Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1922-08-16
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 août 1922 16 août 1922
Description : 1922/08/16 (Numéro 16605). 1922/08/16 (Numéro 16605).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/09/2008
TEMPS PROBABLE
HEGION PARISIENNE
Amélioration rapide. Beau
temps par ciel pur ou peu
nuageux. R échauffeme nt de
la température après nuit
fralche. Vent modéré du
nord.
Nuit S». Jôur
EN FRANCE
Amélioration générale. Re-
tour au beau temps moitié
Nord, avec réchauffement.
Encore quelques orages moi-
tié Snd, avec température
rafraîchie. Vent faible ou
modéré du nord.
SOLEIL: lev.5h.«;coucn.8h.M
LUNE nouv. pr. qu. 2g
47'AWNÉE. N°
MERCREDI
AOUT 1922
Saint Roch
ABONNEMENTS 3 mil la* la
Seine et S.-O. M.»
France.et Col. 13. » 25.» 48.»
Etranget. Il. v 43.» -M.»
18,RUE DENGHIEN, PARIS
AT>PI TÉTÏgt T t A. ne >T\J t*' J*g:lTr5T>J'C3ES
Le retour de M. Poincaré
UNE CHALEUREUSE OVATION SALUE
LE PRÉSIDENT DU CONSEIL A LA GARE DU NORD
MM. Naudin, préfet de police Maunoury Poincaré (3), Relbel (1), Colrat (5), de Lasteyrle (6).
La conférence de Londres est, pour
l'opinion publique française, une amère
déception. Tout le monde, ici, croyait que
l'on allait enfin aborder. sans attendre
plus longtemps l'Amérique, le problème
entier des réparations et des dettes inter-
alliées. La note Bàlfour. à la veille de la
conférence, est' venue souffler sur tous
ces espoirs.
Du moins espérait-on que tout le monde
«©mprendrait que nous ne pouvions accor-
der encore un moratorium. à si peu de
temps du dernier, sans exiger des gages et
ides garanties supplémentaires. Nouveau
désappointement. On se tromperait, chez
nos amis britanniques, si on croyait qu'en
«Bette affaire le président Poincaré n'a pas
perrière lui toute la nation.
Heureusement, un désaccord, si rearet-
table qu'il soit, n'est pas une rupture.- Il
y a entre nos deux pays des liens qu'au-
cun homme d'Etat ne voudrait rompre
pour une divergence de méthodes. La mort
ode lord Northcliffe. dont les journaux dé-
fendent si éloquemment. en Angleterre.
l'alliance française, vient à' point nous
rappeler que la France peut compter, de
loutre côté de la Manche, sur de solides
,et chaudes amitiés. Personne n'oublie non
,plus la solidarité agissante des villes an-
glaises qui adoptent et secourent si géné-
jreusement tant de nos villes et de nos vil-
lages de la zone sinistrée. Et le geste du
président Poincaré allant, avant de quit-
ter Londres, déposer des fleuris. à West-
ininster, sur la tombe du Soldat inconnu
a été compris de toute la France on ne
B€- brouille pas avec une nation qui a per-
du 700.000 de ses fils en nous aidant à
défendre la liberté du monde.
Personne. en France. ne peut croire que
le « non » de -NI. Llsyd George soit le
dernier mot de l'Angleterre amie et al-
liée on rirait trop à Berlin 1
LE DÉPART DE LONDRES
Londres, 15 août (dép. Petit Parisien.)
M. Lloyd George, qui s'était excusé hier
auprès de ses calilèg.ues alliés de ne pou-
rvoi? les accompagner à la gare, est parti
fce matin, à 10 h. 30, pour Griccieth, où il
compte se repose pendant deux à trois se-
maines, laissant à sir Laming Warthington
Lvans, ministre de la Guerre, le soin d'ex-
pédier les affaires courantes.
Oue.iques minutes plus tard, M. Poincaré
let M. Sehanzer prenaient le train iL la gare
de Victoria. Avant d* quitter Londres, le
président. du Conseil français avait tenu à
êe rendre à l'abbaye de Westminster, pour
déposer sur Ie tombeau du Tommy inconnu
lune magnifique couronne barrée d'un large
(ruban tricolore.
Et ce geste délicat du président du Con-
6eil emprunte aux circonstances actuelles
un, caractère particulièrement signifleatif
let émouvant.
Sur le quai de la gare Victoria, un
groupe d'amis et de journalistes était
venu saluer M. Poincaré à son départ. Sir
Robert Horne, chancelier de l'Echiquier,
Représentait le gouvernement britannique;
M. Lloyd George avait chargé sir Edward
Grigg de présenter ses regrets aux délé-
gués français et italiens, et lord Curzon
était représenté par Sir William Tyrell,
'du Foreign Office.
Il était 10 h. 30, lorsque NI. Poincaré.
qui est accompagné du comte de Saint-
Aulaire, ambassadeur de France, arriva.
iAprès avoir serré les mains des person-
nes présentes, le président du Conseil pé-
nétra dans le wagon qui lui était réservé.
Une autre voiture avait été mise à la
disposition de M. Schanzer et des mem-
bres de la délégation italienne. Quant à
MM. Teunis et Jaspar, ils avaient quitté
Londres dès le matin a. 8 h. 55 pour
Bruxelles.
A 10 h. 50, tandis que M. Poincaré, pa-
raissant à la portière du wagon, salue une
'dernière fois les personnalités présentes,
ion ne pouvait s'empêcher de comparer la
gravité solennelle de cet adieu avec la
cordialité de l'arrivée. Le train s'ébranla.
La conférence de Londres était définiti-
yement close. Jean Massip.
A LA GARE DU NORD
Le train dans lequel avait pris place
N. Raymond Poincaré, à sa descente du
bateau qui ie ramenait d'Angleterre, eét
arrivé hier à 6 h, 25 à la gare du Nord.
Le président du Conseil a été salué sur,
Ie quai par MM. Maunoury, ministre de
t'Intérieur Reibel, ministre des Régions
libérées Autrand, préfet de la Seine
A LA GARE DU NORD
Naudin, préfet de police et plusieurs par-
lementaires. parmi lesquels MM. Marcel
Habert et de Moro-Giafferi.
Tout en «entretenant avec M. de Las-
teyrie, minist.re des Finances et les per-
sonnalités présentes, M. Poincaré gagna la
cour d'arrivée, où stationnait son automo-
bile. La foule était nombreuse et fit au
président du Conseil une chaleureuse
ovation.
Visiblement ému, après avoir salué à
plusieurs reprises, M. Poincaré monta dans
ea voiture qui démarra lentement, escortée
par les manifestants enthousiastes. Lors-
qu'elle déboucha sur 1a place, une formi-
dable atccllamation s'éleva. On se bouscu-
lait, on criait « Vive Pohicaré Vive la
France
Non sans difficultés, les agents du ser-
vice d'ordre parviennent à frayer un pas-
sage à l'automobile" qui gagna directement
le quai d'Orsay.
« IL NE FAUT NÉGIIGER AUCUN EFFORT
POUR SAUVER L'ENTENTE »
Telle est l'impression dominante
en Angleterre
Londres, août (dép. Petit Parisien.)
Quelle est, au lendemain de l'échec de
la conférence de Londres, l'impression
qui domine en Grande-Bretagne ? Elle se
reflète fidèlement dans la presse de ce ma-
tin et de cet après-midi et peut se résu-
mer en cette formule « Il ne faut négli-
ger aucun effort pour sauver l'Entente
Dans un article intitulé « Vive la
France le Morning Post comme le
Times dont nous donnions ce matin un
extrait, constate que l'échec d'hier consa-
cre la faillite du gouvernement coalition-
niste dans sa politique étrangère.
