Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1922-06-12
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 juin 1922 12 juin 1922
Description : 1922/06/12 (Numéro 16540). 1922/06/12 (Numéro 16540).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k605047m
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/09/2008
2
Le Petit JPejrisien i
soixante ans qu'il scrute, interroge lrs
mondes planétaires, fixante ai» qu'il s'est
voué à l'astronomie, à cette déesse Uranie,
dont il a propagé, avec quelle poésie, avec
quelle éloquence, le culte dans tout l'uni-
vers. Des maîtres. comme Paul Appel),
recteur de l'Académie de Paris, et fiâul
Painlevc. memtfre ve l'Institut, lui doi-
vent, leurs premières émotions scientifi-
ques, ci ils le diront après demain mer-
credi à la Sorbonne, au jubilé qui fêtera
les. quatre-vkig'ts ans de l'ancien ciseleur.
Comment je devins astronome? Mais
je l'ai toujours été J'avais cinq ans quand,
à Montigny-le-Hoi (Haute-Marne), où mes
parents étaient agriculteurs, ma mère me
lit observer dans un seau d'eau, comme eu
Un miroir, une éclipse de soleil. L'événe-
ment me bouleversa, A neuf ans, je fus
témoin d'une seconde éclipse; cette fois, jo
voulais à tout prix en connaître la cause.
Je dénichai, je ne sais comment, une cos-
mographie, et me mis à copier les signes
calralistiques des planètes et du zodiaque.
C'est ainsi quo s'affirma ma vocation. Mais
nous n'étions pas riches, et je dus, à quinze
ans, me placer comme apprenti chez un
ciseleur. Il s'agissait de décalquer des des-
sins d'ornement sur des plateaux ou des
vases d'argcnt, do les ciseler ou do les gra-
ver. Je iravaillai tous les jours à l'atelier;
le soir et la nuit je poursuivis mes études.
Je préparai mon baccalauréat. J'écrivis
«*insi à la lumière d'une chandelle, à celle
moins coûteuse de la lune, une cosmogonie
universelle, qui devint plus tard Le naonde
acanat l'apparition de l'homme. Je tombai
malade et dus avoir recours au médecin da
notre association des apprentis, le docteur
Edouard Fournier. Celui-ci, en venant me
soigner, vit les livres qui m'entouraient.
̃ Mon petit ami, me dit-il, vous n'êtes
pas à votre place dans un atelier; vous
devez entrer à l'Observatoire, comme élève
astronome.
Entrer à l'Observatoire Mon cœur bat-
tait à se briser, lorsque j'apercevais de
loin sa lourde silhouette, ses bâtiments
mystérieux, fermés aux profanes.
C'est ainsi que je devins employé au
bureau des calculs, dans l'espérance de
passer plus tard au service des observa-
tions, espérance qui ne fut pas réalisée.
C'est en allant porter à l'imprimerie les
épreuves des Annales de l'Observatoire que
je montrai mon manuscrit de la Pluralité
des mondes ha6ilés; ce fut mon premier
ouvrage publié. Dès lors, j'étais sorti de
l'ombre. v
Dans la solitude et le silence
Tontes ces confidences nous furent
faites par l'astronome, à l'intérieur de la
maison de feu M. Méret, érigée en un vrai
temple de l'astronomie. Dans le vestibule,
c'est le grand buste d'Arago, de David
d'Angers, celui-là mëme que lo sculpteur
donna.au savant qui nous salue. Les deux
globes de l'escalier représentent l'un un
blobe terrestre, ce sont les marches qui
descendent à la cave l'autre un globe cé-
leste, ce sont celles qui montent à
l'Observatoire, au ciel des étoiles sont
sculptées dans les linteaux des fenêtres
dans le cabinet du maître, j'aperçois,
sculptés sur les panneaux de sa merveil-
leuse bibliothèque, les douze signes du
Zodiaque Uranie règne en maîtresse, ici;
elle a son salon au rez-de-chaussée.
Mais par ce bel après-midi d'été, le
pure, avec ses frais ombrages, invite à la
promenade M. Flammarion, d'un pas
'sûr, cet étonnant jeune homme a qua-
tre fois vingt ans vient do s'arrêter à
l'extrémité d'une longue allée de buis,
'devant un tertre fleuri, sur lequel se des-
sine une large étoile de gazon; là, repose
la première femme du savant.
Voici mon tombeau, dit-il. Je serai
bien là, au milieu des arbres, dans la
•olihjde et le silence.
Et, tandis qu'il =e Lait, regardant bien
en face le grande mystère qu'il $'est
efforcé. de déchiffrer dans tant de' beaux
livres, M. Ed. Guillaume, directeur du
Bureau international des poids et mesu-
res, dont les travaux ont reçu la haute
sanction. du prix Nobel, nous explique à
voix "basse,. pour1 ne pas troubler là médi-
talion de son, grand ami
L'un des aspects de l'activité de Camille
Flammarion trop fait ignorer l'autre.1: On
voit en lui surjxnït, l'auteur de V Astronomie
populaire qui a gagné des millions d'attep-
ler à la science du ciel- Mais ce., n'est là
qu'une part de son admirable activité. La
Société astronomique de France est son
enfant. D'illustres savants la présidèrent
Faye, Poin-caré, Jansen, Cornu, Bouquet
do la Grye, pour ne parler quo des dispa-
rus. Dans son Observatoire de Juvisy,
Flammarion s'est voué à l'observatiron des
astres ai réunissant s-es propres observa-
tions celles des meilleurs' astronomes il a
mis sur pied une encyclopédie de la pla-
nète Mars. Il a réuni enfin des documents
innombrah!es que devront consulter dans
l'avenir tous ceux qui s'intéressent à la vie
des planètes. Or, une inquiétude envahit
ootre ami, lorsqu'il pense au sort réservé
à cet immense labeur accumulé il craint
que, -faute de ressources, son Observa-
toire ne puisse lui survivre. Il faudrait
donc, pour le rassurer, constituer dès
maintenant Juvisy un budget annuel de
50.000 francs,
Cette somme est-elle impossible à trou-
ver ?'Nous ne voulons pas le croire. Nous
pensons qu'il reste encore de par le monde
quelques amateurs d'étoiles et de rosés
qui voudront imiter le digne M. Méret.
Telles furent les paroles du savant.
M. Guillaume et nous ajoutons « Si tous
ceux qui vibrèrent aux admirables pages
do Camille Flammarion et communièrent
avec lui dans le culte du ciel voulaient
apporter leii'.1 obole, l'Observatoire de Ju-
Nisv posséderait demain des millions.
Jean Vignaud.
K° 39.– Feuilleton du Petit Parisien du
JAMAIS!
GRAND ROMAN INÉDIT
XXII (suite)
Sur la piste
-7- Là, en causant avec Juliette, il lui
Je t'ai parlé quelquefois du futur
d'une jeune fille pour laquelle j'ai une
affection'toute paternelle.
Mathilde Plessis ?,
En effet. Ce matin, j'ai déjeuné au
faubourg Poissonnière et là j'ai appris que
ce futur,, un Bavarois, vient d'être blessé,
mortellement peut-être, dans un duel avec
un de ses camarades, un autre officier,
à Munich, où il était en permission.
Elle murmura en palissant
Ne s'appelait-il pas Straub?.
Oui. Franz Straub, mon locataire de
la Chaussée-d'Antin.
Elle ne put réprimer un mouvement
de douleur peut-être et demeura
muette un instant.
Il n'insista pas, parla d'autre chose et
se mofttra pour elle plein de douceur et
de mansuétude.
Vers'onze heures» H la quitta et épris,
cliarmé plus que jamais, s'en revint à son
ïiotel de la place Malesherbes où il s'en-
dormit du bon sommeil des 'honnêtes gens
qui n'ont rien à se reprocher, après avoir
dit à son valet de chambre
Pourvu que les Boches ne nous fas-
sent pas descendre cette nuit à la cave
Cnpyright hy Charles Mirouvel, Tous
droits pour tous pays.
LA VIE
-VN/VV^ ̃ ̃ ̃̃̃ ̃
US GRANDES EPREUVES CYCLISTES
HENRfPÉLISSIER
gagne le «Circuit de Paris »
Cent sept coureurs ont pris, hier matin,
à 7 h. de Suresnes, le départ, du Circuit de
Paris, l'épreuve cycliste organisée pour la qua-
trième année par l'Intransigeant, sur les. routes
du la grande banlieue de la capitale.
Les opérations de contrôle eurent lieu au
Pavillon Bleu, sous la direction des commis-
saires de Y U. V. F. Degraine, Malliis, Fer-
rcro, etc.
A Versailles. Côte de Picardie, la lutte fut
vive. Francis Péliesier, au commandement du
peloton, était suivi de son frère Henri, Lauque-
hay, Huot, Canteloube, Marcillac, etc. L'ahure
fut très rapide dans la descente et dans la tra-
versée de Versailles.
A Corheil, à h. 15, neuf coureurs passent
Henri Pélisyier, Franeis Pulissier, Laoquduiy
Rieli, Lacollp, Canteloube Marcillac, Souchard
Brunicr a 9 h. 19 Arohekiis, Lemée, Brunier
a 9 h. 20, un peloton d'une trentaine de cou-
reurs Huot, Mantelet, Kléber, Ville, Gatier,
Reboul, Detreille, etc.
A Lagny, le train est très rapide et le peloton
manche à W à l'heure. Devant la ferme de Groissy-
Beaubourg, une chute se produit et Souchard
abandonne.
Cinq coureurs les frères Pelissier, Lacque-
iay' Brunier, Maroillac passent en groupe à
A Beatimortt-sur-Oise, Marcillac crève et perd
deux minutes.
Les Pélissier, Lacquehay, Brunier passent
ensemble à 12 h. 38. suivis de MarciMac à
12 h. 40 et de Huot, Rebottl, Lœw à 12 h. 45.
Laco-lle a abandonné par suite d'une chute.
A Poissy, à 13 h. 45, Henri, et Francis Pélis-
tsier, Brunier et Marcillac passent ensemble,
précédant Huot, Lœw et Reboul de cind mi-
L'arrivée
Aucun changement ne se produit sur :.i
fin du pareours entre Rocquencourt et
Garches.
Les quatre leaders arrivent ensemble à
Suresnes et so disputent la victoire dans la
'grimpette du mont Valérien: Un public nom-
breux les acclame.
Dans un bel effort, Ilenri Pélissier s'assure
la première place, battant d'une longueur le
jeune crack Brunier, dont la course fut eplcn-
dide. Le vainqueur a accompli le parcours en
7 h. m. 22 s. 2/5.
Francis Pétissier prend la troisième place,
battant Lacquehaye.
Classement
1. HiiXBt Pelissieu, il li h..Vi m. 52 s. 3/5.
Temps 7 h. 15 m. 22 s. Movenno à
l'heure 28 kil. 920.
2. Brunier, il une longueur.
3. F. Pélissier, à une longueur.
A. Lacquehay, à une longueur.
5. Marcillac; 6. Reboul; 7. Huot; 8. Lmw;
9. Ville; 10. Tentée-, 11. Souchard; 12- Bessa-
rat; 13. Javaux; li. Brunier; 15. Van Exem;
16. Trébis; 17. Ari-hulnis; 18. Comuescot;
Louuzon; 20. iloulet; 21. l'ertuzot; 22. G. Ha-
bert; 23. Rousseau; 24. Ctwstang; 25. Tufnv;
2G. de Deçken; 27. Choquet; 28. Fiahaut;
29. Masson; 3Ô..Veau; 31. Toussaint; 32.
Azurés, 33. Joly; T,ebrun; 35. Petit; 36.
