Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1923-03-08
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 mars 1923 08 mars 1923
Description : 1923/03/08 (Numéro 16809). 1923/03/08 (Numéro 16809).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6053164
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/09/2008
TEMPS PROBABLE
REGION PARISIENNE
Temps ouageu" avos balles
éclaircies et quelques rayes
ondées. Vent de nord-ouest à
nord modéré tampàraturo
sutionnalre ou eu faible
baisse.
Nuit jour
EN FRANCE
Amélioration générale sur
toute la France. Vent mo-
déré de nord-ouest à nord,
plus fort sur la Roussillon
et la Provence (mistral).
Temps nuageux avec éclair-
cles et fruelques ondées. Lé-
ger rafralchissement.
SOLEIL: leir.81i.22;cDU0.17h.«
LUNE deru. qu. 9 nouv. i7
ANNÉE.-N° 16.809
JEUDI
8
MARS 1923
Sainte Véronique
JiBOHMEMEHTS 3 Mit 1- 1w
Seine et S.-O. «.M M.»
France et CoL M.»
Etranger M.
18, RUE 1TENGHIEN, PABBB
M. POINCARÉ
conférera lundi
Bruxelles
avec M. Theunis
Ainsi qu'il avait été convenu lors du
dernier entretien entre .M- Poineai'é et
M. Theunis, président du Conseil de Bel-
gique, une nouvelle entrevue entre les
deux chefs de gouvernement, aura lieu à
•Bruxelles, de? lundi prochain. M. Jaspai',
ministres des Affaires étrangères de Belgi-
que, prendra part celte conférence, qui
ne semble pas devoir occuper pins d'une
journée.
Parmi les questions .qui seront sans doute
abordées, il en est deux essentielles que-
l'on peut signaleur des maintenant.
La première, qm fut déjà effleurée lors
de la dernière rencontre. est, celle de noire
organisation actuelle dans la Ruhr. Du côté
estime qu'il serait désirable de compléter
cette organisation, en donnant un ou plu-
sieurs adjoints au général Degoutte pour
la direction des affaires civiles locales.
A cet égard, il semble qu'à Paris le con-
seil des ministres soit revenu, ces jours
derniers, sur la question, à l'occasion d'un
récent rapport adressé au gouvernement,
dans les premiers jours de mars, par le
générai Degoutte. Ce rapport expose les
métlMjdes par lesquelles le commandant en
chef estime qu'il convient de rendre le blo-
cus plus efficace encore. Il est probable
que les conclusions auxquelles se sera
arrêté le gouvernement français seront
!'objet d'un échange de vues entre M. Poin-
care et son collègue belge.
La seconde question est celle du pro-
gramme d'ensemble sur lequel la France
et la Belgique entendent se mettre d'ac-
cord en vue de la reprise, à plus ou moins
longue échéance, des relations normales
avec l'Allemagne. Au cours de son dernier
entretien avec M. Poincaré, M. Theunis eut
déjà l'occasion de lui dire combien la Bel-
gique souhaite cet accord préalable avec la
France. Bien qu'aucun projet n'ait encore
été communiqué d'un côté ou de l'autre, il
est probable que l'on cherchera cette fois
à s'entendre, sans plus tarder, sur une
méthode de travail.
M. BREAUD A PARIS
M. Bréaud, sous-directeur des chemins de
fer de l'Etat, directeur de la régie des che-
mins de fer rhénans occupés, est arrivé à
Paris, venant de Cologne.
L'ERREUR DU CHANCELIER CUNO
Le chancelier Cuno veut être le chan-
celier de la résistance à ontrance. On
verra combien durera la résistance.
Mais il perd vraiment son. temps nous
dénoncer comme des brigands parce que
nous voulons l'obliger à exécuter le traité
de Versailles. Le monde entier ne sait-il
pas combien plus durement l'Allemagne
nous aurait traités, si la situation était
renversée, et si, comme eux, nous avions
fait mine de ne pas exécuter à la lettre
les clauses du traité que nous aurions
signé ? Nos soldats se comportent dans la
Ruhr avec une douceur, une patience, (lui
témoignent de la hante civilisation de
notre pays. Quelle autorité morale ont
vraiment, pour nous lancer ces injures,
des gens qui ont violé la neutralité de la
Belgique, qui ont saccagé Louvain, qui
ont coupé nos arbres fruitiers, dévalisé
nos usines et inondé nos mines ?
Sans doute notre opération de la Ruhr
nous a conté jusqu'ici plus qu'elle ne nous
a rapporté le contraire eût été étonnant,
avec le sabotage des voies ferrées de la
Ruhr par les cheminots allemands et la
résistauce ouverte des fonctionnaires
mais attendons la fin.
Le chancelier Cuno nous crie qu'il ne
capitulera pas. qu'il ne fera ,pas le pre-
mier pas, qu'il ne nous demandera pas
l'ouverture de pourparlers avec lui. Ce
sont des propos que l'on tient toujours
en pareil cas. Les chanceliers du kaiser
nous les ont tenus au cours de la guerre,
et il a birn fallu qu'un jour l'un d'eux
demandât grâce. Quand un pays industriel
cotnme l'Allemagne se trouve amputé pour
un temps d'une région comme la Ruhr,
d'où il tirait presque tout son charbon,
presque tous ses produits métallurgiques,
presque tous ses engrais chimiques, il vient
une heure où il lui faut bien demander
i;;i arrangement.
Cette heure, nous saurons l'attendre
patiemment, même si elle tarde nous
saurons, en France et en Belgique, l'at-
tendre sans énervemerit, surs de notre bon
droit, la conscience tranquille, comme des
hommes qui n'ont qu'à descendre au fond
d'eux-mêmes pour savoir qu'ils ne pour-
suivent aucun rêve malsain de conquête
ni d'impérialisme.
LA MI-CAREME DE GERMANIA
Avec ma palme et ma sébile, le croie que le
A QUINZE MS.BE PRISON
POUR VAN DE WOUVER,
le châtiment est plus dur travaux forcés
à perpétuité
Bruxelles, 7 mars {dép. Petit Parisien.)
Le procès d'Anvers, au cours duquel
Mme Steinmann et M. Van de Wouver se
sont défendus avec une belle énergie d'avoir
assassiné M. Steinmann, viont de trouver
son épilogue.
L'iwilm irai >!e plaidoirie qu'a prononcée
cet après-midi lt" .lenson pour Mme Ktein-
nianu n'a pas sauve celle-ci. Les jurés l'ont
déclarée pomiable et eondnmnép.
11 était il. :)<> quand M" Jpnson. ayant
terminé, se rassit au milieu d'un impres-
sionnant silence.
.Le président donne au jury lecture des
cinq questions qui lui sont posées. La déli-
bération dure une demi-heure et, à 7 heu-
res précises, le jury et la cour rentrent
dans la salle d'audience.
A la première question Van de Wou-
ver e*t-il coupable d'avoir donné la mort
Mme Steinmann et Van d8 Wouver
au banc des accusés
a Paul Steinmann ? le jury a répondu
Oui.
A la seconde question Le crime a-t-il
été commis avec préméditation le jury a
répondu Oui.
A la troisième question Mme Stein-
mann est-elle coupable d'avoir donné la.
mort à Paul Steinmann ? le jury a répondu
par 7 oui contre 5 non.
A la quatrième question Le crime a-t-iï
été commis avec préméditation ? Le jury
a répondu non.
La dernière question relative à la
eomplicité de Mme Steinmann,
La première réponse a rendu inutile
toute réponse à cette dernière question.
La cour se retire pour délibérer sur la
troisième question.
Au bout de vingt-cinq minutes, la cloche
sonne et la cour rentre en. séance.
Son jugement est bref. Elle se rallie la.
majorité du jury sur la troisième question.
Au bout de quefiques instant*. les accusés
sont introduits. Ils sïïnT tous deux d'une
pâlerrr de mort- Le président leur donne
la parole.
Msuh Steinmann se lève la première:
Sur la tête de mes anfants. dit-elle, le n'ai
jamais songé à toucher à un cheveu de Paul.
Elle fond en larmes et s'écroule dans le
box les gendarmes l'emportent évanouie.
Van de Wouver, au bout d'un perjiM'e
instant de silence, appuyé 11 la barrière.
déclare:
Je n'ai jamais fait une chose pareille mais
vous venez de tuer mon père et ma mère.
La cour et le jury se retirent encore pour
délibérer sur la citation de l'appel. Le pré-
sident, 8 h. 30, lit l'arrêt. La cour a
retenu les circonstances atténuantes pour
Van de Wouver, en raison de ses services
militaires, et pour Mme Steinmaun, en rai-
son de son absence de condamnation anté-
rieure.
En conséquence, la cour condamne Van
de Wouver aux travaux forcés à penpé-
tuifé et Mme Steinmann à quinze ans de
prison, Richepierrr.