Le Daily Tclegraph, conservateur coali-
tionniste, qui, cependant, a toujours dé-
fendu le gouvernemont de M. Lloyd
George, n'hésite pas à condamner la ré-
sistance obstinée du premier ministre
aux demandes pourtant très raisonnables
de M. Poincaré sur la question des mines
fiscales. Quant aux autres organes de la
presse libérale indépendante, ils regret-
tent que le gouvernement anglais, par la
note Balfour, ait rétréci le débat à la
seule question des réparations et ait em-
pêché la conférence d'aborder le problème
d'ensemble des réparations et des dettes
interalliées. Ils soulignent que c'est là le
seul moyen de trouver à la crise finan-
cière que traverse l'Europe, une solution
adéquate.
Il n'est pas sans intérêt de relever en
outre que tous les commentaires qui ont
été publiés aujourd'hui sur les résultats
de la conférence qui vient de faire faillite,
se signalent par leur modération et que
nos confrères anglais y affirment la préoc-
cupation de réserver l'avenir et d éviter
que le désaccord s'élargisse.
Cette préoccupation s'explique ce soir,
avec une force singulière, dans VEvening
Standard, journal gouvernemental, qui
déclare
Ce n'est vraiment pas à l'honneur des diplo-
maties ftianrfaiee et anglaise de constater qu'il
est aujouixi'hui des gens qui parlent avec une
sorte de fatalisme dans le d<5ees.puir, 'le Ttai-
poesibilité de maintenir cette solidarité anglo-
française. qui pourtant a survécu triomphante
aux dupes et longues épreuves d'une guerre
terrible.
L'Evening Standard déplore que l'on
pnisse songer en France, dans certains
milieux, à attribuer l'attitude anglaise à
une sympathie quelconque pour l'Alle-
magne.
Nous ne pouvons pas déclare-t-il, empêcher
les Français d'avoir mauvaise opinion de nous;
mais nous pouvons du moins ne pas leur en
fournir le moindre prétexte. Et voilà pourquoi
l'échec de la conférence de Londres, loin de
décourager notre gouvernement, devrait, au
contraire, l'inciter à de, nouveaux efforts pour
régler sur des bases élargies les affaires de
l'Europe et surtout pour aboutir à un règle-
ment qui, à notre avis, ne serait satisfaisant
que si, avant toute chose, il tient compte des
justes réclamations de la France.
Et l'Evening Standard conclut par cette
réponse
Il faut que l'Entente soit sauvée. L'instinct
général britannique le réclame et nous vou-
lons croire que l'instinct général français le
demande également. Il est du devoir des hom-
mes d'Etat dans les deux pays d'empêcher que
la brèche actuelle ne s'élargisse.
Le Sénat italien donne sa confiance
au gouvernement
Rome, 15 août (dép. Havas.)
Le Sénat a adopté à l'unanimité un or-
dre du jour présenté par M. Mazzoni et
exprimant sa confiance dans le gouver-
nement.
LEGONSEILDESMINISTRES
D'AUJOURD'HUI
LA CONVOCATION DES CHAMBRES
N'EST PAS DANS LES PROBABILITÉS
C'est au château de Rambouillet que les
ministres se réuniront, aujourd'hui, sous
la présidence de M. Alexandre Millerand,
pour entendre l'exposé de M. Raymond
Poincaré sur les discussions qui so sont
engagées ot pourauivies à Londres du 7 au
14 août.
Le président du Conseil fera connaître au
chef de l'Etat et aux ministres la marche
des négociations qui ont eu lieu ent.re les
délégués britanniques, français, belges et
italiens et indiquera comment il fut amené
à demander que la conférence prit fin,
l'accord n'étant pas réalisable sur la ques-
tion du moratorium.
Ainsi que l'ont indiqué nos envoyés spé-
ciaux, M. Poincaré a soutenu énergique-
ment le point de vue français « Pas de
moratorium. fût-il de six semaines, sans
gages productifs.
La tâche du chef du gouvernement a été
très 'difficile, les propositions britanniques
ayant été toujours très éloignées des pro-
positions françaises. M. Poincaré, sans va-
rier un seul instant sa manière devoir,
quant au fond, a essayé, d'accord avec les
alliés, de trouver une combinaison qui fût
de nature à donner satisfaction aux Bri-
tanniques, tout en sauvegardant les droits
de la France. Il ne put y parvenir malgré
tous ses efforts et ceux de la délégation
belge.
Le chef an gouvernement, en tenant bon
sur la question des gages productifs, s'esf
conformé au mandat qu'il avait reçu, avant
son départ pour Londres; du gouvernement
tout entier.
En présence de la situation créée par la
fln prématurée de la conférence de Loi-
res, il a été question, hier, dans le,% milieux
politiques et journalistiques, de la convo-
cation, en session extraordinaire, de la
Chambre des députés 'et du Sénat.
Le Parlement, disaient les uns, doit
se réunir pour entendre les explica-
tions du chef du gouvernement et approu-
ver son attitude. M. Poincaré, affirmaient
les autres, voudra, comme M. Millerand, au
lendemain de Spa, obtenir un vote de con-
fiance du Parlement, après l'avoir mis au
courant des événement qui viennent de
se dérouler.
Les uns et les autres se sont peut-êt/re
bérera, aujourd'hui même, sur l'opportu-
nité de convoquer éventuellement les
1 Chambres. Quelle décision prendra-t-il ?
Nul ne saurait l'indiquer dès ce matin.
Mais s'ifi fallait s'en rapporter aux ren-'
geignements recueillis aux meilleures sou-
ces dans la soirée d'hier, c'est par la néga-
tive, c'est-à-dire par la non^onvocaiion,
que le gouvernement se prononcerait au
cours du conseil des ministres.
En tout cas, même si le gou>vernemci#
décidait, 'c-ont rai rament à toute attenté
de. conwoquer les deux Chambres, le déf'
cret ne serait lancé qu'après que (la Com-
mission des réparations aura fait connaî-
tre sa décision sur la question du mora-
torium. Ce n'est donc que vendredi au plus
tôt, que ile décret pourrait paraître à
l'Officiel, puisque le vote de la Commis-
sion des réparations ne saurait être émis
que dans un délai minimum de vingt-qua-
tre heures.
Répétons-le, on est convaincu, dans les
milieux bien renseignés, que les vacances
des parlementaires ne seront pas inter-
rompues. Mais, dira-t-on, si les Chambres
étaient convoquées, que se passerait-i1 ?
Ceci simplement
Le décret convoquant les Chambres fixe-
rait la date d'ouverture de la session
extraordinaire. Au jour dit, députés et
sénateurs se retrouveraient, les premiers
au Palais-Bourbon, les seconds au Luxem-
bourg. Le président du Conseil ferait une
déclaration à la suite de laquelle un débat
s'engagerait immédiatement au Palais-
Bourbon. Un vote serait émis qui, s'il était
favorable, permettrait au gouvernement
de clore aussitôt après la session extra-
même, nous serons déftni-
tivement fixés. Ch. M.
L'état de Gabriele d'Annunzio
,est toujours alarmant
Rome, 15 août (dép. Radio.)
Un télégramme de Gardone annonce que
l'état de Gabriele d'Annunzio est toujours
alarmant.
Une fiévre assez forte s'est-déclarée dans
la journée, mais on l'attribue à l'injection
de sérum antitétanique qui a été faite au
malade, lequel a, maintenant, toute sa lu-
cidité d'esprit.
Un cuirassé espagnol atteint par un obus
Mettra., 15 août {dép. Hat'as.)