Descamps: 37. Morin; 38. f,e Provost; 39. De-
coudier; 10. Dumas; 41. Sercoux; 42. Bigot,*
43. Roigt; AuSrey; 45. Robache; 46. Droc-
card; Baptiste, elv.
Ville du V. C. T.evallois gagne la ralfcorie
amateurs et Marcillac (Vî C. L.) la catégorie
GABRIEL POULAIN EST EN TETE
DU CHAMPIONNAT DE FRANCE
La quatrième et avant-dernière épreuve du
championnat de France de vitesse s'est dis-
putée hier sur la piste du Parc des Princes.
Gabriel Poulain, renouvelant ses précédents
succès, a brillamment enlevé le match ilnal,
battant son rival, Sctlilles, de trois quarts de
longueur. Par cette *victoire, Poulain conso-
lide sa position de, premier du classement
général et s'impose comme gagn¡nt du Cham-
pionnat de France, épreuve qu'il gagnait déjà
il y a quinze ans. Résultats
Se qualifient p.-iur les demi-finales Poulain
Finale des premier» 1. Poulain, 2. Scliilles,
il troiS quarts de longueur Finale des
seconds 1. Peyrode, 2. Texier, à trois-quarts
de longueur.
Classement général du Championnat 1 Pou-
lain, 2. Schiller. 3. Peyrode, 4. Texier.
Prix Stocks (match en trois manches der-
-.ïjere tandems à pétrole) 1" manche (10 km
en 9' aO" 2/5 2. Parisot, il 200 mè-
,1e? 3. Georget. il mètres. manche
(20 km) 1. Parisot. 19' 31" )farce!
flprthet, à 80 m. 3. Georget (aevé) à 3 tours
31 manche (10 km) Marcel Berthet. 9' 37"
2/o 2. Parisot, à m. 3. Léon George
j* 800 m. Classement générai! 1. Marcel Bcr-
thet, 2. Parisot, 3. Georget.
Handicap du demi-mille 1. Sohilles
2. Peyrode (15 m.) 3. Sergent (20 m.).
LA GRANDE SEMAINE D'ESCRIME
Mlle Dickson, escrimeuse suédoise,
est championne du fleuret
Le championnat féminin de fleuret s'est
terminé .hier à la suite d'une série de très in-
téressantes rencontres par la victoire de Mlle
Dicteon, de l'équipe suédoise, qui domina de
peu sa compatriote, Mlle Olsen.
Voici quels furent les résullats
Championnat de fleuret féminin. Dickson
{Suédoise), 5 victoires, 10 tountxM • 2« Ol*en (Sué-
deiscl, 5 victoire?. 11 touchas 3e, Mmo Davlfs
(Anglaise), 4 victoires, 12 toirahes Mlle DaYf.-s
(Anglaise), 4 vtetoircs, 13 touahes Prost (Fran-
çaise), 4 victoires, 15 touchers Hoîlgnlst (Sué-
doise), 3 victoires, 16 touohes de Fourneau*
(Française), 3 victoire, 16 touches 8' Hamiltou
^Suédoise), 3 victoires, 16 touche;.
Championnat des professeurs (î'pée). 1", Boii-
tain, 7 victoires, 7 touches; H. Laurent (Pari-»
7 victoires, 8 touches 3e, ex-sequo, .Bourdon, Mel-
lifcre, 3 victoires, 11 touches ex-xquo, Srahmal-
zer et Pluvinet, 4 victoires, 10 touchas • 7», n. Tll-
loy, victoire. 13 touches; Sc, F. Thoma? S \\c-
toircs, 13 touiohes 9', Barrera, 3 victoires, 14 tou-
ches 10., G. Laurent (Dijon), 2 victoir&s, 15 toa-
Cilles.
Championnat, de revolver. Morlneau, i.niS
points de Castelbajac, ,p.; 3', colonel
FauTe, 1.040 p.; A', colonel F«rni3, 995 P.; .*>•, Il.
Fabans, sso p.; J. Rivière de Montca&rier
(le Marolles x Louis la', ivajoan Il', lime
Dovillers 12', Vasseur Morane il-, D'Arlste;
15», Carteret.
CI) matin, à 9 h. 30, championnat de sabre
rt challenge de sabre l'après-midi, à 2 lteu-
res, challenge d'épée. d
Mais ils ne revinrent pas et il eut tout
le loisir de se reposer et de rêver à son
aise.
XXIII
Convalescence
La blessure de Franz Straub était grave,
nous l'avons dit.
Malgré les soins éclairés qui lui furent
donnés, il y eut des complications, des
alternatives de danger et d'amélioration.
Enfin, au printemps de l'année
gracié par l'empereur à la suite d'une con-
damnation prononcée par le jury militaire
et entré en convalescence, il put se faire
conduire à la superbe propriété de son
père, la Rosenthal, alors dans la splendeur
de la plus belle des saisons.
Un matin, aux premiers jours de juin,
lo bras gauche toujours en écharpe, ia
main droite appuyée sur ine grosse canne
de jonc, il suivait à pas lents une allée que
bordaient des bosquets fleuris lorsqu'il se
trouva face à face avec une jeune femme
vêtue de noir qui l'aborda en lui disant
C'est moi. Franz, la Frida d'autrefois,
l'amie de ta jeunesse, la victime de tes
soupçons déshonorants,
Il eut un mouvement de colère.
Que viens-tu faire ici ? demanda-t-il
d'une voix dure.
Ce que j'y suis venue faire si souvent
autrefois, te parler.
Et si je ne veux rien entendre ?.
Elle le regarda fixement, avec des yeux
Sont la douloureuse expression eût atten-
dri une bête féroce.
Tu m'écoutèras, reprit-elle, parce que
je souffre, parce que je suis malheureuse
et que je supporte la peine d"uno faute
dont je ne suis pas coupable.
Et comme il esquissait un geste de refus,
elle ajouta
Oh 1 je ne serai pas tenace, ni obsti-
La grande Journée Nautique de Paris
Favorisée par un temps splendide, cette
manifestation a remporté un
triomphal succès
La grande journée nautique de Paris, orga-
nisée par la Ligue maritime et coloniale fran-
çaise, a remporté un triomphal succès. Du
Louvre aux Invalides, des centaines de mil-
liers de Parisiens ont pu, par un temps spleri-
didc, admirer les types teS^ plus variés d'em-
barcations et assister de fort intéressantes
épreuves sportives.
La réunion débuta à deux heures par un
défilé général torpilleur, canots et baleiniè-
res, yachts voiles, canots il moteurs. em-
barcations de courses, etc., lentement, majes-
tueusement, passèrent devant les quais et les
berges transformés eh amphithéâtres et dis-
paraissant littéralement sous. les !lots des
spectateurs.
La course de voiliers, épreuve charmante que
seuls, jutsqu'ioi, pouvaient apprécier les rive-
rains oVCnatou ou de Nogenl-«ur-Iarne, eut
lieu ensuite, puis ce fut une suite ininterrom-
pue d'épreuves d'aviron qui, durant tout
l'après-midi, excitèrent l'intérêt du public. Elles
se disputèrent du pont des Arts au pont des
invalides, soit sur une distance de 2.300 mètres
environ. Voici quels en furent les résultats
Course de voiliers. l. Goéland, à M. J. Ledcull,
2. Plongeon, à M. Fajard, 3. White Cal, à M. Lecat.
IiiTanterle contre cavalerie, baleinières à six ra-
meurs. La cavalerie bat l'infanterie par deux
longueurs.
Courte de dames, yoles de mer Il quatre. 1. Club
olympique de Billancourt ()flics Leclerc, Biais,
Gagneur, Chartes barreur Wayssetle; 2. Ca-
dettes de Gas-coirne. 3. Académia.
Lycées et collèges, yoles de mer Il huit. 1. Lycée
LouIs-lc-Grand, i. Lycée BulTon.
Uraniies écoles civiles et militaires, yoles de mer
quatre. 1. Ecole Centrale (Leduc, Delarucllc,
Allier, Froté, Kobendeau) 2. Ecole Polytechnique;
3. Ecole Navale; l. Hautes Etudes Commerciales
5. Portts-et-Cliagssêc3.
Championnat de Ja marine, baleinières a six ra-
meurs. t. 'Provence (Toulon) i. 3" arrondisse-
ment maritime (Lorient) 3. l« arrondissement
(Cherbourg) 1. 2' arrondissement (Brest); S. 4«
arrondissement (Rochefort) ,6.5'arrondissement
(Toulon).
Championnat de la marine, canots à quatorze
rameurs. 1. Direction du port de Toulon, 2. Dide-
rot (apprentis gabiers).
Course de débutants, yoles de mer a quatre.
1. Encouragement s. Oiiib Nautique de Paris 3
Cercle Nautique en France, 4. S. de la Basse-
Seine.
Entre les diverses épreuves, d'ijpréublcs in-
lermèiles furent offerts aux curieux evolu-
liuns de cnnols rapides, d'originales embarca-
tions, de l'hydroglisseur GUauvière, bruyant et
rapide; harmonies militaires, puis concerts
inharmonieux donnés par les sirènes des lja-
ieaux, etc., etc., et la reunion, comme elle avait
commence, se termina pur un délilé de tout-es
les embarcations que la foule innombrable sa-
lua de formidables acclamations.
CHAMPIONNATS SCOLAIRES D'ATpLETISME
Les champ: aimât» de France scolaires d'athlé-
tisme, organisés p» les F.F.A., ont. été disputés,
hier, avec un grand succès, sur la piàlo. du Stade
français, au parc de fialiil-Cloud.
100 mètres rVMorain (Poitiers. 11 s. 1/3.
métros Demenonvllle (Bar-le-Duci, 33 s. I/o.
suo mètres Hohrba<'h (Janson-de-Sailly), 2 m.
s. mètres haies: Cabotjn (»aenri-lV),
29 s. j/5. Poids Fretet (Saiate-,Barbe), 13 m. 03,
record de France scolaire battu. Disque Petret
(Bréguel), 28 m. 6"5. Javelot (Petret (Bréarucl),
il m. Il. Saut en longueur Moraiu (Poitiers),
6 m. 37. Saut à la perche Osboit ,Louis-le-
Craml), 3 m. Saut en haulnur Zwalh«n (Louls-
le-Grand), 1 m. 7J. l.ôllo mètres Morin (école
Iiorian), 1 m. 3$ s-. 3/3. Hélais 1. lycée de
Poitiers, 4Q s. 4/5 2. Stanislas, 3. lycée de Caen.
CRITERIUMS INTEHCORPOR.VnOïfk
Les clubs corporatifs groupés à la Fédération
française d'athlétisme ont disputé, au Stade de
Colombes, leurs annuels critériums. Résultats
110 mètres haies 1. Mlg-aUlt (A.S.P.T.T.), en
17 s. 4/3. Hauteur "avec élan 1. Carels (C.C.F.),
lin. ?o. 800 mètres Bertin (U.S. Trois-Quartiers),
ï m. i s. 100 mètres 1. Chanveau (C.C.F.).
Il, 5. i/o. Poids de Caumont (CL.), 10 m. 10.
̃300 mètres 1. Jotly (A.S.T.). 16 m. 50 s. 1/5.
Relais 1. C.C. France i. A.B.P.T.T. 3.3VU mè-
tres 1. Bertin (Trois-Quartlers), 1 m. 24 3. I/o.
L'Association Sportive des P.T.T. remporte le
challenge.
LES CHAMPIONNATS UNIVERSITAIRES
Hier après-midi ont eu lieu à .Xanry les cham-
pionnats de France Universitaires orsaulsés par la
Lifrue de Lorraine de la F. F.. A.. ».
