Titre : Le Nouvelliste : quotidien ["puis" quotidien de la Guadeloupe "puis" le plus ancien quotidien des Antilles]
Éditeur : [s.n.] (Pointe-à-Pitre)
Date d'édition : 1953-01-26
Contributeur : Lara, Hildevert-Adolphe (1876-1937). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328269638
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 janvier 1953 26 janvier 1953
Description : 1953/01/26 (A44,N8268). 1953/01/26 (A44,N8268).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG971 Collection numérique : BIPFPIG971
Description : Collection numérique : BIPFPIG971 Collection numérique : BIPFPIG971
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6053553c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-30218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/01/2024
44‘ ANNEE - N° 8 268
QUINZE FRANCS
lundi 26 Janvier 1953
JANVIER
D l M M J V S
1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 £.7 28 29 30 31
Quotidien de la Guadeloupe
FEVRIER
D L M M J V S
12 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 2< 27 28
Fondateur : H.-ADOLPHE IARA
Administration
POINT r -A/> TRF
Guaoe'ou 9
L'ADO' PHE LARA,jdirecteur propnélêir*
Quel sera 5e prix
provisoire de la tonne de
cannes pour 1953 ?
Avant même que M. le Préfet Brunei ait fixé prix provisoire de
là tonna de cannes pour 1953, la nouvelle a déjà couru selon
laquelle celui-ci serait inférieur de 58b franc» à celui de l'année
dermère.
Beaucoup de cultivateurs que j'ai renconhés ces trois derniers
jours, en m'avouant leur profonde déception du prix définitif de
1951, m'ont demandé si l'Administraiion préfectorale envisage
réellement d'opérer cette réduction. Je leur ai honnêtement ré
pondu que je n'en ai été aucunament informé.
L'inqu étude paysanne - il serait vain de le dissimuler - prend
a lorme de I anxiété. Les engrais, les frais généraux de diverse
Inature, le loyer de l'aigent n'ont pas diminué au cours de l'an
née dernière et un affaissement subit du prix de la tonne de can
nes mettrait en trèsséiieuse difficulté beaucoup de moyennes et
de petites exploitations agricoles. Cela doit être admis des indus
triels, comme de tous ceux qui ont la délicate mission d'arbitrer
en pareille matière. Si f'égoisme ou l'incompréhension aveugle de
cette situation l'emporte, les ruraux en concevront un décourage
ment immense, et leur exode déjà assez marqué ira en s'ac
centuant.
Rappelons-nous ce qui s'est passé l été dernier en Fiance à
propos dj prix du blé. M. Pinay qui s'était assigné la mission
de stabiliser le coût de la vie n'a, que grâoe à un jeu assez sub
til de mesures qui n'ont pas obtenu l'assentiment des fédérations
agricoles, pu empêcher l'augmentation. Il n'a en tout cas pas
baissé, puisque les intéressés excipaient à juste titre de l'accrois
sement de leurs charges. Pourtant en Métropole, ce ne sont pas
les formes multiples d'aide à la paysannerie qui manquent, la
mécanisation très poussée y permet plus aisément la réduction
des prix de revient.
Le débat, en ce qui concerne le prix de la tonne de cannes,
serait plus clair si chaque fois qu'il s'ouvre, une rigoureuse objectivi
té, une loyauté totale, un souci entier de l'équité animaient tous les
interlocuteurs.
Je me bornerai à conclure que M. le Préfet Brunei n'aura
connu qu une très factice réussite s'il fait démarrer la récolte en ne
protégeant pus ceux sans lesquels sera perdue la dure bataille du
contingentement.
Orner NININE
D
Antisémitisme
-»ns un article consacré au ré-Mrôle plus cruel et plus tola
que n'importe quel autre despo
tisme dans le passé, et cela non
seulement qrâce aux méthodes
m 'dernes d'asse’vss.-ment, mais
surtout en raison de son carac
tère et du rô’e monopoliste qu'il
joue dans l'économie.
