Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1925-02-20
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 février 1925 20 février 1925
Description : 1925/02/20 (Numéro 17524). 1925/02/20 (Numéro 17524).
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/09/2008
Le Petit Parisien
il
LE Dr MARX ATTAQUÉ
PAR LES PARTIS DE DROITE
CHERCHE UN APPUI
CHEZ LES SOCIALISTES
Les trois partis constitutionnels
ont déposé à la Diète une motion
de confiance
Berlin. iy fév. (dép. Petit Parisien.)
On se demande ce soir si le cabinet
prussien Marx sera renversé dès de-
main. Quantité d'ordres du jour sont
déposés qui tendent, à faire tomber
le nouveau gouvernement prussien en
déniant la confiance non au premier
ministre Marx, mais à plusieurs de
6P; collaborateurs et notamment au
ministre de l'Intérieur Severing.
C'est Çon.re ce dernier, en effet, que
se concentrent les attaques de tous
les partis bourgeois.
Par soa orateur Laddendorff, la
petite fraction économique a fait
connaitre aujourd'hui devant la
Diète qu'elle ne voterait pas pour le
gouvernement. L'hostilité des partis
nationaliste et populiste ne fait pas
de doute et on se demande seulement
s'ils iront jusqu'à voter une motion de
méfiance communiste. Devant cette
hostilité générale, ie Dr Marx a pris
nettement position. Il a loué l'esprit
,national des socialistes et déclaré
que son gouvernement ne se sépare-
rait pas du ministre de l'Intérieur,
le socialiste Severing.
Les démocrates, le centre et les
Rodai-démocrates ont déposé à la
Diète une motion de confiance envers
le cabinet Marx.
ON DÉCLARE A WASHINGTON
QUE L'AMÉRIQUE N'A PAS PROMIS
UNE AVANCE A LA FRANCE
Londres. i9 fév, (dép. Petit Pnrisien.)
Les déclarations de iM. Clémentel
avant été sans doute mal interprétée
Washington, le correspondant de
l'Exehange Telegraph dans cette ville
a fait parvenir ce soir, à Londres, le
télégramme suivant
De source officielle, on dément que le
gouvernement des Etats-Uuis ait promis
à la France une auance de cent millions
de dollars en vue de stabiliser le franc.
UN PROJET DE RESOLUTION
AU SUJET DES EMPRUNTS
(Washington, 19 février (dép. Havas.)
M. Thomas L. Blanton a déposé à
is. Chambre des représentants une
résolution tendant à empêcher qu'on
ne lance un emprunt en faveur de
lia France ou de toute autre nation,
qui n'a pas conclu un accord pour
il* consolidation de sa dette de
guerre. La résolution propose que
«le conseil d'administration de la
(Banque fédérale aide à appliquer
cette jnesure.
UNE DECLAMATION DE M. CHAMBERLAIN
SUR LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT
Londres, 19 fév. (dép. Petit Paris.)
Le lieutenant de vaisseau Ken-
vrorthy a demandé aujourd'hui à la
Chambre des communes
Le gouvernement pourrait-il indiquer
ce qu'il compte faire à l'égard de la con-
férence internationale du désarmement
qui devait être, convoquée en juin pro-
chain ?
M. Chamberlain a ré.pondu
Je suppose que celte question se réfère
& la conférence prévue par l'article 17
du protocole de Genève.
Aux termes de cet article, une confé-
rence du désarmement devrait être tenue
«il juin, pourvu que le protocole fût
ratifié le 1" mai au moins par la majo-
rité des membres permanents du conseil
et par dix autres Etats, membres de la
des nations. Le même article
spécifiait que, si ces conditions n'étaient
lias remplies, le conseil avait plein droit.
suit pour ajourner la conférence, soit
pour annuler les invitations. Ces condi-
tions seront-elles effectivement remplies
le le' mai ? Je ne suis pas en mesure de
le dire, mais je peux ajouter que la dis-
cussion des problèmes que pose le pro-
tocole. et qui devait avoir lieu à Rome,
a été ajournée pour trois mois, jusqu'au
9 mars prochain, et que cette décision
entraîne automatiquement un retard cor-
respondant de trois mois pour toutes, les
dates postérieures.
L'ANGLETERRE VA AUGMENTER
SA FLOTTE AÉRIENNE
Sept nouvelles escadrilles sont prévues par
la budget de l'Aéronautique
Londres. 19 février (dép. Havas.)
Le budget de l'Aéronautique, pu-
blié dans la matinée, comporte une
augmentation totale de 1.972.000
livres sterling et prévoit notamment
la formation de sept nouvelles esca-
drilles pour la défense intérieure
ainsi que pour la construction de
dirigeables.
Un général allemand condamné à mort
par le Conseil de guerre de Namur
Namur, 19 février {dép. Havas.)
Le conseil de guerre a condamné
par contumace, pour crimes commis
rn août î 0 i i 1° à mort, le général
allemand von Laffer, pour assassinat
d'un habitant de Buissonville 2° à
vingt ans de travaux forcés, le capi-
taine fleîtzer et l'officier payeur
Schffler pour incendie d'habitations.
LE DIRECTOIRE ESPAGNOL
réduit la durée du service militaire
Londres, 19 févr. (d. Petit Parisien.)
On mande de Madrid à l'Exchange
Telegraph que le directoire vient de
donner son approbation à un projet
de loi réduisant à deux ans la durée
de la présence sous les drapeaux.
La C. D. R. procédera ce matin
à l'installation de lord Blanesburgh
La commission des réparations
tiendra ce matin, à 10 h. 15, une
séance plénière au cours de laquelle
elle procédera à l'installation de lord
Blanesburgh, nommé délégué prin-
cipal britannique en remplacement
de lord Bradbury.
Ottawa. Le député Mac Lean a défendu
devait 1'Assemblée législative une proposi-
tion tendant à confirer au Canada le droit
ri*ainendpr sa propre Constitution sans en
référer au Parlement impérial.
Tunis. En manipulant un revolver
chargé M. Palla, agré de dix-liult ans, a blessé
mortellement le Jeune Joseph Beltla, et légè-
rement M. Arrle.
Londres. Le bulletin de santé de jeudi
annonçait oue l'état de George V s'est légè-
rement amélioré.
LE BANQUET DE MAGIC-CITY
DISCOURS DE MM. PAINLEVË, MALVY ET CA1LLAUX
Discours de M. Painlevé
Le président de la Chambre, dès
ses premiers mots, précise le carac-
tère donné à cette manifestation
c réparation d'une double iniquité ».
Puis il va droit aux incidents quii ont
marqué les deux procès et en pré-
sente aux convives un raccourci tout
empreint d'émotion. Il dénonce avec
force « les monstrueuses légendes »
organisées « autour de deux chefs
républicains ».
..NI. Painlevé écarte, au nom de ses
amis, toute idée de rancune. Puis,
revendiquant le droit de « parler hors
de la Chambre en homme libre », il
apporte à l'assemblée les éclaircisse-
ments d'un témoin. Il évoque l'afiaire
du Chemin-des-Dames et signale « un
fait peu connu »
On savait lors du procès Mulvy, dit_il,
que les plans de l'offensive du 16 avrtl,
entre Craonne et Reims, avaient été cap-
turés quinze jours avant l'offensive par
l'ennemi. Mais c'est plus tard, en 1919
seulement, qu'on a appris par les Mémoi-
ies de Ludendorff la capture autrement
grave, dès le 1ï avril 1917, des plans
complets de l'offensive principale, à sa-
voir le front Soissons-Reims. L'ennemi
avait eu deux mois pour transformer an
un traquenard morlul les défenses déjà
très redoutables du Chemin-des-Dames.
Le président de la Chambre rap-
¡porte à l'assemblée des propos de
'M. Gaillaux, dont il fut i'interlocu-
̃teur à diverses époques très espa-
cées. Il cite notamment « 'une mati-
née d'octobre 1914, après la bataille
de l'Yser, où M. Caillaux lui deman-
Klait d'user de son influence sur le
gouvernement pour obtenir que,
mettant en action l'allégresse héroï-
que du pays sauvé, on fit immédia-
tement un emprunt colossal, capable
de suffire à toute la guerre, en
même temps qu'on établirait un
impôt puissant sur le revenu ».
Et, après avoir évoqué les attaques
dont il a été lui-même l'objet à pro-
pos des deux affaires, il conclut que
-le suprême honneur d'un pays est
J'avoir des lois justes.
Discours de M. Malvy
« Fatras d'anecdotes policières et
d'aventures romanesques, petits pa-
piers anonymes mais perfides », voilà,
dit M. Malvy, au début de son dis-
cours tout ce qu'on trouve au dos-
sier de son procès hors cela, rien.
Et il ajoute aussitôt
Ou plutôt, si. Il reste deux procès
d'opinion, deux procès politiques. On a
voulu, en condamnant deux hommes,
condamner une politique.
Et ayant précisé ses idées et celles
de M. Capitaux, il ajoute
Ce que l'on ne nous pardonna pas,
c'est d'avoir voulu substituer aux mé-
thodes de force et d'oppression, des mé-
thodes de conciliation, d'arbitrage et de
démocratie, pour oblenir, l'extérieur
la paix des peuples, à l'intérieur la paix
sociale.
'M. ftalyy fait allusion au résultât
d2s élections, au succès du cartel des
gauches, « alliance nécessaire, colla-
boration efficace et durable ». Il ré-
sume en quelques interrogations pas-
sionnées adressées à l'auditoire les
aftaques dirigées contre les partis de
gauche. Il fait allusion aux heures
graves qu'il connut durant la guerre
et il ajoute
_\u risque d'être accuse de faiblesse,
Herriol, plaçant le crédit de l'Etal au-
dessus des partis a jugé bon de renoncer
à des mesures qui pouvaient apparaître,
aux yeux de quelques-uns, comme une
vexation njaladroite. Je ne saurais l'eu
blâmer et je souhaite qu'il soit entendu.
Mais, s'il ne l'était pas, toute concession
nouvelle prendrait alors le caractère d'un
acte de faiblesse et d'abandon.
Et M. Malvy a terminé en remer-
ciant avec émotion ses amis de ces
minutes « qui apaisent bien des
amertumes ».
Discours de M. Caillaux
M. Caiilaux remercie tout d'abord
ses amis. Il dit combien il est touché
de la manifestation dont il est l'ob-
jet. Puis il évoque le drame tout pro-
che auquel il a été mèlé et ajouté
Je tourne la page.
Je ne m'abaisse, moi, ni à la rancune
que j'ignore, ni aux représaitles que je
dédaigne.
Ecade de fin pace où ils pensèrent
m'emmurer, je ne reliens qu'une ques-
tion que j'ai qualité pour leur puser
Vous avez été les maîtres durant un long
laps du temps. Vous avez eu toute lati-
tude pour donner corps à vos sublimes
desseins. Qu'avez-vous fait de la France?
L'ancien président du Conseil rap-
pelle ensuite les deux politiques qui
se sont opposées avant la guerre
celle des gouvernements d'alors et la
sienne.
