Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1921-09-25
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 septembre 1921 25 septembre 1921
Description : 1921/09/25 (Numéro 16280). 1921/09/25 (Numéro 16280).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/08/2008
i 2
Le JPetit Parisien
vouloir la résoudre par l'application d'un
nouveau procédé dit « procéd6 des boues
activées ».
Les expériences du Mont-Mesly
C'est ce système dont M. Autrand. pré-
fet de la Seine, a fait poursuivre l'étude
en Angleterre, par une mission d'iAgé-
nieurs et de chimistes, qui est actuellement
expérimenté au Mont-Mesly, sur un point
éloigné de toule habitation de la commune
de Oréteil, où court la belle route ombra-
gée de la Pomp&dour.
Exposons d'abord le principe du procédé
mis en,couvre.
1! a été constaté que la boue d'égout,
traitée d'une façon protongée, au contact
de l'air, par agitation ou insufflation, ac-
quiert une propriété nouvelle mélangée
ensuite avec de l'eau d'égout et brassée
énergiquement avec de l'air, soit au moyen
de diffuseurs, soit au moyen de roues il
palettes, elle produit l'épuration de cette
eau d'égout, de telle sorte qu'après décan-
tation, on obtient un élément de
la plupart des corps en suspension et des
bactéries. C'est la l'œuvre des microbes
aérobies et anaérobins qui digèrent les
matières organiques et les transforment
en nitrates et en nitrites.
Pour faciliter le travail de ces impré-
vus auxiliaires municipaux on a creusé
ON VA LES POURSUIVRE
La justice est saisie, ou, plus exactement,
sur le point d'être saisie d'une affaire do
spéculation financière.
Des employés de deux grandes banques
parisiennes, escomptant une hausse du
franc, à l'époque où l'Allemagne réalisait
ses devises étrangères pour payer aux
alliés le milliard or, ont joué à la hausse.
Celle-ci ne s'est point produite, au moins
telle que l'espéraient, les employés qui, à
cette heure, ont à faire face à une diffé-
rence de 7 à 8 millions.
L'opération tentée par les employés
constituant un délit prévu et réprimé par
les lois. une instruction va être ouverte.
Ajoutons que les banques ont. à cette
heure, congédié les omployés spéculateurs.
Le duel de vendredi azzparc des Princes
Nous avons relaté, hier, le due! qui rnit aux
prises, au vélodrome du parc des Princes, le
comte Emmanuel de Poret et M. Camille La-
farge, et au cours duquel tous deux furent
blessés, le compte de Poret assez grièvement.
On annonce aujourd'hui que le procureur de
la République, saisi de l'affaire, a décidé, en
vertû des articles 295 et suivants du code pénal,
de poursuivre les duellistes et leurs quatre té-
moins. MM. G.-Joseph Renaud, Robert de Galea,
Robert Soos et le capitaine Weiss.
LES PRIX DES BLANCHISSEURS"
Le syndicat des patrons blanchisseurs d'Ar-
eueil-Cachan a eu, le 20 courant, ainsi que nous
l'avons dit, une entrevue avec le chef de cabi-
net de 'NI. Faisant.
Réunis en assemblée générale a la suite de
cette entrevue, les membres de ce syndicat
viennent d'envisager une baisse de prix sur
certaines pièces Mais auparavant, ils désire-
raient que le sous-secrétaire d'Elat intervienne
auprès de diverses maisons qui, disent-ils, leur
font subir des hausses sur les produits de
première nécessité, depuis plusieurs semaines.
Ils indiquent que' notamment le savon dit
de Marseille » vendu en août 170 francs est
passe en septembre 2r>0 francs et se basant
là-dessus déclarent ne pouvoir promettre une
baisse à leur clientèle si demain et les jours
euivants ils voyaient leurs frais généraux se
grever de nouvelles hausses. Ils font enfin
observer que les prix actuels du blanchissage
sont de 3aO 0/0 au-dessus des prix pratiques
avant guerre alors qu'ils supportent, eux. des
hausser de G à 700
UN PARISIEN SE SUICIDE A TORCY
Ou e. 1'1 il' de la Marne, au moulin de Dou-
vren, à Tore). le cadavre d'un employa de.
poste», M. Edouard Marchai, 41 ans, demeurant
Sa femme, prévenue télégraphiqucment. ost
arrivée peu après ia Torey et a dteiar ̃ que son
mari, malade depuis quelque temps, était parti
le matin même pour aller faire une petite pro-
menade i! avait bien dit en partant « qu'il
avait le coeur gros mais il n'avait rien lausetî
paraître de sa détermination.
UNE VISITE AUX CHAMPS DE BATAILLE
Environ deux cents jeunes gens de l'Union
des sociétés d'éducation physique ont quitté
Paris hier, à h. 30, pour effectuer une
visite aux champs de bataille.
Ils seront rejoints ce matin, à Chulons-sur-
Marne, par d'autres détachements qui. avec
eua, parcourront la. région de riouain et de
j;« 80.– Feuilleton du Petit Parisien du 25-9-1921.
LUCETTE
GRAND ROMAN INÉDIT
DEUXIÈME PARTIE
LE TRÉSOR DE JEAIÏNOT
XII (suite)
Là, Ils montèrent dans un tramway de
banlieue. Le flot des ouvriers et des
employés regagnant, leur journée termi-
née, les iogis à bon marehé des localités
suburbaines, emplissait les véhicules qui
liaient à toute vitesse, laissant un long
eiiiage de lumière dans les aveuues sombres.
Quand ils descendirent, ils se trouvèrent
dans une rue très animée ils ne croisèrent
tout d'abord que des gens en cotte de tra-
vail, au visage rude et 'franc c'était la
banlieue laborieuse, la cité aux cent usines,
peuplée d'un monde de travailleurs.
Parisien de fraîche date. Marsault igno-
reit les singuliers bas-fonds que ces villes
ouvrières dp la périphérie caehent dans
leur flauc.
Il allait, sans même soupçonner qu'il
courait à un péril quelconque.
Pourtant, lorsqu'il se trouva sur une
avenue complètement, déserte, bordée de
grands murs sombres, le médecin regrette
d'avoir commis l'imprudence de s'aventu-
rer en un pareil lieu, la nuit, en compa-
gnie de deux femmes.
Copyright by Jacyes Brlenne 19Q1. 'f6us droits (le
>ei;ioaucUoa et de traduction réservés pour tous pays.
un bassin de 60 mèties do longueur Sur
25 mètres de largeur, divisé en dix-huit
canaux par des cloisons longitudinales
formant chicane. Au centre du bassin,
qu'elles dominent, fonctionnent dix-huit
roues Il palettes à raison d'une par
canal qui tournant en sens inverse,
brassent énergiquement au passage l'eau
mélangée aux boues activées, et l'aèrent
ainsi tout en activant sa course. A tra-
vers ce méandre de canaux, l'eau allant
et revenant effectue ainsi un parcours de
16.200 mètres, s'écoulant au fur et à me-
sure de sa course dans un déversoir ap-
proprié, où elle abandonne les boues que
l'on récupère, avant de rejoindre le canal
d'évacuation qui la déverse dans la Seine.
Tout près a été installk un laboratoire, où
s'effectue, sans répit, l'analyse des eaux à
leur arrivée et il leur sortie du bassin. On
évalue a 25 hectares la surface de bassins
et autres installations nécessaires pour
traiter journellement les 500.000 mètres
cubes d'eaux usées des communes situées
l'est de Paris, alors qu'il faudait plus do
130 hectares par le procédé des fosses
septiques et des lits bactériens, dont on
poursuit également l'étude au (Mont-Mesly.
On voit quels curieux problèmes soulève
l'hygiène d'une agglomération aussi im-
portante que celle du département de la
Saine et quels soins nécessite la toilette
de Paris. A. Véran.
Aller aux colonies! Oui. mais.
Ayant dit à propos du voyage de M. Albert
Sarraut en Afrique que les jeunes Français ne
voulaient pas aller aux colonies, n'osaient pas
prendre un paquebot, me voici submergé de
lettres de protestation.
Si je m'en rapporte au courri.:r qui m'arrive,
j'ai mal jugé la jeunesse, notre nouvelle jeu-
nesse. Elle est ardente. Elle est hardie. Elle
est active. Elle veut tenter l'aventure. Elle
n'est plus casanière ni routinière. Elle veut de
l'air, elle veut du large et de l'horizon
De jeunes anciens poilus qui ont servi au
Maroc m'écrivent que. le merveilleux pays qu'ils
ont connu leur a donné, avec le désir d'en con-
naître d'autres, le goût de la vie coloniale.
De jeunes mariés j'emploierai souvent le
mot jeune au cours de cette note me disent,
avec fierté, qu'ils n'hésiteraient pas à monter
sur un bateau, avec toutes leurs petites familles
s'ils savaient vers quels rivages ils peuvent
voguer.
Des bacheliers, des diplômés, des polyglottes,
des mécaniciens tous jeunes, tous courageux
sont prêts à s'en aller par delà les mers, pour
coloniser. Ils renonceraient, d'un coeur léger,
aux pièces de M. Sacha Guitry, aux revues de
M. Villemetz, à Phi-Phi, au cinéma, aux boule-
vards. Ils s'en iraient.
Seulement, ils ne peuvent pas partir. Ils ne
peuvent pas partir parce qu'on ne fait rien pour
eux, parce qu'ils ne trouvent en France aucun
conseil, aucun secours, aucune lumière, aucun
renseignement. Ils ne peuvent tout de même
pas s'embarquer au petit bonheur pour n'im-
porte où, sans savoir.