(Suite paye 4)
NOUVELLES DE FRANCE
Paris.— Tandis que l'Assem
blée nationale siège despéré-
ment à raison de trois séances
par jour afin de parvenir à voter
le Budget à temps pour qu'il ne
soit pas nécessaire d'avoir re
cours à un deuxième douzième
provisoire, le Gouvernement
continue de son côté à travail
ler sans arrêt. Deux conseils in-
pu circuler tant en France qu'à
I étranger », a déclaré M. Maurice
Maunoury, ministre des Finances,
au cours de la discussion du
budget des Anciens Combattants
devant l'Assemblée nationale.
Cette mise au point visait cer
taines rumeurs dont le presse se
faisait écho suivants lesquelles
il serait question de fixer de
terministériels siégèrent, tous \ nouvelles parités entre le franc
deux sous la présidence de M. français et la livre sterling afin
“de faciliter les exportations fran-
Madame Pwigt D. Eisenho-
wer, femme du Piésidert des
Etats-Unis.
L'effroyable martyr de la petite
Colette Magen
Jeudi après-midi, un gros émoi
régnait Faubourg Henri IV. On
apprenait que dans un immeuble
habité par les époux Magen, leur
! petite fille Colette, âgée de , 7
l ans, avait été brûlée vive et n'a
vait pas tardé à succomber.
La scène s'étant passée sans
témoin — la malheureuse enfant
se trouvant seule à l'étage alors
que la mère s'affairait au rez
de-chaussée et son père à son
travail à l'Hôpital Généra 1 , —
on peut étab'ir en reconstituant
les faits, qu'elle tentait de déso-
lidifier un reste de cirage en se
servant d'allumettes enflammées,
désirant brosser ses chaussures.
La fatalité voulut qu'elle s'y
prit mal. Le cirage s'enflamma et
communiqua le feu à sa robe. Ne
voulant pas ciiei au secours de
peur, dans la candeur de son
âge, d'être grondée, elle laissa
inconsciemment le feu s'étendie
à tous ses vêtements.
Ce n'est que lorsqu'elle se
sentit atteinte dans sa chair vive
qu'elle se mit à crier. Sa mère et
un voisin accouraient, alors, et
tentaient l'impossible pour la
sauver, mais en vain, hélas !
Cette nouvelle a profondément
ému les nombreux amis de lamé
re et du père de la petite Colette.
René Mayer. Le premier qui
dura quatre heures examina le
projet d'exposé des motifs au
projet de loi autorisant la ratifi
cation des traités de Bonn et de
Paris. Ce texte, qui fut soumis
par M, Bidault, fut effectivement
mis au point. Il sera présenté
mercredi matin en Conseil des
ministres et sans doute déposé
sur le bureau de l'Assemblée
nationale à la suite de cette dé
libération. Le second Conseil in
terministériel se réunit pour exa
miner les questions financières.
De nombreux experts y partici
pèrent, notamment, M.de Baum-
gartner, gouverneur de la Ban
que de France.
« Le Gouvernement s'engage
à maintenir la valeui de la mon
naie à l'intérieur comm e à l'e
fi?u% en dépit des bruits qui x
çaises vers les
monwealth.
pays du Corn
Le ministère français des Af
faires étrangères a publié le
communiqué suivant : « Le
Gouvernement français a tait
savoir au Gouvernement tché
coslovaque que le commandant
Vimr, attaché militaiie auprès de
son ambassade à Paris, était
considéré comme persona non
grata en France et que sort rap
pel était demandé ». A cette oc
casion, le porte-parole du mi
nistère des Affaires étrangères a
indiqué qu'au cours du mois de
Décembre dernier, la fille de
I attaché militaire français à
Prague, inscrite sur la liste di
plomatique, avait été enlevée,
puis détenue et interrogée pen-
(Suite page 4)
Arthur Robin,
culturiste Guadeloupéen
à l'honneur
Dans son numéro de Janvier,
l'excellente revue culturiste fran
çaise VENUS APOLLON, con
sacre un élogieux article à no
tre compatriote Arthur Robin
qu'il présente en couverture et,
d'autre part, dans quatre diffé
rentes poses plastiques.