Vo»i la liste des vainqueurs La,necihont poids,:
Javelot îVouilot (.Nancy), 49. iijMrt^s (record).
Disque Scrope (Bordeaux), m. 55 trocord).
Saut en longueur Sempe (Bordeaux). fi m.
Saut il la perche IssortiPr (i.viarseille), 3m. 19
(record).. 100 mètres Olievalier (Paris, 11 s. i/ï>.
100 m. liâtes Sempe (Bordeaux), 10 s. -i/h.
m. Chevalier (.\aiwy), 2i s. (00 m. Che-
valier (Nancy), 55 s. 800 m. Vilk'iR'uve (Paris,
2 ni. 10 s. 1.500 m. sn-by (Nancy), 4 m. aa s.
3.000 m. Vimctcrre (MniHionsel. 17 m. 10 s.
Saut en hauteur Sempe (Bordeaux), 1 m. 65.
Rarts un essai hnrs concours, .larlan rran 1 m. 71 et bat le record. m. traies Staub
(Mulhouse), 1 m. 3 s.
BOXE. Au gymnase Christmann. Résultais des
épreuves disputée» hier' après midi
Pons bat Audebert aux points. Loistron bat Lip-
chinsky aux point;. Lacour L. bat Mercier ,-aux
points. Podevin bat Rocher aux points. dutJHlr.
but Bucchiancri aux points. Laconr Gnst. bat
Filhol aux points. Sénéchal bat Sapliorcs aux
points. Savig-nac bat ijaiulron aux point. Hci-
deiireich bat Sustra aux points. Lepesant bat Uan-
fhot (k. 0. 2° r1) Aussenac bat Courty aux
points.
Au Stadium Cuny. La réunion org-anisée hier
après-midi, rue des Acacias, parte club Png-llis-
tiqiie tle Paris, avait attiré un nombreux public.
Dans le principal combat, porcUer obtint une nette
victoire, aux point?, sur .Vuger. bien qu'ayant été
en difficulté à la anixlemo reprise
Tournoi de Huit (dnate) Malbertl, vainqueur de
Sirvain. aux point*. Autres combats Egrel bat
H. Bitcho, aux points Rciby bat Mahlou, aux points
BiHon bat Parent, qui abandonne à la 3* reprise
ATHLETISME. Les grands prit de la S.A.M.
La Société Athlétique de Montreuse fait dis-
puter ses grands prix de Printemps au stade
Bessonneau (boulevard Jourdan)
mètres 1. 1. Pothard en i m. 32 s. 2. Açm-
bret Champenois; 4. Leng-let. '*T
65 mètres haies 1. Durand, 10 s. 1/5 2. Lnnet
9. Sèvre.
Lancer du poids (fi lc.il.) Forellle, 11 mètres;
2. Insinuer, 10 m. 93 3. Gontart 4. Chiffre >
1.000 mètres Juniors. 2" catégorie:, 1. lereljva-e,
3 m. 5 s. 2. Torèze 3. Rourhé, etc.
Saut en hauteur 1. Bellier, 1 ni 65-2 Bron*
iki 3. Lontrlet et XoIIet.-l m. i:
1.000 mètres (Juniors! 1. Lefebvre, 3 h. 5 '$.
2. Torèze 3. Rouché, etc..
mètres: 1- Rousseau 2. Gibert 3. Martin
4. Content.
llllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllUIIIIIIIIIIMIIlllllllIlllllllllllUlUllt
LA QUATRIEME l'AGE
PARIS-LES PYRÉNËES-PARIS
née', si après m'avoir écoutée tu me
repousses, je n'insisterai pas.
Elle conclut, l'amertume aux lèvres.
Je saurai ce que valent les hommes,
leurs sourires, leurs promesses, leurs ser-
ments et alors, sans espoir, je me retran-
cherai dans mon isolement pour le reste
de ma vie. Je m'enfermerai dans ma
demeure qui restera close à toutes les visi-
tes, avec ma tante dont ',a fin ne saurait
tarder et mon enfant, le tien Franz et non
celui d'un autre.
Un banc rustique s'offrait à eux, sous
tes ombrages des grands marronniers en
fleurs.
II s'y assit tandis qu'elle restait debout
devant lui, très pâle, amaigrie par 'le cha-
nrin, comme une criminelle devant son
juge.
De quoi était-elle coupable, cependant,
sinon d'avoir eu trop tût et trop facile-
ment confiance en lui ? La pauvre Frida,
au cours des mois qui venaient de s'écou-
ler avait seule supporté le poids de leur
faute commune. Comme le déshonneur et
la douleur, le deuil lui venait de ce Franz,,
que, malgré tout. elle aimait encore, tant
l'dme de la femme est faite pour l'amour.
Sans personne auprès d'elle pour l'aimer,
la guider, elle avait suivi simplement l'im-
pulsion de sa jeunesse. Et Franz n'était-
il pas, en cette sombre et douloureuse
aventure autrement coupable qu'elle ?
Sans concevoir jamais une véritable pas-.
sion pour elle. pendant de longues années
il lui avait témoigné cette libre amitié
qu'ont les enfants les uns pour les autres,
lorsque leur jeunesse s'est écoulée dans
un voisinage constant avec les jeux com-
muns, la familiarité affectueuse, en un
mot, lorsque, l'adolescence passée. ils n'ont
eu que ces rapports qui. entre les enfants
de sexe différents, engendrent aisément,
sinon l'amour passion, du moins des désir
LES BIENFAITEURS DES GOURMANDS
Les cuisiniers s'agitent. Ils ont des reven-
dications à faire triompher. Ils veulent être
glorifiés dcvant les hommes et devant les
siècles. Un chansonnier de jadis, du temps,
où l'on savait faire des clsansons, comparait
le cuisinier à un être divin, gouvernant le
genre humain dit fond de sa cuisine. De tels
hommages paraissent insuffisants aux con-
tinuateurs de Carême. Ils réclament la créa-
tion d'un registre d'honneur, oÙ sera consi-
gné, en tête de la recefte, le nom de tout
auteur d'un plat nouveau on d'une friandise
inédite.
Pourquoi pas ? Il y a des gens pour s'amu-
ser de Cette prétention. Pas moi. Elle file
paraît très juste et très naturelle. En
somme, toute création est un trait de génic,
dans une mesure déterminée. Le Paradis
perdu est une très belle chosc, Un œuf poché
arrssi, et il est souverainement inique que
le nom de son inventeur tic soit pas offert
à natre gratitude.
Que de personnes mangent dta boudin, qui
béniraient le souvenir d'Aphtoncte, si on leur
avait appris que ce personnage ingénieux en
fut de créateur. C'était un Grec, si ma
mémoire est bonrae. Homère l'était aussi.
Tout le monde connaît son nona, sans pour
cela avoir lu i'Iliade et l'Odyssée. Tout le
monde mange du boudin sans savoir qu'il
nous vient d'Aphtonètc. C'est une iniquité.
L'adoption du projet des cuisiniers met-
trnit fin à mille injustices de cette nature.
Oit pardonnerait ses fautes à Mme de Mon-
tespan, en souvenir de la sauce qu'elle ima-
gina, et que fit oublier plus tard celle qui
dut le jour si L'on peut dire à la jeune
duchesse de Bourgogrse, et l'on ne lirait pas
l'histoire quelque peu mystériense dit comte
de Moret, fils naturel de Hcnri IV, sans
se rappeler qu'il inventa le genièvre.
Pourquoi lie nous a-t-on pas appris que
Dufresny, petit-fils lion otsoins naturel du roi
Henri, avait imaginé un potage merveilleux,
fait avec du lait et des œufs frais cuits à la
coque. Et n'est-il pas dommage que tant de
r'jo{ies femmes, en savourant des babas dans
'f~unc pâtisserie, ignorent l'origine royale de
cette exquise gourmandise, liée des méditn-
tions de Statsislas Leczinski?
La duchesse de BeA-y, fille du régent,
dota Les gourmets des fitets de lapereau à la
Berry Mme de Pompadour imagina les
filets de volaille à la Bellevue, du nom du
château oit Elle donnait à souper au roi le
marquis de Nesle a¢porta au 1:01-au-vent de
magistrales améliorations la duchesse de
Villeroy accommoda les poulets d'après une
naéthode inédite, et la maréchale de Mire-
¢oix en f it autant pour les cailles.
Montres un échaudé cetrt mille hommes.
H m'y cn aura pas un, dans toute cette foule,
pour proclamer que ledit échaudé nous vient
du père de Favart. Et qui donc sait que la
garbure aux marrons, qrsi a bien son mérite,
appartient à Senac de Meilhan, de qui Sairate-
Beuz'e a dit dit bien, mais pour d'autres rai-
sons
Laplace a découvert des étoiles. C'est très
bien. Mais il a aussi découvert les fraises
au jus d'orange, et c'est mieux. Et puisqu'il
est parlé des oranges, comment ne pas saluer
avec urse douce émotion les filets de caneton
aux oranges du docteur Véran, lequel diri-
geait sa table- aussi bien que le Constitution-
nel et l'Opéra
Les cuisiniers ont radsora. Il faut réparer
de déplorables lacunes. Et cela fera un beau
que tout lé monde lira avec plaisir,
à l'exception, peut-être, des gens qui n'ont
pas de quoi manger. HENRY JAGOT.
En vue du'dernier quart d'heure.
On annonce la mort d'une riche Américaine
du Massachusetts qui, depuis de nombreuses
années, avait coutume de dormir en voyage
dans son propre cercueil, qui était de cristal,
muni de coussins, éclairé électriquement et
pourvu du téléphone. Seul, du reste, le confort
de ce cercueil en faisait une originalité, car on
sait que les Chinois quittant leur pays ont
assez souvent coutume d'emporter avec eux
leur future dernière demeure.
Il paraît que Gabriele d'Annunzio a aussi son
cercueil tout préparé. On a beaucoup parlé au-
trefois de celui de Sarah Bernhardt. Un vicaire
anglais n'a jamais dormi autrement 'que dans
ie sien.
Le. Tit Bits a mentionné quelques cas cu-
rieux dans ce genre de prévoyance. L'orga-
niste Pottle, de Bournemouth, a composé sa
propre marche funèbre; dans l'église de Hazel-
beech, on peut voir, gravée, l'épitaphe de
M. Pell, membre du Parlement, qui n'a voulu
en abandonner la rédaction personne; un
docteur italien, M. de Gresvig, sentant venir la
mort, a écrit lui-même son certificat de décès,
etc.
N'oublions pas le révérend William Bodel,
qui prononça un éloquent sermon funéraire à
l'occasion de sa propre pendaison!
La vogue de l'opérette.
La première réception solennelle au palais
de Buckingham, à laquelle tous les membres
du corps diplomatique assistent en grand uni-
forme, vient d'avoir lieu.
Cette importante cérémonie, appelée la
« Cour », permet fgalement aux jeunes filles
de la haute société britannique de faire leurs
débuts dans le monde. Ces demoiselles sont, en
effet, présentées officiellement au roi et à la
destinés à produire les mêmes effets.
Là, d'ailleurs, quel témoin de leur in-
timité si naturelle nleùt supposé qu'un
mariage dût avoir lieu entre ces jeunes-
ses qui réunissaient toutes les convenan-
ces d'âge, d'éducation et de fortune ?
Franz Straub lui-même ne l'avait-il pas
jugé comme les autres ?
Ne songeait-il pas qu'un jour prochain,
Frida Ansberg deviendrait sa femme ?