Mme Isadora Duncan tient à dire
qu'elle est Américaine de naissance
et défend la cause de nos vins
Nous avons reproduit, dans notre nu-
méro du 27 février, une information du
i\ew-Ynrk Herald disant que M. Davis, se-
crétaire d'Etat au Travail du gouverne-
ment américain, se proposait de retirer la
naturalisation américaine à Mme Isadora
Duncan, à la suite de ses récents discours.
Mme Isadora Duncan nous fait parvenir
aujourd'hui, par l'entremise de son avoué,
le démenti suivant
Il ne peut Sire question de naturalisation
américaine pour moi, étant née en Amérique,
San-Francisco, mon père à Philadelphie et
ma mère il Saint-Louis. Mon arrière grand-père
paternel, le général William Duncan. fils de
sir William Duncan Bart, Ecossais d'Edimbourg,
a combattu aux côtés de George Washington,
en et son nom est souvent cité dans le
livre de l'histoire américaine. Mes grands-pa-
rents matcrnels portaient le nom de O'Gorman
et venaient d'Irlande en 1847, comme premiers
pionniers américains.
Il est.. impossible d'être plus Américaine que
le ne le suis. Quant à mes sentiments pour
ï'Am-ôrique. rien ne peut faire supposer que je
n'aime pas mon pays, c'est au contraire parce
que je l'aime beaucoup que je ne puis réprimer
mon indignation contre certains abus qui y
existent en ce moment, comme par exemple,
la vente de boissons falsifiées et offertes au
publie sous les noms des plus grandes mar-
ques connues des vins de Bordeuux et de
Bourgogne, les melllettrs de France
Je pense que toute personne sensée serait
de mon avts on ne peut pas dire que- l^on
n'aime,pas sa patrie, si on M révolte contre
une disposition législative qui la rend gro-
tuque.
Veuillez agréer, ete,
M. Judet persiste
dans son mutisme
Il déclare qu'il ne parlera que devant
la cour d'assises
Amené, à 2 heures, dans le cabinet de
M. Oluzei, et, en attendant l'arrivée de son
défenseur, M. Ernest Judet a été invité par
le juge prendre connaissance du rapport
du professeur Marchand, chargé d'exper-
Puis, en présence. de M' Léniizon Le Duc,
il fut procédé il l'ouverture des scellé*.
̃cette sommation
.h* iip -iii-, r[Mo le délégué du président de la
répondre car- voire
siloncç, après voire relour en France, ne peut
s'expliquer. Vous êtes venu, en effet, pour prc-
clamer, dites-vous, votre innocence. Pariez
donc franchement.
Mais M. Judet ce borna à renouveler sa
précédente déclaration
Je ne parlerai, dit-il, que devant la cour d'as-
sises.
-NI. Cluzel se décida alors à donner lec-
turc des dépositions relatant, que Hans
Bossard, sans fortune avant la guerre. ;'e,1
tout à coup trouvé en situation de brasser
des millions. A la vérité, Hans Bossard pré-
tend qu'il s'est trouvé en possession d'ur.
dépôt à lui confié par Montrait pacha. A
quoi l'information objecte que c'est là un%
explication imaginée de concert entre Mon-
tran et Hans Bossard..
Pas plus, d'ailleurs, qu'il n'avait répondu
d la sommation de M. Cluzel, M. Judet n'a
présenté aucune observation au sujet de
ces dispositions, dont il s'est borné écou-
ter la lecture, et c'est sans avoir pu obtenir
de lui la moindre-explication que M. Cluzel
l'a fait reconduite à la Santé.
La présidence de la commission
des affaires étrangères du Sénat
M. LÉON BOURGEOIS DÉCLINE L'OFFRE
QUI LUI EST FAITE
On se rappelle que le groupe de la gau-
che démocratique du Sénat, avait manifesté
le désir de nommer NI. Léon Bourgeois,
membre, puis président de la commission
des affaires étrangères, en remplacement
de M. Gaston Doumergue, élu président du
Sénat.
M. Léon Bourgeois vient d'adresser de
Nice un télégramme dans lequol il déclare
que son état de santé ne lui permet pas
d'accepter l'offre qui lui est faite.
Dans ces conditions, deux candidatures
à la commission restent donc seules po-
sées ceHes de'MM. Cosnier et Siroyan.
Pour la présidence, le choix parait devoir
se faire entre MM. de Selves, Bienvenu-
Marti.n., Lucien Huttert.
Enfin pour, remplacer M. Doumergue à
la présidence eu. groupe de la gauche
cratique, on prononce particulièrement les
noms de MM. Bienvenu-Martin et Régis-
manset.
Pour et CONTRE
Dialogue de vivants
M. Sincère, Quoi ? Il y aurait encore en
France de l'Or embusqué, de l'or caché, de l'or
dormant ?.
NI. Retors. -*̃ Ah ah ah
:'IL Sincère. Qu'avez-vous, monsieur, à
ricaner ?.. Croyez-vous vous-même que la chose
soit possible ?.
M. Retors. Hi hi hi 1.
M. Sincère. Aux jours sombres de la
guerre, cent appels et plus ont été lancés aux
bons Français. Le pays avait besoin d'or, avait
besoin de tout l'or de France pour faire la
guerre, pour lutter contre l'Allemand, pour
vaincre. Des Français seraient restés sourds à
ces appeis ?
M. Retors. Et comment
M. Sincère. Quand tant et tant de héros
versaient leur sang sur les champs de bataille et
dans la boue des tranchées, des grippe-sous, à
l'abri de tout péril, à l'intérieur, se seraient re-
fusés à verser leur or ?. Non non non
C'est inadmissible Ce n'est pas possible
M. Retors.
M. Sincère. Moi, en tout cas, monsieur,
j'ai fait tout mon devoir. J'avais économisé,
pendant le doux temps de la paix d'avant-
guerre, quand le beurre coûtait quarante sous
la livre une somme rondelette, toute en beaux
louis de vingt francs: Au premier appel du
gouvernement, j'ai porté tout mon or à la Ban-
que de France. J'ai mon certificat. Un jour,
en 1917, j'ai retrouvé dans un tiroir une petite
pièce d'or de dix francs. Je n'ai pas attendu
une heure pour aller la déposer dans un bureau
de poste.
M. Retors. Moi, cher monsieur Sincère,
moi je ne suis pas une poire. Moi j'ai gardé mon
or, tout mon or. Je n'ai versé ni mon sang
ni ma belle galette.
M. S'ncère. Mais c'est abominable, mon-
sieur Mais vous vous êtes conduit comme un
mauvais Français
M. Retors. .J'ai eu raison. Je vais même
être récompensé officiellement. Il en est ques.
tion, en tout cas.
M. Sincère. Quoi ? Quoi ?
.NI. Retors. Parfaitement. Un député vient
de faire une proposition avantageuse et ingé-
nieuse. Il proprose d'exempter de la moitié de
leurs contributions les contribuables qui pour-
ront acquitter en or le montant de leurs im-
pôts. Si la Chambre vote la proposition de
l'honorable député, je paierai donc demi-tarifs
chez le percepteur. Dans le rapide du fisc, je
voyagerai à demi-place, parce que j'ai gardé
mon or. Vous, vous voyagerez à place entière,
parce que vous avez donné votre or à la
France. Ça vous apprendra.
M. Sincère. J'ai déjà vu beaucoup de cho-
ses extraordinaires, hélas dans notre beau
pays. Mais si je voyais voter une loi pareille,
je dirais que j'ai tout vu. Maurice Prax.
Au nom du pape, 1-*évêque de Messine
félicite M. Mussolini
Rome, 7 mars {dép. Radio.)
Le fait suivant, sans précédent dans les
relations de l'Eglise et de l'Etat italien,
marque la nouvelle orientation des milieux
du Vatican. ligr Paino, le nouvel évêque de
Messine, a salué M. Mussolini, au nom du
pape. dans des termes qui ne laissent aucan
doute à ce sujet.
Voici le texte des paroles du prélat
J'envole mes félicitations à celui qut, placé
a la tête de notre nation, ofaerotre à restaurer
son ancien prestige et sa puissance de grande
nation. Mes paroles acquiérent une importance
spéciale, du fait qu'elles m'ont été dictées pas
celui qui- guitte la desjinée de l'Eglise, par
Notre Saint Père.
A TRAVERS LES THEATRES
Des parlei&Éir§s anglais
.«taire la publicité des divorces
C'est le trop grand succès du procès Russell
qui provoque cette levée de boucliers
Londres, 7 mars {clrp. Priit. Parisien.)
Ceux de nos compatriotes qui n'ont pas
habité l'Angleterre seraient, certainement
bien surpris :'ils avaient l'occasion de se
rendre compte sur place de la publicité
que la presse britannique accorde. aux
piwès fie divorce. La loi anglaise auto-
rise, en effet, la reproduction du compte
rendu sti'-nfinrapbiqiift des uudien.re.3 et
des di'-lails, cniiiquc* nu poignants, dont
abondi'u.1, les drames conjugaux.