L'une, indifférente aux développe-
ments économiques, hostile à l'expansion
au delà des mers, uniquement attentive
aux démêlés, aux querelles sur le vieux
continent, qu'elle suit avec passion,
quand elle ne les cultive pas, aboutit aux
champs de bataille. Elle coûte des pro-
vinces. Elle les regagne. quelquefois.
quel prix ?. Les faits nous le diront.
L'autre politique, distante des compé-
titions qu'elle se garde d'attiser, qu'elle
fait tout pour aplanir, recherche obstiné-
ment la paix. Ceux qui la servent sont
conscients des mouvements économiques
et ethniques. Ils aperçoivent que le cen-
tre de gravité du monde se déplace. Ils
sentent que la vieille Europe et la civili-
sation qu'elle a engendrée ne résiste-
raient pas longtemps à des tourmentes
prolongées. Ils tiennent encore qu'une
grande race, si elle ne veut déchoir, ne
doit pas rétrécir le champ de sa vision
a une petite portion de l'univers, qu'elle
doit prendre position sur toutes les mers.
Ils jugent enfin ils jugeaient pour
mieux dire que les violences interna-
tionales commises au cours du dix-neu-
vième siècle ne pourraient subsister;
que, tôt ou tard, se disloqueraient les édi-
fices dont la force avait été le ciment, et
que les nations préjudiciées recouvre-
raient d'autant plus sûrement leur dû
qu'elles auraient affirmé leur vitalité de
par le monde aussi bien que leur volonté
de paix et de conciliation entre les peu-
ples.
L'orateur accuse les « hommes qui
avaient ia charge de !a France aux
heures décisives d'avoir débridé le
désordre financier dont le flot n'a pas
cessé de monter, qui menace de nous
submerger ».
Les vainqueurs militaires périssent par
les finances, Messieurs du nationalisme.
Vous l'aviez oublié. Ou bien vous ne ie
saviez pas. Ou bien votre superbe mé-
prisait les avertissements de l'histoire.
Elle vous mande aujourd'hui à sa barre.
M. Caillaux s'écrie
Moi, qui veux requérir avec modération,
je vous ferai bonne mesure. Je ne réci-
terai pas la litanie des gâchis de la
guerre excès des allocations, scandale
des marchés, absence de tout conlrble
l'avant comme à l'arrière, emprunts à
des taux excessifs sans couverture fiscale
d'aucune sorte, contribuables laissés en
une immorale quiétude, pas de finance-
ment sérieux du conflit. Je ne poursuis
ni n'insiste. Que l'administration d'un
grand pays soit abandonnée durant une
période de convulsions parce qu'on
compte sur la profusion pour apaiser le
mécontentement, c'est méthode do fai-
blesse, excusable à la grande rigueur.
La source la plus ordinaire des manque-
menls des hommes n'est-elle pas qu'ils
s'effrayent trop du présent, pas assez de
l'avenir ?
La situation financière
L'ancien président du Conseil ne
« veut on? dramatiser ». Loin de là.
Peut-être me trouverait-on trop opti-
miste, ajoute-t-il, si je développais toute
ma pensée. Je la résumerai en Indiquant
que, quand je regarde ce que j'appel-
lerai nos finances intérieures, je ne me
laisse pas épouvanter par les chiffres,
invraisemblables.cependant, de notre pas-
sif et de nos impôts. Je ne me laisse pas
davantage épouvanter par des tressau-
tements dans les cours de la Bourse et
des changes qui sont lot courant aux
pays à monnaie altérée menus acci-
dents qui commandent certes la vigi-
lance des financiers d'Etat, mais qui ne
sauraient troubler leur sérénité. M'ef-
forçant de juger les choses de haut, je
me dis que, après tout, notre budget
approcha de l'équilibre s'il ne l'atteint
pas, que, à la condition de se défendre
de la fiscalité échevelée qui ne paie pas,
de la fiscalité bossuée par des exceptions,
hérissée de formalités inopérantes où se
sont complu les argentiers du Bloc na-
tional, à. la condition d'assouplir comme
je l'avais proposé jadis le mode d'assiette
de nos impôts directs, on parviendra à
circonscrite le champ de la fraude jus-
qu'au jour où des accords internationaux
permettront de l'enrayer. Je me dis en-
core que, si la nation garde confiance en
elle-même comme elle le doit, si ses re-
présentante, entendant leur devoir, se dé-
fendent contre la démagogie dans la dé-
pense, les difficultés qui sont à l'horizon
se résoudront et que le vaisseau de l'Etat
voguera bientôt en mer libre.
On pourra, on devra alors penser à
l'alléger à l'aide de vastes opérations
financières. Quelles que soient les moda-
lités auxquelles on aura recours, quand
même on envisagerait un prélèvement
sur le capital, auquel pour ma part je
vois de grosses difficultés, aux lieu et
place des novations de dettes dont je
suis partisan, que je voudrais seulement
coulées dans des moules différant des
moules anciens, je me sens assuré qu'on
ohtiendra le bon vouloir et le concours
nécessaire de tous les contribuables, si
on les pénètre de la conviction qu'il
s'agit d'une fin, d'une fin amère mais
d'une fin véritable à la précarité finan-
cière. Je suis encore plus assuré que,
quoi qu'on décide, les solutions qu'on
adoptera n'aboutissant, à tout prendre,
des déplacements de revenus ou de
richesses entre citoyens d'un même pays,
pourront affecter les économies indivi-
duelles mais n'entraveront pas l'essor de
la nalion.
Il en serait tout autrement, la France
perdrait la liberté de ses mouvements si
elle devait payer tribut à des Etats étran-
gers.
La mission du cartel
̃M. Caillaux examine maintenant
ce qu'il appelle « les fautes des gens
du nationalisme
C'est au gouvernement, dit-il, issu de
la consultation électorale, au gouverne-
ment du cartefl des gauches que revient
l'effrayante mission de réparer.
L'appui sans réserve de tous les ré-
pwhlicains doit lui être d'autant plus
acquis que son chef, dont chacun sait
.la volonté de bien, la noblesse d'âme,
la haute valeur, a rendu da patrie un
service incomparable en transformant à
Londres l'atmosphère européenne, en
éloignant le spectre de la guerre dont,
:'il faut en croire M. l,loyd George, bien
placé pour savoir, l'ombre, familière à
M. Poincaré, s'étendait à nouveau sur le
momie. Et, malgré cela, non, j'en suis
convaincu, à cause de cela, M. Herriot,
ses collaborateurs, la majorité qui les
soutient, sont attaqués avec une violence
inouïe par une opposition que comman-
dent des hommes qui, au pouvoir hier,
ont l'inconscience de toiser leurs succes-
seurs, alors qu'ils devraient, prendre me-
sure de leurs écrasantes responsabilités.
L'orateur fait longuement le procès
.des méWiodeâ d'après-guerre
La conséquence la plus lamentable
peut-être de la guerre, dit-il, c'est d'avoir
propagé la démoralisation et la corrup-
tion. Elles exercent aujourd'hui des ra-
vages ignorés il n'y a guère plus de dix
ans. La prévarication reste il coup sûr
exceptionnelle, *Mais la passion du bien
public est moindre. L'exode des grands
fonctionnaires ayant le plus de qualité
vers le monde des affaires se prononce
de jour en jour. L'esprit de compromis-
sion gagne ceux qui demeurent. Anxieux
tantôt d'améliorer leur situation, tantôt
de s'assurer des retraites confortables,
les membres de la haute bureaucratie
snnt enclins à la facilité vis-à-vis des
intérêts fortement organisés, qui chaque
jour les enveloppent un peu plus et qui
tentent d'enserrer leurs subordonnés.
Les petits et les moyens sont mo-
lestés. Comment les protéger Com-
ment remettre de l'ordre ?
Ce qu'il faut faire
M. Caillaux expose ici ses concep-
tions.
D'abord redresser l'administration
gouverner dans le sens plein du mot
donner aux fonctionnaires la certitude
que, si les fautes seront impitoyable-
ment punies, les services seront large-
ment reconnus ne pas liarder sur les
rémunérations surtout réparer les in-
justices dont les meilleurs ont souffert,
surtout ne pas laisser déchirer, ruiner
par la calomnie les bons serviteurs de
l'Etat et de la République.
Organiser d'autre part, discipliner l'éco-
nomie de la nation, cantonner, par des
mesures appropriées, les vastes entrepri-
ses dont l'évolution économique a fait
des administrations, qui sont plantes vi-
vaces dont il ne saurait Cire question
d'arrêter la croissance, mais dont il faut
veiller à ce qu'elles n'envahissent pas, à
ce qu'elles n'étouffent pas. Assurer, ren-
forcer le droit de contrôle de l'Etat.
Tout cela non seulement dans l'intérêt
du plus grand nombre qu'il faut défen-
dre contre les abus, mais dans l'intérêt
d'un état social qu'il importe de sauve-
garder
La réaction fait mine de le croire en
péril. Fidèle il son étcrnelle tactique, elle
agite le spectre rouée. Elle mène grand
bruit autour d'agitations révolutionnaires
auxquelles il faut être attentif, mais dont
on ne doit exagérer l'importance. Elles
ne deviendraient périlleuses qu'au cas où
le capitalisme apparaîtrait comme indis-
solublement lié aux guerres périodiques
entre nations, aux guerres permanentes
entre groupements et individus. Il est,
en effet, une prédiction qu'on peut for-
muler sans crainte de se tromper le
jour où les masses auraient le sentiment
que le mode actuel de production et de
distribution des richesses n'est suscep-
tible que d'évolutions de dureté, le jour
où s'évanouirait l'espoir que tous les dé-
mocrates, quelle que soit leur philoso-
phie, qu'elle soit à base individualiste
comme la mienne ou à base socialiste,
nourrissent celui de substituer progres-
sivement une société de collaborations à
une société d'antagonismes, ce Jour-là
le danger serait pressant d'un triomphe
momentané des formules de régression
asiatique qui se résoudrait en un boule-
versement chaotique.
M. Cailiaux termine
Donc réformez et, au préalable, re-
créez l'Etat. Créer, recréer l'Elat, œuvre
d'hier, œuvre qu'il faudra périodique-
ment reprendre en un pays où le privi-
lège pousse dru. Les grands ministres de
l'ancien régime abattirent les apanagis-
tes, les feudataires. Les grandes assem-
bloes anéantirent les castes en même
temps qu'elles constituèrent, qu'elles
ajustèrent, qu'elles fortillèrent les ser-
vices publics.
Faire revivre cette haute politique
française à laquelle s'attachèrent tous
ceux dont s'enorgueillit notre histoire.
Les uns et les autres, la Convention
comme Richelieu, firent emp'.oi de l'au-
torité. Enseignement qu'il faut retenir
loin de le négliger. Un grand parti qui
a charge de la démocratie a le devoir
d'imposer sa volonté, la volonté du peu-
ple souverain, le devoir d'exiger la colla-
boration, sans réserve, de tous ceux qui,
à l'extérieur comme à l'intérieur, repré-
sentent la nation. Ne pas craindre de le
dire nt de conformer ses actes à s'js
paroles. Entraîner enfin l'opinion en ne
se lassant pas de représenter que nous
ne viendrons à bout des maux dont
chacun souffre qu'en mellrisant les fac-
tions, qu'en hridant.les appétits, qu'sn
réalisant la coordination nationale liée
à la coordination européenne.