Dans leurs fréquentes rencontres à la
Rosentfial, n'y avait-il pas eu des pro-
messes échangées
Frida ne devait-elle pas croire à leur
sincérité lorsque, dans. une nuit funeste
pour elle, elle avait eu la faiblesse de cé-
der à ses instances ?
Pourquoi eût-elle fait à cet amant l'in-
jure de douter de sa parole ?
Elle reprit doucement
Franz, lorsque tu m'as abandonnée,
jo n'ai pas proféré de plaintes contre
toi. Je me suis dit que le malheur qui
me frappait provenait de ma propre faute
et je me la suis amèrement reprochée.
Qu'était-elle cependant ? J'avais souvent
rencontré sur mon chemin le baron von
Reybach. Partout où j'allais, je le trou-
vais devant moi. Si j'entrais dans un sa-
lon de Munich, il était là, comme si de
mystérieux avis l'eussent informé de mes
moindres mouvements. Il m'accablait de
prévenances, de flatteries. Il faisait de
fréquentes visites à ma tante, l'informait
de ses intentions et, encouragé par ses
complaisances car il avait su lui plaire
il m'adressait des lettres amicales qui
finirent en aveux et en prières dont je
n'étais pas touchée. Mon cœur n'était pas
à donner. Il appartenait à un autre.
Ai-je besoin de le nommer ?. La fatalité
a voulu que ces correspondances, bien in-
nocentes pourtant, faussent la cause de ma
p^rte. Jo ne veux pas revenir sur le
reine d'Angleterre avec le cérémonial d'usage.
Mats sait-on quel était le numéro du pro-
gramme musical affiché après l'hymne britan-
nique?
Tout simplement un air d'opérette devenu
populaire « Moi, j'en ai marre. »
Voilà une consécration qui réjouira à la fois
le librettiste et le compositeur français.
L'ivrogne pigepn,
Pas banale, l'histoire qui nous arrive de
Hollande
Un aubergiste des environs d'Amsterdam
avaIt la malheureuse coutume d'être, depuis
longtemps, le meilleur de ses clients, ce qui
provoquait chez lui de véritables accès de
folie.
La semaine darnière, s'étant livré à de mul-
tiples libations, et ayant entendu les amis avec
lesquels il buvait parler des aviateurs, il
s'imagina tout à coup qu'il était transformé
en pigeon et qu'il ne tenait qu'à lui de s'en-
voler à travers les airs.
Plein de cette idée, il prit en courant ie
chemin de son grenier, disant qu'il allait
s'élancer du colombier. On crut à une plai-
santerie d'ivrogne, mais il n'en était rien, et
le pauvre insensé mit son projet à exécution,
sautant dans le vide de la hauteur d'un
deuxième étage.
On le ramasse, en fort mauvais état, et il
est probable qut; sa double carrière de buveur
et de pigeon va sa clore définitivement.
Aujourd'hui
Dtantfestation Sociétés d'éducation physique d'U-
sa('\} et de Lorr aine, le matin, sur la tombe du
Soldat inconnu.
Congrès Union des associations du personnel civil
vains catholiques, 10 h. 30, collège 21 Mures'
concert, 269, rue Saint-Jacques
TSiS1 général de l'industrie hôtelière
Le prince de Roumanie est arrivé à Paris,
hier malin, à 6 h. 30, par la gare de Lyon. Il
était attendu sur le quai de la Rare par le
ministre de Roumanie à Paris et le personnel
de la légation. Après les réceptions, le prince
s'est rendu en automobile à l'hôtel Ritz, où
il résidera pendant son séjour à Paris.
Au cours d'une cérémonie d'une Intimité.
touchante, la société les Mussettistes a inau-
guré, hier matin, au 59 de la rue de Grenelle,
use plaque commémorative apposée sur la
maison ou demeura Alfred de Musset de
il Des discours furent prononcés par
MM. Marcel Héraud, au nom du conseil munf-
cipal Paul Peltier, vice-président des Mus-
settistes, et Eugène Berteaux. chef-adjoint du
cabinet du ministre de l'Instruction publique.
Une poésie, A Musset, de Maurice Magre, a été
dite par lllle Dalbret, et Mme Weber socié-
taire de la Comédie-Française, récita dès vers
du grand poète.
L'exposition Prud'hon, ouverte au Petid-Pa-
lais jusqu'au 25 juin, vient de s'enrichir de
deux œuvres importantes, qui avaipnt disparu
depuis longtemps. Il s'agit des portraits de
M. Viawlot nt de Mme Viarûot avec -sa fille.
peinte en i79G et qui étaient passés en All-e-
rragn|. Ils viennent d'en revenir dénnitive-
mrnt pour la plus grande joie des nombreux
admirateurs du maitre bourguignon.
Une adresse de la municipalité de Metz
à M. Raymond Poincaré
Le président du Conseil vient de rece-
voir des membres du nouveau conseil
municipal de Metz le télégramme suivant
Le nouveau conseil municipal de Metz, réuni
en sa première séance, adresse à M. le prési-
dent du Conseil Poincaré, le grand Lorrain,
l'assurance de son profond respect et de son
inébranlable dévouement.
Le maire de Metz Nicclas Jung.
DENTIERS POSÉS DANS LA JOURNÉE
10 fr. la dent, en or 15 fr. REPARATIONS en 3 h.
LEVADE, dentiste, 154, boulevard Magenta,
rez-de-chaussée, près gare du Nord, Paris.
DANS
Les Hommes Nouveaux
le GRAND ROMAN INÉDIT de
CLAUDE FARRÈRE
dont nous allons offrir la primeur aux
lecteurs du Petit Parisien, l'auteur
s'est attaché à décrire les hommes
extraordinaires grâce auxquels le
Maroc d'hier, féodal, mystérieux et
sanglant, s'est changé tout d'un coup
en ce Maroc d'aujourd'hui, moderne.
pacifié et prospère la plus belle
en vérité, des Frances d'outre-Océan.
Ces hommes extraordinaires sont
précisément
Les Hommes Nouveaux
Nouveaux riches, certes, puisque en-
richis d'hier. Mais nouveaux riches
dont la richesse fut acquise non pas
aux dépens, mais au service du pays.
Passionnant roman que le roman de
tels hommes
passé. il est trop cruel pour moi. Dés-
honorée par ma défaillance, j'ai été re-
poussée par celui qui en fut la cause.
Trompée par de fausses apparences, il
m'a brutalement rejetée avec un mépris
que je ne saurais oublier.
Elle s'arrêta un instant, suffoquée par
la honte et le chagrin.
Elle essuya les.larmes qui, malgré sas
efforts, s'échappaient de ses yeux et
continua
Je crus, pendant quelque temps, à ia
possibilité d'un retour, mais les jours
s'écoulaient et lorsque j'appris ton instal-
lation définitive en France je dus com-
prendre que tout était perdu pour moi.
Bientôt mon déshonneur devait éclater à
tous les yeux. Un seul moyen de salut
s'offrait à moi. Tu sais ce qu'il pouvait
être. Entre deux supplices, celui de pren-
dre pour époux un 'homme qui m'était
odieux à cause de ses bassesses ou
d'avouer ma honte, j'acceptai le premier.
Franz Straub écoutait la malheureuse
sans faire un mouvement.
Malgré sa voix brisée, son accent dou-
loureux, il demeurait impassible, presque
distrait, comme si une autre voix, loin-
taine celle-là, se fût fait entendre, tandis
que Frida lui exposait, ses souffrances.
Un jour, qui devait vedir, il suirait,
lui aussi, la peine qu'il imposait à cette
infortunée.
Elle avait eu pour lui un véritabie
amour gt son ancienne passion la ramenait
à ses pieds.
Elle le suppliait et il l'écoutait à peine.
Elle continua en s'animant
Je dus donc devenir madame Reybach.
Le baron ne me posa aucune question.
ne me demanda aucun compte d'une liai-
son avec toi, dont peut-être il pouvait déjà,
pénétrer le mystère. S'il me montrait quel-
£0 céramique moderne
au musée de SèVres
La manufaûture sévrienne ne se contente
pas de renouveler sa propre fabrication. EMe
flous convie encore à venir visiter, dans son
mnsée, les derniers travaux de nos céramistes
indépendants. Pendant tout l'écé. on' pourra y
aller admirer, au cours d'une excursion vers
Saint-Cloud ou Beilevue un ensemble d'«u-
vres, dont plusieurs, signées .le noms jusqu'à
présent inconnus au grand public, seront une
vraie révélation.
Sue et Mare, qui jouent déjà un rôle si im-
portant dans la construction du meuble ac-
tuel, exposent, entre autres, irux bas-reliefs
en faïence blanche à reflets rosés à peine per-
ceptibles qui, si nouveaux qu Us soient, cadre-
ront parfaitement dans tout intérieur de style
français. Le sculpteur .Cazeat'x, descendant
d'une famille de potiers, nous offre des pièces
cr. grisaiile, dont la décorât. on dépouillée
comme lcs lignes principales nahfssent le spé-
caliste qui demande ses effet» uniquement
aux plans et à la forme. De Harciou-Job, on
remarquera une urne d'an: tn ne structure
populaire où les arabesques ccrise et verdâ-
tres se détachent sur un agréable et rustique
fond jaune; de Luce, citons une assiette ct«-
meuse à filets et fleurs noirs de Simmen, un
pot à tabac, brun nuancé, d'an» ligne impré-
vue et intime. Massoul, avec du sable, donne
à la matière de ses vases un aspect qui rap-
pelle la pâte de verre et où des verts foncés
e: de l'aubergine se fondent en des bleus d'une
densité unique. Berthe Cazin simplifier avec
grâce et virilité les nuances et le dessin de
ses grès; Avenard, par contre, nous surprend
avec des coupes où de hautes couleurs se trou-
vent opposées les une's aux r.nires de façon
inattendue. De ilayodon et Rumèbe, dont sou-
vent il a été question ici, la production va en
se raffinant. Quant à Dammouse qui, avec
Delaherche reste un dès précirseurs de l'art
du céramiste moderne, si s:s créations ne
possèdent plus cet aspect sucp'tnant de cer-
tains artisans à leurs débuts, elles ne pré-
sentent pas moins un intérêt indiscutaMe du
point de vue goût et harmonie. Vanderpyl.
N'OUBLIONS PAS LES VINS
les meilleure du Midi que la Makson G. Saignes,
2, rue Canal, à Naiironne, fournit des prix au-
dessoue de leur vraie valeur. Demander notice.
le roman complel
illustré par le film
En vente partout
Ciné-roman de Louis FEUILLADE
adapté par Paul CARTOliX
DU DU MÊME AUTEUR
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franco centre mandat de 10 francs. Exiger la
marque Minérolaxine avec le nom de l'lnven-
teur.
que froideur, ce fut sans doute en raison
de celle que je n'avais pas la force de lui
dissimuler. Lorsque l'enfant naquit" il ne
me fit subir aucun interrogatoire. Il pos-
sédait ma fortune. Que lui importait le
reste Il est mort, n'en parlons plus.
Pour moi, il se montra glacial parfois, mais
sa tenue à mon égard fut celle d'un Ren-
tilhomme.
Il y eut un silence pesant.
Franz Straub n'avait pas prononce une
parole.
A ce moment. d'une allée transversale,
une ,jeune lille déboucha, tenant à la main
un enfant qui pouvait avoir cinq ou six ans.
Uije minute plus tard, ils arrivaient au-
pres du banc sur lequel Straub se tenai
toujours assis.
Franz, dit Frida à voix basse, voir
comme il se taisait
Votre fils et vous n'en don terpz p.
si vous voulez seulement jeter les vc:
sur lui. votre vivant portrait.
C'était vrai.
Il le fixa longuement, sans prononce
une parole de tendresse ou de pitié.