Pendant le bombardement d'Alhucemas
et du hameau d'Ardrias, par l'escadre et
l'aviation, un obus ennemi de canon de
9 centimètres est tombé sur le bureau de
l'état-major, situé sur le pont du cuirassé
Alphonse-XIII. Il y a eu un blessé.
OBEISSANCE
OBÉISSANCE
Hier soir, le lui ai dit qu'il ne devait plus
me voir
AA Et qu'est-ce qu'il a fait ï
Il a éteint l'électricité.
L'iLLEMiGl A VERSÉ HIER
LIVRES STERLING
aiîoiesalliésjecoieflSBtioii
Berlin, 15 août (dép. Havas.)
Une note officieuse rappelle que le gou-
vernement allemand n'a encore reçu au-
cune réponse au sujet de son offre du
14 juillet de verser 500.000 livras sterling
par mois à titre de compensation. N'iéam-
moins, et conîorméiment aux propositions
du gouvernement français dans ea note du
5 août de faire tout son possible, au cas
où une réponse commune ne lui serait pats
donnée, le gouvernement allemand a versé
une somme de 500.000 livres sterling aux
offices de compensation français et an-
glais.
La presse déclare que c'est une preuve
éclatante de bonne volonté et dément que
l'AHemagne dispose de deux millions de
livres sterling.
Les résultats de la conférence de Londres
oM produit dans toute l'Allemagne
une forte impression
Berlin, 15 août (dép. Petit Parisien.)
L'échec 'do la conférence de Londres a
produit une forte impression dans toute
l'Allemagne et surtout dans la capitale.
Les couloirs du Reichstag, malgré les
vacances, sont très animés, un grand nom-
bre de députés s'y étant rendus pour obte-
nir des nouvelles sur les résultats de la
conférence.
L'opinion de la plupart des journaux est
assez pessimiste.
Le Vorwaerts (socialiste majoritaire) dit
que, vu son isolement actuel, la France
no pourra pas prendre à elle seule l'initia-
tiye des mesures coercitives vis-à-vis de
l'Allemagne et qu'elle réfléchira certaine-
mont à deux fois avant de prendre une
telle décision qui ne saurait que l'isoler
davantage sans lui apporter aucun profit.
La Deutsche Zeilung (Deuifcsch National)
voit dans le refus de l'Angleterre de suivre
la Franco dans sa politique de violence, un
événement politique de très grande impor-
tance, « car. dit-elle, si tout d'abord nous
avons à craindre les sanctions de la part
de la France, à la longue, le désaccord des
Alliées ne pourra qu'être favorable à une
amélioration de notre situation ».
Le Lokal Anzeiger (populiste) dit que si
l'Allemagne sait à quoi elle doit s'attendre
de la part de M. Poincaré, elle ne connaît
pas tes intentions de M. Lloyd George. La
situation n'est pas très réjouissante.
La Gazette Gnaérale de l'Allemagne du
Nord déclare que. malgré l'échec de Lon-
dres et les menaces de M. Poincaré, l'AHe-
magne ne pourra pas payer
Le peuple allemand. dit-eHe, est A bout de
ses forces, nous voulons attendre avec dignité
la décision de M. Poincaré.
Le gouvernement du Reioh, réuni ce
,soir en conseil des ministres, soüs la pré-
sidence du président Ebe:rt, communique
ià la presse qu'il se trouve dans, l'impossi-
«bilite d'effectuer, aujourd'hui 15 août. un
paiement supérieur livres ster-
ling. Dans les milieux industriels on es-
père» par suite de la baisse constante du
mark, que les perspectives d'exportation
s'amélioreront. A la Bourse, les transac-
tions sont très nerveuses. On contait, ce
soir, le dollar de 1.100 à 1.300. la livre ster-
üng do à 4.OÛ6. le franc francais à
85 marks, le franc suisse de à lî»5.
Mariages de prisonniers
Le révolutionnaire Condotn, dit Méric, dési-
reux de prendre femme, fut avant-hier tiré de
sa prison, conduit à la salle des mariages
d'Ivry; après quoi, il regagna f ombreux silence
de sa ceWulle. 1/ opinion s'est émue de l'incident.
Les âmes sentimentales y trouvent cette poésie
pleine de résignation et de mélancolie, qui
caractérise les vieilles romances de captifs.
Cette histoire rappelle, par quelques traits,
un fait analogue, qui s'accomplit en Irlande,
il y a six ans. Hâtons-nous de préciser que la
ressemblance s'arrête au premier détail. L'aven-
ture irlandaise fut atroce et pathétique, et le
mariage d'avant-hier ne lui ressem'ble guère
plus heureusement qu'un de nos « gré-
vistes de la faim » ne s'identifie à t'héroïque et
malheureux Mac Swinney.
C'était à Dublin, en 1916, au lendemain de
l'émeute que l'on appelle en Irlande la
semaine de Pâques. On sait qu'après la défaite
des rebelles, la répression fut impitoyable.
C'est ce qui se passe dans tous les pays après
toutes les insurrections. On sait aussi que les
corndamnés moururent tivec un courage fanati-
que. Ce qui s'est passé, durant ces jours, a
de quoi nous remplir d'admiration et de pitié.
Mais l'épisode le plus émouvant, c'est sans
doute ie mariage de Joseph Plunckett.
Ce leader du sinn-fein, fi.ts d'un éminent
citoyen, avait été pris, les armes à la main,
dans le fameux Post-office de ShakeviMle street.
Il fut condamné à mort, ainsi que ses compa-
gnons. Il était fiancé et le fit savoir au général
Maxwell, qui commandait alors à Dublin. En
même temps, le pauvre garçon sollicitait la
faveur de se marier avant que de mourir. Cela
lui fut accordé.
Dans la nuit du 3 au 4 mai, veille de l'exé-
cution, la fiancée du condamné fut conduite à
la prison de Mountjoye. Elle se nommait miss
Grace Gifford. Un père franciscain 'l'accom-
pagnait. Le mariage fut célébré à minuit dans
la cellule de Joseph Plunckett. Deux cierges
éclairaient de lueurs tremblantes cette nuit fié-
vreuse et farouche. Au dehors, la foule priait,
agenouillée dans la boue; la phiie de la mer
battait le noir édifice. Les psaumes des fidèles
arrivaient aux époux, portés par le vent et
menés aux crépi tres de la cellu'le. D'heure en heure, le glas
tintait au clocher de la vieille geôle, et, datant
toute leur nuit d'hyménée, les mariés de Dublin
entendirent le pas de lia sentinelle qui arpentait
le corridar devant la porte de leur chambre
nuptiale. A l'aube, on vint appeler Joseph
Plumckett. Il suivit tes soldats jusque dans le
fossé de Mountjoye, où ils le fusiMèrent.
Telle est l'histoire romanesque et terrible
que me racontait, une nuit, dans une chambre
d'hôtel, Desmond Fitzgerald, leader du sinn-
feitt, tandis que les camions militaires scru-
taient de leurs gros yeux fwtgurants les ténè-
bres de Dublin, et qu'au loin les coups de feu
trouaient le silence des faubourgs.
Et c'est peut-être la plus belle de toutes les
histoires d'amour. Ilenri Béraitd.
Notre assurance est gratuite
Elle ne coûte rien =====
Elle ne coûtera jamais rien
(BULLETIN D'ADHÉSION EN 5. PAGE)
VERS LE VOL SANS MOTEUR
GILBERT SARDIER FAIT UNE CHUTE
FORT HEUREUSEMENT IL S'EN TIRE SANS GRAND MAL
Clermont-Ferrand, 15 août (dép. Pet. Par.)