Mes correspondants, tous mes correspon-
dants, ont en l'idée bien naturelle de s'adresser
au ministère des Colonies. Il semble assez nor-
mal que le ministère des Colonies soit quelque
peu informé des choses coloniales. Mes cor-
respondants ont écrit. Ils ont dit qu'ils vou-
laient aller coloniser. Ils ont demandé, en
faisant valoir leurs titres, où aller. Ils ont
demandé qu'on leur indiquât quelques emplois
vacants, quelques situations actives, quelques
efforts à tenter. On ne les a pas éclairés. Le
ministère, très étonné sans doute de leurs re-
quêtes, leur a fait savoir à tous qu'il ne savait
rien.
Pourquoi aussi vouloir aller aux colonies ?.
On ne va pas aux colonies, à moins d'être fonc-
tionnaire ou forçat.
Eh bien, si Il faut aller aux colonies. Il
faut que quelques Français jeunes et vigoureux,
ni fonctionnaires, ni forçats, aillent y faire les
affaires de la France et les leurs. Il fau-
drait donc ne pas décourager, et encourager
au contraire, et soutenir, et féliciter, les Fran-
çais qui osent vouloir aller au loin.
Il me semble que le ministère des Colonies
pourrait venir utilement au secours de ces
intrépides jeunes gens. Il me semble que le
ministère des Colonies pourrait organiser un
office du travail pour les colonies, une sorte
de grand bureau de placement.
Le ministère des Colonies doit être une
agence de voyages aux colonies. Maurice
Prax.
PS. Pour conclure, je conseille à mes
correspondants de s'adresser de nouveau au
ministère des Colonies. Il n'est pas posslble
qu'ils ne finissent pas par obtenir les rensei-
gnements qu'ils sollicitent.
Autre affaire Est-il vrni que le quar-
tier de Jlénilmontant manque de médecins ?.
demandent de signaler cette situation fâ-
cheuse à « qui de droit et aux jeunes mé-
decins qui songent à s'installer. Voilà qui est
fait. M. P.
Il hâta le pas, entrainant Claire et
LuceLte.
Après avoir marché pendant un temps
qui lui parut interminable, ils arrivèrent
enfin à un carrefour. A l'un des angles, un
petit café abritait une dizaine d'hommes
qui jouaient aux cartes.
Marsault pénétra dans le cabaret et
dem-anda à l'individu graisseux et blafard
qui trônait derrière le comptoir
Pourriez-vous m'indiquer où se trouva'
le café des Débardeurs ?
Il y eut un mouvement de curiosité
parmi les clients.
Tous les yeux se ilxèrent sur le médecin.
Qu'est-ce que' c'est que ce type-là ?
demanda un des buveurs, à nù-voix, à son
voisin.
Ça n'a pas l'air d'un type de la rousse..
Vous êtes botes, fit un troisième
vous ne voyez donc pas les « poules » qui
l'attendent dans la rue ?
Les trois consommateurs échangèrent un
sourire égrillard.
Parbleu, c'est encore un rabatteur.
Fichtre 1 II est bien nippé i
Tu sais, le père Camus opère dans tous
les mondes.
Le cabaretier, après s'être nratté la tête,
après avoir examiné sournoisement l'in^
trus, avait, lui aussi, aperçu Claire et
Lucette. Il se fit les mêmes réflexions que
ses clients, et, rassuré, il indiqua complai-
samment
Vous allez prendre la rue qui passe là
et vous arriverez sur les bords de la Seiue.
» Le café du père Camus se trouve jusia
à cinquante pas du fleuve.
Ils reprirent tous les trois leur course
dans la nuit.
LE CORPS DE DE ROMANET
A ÉTÉ RAMENÉ A PARIS
(Les restes de l'infortuné aviateur de
Romanet, mis en bière vendredi soir, ont
été ramenés, l'autre nuit. à Paris, par un
fourgon automobile et déposés dans une
chapellè mortuaire installée spécialement
au Val-de-Grâce.
Durant toute la journée, de nombreuses
personnes sont venues rendre nne dernière
visite à celui que tous regrettent. La plus
douloureuse de ces visites fut, celle de la
mère de l'aviateur qui, lamentable, viut
s'effondrer devant le cercueil de son fils.
La date des obsèques n'a pu être encore
définitivement fixée il est cependant pro-
bable qu'elles auront lieu mardi. M. Laurent
Eynac, sous-secrétaire d'Etat de l'Aéronau-
tique, représentera le gouvernement à la
cérémonie funèbre, qui sera célébrée dans
la chapelle du Val-de-Grâce.
LE CONGRES DES FONCTIONNAIRES
Le Congrès fédéral annuel de la Fédération
nationale des fonctionnaires s'est ouvert hier
mUin, à l'hôtel des Sociétés savantes. Il durera
deux jours. Toutes les administrations françai-
ses et des coloniea y avaient envoyé des délé-
gués représentant au total fonctionnai-
ren environ.
La première séance fut présidée par NI. Mon-
frny, des douanes sédentaires.
Apres avoir donné lecture des rapports moral
et financier de ,\[\1. Danglard et Laurent, adoptés
1 l'unanimité, NI. Laurent, secrétaire général,
nota la présence de M. Boisnier, délégué par le
bureau international du travail pour suivre les
travaux du congrès.
L'assemblée formula un vreu en faveur des
fonctionnaires de carrière des régions libérées
dans lequel elle réclame le classement en deux
zones. avM: l'attribution d'une indemnité fixe
de vio familiale » de front» par an, de
:t francs par jour en faveur de la femme et de
3 francs par jour par personne à charges, dans
la Il, zone rte 1.200 francs par an, de 2 francs
fur .juin1 1'111' la femme et de 1 franc par per-
S'inn-' charge. dans la 2' zone.
Le congrès adopta également un ordre du
jour de protestation contre le projet gouverne-
niontal lendant à la suppression de l'indemnité
de cherté de vie rln trôner!. affirmant que
le maintien s'impose tant que le prix de la vie
n'aura pas baissé.
Un autre texte, concernant plus spécialement
les dusiderata des fonctionnaires d'Alsace et
de Lorrain. fut également approuvé.
M. Piquemal (contributions indirectes) com-
menba ensuite son rapport sur « les fonction-
naires et le projet de loi sur le recrutement de
l'armée. Il paria longuement du projet du gou-
vernement et du Parlement qui sc préoccupent
aujourd'hui de préparer la mobilisation admi-
nistrative, économique et industrielle au m6me
titre que la mobilisation militaire », s'étendit
longuement sur le régime des affectés spéciaux
et propo5a mtin l'ordre du jour suivant, qui
« Le congrès de la Fédération nationale des
syndicats de fonctionnaires appelle l'attention
de tous les agents des services publics sur le
projet de loi numéro 1S13 ayant trait au recru-
tement de l'armée.
Il leur signale tout spécialement les articles
7,¥43 et 45, qui enïrainent une aggravation dé-
mesurée des obligations militaires pour les
fonctionnaires et tous les affectés spéciaux.
II proteste contre la surcharge de six mois
de service militaire actif Imposée aux candi-
dats à la fonction publique. Cette prime à rue-
bours est de nature à compromettre le recru-
tement, au grand détrimept des services d'Etat.
Dans l'intérêt même de la défense nationale,
Il s'oppose it la militarisation des services civils
en temps de guorre cette opération ne pour-
rait que les entraver et compromettre le re-
crutement.
La séance de l'après-midi, présidée par M.
Pendariez (Haute-Garonne), fut, pour la plus
grande partie, employée la discussion des
rapports sur les traitements et les retraites.
Dans son rapport, :\1. Métayer, des douanes
actives, demande la péréquation des traitements
qui réduira la différence existant entre les trai-
tements du haut et du bas de l'échelle. Il re-
pousse le projet Brousse actuellement à l'étude
parce qu'il porte atteinte aux traitements des
fonctionnaires
Le rapport sur les retraites, présenté par Ni.
Xeumaycr, est une critique du projet gouver-
nemental. La principale cause de mécontente-
ment formulée est l'oubli, dans le futur régime
tics retraites, des anciens retraités, de ceux qui
le seront avant le vote du projet, et aussi des
ouvriers de l'Etat, des fonctionnaires des dé-
partements et des communes.
Le congrès protesta contre la différence de
régime des retraitéa militaires et des retraifés
civils. En terminant, il réclama, après une lon-
gue discussion sur les poursuites intentée
contre des fonctionnaires syndiqué et des
menaces de dissolution, le droit, pour tous 1<*
fonctionnaires, de rester syndiqués et confé-
dérés.
Les traites du prince de Caraman- Chimay
Nous aivons annoncé que M. Durand, juge
d'instruction, avait ouvert une înfororration
contre M. Robert Degouiel pour abus de coin-
fiance et détournement de blancs-seings sur !).
plainte de Mlle Capriofli. CeMe-ci exposait, en
effet, qu'aile avait confié il M. Dcgouitl. |>'m:i'
qu'il' 1 ps négociât auprès de la famine,
francs dc traites, cadeaux du prince de Chi-
may, décédé l'un dernier.
pr, M. Degouilet s'était, pmraH-il, emparé do
l'argent que ilui pracura la cession avec une
forte réduction des dites traites.
A cette plainte vient s'en ajouter une zutre,
déposée, celle-là, par le prince de Caraman-
Chiniay, père du de m jus, auquel on a pré-
I 3")0.000 francs de traites signées du nom de
son fils et qui argue do faux ces valeurs.
Hier, M Durand a recueilli des déclarations
de M. Degon.iet, qui était assise de M;Jtaphaiil
Adad, et lui a donné connaissance du nou-
veau réquisitoire pris contre X. pour faux
et usage de faux.