Les expropriés de la Ferme-Saint-Lazare
voudraient bien ne pas aller coucher
à la belle étoile
Le Petit Parisien a signalé, en son
temps, la menace d'expulsion visant
des habitants de la Fe.rme-Saint-
Lazare. Aujourd'hui, tous les délais
étant expirés, les derniers des « ré-
sistants », une trentaine de ménages
environ vont être mis en demeure de
faire leur baluchon et d'aller ailleurs
transporter leurs pénates.
Certes, qu'un îlot disgracieux et
surtout insalubre disparaisse sous les
coups de pioche du démolisseur, ce
n'est pas un mal. Entre la triste
prison Saint-Xazare et la rue de Cha-
ibrol, la Ferme-Saint-Lazare eniche-
vêtrait ses venelles sombres bordées
de masures basses. Bientôt une
grande et moderne "bâttese s'y dres-
sera, bruyante du ronflement des
dynamos de la Compagnie de distri-
bution d'électricité.
Tout cela est fort bien, disent les ré-
sistants, pour la plupart de petits arti-
sans ayant modestie boutique et atelier
de fortune. Nous ne demandons pas
mieux que de nous en aller. Mais où ?.
La crise du logement nous condamne à
la belle étoile. Les indemnités que la
Ville nous verse ne sont pas suffisantes
pour les plus heureux d'entre nous qui
ont pu trouver un domicile. Ces 1.500
francs ou ces 2.000 à 3.000 francs
selon les cas sont dévorés par les
deniers à Aieu, frais de déménagement
et autres dîmes prélevées sur le candidat
locataire.
Devant l'impossibilité de trouver
ailleurs à nous loger, nous tenons bon
ici. jusqu'au hout, malgré une mitraille
de papiers d'huissier.
Et mon interlocuteur me montre
une respectable liasse de feuillets
d'un bleu traditionnel.
Que d'exploits. Des exploits qui me
coûteront cher, car c'est moi qui dois
naturellement supporter les frais de ces
écritures.
La Ville de Paris espérons-le
sera indulgente pour ces braves gens
en prolongeant jusqu'à l'ultime limite
les délais d'expropriation. Et sou-
haitons aussi qu'elle cherchera des
logements pour eux soit dans les
habitations à bon .marché, soit dans
les locaux municipaux vacantes. Il y
en a encore, paraît-il.
LE FINANCEMENT POUR 1925
DE LA RECONSTRUCTION
DES RÉGIONS LIBÉRÉES
Dans une dernière réunion tenue
hier matin, M. Dalbiez et une délé-
gation du groupe interparlementaire
des régions libérées se sont mis d'ac-
cord sur le texte du projet relatif
au financement de la reconstruction
pour 1925.
Le montant des crédits pour 1925
s'élève au total à 6 milliards 225 mil-
lions de francs, soit 25 millions de
plus que la somme fixée par le pre-
mier projet. Ces 25 militons à pro-
venir des sommes payées par l'Alle-
magne en exécution du plan Dawes.
Cependant des dispositions nou-
velles ont été élaborées en vue de
l'aménagement des crédits pour
1925. L'une de ces dispositions pré-
voit l'affectation des obligations an-
ciennement inaliénables et devenues
non négociables à des prêts par nan-
tissement avec supplément de ga-
rantie hypothécaire à la volonté du
sinistrés, ces actes étant exempts de
timbre et d'enregistrement.
D'après une autre disposition, les
quatre cinquièmes en espèces dispo-
nibles sont réservés pour les travaux
concernant les maisons d'habitation,
les bâtiments ruraux, scolaires, hos-
pitaliers effectués par les départe-
ments et communes. Le cinquième
restant est appliqué aux acomptes
demandés par les sinistrés dont l'en-
semble des indemnités mobilières ne
dépasse pas 10.000 francs (pertes su-
bies) et qui auront produit avant le
1" mars 1925 la justification de re-
constitution de meubles meublant ou
de petit outillage professionnel.
Les dispositions de l'article 54 de
la loi! du 31 décembre 1924 concer-
nant l'imputation d'impôts ne seront
pas opposables, jusqu'à 10.000 francs
par an, aux demandes d'imputation
des sini'strés qui auront produit des
justifications de remploi applicables
à la reconstruction de maisons d'ha-
bitation, bâtiments ruraux, remise
en culture de terrains, etc.
COLLISION DE TAXIS
BOULEVARD DE STRASBOURG
Deux piétons sont blessés
Hier, vers 22 h. 30, boulevard de Stras-
bourg, l'angle de la rue du Chàtea-u-
d'Eau, deux taxis, dans lesquels ne se
trouvait aucun voyageur, sont entrés en
collision. Le choc projeta d'une des autos
sur le trottoir, non loin de la station du
Métro « Château-d'Eau », et un pas-
sant et une passante furent renversés.
L'un des blessés est M. Jim Rio, domp-
teur, qui, récemment, figura avec ses
loups dans un ftlm. Il fut tout d'abord
transporté à l'hôpital Lariboisière. L'in-
terne de service constata des contusions
à la jambe droite et au bras gauche. Il
diagnostiqua, en outre, une fracture pro-
de la jambe. Mais l'artiste a de-
mandé à être reconduit à son domicile,
2, rue Vincent.
La seconde victime est Mlle Blanche
Carri, demeurant 43, rue d'flauteville,
Après avoir reçu des soins dans une
pharmacie, elle regagna son logis.
Disparition d'un enfant de quinze ans
Un garçon de quinze an:, René VlttKcoq, a
disparu du domicile paternel, 25, rue Carnot,
ft .Maisoiis-Alfort, en emportant une somme
cent vingt trancs, Votci son signalement
ttilifi moyenne, cheveux châtains, vêtu d'un
veston noir et d'un pantalon gris, coiffé
d'une casquette, cliaussé de souliers noirs,
AU "PETIT CONGRÈS" DE PARIS
DU PARTI RADICAL SOCIALISTE
Dans une séance de nuit, le Petit Congrès
de Paris dn parti radical socialiste s'est
occupé des incidents de Marseille
M. Gavaudan, président de la Fé-
dération des Bouches du Rhône,
monta à la tribune et durant une
bonne heure fit le récit des incidents
dramatiques qui se déroulèrent ré-
cemment à Marseille.
L'orateur s'était donné la tâche de
démontrer que « la responsabilité
des incidents incombe en totalité
aux organisations religieuses et d'Ac-
tion française ainsi qu'aux groupes
communistes ».
M. Gavaudan s'élève contre l'attït-
tude des représentants du gouverne-
ment à Marseille, qui n'ont pas su
faire respecter l'ordre. Il prend à
partie le préfet, le commissaire cen-
tral. Il déplore l'arrestation du doc-
teur Colson et trouva injustifiées les
poursuites dont un conseiller général
est l'objet.
Après une discussion très animée
et qui se poursuivit jusqu'à près de
1 heure du matin, M. Michehs pro-
pose un ordre du jour aux ter-
mes duquel le congrès proteste-
rait vivement contre « le fait que
le général de Castelnau, appointé
à plein traitement, ne s'occupe en
réalité que de fomenter la guerre
civile en France», et qu' il soit mis
un terme à la campagne de provoca-
tion organisée à travers le pays
Le député Chauvin, de l'Eure,
s'élève contre un tel ordre du jour,
qu'il ne trouve pas conforme à la
doctrine républicaine.
M. Tissier, sénateur, proteste avec
véhémence. Il estime, lui, que la loi
doit donner la possibilité de tra-
duire un officier général qui a com-
mis les fautes qu'a commises le gé-
néral de Castelnau, en activité de
service, devant un conseil d'enquête.
Si les lois existantes ne donnent pas
ces possibilités, il faut, dit-il, en
créer d'urgence.
Finalement, l'ordre du jour sui-
vant, rédigé par MM. Tissier, Gavau-
dan et Michelis, est voté à la presque
unanimité.
Le congrès, fidèle la doatrine du
parti, qui entend laisser à tous lea ci-
tofens les moyens d'exprimer librement
leurs pensées,
Mnis réprouvant les entreprises de vio-
lence, d'où qu'elles viennent, et Les pro-
vocations, qui constituent un appel cons-
tant il la {/uerre civile,
Entendant mettre un terme l'organi-
sation de l'émeute par des bandes armées,
Exprime .^a confiance au gouvernement
et lui demande
De prendre contre les généraux fac-
tieux et notamment contre le général de
Cnstelnau toutes les sanctions en son
pouvoir;
2° D'interdire toutes les provocations
qui seraient de taature à troubler l'ordre
public.
LA SITUATION
DU GENERAL DE CASTELNAU
Voici la situation militaire du
général de Castelnau
Le général de Castelnau a été main-
tenu en activité de service sans limite
d'âge, conformément à la loi du
13 mars 1875, répétée par la loi du
8 juillet 1920, pour avoir commandé
en chef devant l'ennemil Il reçoit, de
ce fait, le traitement des généraux de
division, sauf les indemnités de fonc-
tions. Il n'a jusqu'ici dans cette situa-
tion exercé aucune charge militaire.
Les officiers généraux, dans son
cas, peuvent d'ailleurs être élus à la
Chambre et au Sénat.
A la Chambre, conformément à la
loi constitutionnelle du 30 novem-
bre 1875, sur l'élection des député?,
qui dit dans son article 7
Aucun militaire ou marin faisant par-
tie des armées de terre ou de mer ne
pourra, quels que soient son grade ou
ses fonctions, être élu membre de la
Chambre des députés. Cette disposition
ne s'étend pas aux officiers généraux
qui, maintenus dans la première section
comme ayant commandé en chef devant
l'ennemi, ont cessé d'être employés ac-
tivement.
Au Sénat, conformément à l'arti-
cle 5 de la loi du 9 décembre 1884
Les militaires des armées de terre et
de mer ne peuvent être élus sénateurs.
Sont exceptés de cette disposition les
officiers généraux maintenus sans limite
d'âge dans la première section du cadre
de 1'état-major général et non pourvus
de commandement.
A noter que cet article 5 permet
également aux maréchaux de France
et aux amiraux de se présenter
comme sénateurs.
LES ATELIERS-ÉCOLES
de la chambre de commerce de Paris
La commission départementale du tra-
vail a visité, hier après-midi,, quelques
uns des ateliers-écoles ouverts dans les
divers quartiers de Paris par la chambre
de commerce.
C'est là l'utile complément de l'œuvre
poursuivie par la municipalité de Paris
et nombre de syndicats patronaux pour
développer l'enseignement professionnel.
Le but de la chambre de commerce est,
par ses ateliers-écoles, de préparer les
enfants, à leur sortie de fécole primaire,
à entrer utilement en apprentissage en
les orientant vers une profession con-
forme leurs goûts et à leurs aptitudes.