Robin qui, comme on sait,
appa lena ; t à notre équipe loca
le de culturistes formée par de
Laroche et composée de Cons-
tan i.i, Afoy, Chipan etc, à qui il
envoie un fraternel salut, est
parti en métropole il y a
ques mois.
Loin de faire comme beau-
(Suite page 4)
cent procès de Prague et pu-
b'ié dans BORBA du 14 décem
bre, Milovan D|i!as, membre du
Comité exécutif de la Ligue des
communistes de Yougoslavie,
écrit entre autre :
« En Janvier 1948, j'assis’ois
à un diner chez Steline, auquel
pa r ticipaient plusieurs dirigeants
so .étiques, l'atmosphère était
tout autre que jadis, — beau
coup de réticence des deux cô
té-, beaucoup de sentiments m5-
lés, non expr més ; des mots |
lancés au ha-ard comme des
étincelles. Staline me posa alors]
cette question : « Pourquoi n'y
a-t-il pa-, en dehors de Pij ide,
d'autres Juifs dans votre ( omité
central ? * Je lui expliquai entre
autres choses, quel était chez
nous le développement du mou
vement communiste. Il se mit à
rire d'un rire sarcastique. Avec
joie, et en toute sympathie il me
traita, et à travers moi, les au
tres communistes yougoslaves,
d'antijuif. A ce moment là j'ai
beaucoup discuté en U. R. S. S.
sur l'antisémitisme. Un desmem-
b r e s du C. C. du P. C. de
l'U. R. S. S. s'est vanté alors que
Jdanov avait purgé le C. C. de
tous les Juifs.
On a découvert par hasard
que le chef-adjoint de l'étaf-ma-
jor de l'armée soviétique, An
tonov, était juif. Ce fait suffit
pour mettre un terme à sa bril
lante carrière. En U.R.S.S., la
lutte contre les « cosmopolites
apatride* » est en somme une
lutte larvée contre les intellec
tuels juifs. Pendant la guerre
l'antisémitisme se manifestait
plus ou moins ouvertement dans
l'armée. En 1948, on a beaucoup
discuté à Moscou sur le Comité
central hongrois (composé, com
me on le sait, en majeure par
tie de Juifs), cependant qu'aux
différents procès de Moscou les
Juifs se sont vu attribuer le rôle
principal. Les Juifs ont disparu
de la vie publique en U. R. S. S.
Ils sont considérés comme des
citoyens de dernière zone. On
réserve aujoui d'hui le même
sort en Europe Orientale à une
petite poignée d'hommes appar
tenant à ce peuple martyr, qui
a échappé à l'extermination fas'
ciste. L)e telles méthodes ont été
employées, sont et seront em
ployées sans considération du fait
que tel Juif est bourgeois ou
socialiste.
Le procès de Prague le prou
ve de façon indiscutable. Ce pro
cès dévoile, comme c'est le cas
d'habitude chez Staline, sous
une forme camouflée, la réalité
même : une politique antisémite
organisée et consciente. Ici, l'an
tisémitisme se cache derr : ère la
lutte contre le sionisme, l'amé
ricanisme, etc., et même derriè
re la lutte contre i'antisémisme,
tout è fait dans le style des ab
surdités staliniennes qui, d'ail
leurs, ne sont absurdes qu'aux
yeux des démocrates honnêtes
et libres, et tout à-fail normales
dans le monde despotique du
j capitalisme d'Etat et de la bu
reaucratie.