Cependant il esquissa un geste comm
pour l'attirer près de lui, il il n
l'acheva pas.
L'image gravée dans sa pensée de Me
thilde Plessis. obscurcissait sa vue. d
même que la passion qu'il éprouvait rou-
elle le rendait insensible au chagrin et a
deuil de Frida.
La jeune mère, consternée d'un tel ac
cueil n'insista pas.
Elle fit un signe et l'enfant s'eloism
avec sa gouvernante.
Alors Frida changera de ton.
Elle*-comprit qu'entre elle et ?nn ami
d'enfance, un mur de glace s'était élevé
qu'elle ne pourrait abattre.
(A suivre.), CHAINES Mérouvel.
Le Petit JPejrisien i
soixante ans qu'il scrute, interroge lrs
mondes planétaires, fixante ai» qu'il s'est
voué à l'astronomie, à cette déesse Uranie,
dont il a propagé, avec quelle poésie, avec
quelle éloquence, le culte dans tout l'uni-
vers. Des maîtres. comme Paul Appel),
recteur de l'Académie de Paris, et fiâul
Painlevc. memtfre ve l'Institut, lui doi-
vent, leurs premières émotions scientifi-
ques, ci ils le diront après demain mer-
credi à la Sorbonne, au jubilé qui fêtera
les. quatre-vkig'ts ans de l'ancien ciseleur.
Comment je devins astronome? Mais
je l'ai toujours été J'avais cinq ans quand,
à Montigny-le-Hoi (Haute-Marne), où mes
parents étaient agriculteurs, ma mère me
lit observer dans un seau d'eau, comme eu
Un miroir, une éclipse de soleil. L'événe-
ment me bouleversa, A neuf ans, je fus
témoin d'une seconde éclipse; cette fois, jo
voulais à tout prix en connaître la cause.
Je dénichai, je ne sais comment, une cos-
mographie, et me mis à copier les signes
calralistiques des planètes et du zodiaque.
C'est ainsi quo s'affirma ma vocation. Mais
nous n'étions pas riches, et je dus, à quinze
ans, me placer comme apprenti chez un
ciseleur. Il s'agissait de décalquer des des-
sins d'ornement sur des plateaux ou des
vases d'argcnt, do les ciseler ou do les gra-
ver. Je iravaillai tous les jours à l'atelier;
le soir et la nuit je poursuivis mes études.
Je préparai mon baccalauréat. J'écrivis
«*insi à la lumière d'une chandelle, à celle
moins coûteuse de la lune, une cosmogonie
universelle, qui devint plus tard Le naonde
acanat l'apparition de l'homme. Je tombai
malade et dus avoir recours au médecin da
notre association des apprentis, le docteur
Edouard Fournier. Celui-ci, en venant me
soigner, vit les livres qui m'entouraient.
̃ Mon petit ami, me dit-il, vous n'êtes
pas à votre place dans un atelier; vous
devez entrer à l'Observatoire, comme élève
astronome.
Entrer à l'Observatoire Mon cœur bat-
tait à se briser, lorsque j'apercevais de
loin sa lourde silhouette, ses bâtiments
mystérieux, fermés aux profanes.
C'est ainsi que je devins employé au
bureau des calculs, dans l'espérance de
passer plus tard au service des observa-
tions, espérance qui ne fut pas réalisée.
C'est en allant porter à l'imprimerie les
épreuves des Annales de l'Observatoire que
je montrai mon manuscrit de la Pluralité
des mondes ha6ilés; ce fut mon premier
ouvrage publié. Dès lors, j'étais sorti de
l'ombre. v
Dans la solitude et le silence
Tontes ces confidences nous furent
faites par l'astronome, à l'intérieur de la
maison de feu M. Méret, érigée en un vrai
temple de l'astronomie. Dans le vestibule,
c'est le grand buste d'Arago, de David
d'Angers, celui-là mëme que lo sculpteur
donna.au savant qui nous salue. Les deux
globes de l'escalier représentent l'un un
blobe terrestre, ce sont les marches qui
descendent à la cave l'autre un globe cé-
leste, ce sont celles qui montent à
l'Observatoire, au ciel des étoiles sont
sculptées dans les linteaux des fenêtres
dans le cabinet du maître, j'aperçois,
sculptés sur les panneaux de sa merveil-
leuse bibliothèque, les douze signes du
Zodiaque Uranie règne en maîtresse, ici;
elle a son salon au rez-de-chaussée.
Mais par ce bel après-midi d'été, le
pure, avec ses frais ombrages, invite à la
promenade M. Flammarion, d'un pas
'sûr, cet étonnant jeune homme a qua-
tre fois vingt ans vient do s'arrêter à
l'extrémité d'une longue allée de buis,
'devant un tertre fleuri, sur lequel se des-
sine une large étoile de gazon; là, repose
la première femme du savant.
Voici mon tombeau, dit-il. Je serai
bien là, au milieu des arbres, dans la
•olihjde et le silence.
Et, tandis qu'il =e Lait, regardant bien
en face le grande mystère qu'il $'est
efforcé. de déchiffrer dans tant de' beaux
livres, M. Ed. Guillaume, directeur du
Bureau international des poids et mesu-
res, dont les travaux ont reçu la haute
sanction. du prix Nobel, nous explique à
voix "basse,. pour1 ne pas troubler là médi-
talion de son, grand ami
L'un des aspects de l'activité de Camille
Flammarion trop fait ignorer l'autre.1: On
voit en lui surjxnït, l'auteur de V Astronomie
populaire qui a gagné des millions d'attep-
ler à la science du ciel- Mais ce., n'est là
qu'une part de son admirable activité. La
Société astronomique de France est son
enfant. D'illustres savants la présidèrent
Faye, Poin-caré, Jansen, Cornu, Bouquet
do la Grye, pour ne parler quo des dispa-
rus. Dans son Observatoire de Juvisy,
Flammarion s'est voué à l'observatiron des
astres ai réunissant s-es propres observa-
tions celles des meilleurs' astronomes il a
mis sur pied une encyclopédie de la pla-
nète Mars. Il a réuni enfin des documents
innombrah!es que devront consulter dans
l'avenir tous ceux qui s'intéressent à la vie
des planètes. Or, une inquiétude envahit
ootre ami, lorsqu'il pense au sort réservé
à cet immense labeur accumulé il craint
que, -faute de ressources, son Observa-
toire ne puisse lui survivre. Il faudrait
donc, pour le rassurer, constituer dès
maintenant Juvisy un budget annuel de
50.000 francs,
Cette somme est-elle impossible à trou-
ver ?'Nous ne voulons pas le croire. Nous
pensons qu'il reste encore de par le monde
quelques amateurs d'étoiles et de rosés
qui voudront imiter le digne M. Méret.
Telles furent les paroles du savant.
M. Guillaume et nous ajoutons « Si tous
ceux qui vibrèrent aux admirables pages
do Camille Flammarion et communièrent
avec lui dans le culte du ciel voulaient
apporter leii'.1 obole, l'Observatoire de Ju-
Nisv posséderait demain des millions.
Jean Vignaud.
K° 39.– Feuilleton du Petit Parisien du
JAMAIS!
GRAND ROMAN INÉDIT
XXII (suite)
Sur la piste
-7- Là, en causant avec Juliette, il lui
Je t'ai parlé quelquefois du futur
d'une jeune fille pour laquelle j'ai une
affection'toute paternelle.
Mathilde Plessis ?,
En effet. Ce matin, j'ai déjeuné au
faubourg Poissonnière et là j'ai appris que
ce futur,, un Bavarois, vient d'être blessé,
mortellement peut-être, dans un duel avec
un de ses camarades, un autre officier,
à Munich, où il était en permission.
Elle murmura en palissant
Ne s'appelait-il pas Straub?.
Oui. Franz Straub, mon locataire de
la Chaussée-d'Antin.
Elle ne put réprimer un mouvement
de douleur peut-être et demeura
muette un instant.
Il n'insista pas, parla d'autre chose et
se mofttra pour elle plein de douceur et
de mansuétude.
Vers'onze heures» H la quitta et épris,
cliarmé plus que jamais, s'en revint à son
ïiotel de la place Malesherbes où il s'en-
dormit du bon sommeil des 'honnêtes gens
qui n'ont rien à se reprocher, après avoir
dit à son valet de chambre
Pourvu que les Boches ne nous fas-
sent pas descendre cette nuit à la cave
Cnpyright hy Charles Mirouvel, Tous
droits
LA VIE
-VN/VV^ ̃ ̃ ̃̃̃ ̃
US GRANDES EPREUVES CYCLISTES
HENRfPÉLISSIER
gagne le «Circuit de Paris »
Cent sept coureurs ont pris, hier matin,
à 7 h. de Suresnes, le départ, du Circuit de
Paris, l'épreuve cycliste organisée pour la qua-
trième année par l'Intransigeant, sur les. routes
du la grande banlieue de la capitale.
Les opérations de contrôle eurent lieu au
Pavillon Bleu, sous la direction des commis-
saires de Y U. V. F. Degraine, Malliis, Fer-
rcro, etc.
A Versailles. Côte de Picardie, la lutte fut
vive. Francis Péliesier, au commandement du
peloton, était suivi de son frère Henri, Lauque-
hay, Huot, Canteloube, Marcillac, etc. L'ahure
fut très rapide dans la descente et dans la tra-
versée de Versailles.
A Corheil, à h. 15, neuf coureurs passent
Henri Pélisyier, Franeis Pulissier, Laoquduiy
Rieli, Lacollp, Canteloube Marcillac, Souchard
Brunicr a 9 h. 19 Arohekiis, Lemée, Brunier
a 9 h. 20, un peloton d'une trentaine de cou-
reurs Huot, Mantelet, Kléber, Ville, Gatier,
Reboul, Detreille, etc.
A Lagny, le train est très rapide et le peloton
manche à W à l'heure. Devant la ferme de Groissy-
Beaubourg, une chute se produit et Souchard
abandonne.
Cinq coureurs les frères Pelissier, Lacque-
iay' Brunier, Maroillac passent en groupe à
A Beatimortt-sur-Oise, Marcillac crève et perd
deux minutes.
Les Pélissier, Lacquehay, Brunier passent
ensemble à 12 h. 38. suivis de MarciMac à
12 h. 40 et de Huot, Rebottl, Lœw à 12 h. 45.
Laco-lle a abandonné par suite d'une chute.
A Poissy, à 13 h. 45, Henri, et Francis Pélis-
tsier, Brunier et Marcillac passent ensemble,
précédant Huot, Lœw et Reboul de cind mi-
L'arrivée
Aucun changement ne se produit sur :.i
fin du pareours entre Rocquencourt et
Garches.
Les quatre leaders arrivent ensemble à
Suresnes et so disputent la victoire dans la
'grimpette du mont Valérien: Un public nom-
breux les acclame.
Dans un bel effort, Ilenri Pélissier s'assure
la première place, battant d'une longueur le
jeune crack Brunier, dont la course fut eplcn-
dide. Le vainqueur a accompli le parcours en
7 h. m. 22 s. 2/5.
Francis Pétissier prend la troisième place,
battant Lacquehaye.
Classement
1. HiiXBt Pelissieu, il li h..Vi m. 52 s. 3/5.
Temps 7 h. 15 m. 22 s. Movenno à
l'heure 28 kil. 920.