A l'atelier de la rue des Epinettes, les
garçons de douze à quinze ans passent
tour à tour de l'atelier de menuiserie à
ceux des métaux en feuilles, de plombe-
rie ou d'ajustage. Aidés par les notions
de dessin qu'on leur inculque, ils arri-
vent, au bout d'un an, à réaliser les
objets les plus variés.
L'enseignement des aleliers-écoles est
approprié aux besoins de chaque quar-
lier, de façon à faciliter le recrutement
de la main-d'œuvre des industries locales
et à ouvrir de prompts débouchés aux
apprentis. C'est ainsi qu'alors que Pate-
lier-école de la rue des Epinettes oriente
ses élèves vers les professions de la mé-
canique et du bâtiment, celui de la rue
Aumaire a établi son enseignement pour
satisfaire aux besoins des professions
qui s'exercent dans son voisinage petite
mécanique, orfèvrerie, bijouterie, fabrica-
tion d'objets d'art, jouets, ébénisterie,
marqueterie, etc. Ailleurs, on enseigne
tout ce qui se rattache à la serrurerie-
ferronnerie, à la ferblanterie, la menui-
serie et la sculpture sur bois.
AU COMPTE DE LA PATRONNE
Cuisinière dans un restaurant de la rue
Oambetta, à Putcaux. Berthe Legouge, 6, rue
de Bezons, à Courbevoie, avait commandé
chez divers commerçants, au nom de sa pa-
tronne, des marchandises qu'elle avait en-
suite délournée-î.
Arrêtée, l'Indélicate cuisinière a été en-
voyée au dépôt.
L'AMOUR DE LA LECTURE
Cinq garnements Henri Aubry, dix-huit
ans, 5, rue Eugrèue-Sue; Georaes mu;lot, vingt
ans, cité du ?ïord; Heurt Guirey, dix-neuf
ans, rue Phllippe-Lalout Pierre Dug-nier,
avenue Georges, demeurant tous A Drancy
et Antoine Lausset, 17, rue Albert-Georges,
à Blanc-Mesnll, désireux de se procurer des
livres à bon compte, s'avisèrent de fracturer
la nuit dernière, la bibliothèque de la gare
du Bourget. Malheureusement, la police re-
trouva les Mous qui seront poursuivis.
Le combat naval euri s'est déroulé hier
en rade de VUlcrr»nche-îur-Mer avec grand
succès.
LE GRAND MOULIN DE THIEUX
ANÉANTI PAR UN INCENDIE
Meauz, 19 février (dép. Petit Parisien.)
Un violent incendie a, détruit le grand
moulin de Thieux, propriété de M. Dau-
ger. Ce moulin était constitué par un
vaste bâtiment rectangulaire, haut de
plusieurs étages, où tout le matériel,
aménage de façon très moderne, était mû
par l'électricité. Le sinistre est attribué
à un court-circuit.
Les pertes s'élèvent a 1.800.000 francs.
La minoterie occupait six ouvriers, dont
aucun n'avait rien remarqué d'anormal
pendant le trnvail, non plrrs que le garde,
M. Malingre, qui, vers six heures du soir,
parcourut toutes les chambres.
Vers neuf heures, l'attention du dlrec-
teur, M. Cohu, qui se trouvait seul dans
son bureau, fut attirée par un crépi-
tement provenant de I;t salle abritant
la dynamo. Tout fut inutile le feu se
propagea avec une rapidité inouie, trou-
vant un aliment facile dans les 250 quin-
taux de farine et de succédanés stockés
dans l'établissement.
La population de Thieux et la gen-
darmerie de Dammartin s'employèrent
activement à sauver la comptabilité et
à déménager une partie du mobilier du
directeur dont l'habitation, contiguë au
moulin, ne tarda pas à se trouver englo-
bée dans l'immense brasier. La famille
de M. Cohu avait évacué l'immeuble dès
la menace du danger.
D'autre part, on avait pu éloigner une
auto et faire sortir cinq chevaux des
écuries.
Un bâtiment, construit en ciment armé,
a résisté aux flammes. Il renferme 500
quintaux de blé dont on a espoir que
tout ou partie pourra être livré à la
mouture.
L'incendie, dont les lueurs étaient vi-
sibles de très loin, a duré toute la nuit.
La minoterie et ses dépendances ne sont
plus qu'un monceau de ruines fumantes.
Déjà. en juin dernier. le feu avait dé-
truit en cette localité un autre moulin et
cause pour 800.000 francs de dégâts.
Une fabrique de tricots incendiée
Un violent incendie s'est déclaré, vers
sept heures et demie du matin, dans une
fabrique de tricots située rue Char-
les-Duflos, à Bois-Colombes, dont le
directeur, M. Loucas, habite rue de
Moscou, à Paris.
En moins d'une heure, les ateliers, qui
occupent une superficie de 500 mètres
carrés, furent dévorés par les flammes.
Les pompiers de la localité durent se
borner à noyer les décombres.
Les dégâts, qui consistent, outre le
bâtiment anéanti, en marchandises dé-
truites et en machines détériorées, sont
évalués à trois cent mille francs.
Les trente ouvrières de la fabrique
sont réduites au chômage.
LE CRIME DE CESSON
Dans la villa Sainte-Genevièye on retrouve
30.000 francs de titres
Melun, 19 février (dcp. Petit Parisien.)
Depuis trois semaines que Jules Co-
pois, cet ancien pâtissier de Senlis, retiré
a Cesson, a disparu après avoir assommé
sa femme à coups de marteau, la justice
n'est pas encore parvenue à retrouver les
traces de l'assassin, ni à établir, si, comme
il l'avait annoncé, il a expié de sa vie son
odieux forfait.
Cependant, l'enquête que poursuit le
parquet de Melun a amené la découverte
d'un fait nouveau. Une seconde perqui-
sition à la ville Sainte-Geneviève a permis
de retrouver une liasse de trente mille
francs de titres qui, vraisemblablement,
avaient dû être cachés par la victime
pour les soustraire à la cupidité de Jules
Copois.
Un cadavre dans le canal de l'Ourcq
On a repêché hier, dans le canal de l'Ourcq,
au lleudit la Folie- Bo-bigny, à Pantin, le ca-
davre d'un homme qut portait des papiers
au nom de Camille Devillers, âgé de soixante-
cinq ans, mais sans indication de domicile.
M. Mariz, commissaire de la circonscrip-
tion, recherche s'il s'agit d'un accident ou
d'un suicide.
LES COURSES
AUTEUIL
Rêsultats du jeudi 19 février
PRIX ROUBLE
St.-chase, a réclamer. 5.000 fr., 3.500 m.
1. Lautaret (Dujardln) G 31 20
il M. André Raoul P 15 50
2. Goodrtin (L. Barré) P 16 50 8 »
3. La Gelée (F. Romain) P 58 » sô »
4. insensible (H. Haes). Non placés
La Crau (R. Caron) Plnsk (R. Vayer) Le
Tournemain (Castatng); Mirbeau (Bedeloup),
tombé) Mam'zelle Kif Toto (André Ben-
son), tombée. Neuf partants, 4 longueurs,
3 longueurs, courte encolure.
PRIX RECUIT II
Haies. francs, 3.100 mètres
1. Tika (C. Joiner) G 53 bO 39 50
Il M. G. Guerlain P 10 » 10 »
2. Glg-lefort (A. Kalley) P 14 50 7 50
3. Holbeach (J. Biarrotte) 22 50 10 •
4. Chevalier Servant (W. Haes). Non
placés 19-or (A. Gottlleb) Ingrandes (P.
Tllibault), arrêté; Mondinet (P. Michel),
arrété Buisson Ardent (L. Barré). Huit
partants, 4 longueurs, 8 longueurs, 6 lon-
gueurs.
PRIX DE VAUCRESSON
St.-chase, handicap. 10.000 fr., 3.500 m.
1. Le Vallon (J. Luc) G 36
à M. A. Vig-ier Si* » Il •
2. Rêve de Mondaine (Caron)..P » 18 50
3. Flflnolseati (R. Vayer) 4. Kaspar (J.-B.
Lassus). Non placés Robert Gulscard
(A. Gottlleb) Sooner (R. Tondu). Six
partants, 8 longueurs, 10 longueurs, 1 lon-
gueur et demie.
PRIX BOUGIE
Hales. 15.000 francs, 3.500 mètres
Fleur des Bois (Lassus).G 30501950
à M. A. Eknayan.P 14 • 8 50
2. Hélios II (M. Lolseau) P 21 9 50
3. Paillasse (R. Vayer) 4. Bernique (Bede-
loup). Quatre partants, tête, demi-lon-
gueur, 3 longueurs.
PRIX AMADOU
Steeple-chase. 10.000 francs, 3.500 mètres
1. Utile à Tout (J. Luc G 100 » 53 50
Il M. Louis soucacnet P 17 » il 50
2. Tenace (F. Durand) p « 50 6 50
3. Titus II (M. d'IdeviUe) 4. Urne (Sa-
vourntn). Non placé Tosca (L. Lalanne).
Cinq partants, G longueurs, 10 longueurs,
4 longueurs.
PRIX SAUVETEUR
Haies, handicap, t0.000 francs, 3.100 mètres
1. Varavllle (L. Barré) G 38 • 15 50
au marq. de Triquerville.P 20 50 8 50
2. Trichlnopoly (Berslhand).P 20 » 8 50
3. Hlue Cover (F. Hervé) 4. Le Pavé
(W. Howe?). Non placés Sea Lion (J.
Luc) Despard (J.-B. Lassus). Six par-
tants, 3/4 de longueur, 3 longueurs, 6 lon-
gueurs.
VINCENNES
Aujourd'hui vendredi 20 février
NOS PRONOSTICS. Prix d'Oloron (trot
monté, 6.000 fr., 2.500 m.): Tête d'Or, Trou-
ville. Prix de Lortent (trot attelé, 6.000 fr.,
2.MO m.) Uvaldl II Vsbeck V. Prix de
Lannion (trot monté, 8.600 fr. 2.500 m.)
Uvaldl II, Uléa. Prix de Rouen (trot
attelé, 25.000 rr., 2.800 m.) Vassal, Va
Victis. Prix de tlontauban (trot monté,
13.000 fr., 2.800 m.) Versigny, Vertige.
Prix de Vitré (trot attelé, G.000 fr., 2.500 m.)
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CAFÉ H -II ne suift pas
qu'un Café soit net de goût:
Il faut encore qu'il soit vigoureux,
pour apporter à l'organisme le stimu-
lant qui lui est nécessaire, et parfumé,
pour terminer agréablement un bon
repas.
Au moment où l'on verse le Café
bien chaud dans les tasses, le parfum
qui se dégage doit embaumer toute
la pièce.
On n'obtient ce résultat qu'en com-
binant à certaines sortes souples, dis-
tinguées parfois, mais peu nerveuses,
des Cafés qui ont plus de montant et
dont l'arôme a plus de caractère.