Ce despotisme a réussi à sou
mettre la société sous un con-
Les prouesses de
l'as des résistants
norvégiens
Ce soir-là—c'était en 1941 —
Max Manus grimpa l'escalier de
son immeuble sans rien déceler
de suspect. Depuis qu'il faisait
partie de la réfi'tnnce norvégien
ne il s'attendait toujours è être
arrêté. Malgré tout, il fut surpris
quand, à peine rentré chez lui, il
se sentit empoigné par six poli
ciers. Avant qu'il ait pu esquisser
un geste/ils s'étaient emparés du
revolver qu'il portait sous le bras
et de celui qu'il dissimulait dans
ses bandes molletières. Puis ils
lui arrachèient son sac à dos où
se trouvait des papiers compro
mettants.
|l était perdu. Alors Max joua
son va-tout. Il feignit un sursaut
d'étonnement en regaidant la
porte. Six paires d'yeux se tour
nèrent aussitôt dans cette dirc-
tion. Et Max en profita pour
se jeter sur la fenêtre dont il
creva les vitres avant d'aller
s'écraser sur le trottoir, deux
étaqes plus bas...
Quand il reprit connaissance,
une voix d'homme disait :
Il serait absurde d'emmener
cet homme au poteau d'exécu
tion. Il va mourir, sa colonne
vertébrale est brisée.
Sur ce, Max s'évanouit de
nouveau. Mais quand il revint
encore à lui un médecin lui
murmura h l'oreille :.
— Ce n'est pas vrai, vous
n'allez pas mourir.
Ce fut le début d'une lutte
farouche contre la mort et la
po’ice.
Bientôt Max put se lever en
cachette et réapprendre à mar
cher. Avec la complicité de son
infirmière, il put se faire envo
yer une*canne à pèche. A i'heire
convenue Max y attacha une
ligne et envoya les plombs par
le vasistas de la fenêtre. Une
légère secousse lui apprit qu'on
avait attaché une corde à la ligne
Sans trop de peine il parvint
à remonter le filin et à l'assu
jettir à son lit... Quelques mi
nutes plus tard, suspendu à la
corde Max M^nus s'évadait : la
carrière de l'as de la résistance
norvégienne était rouverte.
Tous ceux que passionnent
les traits de courage voudn. nt
lire les exploits de Max Manus
que publie SELFOION de fé
vrier. Ils y verront que lorsque
les circonstances l'exigent “ un
petit commerçant paisible peut
devenir I égal des plus fameux
agents sec : ets.
N. L.
QUINZE FRANCS
lundi 26 Janvier 1953
JANVIER
D l M M J V S
1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 £.7 28 29 30 31
Quotidien de la Guadeloupe
FEVRIER
D L M M J V S
12 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 2< 27 28
Fondateur : H.-ADOLPHE IARA
Administration
POINT r -A/> TRF
Guaoe'ou 9
L'ADO' PHE LARA,jdirecteur propnélêir*
Quel sera 5e prix
provisoire de la tonne de
cannes pour 1953 ?
Avant même que M. le Préfet Brunei ait fixé prix provisoire de
là tonna de cannes pour 1953, la nouvelle a déjà couru selon
laquelle celui-ci serait inférieur de 58b franc» à celui de l'année
dermère.
Beaucoup de cultivateurs que j'ai renconhés ces trois derniers
jours, en m'avouant leur profonde déception du prix définitif de
1951, m'ont demandé si l'Administraiion préfectorale envisage
réellement d'opérer cette réduction. Je leur ai honnêtement ré
pondu que je n'en ai été aucunament informé.
L'inqu étude paysanne - il serait vain de le dissimuler - prend
a lorme de I anxiété. Les engrais, les frais généraux de diverse
Inature, le loyer de l'aigent n'ont pas diminué au cours de l'an
née dernière et un affaissement subit du prix de la tonne de can
nes mettrait en trèsséiieuse difficulté beaucoup de moyennes et
de petites exploitations agricoles. Cela doit être admis des indus
triels, comme de tous ceux qui ont la délicate mission d'arbitrer
en pareille matière. Si f'égoisme ou l'incompréhension aveugle de
cette situation l'emporte, les ruraux en concevront un décourage
ment immense, et leur exode déjà assez marqué ira en s'ac
centuant.