2. Brunier, il une longueur.
3. F. Pélissier, à une longueur.
A. Lacquehay, à une longueur.
5. Marcillac; 6. Reboul; 7. Huot; 8. Lmw;
9. Ville; 10. Tentée-, 11. Souchard; 12- Bessa-
rat; 13. Javaux; li. Brunier; 15. Van Exem;
16. Trébis; 17. Ari-hulnis; 18. Comuescot;
Louuzon; 20. iloulet; 21. l'ertuzot; 22. G. Ha-
bert; 23. Rousseau; 24. Ctwstang; 25. Tufnv;
2G. de Deçken; 27. Choquet; 28. Fiahaut;
29. Masson; 3Ô..Veau; 31. Toussaint; 32.
Azurés, 33. Joly; T,ebrun; 35. Petit; 36.
Descamps: 37. Morin; 38. f,e Provost; 39. De-
coudier; 10. Dumas; 41. Sercoux; 42. Bigot,*
43. Roigt; AuSrey; 45. Robache; 46. Droc-
card; Baptiste, elv.
Ville du V. C. T.evallois gagne la ralfcorie
amateurs et Marcillac (Vî C. L.) la catégorie
GABRIEL POULAIN EST EN TETE
DU CHAMPIONNAT DE FRANCE
La quatrième et avant-dernière épreuve du
championnat de France de vitesse s'est dis-
putée hier sur la piste du Parc des Princes.
Gabriel Poulain, renouvelant ses précédents
succès, a brillamment enlevé le match ilnal,
battant son rival, Sctlilles, de trois quarts de
longueur. Par cette *victoire, Poulain conso-
lide sa position de, premier du classement
général et s'impose comme gagn¡nt du Cham-
pionnat de France, épreuve qu'il gagnait déjà
il y a quinze ans. Résultats
Se qualifient p.-iur les demi-finales Poulain
Finale des premier» 1. Poulain, 2. Scliilles,
il troiS quarts de longueur Finale des
seconds 1. Peyrode, 2. Texier, à trois-quarts
de longueur.
Classement général du Championnat 1 Pou-
lain, 2. Schiller. 3. Peyrode, 4. Texier.
Prix Stocks (match en trois manches der-
-.ïjere tandems à pétrole) 1" manche (10 km
en 9' aO" 2/5 2. Parisot, il 200 mè-
,1e? 3. Georget. il mètres. manche
(20 km) 1. Parisot. 19' 31" )farce!
flprthet, à 80 m. 3. Georget (aevé) à 3 tours
31 manche (10 km) Marcel Berthet. 9' 37"
2/o 2. Parisot, à m. 3. Léon George
j* 800 m. Classement générai! 1. Marcel Bcr-
thet, 2. Parisot, 3. Georget.
Handicap du demi-mille 1. Sohilles
2. Peyrode (15 m.) 3. Sergent (20 m.).
LA GRANDE SEMAINE D'ESCRIME
Mlle Dickson, escrimeuse suédoise,
est championne du fleuret
Le championnat féminin de fleuret s'est
terminé .hier à la suite d'une série de très in-
téressantes rencontres par la victoire de Mlle
Dicteon, de l'équipe suédoise, qui domina de
peu sa compatriote, Mlle Olsen.
Voici quels furent les résullats
Championnat de fleuret féminin. Dickson
{Suédoise), 5 victoires, 10 tountxM • 2« Ol*en (Sué-
deiscl, 5 victoire?. 11 touchas 3e, Mmo Davlfs
(Anglaise), 4 victoires, 12 toirahes Mlle DaYf.-s
(Anglaise), 4 vtetoircs, 13 touahes Prost (Fran-
çaise), 4 victoires, 15 touchers Hoîlgnlst (Sué-
doise), 3 victoires, 16 touohes de Fourneau*
(Française), 3 victoire, 16 touches 8' Hamiltou
^Suédoise), 3 victoires, 16 touche;.
Championnat des professeurs (î'pée). 1", Boii-
tain, 7 victoires, 7 touches; H. Laurent (Pari-»
7 victoires, 8 touches 3e, ex-sequo, .Bourdon, Mel-
lifcre, 3 victoires, 11 touches ex-xquo, Srahmal-
zer et Pluvinet, 4 victoires, 10 touchas • 7», n. Tll-
loy, victoire. 13 touches; Sc, F. Thoma? S \\c-
toircs, 13 touiohes 9', Barrera, 3 victoires, 14 tou-
ches 10., G. Laurent (Dijon), 2 victoir&s, 15 toa-
Cilles.
Championnat, de revolver. Morlneau, i.niS
points de Castelbajac, ,p.; 3', colonel
FauTe, 1.040 p.; A', colonel F«rni3, 995 P.; .*>•, Il.
Fabans, sso p.; J. Rivière de Montca&rier
(le Marolles x Louis la', ivajoan Il', lime
Dovillers 12', Vasseur Morane il-, D'Arlste;
15», Carteret.
CI) matin, à 9 h. 30, championnat de sabre
rt challenge de sabre l'après-midi, à 2 lteu-
res, challenge d'épée. d
Mais ils ne revinrent pas et il eut tout
le loisir de se reposer et de rêver à son
aise.
XXIII
Convalescence
La blessure de Franz Straub était grave,
nous l'avons dit.
Malgré les soins éclairés qui lui furent
donnés, il y eut des complications, des
alternatives de danger et d'amélioration.
Enfin, au printemps de l'année
gracié par l'empereur à la suite d'une con-
damnation prononcée par le jury militaire
et entré en convalescence, il put se faire
conduire à la superbe propriété de son
père, la Rosenthal, alors dans la splendeur
de la plus belle des saisons.
Un matin, aux premiers jours de juin,
lo bras gauche toujours en écharpe, ia
main droite appuyée sur ine grosse canne
de jonc, il suivait à pas lents une allée que
bordaient des bosquets fleuris lorsqu'il se
trouva face à face avec une jeune femme
vêtue de noir qui l'aborda en lui disant
C'est moi. Franz, la Frida d'autrefois,
l'amie de ta jeunesse, la victime de tes
soupçons déshonorants,
Il eut un mouvement de colère.
Que viens-tu faire ici ? demanda-t-il
d'une voix dure.
Ce que j'y suis venue faire si souvent
autrefois, te parler.
Et si je ne veux rien entendre ?.
Elle le regarda fixement, avec des yeux
Sont la douloureuse expression eût atten-
dri une bête féroce.
Tu m'écoutèras, reprit-elle, parce que
je souffre, parce que je suis malheureuse
et que je supporte la peine d"uno faute
dont je ne suis pas coupable.
Et comme il esquissait un geste de refus,
elle ajouta
Oh 1 je ne serai pas tenace, ni obsti-
La grande Journée Nautique de Paris
Favorisée par un temps splendide, cette
manifestation a remporté un
triomphal succès
La grande journée nautique de Paris, orga-
nisée par la Ligue maritime et coloniale fran-
çaise, a remporté un triomphal succès. Du
Louvre aux Invalides, des centaines de mil-
liers de Parisiens ont pu, par un temps spleri-
didc, admirer les types teS^ plus variés d'em-
barcations et assister de fort intéressantes
épreuves sportives.
La réunion débuta à deux heures par un
défilé général torpilleur, canots et baleiniè-
res, yachts voiles, canots il moteurs. em-
barcations de courses, etc., lentement, majes-
tueusement, passèrent devant les quais et les
berges transformés eh amphithéâtres et dis-
paraissant littéralement sous. les !lots des
spectateurs.
La course de voiliers, épreuve charmante que
seuls, jutsqu'ioi, pouvaient apprécier les rive-
rains oVCnatou ou de Nogenl-«ur-Iarne, eut
lieu ensuite, puis ce fut une suite ininterrom-
pue d'épreuves d'aviron qui, durant tout
l'après-midi, excitèrent l'intérêt du public. Elles
se disputèrent du pont des Arts au pont des
invalides, soit sur une distance de 2.300 mètres
environ. Voici quels en furent les résultats
Course de voiliers. l. Goéland, à M. J. Ledcull,
2. Plongeon, à M. Fajard, 3. White Cal, à M. Lecat.
IiiTanterle contre cavalerie, baleinières à six ra-
meurs. La cavalerie bat l'infanterie par deux
longueurs.
Courte de dames, yoles de mer Il quatre. 1. Club
olympique de Billancourt ()flics Leclerc, Biais,
Gagneur, Chartes barreur Wayssetle; 2. Ca-
dettes de Gas-coirne. 3. Académia.
Lycées et collèges, yoles de mer Il huit. 1. Lycée
LouIs-lc-Grand, i. Lycée BulTon.
Uraniies écoles civiles et militaires, yoles de mer
quatre. 1. Ecole Centrale (Leduc, Delarucllc,
Allier, Froté, Kobendeau) 2. Ecole Polytechnique;
3. Ecole Navale; l. Hautes Etudes Commerciales
5. Portts-et-Cliagssêc3.
Championnat de Ja marine, baleinières a six ra-
meurs. t. 'Provence (Toulon) i. 3" arrondisse-
ment maritime (Lorient) 3. l« arrondissement
(Cherbourg) 1. 2' arrondissement (Brest); S. 4«
arrondissement (Rochefort) ,6.5'arrondissement
(Toulon).
Championnat de la marine, canots à quatorze
rameurs. 1. Direction du port de Toulon, 2. Dide-
rot (apprentis gabiers).
Course de débutants, yoles de mer a quatre.
1. Encouragement s. Oiiib Nautique de Paris 3
Cercle Nautique en France, 4. S. de la Basse-
Seine.
Entre les diverses épreuves, d'ijpréublcs in-
lermèiles furent offerts aux curieux evolu-
liuns de cnnols rapides, d'originales embarca-
tions, de l'hydroglisseur GUauvière, bruyant et
rapide; harmonies militaires, puis concerts
inharmonieux donnés par les sirènes des lja-
ieaux, etc., etc., et la reunion, comme elle avait
commence, se termina pur un délilé de tout-es
les embarcations que la foule innombrable sa-
lua de formidables acclamations.
CHAMPIONNATS SCOLAIRES D'ATpLETISME
Les champ: aimât» de France scolaires d'athlé-
tisme, organisés p» les F.F.A., ont. été disputés,
hier, avec un grand succès, sur la piàlo. du Stade
français, au parc de fialiil-Cloud.
100 mètres rVMorain (Poitiers. 11 s. 1/3.
métros Demenonvllle (Bar-le-Duci, 33 s. I/o.
suo mètres Hohrba<'h (Janson-de-Sailly), 2 m.
s. mètres haies: Cabotjn (»aenri-lV),
29 s. j/5. Poids Fretet (Saiate-,Barbe), 13 m. 03,
record de France scolaire battu. Disque Petret
(Bréguel), 28 m. 6"5. Javelot (Petret (Bréarucl),
il m. Il. Saut en longueur Moraiu (Poitiers),
6 m. 37. Saut à la perche Osboit ,Louis-le-
Craml), 3 m. Saut en haulnur Zwalh«n (Louls-
le-Grand), 1 m. 7J. l.ôllo mètres Morin (école
Iiorian), 1 m. 3$ s-. 3/3. Hélais 1. lycée de
Poitiers, 4Q s. 4/5 2. Stanislas, 3. lycée de Caen.
CRITERIUMS INTEHCORPOR.VnOïfk
Les clubs corporatifs groupés à la Fédération
française d'athlétisme ont disputé, au Stade de
Colombes, leurs annuels critériums. Résultats
110 mètres haies 1. Mlg-aUlt (A.S.P.T.T.), en
17 s. 4/3. Hauteur "avec élan 1. Carels (C.C.F.),
lin. ?o. 800 mètres Bertin (U.S. Trois-Quartiers),
ï m. i s. 100 mètres 1. Chanveau (C.C.F.).
Il, 5. i/o. Poids de Caumont (CL.), 10 m. 10.