Pour réussir de semblables mariages,
il faut posséder une longue expérience
et procéder avec de grands soins
il faut, aussi, disposer des approvi-
sionnements variés qu'une vente très
importante peut seule permettre de
constituer.
(A suivre).
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LE Dr MARX ATTAQUÉ
PAR LES PARTIS DE DROITE
CHERCHE UN APPUI
CHEZ LES SOCIALISTES
Les trois partis constitutionnels
ont déposé à la Diète une motion
de confiance
Berlin. iy fév. (dép. Petit Parisien.)
On se demande ce soir si le cabinet
prussien Marx sera renversé dès de-
main. Quantité d'ordres du jour sont
déposés qui tendent, à faire tomber
le nouveau gouvernement prussien en
déniant la confiance non au premier
ministre Marx, mais à plusieurs de
6P; collaborateurs et notamment au
ministre de l'Intérieur Severing.
C'est Çon.re ce dernier, en effet, que
se concentrent les attaques de tous
les partis bourgeois.
Par soa orateur Laddendorff, la
petite fraction économique a fait
connaitre aujourd'hui devant la
Diète qu'elle ne voterait pas pour le
gouvernement. L'hostilité des partis
nationaliste et populiste ne fait pas
de doute et on se demande seulement
s'ils iront jusqu'à voter une motion de
méfiance communiste. Devant cette
hostilité générale, ie Dr Marx a pris
nettement position. Il a loué l'esprit
,national des socialistes et déclaré
que son gouvernement ne se sépare-
rait pas du ministre de l'Intérieur,
le socialiste Severing.
Les démocrates, le centre et les
Rodai-démocrates ont déposé à la
Diète une motion de confiance envers
le cabinet Marx.
ON DÉCLARE A WASHINGTON
QUE L'AMÉRIQUE N'A PAS PROMIS
UNE AVANCE A LA FRANCE
Londres. i9 fév, (dép. Petit Pnrisien.)
Les déclarations de iM. Clémentel
avant été sans doute mal interprétée
Washington, le correspondant de
l'Exehange Telegraph dans cette ville
a fait parvenir ce soir, à Londres, le
télégramme suivant
De source officielle, on dément que le
gouvernement des Etats-Uuis ait promis
à la France une auance de cent millions
de dollars en vue de stabiliser le franc.
UN PROJET DE RESOLUTION
AU SUJET DES EMPRUNTS
(Washington, 19 février (dép. Havas.)
M. Thomas L. Blanton a déposé à
is. Chambre des représentants une
résolution tendant à empêcher qu'on
ne lance un emprunt en faveur de
lia France ou de toute autre nation,
qui n'a pas conclu un accord pour
il* consolidation de sa dette de
guerre. La résolution propose que
«le conseil d'administration de la
(Banque fédérale aide à appliquer
cette jnesure.
UNE DECLAMATION DE M. CHAMBERLAIN
SUR LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT
Londres, 19 fév. (dép. Petit Paris.)
Le lieutenant de vaisseau Ken-
vrorthy a demandé aujourd'hui à la
Chambre des communes
Le gouvernement pourrait-il indiquer
ce qu'il compte faire à l'égard de la con-
férence internationale du désarmement
qui devait être, convoquée en juin pro-
chain ?
M. Chamberlain a ré.pondu
Je suppose que celte question se réfère
& la conférence prévue par l'article 17
du protocole de Genève.
Aux termes de cet article, une confé-
rence du désarmement devrait être tenue
«il juin, pourvu que le protocole fût
ratifié le 1" mai au moins par la majo-
rité des membres permanents du conseil
et par dix autres Etats, membres de la
des nations. Le même article
spécifiait que, si ces conditions n'étaient
lias remplies, le conseil avait plein droit.
suit pour ajourner la conférence, soit
pour annuler les invitations. Ces condi-
tions seront-elles effectivement remplies
le le' mai ? Je ne suis pas en mesure de
le dire, mais je peux ajouter que la dis-
cussion des problèmes que pose le pro-
tocole. et qui devait avoir lieu à Rome,
a été ajournée pour trois mois, jusqu'au
9 mars prochain, et que cette décision
entraîne automatiquement un retard cor-
respondant de trois mois pour toutes, les
dates postérieures.
L'ANGLETERRE VA AUGMENTER
SA FLOTTE AÉRIENNE
Sept nouvelles escadrilles sont prévues par
la budget de l'Aéronautique
Londres. 19 février (dép. Havas.)
Le budget de l'Aéronautique, pu-
blié dans la matinée, comporte une
augmentation totale de 1.972.000
livres sterling et prévoit notamment
la formation de sept nouvelles esca-
drilles pour la défense intérieure
ainsi que pour la construction de
dirigeables.
Un général allemand condamné à mort
par le Conseil de guerre de Namur
Namur, 19 février {dép. Havas.)
Le conseil de guerre a condamné
par contumace, pour crimes commis
rn août î 0 i i 1° à mort, le général
allemand von Laffer, pour assassinat
d'un habitant de Buissonville 2° à
vingt ans de travaux forcés, le capi-
taine fleîtzer et l'officier payeur
Schffler pour incendie d'habitations.
LE DIRECTOIRE ESPAGNOL
réduit la durée du service militaire
Londres, 19 févr. (d. Petit Parisien.)
On mande de Madrid à l'Exchange
Telegraph que le directoire vient de
donner son approbation à un projet
de loi réduisant à deux ans la durée
de la présence sous les drapeaux.
La C. D. R. procédera ce matin
à l'installation de lord Blanesburgh
La commission des réparations
tiendra ce matin, à 10 h. 15, une
séance plénière au cours de laquelle
elle procédera à l'installation de lord
Blanesburgh, nommé délégué prin-
cipal britannique en remplacement
de lord Bradbury.
Ottawa. Le député Mac Lean a défendu
devait 1'Assemblée législative une proposi-
tion tendant à confirer au Canada le droit
ri*ainendpr sa propre Constitution sans en
référer au Parlement impérial.
Tunis. En manipulant un revolver
chargé M. Palla, agré de dix-liult ans, a blessé
mortellement le Jeune Joseph Beltla, et légè-
rement M. Arrle.
Londres. Le bulletin de santé de jeudi
annonçait oue l'état de George V s'est légè-
rement amélioré.
LE BANQUET DE MAGIC-CITY
DISCOURS DE MM. PAINLEVË, MALVY ET CA1LLAUX
Discours de M. Painlevé
Le président de la Chambre, dès
ses premiers mots, précise le carac-
tère donné à cette manifestation
c réparation d'une double iniquité ».
Puis il va droit aux incidents quii ont
marqué les deux procès et en pré-
sente aux convives un raccourci tout
empreint d'émotion. Il dénonce avec
force « les monstrueuses légendes »
organisées « autour de deux chefs
républicains ».
..NI. Painlevé écarte, au nom de ses
amis, toute idée de rancune. Puis,
revendiquant le droit de « parler hors
de la Chambre en homme libre », il
apporte à l'assemblée les éclaircisse-
ments d'un témoin. Il évoque l'afiaire
du Chemin-des-Dames et signale « un
fait peu connu »
On savait lors du procès Mulvy, dit_il,
que les plans de l'offensive du 16 avrtl,
entre Craonne et Reims, avaient été cap-
turés quinze jours avant l'offensive par
l'ennemi. Mais c'est plus tard, en 1919
seulement, qu'on a appris par les Mémoi-
ies de Ludendorff la capture autrement
grave, dès le 1ï avril 1917, des plans
complets de l'offensive principale, à sa-
voir le front Soissons-Reims. L'ennemi
avait eu deux mois pour transformer an
un traquenard morlul les défenses déjà
très redoutables du Chemin-des-Dames.
Le président de la Chambre rap-
¡porte à l'assemblée des propos de
'M. Gaillaux, dont il fut i'interlocu-
̃teur à diverses époques très espa-
cées. Il cite notamment « 'une mati-
née d'octobre 1914, après la bataille
de l'Yser, où M. Caillaux lui deman-
Klait d'user de son influence sur le
gouvernement pour obtenir que,
mettant en action l'allégresse héroï-
que du pays sauvé, on fit immédia-
tement un emprunt colossal, capable
de suffire à toute la guerre, en
même temps qu'on établirait un
impôt puissant sur le revenu ».
Et, après avoir évoqué les attaques
dont il a été lui-même l'objet à pro-
pos des deux affaires, il conclut que
-le suprême honneur d'un pays est
J'avoir des lois justes.
Discours de M. Malvy
« Fatras d'anecdotes policières et
d'aventures romanesques, petits pa-
piers anonymes mais perfides », voilà,
dit M. Malvy, au début de son dis-
cours tout ce qu'on trouve au dos-
sier de son procès hors cela, rien.
Et il ajoute aussitôt
Ou plutôt, si. Il reste deux procès
d'opinion, deux procès politiques. On a
voulu, en condamnant deux hommes,
condamner une politique.
Et ayant précisé ses idées et celles
de M. Capitaux, il ajoute
Ce que l'on ne nous pardonna pas,
c'est d'avoir voulu substituer aux mé-
thodes de force et d'oppression, des mé-
thodes de conciliation, d'arbitrage et de
démocratie, pour oblenir, l'extérieur
la paix des peuples, à l'intérieur la paix
sociale.
'M. ftalyy fait allusion au résultât
d2s élections, au succès du cartel des
gauches, « alliance nécessaire, colla-
boration efficace et durable ». Il ré-
sume en quelques interrogations pas-
sionnées adressées à l'auditoire les
aftaques dirigées contre les partis de
gauche. Il fait allusion aux heures
graves qu'il connut durant la guerre
et il ajoute
_\u risque d'être accuse de faiblesse,
Herriol, plaçant le crédit de l'Etal au-
dessus des partis a jugé bon de renoncer
à des mesures qui pouvaient apparaître,
aux yeux de quelques-uns, comme une
vexation njaladroite. Je ne saurais l'eu
blâmer et je souhaite qu'il soit entendu.
Mais, s'il ne l'était pas, toute concession
nouvelle prendrait alors le caractère d'un
acte de faiblesse et d'abandon.
Et M. Malvy a terminé en remer-
ciant avec émotion ses amis de ces
minutes « qui apaisent bien des
amertumes ».
Discours de M. Caillaux
M. Caiilaux remercie tout d'abord
ses amis. Il dit combien il est touché
de la manifestation dont il est l'ob-
jet. Puis il évoque le drame tout pro-
che auquel il a été mèlé et ajouté
Je tourne la page.
Je ne m'abaisse, moi, ni à la rancune
que j'ignore, ni aux représaitles que je
dédaigne.
Ecade de fin pace où ils pensèrent
m'emmurer, je ne reliens qu'une ques-
tion que j'ai qualité pour leur puser
Vous avez été les maîtres durant un long
laps du temps. Vous avez eu toute lati-
tude pour donner corps à vos sublimes
desseins. Qu'avez-vous fait de la France?
L'ancien président du Conseil rap-
pelle ensuite les deux politiques qui
se sont opposées avant la guerre
celle des gouvernements d'alors et la
sienne.