Rappelons-nous ce qui s'est passé l été dernier en Fiance à
propos dj prix du blé. M. Pinay qui s'était assigné la mission
de stabiliser le coût de la vie n'a, que grâoe à un jeu assez sub
til de mesures qui n'ont pas obtenu l'assentiment des fédérations
agricoles, pu empêcher l'augmentation. Il n'a en tout cas pas
baissé, puisque les intéressés excipaient à juste titre de l'accrois
sement de leurs charges. Pourtant en Métropole, ce ne sont pas
les formes multiples d'aide à la paysannerie qui manquent, la
mécanisation très poussée y permet plus aisément la réduction
des prix de revient.
Le débat, en ce qui concerne le prix de la tonne de cannes,
serait plus clair si chaque fois qu'il s'ouvre, une rigoureuse objectivi
té, une loyauté totale, un souci entier de l'équité animaient tous les
interlocuteurs.
Je me bornerai à conclure que M. le Préfet Brunei n'aura
connu qu une très factice réussite s'il fait démarrer la récolte en ne
protégeant pus ceux sans lesquels sera perdue la dure bataille du
contingentement.
Orner NININE
D
Antisémitisme
-»ns un article consacré au ré-Mrôle plus cruel et plus tola
que n'importe quel autre despo
tisme dans le passé, et cela non
seulement qrâce aux méthodes
m 'dernes d'asse’vss.-ment, mais
surtout en raison de son carac
tère et du rô’e monopoliste qu'il
joue dans l'économie.
(Suite paye 4)
NOUVELLES DE FRANCE
Paris.— Tandis que l'Assem
blée nationale siège despéré-
ment à raison de trois séances
par jour afin de parvenir à voter
le Budget à temps pour qu'il ne
soit pas nécessaire d'avoir re
cours à un deuxième douzième
provisoire, le Gouvernement
continue de son côté à travail
ler sans arrêt. Deux conseils in-
pu circuler tant en France qu'à
I étranger », a déclaré M. Maurice
Maunoury, ministre des Finances,
au cours de la discussion du
budget des Anciens Combattants
devant l'Assemblée nationale.
Cette mise au point visait cer
taines rumeurs dont le presse se
faisait écho suivants lesquelles
il serait question de fixer de
terministériels siégèrent, tous \ nouvelles parités entre le franc
deux sous la présidence de M. français et la livre sterling afin
“de faciliter les exportations fran-
Madame Pwigt D. Eisenho-
wer, femme du Piésidert des
Etats-Unis.
L'effroyable martyr de la petite
Colette Magen
Jeudi après-midi, un gros émoi
régnait Faubourg Henri IV. On
apprenait que dans un immeuble
habité par les époux Magen, leur
! petite fille Colette, âgée de , 7
l ans, avait été brûlée vive et n'a
vait pas tardé à succomber.
La scène s'étant passée sans
témoin — la malheureuse enfant
se trouvant seule à l'étage alors
que la mère s'affairait au rez
de-chaussée et son père à son
travail à l'Hôpital Généra 1 , —
on peut étab'ir en reconstituant
les faits, qu'elle tentait de déso-
lidifier un reste de cirage en se
servant d'allumettes enflammées,
désirant brosser ses chaussures.
La fatalité voulut qu'elle s'y
prit mal. Le cirage s'enflamma et
communiqua le feu à sa robe. Ne
voulant pas ciiei au secours de
peur, dans la candeur de son
âge, d'être grondée, elle laissa
inconsciemment le feu s'étendie
à tous ses vêtements.
Ce n'est que lorsqu'elle se
sentit atteinte dans sa chair vive
qu'elle se mit à crier. Sa mère et
un voisin accouraient, alors, et
tentaient l'impossible pour la
sauver, mais en vain, hélas !