Un accident que, pendant quelques
temps, l'on crut fort grave s'est' produit
ce matin au puy de Comegrasse.
A 10 h.. 15, Gilbert Sardier, qui, depuis
lô début, s'est montré l'un des plus actif
concurrents du congrès de vol sans mo-
teur. prenait te départ à bou de son petit
tri'plam. Le vent soufflait à la vitesse de,
H mètres à ia seconde c'était encoura-
geant pour la première fois, les congres-
sistes disposaient enfin d'un vent suscep-
tible de leur facilitor de belles perfor-
mances
Sardier partit donc dans d'oxceULentes
conditions. Il volait depuis près d'une mi-
nute et revenait au sol, lorsque brusque-
ment son engin, pris de côte par une ra-
fale, chavira.
Le pilote, projeté brutalement hors de
l'appareil, resta inanimé sur le sol. Trans-
porté au poste de secours sur un bran-
card, il reçut des soins empressés.
Mais Sardier, qui n'était qu'étourdi,
avait déjà iconïplètement repris ses sens.
et le vaillant aviateur, qui en a vu bien
d'autres il a élé, pendant !a guerre, l'un
de noe plus brillants pilotes de cha-sse et
compte, quinze victoires à son actif fut
Ir premier plaisanter sa pénible situa-
tion.
On le voit, Taiccident était peu grave, et
se borne à des contusions nombreuses, mais
bénignes. Cependant ce fut, au camp Mouil-
lard, où .Sardier est unanimement estimé
et adnairé, un moment de vive émotion.
Et puisque nous en sommes- au chapitre
des accidents, signalons que Cavard, qui
avait été transporté hier, à l'hôpital de
DES E6A.IWr>IT«S IVSAJv
ATTAQUE CHEZ lui
UN DEBITANT TUE SES DEUX AGRESSEURS
Compiègne, i 5 août (dep. Petit Parisien.)
Un drame sanglant s'est. déroulé, la nuit
dernière, dane le petit bourg de Catoly.
Vers 10 heures da soir, deux ouvriers de
batterie pénétraient dans le débit de M.
ChaTletmagne. Froideval.
Après s'être fait servir à boire, voyant
qu'aueun consommateur ne se trouvait
dans rétabliss-ement, les deux individus,
dont -l'un avait un couteau à cran d'arrêt
grand ouvert à la matin, s'élancèrent sur
le débitant et sous menaces de mort le
sommèrent de leur remettre son argent.
M. Froidevai réussit à échapper à ses
agresseurs et, s'emparant d'un couteau,
attendit d'attaque des deux apache. Le
premier, connu seulement sous le nom de
« Patrie s'élança sur l'aubergiste. mais
il reçut un coup de couteau d3ns de dos et
roula à terre le deuxième, nommé, croit-
on. Robert Crombel, fut bientôt terrassé «It
reçut un coup de couteau à i'artère caro-
tide.
La gendarmerie d'.Arsy, prévenue pair
téléphone, accourut, mais elle ne put que
constaier le décès des deux malfaiteurs,
dont on ignore l'identité exacte. MM. Hugo,
procureur de la République, et Conque,
juge d'instruction, se sont rendus sur les
lieux.
Après audition de plusieurs témoin-s et
interrogatoire de M. Gharlemaghe 'Froide-
val, ce dernier a été laissé en liberté pro-
visoire,
Un médecin légiste a été commis pour
procéd'er à l'autopsie.
UN CYCLONE SUR LES LACS SUISSES
Genève, 15 août (dép. Petit Parisien.)
Un violent cyclone s'est abattu brusqua-
ment eur le lac des Quatre-Cantons. Plu-
sieurs personnes qui se% trouvaient sur las
rives ont été emportées par les vagues
elles ont pu être repêchées, mais une
dame est morte de frayeur.
)Le même phénomène s'est produit mardi
sur le lac de Constance, au moment où se
couraient des régates à voile. L'un des
bateaux chavira et deux des passagers.
MLM. Steerklé et Rinser, se sent noyés.
Clermont-Ferrand, en est sorti aujourd'hui
comptlètament rétabli.
Changement. de puy
pour éviter les « trous
d'air » de Combegra se qui avaient provo-
qué la chute de Sardier. le® coragressisieis
ont décidé de prendre le délaart du haut
du puy de la Taupe, qui point? sur le Fvla-
tean à 1.200 mètres d'altitude, au nord-est
du camp Mou-iUaru.
Des vols magnifiques furent effectué?
par vent ouest de 10 il 12 mètraj, notam-
ment par BarboL sur monoplan De.woitine,
qui battit tous les records du congre» avec
2 minutes1 43 secondes de vol. Au cours de
cotte envoilée, Barbot se maintint très net-
sur l'horizontale, de son départ. Il réussit
ensuite à prendre une vingtaine de mètres
de hauteur et. resta immobilisé complète-
ment quelques seconde· au-dessus d'une
petite éminence, semblable il. un oiseau de
proie qui plake avant de s'abattre. C'est la
promière expérience très nette de vol à
voile réussite au congrès.
L'appareil de Barbot est un monoplan
de 12 mètres d'envergure, Il m. 50 de
surface portante, pesant 87 kilo?. Les
ailes, en contre-plaqué recouvert d'un en-
finit à l'aluminium, lui donnent un eu-
rieux aspect de grand.oiseau métallique.
D'autres vols intéressants ont été effec-
tués, par Bossoutfot sur biplan, avec
1 minute 46 secondes Douchy. 1 minute
34 secondes Bossoutrot, sur :on monoplan
Moustique, 2 minutes 2 secondes.
La séance se termina par un .«.ftcortd val
de BarboL de 1 min. 43 sac., et. un dernier
de Paulhan, sur bipâan>, de 1 min. 30 sec.
Etes-vous satisfait
du service des P. T. T. ?
D'urgentes et profondes réformes
sont à accomplir, si l'on ne veut pas
que le plus important des services
nationaux deoienne la risée du
monde entier
Devant l'unanimité des avis exprimée
quant aux insuffisances graves du service
des P. T. T. il n'est plus possible de nier
que ce service national. le plus important
de tous peut-être, soit à réformer de fond
en comble.
Quelles sont ces réformes? Les agents
des postes vont vous le dire.
Il faut augmenter
et épurer le personnel
Il n'est malheureusement pas niable
que les rangs des postiers sont encombrés
de non-valeurs. La médiocrité des traite-
ments éloigne de cette carrière honorable
presque tous ceux qui pourraient y servir
avec fruit. Ceux qui demeurent lo font par
nécessité, faute d'une occasion d'employer
mieux leurs facultés. Ceux-là sont décou-
ragés, parfois aigris-, souvent fatigués. On
leur demande continuellement des efforte.
des coups de collier, une bonne volonté
perpétuellement agissante, et que ne vient
compenser aucune satisfaction matérielle
ou morale. Les bons commis, rompus à la
pratique de leur métier, les anciens que
l'on pouvait charger de n'importe quelle
mission, les agents pourvus d'une culture
générale étendue, doués d'un esprit alerte
et compréhensif sent de pkis en plus
rares..On tend, partout où ils disparais-
sent, à les remplacer par des. manipulants
moins instruits, moins avertis, moins dex-
fres. La vieidle devise des postiers « Vite
et bien a été remplacée par cette autre
« Tant bien que ma1 n, et tout le monde
en souffre.