̃300 mètres 1. Jotly (A.S.T.). 16 m. 50 s. 1/5.
Relais 1. C.C. France i. A.B.P.T.T. 3.3VU mè-
tres 1. Bertin (Trois-Quartlers), 1 m. 24 3. I/o.
L'Association Sportive des P.T.T. remporte le
challenge.
LES CHAMPIONNATS UNIVERSITAIRES
Hier après-midi ont eu lieu à .Xanry les cham-
pionnats de France Universitaires orsaulsés par la
Lifrue de Lorraine de la F. F.. A.. ».
Vo»i la liste des vainqueurs La,necihont poids,:
Javelot îVouilot (.Nancy), 49. iijMrt^s (record).
Disque Scrope (Bordeaux), m. 55 trocord).
Saut en longueur Sempe (Bordeaux). fi m.
Saut il la perche IssortiPr (i.viarseille), 3m. 19
(record).. 100 mètres Olievalier (Paris, 11 s. i/ï>.
100 m. liâtes Sempe (Bordeaux), 10 s. -i/h.
m. Chevalier (.\aiwy), 2i s. (00 m. Che-
valier (Nancy), 55 s. 800 m. Vilk'iR'uve (Paris,
2 ni. 10 s. 1.500 m. sn-by (Nancy), 4 m. aa s.
3.000 m. Vimctcrre (MniHionsel. 17 m. 10 s.
Saut en hauteur Sempe (Bordeaux), 1 m. 65.
Rarts un essai hnrs concours, .larlan rran
(Mulhouse), 1 m. 3 s.
BOXE. Au gymnase Christmann. Résultais des
épreuves disputée» hier' après midi
Pons bat Audebert aux points. Loistron bat Lip-
chinsky aux point;. Lacour L. bat Mercier ,-aux
points. Podevin bat Rocher aux points. dutJHlr.
but Bucchiancri aux points. Laconr Gnst. bat
Filhol aux points. Sénéchal bat Sapliorcs aux
points. Savig-nac bat ijaiulron aux point. Hci-
deiireich bat Sustra aux points. Lepesant bat Uan-
fhot (k. 0. 2° r1) Aussenac bat Courty aux
points.
Au Stadium Cuny. La réunion org-anisée hier
après-midi, rue des Acacias, parte club Png-llis-
tiqiie tle Paris, avait attiré un nombreux public.
Dans le principal combat, porcUer obtint une nette
victoire, aux point?, sur .Vuger. bien qu'ayant été
en difficulté à la anixlemo reprise
Tournoi de Huit (dnate) Malbertl, vainqueur de
Sirvain. aux point*. Autres combats Egrel bat
H. Bitcho, aux points Rciby bat Mahlou, aux points
BiHon bat Parent, qui abandonne à la 3* reprise
ATHLETISME. Les grands prit de la S.A.M.
La Société Athlétique de Montreuse fait dis-
puter ses grands prix de Printemps au stade
Bessonneau (boulevard Jourdan)
mètres 1. 1. Pothard en i m. 32 s. 2. Açm-
bret Champenois; 4. Leng-let. '*T
65 mètres haies 1. Durand, 10 s. 1/5 2. Lnnet
9. Sèvre.
Lancer du poids (fi lc.il.) Forellle, 11 mètres;
2. Insinuer, 10 m. 93 3. Gontart 4. Chiffre >
1.000 mètres Juniors. 2" catégorie:, 1. lereljva-e,
3 m. 5 s. 2. Torèze 3. Rourhé, etc.
Saut en hauteur 1. Bellier, 1 ni 65-2 Bron*
iki 3. Lontrlet et XoIIet.-l m. i:
1.000 mètres (Juniors! 1. Lefebvre, 3 h. 5 '$.
2. Torèze 3. Rouché, etc..
mètres: 1- Rousseau 2. Gibert 3. Martin
4. Content.
llllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllUIIIIIIIIIIMIIlllllllIlllllllllllUlUllt
LA QUATRIEME l'AGE
PARIS-LES PYRÉNËES-PARIS
née', si après m'avoir écoutée tu me
repousses, je n'insisterai pas.
Elle conclut, l'amertume aux lèvres.
Je saurai ce que valent les hommes,
leurs sourires, leurs promesses, leurs ser-
ments et alors, sans espoir, je me retran-
cherai dans mon isolement pour le reste
de ma vie. Je m'enfermerai dans ma
demeure qui restera close à toutes les visi-
tes, avec ma tante dont ',a fin ne saurait
tarder et mon enfant, le tien Franz et non
celui d'un autre.
Un banc rustique s'offrait à eux, sous
tes ombrages des grands marronniers en
fleurs.
II s'y assit tandis qu'elle restait debout
devant lui, très pâle, amaigrie par 'le cha-
nrin, comme une criminelle devant son
juge.
De quoi était-elle coupable, cependant,
sinon d'avoir eu trop tût et trop facile-
ment confiance en lui ? La pauvre Frida,
au cours des mois qui venaient de s'écou-
ler avait seule supporté le poids de leur
faute commune. Comme le déshonneur et
la douleur, le deuil lui venait de ce Franz,,
que, malgré tout. elle aimait encore, tant
l'dme de la femme est faite pour l'amour.
Sans personne auprès d'elle pour l'aimer,
la guider, elle avait suivi simplement l'im-
pulsion de sa jeunesse. Et Franz n'était-
il pas, en cette sombre et douloureuse
aventure autrement coupable qu'elle ?
Sans concevoir jamais une véritable pas-.
sion pour elle. pendant de longues années
il lui avait témoigné cette libre amitié
qu'ont les enfants les uns pour les autres,
lorsque leur jeunesse s'est écoulée dans
un voisinage constant avec les jeux com-
muns, la familiarité affectueuse, en un
mot, lorsque, l'adolescence passée. ils n'ont
eu que ces rapports qui. entre les enfants
de sexe différents, engendrent aisément,
sinon l'amour passion, du moins des désir
LES BIENFAITEURS DES GOURMANDS
Les cuisiniers s'agitent. Ils ont des reven-
dications à faire triompher. Ils veulent être
glorifiés dcvant les hommes et devant les
siècles. Un chansonnier de jadis, du temps,
où l'on savait faire des clsansons, comparait
le cuisinier à un être divin, gouvernant le
genre humain dit fond de sa cuisine. De tels
hommages paraissent insuffisants aux con-
tinuateurs de Carême. Ils réclament la créa-
tion d'un registre d'honneur, oÙ sera consi-
gné, en tête de la recefte, le nom de tout
auteur d'un plat nouveau on d'une friandise
inédite.
Pourquoi pas ? Il y a des gens pour s'amu-
ser de Cette prétention. Pas moi. Elle file
paraît très juste et très naturelle. En
somme, toute création est un trait de génic,
dans une mesure déterminée. Le Paradis
perdu est une très belle chosc, Un œuf poché
arrssi, et il est souverainement inique que
le nom de son inventeur tic soit pas offert
à natre gratitude.
Que de personnes mangent dta boudin, qui
béniraient le souvenir d'Aphtoncte, si on leur
avait appris que ce personnage ingénieux en
fut de créateur. C'était un Grec, si ma
mémoire est bonrae. Homère l'était aussi.
Tout le monde connaît son nona, sans pour
cela avoir lu i'Iliade et l'Odyssée. Tout le
monde mange du boudin sans savoir qu'il
nous vient d'Aphtonètc. C'est une iniquité.
L'adoption du projet des cuisiniers met-
trnit fin à mille injustices de cette nature.
Oit pardonnerait ses fautes à Mme de Mon-
tespan, en souvenir de la sauce qu'elle ima-
gina, et que fit oublier plus tard celle qui
dut le jour si L'on peut dire à la jeune
duchesse de Bourgogrse, et l'on ne lirait pas
l'histoire quelque peu mystériense dit comte
de Moret, fils naturel de Hcnri IV, sans
se rappeler qu'il inventa le genièvre.
Pourquoi lie nous a-t-on pas appris que
Dufresny, petit-fils lion otsoins naturel du roi
Henri, avait imaginé un potage merveilleux,
fait avec du lait et des œufs frais cuits à la
coque. Et n'est-il pas dommage que tant de
r'jo{ies femmes, en savourant des babas dans
'f~unc pâtisserie, ignorent l'origine royale de
cette exquise gourmandise, liée des méditn-
tions de Statsislas Leczinski?
La duchesse de BeA-y, fille du régent,
dota Les gourmets des fitets de lapereau à la
Berry Mme de Pompadour imagina les
filets de volaille à la Bellevue, du nom du
château oit Elle donnait à souper au roi le
marquis de Nesle a¢porta au 1:01-au-vent de
magistrales améliorations la duchesse de
Villeroy accommoda les poulets d'après une
naéthode inédite, et la maréchale de Mire-
¢oix en f it autant pour les cailles.
Montres un échaudé cetrt mille hommes.
H m'y cn aura pas un, dans toute cette foule,
pour proclamer que ledit échaudé nous vient
du père de Favart. Et qui donc sait que la
garbure aux marrons, qrsi a bien son mérite,
appartient à Senac de Meilhan, de qui Sairate-
Beuz'e a dit dit bien, mais pour d'autres rai-
sons
Laplace a découvert des étoiles. C'est très
bien. Mais il a aussi découvert les fraises
au jus d'orange, et c'est mieux. Et puisqu'il
est parlé des oranges, comment ne pas saluer
avec urse douce émotion les filets de caneton
aux oranges du docteur Véran, lequel diri-
geait sa table- aussi bien que le Constitution-
nel et l'Opéra
Les cuisiniers ont radsora. Il faut réparer
de déplorables lacunes. Et cela fera un beau
que tout lé monde lira avec plaisir,
à l'exception, peut-être, des gens qui n'ont
pas de quoi manger. HENRY JAGOT.
En vue du'dernier quart d'heure.
On annonce la mort d'une riche Américaine
du Massachusetts qui, depuis de nombreuses
années, avait coutume de dormir en voyage
dans son propre cercueil, qui était de cristal,
muni de coussins, éclairé électriquement et
pourvu du téléphone. Seul, du reste, le confort
de ce cercueil en faisait une originalité, car on
sait que les Chinois quittant leur pays ont
assez souvent coutume d'emporter avec eux
leur future dernière demeure.
Il paraît que Gabriele d'Annunzio a aussi son
cercueil tout préparé. On a beaucoup parlé au-
trefois de celui de Sarah Bernhardt. Un vicaire
anglais n'a jamais dormi autrement 'que dans
ie sien.
Le. Tit Bits a mentionné quelques cas cu-
rieux dans ce genre de prévoyance. L'orga-
niste Pottle, de Bournemouth, a composé sa
propre marche funèbre; dans l'église de Hazel-
beech, on peut voir, gravée, l'épitaphe de
M. Pell, membre du Parlement, qui n'a voulu
en abandonner la rédaction personne; un
docteur italien, M. de Gresvig, sentant venir la
mort, a écrit lui-même son certificat de décès,
etc.
N'oublions pas le révérend William Bodel,
qui prononça un éloquent sermon funéraire à
l'occasion de sa propre pendaison!
La vogue de l'opérette.
La première réception solennelle au palais
de Buckingham, à laquelle tous les membres
du corps diplomatique assistent en grand uni-
forme, vient d'avoir lieu.
Cette importante cérémonie, appelée la
« Cour », permet fgalement aux jeunes filles
de la haute société britannique de faire leurs
débuts dans le monde. Ces demoiselles sont, en
effet, présentées officiellement au roi et à la
destinés à produire les mêmes effets.