Cette nouvelle a profondément
ému les nombreux amis de lamé
re et du père de la petite Colette.
René Mayer. Le premier qui
dura quatre heures examina le
projet d'exposé des motifs au
projet de loi autorisant la ratifi
cation des traités de Bonn et de
Paris. Ce texte, qui fut soumis
par M, Bidault, fut effectivement
mis au point. Il sera présenté
mercredi matin en Conseil des
ministres et sans doute déposé
sur le bureau de l'Assemblée
nationale à la suite de cette dé
libération. Le second Conseil in
terministériel se réunit pour exa
miner les questions financières.
De nombreux experts y partici
pèrent, notamment, M.de Baum-
gartner, gouverneur de la Ban
que de France.
« Le Gouvernement s'engage
à maintenir la valeui de la mon
naie à l'intérieur comm e à l'e
fi?u% en dépit des bruits qui x
çaises vers les
monwealth.
pays du Corn
Le ministère français des Af
faires étrangères a publié le
communiqué suivant : « Le
Gouvernement français a tait
savoir au Gouvernement tché
coslovaque que le commandant
Vimr, attaché militaiie auprès de
son ambassade à Paris, était
considéré comme persona non
grata en France et que sort rap
pel était demandé ». A cette oc
casion, le porte-parole du mi
nistère des Affaires étrangères a
indiqué qu'au cours du mois de
Décembre dernier, la fille de
I attaché militaire français à
Prague, inscrite sur la liste di
plomatique, avait été enlevée,
puis détenue et interrogée pen-
(Suite page 4)
Arthur Robin,
culturiste Guadeloupéen
à l'honneur
Dans son numéro de Janvier,
l'excellente revue culturiste fran
çaise VENUS APOLLON, con
sacre un élogieux article à no
tre compatriote Arthur Robin
qu'il présente en couverture et,
d'autre part, dans quatre diffé
rentes poses plastiques.
Robin qui, comme on sait,
appa lena ; t à notre équipe loca
le de culturistes formée par de
Laroche et composée de Cons-
tan i.i, Afoy, Chipan etc, à qui il
envoie un fraternel salut, est
parti en métropole il y a
ques mois.
Loin de faire comme beau-
(Suite page 4)
cent procès de Prague et pu-
b'ié dans BORBA du 14 décem
bre, Milovan D|i!as, membre du
Comité exécutif de la Ligue des
communistes de Yougoslavie,
écrit entre autre :
« En Janvier 1948, j'assis’ois
à un diner chez Steline, auquel
pa r ticipaient plusieurs dirigeants
so .étiques, l'atmosphère était
tout autre que jadis, — beau
coup de réticence des deux cô
té-, beaucoup de sentiments m5-
lés, non expr més ; des mots |
lancés au ha-ard comme des
étincelles. Staline me posa alors]
cette question : « Pourquoi n'y
a-t-il pa-, en dehors de Pij ide,
d'autres Juifs dans votre ( omité
central ? * Je lui expliquai entre
autres choses, quel était chez
nous le développement du mou
vement communiste. Il se mit à
rire d'un rire sarcastique. Avec
joie, et en toute sympathie il me
traita, et à travers moi, les au
tres communistes yougoslaves,
d'antijuif. A ce moment là j'ai
beaucoup discuté en U. R. S. S.
sur l'antisémitisme. Un desmem-
b r e s du C. C. du P. C. de
l'U. R. S. S. s'est vanté alors que
Jdanov avait purgé le C. C. de
tous les Juifs.
On a découvert par hasard
que le chef-adjoint de l'étaf-ma-
jor de l'armée soviétique, An
tonov, était juif. Ce fait suffit
pour mettre un terme à sa bril
lante carrière. En U.R.S.S., la
lutte contre les « cosmopolites
apatride* » est en somme une
lutte larvée contre les intellec
tuels juifs. Pendant la guerre
l'antisémitisme se manifestait
plus ou moins ouvertement dans
l'armée. En 1948, on a beaucoup
discuté à Moscou sur le Comité
central hongrois (composé, com
me on le sait, en majeure par
tie de Juifs), cependant qu'aux
différents procès de Moscou les
Juifs se sont vu attribuer le rôle
principal. Les Juifs ont disparu
de la vie publique en U. R. S. S.