Il setnble cependant que l'on s'émeut
des effets pernicieux de cette publicité.
Sir Evelyn Cecil, député conservateur de
Birmingham, a présenté, hier soir, au
lord chancelier uue délégation de mem-
bres du Parlement, qui lui ont exposé le
péril que constituait pour la moralité pu-
blique la publication dans la presse des
Comptes rendus des procès de divorce.
Le lord-chancelier déclara partager les
mêmes inquiétudes. Il suggéra comme
première mesure pratique une démarche
des intéressés auprès des directeurs de
journaux, et il ajouta qu'il serait heureux
de voir la chambre des Communes saisie
de. cette requête, soit sous la forme d'une
motion, soit par le moyen d'une proposi
tion de loi d'initiative parlementaire.
I^sus sommes donc, sans doute, à la veille
,C un d'ébat sur ce problème d'ordre moral.
Mais qu'est-ce qtli a motivé la démarche
que. nous venons de rapporter ? Il s'agit,
évidemment, du procès intenté par M. Rus-
eeilil et qui plaide l'annulation de son ma-
riage avec miss Hart, qu'il accuse d'avoir
donne le jour, trois ans après leur union,
à nn enfant adultérin.
Le plaignant est fils et héritier de lord
et iady Hamptikilll, et «le bébé en cause
tera ou non de la baronnie des Hamplhill,
se*km la décision ùu la cour.
Dans ce film vécu on voit défiler, à côté
du mari qui se dit infortune, une femme
sans tache qui, en dépit de ses imprudences,
proteste do sa fidélité, à la mère do l'époux
qui affirme que sa bru lui a déclaré n'avoir
jamais été la femme de son fils au sens
complet du mot. tout un monde de valets
de chamhre et de soubrettes qui racontent
sans pudeur ce qu'ils ont vu. ce qu'ils ont
entendu et ce qu'ils supposent s'être pro-
duit, etc.
Toutes tes audiences ne donnent, cepen-
dant, pas lieu au même étalage de détails
malsains. De ce nombre est celle d'aujour-
d'hui. C'était le tour de Mme Russell d'af-
fronter l'avocat, de .son mari. Il y eut dans
ses réponses, dans ses aveux comme dans
sa défen.-e un tel mélange de naïve fran-
ohise. d'à-propos dans la répartie et de
subtilité d'argumentation, qu'on oublie vo-
lontiers le drame pour ne songer qu'à la
Mme Russell a trop dansé
Oui, dit-elle, je dansais chaque nuit.
--Et avec un grand nombre de partenaires
Oui. des douzaines.
Ne pensez-vous pas que vous fûtes quel-
que peu imprudente ?
Je crois maintenant que je l'ai été extrê-
mement.
Vous cachiez-vous de votre mari ?
Aucunement. Mes cavaliers venaient me
prendre clez moi.
Vous avez dit que vous 'aviez passé deux
hivers à Paris comme étudiante, au quartier
Latin et que vous y meniez la vie libre ie
Oui, très libre.
Peut-on dire que vous y meniez la vie de
bohème ?
Parfaitement.
Vous aviez vingt-trois ans à l'époque de
votre mariage. Que saviez-vous, à cette époque,
de la vie conjugale ?
,l'en ignorais tout.
que votre mari était très
épris de vous
Lui et beaucoup d'autres.
Combien ?
Je ne saurais dire.
'Mais encore ?.
t'ii3 vingtaine ,ou une trentaine me flrent
des déclarations d'amour.
Ll-3 avez-'vous crus ?
Mais voici un autre point litigieux.
Votre belle-mère a déclaré qu'en pronon-
çant volre serment je jour du mariage, vous
ravira accompagné de restrictions mentales.
Est-ce vrai ?
C'eut faux. J'ai dit au prêtre que je me
refusais d'obéir il un homme, quel qu'il fût. et
que s'il m'obligeait à le promettre, je ferais,
en mOme temps, une réserve men'alp. Le prè-
Iru m'épargna cello peine en me dispensant
Et vous avez dit, insista l'avocat, que
que vous n'obéiriez à aucun homme ?.
A aucun.
Et, sur ce ton, mi plaisant, mi sérieux,
ile dialogue s'est poursuivi jusqu'à la fin de
la journée. Il reprendra demain
La journée des Abeilles
Rappelons le programme des réjouissan-
ces organisées pour aujourd'hui, à l'occa-
sion de l'élection de la Reine des Abeilles
13 h. 30 le cortège des Abeilles, qui
auront pris place dans les landaus décorés
en .forme de ruches, quitte la place Lobau
et se rend au Gaumonf-Palaee par l'itiné-
raire suivant. avenue Victoria, boulevards
du Palais, Sninl-^lichel et Saint-germain,
place de la Concorde, rue Royale, Grands
Boulevards, faubourg Montmartre, carre-
four Chàteaudun, rue Fontaine, place Blan-
che.
13 h. 45 représentation, an Gaumont-
Palace, du Chant des Abeilles, de M. Jean
Nouguès.
16 heures élection de la Reine des
Abeilles. Voici la liste des vingt candidates
S "la roy auté Mlles Lucienne Mondet (il'),
Geneviève Durand (2'), Emilie Choisy (3*),
Juliette Pipileff (4'), Marcelle Durif (5'),
Germaine Lelouvicr (6'), Henriette Lucot
(7°), Hélène Picard (8') remplaçant l'Abeille,
Mlle Henriette Papon, souffrante Marcel'le
Coudray Jeanne Bonfils (10*), Kremer
(il'), Hélène Rover (12e) Lucienne Chiquart
(13*), Yvonne Pallenave (M'). Solange de
Foucault (15*). Plasson Marcelle
Kollenborn (17*), Vlarguerite Dazin
Suzanne Bouyer (19*) et Germaine Griffon
18 heures visite de la Reine à l'Elysée.
18 h. 45 visite à l'Hôtel de Ville.
20 heures Banquet à Luna-Park.
22 heures gr'and bal à Luna-Park.
Un monôme
D'autre part, l'Amicale universitaire or-.
ganise un grand monôme qui sera précédé
.d'une ..délégation du «~ Bourg historique
des Garlandés». en costumes de l'époque.
Départ à'13 h. 30. rue Auguste-Coint". Iti-
néraire boulevards Saint-Michel, du Pa-
lais, Séiiastopol, Grands Boulevards,. Opéra
et Montmartre, :'̃̃v"/f-V
UN EMPRUNT DE 100 MILLIONS
pour faire de Paris la ville
la mieux éclairée du monde
Dans un rapport qu'il a déposé hier au
conseil municipal. M. Lalou. rapporteur gé-
néral du budget, fait un intéressant exposé
de l'œuvre réalisée par la C. P. D. K pour
améliorer les services de distribution
d'électricité à Paris et des projets dont la
prochaine exécution fera de la capitale la
ville d'Europe la mieux partagée au point
de vue des ressources de lumière et de
courant.
On a notamment construit une «ous-sfa-
tion notrvelle sur la rive gauche, dénommé?
« Plaisance » augmenté de plus de
kilowatts l'ensemble des «oui»-stations ;̃
achev· la construction de galeries de cables
nouvelles dont la longueur atteint
mètres; créé, pour l'alimentation des abon-
nos, 78 kilometres de eanalisations de ruea
nouvelles pose 113 kilomètres de sous-
feeders; enltn kilomètres de feeders
reliant les usines aux sous-stations ont
été mis en service.
La longueur totale des canalisations
nouvelles posées dans Paris, depuis la mu-
nicipalisation de ce service public, s'éleva
ainsi à plus de 300 kilomètres, portant à
environ 2,îOO kilomètres l'ensemble de.?
canalisations électriques de Paris, ce qui
correspond à trois fois la distance de Paris
à Marseille.
Ces opérations permis de porter, en
deux ans. de 253.500 a 320.000 le nombre
à es abonnes. Le* besoins ont naturelle-
ment augmenté de 25.000 kilowatts par an.
Pour faire face à cette progression for-
midable de 'la consommation, la C. P. D. E.
va entreprendre l'exécution d'un nouveau
programme de travaux, comportant la
création de onze nouvelles sous-sitations
la réalisation de trois groupes turbo-aî-
ternateura do 35.000 kilowatts à l'usine de
Sai-nt-'Oueai la construction des sous-sta-
tions Longchamp, Laffitte, Magenta, Pa-
lais-Royal, Beaubourg et Grenelle l'ins-
fallation de cinq se-ctions (bureaux, ate-
liers et magasins) enfin plus de trois
cents mètres de canalisations nouvelles,
ce qui permettra d'améliorer considéra-
blement l'éclairage pub-lic. On poursuivra
Grain ie programme d'unification de la fré-
quence qui doit assurer l'intercommuni-
cation des centrales} thermiques et hy-
drauliques rn mi^me temps que l'accrois-
sement de puissance des installations. Un
emprunt de f00 millions va être contacté
pour la réalisation de ce nouveau pro-
gamme.