L'une, indifférente aux développe-
ments économiques, hostile à l'expansion
au delà des mers, uniquement attentive
aux démêlés, aux querelles sur le vieux
continent, qu'elle suit avec passion,
quand elle ne les cultive pas, aboutit aux
champs de bataille. Elle coûte des pro-
vinces. Elle les regagne. quelquefois.
quel prix ?. Les faits nous le diront.
L'autre politique, distante des compé-
titions qu'elle se garde d'attiser, qu'elle
fait tout pour aplanir, recherche obstiné-
ment la paix. Ceux qui la servent sont
conscients des mouvements économiques
et ethniques. Ils aperçoivent que le cen-
tre de gravité du monde se déplace. Ils
sentent que la vieille Europe et la civili-
sation qu'elle a engendrée ne résiste-
raient pas longtemps à des tourmentes
prolongées. Ils tiennent encore qu'une
grande race, si elle ne veut déchoir, ne
doit pas rétrécir le champ de sa vision
a une petite portion de l'univers, qu'elle
doit prendre position sur toutes les mers.
Ils jugent enfin ils jugeaient pour
mieux dire que les violences interna-
tionales commises au cours du dix-neu-
vième siècle ne pourraient subsister;
que, tôt ou tard, se disloqueraient les édi-
fices dont la force avait été le ciment, et
que les nations préjudiciées recouvre-
raient d'autant plus sûrement leur dû
qu'elles auraient affirmé leur vitalité de
par le monde aussi bien que leur volonté
de paix et de conciliation entre les peu-
ples.
L'orateur accuse les « hommes qui
avaient ia charge de !a France aux
heures décisives d'avoir débridé le
désordre financier dont le flot n'a pas
cessé de monter, qui menace de nous
submerger ».
Les vainqueurs militaires périssent par
les finances, Messieurs du nationalisme.
Vous l'aviez oublié. Ou bien vous ne ie
saviez pas. Ou bien votre superbe mé-
prisait les avertissements de l'histoire.
Elle vous mande aujourd'hui à sa barre.
M. Caillaux s'écrie
Moi, qui veux requérir avec modération,
je vous ferai bonne mesure. Je ne réci-
terai pas la litanie des gâchis de la
guerre excès des allocations, scandale
des marchés, absence de tout conlrble
l'avant comme à l'arrière, emprunts à
des taux excessifs sans couverture fiscale
d'aucune sorte, contribuables laissés en
une immorale quiétude, pas de finance-
ment sérieux du conflit. Je ne poursuis
ni n'insiste. Que l'administration d'un
grand pays soit abandonnée durant une
période de convulsions parce qu'on
compte sur la profusion pour apaiser le
mécontentement, c'est méthode do fai-
blesse, excusable à la grande rigueur.
La source la plus ordinaire des manque-
menls des hommes n'est-elle pas qu'ils
s'effrayent trop du présent, pas assez de
l'avenir ?
La situation financière
L'ancien président du Conseil ne
« veut on? dramatiser ». Loin de là.
Peut-être me trouverait-on trop opti-
miste, ajoute-t-il, si je développais toute
ma pensée. Je la résumerai en Indiquant
que, quand je regarde ce que j'appel-
lerai nos finances intérieures, je ne me
laisse pas épouvanter par les chiffres,
invraisemblables.cependant, de notre pas-
sif et de nos impôts. Je ne me laisse pas
davantage épouvanter par des tressau-
tements dans les cours de la Bourse et
des changes qui sont lot courant aux
pays à monnaie altérée menus acci-
dents qui commandent certes la vigi-
lance des financiers d'Etat, mais qui ne
sauraient troubler leur sérénité. M'ef-
forçant de juger les choses de haut, je
me dis que, après tout, notre budget
approcha de l'équilibre s'il ne l'atteint
pas, que, à la condition de se défendre
de la fiscalité échevelée qui ne paie pas,
de la fiscalité bossuée par des exceptions,
hérissée de formalités inopérantes où se
sont complu les argentiers du Bloc na-
tional, à. la condition d'assouplir comme
je l'avais proposé jadis le mode d'assiette
de nos impôts directs, on parviendra à
circonscrite le champ de la fraude jus-
qu'au jour où des accords internationaux
permettront de l'enrayer. Je me dis en-
core que, si la nation garde confiance en
elle-même comme elle le doit, si ses re-
présentante, entendant leur devoir, se dé-
fendent contre la démagogie dans la dé-
pense, les difficultés qui sont à l'horizon
se résoudront et que le vaisseau de l'Etat
voguera bientôt en mer libre.
On pourra, on devra alors penser à
l'alléger à l'aide de vastes opérations
financières. Quelles que soient les moda-
lités auxquelles on aura recours, quand
même on envisagerait un prélèvement
sur le capital, auquel pour ma part je
vois de grosses difficultés, aux lieu et
place des novations de dettes dont je
suis partisan, que je voudrais seulement
coulées dans des moules différant des
moules anciens, je me sens assuré qu'on
ohtiendra le bon vouloir et le concours
nécessaire de tous les contribuables, si
on les pénètre de la conviction qu'il
s'agit d'une fin, d'une fin amère mais
d'une fin véritable à la précarité finan-
cière. Je suis encore plus assuré que,
quoi qu'on décide, les solutions qu'on
adoptera n'aboutissant, à tout prendre,
des déplacements de revenus ou de
richesses entre citoyens d'un même pays,
pourront affecter les économies indivi-
duelles mais n'entraveront pas l'essor de
la nalion.
Il en serait tout autrement, la France
perdrait la liberté de ses mouvements si
elle devait payer tribut à des Etats étran-
gers.
La mission du cartel
̃M. Caillaux examine maintenant
ce qu'il appelle « les fautes des gens
du nationalisme
C'est au gouvernement, dit-il, issu de
la consultation électorale, au gouverne-
ment du cartefl des gauches que revient
l'effrayante mission de réparer.
L'appui sans réserve de tous les ré-
pwhlicains doit lui être d'autant plus
acquis que son chef, dont chacun sait
.la volonté de bien, la noblesse d'âme,
la haute valeur, a rendu da patrie un
service incomparable en transformant à
Londres l'atmosphère européenne, en
éloignant le spectre de la guerre dont,
:'il faut en croire M. l,loyd George, bien
placé pour savoir, l'ombre, familière à
M. Poincaré, s'étendait à nouveau sur le
momie. Et, malgré cela, non, j'en suis
convaincu, à cause de cela, M. Herriot,
ses collaborateurs, la majorité qui les
soutient, sont attaqués avec une violence
inouïe par une opposition que comman-
dent des hommes qui, au pouvoir hier,
ont l'inconscience de toiser leurs succes-
seurs, alors qu'ils devraient, prendre me-
sure de leurs écrasantes responsabilités.
L'orateur fait longuement le procès
.des méWiodeâ d'après-guerre
La conséquence la plus lamentable
peut-être de la guerre, dit-il, c'est d'avoir
propagé la démoralisation et la corrup-
tion. Elles exercent aujourd'hui des ra-
vages ignorés il n'y a guère plus de dix
ans. La prévarication reste il coup sûr
exceptionnelle, *Mais la passion du bien
public est moindre. L'exode des grands
fonctionnaires ayant le plus de qualité
vers le monde des affaires se prononce
de jour en jour. L'esprit de compromis-
sion gagne ceux qui demeurent. Anxieux
tantôt d'améliorer leur situation, tantôt
de s'assurer des retraites confortables,
les membres de la haute bureaucratie
snnt enclins à la facilité vis-à-vis des
intérêts fortement organisés, qui chaque
jour les enveloppent un peu plus et qui
tentent d'enserrer leurs subordonnés.
Les petits et les moyens sont mo-
lestés. Comment les protéger Com-
ment remettre de l'ordre ?
Ce qu'il faut faire
M. Caillaux expose ici ses concep-
tions.
D'abord redresser l'administration
gouverner dans le sens plein du mot
donner aux fonctionnaires la certitude
que, si les fautes seront impitoyable-
ment punies, les services seront large-
ment reconnus ne pas liarder sur les
rémunérations surtout réparer les in-
justices dont les meilleurs ont souffert,
surtout ne pas laisser déchirer, ruiner
par la calomnie les bons serviteurs de
l'Etat et de la République.
Organiser d'autre part, discipliner l'éco-
nomie de la nation, cantonner, par des
mesures appropriées, les vastes entrepri-
ses dont l'évolution économique a fait
des administrations, qui sont plantes vi-
vaces dont il ne saurait Cire question
d'arrêter la croissance, mais dont il faut
veiller à ce qu'elles n'envahissent pas, à
ce qu'elles n'étouffent pas. Assurer, ren-
forcer le droit de contrôle de l'Etat.
Tout cela non seulement dans l'intérêt
du plus grand nombre qu'il faut défen-
dre contre les abus, mais dans l'intérêt
d'un état social qu'il importe de sauve-
garder
La réaction fait mine de le croire en
péril. Fidèle il son étcrnelle tactique, elle
agite le spectre rouée. Elle mène grand
bruit autour d'agitations révolutionnaires
auxquelles il faut être attentif, mais dont
on ne doit exagérer l'importance. Elles
ne deviendraient périlleuses qu'au cas où
le capitalisme apparaîtrait comme indis-
solublement lié aux guerres périodiques
entre nations, aux guerres permanentes
entre groupements et individus. Il est,
en effet, une prédiction qu'on peut for-
muler sans crainte de se tromper le
jour où les masses auraient le sentiment
que le mode actuel de production et de
distribution des richesses n'est suscep-
tible que d'évolutions de dureté, le jour
où s'évanouirait l'espoir que tous les dé-
mocrates, quelle que soit leur philoso-
phie, qu'elle soit à base individualiste
comme la mienne ou à base socialiste,
nourrissent celui de substituer progres-
sivement une société de collaborations à
une société d'antagonismes, ce Jour-là
le danger serait pressant d'un triomphe
momentané des formules de régression
asiatique qui se résoudrait en un boule-
versement chaotique.
M. Cailiaux termine
Donc réformez et, au préalable, re-
créez l'Etat. Créer, recréer l'Elat, œuvre
d'hier, œuvre qu'il faudra périodique-
ment reprendre en un pays où le privi-
lège pousse dru. Les grands ministres de
l'ancien régime abattirent les apanagis-
tes, les feudataires. Les grandes assem-
bloes anéantirent les castes en même
temps qu'elles constituèrent, qu'elles
ajustèrent, qu'elles fortillèrent les ser-
vices publics.
Faire revivre cette haute politique
française à laquelle s'attachèrent tous
ceux dont s'enorgueillit notre histoire.
Les uns et les autres, la Convention
comme Richelieu, firent emp'.oi de l'au-
torité. Enseignement qu'il faut retenir
loin de le négliger. Un grand parti qui
a charge de la démocratie a le devoir
d'imposer sa volonté, la volonté du peu-
ple souverain, le devoir d'exiger la colla-
boration, sans réserve, de tous ceux qui,
à l'extérieur comme à l'intérieur, repré-
sentent la nation. Ne pas craindre de le
dire nt de conformer ses actes à s'js
paroles. Entraîner enfin l'opinion en ne
se lassant pas de représenter que nous
ne viendrons à bout des maux dont
chacun souffre qu'en mellrisant les fac-
tions, qu'en hridant.les appétits, qu'sn
réalisant la coordination nationale liée
à la coordination européenne.