Là, d'ailleurs, quel témoin de leur in-
timité si naturelle nleùt supposé qu'un
mariage dût avoir lieu entre ces jeunes-
ses qui réunissaient toutes les convenan-
ces d'âge, d'éducation et de fortune ?
Franz Straub lui-même ne l'avait-il pas
jugé comme les autres ?
Ne songeait-il pas qu'un jour prochain,
Frida Ansberg deviendrait sa femme ?
Dans leurs fréquentes rencontres à la
Rosentfial, n'y avait-il pas eu des pro-
messes échangées
Frida ne devait-elle pas croire à leur
sincérité lorsque, dans. une nuit funeste
pour elle, elle avait eu la faiblesse de cé-
der à ses instances ?
Pourquoi eût-elle fait à cet amant l'in-
jure de douter de sa parole ?
Elle reprit doucement
Franz, lorsque tu m'as abandonnée,
jo n'ai pas proféré de plaintes contre
toi. Je me suis dit que le malheur qui
me frappait provenait de ma propre faute
et je me la suis amèrement reprochée.
Qu'était-elle cependant ? J'avais souvent
rencontré sur mon chemin le baron von
Reybach. Partout où j'allais, je le trou-
vais devant moi. Si j'entrais dans un sa-
lon de Munich, il était là, comme si de
mystérieux avis l'eussent informé de mes
moindres mouvements. Il m'accablait de
prévenances, de flatteries. Il faisait de
fréquentes visites à ma tante, l'informait
de ses intentions et, encouragé par ses
complaisances car il avait su lui plaire
il m'adressait des lettres amicales qui
finirent en aveux et en prières dont je
n'étais pas touchée. Mon cœur n'était pas
à donner. Il appartenait à un autre.
Ai-je besoin de le nommer ?. La fatalité
a voulu que ces correspondances, bien in-
nocentes pourtant, faussent la cause de ma
p^rte. Jo ne veux pas revenir sur le
reine d'Angleterre avec le cérémonial d'usage.
Mats sait-on quel était le numéro du pro-
gramme musical affiché après l'hymne britan-
nique?
Tout simplement un air d'opérette devenu
populaire « Moi, j'en ai marre. »
Voilà une consécration qui réjouira à la fois
le librettiste et le compositeur français.
L'ivrogne pigepn,
Pas banale, l'histoire qui nous arrive de
Hollande
Un aubergiste des environs d'Amsterdam
avaIt la malheureuse coutume d'être, depuis
longtemps, le meilleur de ses clients, ce qui
provoquait chez lui de véritables accès de
folie.
La semaine darnière, s'étant livré à de mul-
tiples libations, et ayant entendu les amis avec
lesquels il buvait parler des aviateurs, il
s'imagina tout à coup qu'il était transformé
en pigeon et qu'il ne tenait qu'à lui de s'en-
voler à travers les airs.
Plein de cette idée, il prit en courant ie
chemin de son grenier, disant qu'il allait
s'élancer du colombier. On crut à une plai-
santerie d'ivrogne, mais il n'en était rien, et
le pauvre insensé mit son projet à exécution,
sautant dans le vide de la hauteur d'un
deuxième étage.
On le ramasse, en fort mauvais état, et il
est probable qut; sa double carrière de buveur
et de pigeon va sa clore définitivement.
Aujourd'hui
Dtantfestation Sociétés d'éducation physique d'U-
sa('\} et de Lorr aine, le matin, sur la tombe du
Soldat inconnu.
Congrès Union des associations du personnel civil
vains catholiques, 10 h. 30, collège 21 Mures'
concert, 269, rue Saint-Jacques
TSiS1 général de l'industrie hôtelière
Le prince de Roumanie est arrivé à Paris,
hier malin, à 6 h. 30, par la gare de Lyon. Il
était attendu sur le quai de la Rare par le
ministre de Roumanie à Paris et le personnel
de la légation. Après les réceptions, le prince
s'est rendu en automobile à l'hôtel Ritz, où
il résidera pendant son séjour à Paris.
Au cours d'une cérémonie d'une Intimité.
touchante, la société les Mussettistes a inau-
guré, hier matin, au 59 de la rue de Grenelle,
use plaque commémorative apposée sur la
maison ou demeura Alfred de Musset de
il Des discours furent prononcés par
MM. Marcel Héraud, au nom du conseil munf-
cipal Paul Peltier, vice-président des Mus-
settistes, et Eugène Berteaux. chef-adjoint du
cabinet du ministre de l'Instruction publique.
Une poésie, A Musset, de Maurice Magre, a été
dite par lllle Dalbret, et Mme Weber socié-
taire de la Comédie-Française, récita dès vers
du grand poète.
L'exposition Prud'hon, ouverte au Petid-Pa-
lais jusqu'au 25 juin, vient de s'enrichir de
deux œuvres importantes, qui avaipnt disparu
depuis longtemps. Il s'agit des portraits de
M. Viawlot nt de Mme Viarûot avec -sa fille.
peinte en i79G et qui étaient passés en All-e-
rragn|. Ils viennent d'en revenir dénnitive-
mrnt pour la plus grande joie des nombreux
admirateurs du maitre bourguignon.
Une adresse de la municipalité de Metz
à M. Raymond Poincaré
Le président du Conseil vient de rece-
voir des membres du nouveau conseil
municipal de Metz le télégramme suivant
Le nouveau conseil municipal de Metz, réuni
en sa première séance, adresse à M. le prési-
dent du Conseil Poincaré, le grand Lorrain,
l'assurance de son profond respect et de son
inébranlable dévouement.
Le maire de Metz Nicclas Jung.
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DANS
Les Hommes Nouveaux
le GRAND ROMAN INÉDIT de
CLAUDE FARRÈRE
dont nous allons offrir la primeur aux
lecteurs du Petit Parisien, l'auteur
s'est attaché à décrire les hommes
extraordinaires grâce auxquels le
Maroc d'hier, féodal, mystérieux et
sanglant, s'est changé tout d'un coup
en ce Maroc d'aujourd'hui, moderne.
pacifié et prospère la plus belle
en vérité, des Frances d'outre-Océan.
Ces hommes extraordinaires sont
précisément
Les Hommes Nouveaux
Nouveaux riches, certes, puisque en-
richis d'hier. Mais nouveaux riches
dont la richesse fut acquise non pas
aux dépens, mais au service du pays.
Passionnant roman que le roman de
tels hommes
passé. il est trop cruel pour moi. Dés-
honorée par ma défaillance, j'ai été re-
poussée par celui qui en fut la cause.
Trompée par de fausses apparences, il
m'a brutalement rejetée avec un mépris
que je ne saurais oublier.
Elle s'arrêta un instant, suffoquée par
la honte et le chagrin.
Elle essuya les.larmes qui, malgré sas
efforts, s'échappaient de ses yeux et
continua
Je crus, pendant quelque temps, à ia
possibilité d'un retour, mais les jours
s'écoulaient et lorsque j'appris ton instal-
lation définitive en France je dus com-
prendre que tout était perdu pour moi.
Bientôt mon déshonneur devait éclater à
tous les yeux. Un seul moyen de salut
s'offrait à moi. Tu sais ce qu'il pouvait
être. Entre deux supplices, celui de pren-
dre pour époux un 'homme qui m'était
odieux à cause de ses bassesses ou
d'avouer ma honte, j'acceptai le premier.
Franz Straub écoutait la malheureuse
sans faire un mouvement.
Malgré sa voix brisée, son accent dou-
loureux, il demeurait impassible, presque
distrait, comme si une autre voix, loin-
taine celle-là, se fût fait entendre, tandis
que Frida lui exposait, ses souffrances.
Un jour, qui devait vedir, il suirait,
lui aussi, la peine qu'il imposait à cette
infortunée.
Elle avait eu pour lui un véritabie
amour gt son ancienne passion la ramenait
à ses pieds.
Elle le suppliait et il l'écoutait à peine.
Elle continua en s'animant
Je dus donc devenir madame Reybach.
Le baron ne me posa aucune question.
ne me demanda aucun compte d'une liai-
son avec toi, dont peut-être il pouvait déjà,
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£0 céramique moderne
au musée de SèVres
La manufaûture sévrienne ne se contente
pas de renouveler sa propre fabrication. EMe
flous convie encore à venir visiter, dans son
mnsée, les derniers travaux de nos céramistes
indépendants. Pendant tout l'écé. on' pourra y
aller admirer, au cours d'une excursion vers
Saint-Cloud ou Beilevue un ensemble d'«u-
vres, dont plusieurs, signées .le noms jusqu'à
présent inconnus au grand public, seront une
vraie révélation.
Sue et Mare, qui jouent déjà un rôle si im-
portant dans la construction du meuble ac-
tuel, exposent, entre autres, irux bas-reliefs
en faïence blanche à reflets rosés à peine per-
ceptibles qui, si nouveaux qu Us soient, cadre-
ront parfaitement dans tout intérieur de style
français. Le sculpteur .Cazeat'x, descendant
d'une famille de potiers, nous offre des pièces
cr. grisaiile, dont la décorât. on dépouillée
comme lcs lignes principales nahfssent le spé-
caliste qui demande ses effet» uniquement
aux plans et à la forme. De Harciou-Job, on
remarquera une urne d'an: tn ne structure
populaire où les arabesques ccrise et verdâ-
tres se détachent sur un agréable et rustique
fond jaune; de Luce, citons une assiette ct«-
meuse à filets et fleurs noirs de Simmen, un
pot à tabac, brun nuancé, d'an» ligne impré-
vue et intime. Massoul, avec du sable, donne
à la matière de ses vases un aspect qui rap-
pelle la pâte de verre et où des verts foncés
e: de l'aubergine se fondent en des bleus d'une
densité unique. Berthe Cazin simplifier avec
grâce et virilité les nuances et le dessin de
ses grès; Avenard, par contre, nous surprend
avec des coupes où de hautes couleurs se trou-
vent opposées les une's aux r.nires de façon
inattendue. De ilayodon et Rumèbe, dont sou-
vent il a été question ici, la production va en
se raffinant. Quant à Dammouse qui, avec
Delaherche reste un dès précirseurs de l'art
du céramiste moderne, si s:s créations ne
possèdent plus cet aspect sucp'tnant de cer-
tains artisans à leurs débuts, elles ne pré-
sentent pas moins un intérêt indiscutaMe du
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reste Il est mort, n'en parlons plus.
Pour moi, il se montra glacial parfois, mais
sa tenue à mon égard fut celle d'un Ren-
tilhomme.
Il y eut un silence pesant.
Franz Straub n'avait pas prononce une
parole.
A ce moment. d'une allée transversale,
une ,jeune lille déboucha, tenant à la main
un enfant qui pouvait avoir cinq ou six ans.
Uije minute plus tard, ils arrivaient au-
pres du banc sur lequel Straub se tenai
toujours assis.
Franz, dit Frida à voix basse, voir
comme il se taisait
Votre fils et vous n'en don terpz p.
si vous voulez seulement jeter les vc:
sur lui. votre vivant portrait.
C'était vrai.
Il le fixa longuement, sans prononce
une parole de tendresse ou de pitié.
Cependant il esquissa un geste comm
pour l'attirer près de lui, il il n
l'acheva pas.
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thilde Plessis. obscurcissait sa vue. d
même que la passion qu'il éprouvait rou-
elle le rendait insensible au chagrin et a
deuil de Frida.
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cueil n'insista pas.
Elle fit un signe et l'enfant s'eloism
avec sa gouvernante.
Alors Frida changera de ton.
Elle*-comprit qu'entre elle et ?nn ami
d'enfance, un mur de glace s'était élevé
qu'elle ne pourrait abattre.
(A suivre.), CHAINES Mérouvel.
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