La succession de M. V.-K. Vanderbilt
s'est éievée à 900 millions de francs
Londres, 7 mars (dép. Petit Parisien.)
Un message Central News de N-ow-York
signale que la succession de feu Mr. V. K.
Vanderbilt. le fameux milliardaire améri-
cain, a, été évaluée .à la somme, totale de
'54.530.000 lioîlerSt soit 000 mülions de
francs environ au faux actuel du change,
représentée en grande partie par des va-
leurs- Le montani total des droits de sue-
cession s'élève à 300 millions de francs en-
viron.
LA SEINE RESTE ÉTALE
La Loire semble moins menaçante
LES TRAVAUX DE PROTECTION AU BOULEVARD DE LA GARE
Le niveau de la Séine a légèrement
baissé. Alors que. mardi -soir. on relevait,
au pont de la Tournelle, la cote de 4 m. 65.
celle-ci s'abaissait hier matin à -i m. 60
vers la Un de l'après-nïidi, eue remontait
a 4 m. 62. Cette légère reprise paraît être
sans importance, d'autant plus qu'on an-
nonce une amélioration générale du temps
et une décrue prochaine'de toutes les ri-
vières.
La nouvelle sera accueillie avec plaisir
par les riverains de la Loire qui, en aval
d'Angers, sont toujours dans une situation
critique.
A Mantes, soixante-treize rues sont sub-
mergées aux alentours, neuf chemins vici-
naux sont inondés. Cependant les eaux
baissent sensiblement et l'on notait hier les
cotes suivantes
Toiws 3 m. î0 au lieu de 4 m. 35 Lan-
pciii* ni. 85 au lieu de 5 m. 10 Saumiir
5 ni.. 55 au lieu de 5 in. io Ponte-de-G(
5 m. 20 au lieu de 5 m. 36 Montjean 5 m. 80
an itou de 6 m. 45 Ancenis 6 m. 20 au lieu
de 6 m.
On espère que toutes les levées et tours
les remblais résisteront.
Il ne reste plus qu'à formuler le souhait
que les prévisions optimistes se réalisent
dans le plus immédiat avenir.
En banlieue
En général. la situation s'est beaucoup
améliorée en banlieue.
Dans la région de Poissy-Villennes, tou-
tefois les terrains de la rive gauche ont ëté
largement inondés, la Seine ayant, sur ce
point, monté hier de 45 centimètres. Aussi,
les c»ves des pavillons et des villas ont-
elles été envahies, mais le niveau des eaux
n'atteint, presque nulle part, le rez-de-
chaussée. Toutefois, par mesure de pré-
caution, de nombreux immeubles ont été
évacués.
Aux écluses de Bougival. on a constate
une légère montée de 4 centimètres
Les cotes relevées hier soir sont eu.
amont, 6 m. 35 en aval. 7 m. 29.
Il y a également à signaler, dans cette
région. l'inondation des caves de quelques
maisons riveraines.
DANS LE BASSIN DE LA LOIRE
La situation reste sérieuse en aval d'An-
gers. La décrue signalée jusqu'à Ancenis
se fait lentement et le niveau atteint par
hier matin. m.-47,
LE DOUBLEMENT DES TARIFS DE NUIT
te les autobus et tramways est repoussé
par la commission des transports'en commun
Elle adopte en revanche le nouveau régime
des tarifs ouvriers
Une lois encore, les deux délibérations
du conseil municipal et du conseil général,
relatives au doublement des tarifs, à partir
de 11 heures du soir, sur les tramways et
autobus, sont revenues en discussion de-
vant la commission mixte des transports,
réunie hier h l'Hôtel de Ville sous la pré-
sidence de M. Dciavenne.
A la suite des observations présentées
par le conseiller du sur l'op-
position soulevée par la mesure projetée,
la commission a décidé de proposer aux
deux assemblées municipale et départe-
mentale de renoncer l'augmentation envi-
sagée <>t de revenir même l'application
des tarifs simple* sur le? lignes de banlieue,
où prix, la nuil, ont été récemment dou-
blés.
En revanche, la commission a donné un
avis favorable à la mise en vigueur de la
partit de la délibération votée par tes deux
assemblées et, qui a trait au nouveau régime
des tarifs ouvriers.
L'heure limite de délivrance des billets
aller et retour ouvriers serait fixée, en toute
saison, à 8 heures, heure d'arrivée aux ter-
minus extrêmes sur les services des lignes
de tramways se dirigeant vers Paris, et à
17 heures, heure du départ de Paris, sur les
lignes de tramways se dirigeant vers la
banlieue. Les voyageurs bénéficieraient sur
ces services des farifs ordinaires actuels
(substitués aux anciens) de. seconde classe
à toutes places, avec coupons de retour
valables en seconde de 0 fr. 05 pour les
parcours extra-muros, de 0 fr. 05 pour les
parcours intra-muros et de 0 fr..05 pour
les parcours supplémentaires en Seine-et-
Oise et Seine-et-Marne.
LA BANLIEUE
SERA-T-ELLE UN JOUR DESSERVIE
PAR DES LIGNES AÉRIENNES ?
Au cours de cette même réunion, la
commission mixte des transports en com-
mun a examiné un projet qui toi a été sou-
mis par un ingénieur au sujet de l'éta-
blisse nient de neuf lignes, rayonnant des
̃fortifications vers les eiivïrons de Paris
et comportant. des voitures sustpenduejs
sur rail, sortes d'avions, dont le vol serait
en quelque :or'^ 'ié- par la voie
aérienne sur lay rendraient appui.
Le véhicule, mu, propulsives,
serait d'une construction analogue à celle
des fuselages d'avions, mais serait démuni
'd'organes de sustentation ou d'équilibra-
ge. Chaque voiture pourrait, transporter
70 voyageurs et ̃circu lirait à l'allure de
60 kilomètres à l'heure.
.Ajoutons que -le' projet a été reconnu;.
admissible, au point d.e ,vue, technique par
qura et des ftivonticwisr. qtii Siège au aii-
niâl/ère de 'l'Instruction publique. L'éta-
blissement d'un système analogue de lo-
comotion à grande vitesse sur voie ferrée
aérienne est «nvisafé également sur l'iti-
néraire Lil'le-Roubaix-'roupcoing.
est encore inquiétant. On espère cepen-
dant que la levée de Savennieres et le
remblai des voies ferrées entre Ancenis et
Ingrnndes résisteront, à moins que de
noïivelles pluies ne surviennent.
On n'envisage plus la mise en fonction-
nement des déversoirs à la levée de
La crue de la Loire n'a gagné que quelques
centimètres. Mardi soir à 17 heures elle
cotait 9 m. 10 à dix houre· mercredi, elle
cotait. 9 m. 15. On espère que ce maximum
ne sera pas dépassé. La situation de Nantes
n'a fait que s'aggraver. Présentement 73
rues et 9 chemins vicinaux sont sous les
eaux. Ainsi qu'il était à prévoir, la. crue a
envahi un certain nombre d'entreprises,
notamment ta fabrique de biscuits Lefèvre-
Ulile. On compte aujourd'hui plus de deux
mille chômeurs arrachés à leur travail par
la crue de ta Loire.
L'optimisme renuit maintenant que le
gros de l'eau a produit son maximum d'ef-
fort sur les levées de la rive gauche du
fleuve. Mais voici que le ciel redevient
hostile. De copieuses ondées tombent à in-
tervalles rapprochés.
A Indret, la direction de l'établissement
a fait fermer l'école. Un ouvrier serrurier
de la rue de Rennes, M. Marcel Hayer,
vingt-cinq ans, qui était alié imprudemment
faire une promenade en bateau sur l'Erdre,
a été emporté par le courant, sa barque
avant chavire.
La crue du Cher a provoqué de vives
inquiétudes. Une cligue s'étant effondrée
près de Gièvrcs (Loir-et-Cher), les eaux
ont envahi toute la région. Grâce aux pré-
cautions prises par les maires des com-
munes riveraines, on ne. signale aucune
accident de personne. Entre Selles et
Meusnes, un immense lac s'étend à perte
de vue. Les routes sont coupées. On a pu
faire partir en hâte le bétail des fermes.
Lçs.. communes de Selles, Monnet ou, Seigy,
Noyers, Saint-Aigaan, HoBfci'ieUard sont
as§fz éprouvées. Des services de bateaux
fonctionnent aux endroits les plus
menacés.