L'inculpe a protesté vivement contre cotte
accusation.
Le prince. a-t-id dit, s'étant trouvE un
jour en difficultés il n'avait pas encore re-
cuetlli la succession de Clara War-d, sa mère
lit appel à mon obligeanoe et je lui ai prêté
francs, contre de traites de
francs a été. présenté un famille de
Gomme le juge d'instruction a été mis en
possession de la liasse compiète, il a remis eus
papiers à NI. Higault, expert en écritrues, il
l'effet de déclarer si l'on se trouve réellement
en présence de' faux.
Enfin, ils arrivèrent devant une sorte de
grande maison carrée à un étage, entou-
rée d'un jardin où so dressaient quelques
tonnelles en lattis vert.
Les ténèbres masquaient la tristesse
miaérable du lieu, la vétusté de la cons-
truction, lo délabrement des bosquets, et
le médecin crut naïvement se trouver de-
vant quelque guinguette de banlieue.
Pourvu que tout le monde ne soit pas
couché là-dedans, maugréa Charles entre
ses dents.
Mais non. dit Lucette, voyez.
En prononçant ces paroles, l'ancienne
bergère désignait un large rectangle de
lumière pale qui se détachait sur le sol
durci par la gelée.
Non seulement on ne dort pas, mais
on danse, fit bientôt Marsault.
Les deux jeunes femmes, prêtant l'oreille,
distinguèrent, en effet, les sons criards
d'un orchestre mécanique.
Sans même songer à jeter un regard à
travers les vitres embuées, le médecin, ré-
solument, fit jouer le bec de cane et péné-
tra en coup de vent dans la maison du
'père Camus.
Dès qu'il eut franchi le seuil, Marsault
devina qu'il était tombé dans quelque tra-
quenard.
Les danseurs, une quinzaine peut-être,
étaient d'inquiétants personnages.
Les hommes, presque tous très jeunes.
avaient de louches et étranges visages
leurs faces blèmes et leurs yeux eraux
indiquaient leur vie nocturne, et le napil-
lotlement des paupières achevait de tes
faire ressembler des bêtes de nuit.
Quand la porte s'ouvrit avec fracas, les
couples s'arrêtèrent brusquement et un
1 murmure courut dans la salle.
Une course cycliste te kilomètres
s'esl disputée autour ie Longchamp
LE BELGE PH. THYsTjËMPORTE LA VICTOIRE
L'année 1921 aura été, en cyclisme, l'an-
née commémorative.
L'autre quinzaine, on célébrait le tren-
tenatre de Paris-Brest et retour, en orga--
nisant une course Paris-Brest et retour.
Hier, autour de l'hippodrome de Long-
champ, on commémora le 368 anniversaire
du Tour de Longchamp », que remporta,
en Jules Dubois, alors champion cy-
cliste, et, aujourd'hui, notable commer-
çant et aéronaute réputé.
Cette épreuve, parfaitement organisée
par notre confrère l'Echo des Sports, fut,
du reste, plus et mieux qu'une épreuve
rétrospective. Fort exactement étiquetée
le « Critérium des as », elle groupa, sur
100 kilomètres, les meilleurs spécialistes
actuels du demi-fond.
Cette heureuse formule, heureusement
mise en action, obtint le plus complet
succès la foule innombrable vint admi-
rer et encourager ses favoris ceux-ci
luttèrent avec une louable ardeur, et un
service d'ordre, affable quoique rigoureux,
ne se laissa déborder mais déborder
complètement qu'au moment opportun,
c'est-à-dire lorsque fut terminée l'épreuve
et que fut venue l'heure de porter le vain-
queur en triomphe.
Bref, ce fut un succès splendide et dont
le renouvellement est à souhaiter, car ce
fut pour la population parisienne un spec-
tacle attrayant, passionnant même, et pour
les coureurs une épreuve extrêmement
intéressante tous points de vue.
La réunion commença à 2 heures précises.
E!> O.'liuta par une course de patineurs à rou-
Mlrs sur un tour (3 kil. G40 m.), que rem-
porta Lubii. en m. s.
Puis eut lieu une course pour artis-
tes de musirvhali, qui revint à devant
Carlya et Hipol.
La course
Enfin, ce fut la grande épreuve.
Les onze concurrents, après avoir défilé, es-
par leurs cent dix entraîneurs», s'élan-
cerent au signal du starter.
Dèë le début, fut extrêmement ra-
pide et aux plumiers tours, des incidents se
produisirent BeMenger creva, puis récidiva
cinq tours plus loin Malgré tout son courage,
il ne put jamais rejoindre.
Defuvter, lui aussi, eut des démêlés avec
ses pneumatiques, mais il rejoignit et le pe-
loton «ontinua sa ronde. Vermandel, au _sixiè-
me tour battit le record, en 4 m. 45 s. 1/5.
Dans la demi-heure, 23 kil. 500 furent couverts
par Osca Egg, et dans l'heure, 45 kilo 100 par
Henri Péiissier. Egg, à court d'entrainement,
donna des signes de défaillance et, après avoir
fait un début excessivement brillant, cnlevant
*ix primes, fut lâché et abandonna au court
du 20' tour. Henri et Francis Pâtissier et lo
Bclsi! Ttiys dominèrent la situation, Brocco
s:;iecroclia', suivant son habitude, perdit quelque
terrain et revint rageusement. Aerts, Verman-
de! marohèrent souvent ensemble, assez loin
derrière Deruyter, habilement tiré par le cham-
pion amateur Grassin et tous lës crack du
velu-Club de Levallois Mantelet, Alavoine
liront des prodige d'énergie pour r.?s!or en
Thys passant la ügae d'arrivée devant Vennande!.
En haut le vainqueur porté en triomphe par
ses amis.
course, perdant du terrain i chaque tour. Ala-
voine fut doublé peu après.
Thys, splendide d'allure, sprinta de jolie fa-
çon, et toutes lce primes furent pour lui.
Enfin, le dernier tour Thys et les frère*
Pélissier restent ensemble. 800 mètres avant le
but, les entraîneurs s'arrêtent, le sprint va
commencer. Un quatrième larron est revenu
parmi les leaders le Belge Vermandel, qui,
dans un effort fantastique, a comblé son retard
de mètres. Henri Pélissier et Francis sont
lâchés et, à l'enlevage, Thys garde un quart
de roue d'avance sur son compatriote Verman-
del. Henri Pélissier s'assure la 3' place devant
Brocco.
Les 100 kilomètres ont été parcourus en
2 h. 22 m. 32 s. 2/5, le dernier tour en 5 m. 36 s.
Voici le classement final
Il, Ph. Thys (Belge), 2 h. 22 m. 32 s. 2/5.
21 Vermandel SBelge), à un quart de roue.
̃3. Henri Pélissrer (Français), 4. Brocco (Fran-
çais), 5. Francis Pélissier (Français), 6. Aerts
(Belge). 7. Deruytcr (Belge), 8. Mantelet (Fran-
çais;, 9. Alavoine (Français), à un tour un
quart.
Craignant toujours quelque descente de
police, les danseurs avaient esquissé comme
un geste de fnite.
Plus cyniques, ou peut-être ayant la
conscience moins chargée de crimes, les
femmes, au contraire, regardaient effron-
tément le médecin.
Celui-ci dut faire un effort sur lui-même
pour surmonter son dégoût.
Jamais il n'avait soupçonné jusqu'alors
la collection de turpitudes qui s'étalait de-
vant lui.
Le vice il. tous les degrés s'offrait ses
regards.
Un instant il eut l'idée de fuir.
Mais déjà il était trop tard.
Quelqu'un s'était glissé derrière lui et
venait de fermer là porte.
Claire et Lucette, tremblantes. se ser-
raient l'une contre l'autre.
Tout à coup, la petite bergère aperçut,
nonchalamment appuyé au comptoir, un
jeune homme dont la manche vide décelait
t'intirmitc.
A l'instant même, elle oublia tout le
reste et se rappela seulement qu'elle était
venue pour voir,un manchot.'
Elle se précipita vers lo jeune apache
en criant:
N'ûtes-vous pas monsieur Fernand ?
L'homme eut un sursaut si brusque quo
le cigare qu'il tenait s'échappa de ses
mains.
Tandis qu'il considérait avec stupeur la
jeune femme. une rumeur courut parmi
les assistants.
L'individu qui avait fermé la porte der-
rière les intrus avait inspecté soigneuse-
ment la rue. Il revint triomphant en pro-
nançant ces mots
FAITS DIVERS
Voleur pincé
Les i;i.i>cclcurj Tarlet e! Kawail, du neuv;i'.iiiiî
district, ont arrêté le nommé Jean Lasrarde, sus,
monteur en bronze. qui. depuis quelques senintm'?,
avait conimià de nombreux vols de îiiarcnaixUseà
chez M:M. Dutru, Décrues et Benier, industriels, rue
(le
Les trois compares par recel ont été laissés en
liberté provisoire par M. l'uggl, commissaire de la
Hoquette.
Odieuses violences
X'ae jeune femme de au- qui avait suivi un
imlividu dans un hôtel du quartier des Buttes-
CUuiHiiont, a été l'objet de violence? de la part
d'autres individus caches dans la chambre où elle
rut amenée.
'L'enquête ouverte par NI. Gourdal, commissaire, a
déjà permis d'opérer trois arrestations.
Mieux tnut tari.
La pd>lkce a arrêté, hier, après trois mots de re-
cherches, le nnmmé Maurice Gascnon, qui, en Juin
deruler, avait brutalement frappé l'agent bouts Oha-
teiet, au mpment où il arrêtait un fou dangereux.
r.asolion, qui habile rue (tics Dames, a déjà
subi dc nombreuses coivdaiimatious.