11 faut restituer. pour commencer, leurs
anciens cadres aux P. T. T. Il faut recons-
tituer le personnel d'élite qui, de 1900 à
1914, fit la réputation universelle de la
poste française. Il faut renvoyer à leurs
études tous ceux et toutes ceîies qui ne
sen font pas alors que leurs camarades
triment » comme des malheureux. Il faut
enfin utiliser, le plus et le mieux possible
HEGION PARISIENNE
Amélioration rapide. Beau
temps par ciel pur ou peu
nuageux. R échauffeme nt de
la température après nuit
fralche. Vent modéré du
nord.
Nuit S». Jôur
EN FRANCE
Amélioration générale. Re-
tour au beau temps moitié
Nord, avec réchauffement.
Encore quelques orages moi-
tié Snd, avec température
rafraîchie. Vent faible ou
modéré du nord.
SOLEIL: lev.5h.«;coucn.8h.M
LUNE nouv. pr. qu. 2g
47'AWNÉE. N°
MERCREDI
AOUT 1922
Saint Roch
ABONNEMENTS 3 mil la* la
Seine et S.-O. M.»
France.et Col. 13. » 25.» 48.»
Etranget. Il. v 43.» -M.»
18,RUE DENGHIEN, PARIS
AT>PI TÉTÏgt T t A. ne >T\J t*' J*g:lTr5T>J'C3ES
Le retour de M. Poincaré
UNE CHALEUREUSE OVATION SALUE
LE PRÉSIDENT DU CONSEIL A LA GARE DU NORD
MM. Naudin, préfet de police Maunoury Poincaré (3), Relbel (1), Colrat (5), de Lasteyrle (6).
La conférence de Londres est, pour
l'opinion publique française, une amère
déception. Tout le monde, ici, croyait que
l'on allait enfin aborder. sans attendre
plus longtemps l'Amérique, le problème
entier des réparations et des dettes inter-
alliées. La note Bàlfour. à la veille de la
conférence, est' venue souffler sur tous
ces espoirs.
Du moins espérait-on que tout le monde
«©mprendrait que nous ne pouvions accor-
der encore un moratorium. à si peu de
temps du dernier, sans exiger des gages et
ides garanties supplémentaires. Nouveau
désappointement. On se tromperait, chez
nos amis britanniques, si on croyait qu'en
«Bette affaire le président Poincaré n'a pas
perrière lui toute la nation.
Heureusement, un désaccord, si rearet-
table qu'il soit, n'est pas une rupture.- Il
y a entre nos deux pays des liens qu'au-
cun homme d'Etat ne voudrait rompre
pour une divergence de méthodes. La mort
ode lord Northcliffe. dont les journaux dé-
fendent si éloquemment. en Angleterre.
l'alliance française, vient à' point nous
rappeler que la France peut compter, de
loutre côté de la Manche, sur de solides
,et chaudes amitiés. Personne n'oublie non
,plus la solidarité agissante des villes an-
glaises qui adoptent et secourent si géné-
jreusement tant de nos villes et de nos vil-
lages de la zone sinistrée. Et le geste du
président Poincaré allant, avant de quit-
ter Londres, déposer des fleuris. à West-
ininster, sur la tombe du Soldat inconnu
a été compris de toute la France on ne
B€- brouille pas avec une nation qui a per-
du 700.000 de ses fils en nous aidant à
défendre la liberté du monde.
Personne. en France. ne peut croire que
le « non » de -NI. Llsyd George soit le
dernier mot de l'Angleterre amie et al-
liée on rirait trop à Berlin 1
LE DÉPART DE LONDRES
Londres, 15 août (dép. Petit Parisien.)
M. Lloyd George, qui s'était excusé hier
auprès de ses calilèg.ues alliés de ne pou-
rvoi? les accompagner à la gare, est parti
fce matin, à 10 h. 30, pour Griccieth, où il
compte se repose pendant deux à trois se-
maines, laissant à sir Laming Warthington
Lvans, ministre de la Guerre, le soin d'ex-
pédier les affaires courantes.
Oue.iques minutes plus tard, M. Poincaré
let M. Sehanzer prenaient le train iL la gare
de Victoria. Avant d* quitter Londres, le
président. du Conseil français avait tenu à
êe rendre à l'abbaye de Westminster, pour
déposer sur Ie tombeau du Tommy inconnu
lune magnifique couronne barrée d'un large
(ruban tricolore.
Et ce geste délicat du président du Con-
6eil emprunte aux circonstances actuelles
un, caractère particulièrement signifleatif
let émouvant.
Sur le quai de la gare Victoria, un
groupe d'amis et de journalistes était
venu saluer M. Poincaré à son départ. Sir
Robert Horne, chancelier de l'Echiquier,
Représentait le gouvernement britannique;
M. Lloyd George avait chargé sir Edward
Grigg de présenter ses regrets aux délé-
gués français et italiens, et lord Curzon
était représenté par Sir William Tyrell,
'du Foreign Office.
Il était 10 h. 30, lorsque NI. Poincaré.
qui est accompagné du comte de Saint-
Aulaire, ambassadeur de France, arriva.
iAprès avoir serré les mains des person-
nes présentes, le président du Conseil pé-
nétra dans le wagon qui lui était réservé.
Une autre voiture avait été mise à la
disposition de M. Schanzer et des mem-
bres de la délégation italienne. Quant à
MM. Teunis et Jaspar, ils avaient quitté
Londres dès le matin a. 8 h. 55 pour
Bruxelles.
A 10 h. 50, tandis que M. Poincaré, pa-
raissant à la portière du wagon, salue une
'dernière fois les personnalités présentes,
ion ne pouvait s'empêcher de comparer la
gravité solennelle de cet adieu avec la
cordialité de l'arrivée. Le train s'ébranla.
La conférence de Londres était définiti-
yement close. Jean Massip.
A LA GARE DU NORD
Le train dans lequel avait pris place
N. Raymond Poincaré, à sa descente du
bateau qui ie ramenait d'Angleterre, eét
arrivé hier à 6 h, 25 à la gare du Nord.
Le président du Conseil a été salué sur,
Ie quai par MM. Maunoury, ministre de
t'Intérieur Reibel, ministre des Régions
libérées Autrand, préfet de la Seine
A LA GARE DU NORD
Naudin, préfet de police et plusieurs par-
lementaires. parmi lesquels MM. Marcel
Habert et de Moro-Giafferi.
Tout en «entretenant avec M. de Las-
teyrie, minist.re des Finances et les per-
sonnalités présentes, M. Poincaré gagna la
cour d'arrivée, où stationnait son automo-
bile. La foule était nombreuse et fit au
président du Conseil une chaleureuse
ovation.
Visiblement ému, après avoir salué à
plusieurs reprises, M. Poincaré monta dans
ea voiture qui démarra lentement, escortée
par les manifestants enthousiastes. Lors-
qu'elle déboucha sur 1a place, une formi-
dable atccllamation s'éleva. On se bouscu-
lait, on criait « Vive Pohicaré Vive la
France
Non sans difficultés, les agents du ser-
vice d'ordre parviennent à frayer un pas-
sage à l'automobile" qui gagna directement
le quai d'Orsay.
« IL NE FAUT NÉGIIGER AUCUN EFFORT
POUR SAUVER L'ENTENTE »
Telle est l'impression dominante
en Angleterre
Londres, août (dép. Petit Parisien.)
Quelle est, au lendemain de l'échec de
la conférence de Londres, l'impression
qui domine en Grande-Bretagne ? Elle se
reflète fidèlement dans la presse de ce ma-
tin et de cet après-midi et peut se résu-
mer en cette formule « Il ne faut négli-
ger aucun effort pour sauver l'Entente
Dans un article intitulé « Vive la
France le Morning Post comme le
Times dont nous donnions ce matin un
extrait, constate que l'échec d'hier consa-
cre la faillite du gouvernement coalition-
niste dans sa politique étrangère.