DANS LE BASSIN DE LA GARONNE
A Bordeaux, l'inondation des allées de
Boucaut, provoquée par la crue de la
Garenne et aggravée par les marées, n'a
pas diminué.
I
REGION PARISIENNE
Temps ouageu" avos balles
éclaircies et quelques rayes
ondées. Vent de nord-ouest à
nord modéré tampàraturo
sutionnalre ou eu faible
baisse.
Nuit jour
EN FRANCE
Amélioration générale sur
toute la France. Vent mo-
déré de nord-ouest à nord,
plus fort sur la Roussillon
et la Provence (mistral).
Temps nuageux avec éclair-
cles et fruelques ondées. Lé-
ger rafralchissement.
SOLEIL: leir.81i.22;cDU0.17h.«
LUNE deru. qu. 9 nouv. i7
ANNÉE.-N° 16.809
JEUDI
8
MARS 1923
Sainte Véronique
JiBOHMEMEHTS 3 Mit 1- 1w
Seine et S.-O. «.M M.»
France et CoL M.»
Etranger M.
18, RUE 1TENGHIEN, PABBB
M. POINCARÉ
conférera lundi
Bruxelles
avec M. Theunis
Ainsi qu'il avait été convenu lors du
dernier entretien entre .M- Poineai'é et
M. Theunis, président du Conseil de Bel-
gique, une nouvelle entrevue entre les
deux chefs de gouvernement, aura lieu à
•Bruxelles, de? lundi prochain. M. Jaspai',
ministres des Affaires étrangères de Belgi-
que, prendra part celte conférence, qui
ne semble pas devoir occuper pins d'une
journée.
Parmi les questions .qui seront sans doute
abordées, il en est deux essentielles que-
l'on peut signaleur des maintenant.
La première, qm fut déjà effleurée lors
de la dernière rencontre. est, celle de noire
organisation actuelle dans la Ruhr. Du côté
estime qu'il serait désirable de compléter
cette organisation, en donnant un ou plu-
sieurs adjoints au général Degoutte pour
la direction des affaires civiles locales.
A cet égard, il semble qu'à Paris le con-
seil des ministres soit revenu, ces jours
derniers, sur la question, à l'occasion d'un
récent rapport adressé au gouvernement,
dans les premiers jours de mars, par le
générai Degoutte. Ce rapport expose les
métlMjdes par lesquelles le commandant en
chef estime qu'il convient de rendre le blo-
cus plus efficace encore. Il est probable
que les conclusions auxquelles se sera
arrêté le gouvernement français seront
!'objet d'un échange de vues entre M. Poin-
care et son collègue belge.
La seconde question est celle du pro-
gramme d'ensemble sur lequel la France
et la Belgique entendent se mettre d'ac-
cord en vue de la reprise, à plus ou moins
longue échéance, des relations normales
avec l'Allemagne. Au cours de son dernier
entretien avec M. Poincaré, M. Theunis eut
déjà l'occasion de lui dire combien la Bel-
gique souhaite cet accord préalable avec la
France. Bien qu'aucun projet n'ait encore
été communiqué d'un côté ou de l'autre, il
est probable que l'on cherchera cette fois
à s'entendre, sans plus tarder, sur une
méthode de travail.
M. BREAUD A PARIS
M. Bréaud, sous-directeur des chemins de
fer de l'Etat, directeur de la régie des che-
mins de fer rhénans occupés, est arrivé à
Paris, venant de Cologne.
L'ERREUR DU CHANCELIER CUNO
Le chancelier Cuno veut être le chan-
celier de la résistance à ontrance. On
verra combien durera la résistance.
Mais il perd vraiment son. temps nous
dénoncer comme des brigands parce que
nous voulons l'obliger à exécuter le traité
de Versailles. Le monde entier ne sait-il
pas combien plus durement l'Allemagne
nous aurait traités, si la situation était
renversée, et si, comme eux, nous avions
fait mine de ne pas exécuter à la lettre
les clauses du traité que nous aurions
signé ? Nos soldats se comportent dans la
Ruhr avec une douceur, une patience, (lui
témoignent de la hante civilisation de
notre pays. Quelle autorité morale ont
vraiment, pour nous lancer ces injures,
des gens qui ont violé la neutralité de la
Belgique, qui ont saccagé Louvain, qui
ont coupé nos arbres fruitiers, dévalisé
nos usines et inondé nos mines ?
Sans doute notre opération de la Ruhr
nous a conté jusqu'ici plus qu'elle ne nous
a rapporté le contraire eût été étonnant,
avec le sabotage des voies ferrées de la
Ruhr par les cheminots allemands et la
résistauce ouverte des fonctionnaires
mais attendons la fin.
Le chancelier Cuno nous crie qu'il ne
capitulera pas. qu'il ne fera ,pas le pre-
mier pas, qu'il ne nous demandera pas
l'ouverture de pourparlers avec lui. Ce
sont des propos que l'on tient toujours
en pareil cas. Les chanceliers du kaiser
nous les ont tenus au cours de la guerre,
et il a birn fallu qu'un jour l'un d'eux
demandât grâce. Quand un pays industriel
cotnme l'Allemagne se trouve amputé pour
un temps d'une région comme la Ruhr,
d'où il tirait presque tout son charbon,
presque tous ses produits métallurgiques,
presque tous ses engrais chimiques, il vient
une heure où il lui faut bien demander
i;;i arrangement.
Cette heure, nous saurons l'attendre
patiemment, même si elle tarde nous
saurons, en France et en Belgique, l'at-
tendre sans énervemerit, surs de notre bon
droit, la conscience tranquille, comme des
hommes qui n'ont qu'à descendre au fond
d'eux-mêmes pour savoir qu'ils ne pour-
suivent aucun rêve malsain de conquête
ni d'impérialisme.
LA MI-CAREME DE GERMANIA
Avec ma palme et ma sébile, le croie que le
A QUINZE MS.BE PRISON
POUR VAN DE WOUVER,
le châtiment est plus dur travaux forcés
à perpétuité
Bruxelles, 7 mars {dép. Petit Parisien.)
Le procès d'Anvers, au cours duquel
Mme Steinmann et M. Van de Wouver se
sont défendus avec une belle énergie d'avoir
assassiné M. Steinmann, viont de trouver
son épilogue.
L'iwilm irai >!e plaidoirie qu'a prononcée
cet après-midi lt" .lenson pour Mme Ktein-
nianu n'a pas sauve celle-ci. Les jurés l'ont
déclarée pomiable et eondnmnép.
11 était il. :)<> quand M" Jpnson. ayant
terminé, se rassit au milieu d'un impres-
sionnant silence.
.Le président donne au jury lecture des
cinq questions qui lui sont posées. La déli-
bération dure une demi-heure et, à 7 heu-
res précises, le jury et la cour rentrent
dans la salle d'audience.
A la première question Van de Wou-
ver e*t-il coupable d'avoir donné la mort
Mme Steinmann et Van d8 Wouver
au banc des accusés
a Paul Steinmann ? le jury a répondu
Oui.
A la seconde question Le crime a-t-il
été commis avec préméditation le jury a
répondu Oui.
A la troisième question Mme Stein-
mann est-elle coupable d'avoir donné la.
mort à Paul Steinmann ? le jury a répondu
par 7 oui contre 5 non.
A la quatrième question Le crime a-t-iï
été commis avec préméditation ? Le jury
a répondu non.
La dernière question relative à la
eomplicité de Mme Steinmann,
La première réponse a rendu inutile
toute réponse à cette dernière question.
La cour se retire pour délibérer sur la
troisième question.
Au bout de vingt-cinq minutes, la cloche
sonne et la cour rentre en. séance.
Son jugement est bref. Elle se rallie la.
majorité du jury sur la troisième question.
Au bout de quefiques instant*. les accusés
sont introduits. Ils sïïnT tous deux d'une
pâlerrr de mort- Le président leur donne
la parole.
Msuh Steinmann se lève la première:
Sur la tête de mes anfants. dit-elle, le n'ai
jamais songé à toucher à un cheveu de Paul.
Elle fond en larmes et s'écroule dans le
box les gendarmes l'emportent évanouie.
Van de Wouver, au bout d'un perjiM'e
instant de silence, appuyé 11 la barrière.
déclare:
Je n'ai jamais fait une chose pareille mais
vous venez de tuer mon père et ma mère.
La cour et le jury se retirent encore pour
délibérer sur la citation de l'appel. Le pré-
sident, 8 h. 30, lit l'arrêt. La cour a
retenu les circonstances atténuantes pour
Van de Wouver, en raison de ses services
militaires, et pour Mme Steinmaun, en rai-
son de son absence de condamnation anté-
rieure.
En conséquence, la cour condamne Van
de Wouver aux travaux forcés à penpé-
tuifé et Mme Steinmann à quinze ans de
prison, Richepierrr.