Projectiles dana une tave
M. (Jointe, hôtelier, 2f, rue de a a
trouvé, hier après midi, dans, la cave de rtutracuble.
uu obus de 75 et une torpille pour canon de tran-
chée. Les deux projectiles ont été enlevés par un»
voiture du Laboratoire municipal, un n'a pas pu
étaMir comment les engins avaient été apportés la.
Les écrasés
RI. Julien LoriMon, ans, 24, rue de Pontot?e, a
("lé renversé, boulevard Sainl-Uermaln, par un
tramway de la ligne .MdntroU'ffe-tiare-de-ri&t. M.
Lorlllon est mort à Cnnhtn.
Hier matin, à onze heures, à l'angle des rues
du Département et PhllIppe-de-Glrard, Maurice Li-
nais, ans, 5, rue de Paris, Pantin, a été vio-
lemment Heurté par un camion automobile piloté
par Ilobert Oibarroux, 10. rue des Arts, à Levallois.
Le J»irae homme, qui avait le crâne fracturé, est
décédé en arrivant a l'hôpital Laribolsterc.'
M. Dumont, commissaire de police de la Goutte-
d't!r, a gardé le chauffeur à sa disposition.
Victime de son imprudenct
ltlle Jeanne Laehat, ans, sans profession, pré-
paratt, sans prendre les précautions utiles, de l'en-
caustique dans sa chambre, rue Bourg-Thibourgr,
lorsqu'une flamme Jaillit tout coup, provoquant un
eommeTK'enwnt d'Incendie. Eu vnulant l'éteindre.
Mi; le I.acliat a été brûlée aux bras et aux jambes,
niai- !<'r ble-riire? soni sans gravit,
Les voleurs d'autos
L'n indi'Vldii. dont on possède le signal. 'ment,
a volé l'automobile S808-K-5, l pla»-i' pei-ile en
vert, appartenant au docteur Pieters, 11, rite IMain-
villis. Cette Voiture stationnait rue Louvoie, devant
la bibliothèque nationale.
En exéculion de mandats de province
Sur mandats des parquet' de Nevers et (le Caen,
la police parisienne a arrêté Joseph poisson. 14,
rue Jessaint et Célestin Marsfuerie, 12, rue Rnyer-
Collant, recherchés l'un et l'autre sous l'inaulpa-
tion de vol.
L 'inauguration du monument de la Garenne-Colombes
C'est le 2 octobre, a dix lusures du malin, que
seru inauguré soflerm«Ueme.m. au cimeitiére com-
munal de la Garenne-Colombe-, rue Jules -.Ferry, le
monument aux enants du pays tombés au champ
d'honneur et aux victimes du, devoir.
Kobiany.– Aujouitltiul, dimanche, grand enntert.
place la Mairie, par la société mu.sirale l'Avenir
de Bobigny, sous la (Hrwtlon de M. Adnot.
\'pulUy-.iii.r-Seine. Un inconnu a volé l'auto
7I7S-E-3, appartenant Il Il. Arnaud, 48, rue Edonard-
Is'ortter.
Pantin. Un NI. Joseph Dorville,
?l ans, demeurant 97, route de Samt-Den;«, a Xolsjr-
]e-Sec, qui s'était blessé, Il y a quelques jours, en
tombant de son sieg-e. rue Delizy, Pantin, e!t
décédé, hier matin, il l'Hôpital Saint-iouis.
Saint-Mandi. La société régionale d'fiortlcul-
ture de (tout le président eut M. Oh.
Deioncle, sénateur de la Se-tne. organise, dans les
salles de lit mairie de Saint-1andé, sous les auspices
(le la municipalité, une exposition de chrysanthèmes
et fruits, qui aura lieu les M. 30 et 31 octobre.
Pour tons renseignements, s'adresser Il M. Pacottc,
président du comité d'organisation. Il, rue de la
Mar?eUlai*e. Vlncennes (Seine).
Les patits inventeurs se défendent
Le concours Lapine est à la veiiie de fermer
ses portes. Lfs années précédentes, lorsque
l'expositfon était close, les petits inventeurs se
dispersaient et l'on lulus parle. d'eux.
Parfois, ils étaient sollicités par des étrangers
qui leur achetaient à vil prix leurs brevets
car nes inventeurs ne sont, en gênerai), pas ri-
r.hes ou, le plus souvent, les copiaient sans
<;i°tte année, les petits inventeurs du con-
cours Lapine ont dHcidé de se défendre.
lis ont fourni une association de défense
professionnelle. Grâce h un fonds de caisse
.niinient-é par des cotisations, lies membres de
l'Association des pet.H9 fabricants français Ri-
deront les quelques confrères qui obtiendront
une médaiMe d'or, k exploiter leur invention.
Les petits fabricants, dont tes inven-
tions ont maintes foi, été utilisées ou pcrfw-
tionnées par nos techniciens, comptent bien
obtenir des subventions des .pouvoirs puMics.
CHRONIQUE JUDICIAIRE
par décret en date du 22 septembre sont nom-
président de chambre à Paris, M. Bompard, viee-
présldent.
vice-président. M. Boucard, conseiller.
conseillers MM. M-esnard, vice-président Il la
-••me Bcrjot, président de chambre à Grenoble
I assus, substitut du procureur ffénéral il Paris.
Vice-président la Seine, 51M. Proteau, juge
d'instruction Burnod. président de section.
Substitut du procureur général à Paris, M. Ba-
ratlion du Monceau.
Président de section 8 la Seine, M. Ponlremoli,
Substitut a la Seine MM. Alphandéry, procureur
a Melun • Hol, substitut du procureur général a AU.
Juges à la Seine MM. Hot, chef de bureau au
ministère de la Justice, et Camus, président à
LE CRIME DE BOBIGNY
Le drame qu'a jugé, hier, la cour d'assises date
déjà d'un an.
Le 4 septembre ISImn veuve Pinault, maraî-
chère a Bobtmiy, était trouvée, dans sa buanderie,
tuée il coups de hache. Sa tête, qui portait seize
entailles, avait été littéralement réduite en bouillie.
L,c corps avait été ensuite dissimulé sous un ba-
,quet et un tas de linge sale.
Le mcutrlep était, comme il l'avoua, un Jardi-
nier, Jules-Gaston Dumcsnil, qu'employait par occa-
sion la maraîchère.
Tout semblait indiquer qu'il avait tué pour voler.
La chambre il coucher avait été fouillée et la tire-
lire de la petite fille de la victime, contenant une
centaine de rrancs, avait disparu.
Pourtant, l'assassin prétendit que c'était dans un
accès do colère qu'il avait tué la veuve Pinault,
qui, en se disputant avec lui, l'aurait giflé.
Ayant été. en réformé pour une otite sup-
purée et pour dégénérescence mentale, on le sou-
mit iL un examen médical, Mats 1a conclusion fut
qu'il était responsable, et on le traduisit en cour
d'assises, en mars dernier. Là, sou attitude fut
telle que Il cour crut devoir ordonner une lion-
velle expertise Trois médecins, les docteors Ho-
guer, Vallon et rtoubinovitch, en furent charg-éa.
Mais, eux aussi, ils conclurent a l'entière respon-
5-abilité du jardinier, qu'hier la cour d'assises, aprf-s
réquisitoire de M. l'avocat général Godefroy et
plaidoirie de M» Robert Bus, a condamné aux tra-
veaux forcés à perpétuité.
Ils sont seuls.
Apaches et filles se répétèrent l'un à
l'autre
Ils sont seuls.
Des lueurs sinistres brillaient dans les
yeux des hommes. Ils éprouvaient comme
un âpre désir de se venger de la peur qui
les avait secoués tout à l'heure.
Les filles, elles. riaient et échangeaient
d'une voix tiraillée des propos orduriers
sur le compte de Claire et de Lucette.
lh\ grand garçon aux cheveux frisés,
v0lu d'une cotte bleue, se dressa, debout
sur une chaise, tout au fond de la satle,
et clama
Mince, t'en as de la veine. hé Fer-
nand via quo les' pratiques viennent te
trouver à domicile, à présent.
Ces mots déchaînèrent de lourds éclats
de rire.
yiademoiselle de Bréville échangea avec
son fiancé un regard angoissé.
Mon Dieu, balbutia-t-elle, où nous
sommes nous fourvoyées ?
Affectant une noniiance qu'il était loin
de posséder, Charles riposta à mi-voix
Ne craignez rien, je suis armé 1
Admirable et sublime aveugloment des
mères, Lucette no vuyait rien, ni les ban-
dits redoutables et cruels, ni les flllcs ri-
canantes, elle ne voyait qu'un homme, ne
comprenait qu'une chose cet homme qui
était là, devant elle, était celui qu'Ursule
avait désigné comme le ravisseur de son
enfant. Il tenait Hiri en sa possession.
Donc, il pouvait le lui rendre
D'une voix que fangoisse faisait che-
vroter, elle béjraya
Ah monsieur, on dit que vous êtes
généreux, que vous avez du coeur n'est-ce
LE CONGRES DES GROUPEMENTS
PROFESSIONNELS D'INSTITUTEURS
La Fédération naticnàle des groupements pro-
fessionnels d'instituteurs et d'institutrices (non
aftlliée à la C. G. T.) a tenu, hier, à la Sorbonne,
son congrus annuel, bous la présidence de M.
Sénneller, directeur d'école h Paris.