Ils sont considérés comme des
citoyens de dernière zone. On
réserve aujoui d'hui le même
sort en Europe Orientale à une
petite poignée d'hommes appar
tenant à ce peuple martyr, qui
a échappé à l'extermination fas'
ciste. L)e telles méthodes ont été
employées, sont et seront em
ployées sans considération du fait
que tel Juif est bourgeois ou
socialiste.
Le procès de Prague le prou
ve de façon indiscutable. Ce pro
cès dévoile, comme c'est le cas
d'habitude chez Staline, sous
une forme camouflée, la réalité
même : une politique antisémite
organisée et consciente. Ici, l'an
tisémitisme se cache derr : ère la
lutte contre le sionisme, l'amé
ricanisme, etc., et même derriè
re la lutte contre i'antisémisme,
tout è fait dans le style des ab
surdités staliniennes qui, d'ail
leurs, ne sont absurdes qu'aux
yeux des démocrates honnêtes
et libres, et tout à-fail normales
dans le monde despotique du
j capitalisme d'Etat et de la bu
reaucratie.
Ce despotisme a réussi à sou
mettre la société sous un con-
Les prouesses de
l'as des résistants
norvégiens
Ce soir-là—c'était en 1941 —
Max Manus grimpa l'escalier de
son immeuble sans rien déceler
de suspect. Depuis qu'il faisait
partie de la réfi'tnnce norvégien
ne il s'attendait toujours è être
arrêté. Malgré tout, il fut surpris
quand, à peine rentré chez lui, il
se sentit empoigné par six poli
ciers. Avant qu'il ait pu esquisser
un geste/ils s'étaient emparés du
revolver qu'il portait sous le bras
et de celui qu'il dissimulait dans
ses bandes molletières. Puis ils
lui arrachèient son sac à dos où
se trouvait des papiers compro
mettants.
|l était perdu. Alors Max joua
son va-tout. Il feignit un sursaut
d'étonnement en regaidant la
porte. Six paires d'yeux se tour
nèrent aussitôt dans cette dirc-
tion. Et Max en profita pour
se jeter sur la fenêtre dont il
creva les vitres avant d'aller
s'écraser sur le trottoir, deux
étaqes plus bas...
Quand il reprit connaissance,
une voix d'homme disait :
Il serait absurde d'emmener
cet homme au poteau d'exécu
tion. Il va mourir, sa colonne
vertébrale est brisée.
Sur ce, Max s'évanouit de
nouveau. Mais quand il revint
encore à lui un médecin lui
murmura h l'oreille :.
— Ce n'est pas vrai, vous
n'allez pas mourir.
Ce fut le début d'une lutte
farouche contre la mort et la
po’ice.
Bientôt Max put se lever en
cachette et réapprendre à mar
cher. Avec la complicité de son
infirmière, il put se faire envo
yer une*canne à pèche. A i'heire
convenue Max y attacha une
ligne et envoya les plombs par
le vasistas de la fenêtre. Une
légère secousse lui apprit qu'on
avait attaché une corde à la ligne
Sans trop de peine il parvint
à remonter le filin et à l'assu
jettir à son lit... Quelques mi
nutes plus tard, suspendu à la
corde Max M^nus s'évadait : la
carrière de l'as de la résistance
norvégienne était rouverte.
Tous ceux que passionnent
les traits de courage voudn. nt
lire les exploits de Max Manus
que publie SELFOION de fé
vrier. Ils y verront que lorsque
les circonstances l'exigent “ un
petit commerçant paisible peut
devenir I égal des plus fameux
agents sec : ets.
N. L.
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