Le Daily Tclegraph, conservateur coali-
tionniste, qui, cependant, a toujours dé-
fendu le gouvernemont de M. Lloyd
George, n'hésite pas à condamner la ré-
sistance obstinée du premier ministre
aux demandes pourtant très raisonnables
de M. Poincaré sur la question des mines
fiscales. Quant aux autres organes de la
presse libérale indépendante, ils regret-
tent que le gouvernement anglais, par la
note Balfour, ait rétréci le débat à la
seule question des réparations et ait em-
pêché la conférence d'aborder le problème
d'ensemble des réparations et des dettes
interalliées. Ils soulignent que c'est là le
seul moyen de trouver à la crise finan-
cière que traverse l'Europe, une solution
adéquate.
Il n'est pas sans intérêt de relever en
outre que tous les commentaires qui ont
été publiés aujourd'hui sur les résultats
de la conférence qui vient de faire faillite,
se signalent par leur modération et que
nos confrères anglais y affirment la préoc-
cupation de réserver l'avenir et d éviter
que le désaccord s'élargisse.
Cette préoccupation s'explique ce soir,
avec une force singulière, dans VEvening
Standard, journal gouvernemental, qui
déclare
Ce n'est vraiment pas à l'honneur des diplo-
maties ftianrfaiee et anglaise de constater qu'il
est aujouixi'hui des gens qui parlent avec une
sorte de fatalisme dans le d<5ees.puir, 'le Ttai-
poesibilité de maintenir cette solidarité anglo-
française. qui pourtant a survécu triomphante
aux dupes et longues épreuves d'une guerre
terrible.
L'Evening Standard déplore que l'on
pnisse songer en France, dans certains
milieux, à attribuer l'attitude anglaise à
une sympathie quelconque pour l'Alle-
magne.
Nous ne pouvons pas déclare-t-il, empêcher
les Français d'avoir mauvaise opinion de nous;
mais nous pouvons du moins ne pas leur en
fournir le moindre prétexte. Et voilà pourquoi
l'échec de la conférence de Londres, loin de
décourager notre gouvernement, devrait, au
contraire, l'inciter à de, nouveaux efforts pour
régler sur des bases élargies les affaires de
l'Europe et surtout pour aboutir à un règle-
ment qui, à notre avis, ne serait satisfaisant
que si, avant toute chose, il tient compte des
justes réclamations de la France.
Et l'Evening Standard conclut par cette
réponse
Il faut que l'Entente soit sauvée. L'instinct
général britannique le réclame et nous vou-
lons croire que l'instinct général français le
demande également. Il est du devoir des hom-
mes d'Etat dans les deux pays d'empêcher que
la brèche actuelle ne s'élargisse.
Le Sénat italien donne sa confiance
au gouvernement
Rome, 15 août (dép. Havas.)
Le Sénat a adopté à l'unanimité un or-
dre du jour présenté par M. Mazzoni et
exprimant sa confiance dans le gouver-
nement.
LEGONSEILDESMINISTRES
D'AUJOURD'HUI
LA CONVOCATION DES CHAMBRES
N'EST PAS DANS LES PROBABILITÉS
C'est au château de Rambouillet que les
ministres se réuniront, aujourd'hui, sous
la présidence de M. Alexandre Millerand,
pour entendre l'exposé de M. Raymond
Poincaré sur les discussions qui so sont
engagées ot pourauivies à Londres du 7 au
14 août.
Le président du Conseil fera connaître au
chef de l'Etat et aux ministres la marche
des négociations qui ont eu lieu ent.re les
délégués britanniques, français, belges et
italiens et indiquera comment il fut amené
à demander que la conférence prit fin,
l'accord n'étant pas réalisable sur la ques-
tion du moratorium.
Ainsi que l'ont indiqué nos envoyés spé-
ciaux, M. Poincaré a soutenu énergique-
ment le point de vue français « Pas de
moratorium. fût-il de six semaines, sans
gages productifs.
La tâche du chef du gouvernement a été
très 'difficile, les propositions britanniques
ayant été toujours très éloignées des pro-
positions françaises. M. Poincaré, sans va-
rier un seul instant sa manière devoir,
quant au fond, a essayé, d'accord avec les
alliés, de trouver une combinaison qui fût
de nature à donner satisfaction aux Bri-
tanniques, tout en sauvegardant les droits
de la France. Il ne put y parvenir malgré
tous ses efforts et ceux de la délégation
belge.
Le chef an gouvernement, en tenant bon
sur la question des gages productifs, s'esf
conformé au mandat qu'il avait reçu, avant
son départ pour Londres; du gouvernement
tout entier.
En présence de la situation créée par la
fln prématurée de la conférence de Loi-
res, il a été question, hier, dans le,% milieux
politiques et journalistiques, de la convo-
cation, en session extraordinaire, de la
Chambre des députés 'et du Sénat.
Le Parlement, disaient les uns, doit
se réunir pour entendre les explica-
tions du chef du gouvernement et approu-
ver son attitude. M. Poincaré, affirmaient
les autres, voudra, comme M. Millerand, au
lendemain de Spa, obtenir un vote de con-
fiance du Parlement, après l'avoir mis au
courant des événement qui viennent de
se dérouler.
Les uns et les autres se sont peut-êt/re
bérera, aujourd'hui même, sur l'opportu-
nité de convoquer éventuellement les
1 Chambres. Quelle décision prendra-t-il ?
Nul ne saurait l'indiquer dès ce matin.
Mais s'ifi fallait s'en rapporter aux ren-'
geignements recueillis aux meilleures sou-
ces dans la soirée d'hier, c'est par la néga-
tive, c'est-à-dire par la non^onvocaiion,
que le gouvernement se prononcerait au
cours du conseil des ministres.
En tout cas, même si le gou>vernemci#
décidait, 'c-ont rai rament à toute attenté
de. conwoquer les deux Chambres, le déf'
cret ne serait lancé qu'après que (la Com-
mission des réparations aura fait connaî-
tre sa décision sur la question du mora-
torium. Ce n'est donc que vendredi au plus
tôt, que ile décret pourrait paraître à
l'Officiel, puisque le vote de la Commis-
sion des réparations ne saurait être émis
que dans un délai minimum de vingt-qua-
tre heures.
Répétons-le, on est convaincu, dans les
milieux bien renseignés, que les vacances
des parlementaires ne seront pas inter-
rompues. Mais, dira-t-on, si les Chambres
étaient convoquées, que se passerait-i1 ?
Ceci simplement
Le décret convoquant les Chambres fixe-
rait la date d'ouverture de la session
extraordinaire. Au jour dit, députés et
sénateurs se retrouveraient, les premiers
au Palais-Bourbon, les seconds au Luxem-
bourg. Le président du Conseil ferait une
déclaration à la suite de laquelle un débat
s'engagerait immédiatement au Palais-
Bourbon. Un vote serait émis qui, s'il était
favorable, permettrait au gouvernement
de clore aussitôt après la session extra-
même, nous serons déftni-
tivement fixés. Ch. M.
L'état de Gabriele d'Annunzio
,est toujours alarmant
Rome, 15 août (dép. Radio.)
Un télégramme de Gardone annonce que
l'état de Gabriele d'Annunzio est toujours
alarmant.
Une fiévre assez forte s'est-déclarée dans
la journée, mais on l'attribue à l'injection
de sérum antitétanique qui a été faite au
malade, lequel a, maintenant, toute sa lu-
cidité d'esprit.
Un cuirassé espagnol atteint par un obus
Mettra., 15 août {dép. Hat'as.)