Des l'ouverture de la séance du matin. le
congrès vote un ordre du Jour de remerciements
aux membres du Parlement qui ont pris Une
part active au vote de la loi du 30 avril 1921 sur
le relèvement des traitements universitaires. Il
décida ensuite qu'une délégatlon se rendra dans
l'après-midi la tombe du Soldat inconnu.
Après l'approbation du rapport mora.l de ia
fiVlcMtion ̃présente par M. Mahiet (Seine),
r.tssemblw abarde l'examen des qj«tions por-
tiies à l'ordre du jour. Au sujet de la nomina-
tion des instituteurs. elle repousse, à une impo-
sante minorité, « le maintien du statu quo, en
attendant 1a réforme administrative et dé-
cide de confier cette nomination à l'inspecteur
d'académie, assisté d'un conseil ou siégeraient,
it côté des inspecteurs primaires, des représen-
tants du personnel enseignant. La nomination
par le recteur de racadàmlc ne trojve que trois
partisans. Un tableau d'avancement des nxitlres
est un elfiàsement des postes d'instituteur
aeraient établis par le conseil indiqué..
Le même mode de nomination serait appli-
qué aux directeurs d'école et aux maitres des
cours complémentaires.
Une grande partie de la séance de l'après-
midi a été consacrée à l'examen des améliora-
tions à Introduire dans la liste du 30 avril l92t
sur les traitements universitaires. Le congres
demande que la totalité des nouveaux trai-
tements soit soumise aux retenues, afin d'as-
surer l'augmentation des pensions de retraite:
2° que l'avancement à l'ancienneté soit ramené
uniformément à eidq ans pour toutes les elas-
ses que le classement eu postes ruraux et
postes urbains soit abandonne; 'il que la prime
de 200 francs soit maintenue aux titulaires du
brevet supérieur; 5" que les indemnités dc lo-
gement et de résidence soient versées a dater
du 1" Juillet le.1; 6° que l'allocation de i20 fr.
pour cherté de vie continue d'être payée l'an
Au sujet du projet Lupol sur la réforme des
pensions civiles, J'assemliliV a émis le vœu (iiic
los instituteurs soient rangés parmi le.. agents
du service actif, les avantages accordés par
les lois de 1853 et de ne devant pas étre
diminués.
Entin le congres a adopté diverses motions
rt- M a niant le retrait, de la circulaire de M. LÚon
Bérard sur la liberté politique des instituteurs;
l'achèvement de la laïcisation ries éaoles pu-
bliques; la nomination d'instituteurs dans les
écoles mixlos toutes les fois que les conseils
municipaux en feront la demande; la consti'-
tulion d'une association de conseillers dépar-
tementaux non partisans des méthodes cégé-
listes: l'uniformité de la durée des vacances
dans toutes les écoles primaires, etc.
AVIS A NOS ABONNÉS ÉTRANGERS
La Convention postale de Madrid a *|ublé les
taxes d'affranchissement des imprimés porTÎ' l'éiran-
?er. C'est ainsi que notre Journal paiera désormals
u,Ki par jour d'affranchissement, au lleu de
1'ar suite, les prix d'abonnement pour rétrtnffer
seront-les suivants, Il partir du octobre prochain
3 Mois Francs sa »
• o »
i An Ri •
Toutefois, il existe pour nos abonnés étrangers
ua moyen d'éviter cette aujrmemation très sensible
dans le cofit de l'abonnement.
Il consiste ù s'abonner directement a la poste de
leur localité par l'abonnement postal international.
le prlx eu est ainsi calculé Au prix de l'abonne-
ment de franco (t3 fr., Si fr.. fr., selon durée)
est simplement ajoutée la taxe de circulatton Inté-
rieure du pays destinataire,
rsom croyons donc que, d'une façon générale, nos
abonnés auront intérêt à user de l'abonnement postal
international.
Qu'ils veuillent bien s'adresser, pour tous rensei-
gnements, au bureau de poste de leur localité.
.Vont pas adhéré toute-rois a 1'arrangement de
l'abonnement Gaàtat international les puissances sui-
vantes
La GraïKle-Bretigne et ses dominions les Etats,
Unis d'Amérique la Russie l'Espagne le Mexi-
que la Chlne le Japon.
CREDO
Je crois en ton Congo,doni cent trois récompenses
Ont, depuis quarante ans, consacré l'excellence;
Et je te reconnais, bon parfumeur Valssler,
Comme le plus aimé de l'univers entier.
M. Lyon-Cacn, secrétaire perpétuel de l'Aca-
dénnie des sciences morale6, a annoncé hier, en
séance, que la marquise Arconati Visconti se
proprosait, de fonder, en mémnire de Louis
Liard, un prix triennal de 3.000 francs pour
un ouvrage traitant de philosophie, d'histoire
de la philosophie ou d'éducation.
A l'auteur du mémoire qui lui a été adressé
colis cette devise « Le chèque, c'est de l'ar-
gent », l'A«MMmie a décerne, sur le prix de
budget, l.îiOO francs.
iCORDIAi-MEDOC
commencera prochainement la publication
d'un grand roman inédit de
JULES MARY
Chaque œuvre de notre collaborateur ren-
ferme des éléments de surprise et d'intérêt tels
que l'annonce d'un nouveau feuilleton soulève
toujours un vif sentiment de curiosité.
Nous pouvons prédire que
La Maison du Mystère
ne décevra pas nos lecteurs et qu'ils se laisse-
ront emporter jusqu'au dernier chapitre par
l'émotion d'un récit ardent dont l'énigme se
dénouera sans que personne ait pu, au préa-
lable, deviner le coup de théâtre imprévu du
dénouement.
pas, vous ne voudrez pas plus longtemps
laisser une mère dans le désespoir Je
suis la mère de Riri. Rendez-moi mon
petit 1. >ie niez pas, je sais que c'est vous
qui l'avez enlevé, que c'est vous qui le
gandez.
D'abord stupide d'étonnement, le Man-
chat se ressaisit vite.
Il eut un sourire méchant.
Eh la môme, fit-il, est-ce que tu me
prends pour le bureau de l'Assistance pu-
blique ?
Vingt plaisanteries fusèrent dans la salle.
Ah là, la, v'là le Manchot, mainte-
nant, qui enlève les moutards au maillot.
Tu veux donc monter une poupon-
nière ?
La petite bergère jeta autour d'elle un
regard égaré. Pourquoi tous ces gens
riaient-ils Elle bégaya
Je vous en supplie, rendez-moi vite
mon fils
Agacé le Manchot s'écria
Qu'est-ce que c'est que cette his-
loirc-là ? De qticl gosse veux-tu partir ?
Marsault intervint alors
Nous venons chercher l'enfant que
vous avez enlevé aux Balignolles, hier
après-midi, et que' vous avez conduit il
l'hôtol Couppot, vous savez bien.
Les derniers mots prononcés par le mé-
decin éveillèrent les craintes de l'apache.
Il n'avait conduit aucun enfant chez
Couppot, mais dans ce même hôtel il avait
bel et bien, avec t'aide de deux complices,
tiévaiisé et tué un homme.
que cette histoire d'enfant si-
gnifiait ?
Jacques BRIE:IL
(Lire la suite ci la quatrième page.)
Le JPetit Parisien
vouloir la résoudre par l'application d'un
nouveau procédé dit « procéd6 des boues
activées ».
Les expériences du Mont-Mesly
C'est ce système dont M. Autrand. pré-
fet de la Seine, a fait poursuivre l'étude
en Angleterre, par une mission d'iAgé-
nieurs et de chimistes, qui est actuellement
expérimenté au Mont-Mesly, sur un point
éloigné de toule habitation de la commune
de Oréteil, où court la belle route ombra-
gée de la Pomp&dour.
Exposons d'abord le principe du procédé
mis en,couvre.
1! a été constaté que la boue d'égout,
traitée d'une façon protongée, au contact
de l'air, par agitation ou insufflation, ac-
quiert une propriété nouvelle mélangée
ensuite avec de l'eau d'égout et brassée
énergiquement avec de l'air, soit au moyen
de diffuseurs, soit au moyen de roues il
palettes, elle produit l'épuration de cette
eau d'égout, de telle sorte qu'après décan-
tation, on obtient un élément de
la plupart des corps en suspension et des
bactéries. C'est la l'œuvre des microbes
aérobies et anaérobins qui digèrent les
matières organiques et les transforment
en nitrates et en nitrites.
Pour faciliter le travail de ces impré-
vus auxiliaires municipaux on a creusé
ON VA LES POURSUIVRE
La justice est saisie, ou, plus exactement,
sur le point d'être saisie d'une affaire do
spéculation financière.
Des employés de deux grandes banques
parisiennes, escomptant une hausse du
franc, à l'époque où l'Allemagne réalisait
ses devises étrangères pour payer aux
alliés le milliard or, ont joué à la hausse.
Celle-ci ne s'est point produite, au moins
telle que l'espéraient, les employés qui, à
cette heure, ont à faire face à une diffé-
rence de 7 à 8 millions.
L'opération tentée par les employés
constituant un délit prévu et réprimé par
les lois. une instruction va être ouverte.
Ajoutons que les banques ont. à cette
heure, congédié les omployés spéculateurs.
Le duel de vendredi azzparc des Princes
Nous avons relaté, hier, le due! qui rnit aux
prises, au vélodrome du parc des Princes, le
comte Emmanuel de Poret et M. Camille La-
farge, et au cours duquel tous deux furent
blessés, le compte de Poret assez grièvement.
On annonce aujourd'hui que le procureur de
la République, saisi de l'affaire, a décidé, en
vertû des articles 295 et suivants du code pénal,
de poursuivre les duellistes et leurs quatre té-
moins. MM. G.-Joseph Renaud, Robert de Galea,
Robert Soos et le capitaine Weiss.