Mme Isadora Duncan tient à dire
qu'elle est Américaine de naissance
et défend la cause de nos vins
Nous avons reproduit, dans notre nu-
méro du 27 février, une information du
i\ew-Ynrk Herald disant que M. Davis, se-
crétaire d'Etat au Travail du gouverne-
ment américain, se proposait de retirer la
naturalisation américaine à Mme Isadora
Duncan, à la suite de ses récents discours.
Mme Isadora Duncan nous fait parvenir
aujourd'hui, par l'entremise de son avoué,
le démenti suivant
Il ne peut Sire question de naturalisation
américaine pour moi, étant née en Amérique,
San-Francisco, mon père à Philadelphie et
ma mère il Saint-Louis. Mon arrière grand-père
paternel, le général William Duncan. fils de
sir William Duncan Bart, Ecossais d'Edimbourg,
a combattu aux côtés de George Washington,
en et son nom est souvent cité dans le
livre de l'histoire américaine. Mes grands-pa-
rents matcrnels portaient le nom de O'Gorman
et venaient d'Irlande en 1847, comme premiers
pionniers américains.
Il est.. impossible d'être plus Américaine que
le ne le suis. Quant à mes sentiments pour
ï'Am-ôrique. rien ne peut faire supposer que je
n'aime pas mon pays, c'est au contraire parce
que je l'aime beaucoup que je ne puis réprimer
mon indignation contre certains abus qui y
existent en ce moment, comme par exemple,
la vente de boissons falsifiées et offertes au
publie sous les noms des plus grandes mar-
ques connues des vins de Bordeuux et de
Bourgogne, les melllettrs de France
Je pense que toute personne sensée serait
de mon avts on ne peut pas dire que- l^on
n'aime,pas sa patrie, si on M révolte contre
une disposition législative qui la rend gro-
tuque.
Veuillez agréer, ete,
M. Judet persiste
dans son mutisme
Il déclare qu'il ne parlera que devant
la cour d'assises
Amené, à 2 heures, dans le cabinet de
M. Oluzei, et, en attendant l'arrivée de son
défenseur, M. Ernest Judet a été invité par
le juge prendre connaissance du rapport
du professeur Marchand, chargé d'exper-
Puis, en présence. de M' Léniizon Le Duc,
il fut procédé il l'ouverture des scellé*.
̃cette sommation
.h* iip -iii-, r[Mo le délégué du président de la
répondre car- voire
siloncç, après voire relour en France, ne peut
s'expliquer. Vous êtes venu, en effet, pour prc-
clamer, dites-vous, votre innocence. Pariez
donc franchement.
Mais M. Judet ce borna à renouveler sa
précédente déclaration
Je ne parlerai, dit-il, que devant la cour d'as-
sises.
-NI. Cluzel se décida alors à donner lec-
turc des dépositions relatant, que Hans
Bossard, sans fortune avant la guerre. ;'e,1
tout à coup trouvé en situation de brasser
des millions. A la vérité, Hans Bossard pré-
tend qu'il s'est trouvé en possession d'ur.
dépôt à lui confié par Montrait pacha. A
quoi l'information objecte que c'est là un%
explication imaginée de concert entre Mon-
tran et Hans Bossard..
Pas plus, d'ailleurs, qu'il n'avait répondu
d la sommation de M. Cluzel, M. Judet n'a
présenté aucune observation au sujet de
ces dispositions, dont il s'est borné écou-
ter la lecture, et c'est sans avoir pu obtenir
de lui la moindre-explication que M. Cluzel
l'a fait reconduite à la Santé.
La présidence de la commission
des affaires étrangères du Sénat
M. LÉON BOURGEOIS DÉCLINE L'OFFRE
QUI LUI EST FAITE
On se rappelle que le groupe de la gau-
che démocratique du Sénat, avait manifesté
le désir de nommer NI. Léon Bourgeois,
membre, puis président de la commission
des affaires étrangères, en remplacement
de M. Gaston Doumergue, élu président du
Sénat.
M. Léon Bourgeois vient d'adresser de
Nice un télégramme dans lequol il déclare
que son état de santé ne lui permet pas
d'accepter l'offre qui lui est faite.
Dans ces conditions, deux candidatures
à la commission restent donc seules po-
sées ceHes de'MM. Cosnier et Siroyan.
Pour la présidence, le choix parait devoir
se faire entre MM. de Selves, Bienvenu-
Marti.n., Lucien Huttert.
Enfin pour, remplacer M. Doumergue à
la présidence eu. groupe de la gauche
cratique, on prononce particulièrement les
noms de MM. Bienvenu-Martin et Régis-
manset.
Pour et CONTRE
Dialogue de vivants
M. Sincère, Quoi ? Il y aurait encore en
France de l'Or embusqué, de l'or caché, de l'or
dormant ?.
NI. Retors. -*̃ Ah ah ah
:'IL Sincère. Qu'avez-vous, monsieur, à
ricaner ?.. Croyez-vous vous-même que la chose
soit possible ?.
M. Retors. Hi hi hi 1.
M. Sincère. Aux jours sombres de la
guerre, cent appels et plus ont été lancés aux
bons Français. Le pays avait besoin d'or, avait
besoin de tout l'or de France pour faire la
guerre, pour lutter contre l'Allemand, pour
vaincre. Des Français seraient restés sourds à
ces appeis ?
M. Retors. Et comment
M. Sincère. Quand tant et tant de héros
versaient leur sang sur les champs de bataille et
dans la boue des tranchées, des grippe-sous, à
l'abri de tout péril, à l'intérieur, se seraient re-
fusés à verser leur or ?. Non non non
C'est inadmissible Ce n'est pas possible
M. Retors.
M. Sincère. Moi, en tout cas, monsieur,
j'ai fait tout mon devoir. J'avais économisé,
pendant le doux temps de la paix d'avant-
guerre, quand le beurre coûtait quarante sous
la livre une somme rondelette, toute en beaux
louis de vingt francs: Au premier appel du
gouvernement, j'ai porté tout mon or à la Ban-
que de France. J'ai mon certificat. Un jour,
en 1917, j'ai retrouvé dans un tiroir une petite
pièce d'or de dix francs. Je n'ai pas attendu
une heure pour aller la déposer dans un bureau
de poste.
M. Retors. Moi, cher monsieur Sincère,
moi je ne suis pas une poire. Moi j'ai gardé mon
or, tout mon or. Je n'ai versé ni mon sang
ni ma belle galette.
M. S'ncère. Mais c'est abominable, mon-
sieur Mais vous vous êtes conduit comme un
mauvais Français
M. Retors. .J'ai eu raison. Je vais même
être récompensé officiellement. Il en est ques.
tion, en tout cas.
M. Sincère. Quoi ? Quoi ?
.NI. Retors. Parfaitement. Un député vient
de faire une proposition avantageuse et ingé-
nieuse. Il proprose d'exempter de la moitié de
leurs contributions les contribuables qui pour-
ront acquitter en or le montant de leurs im-
pôts. Si la Chambre vote la proposition de
l'honorable député, je paierai donc demi-tarifs
chez le percepteur. Dans le rapide du fisc, je
voyagerai à demi-place, parce que j'ai gardé
mon or. Vous, vous voyagerez à place entière,
parce que vous avez donné votre or à la
France. Ça vous apprendra.
M. Sincère. J'ai déjà vu beaucoup de cho-
ses extraordinaires, hélas dans notre beau
pays. Mais si je voyais voter une loi pareille,
je dirais que j'ai tout vu. Maurice Prax.
Au nom du pape, 1-*évêque de Messine
félicite M. Mussolini
Rome, 7 mars {dép. Radio.)
Le fait suivant, sans précédent dans les
relations de l'Eglise et de l'Etat italien,
marque la nouvelle orientation des milieux
du Vatican. ligr Paino, le nouvel évêque de
Messine, a salué M. Mussolini, au nom du
pape. dans des termes qui ne laissent aucan
doute à ce sujet.
Voici le texte des paroles du prélat
J'envole mes félicitations à celui qut, placé
a la tête de notre nation, ofaerotre à restaurer
son ancien prestige et sa puissance de grande
nation. Mes paroles acquiérent une importance
spéciale, du fait qu'elles m'ont été dictées pas
celui qui- guitte la desjinée de l'Eglise, par
Notre Saint Père.
A TRAVERS LES THEATRES
Des parlei&Éir§s anglais
.«taire la publicité des divorces
C'est le trop grand succès du procès Russell
qui provoque cette levée de boucliers
Londres, 7 mars {clrp. Priit. Parisien.)
Ceux de nos compatriotes qui n'ont pas
habité l'Angleterre seraient, certainement
bien surpris :'ils avaient l'occasion de se
rendre compte sur place de la publicité
que la presse britannique accorde. aux
piwès fie divorce. La loi anglaise auto-
rise, en effet, la reproduction du compte
rendu sti'-nfinrapbiqiift des uudien.re.3 et
des di'-lails, cniiiquc* nu poignants, dont
abondi'u.1, les drames conjugaux.