Les expropriés de la Ferme-Saint-Lazare
voudraient bien ne pas aller coucher
à la belle étoile
Le Petit Parisien a signalé, en son
temps, la menace d'expulsion visant
des habitants de la Fe.rme-Saint-
Lazare. Aujourd'hui, tous les délais
étant expirés, les derniers des « ré-
sistants », une trentaine de ménages
environ vont être mis en demeure de
faire leur baluchon et d'aller ailleurs
transporter leurs pénates.
Certes, qu'un îlot disgracieux et
surtout insalubre disparaisse sous les
coups de pioche du démolisseur, ce
n'est pas un mal. Entre la triste
prison Saint-Xazare et la rue de Cha-
ibrol, la Ferme-Saint-Lazare eniche-
vêtrait ses venelles sombres bordées
de masures basses. Bientôt une
grande et moderne "bâttese s'y dres-
sera, bruyante du ronflement des
dynamos de la Compagnie de distri-
bution d'électricité.
Tout cela est fort bien, disent les ré-
sistants, pour la plupart de petits arti-
sans ayant modestie boutique et atelier
de fortune. Nous ne demandons pas
mieux que de nous en aller. Mais où ?.
La crise du logement nous condamne à
la belle étoile. Les indemnités que la
Ville nous verse ne sont pas suffisantes
pour les plus heureux d'entre nous qui
ont pu trouver un domicile. Ces 1.500
francs ou ces 2.000 à 3.000 francs
selon les cas sont dévorés par les
deniers à Aieu, frais de déménagement
et autres dîmes prélevées sur le candidat
locataire.
Devant l'impossibilité de trouver
ailleurs à nous loger, nous tenons bon
ici. jusqu'au hout, malgré une mitraille
de papiers d'huissier.
Et mon interlocuteur me montre
une respectable liasse de feuillets
d'un bleu traditionnel.
Que d'exploits. Des exploits qui me
coûteront cher, car c'est moi qui dois
naturellement supporter les frais de ces
écritures.
La Ville de Paris espérons-le
sera indulgente pour ces braves gens
en prolongeant jusqu'à l'ultime limite
les délais d'expropriation. Et sou-
haitons aussi qu'elle cherchera des
logements pour eux soit dans les
habitations à bon .marché, soit dans
les locaux municipaux vacantes. Il y
en a encore, paraît-il.
LE FINANCEMENT POUR 1925
DE LA RECONSTRUCTION
DES RÉGIONS LIBÉRÉES
Dans une dernière réunion tenue
hier matin, M. Dalbiez et une délé-
gation du groupe interparlementaire
des régions libérées se sont mis d'ac-
cord sur le texte du projet relatif
au financement de la reconstruction
pour 1925.
Le montant des crédits pour 1925
s'élève au total à 6 milliards 225 mil-
lions de francs, soit 25 millions de
plus que la somme fixée par le pre-
mier projet. Ces 25 militons à pro-
venir des sommes payées par l'Alle-
magne en exécution du plan Dawes.
Cependant des dispositions nou-
velles ont été élaborées en vue de
l'aménagement des crédits pour
1925. L'une de ces dispositions pré-
voit l'affectation des obligations an-
ciennement inaliénables et devenues
non négociables à des prêts par nan-
tissement avec supplément de ga-
rantie hypothécaire à la volonté du
sinistrés, ces actes étant exempts de
timbre et d'enregistrement.
D'après une autre disposition, les
quatre cinquièmes en espèces dispo-
nibles sont réservés pour les travaux
concernant les maisons d'habitation,
les bâtiments ruraux, scolaires, hos-
pitaliers effectués par les départe-
ments et communes. Le cinquième
restant est appliqué aux acomptes
demandés par les sinistrés dont l'en-
semble des indemnités mobilières ne
dépasse pas 10.000 francs (pertes su-
bies) et qui auront produit avant le
1" mars 1925 la justification de re-
constitution de meubles meublant ou
de petit outillage professionnel.
Les dispositions de l'article 54 de
la loi! du 31 décembre 1924 concer-
nant l'imputation d'impôts ne seront
pas opposables, jusqu'à 10.000 francs
par an, aux demandes d'imputation
des sini'strés qui auront produit des
justifications de remploi applicables
à la reconstruction de maisons d'ha-
bitation, bâtiments ruraux, remise
en culture de terrains, etc.
COLLISION DE TAXIS
BOULEVARD DE STRASBOURG
Deux piétons sont blessés
Hier, vers 22 h. 30, boulevard de Stras-
bourg, l'angle de la rue du Chàtea-u-
d'Eau, deux taxis, dans lesquels ne se
trouvait aucun voyageur, sont entrés en
collision. Le choc projeta d'une des autos
sur le trottoir, non loin de la station du
Métro « Château-d'Eau », et un pas-
sant et une passante furent renversés.
L'un des blessés est M. Jim Rio, domp-
teur, qui, récemment, figura avec ses
loups dans un ftlm. Il fut tout d'abord
transporté à l'hôpital Lariboisière. L'in-
terne de service constata des contusions
à la jambe droite et au bras gauche. Il
diagnostiqua, en outre, une fracture pro-
de la jambe. Mais l'artiste a de-
mandé à être reconduit à son domicile,
2, rue Vincent.
La seconde victime est Mlle Blanche
Carri, demeurant 43, rue d'flauteville,
Après avoir reçu des soins dans une
pharmacie, elle regagna son logis.
Disparition d'un enfant de quinze ans
Un garçon de quinze an:, René VlttKcoq, a
disparu du domicile paternel, 25, rue Carnot,
ft .Maisoiis-Alfort, en emportant une somme
cent vingt trancs, Votci son signalement
ttilifi moyenne, cheveux châtains, vêtu d'un
veston noir et d'un pantalon gris, coiffé
d'une casquette, cliaussé de souliers noirs,
AU "PETIT CONGRÈS" DE PARIS
DU PARTI RADICAL SOCIALISTE
Dans une séance de nuit, le Petit Congrès
de Paris dn parti radical socialiste s'est
occupé des incidents de Marseille
M. Gavaudan, président de la Fé-
dération des Bouches du Rhône,
monta à la tribune et durant une
bonne heure fit le récit des incidents
dramatiques qui se déroulèrent ré-
cemment à Marseille.
L'orateur s'était donné la tâche de
démontrer que « la responsabilité
des incidents incombe en totalité
aux organisations religieuses et d'Ac-
tion française ainsi qu'aux groupes
communistes ».
M. Gavaudan s'élève contre l'attït-
tude des représentants du gouverne-
ment à Marseille, qui n'ont pas su
faire respecter l'ordre. Il prend à
partie le préfet, le commissaire cen-
tral. Il déplore l'arrestation du doc-
teur Colson et trouva injustifiées les
poursuites dont un conseiller général
est l'objet.
Après une discussion très animée
et qui se poursuivit jusqu'à près de
1 heure du matin, M. Michehs pro-
pose un ordre du jour aux ter-
mes duquel le congrès proteste-
rait vivement contre « le fait que
le général de Castelnau, appointé
à plein traitement, ne s'occupe en
réalité que de fomenter la guerre
civile en France», et qu' il soit mis
un terme à la campagne de provoca-
tion organisée à travers le pays
Le député Chauvin, de l'Eure,
s'élève contre un tel ordre du jour,
qu'il ne trouve pas conforme à la
doctrine républicaine.
M. Tissier, sénateur, proteste avec
véhémence. Il estime, lui, que la loi
doit donner la possibilité de tra-
duire un officier général qui a com-
mis les fautes qu'a commises le gé-
néral de Castelnau, en activité de
service, devant un conseil d'enquête.
Si les lois existantes ne donnent pas
ces possibilités, il faut, dit-il, en
créer d'urgence.
Finalement, l'ordre du jour sui-
vant, rédigé par MM. Tissier, Gavau-
dan et Michelis, est voté à la presque
unanimité.
Le congrès, fidèle la doatrine du
parti, qui entend laisser à tous lea ci-
tofens les moyens d'exprimer librement
leurs pensées,
Mnis réprouvant les entreprises de vio-
lence, d'où qu'elles viennent, et Les pro-
vocations, qui constituent un appel cons-
tant il la {/uerre civile,
Entendant mettre un terme l'organi-
sation de l'émeute par des bandes armées,
Exprime .^a confiance au gouvernement
et lui demande
De prendre contre les généraux fac-
tieux et notamment contre le général de
Cnstelnau toutes les sanctions en son
pouvoir;
2° D'interdire toutes les provocations
qui seraient de taature à troubler l'ordre
public.
LA SITUATION
DU GENERAL DE CASTELNAU
Voici la situation militaire du
général de Castelnau
Le général de Castelnau a été main-
tenu en activité de service sans limite
d'âge, conformément à la loi du
13 mars 1875, répétée par la loi du
8 juillet 1920, pour avoir commandé
en chef devant l'ennemil Il reçoit, de
ce fait, le traitement des généraux de
division, sauf les indemnités de fonc-
tions. Il n'a jusqu'ici dans cette situa-
tion exercé aucune charge militaire.
Les officiers généraux, dans son
cas, peuvent d'ailleurs être élus à la
Chambre et au Sénat.
A la Chambre, conformément à la
loi constitutionnelle du 30 novem-
bre 1875, sur l'élection des député?,
qui dit dans son article 7
Aucun militaire ou marin faisant par-
tie des armées de terre ou de mer ne
pourra, quels que soient son grade ou
ses fonctions, être élu membre de la
Chambre des députés. Cette disposition
ne s'étend pas aux officiers généraux
qui, maintenus dans la première section
comme ayant commandé en chef devant
l'ennemi, ont cessé d'être employés ac-
tivement.
Au Sénat, conformément à l'arti-
cle 5 de la loi du 9 décembre 1884
Les militaires des armées de terre et
de mer ne peuvent être élus sénateurs.
Sont exceptés de cette disposition les
officiers généraux maintenus sans limite
d'âge dans la première section du cadre
de 1'état-major général et non pourvus
de commandement.
A noter que cet article 5 permet
également aux maréchaux de France
et aux amiraux de se présenter
comme sénateurs.
LES ATELIERS-ÉCOLES
de la chambre de commerce de Paris
La commission départementale du tra-
vail a visité, hier après-midi,, quelques
uns des ateliers-écoles ouverts dans les
divers quartiers de Paris par la chambre
de commerce.
C'est là l'utile complément de l'œuvre
poursuivie par la municipalité de Paris
et nombre de syndicats patronaux pour
développer l'enseignement professionnel.
Le but de la chambre de commerce est,
par ses ateliers-écoles, de préparer les
enfants, à leur sortie de fécole primaire,
à entrer utilement en apprentissage en
les orientant vers une profession con-
forme leurs goûts et à leurs aptitudes.