LES PRIX DES BLANCHISSEURS"
Le syndicat des patrons blanchisseurs d'Ar-
eueil-Cachan a eu, le 20 courant, ainsi que nous
l'avons dit, une entrevue avec le chef de cabi-
net de 'NI. Faisant.
Réunis en assemblée générale a la suite de
cette entrevue, les membres de ce syndicat
viennent d'envisager une baisse de prix sur
certaines pièces Mais auparavant, ils désire-
raient que le sous-secrétaire d'Elat intervienne
auprès de diverses maisons qui, disent-ils, leur
font subir des hausses sur les produits de
première nécessité, depuis plusieurs semaines.
Ils indiquent que' notamment le savon dit
de Marseille » vendu en août 170 francs est
passe en septembre 2r>0 francs et se basant
là-dessus déclarent ne pouvoir promettre une
baisse à leur clientèle si demain et les jours
euivants ils voyaient leurs frais généraux se
grever de nouvelles hausses. Ils font enfin
observer que les prix actuels du blanchissage
sont de 3aO 0/0 au-dessus des prix pratiques
avant guerre alors qu'ils supportent, eux. des
hausser de G à 700
UN PARISIEN SE SUICIDE A TORCY
Ou e. 1'1 il' de la Marne, au moulin de Dou-
vren, à Tore). le cadavre d'un employa de.
poste», M. Edouard Marchai, 41 ans, demeurant
Sa femme, prévenue télégraphiqucment. ost
arrivée peu après ia Torey et a dteiar ̃ que son
mari, malade depuis quelque temps, était parti
le matin même pour aller faire une petite pro-
menade i! avait bien dit en partant « qu'il
avait le coeur gros mais il n'avait rien lausetî
paraître de sa détermination.
UNE VISITE AUX CHAMPS DE BATAILLE
Environ deux cents jeunes gens de l'Union
des sociétés d'éducation physique ont quitté
Paris hier, à h. 30, pour effectuer une
visite aux champs de bataille.
Ils seront rejoints ce matin, à Chulons-sur-
Marne, par d'autres détachements qui. avec
eua, parcourront la. région de riouain et de
j;« 80.– Feuilleton du Petit Parisien du 25-9-1921.
LUCETTE
GRAND ROMAN INÉDIT
DEUXIÈME PARTIE
LE TRÉSOR DE JEAIÏNOT
XII (suite)
Là, Ils montèrent dans un tramway de
banlieue. Le flot des ouvriers et des
employés regagnant, leur journée termi-
née, les iogis à bon marehé des localités
suburbaines, emplissait les véhicules qui
liaient à toute vitesse, laissant un long
eiiiage de lumière dans les aveuues sombres.
Quand ils descendirent, ils se trouvèrent
dans une rue très animée ils ne croisèrent
tout d'abord que des gens en cotte de tra-
vail, au visage rude et 'franc c'était la
banlieue laborieuse, la cité aux cent usines,
peuplée d'un monde de travailleurs.
Parisien de fraîche date. Marsault igno-
reit les singuliers bas-fonds que ces villes
ouvrières dp la périphérie caehent dans
leur flauc.
Il allait, sans même soupçonner qu'il
courait à un péril quelconque.
Pourtant, lorsqu'il se trouva sur une
avenue complètement, déserte, bordée de
grands murs sombres, le médecin regrette
d'avoir commis l'imprudence de s'aventu-
rer en un pareil lieu, la nuit, en compa-
gnie de deux femmes.
Copyright by Jacyes Brlenne 19Q1. 'f6us droits (le
>ei;ioaucUoa et de traduction réservés pour tous pays.
un bassin de 60 mèties do longueur Sur
25 mètres de largeur, divisé en dix-huit
canaux par des cloisons longitudinales
formant chicane. Au centre du bassin,
qu'elles dominent, fonctionnent dix-huit
roues Il palettes à raison d'une par
canal qui tournant en sens inverse,
brassent énergiquement au passage l'eau
mélangée aux boues activées, et l'aèrent
ainsi tout en activant sa course. A tra-
vers ce méandre de canaux, l'eau allant
et revenant effectue ainsi un parcours de
16.200 mètres, s'écoulant au fur et à me-
sure de sa course dans un déversoir ap-
proprié, où elle abandonne les boues que
l'on récupère, avant de rejoindre le canal
d'évacuation qui la déverse dans la Seine.
Tout près a été installk un laboratoire, où
s'effectue, sans répit, l'analyse des eaux à
leur arrivée et il leur sortie du bassin. On
évalue a 25 hectares la surface de bassins
et autres installations nécessaires pour
traiter journellement les 500.000 mètres
cubes d'eaux usées des communes situées
l'est de Paris, alors qu'il faudait plus do
130 hectares par le procédé des fosses
septiques et des lits bactériens, dont on
poursuit également l'étude au (Mont-Mesly.
On voit quels curieux problèmes soulève
l'hygiène d'une agglomération aussi im-
portante que celle du département de la
Saine et quels soins nécessite la toilette
de Paris. A. Véran.
Aller aux colonies! Oui. mais.
Ayant dit à propos du voyage de M. Albert
Sarraut en Afrique que les jeunes Français ne
voulaient pas aller aux colonies, n'osaient pas
prendre un paquebot, me voici submergé de
lettres de protestation.
Si je m'en rapporte au courri.:r qui m'arrive,
j'ai mal jugé la jeunesse, notre nouvelle jeu-
nesse. Elle est ardente. Elle est hardie. Elle
est active. Elle veut tenter l'aventure. Elle
n'est plus casanière ni routinière. Elle veut de
l'air, elle veut du large et de l'horizon
De jeunes anciens poilus qui ont servi au
Maroc m'écrivent que. le merveilleux pays qu'ils
ont connu leur a donné, avec le désir d'en con-
naître d'autres, le goût de la vie coloniale.
De jeunes mariés j'emploierai souvent le
mot jeune au cours de cette note me disent,
avec fierté, qu'ils n'hésiteraient pas à monter
sur un bateau, avec toutes leurs petites familles
s'ils savaient vers quels rivages ils peuvent
voguer.
Des bacheliers, des diplômés, des polyglottes,
des mécaniciens tous jeunes, tous courageux
sont prêts à s'en aller par delà les mers, pour
coloniser. Ils renonceraient, d'un coeur léger,
aux pièces de M. Sacha Guitry, aux revues de
M. Villemetz, à Phi-Phi, au cinéma, aux boule-
vards. Ils s'en iraient.
Seulement, ils ne peuvent pas partir. Ils ne
peuvent pas partir parce qu'on ne fait rien pour
eux, parce qu'ils ne trouvent en France aucun
conseil, aucun secours, aucune lumière, aucun
renseignement. Ils ne peuvent tout de même
pas s'embarquer au petit bonheur pour n'im-
porte où, sans savoir.
Mes correspondants, tous mes correspon-
dants, ont en l'idée bien naturelle de s'adresser
au ministère des Colonies. Il semble assez nor-
mal que le ministère des Colonies soit quelque
peu informé des choses coloniales. Mes cor-
respondants ont écrit. Ils ont dit qu'ils vou-
laient aller coloniser. Ils ont demandé, en
faisant valoir leurs titres, où aller. Ils ont
demandé qu'on leur indiquât quelques emplois
vacants, quelques situations actives, quelques
efforts à tenter. On ne les a pas éclairés. Le
ministère, très étonné sans doute de leurs re-
quêtes, leur a fait savoir à tous qu'il ne savait
rien.
Pourquoi aussi vouloir aller aux colonies ?.
On ne va pas aux colonies, à moins d'être fonc-
tionnaire ou forçat.
Eh bien, si Il faut aller aux colonies. Il
faut que quelques Français jeunes et vigoureux,
ni fonctionnaires, ni forçats, aillent y faire les
affaires de la France et les leurs. Il fau-
drait donc ne pas décourager, et encourager
au contraire, et soutenir, et féliciter, les Fran-
çais qui osent vouloir aller au loin.
Il me semble que le ministère des Colonies
pourrait venir utilement au secours de ces
intrépides jeunes gens. Il me semble que le
ministère des Colonies pourrait organiser un
office du travail pour les colonies, une sorte
de grand bureau de placement.
Le ministère des Colonies doit être une
agence de voyages aux colonies. Maurice
Prax.
PS. Pour conclure, je conseille à mes
correspondants de s'adresser de nouveau au
ministère des Colonies. Il n'est pas posslble
qu'ils ne finissent pas par obtenir les rensei-
gnements qu'ils sollicitent.
Autre affaire Est-il vrni que le quar-
tier de Jlénilmontant manque de médecins ?.
demandent de signaler cette situation fâ-
cheuse à « qui de droit et aux jeunes mé-
decins qui songent à s'installer. Voilà qui est
fait. M. P.
Il hâta le pas, entrainant Claire et
LuceLte.
Après avoir marché pendant un temps
qui lui parut interminable, ils arrivèrent
enfin à un carrefour. A l'un des angles, un
petit café abritait une dizaine d'hommes
qui jouaient aux cartes.
Marsault pénétra dans le cabaret et
dem-anda à l'individu graisseux et blafard
qui trônait derrière le comptoir
Pourriez-vous m'indiquer où se trouva'
le café des Débardeurs ?
Il y eut un mouvement de curiosité
parmi les clients.
Tous les yeux se ilxèrent sur le médecin.
Qu'est-ce que' c'est que ce type-là ?
demanda un des buveurs, à nù-voix, à son
voisin.
Ça n'a pas l'air d'un type de la rousse..