Pendant le bombardement d'Alhucemas
et du hameau d'Ardrias, par l'escadre et
l'aviation, un obus ennemi de canon de
9 centimètres est tombé sur le bureau de
l'état-major, situé sur le pont du cuirassé
Alphonse-XIII. Il y a eu un blessé.
OBEISSANCE
OBÉISSANCE
Hier soir, le lui ai dit qu'il ne devait plus
me voir
AA Et qu'est-ce qu'il a fait ï
Il a éteint l'électricité.
L'iLLEMiGl A VERSÉ HIER
LIVRES STERLING
aiîoiesalliésjecoieflSBtioii
Berlin, 15 août (dép. Havas.)
Une note officieuse rappelle que le gou-
vernement allemand n'a encore reçu au-
cune réponse au sujet de son offre du
14 juillet de verser 500.000 livras sterling
par mois à titre de compensation. N'iéam-
moins, et conîorméiment aux propositions
du gouvernement français dans ea note du
5 août de faire tout son possible, au cas
où une réponse commune ne lui serait pats
donnée, le gouvernement allemand a versé
une somme de 500.000 livres sterling aux
offices de compensation français et an-
glais.
La presse déclare que c'est une preuve
éclatante de bonne volonté et dément que
l'AHemagne dispose de deux millions de
livres sterling.
Les résultats de la conférence de Londres
oM produit dans toute l'Allemagne
une forte impression
Berlin, 15 août (dép. Petit Parisien.)
L'échec 'do la conférence de Londres a
produit une forte impression dans toute
l'Allemagne et surtout dans la capitale.
Les couloirs du Reichstag, malgré les
vacances, sont très animés, un grand nom-
bre de députés s'y étant rendus pour obte-
nir des nouvelles sur les résultats de la
conférence.
L'opinion de la plupart des journaux est
assez pessimiste.
Le Vorwaerts (socialiste majoritaire) dit
que, vu son isolement actuel, la France
no pourra pas prendre à elle seule l'initia-
tiye des mesures coercitives vis-à-vis de
l'Allemagne et qu'elle réfléchira certaine-
mont à deux fois avant de prendre une
telle décision qui ne saurait que l'isoler
davantage sans lui apporter aucun profit.
La Deutsche Zeilung (Deuifcsch National)
voit dans le refus de l'Angleterre de suivre
la Franco dans sa politique de violence, un
événement politique de très grande impor-
tance, « car. dit-elle, si tout d'abord nous
avons à craindre les sanctions de la part
de la France, à la longue, le désaccord des
Alliées ne pourra qu'être favorable à une
amélioration de notre situation ».
Le Lokal Anzeiger (populiste) dit que si
l'Allemagne sait à quoi elle doit s'attendre
de la part de M. Poincaré, elle ne connaît
pas tes intentions de M. Lloyd George. La
situation n'est pas très réjouissante.
La Gazette Gnaérale de l'Allemagne du
Nord déclare que. malgré l'échec de Lon-
dres et les menaces de M. Poincaré, l'AHe-
magne ne pourra pas payer
Le peuple allemand. dit-eHe, est A bout de
ses forces, nous voulons attendre avec dignité
la décision de M. Poincaré.
Le gouvernement du Reioh, réuni ce
,soir en conseil des ministres, soüs la pré-
sidence du président Ebe:rt, communique
ià la presse qu'il se trouve dans, l'impossi-
«bilite d'effectuer, aujourd'hui 15 août. un
paiement supérieur livres ster-
ling. Dans les milieux industriels on es-
père» par suite de la baisse constante du
mark, que les perspectives d'exportation
s'amélioreront. A la Bourse, les transac-
tions sont très nerveuses. On contait, ce
soir, le dollar de 1.100 à 1.300. la livre ster-
üng do à 4.OÛ6. le franc francais à
85 marks, le franc suisse de à lî»5.
Mariages de prisonniers
Le révolutionnaire Condotn, dit Méric, dési-
reux de prendre femme, fut avant-hier tiré de
sa prison, conduit à la salle des mariages
d'Ivry; après quoi, il regagna f ombreux silence
de sa ceWulle. 1/ opinion s'est émue de l'incident.
Les âmes sentimentales y trouvent cette poésie
pleine de résignation et de mélancolie, qui
caractérise les vieilles romances de captifs.
Cette histoire rappelle, par quelques traits,
un fait analogue, qui s'accomplit en Irlande,
il y a six ans. Hâtons-nous de préciser que la
ressemblance s'arrête au premier détail. L'aven-
ture irlandaise fut atroce et pathétique, et le
mariage d'avant-hier ne lui ressem'ble guère
plus heureusement qu'un de nos « gré-
vistes de la faim » ne s'identifie à t'héroïque et
malheureux Mac Swinney.
C'était à Dublin, en 1916, au lendemain de
l'émeute que l'on appelle en Irlande la
semaine de Pâques. On sait qu'après la défaite
des rebelles, la répression fut impitoyable.
C'est ce qui se passe dans tous les pays après
toutes les insurrections. On sait aussi que les
corndamnés moururent tivec un courage fanati-
que. Ce qui s'est passé, durant ces jours, a
de quoi nous remplir d'admiration et de pitié.
Mais l'épisode le plus émouvant, c'est sans
doute ie mariage de Joseph Plunckett.
Ce leader du sinn-fein, fi.ts d'un éminent
citoyen, avait été pris, les armes à la main,
dans le fameux Post-office de ShakeviMle street.
Il fut condamné à mort, ainsi que ses compa-
gnons. Il était fiancé et le fit savoir au général
Maxwell, qui commandait alors à Dublin. En
même temps, le pauvre garçon sollicitait la
faveur de se marier avant que de mourir. Cela
lui fut accordé.
Dans la nuit du 3 au 4 mai, veille de l'exé-
cution, la fiancée du condamné fut conduite à
la prison de Mountjoye. Elle se nommait miss
Grace Gifford. Un père franciscain 'l'accom-
pagnait. Le mariage fut célébré à minuit dans
la cellule de Joseph Plunckett. Deux cierges
éclairaient de lueurs tremblantes cette nuit fié-
vreuse et farouche. Au dehors, la foule priait,
agenouillée dans la boue; la phiie de la mer
battait le noir édifice. Les psaumes des fidèles
arrivaient aux époux, portés par le vent et
menés aux crépi
tintait au clocher de la vieille geôle, et, datant
toute leur nuit d'hyménée, les mariés de Dublin
entendirent le pas de lia sentinelle qui arpentait
le corridar devant la porte de leur chambre
nuptiale. A l'aube, on vint appeler Joseph
Plumckett. Il suivit tes soldats jusque dans le
fossé de Mountjoye, où ils le fusiMèrent.
Telle est l'histoire romanesque et terrible
que me racontait, une nuit, dans une chambre
d'hôtel, Desmond Fitzgerald, leader du sinn-
feitt, tandis que les camions militaires scru-
taient de leurs gros yeux fwtgurants les ténè-
bres de Dublin, et qu'au loin les coups de feu
trouaient le silence des faubourgs.
Et c'est peut-être la plus belle de toutes les
histoires d'amour. Ilenri Béraitd.
Notre assurance est gratuite
Elle ne coûte rien =====
Elle ne coûtera jamais rien
(BULLETIN D'ADHÉSION EN 5. PAGE)
VERS LE VOL SANS MOTEUR
GILBERT SARDIER FAIT UNE CHUTE
FORT HEUREUSEMENT IL S'EN TIRE SANS GRAND MAL
Clermont-Ferrand, 15 août (dép. Pet. Par.)
Un accident que, pendant quelques
temps, l'on crut fort grave s'est' produit
ce matin au puy de Comegrasse.