Il setnble cependant que l'on s'émeut
des effets pernicieux de cette publicité.
Sir Evelyn Cecil, député conservateur de
Birmingham, a présenté, hier soir, au
lord chancelier uue délégation de mem-
bres du Parlement, qui lui ont exposé le
péril que constituait pour la moralité pu-
blique la publication dans la presse des
Comptes rendus des procès de divorce.
Le lord-chancelier déclara partager les
mêmes inquiétudes. Il suggéra comme
première mesure pratique une démarche
des intéressés auprès des directeurs de
journaux, et il ajouta qu'il serait heureux
de voir la chambre des Communes saisie
de. cette requête, soit sous la forme d'une
motion, soit par le moyen d'une proposi
tion de loi d'initiative parlementaire.
I^sus sommes donc, sans doute, à la veille
,C un d'ébat sur ce problème d'ordre moral.
Mais qu'est-ce qtli a motivé la démarche
que. nous venons de rapporter ? Il s'agit,
évidemment, du procès intenté par M. Rus-
eeilil et qui plaide l'annulation de son ma-
riage avec miss Hart, qu'il accuse d'avoir
donne le jour, trois ans après leur union,
à nn enfant adultérin.
Le plaignant est fils et héritier de lord
et iady Hamptikilll, et «le bébé en cause
tera ou non de la baronnie des Hamplhill,
se*km la décision ùu la cour.
Dans ce film vécu on voit défiler, à côté
du mari qui se dit infortune, une femme
sans tache qui, en dépit de ses imprudences,
proteste do sa fidélité, à la mère do l'époux
qui affirme que sa bru lui a déclaré n'avoir
jamais été la femme de son fils au sens
complet du mot. tout un monde de valets
de chamhre et de soubrettes qui racontent
sans pudeur ce qu'ils ont vu. ce qu'ils ont
entendu et ce qu'ils supposent s'être pro-
duit, etc.
Toutes tes audiences ne donnent, cepen-
dant, pas lieu au même étalage de détails
malsains. De ce nombre est celle d'aujour-
d'hui. C'était le tour de Mme Russell d'af-
fronter l'avocat, de .son mari. Il y eut dans
ses réponses, dans ses aveux comme dans
sa défen.-e un tel mélange de naïve fran-
ohise. d'à-propos dans la répartie et de
subtilité d'argumentation, qu'on oublie vo-
lontiers le drame pour ne songer qu'à la
Mme Russell a trop dansé
Oui, dit-elle, je dansais chaque nuit.
--Et avec un grand nombre de partenaires
Oui. des douzaines.
Ne pensez-vous pas que vous fûtes quel-
que peu imprudente ?
Je crois maintenant que je l'ai été extrê-
mement.
Vous cachiez-vous de votre mari ?
Aucunement. Mes cavaliers venaient me
prendre clez moi.
Vous avez dit que vous 'aviez passé deux
hivers à Paris comme étudiante, au quartier
Latin et que vous y meniez la vie libre ie
Oui, très libre.
Peut-on dire que vous y meniez la vie de
bohème ?
Parfaitement.
Vous aviez vingt-trois ans à l'époque de
votre mariage. Que saviez-vous, à cette époque,
de la vie conjugale ?
,l'en ignorais tout.
que votre mari était très
épris de vous
Lui et beaucoup d'autres.
Combien ?
Je ne saurais dire.
'Mais encore ?.
t'ii3 vingtaine ,ou une trentaine me flrent
des déclarations d'amour.
Ll-3 avez-'vous crus ?
Mais voici un autre point litigieux.
Votre belle-mère a déclaré qu'en pronon-
çant volre serment je jour du mariage, vous
ravira accompagné de restrictions mentales.
Est-ce vrai ?
C'eut faux. J'ai dit au prêtre que je me
refusais d'obéir il un homme, quel qu'il fût. et
que s'il m'obligeait à le promettre, je ferais,
en mOme temps, une réserve men'alp. Le prè-
Iru m'épargna cello peine en me dispensant
Et vous avez dit, insista l'avocat, que
que vous n'obéiriez à aucun homme ?.
A aucun.
Et, sur ce ton, mi plaisant, mi sérieux,
ile dialogue s'est poursuivi jusqu'à la fin de
la journée. Il reprendra demain
La journée des Abeilles
Rappelons le programme des réjouissan-
ces organisées pour aujourd'hui, à l'occa-
sion de l'élection de la Reine des Abeilles
13 h. 30 le cortège des Abeilles, qui
auront pris place dans les landaus décorés
en .forme de ruches, quitte la place Lobau
et se rend au Gaumonf-Palaee par l'itiné-
raire suivant. avenue Victoria, boulevards
du Palais, Sninl-^lichel et Saint-germain,
place de la Concorde, rue Royale, Grands
Boulevards, faubourg Montmartre, carre-
four Chàteaudun, rue Fontaine, place Blan-
che.
13 h. 45 représentation, an Gaumont-
Palace, du Chant des Abeilles, de M. Jean
Nouguès.
16 heures élection de la Reine des
Abeilles. Voici la liste des vingt candidates
S "la roy auté Mlles Lucienne Mondet (il'),
Geneviève Durand (2'), Emilie Choisy (3*),
Juliette Pipileff (4'), Marcelle Durif (5'),
Germaine Lelouvicr (6'), Henriette Lucot
(7°), Hélène Picard (8') remplaçant l'Abeille,
Mlle Henriette Papon, souffrante Marcel'le
Coudray Jeanne Bonfils (10*), Kremer
(il'), Hélène Rover (12e) Lucienne Chiquart
(13*), Yvonne Pallenave (M'). Solange de
Foucault (15*). Plasson Marcelle
Kollenborn (17*), Vlarguerite Dazin
Suzanne Bouyer (19*) et Germaine Griffon
18 heures visite de la Reine à l'Elysée.
18 h. 45 visite à l'Hôtel de Ville.
20 heures Banquet à Luna-Park.
22 heures gr'and bal à Luna-Park.
Un monôme
D'autre part, l'Amicale universitaire or-.
ganise un grand monôme qui sera précédé
.d'une ..délégation du «~ Bourg historique
des Garlandés». en costumes de l'époque.
Départ à'13 h. 30. rue Auguste-Coint". Iti-
néraire boulevards Saint-Michel, du Pa-
lais, Séiiastopol, Grands Boulevards,. Opéra
et Montmartre, :'̃̃v"/f-V
UN EMPRUNT DE 100 MILLIONS
pour faire de Paris la ville
la mieux éclairée du monde
Dans un rapport qu'il a déposé hier au
conseil municipal. M. Lalou. rapporteur gé-
néral du budget, fait un intéressant exposé
de l'œuvre réalisée par la C. P. D. K pour
améliorer les services de distribution
d'électricité à Paris et des projets dont la
prochaine exécution fera de la capitale la
ville d'Europe la mieux partagée au point
de vue des ressources de lumière et de
courant.
On a notamment construit une «ous-sfa-
tion notrvelle sur la rive gauche, dénommé?
« Plaisance » augmenté de plus de
kilowatts l'ensemble des «oui»-stations ;̃
achev· la construction de galeries de cables
nouvelles dont la longueur atteint
mètres; créé, pour l'alimentation des abon-
nos, 78 kilometres de eanalisations de ruea
nouvelles pose 113 kilomètres de sous-
feeders; enltn kilomètres de feeders
reliant les usines aux sous-stations ont
été mis en service.
La longueur totale des canalisations
nouvelles posées dans Paris, depuis la mu-
nicipalisation de ce service public, s'éleva
ainsi à plus de 300 kilomètres, portant à
environ 2,îOO kilomètres l'ensemble de.?
canalisations électriques de Paris, ce qui
correspond à trois fois la distance de Paris
à Marseille.
Ces opérations permis de porter, en
deux ans. de 253.500 a 320.000 le nombre
à es abonnes. Le* besoins ont naturelle-
ment augmenté de 25.000 kilowatts par an.
Pour faire face à cette progression for-
midable de 'la consommation, la C. P. D. E.
va entreprendre l'exécution d'un nouveau
programme de travaux, comportant la
création de onze nouvelles sous-sitations
la réalisation de trois groupes turbo-aî-
ternateura do 35.000 kilowatts à l'usine de
Sai-nt-'Oueai la construction des sous-sta-
tions Longchamp, Laffitte, Magenta, Pa-
lais-Royal, Beaubourg et Grenelle l'ins-
fallation de cinq se-ctions (bureaux, ate-
liers et magasins) enfin plus de trois
cents mètres de canalisations nouvelles,
ce qui permettra d'améliorer considéra-
blement l'éclairage pub-lic. On poursuivra
Grain ie programme d'unification de la fré-
quence qui doit assurer l'intercommuni-
cation des centrales} thermiques et hy-
drauliques rn mi^me temps que l'accrois-
sement de puissance des installations. Un
emprunt de f00 millions va être contacté
pour la réalisation de ce nouveau pro-
gamme.