Vous êtes botes, fit un troisième
vous ne voyez donc pas les « poules » qui
l'attendent dans la rue ?
Les trois consommateurs échangèrent un
sourire égrillard.
Parbleu, c'est encore un rabatteur.
Fichtre 1 II est bien nippé i
Tu sais, le père Camus opère dans tous
les mondes.
Le cabaretier, après s'être nratté la tête,
après avoir examiné sournoisement l'in^
trus, avait, lui aussi, aperçu Claire et
Lucette. Il se fit les mêmes réflexions que
ses clients, et, rassuré, il indiqua complai-
samment
Vous allez prendre la rue qui passe là
et vous arriverez sur les bords de la Seiue.
» Le café du père Camus se trouve jusia
à cinquante pas du fleuve.
Ils reprirent tous les trois leur course
dans la nuit.
LE CORPS DE DE ROMANET
A ÉTÉ RAMENÉ A PARIS
(Les restes de l'infortuné aviateur de
Romanet, mis en bière vendredi soir, ont
été ramenés, l'autre nuit. à Paris, par un
fourgon automobile et déposés dans une
chapellè mortuaire installée spécialement
au Val-de-Grâce.
Durant toute la journée, de nombreuses
personnes sont venues rendre nne dernière
visite à celui que tous regrettent. La plus
douloureuse de ces visites fut, celle de la
mère de l'aviateur qui, lamentable, viut
s'effondrer devant le cercueil de son fils.
La date des obsèques n'a pu être encore
définitivement fixée il est cependant pro-
bable qu'elles auront lieu mardi. M. Laurent
Eynac, sous-secrétaire d'Etat de l'Aéronau-
tique, représentera le gouvernement à la
cérémonie funèbre, qui sera célébrée dans
la chapelle du Val-de-Grâce.
LE CONGRES DES FONCTIONNAIRES
Le Congrès fédéral annuel de la Fédération
nationale des fonctionnaires s'est ouvert hier
mUin, à l'hôtel des Sociétés savantes. Il durera
deux jours. Toutes les administrations françai-
ses et des coloniea y avaient envoyé des délé-
gués représentant au total fonctionnai-
ren environ.
La première séance fut présidée par NI. Mon-
frny, des douanes sédentaires.
Apres avoir donné lecture des rapports moral
et financier de ,\[\1. Danglard et Laurent, adoptés
1 l'unanimité, NI. Laurent, secrétaire général,
nota la présence de M. Boisnier, délégué par le
bureau international du travail pour suivre les
travaux du congrès.
L'assemblée formula un vreu en faveur des
fonctionnaires de carrière des régions libérées
dans lequel elle réclame le classement en deux
zones. avM: l'attribution d'une indemnité fixe
de vio familiale » de front» par an, de
:t francs par jour en faveur de la femme et de
3 francs par jour par personne à charges, dans
la Il, zone rte 1.200 francs par an, de 2 francs
fur .juin1 1'111' la femme et de 1 franc par per-
S'inn-' charge. dans la 2' zone.
Le congrès adopta également un ordre du
jour de protestation contre le projet gouverne-
niontal lendant à la suppression de l'indemnité
de cherté de vie rln trôner!. affirmant que
le maintien s'impose tant que le prix de la vie
n'aura pas baissé.
Un autre texte, concernant plus spécialement
les dusiderata des fonctionnaires d'Alsace et
de Lorrain. fut également approuvé.
M. Piquemal (contributions indirectes) com-
menba ensuite son rapport sur « les fonction-
naires et le projet de loi sur le recrutement de
l'armée. Il paria longuement du projet du gou-
vernement et du Parlement qui sc préoccupent
aujourd'hui de préparer la mobilisation admi-
nistrative, économique et industrielle au m6me
titre que la mobilisation militaire », s'étendit
longuement sur le régime des affectés spéciaux
et propo5a mtin l'ordre du jour suivant, qui
« Le congrès de la Fédération nationale des
syndicats de fonctionnaires appelle l'attention
de tous les agents des services publics sur le
projet de loi numéro 1S13 ayant trait au recru-
tement de l'armée.
Il leur signale tout spécialement les articles
7,¥43 et 45, qui enïrainent une aggravation dé-
mesurée des obligations militaires pour les
fonctionnaires et tous les affectés spéciaux.
II proteste contre la surcharge de six mois
de service militaire actif Imposée aux candi-
dats à la fonction publique. Cette prime à rue-
bours est de nature à compromettre le recru-
tement, au grand détrimept des services d'Etat.
Dans l'intérêt même de la défense nationale,
Il s'oppose it la militarisation des services civils
en temps de guorre cette opération ne pour-
rait que les entraver et compromettre le re-
crutement.
La séance de l'après-midi, présidée par M.
Pendariez (Haute-Garonne), fut, pour la plus
grande partie, employée la discussion des
rapports sur les traitements et les retraites.
Dans son rapport, :\1. Métayer, des douanes
actives, demande la péréquation des traitements
qui réduira la différence existant entre les trai-
tements du haut et du bas de l'échelle. Il re-
pousse le projet Brousse actuellement à l'étude
parce qu'il porte atteinte aux traitements des
fonctionnaires
Le rapport sur les retraites, présenté par Ni.
Xeumaycr, est une critique du projet gouver-
nemental. La principale cause de mécontente-
ment formulée est l'oubli, dans le futur régime
tics retraites, des anciens retraités, de ceux qui
le seront avant le vote du projet, et aussi des
ouvriers de l'Etat, des fonctionnaires des dé-
partements et des communes.
Le congrès protesta contre la différence de
régime des retraitéa militaires et des retraifés
civils. En terminant, il réclama, après une lon-
gue discussion sur les poursuites intentée
contre des fonctionnaires syndiqué et des
menaces de dissolution, le droit, pour tous 1<*
fonctionnaires, de rester syndiqués et confé-
dérés.
Les traites du prince de Caraman- Chimay
Nous aivons annoncé que M. Durand, juge
d'instruction, avait ouvert une înfororration
contre M. Robert Degouiel pour abus de coin-
fiance et détournement de blancs-seings sur !).
plainte de Mlle Capriofli. CeMe-ci exposait, en
effet, qu'aile avait confié il M. Dcgouitl. |>'m:i'
qu'il' 1 ps négociât auprès de la famine,
francs dc traites, cadeaux du prince de Chi-
may, décédé l'un dernier.
pr, M. Degouilet s'était, pmraH-il, emparé do
l'argent que ilui pracura la cession avec une
forte réduction des dites traites.
A cette plainte vient s'en ajouter une zutre,
déposée, celle-là, par le prince de Caraman-
Chiniay, père du de m jus, auquel on a pré-
I 3")0.000 francs de traites signées du nom de
son fils et qui argue do faux ces valeurs.
Hier, M Durand a recueilli des déclarations
de M. Degon.iet, qui était assise de M;Jtaphaiil
Adad, et lui a donné connaissance du nou-
veau réquisitoire pris contre X. pour faux
et usage de faux.
L'inculpe a protesté vivement contre cotte
accusation.
Le prince. a-t-id dit, s'étant trouvE un
jour en difficultés il n'avait pas encore re-
cuetlli la succession de Clara War-d, sa mère
lit appel à mon obligeanoe et je lui ai prêté
francs, contre de traites de
francs a été. présenté un famille de
Gomme le juge d'instruction a été mis en
possession de la liasse compiète, il a remis eus
papiers à NI. Higault, expert en écritrues, il
l'effet de déclarer si l'on se trouve réellement
en présence de' faux.
Enfin, ils arrivèrent devant une sorte de
grande maison carrée à un étage, entou-
rée d'un jardin où so dressaient quelques
tonnelles en lattis vert.
Les ténèbres masquaient la tristesse
miaérable du lieu, la vétusté de la cons-
truction, lo délabrement des bosquets, et
le médecin crut naïvement se trouver de-
vant quelque guinguette de banlieue.
Pourvu que tout le monde ne soit pas
couché là-dedans, maugréa Charles entre
ses dents.
Mais non. dit Lucette, voyez.
En prononçant ces paroles, l'ancienne
bergère désignait un large rectangle de
lumière pale qui se détachait sur le sol
durci par la gelée.
Non seulement on ne dort pas, mais
on danse, fit bientôt Marsault.
Les deux jeunes femmes, prêtant l'oreille,
distinguèrent, en effet, les sons criards
d'un orchestre mécanique.
Sans même songer à jeter un regard à
travers les vitres embuées, le médecin, ré-
solument, fit jouer le bec de cane et péné-
tra en coup de vent dans la maison du
'père Camus.
Dès qu'il eut franchi le seuil, Marsault
devina qu'il était tombé dans quelque tra-
quenard.
Les danseurs, une quinzaine peut-être,
étaient d'inquiétants personnages.
Les hommes, presque tous très jeunes.
avaient de louches et étranges visages
leurs faces blèmes et leurs yeux eraux
indiquaient leur vie nocturne, et le napil-
lotlement des paupières achevait de tes
faire ressembler des bêtes de nuit.
Quand la porte s'ouvrit avec fracas, les
couples s'arrêtèrent brusquement et un
1 murmure courut dans la salle.
Une course cycliste te kilomètres
s'esl disputée autour ie Longchamp
LE BELGE PH. THYsTjËMPORTE LA VICTOIRE
L'année 1921 aura été, en cyclisme, l'an-
née commémorative.
L'autre quinzaine, on célébrait le tren-
tenatre de Paris-Brest et retour, en orga--
nisant une course Paris-Brest et retour.