A l'atelier de la rue des Epinettes, les
garçons de douze à quinze ans passent
tour à tour de l'atelier de menuiserie à
ceux des métaux en feuilles, de plombe-
rie ou d'ajustage. Aidés par les notions
de dessin qu'on leur inculque, ils arri-
vent, au bout d'un an, à réaliser les
objets les plus variés.
L'enseignement des aleliers-écoles est
approprié aux besoins de chaque quar-
lier, de façon à faciliter le recrutement
de la main-d'œuvre des industries locales
et à ouvrir de prompts débouchés aux
apprentis. C'est ainsi qu'alors que Pate-
lier-école de la rue des Epinettes oriente
ses élèves vers les professions de la mé-
canique et du bâtiment, celui de la rue
Aumaire a établi son enseignement pour
satisfaire aux besoins des professions
qui s'exercent dans son voisinage petite
mécanique, orfèvrerie, bijouterie, fabrica-
tion d'objets d'art, jouets, ébénisterie,
marqueterie, etc. Ailleurs, on enseigne
tout ce qui se rattache à la serrurerie-
ferronnerie, à la ferblanterie, la menui-
serie et la sculpture sur bois.
AU COMPTE DE LA PATRONNE
Cuisinière dans un restaurant de la rue
Oambetta, à Putcaux. Berthe Legouge, 6, rue
de Bezons, à Courbevoie, avait commandé
chez divers commerçants, au nom de sa pa-
tronne, des marchandises qu'elle avait en-
suite délournée-î.
Arrêtée, l'Indélicate cuisinière a été en-
voyée au dépôt.
L'AMOUR DE LA LECTURE
Cinq garnements Henri Aubry, dix-huit
ans, 5, rue Eugrèue-Sue; Georaes mu;lot, vingt
ans, cité du ?ïord; Heurt Guirey, dix-neuf
ans, rue Phllippe-Lalout Pierre Dug-nier,
avenue Georges, demeurant tous A Drancy
et Antoine Lausset, 17, rue Albert-Georges,
à Blanc-Mesnll, désireux de se procurer des
livres à bon compte, s'avisèrent de fracturer
la nuit dernière, la bibliothèque de la gare
du Bourget. Malheureusement, la police re-
trouva les Mous qui seront poursuivis.
Le combat naval euri s'est déroulé hier
en rade de VUlcrr»nche-îur-Mer avec grand
succès.
LE GRAND MOULIN DE THIEUX
ANÉANTI PAR UN INCENDIE
Meauz, 19 février (dép. Petit Parisien.)
Un violent incendie a, détruit le grand
moulin de Thieux, propriété de M. Dau-
ger. Ce moulin était constitué par un
vaste bâtiment rectangulaire, haut de
plusieurs étages, où tout le matériel,
aménage de façon très moderne, était mû
par l'électricité. Le sinistre est attribué
à un court-circuit.
Les pertes s'élèvent a 1.800.000 francs.
La minoterie occupait six ouvriers, dont
aucun n'avait rien remarqué d'anormal
pendant le trnvail, non plrrs que le garde,
M. Malingre, qui, vers six heures du soir,
parcourut toutes les chambres.
Vers neuf heures, l'attention du dlrec-
teur, M. Cohu, qui se trouvait seul dans
son bureau, fut attirée par un crépi-
tement provenant de I;t salle abritant
la dynamo. Tout fut inutile le feu se
propagea avec une rapidité inouie, trou-
vant un aliment facile dans les 250 quin-
taux de farine et de succédanés stockés
dans l'établissement.
La population de Thieux et la gen-
darmerie de Dammartin s'employèrent
activement à sauver la comptabilité et
à déménager une partie du mobilier du
directeur dont l'habitation, contiguë au
moulin, ne tarda pas à se trouver englo-
bée dans l'immense brasier. La famille
de M. Cohu avait évacué l'immeuble dès
la menace du danger.
D'autre part, on avait pu éloigner une
auto et faire sortir cinq chevaux des
écuries.
Un bâtiment, construit en ciment armé,
a résisté aux flammes. Il renferme 500
quintaux de blé dont on a espoir que
tout ou partie pourra être livré à la
mouture.
L'incendie, dont les lueurs étaient vi-
sibles de très loin, a duré toute la nuit.
La minoterie et ses dépendances ne sont
plus qu'un monceau de ruines fumantes.
Déjà. en juin dernier. le feu avait dé-
truit en cette localité un autre moulin et
cause pour 800.000 francs de dégâts.
Une fabrique de tricots incendiée
Un violent incendie s'est déclaré, vers
sept heures et demie du matin, dans une
fabrique de tricots située rue Char-
les-Duflos, à Bois-Colombes, dont le
directeur, M. Loucas, habite rue de
Moscou, à Paris.
En moins d'une heure, les ateliers, qui
occupent une superficie de 500 mètres
carrés, furent dévorés par les flammes.
Les pompiers de la localité durent se
borner à noyer les décombres.
Les dégâts, qui consistent, outre le
bâtiment anéanti, en marchandises dé-
truites et en machines détériorées, sont
évalués à trois cent mille francs.
Les trente ouvrières de la fabrique
sont réduites au chômage.
LE CRIME DE CESSON
Dans la villa Sainte-Genevièye on retrouve
30.000 francs de titres
Melun, 19 février (dcp. Petit Parisien.)
Depuis trois semaines que Jules Co-
pois, cet ancien pâtissier de Senlis, retiré
a Cesson, a disparu après avoir assommé
sa femme à coups de marteau, la justice
n'est pas encore parvenue à retrouver les
traces de l'assassin, ni à établir, si, comme
il l'avait annoncé, il a expié de sa vie son
odieux forfait.
Cependant, l'enquête que poursuit le
parquet de Melun a amené la découverte
d'un fait nouveau. Une seconde perqui-
sition à la ville Sainte-Geneviève a permis
de retrouver une liasse de trente mille
francs de titres qui, vraisemblablement,
avaient dû être cachés par la victime
pour les soustraire à la cupidité de Jules
Copois.
Un cadavre dans le canal de l'Ourcq
On a repêché hier, dans le canal de l'Ourcq,
au lleudit la Folie- Bo-bigny, à Pantin, le ca-
davre d'un homme qut portait des papiers
au nom de Camille Devillers, âgé de soixante-
cinq ans, mais sans indication de domicile.
M. Mariz, commissaire de la circonscrip-
tion, recherche s'il s'agit d'un accident ou
d'un suicide.
LES COURSES
AUTEUIL
Rêsultats du jeudi 19 février
PRIX ROUBLE
St.-chase, a réclamer. 5.000 fr., 3.500 m.
1. Lautaret (Dujardln) G 31 20
il M. André Raoul P 15 50
2. Goodrtin (L. Barré) P 16 50 8 »
3. La Gelée (F. Romain) P 58 » sô »
4. insensible (H. Haes). Non placés
La Crau (R. Caron) Plnsk (R. Vayer) Le
Tournemain (Castatng); Mirbeau (Bedeloup),
tombé) Mam'zelle Kif Toto (André Ben-
son), tombée. Neuf partants, 4 longueurs,
3 longueurs, courte encolure.
PRIX RECUIT II
Haies. francs, 3.100 mètres
1. Tika (C. Joiner) G 53 bO 39 50
Il M. G. Guerlain P 10 » 10 »
2. Glg-lefort (A. Kalley) P 14 50 7 50
3. Holbeach (J. Biarrotte) 22 50 10 •
4. Chevalier Servant (W. Haes). Non
placés 19-or (A. Gottlleb) Ingrandes (P.
Tllibault), arrêté; Mondinet (P. Michel),
arrété Buisson Ardent (L. Barré). Huit
partants, 4 longueurs, 8 longueurs, 6 lon-
gueurs.
PRIX DE VAUCRESSON
St.-chase, handicap. 10.000 fr., 3.500 m.
1. Le Vallon (J. Luc) G 36
à M. A. Vig-ier Si* » Il •
2. Rêve de Mondaine (Caron)..P » 18 50
3. Flflnolseati (R. Vayer) 4. Kaspar (J.-B.
Lassus). Non placés Robert Gulscard
(A. Gottlleb) Sooner (R. Tondu). Six
partants, 8 longueurs, 10 longueurs, 1 lon-
gueur et demie.
PRIX BOUGIE
Hales. 15.000 francs, 3.500 mètres
Fleur des Bois (Lassus).G 30501950
à M. A. Eknayan.P 14 • 8 50
2. Hélios II (M. Lolseau) P 21 9 50
3. Paillasse (R. Vayer) 4. Bernique (Bede-
loup). Quatre partants, tête, demi-lon-
gueur, 3 longueurs.
PRIX AMADOU
Steeple-chase. 10.000 francs, 3.500 mètres
1. Utile à Tout (J. Luc G 100 » 53 50
Il M. Louis soucacnet P 17 » il 50
2. Tenace (F. Durand) p « 50 6 50
3. Titus II (M. d'IdeviUe) 4. Urne (Sa-
vourntn). Non placé Tosca (L. Lalanne).
Cinq partants, G longueurs, 10 longueurs,
4 longueurs.
PRIX SAUVETEUR
Haies, handicap, t0.000 francs, 3.100 mètres
1. Varavllle (L. Barré) G 38 • 15 50
au marq. de Triquerville.P 20 50 8 50
2. Trichlnopoly (Berslhand).P 20 » 8 50
3. Hlue Cover (F. Hervé) 4. Le Pavé
(W. Howe?). Non placés Sea Lion (J.
Luc) Despard (J.-B. Lassus). Six par-
tants, 3/4 de longueur, 3 longueurs, 6 lon-
gueurs.
VINCENNES
Aujourd'hui vendredi 20 février
NOS PRONOSTICS. Prix d'Oloron (trot
monté, 6.000 fr., 2.500 m.): Tête d'Or, Trou-
ville. Prix de Lortent (trot attelé, 6.000 fr.,
2.MO m.) Uvaldl II Vsbeck V. Prix de
Lannion (trot monté, 8.600 fr. 2.500 m.)
Uvaldl II, Uléa. Prix de Rouen (trot
attelé, 25.000 rr., 2.800 m.) Vassal, Va
Victis. Prix de tlontauban (trot monté,
13.000 fr., 2.800 m.) Versigny, Vertige.
Prix de Vitré (trot attelé, G.000 fr., 2.500 m.)
Sans Gêne, Trouville. Prix de Royan (trot
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qu'un Café soit net de goût:
Il faut encore qu'il soit vigoureux,
pour apporter à l'organisme le stimu-
lant qui lui est nécessaire, et parfumé,
pour terminer agréablement un bon
repas.
Au moment où l'on verse le Café
bien chaud dans les tasses, le parfum
qui se dégage doit embaumer toute
la pièce.
On n'obtient ce résultat qu'en com-
binant à certaines sortes souples, dis-
tinguées parfois, mais peu nerveuses,
des Cafés qui ont plus de montant et
dont l'arôme a plus de caractère.
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il faut posséder une longue expérience
et procéder avec de grands soins
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