A 10 h.. 15, Gilbert Sardier, qui, depuis
lô début, s'est montré l'un des plus actif
concurrents du congrès de vol sans mo-
teur. prenait te départ à bou de son petit
tri'plam. Le vent soufflait à la vitesse de,
H mètres à ia seconde c'était encoura-
geant pour la première fois, les congres-
sistes disposaient enfin d'un vent suscep-
tible de leur facilitor de belles perfor-
mances
Sardier partit donc dans d'oxceULentes
conditions. Il volait depuis près d'une mi-
nute et revenait au sol, lorsque brusque-
ment son engin, pris de côte par une ra-
fale, chavira.
Le pilote, projeté brutalement hors de
l'appareil, resta inanimé sur le sol. Trans-
porté au poste de secours sur un bran-
card, il reçut des soins empressés.
Mais Sardier, qui n'était qu'étourdi,
avait déjà iconïplètement repris ses sens.
et le vaillant aviateur, qui en a vu bien
d'autres il a élé, pendant !a guerre, l'un
de noe plus brillants pilotes de cha-sse et
compte, quinze victoires à son actif fut
Ir premier plaisanter sa pénible situa-
tion.
On le voit, Taiccident était peu grave, et
se borne à des contusions nombreuses, mais
bénignes. Cependant ce fut, au camp Mouil-
lard, où .Sardier est unanimement estimé
et adnairé, un moment de vive émotion.
Et puisque nous en sommes- au chapitre
des accidents, signalons que Cavard, qui
avait été transporté hier, à l'hôpital de
DES E6A.IWr>IT«S IVSAJv
ATTAQUE CHEZ lui
UN DEBITANT TUE SES DEUX AGRESSEURS
Compiègne, i 5 août (dep. Petit Parisien.)
Un drame sanglant s'est. déroulé, la nuit
dernière, dane le petit bourg de Catoly.
Vers 10 heures da soir, deux ouvriers de
batterie pénétraient dans le débit de M.
ChaTletmagne. Froideval.
Après s'être fait servir à boire, voyant
qu'aueun consommateur ne se trouvait
dans rétabliss-ement, les deux individus,
dont -l'un avait un couteau à cran d'arrêt
grand ouvert à la matin, s'élancèrent sur
le débitant et sous menaces de mort le
sommèrent de leur remettre son argent.
M. Froidevai réussit à échapper à ses
agresseurs et, s'emparant d'un couteau,
attendit d'attaque des deux apache. Le
premier, connu seulement sous le nom de
« Patrie s'élança sur l'aubergiste. mais
il reçut un coup de couteau d3ns de dos et
roula à terre le deuxième, nommé, croit-
on. Robert Crombel, fut bientôt terrassé «It
reçut un coup de couteau à i'artère caro-
tide.
La gendarmerie d'.Arsy, prévenue pair
téléphone, accourut, mais elle ne put que
constaier le décès des deux malfaiteurs,
dont on ignore l'identité exacte. MM. Hugo,
procureur de la République, et Conque,
juge d'instruction, se sont rendus sur les
lieux.
Après audition de plusieurs témoin-s et
interrogatoire de M. Gharlemaghe 'Froide-
val, ce dernier a été laissé en liberté pro-
visoire,
Un médecin légiste a été commis pour
procéd'er à l'autopsie.
UN CYCLONE SUR LES LACS SUISSES
Genève, 15 août (dép. Petit Parisien.)
Un violent cyclone s'est abattu brusqua-
ment eur le lac des Quatre-Cantons. Plu-
sieurs personnes qui se% trouvaient sur las
rives ont été emportées par les vagues
elles ont pu être repêchées, mais une
dame est morte de frayeur.
)Le même phénomène s'est produit mardi
sur le lac de Constance, au moment où se
couraient des régates à voile. L'un des
bateaux chavira et deux des passagers.
MLM. Steerklé et Rinser, se sent noyés.
Clermont-Ferrand, en est sorti aujourd'hui
comptlètament rétabli.
Changement. de puy
pour éviter les « trous
d'air » de Combegra se qui avaient provo-
qué la chute de Sardier. le® coragressisieis
ont décidé de prendre le délaart du haut
du puy de la Taupe, qui point? sur le Fvla-
tean à 1.200 mètres d'altitude, au nord-est
du camp Mou-iUaru.
Des vols magnifiques furent effectué?
par vent ouest de 10 il 12 mètraj, notam-
ment par BarboL sur monoplan De.woitine,
qui battit tous les records du congre» avec
2 minutes1 43 secondes de vol. Au cours de
cotte envoilée, Barbot se maintint très net-
sur l'horizontale, de son départ. Il réussit
ensuite à prendre une vingtaine de mètres
de hauteur et. resta immobilisé complète-
ment quelques seconde· au-dessus d'une
petite éminence, semblable il. un oiseau de
proie qui plake avant de s'abattre. C'est la
promière expérience très nette de vol à
voile réussite au congrès.
L'appareil de Barbot est un monoplan
de 12 mètres d'envergure, Il m. 50 de
surface portante, pesant 87 kilo?. Les
ailes, en contre-plaqué recouvert d'un en-
finit à l'aluminium, lui donnent un eu-
rieux aspect de grand.oiseau métallique.
D'autres vols intéressants ont été effec-
tués, par Bossoutfot sur biplan, avec
1 minute 46 secondes Douchy. 1 minute
34 secondes Bossoutrot, sur :on monoplan
Moustique, 2 minutes 2 secondes.
La séance se termina par un .«.ftcortd val
de BarboL de 1 min. 43 sac., et. un dernier
de Paulhan, sur bipâan>, de 1 min. 30 sec.
Etes-vous satisfait
du service des P. T. T. ?
D'urgentes et profondes réformes
sont à accomplir, si l'on ne veut pas
que le plus important des services
nationaux deoienne la risée du
monde entier
Devant l'unanimité des avis exprimée
quant aux insuffisances graves du service
des P. T. T. il n'est plus possible de nier
que ce service national. le plus important
de tous peut-être, soit à réformer de fond
en comble.
Quelles sont ces réformes? Les agents
des postes vont vous le dire.
Il faut augmenter
et épurer le personnel
Il n'est malheureusement pas niable
que les rangs des postiers sont encombrés
de non-valeurs. La médiocrité des traite-
ments éloigne de cette carrière honorable
presque tous ceux qui pourraient y servir
avec fruit. Ceux qui demeurent lo font par
nécessité, faute d'une occasion d'employer
mieux leurs facultés. Ceux-là sont décou-
ragés, parfois aigris-, souvent fatigués. On
leur demande continuellement des efforte.
des coups de collier, une bonne volonté
perpétuellement agissante, et que ne vient
compenser aucune satisfaction matérielle
ou morale. Les bons commis, rompus à la
pratique de leur métier, les anciens que
l'on pouvait charger de n'importe quelle
mission, les agents pourvus d'une culture
générale étendue, doués d'un esprit alerte
et compréhensif sent de pkis en plus
rares..On tend, partout où ils disparais-
sent, à les remplacer par des. manipulants
moins instruits, moins avertis, moins dex-
fres. La vieidle devise des postiers « Vite
et bien a été remplacée par cette autre
« Tant bien que ma1 n, et tout le monde
en souffre.
11 faut restituer. pour commencer, leurs
anciens cadres aux P. T. T. Il faut recons-
tituer le personnel d'élite qui, de 1900 à
1914, fit la réputation universelle de la
poste française. Il faut renvoyer à leurs
études tous ceux et toutes ceîies qui ne
sen font pas alors que leurs camarades
triment » comme des malheureux. Il faut
enfin utiliser, le plus et le mieux possible
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