La succession de M. V.-K. Vanderbilt
s'est éievée à 900 millions de francs
Londres, 7 mars (dép. Petit Parisien.)
Un message Central News de N-ow-York
signale que la succession de feu Mr. V. K.
Vanderbilt. le fameux milliardaire améri-
cain, a, été évaluée .à la somme, totale de
'54.530.000 lioîlerSt soit 000 mülions de
francs environ au faux actuel du change,
représentée en grande partie par des va-
leurs- Le montani total des droits de sue-
cession s'élève à 300 millions de francs en-
viron.
LA SEINE RESTE ÉTALE
La Loire semble moins menaçante
LES TRAVAUX DE PROTECTION AU BOULEVARD DE LA GARE
Le niveau de la Séine a légèrement
baissé. Alors que. mardi -soir. on relevait,
au pont de la Tournelle, la cote de 4 m. 65.
celle-ci s'abaissait hier matin à -i m. 60
vers la Un de l'après-nïidi, eue remontait
a 4 m. 62. Cette légère reprise paraît être
sans importance, d'autant plus qu'on an-
nonce une amélioration générale du temps
et une décrue prochaine'de toutes les ri-
vières.
La nouvelle sera accueillie avec plaisir
par les riverains de la Loire qui, en aval
d'Angers, sont toujours dans une situation
critique.
A Mantes, soixante-treize rues sont sub-
mergées aux alentours, neuf chemins vici-
naux sont inondés. Cependant les eaux
baissent sensiblement et l'on notait hier les
cotes suivantes
Toiws 3 m. î0 au lieu de 4 m. 35 Lan-
pciii* ni. 85 au lieu de 5 m. 10 Saumiir
5 ni.. 55 au lieu de 5 in. io Ponte-de-G(
5 m. 20 au lieu de 5 m. 36 Montjean 5 m. 80
an itou de 6 m. 45 Ancenis 6 m. 20 au lieu
de 6 m.
On espère que toutes les levées et tours
les remblais résisteront.
Il ne reste plus qu'à formuler le souhait
que les prévisions optimistes se réalisent
dans le plus immédiat avenir.
En banlieue
En général. la situation s'est beaucoup
améliorée en banlieue.
Dans la région de Poissy-Villennes, tou-
tefois les terrains de la rive gauche ont ëté
largement inondés, la Seine ayant, sur ce
point, monté hier de 45 centimètres. Aussi,
les c»ves des pavillons et des villas ont-
elles été envahies, mais le niveau des eaux
n'atteint, presque nulle part, le rez-de-
chaussée. Toutefois, par mesure de pré-
caution, de nombreux immeubles ont été
évacués.
Aux écluses de Bougival. on a constate
une légère montée de 4 centimètres
Les cotes relevées hier soir sont eu.
amont, 6 m. 35 en aval. 7 m. 29.
Il y a également à signaler, dans cette
région. l'inondation des caves de quelques
maisons riveraines.
DANS LE BASSIN DE LA LOIRE
La situation reste sérieuse en aval d'An-
gers. La décrue signalée jusqu'à Ancenis
se fait lentement et le niveau atteint par
hier matin. m.-47,
LE DOUBLEMENT DES TARIFS DE NUIT
te les autobus et tramways est repoussé
par la commission des transports'en commun
Elle adopte en revanche le nouveau régime
des tarifs ouvriers
Une lois encore, les deux délibérations
du conseil municipal et du conseil général,
relatives au doublement des tarifs, à partir
de 11 heures du soir, sur les tramways et
autobus, sont revenues en discussion de-
vant la commission mixte des transports,
réunie hier h l'Hôtel de Ville sous la pré-
sidence de M. Dciavenne.
A la suite des observations présentées
par le conseiller du sur l'op-
position soulevée par la mesure projetée,
la commission a décidé de proposer aux
deux assemblées municipale et départe-
mentale de renoncer l'augmentation envi-
sagée <>t de revenir même l'application
des tarifs simple* sur le? lignes de banlieue,
où prix, la nuil, ont été récemment dou-
blés.
En revanche, la commission a donné un
avis favorable à la mise en vigueur de la
partit de la délibération votée par tes deux
assemblées et, qui a trait au nouveau régime
des tarifs ouvriers.
L'heure limite de délivrance des billets
aller et retour ouvriers serait fixée, en toute
saison, à 8 heures, heure d'arrivée aux ter-
minus extrêmes sur les services des lignes
de tramways se dirigeant vers Paris, et à
17 heures, heure du départ de Paris, sur les
lignes de tramways se dirigeant vers la
banlieue. Les voyageurs bénéficieraient sur
ces services des farifs ordinaires actuels
(substitués aux anciens) de. seconde classe
à toutes places, avec coupons de retour
valables en seconde de 0 fr. 05 pour les
parcours extra-muros, de 0 fr. 05 pour les
parcours intra-muros et de 0 fr..05 pour
les parcours supplémentaires en Seine-et-
Oise et Seine-et-Marne.
LA BANLIEUE
SERA-T-ELLE UN JOUR DESSERVIE
PAR DES LIGNES AÉRIENNES ?
Au cours de cette même réunion, la
commission mixte des transports en com-
mun a examiné un projet qui toi a été sou-
mis par un ingénieur au sujet de l'éta-
blisse nient de neuf lignes, rayonnant des
̃fortifications vers les eiivïrons de Paris
et comportant. des voitures sustpenduejs
sur rail, sortes d'avions, dont le vol serait
en quelque :or'^ 'ié- par la voie
aérienne sur lay rendraient appui.
Le véhicule, mu, propulsives,
serait d'une construction analogue à celle
des fuselages d'avions, mais serait démuni
'd'organes de sustentation ou d'équilibra-
ge. Chaque voiture pourrait, transporter
70 voyageurs et ̃circu lirait à l'allure de
60 kilomètres à l'heure.
.Ajoutons que -le' projet a été reconnu;.
admissible, au point d.e ,vue, technique par
qura et des ftivonticwisr. qtii Siège au aii-
niâl/ère de 'l'Instruction publique. L'éta-
blissement d'un système analogue de lo-
comotion à grande vitesse sur voie ferrée
aérienne est «nvisafé également sur l'iti-
néraire Lil'le-Roubaix-'roupcoing.
est encore inquiétant. On espère cepen-
dant que la levée de Savennieres et le
remblai des voies ferrées entre Ancenis et
Ingrnndes résisteront, à moins que de
noïivelles pluies ne surviennent.
On n'envisage plus la mise en fonction-
nement des déversoirs à la levée de
La crue de la Loire n'a gagné que quelques
centimètres. Mardi soir à 17 heures elle
cotait 9 m. 10 à dix houre· mercredi, elle
cotait. 9 m. 15. On espère que ce maximum
ne sera pas dépassé. La situation de Nantes
n'a fait que s'aggraver. Présentement 73
rues et 9 chemins vicinaux sont sous les
eaux. Ainsi qu'il était à prévoir, la. crue a
envahi un certain nombre d'entreprises,
notamment ta fabrique de biscuits Lefèvre-
Ulile. On compte aujourd'hui plus de deux
mille chômeurs arrachés à leur travail par
la crue de ta Loire.
L'optimisme renuit maintenant que le
gros de l'eau a produit son maximum d'ef-
fort sur les levées de la rive gauche du
fleuve. Mais voici que le ciel redevient
hostile. De copieuses ondées tombent à in-
tervalles rapprochés.
A Indret, la direction de l'établissement
a fait fermer l'école. Un ouvrier serrurier
de la rue de Rennes, M. Marcel Hayer,
vingt-cinq ans, qui était alié imprudemment
faire une promenade en bateau sur l'Erdre,
a été emporté par le courant, sa barque
avant chavire.
La crue du Cher a provoqué de vives
inquiétudes. Une cligue s'étant effondrée
près de Gièvrcs (Loir-et-Cher), les eaux
ont envahi toute la région. Grâce aux pré-
cautions prises par les maires des com-
munes riveraines, on ne. signale aucune
accident de personne. Entre Selles et
Meusnes, un immense lac s'étend à perte
de vue. Les routes sont coupées. On a pu
faire partir en hâte le bétail des fermes.
Lçs.. communes de Selles, Monnet ou, Seigy,
Noyers, Saint-Aigaan, HoBfci'ieUard sont
as§fz éprouvées. Des services de bateaux
fonctionnent aux endroits les plus
menacés.
DANS LE BASSIN DE LA GARONNE
A Bordeaux, l'inondation des allées de
Boucaut, provoquée par la crue de la
Garenne et aggravée par les marées, n'a
pas diminué.
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