Hier, autour de l'hippodrome de Long-
champ, on commémora le 368 anniversaire
du Tour de Longchamp », que remporta,
en Jules Dubois, alors champion cy-
cliste, et, aujourd'hui, notable commer-
çant et aéronaute réputé.
Cette épreuve, parfaitement organisée
par notre confrère l'Echo des Sports, fut,
du reste, plus et mieux qu'une épreuve
rétrospective. Fort exactement étiquetée
le « Critérium des as », elle groupa, sur
100 kilomètres, les meilleurs spécialistes
actuels du demi-fond.
Cette heureuse formule, heureusement
mise en action, obtint le plus complet
succès la foule innombrable vint admi-
rer et encourager ses favoris ceux-ci
luttèrent avec une louable ardeur, et un
service d'ordre, affable quoique rigoureux,
ne se laissa déborder mais déborder
complètement qu'au moment opportun,
c'est-à-dire lorsque fut terminée l'épreuve
et que fut venue l'heure de porter le vain-
queur en triomphe.
Bref, ce fut un succès splendide et dont
le renouvellement est à souhaiter, car ce
fut pour la population parisienne un spec-
tacle attrayant, passionnant même, et pour
les coureurs une épreuve extrêmement
intéressante tous points de vue.
La réunion commença à 2 heures précises.
E!> O.'liuta par une course de patineurs à rou-
Mlrs sur un tour (3 kil. G40 m.), que rem-
porta Lubii. en m. s.
Puis eut lieu une course pour artis-
tes de musirvhali, qui revint à devant
Carlya et Hipol.
La course
Enfin, ce fut la grande épreuve.
Les onze concurrents, après avoir défilé, es-
par leurs cent dix entraîneurs», s'élan-
cerent au signal du starter.
Dèë le début, fut extrêmement ra-
pide et aux plumiers tours, des incidents se
produisirent BeMenger creva, puis récidiva
cinq tours plus loin Malgré tout son courage,
il ne put jamais rejoindre.
Defuvter, lui aussi, eut des démêlés avec
ses pneumatiques, mais il rejoignit et le pe-
loton «ontinua sa ronde. Vermandel, au _sixiè-
me tour battit le record, en 4 m. 45 s. 1/5.
Dans la demi-heure, 23 kil. 500 furent couverts
par Osca Egg, et dans l'heure, 45 kilo 100 par
Henri Péiissier. Egg, à court d'entrainement,
donna des signes de défaillance et, après avoir
fait un début excessivement brillant, cnlevant
*ix primes, fut lâché et abandonna au court
du 20' tour. Henri et Francis Pâtissier et lo
Bclsi! Ttiys dominèrent la situation, Brocco
s:;iecroclia', suivant son habitude, perdit quelque
terrain et revint rageusement. Aerts, Verman-
de! marohèrent souvent ensemble, assez loin
derrière Deruyter, habilement tiré par le cham-
pion amateur Grassin et tous lës crack du
velu-Club de Levallois Mantelet, Alavoine
liront des prodige d'énergie pour r.?s!or en
Thys passant la ügae d'arrivée devant Vennande!.
En haut le vainqueur porté en triomphe par
ses amis.
course, perdant du terrain i chaque tour. Ala-
voine fut doublé peu après.
Thys, splendide d'allure, sprinta de jolie fa-
çon, et toutes lce primes furent pour lui.
Enfin, le dernier tour Thys et les frère*
Pélissier restent ensemble. 800 mètres avant le
but, les entraîneurs s'arrêtent, le sprint va
commencer. Un quatrième larron est revenu
parmi les leaders le Belge Vermandel, qui,
dans un effort fantastique, a comblé son retard
de mètres. Henri Pélissier et Francis sont
lâchés et, à l'enlevage, Thys garde un quart
de roue d'avance sur son compatriote Verman-
del. Henri Pélissier s'assure la 3' place devant
Brocco.
Les 100 kilomètres ont été parcourus en
2 h. 22 m. 32 s. 2/5, le dernier tour en 5 m. 36 s.
Voici le classement final
Il, Ph. Thys (Belge), 2 h. 22 m. 32 s. 2/5.
21 Vermandel SBelge), à un quart de roue.
̃3. Henri Pélissrer (Français), 4. Brocco (Fran-
çais), 5. Francis Pélissier (Français), 6. Aerts
(Belge). 7. Deruytcr (Belge), 8. Mantelet (Fran-
çais;, 9. Alavoine (Français), à un tour un
quart.
Craignant toujours quelque descente de
police, les danseurs avaient esquissé comme
un geste de fnite.
Plus cyniques, ou peut-être ayant la
conscience moins chargée de crimes, les
femmes, au contraire, regardaient effron-
tément le médecin.
Celui-ci dut faire un effort sur lui-même
pour surmonter son dégoût.
Jamais il n'avait soupçonné jusqu'alors
la collection de turpitudes qui s'étalait de-
vant lui.
Le vice il. tous les degrés s'offrait ses
regards.
Un instant il eut l'idée de fuir.
Mais déjà il était trop tard.
Quelqu'un s'était glissé derrière lui et
venait de fermer là porte.
Claire et Lucette, tremblantes. se ser-
raient l'une contre l'autre.
Tout à coup, la petite bergère aperçut,
nonchalamment appuyé au comptoir, un
jeune homme dont la manche vide décelait
t'intirmitc.
A l'instant même, elle oublia tout le
reste et se rappela seulement qu'elle était
venue pour voir,un manchot.'
Elle se précipita vers lo jeune apache
en criant:
N'ûtes-vous pas monsieur Fernand ?
L'homme eut un sursaut si brusque quo
le cigare qu'il tenait s'échappa de ses
mains.
Tandis qu'il considérait avec stupeur la
jeune femme. une rumeur courut parmi
les assistants.
L'individu qui avait fermé la porte der-
rière les intrus avait inspecté soigneuse-
ment la rue. Il revint triomphant en pro-
nançant ces mots
FAITS DIVERS
Voleur pincé
Les i;i.i>cclcurj Tarlet e! Kawail, du neuv;i'.iiiiî
district, ont arrêté le nommé Jean Lasrarde, sus,
monteur en bronze. qui. depuis quelques senintm'?,
avait conimià de nombreux vols de îiiarcnaixUseà
chez M:M. Dutru, Décrues et Benier, industriels, rue
(le
Les trois compares par recel ont été laissés en
liberté provisoire par M. l'uggl, commissaire de la
Hoquette.
Odieuses violences
X'ae jeune femme de au- qui avait suivi un
imlividu dans un hôtel du quartier des Buttes-
CUuiHiiont, a été l'objet de violence? de la part
d'autres individus caches dans la chambre où elle
rut amenée.
'L'enquête ouverte par NI. Gourdal, commissaire, a
déjà permis d'opérer trois arrestations.
Mieux tnut tari.
La pd>lkce a arrêté, hier, après trois mots de re-
cherches, le nnmmé Maurice Gascnon, qui, en Juin
deruler, avait brutalement frappé l'agent bouts Oha-
teiet, au mpment où il arrêtait un fou dangereux.
r.asolion, qui habile rue (tics Dames, a déjà
subi dc nombreuses coivdaiimatious.
Projectiles dana une tave
M. (Jointe, hôtelier, 2f, rue de a a
trouvé, hier après midi, dans, la cave de rtutracuble.
uu obus de 75 et une torpille pour canon de tran-
chée. Les deux projectiles ont été enlevés par un»
voiture du Laboratoire municipal, un n'a pas pu
étaMir comment les engins avaient été apportés la.
Les écrasés
RI. Julien LoriMon, ans, 24, rue de Pontot?e, a
("lé renversé, boulevard Sainl-Uermaln, par un
tramway de la ligne .MdntroU'ffe-tiare-de-ri&t. M.
Lorlllon est mort à Cnnhtn.
Hier matin, à onze heures, à l'angle des rues
du Département et PhllIppe-de-Glrard, Maurice Li-
nais, ans, 5, rue de Paris, Pantin, a été vio-
lemment Heurté par un camion automobile piloté
par Ilobert Oibarroux, 10. rue des Arts, à Levallois.
Le J»irae homme, qui avait le crâne fracturé, est
décédé en arrivant a l'hôpital Laribolsterc.'
M. Dumont, commissaire de police de la Goutte-
d't!r, a gardé le chauffeur à sa disposition.
Victime de son imprudenct
ltlle Jeanne Laehat, ans, sans profession, pré-
paratt, sans prendre les précautions utiles, de l'en-
caustique dans sa chambre, rue Bourg-Thibourgr,
lorsqu'une flamme Jaillit tout coup, provoquant un
eommeTK'enwnt d'Incendie. Eu vnulant l'éteindre.
Mi; le I.acliat a été brûlée aux bras et aux jambes,
niai- !<'r ble-riire? soni sans gravit,
Les voleurs d'autos
L'n indi'Vldii. dont on possède le signal. 'ment,
a volé l'automobile S808-K-5, l pla»-i' pei-ile en
vert, appartenant au docteur Pieters, 11, rite IMain-
villis. Cette Voiture stationnait rue Louvoie, devant
la bibliothèque nationale.
En exéculion de mandats de province
Sur mandats des parquet' de Nevers et (le Caen,
la police parisienne a arrêté Joseph poisson. 14,
rue Jessaint et Célestin Marsfuerie, 12, rue Rnyer-
Collant, recherchés l'un et l'autre sous l'inaulpa-
tion de vol.
L 'inauguration du monument de la Garenne-Colombes
C'est le 2 octobre, a dix lusures du malin, que
seru inauguré soflerm«Ueme.m. au cimeitiére com-
munal de la Garenne-Colombe-, rue Jules -.Ferry, le
monument aux enants du pays tombés au champ
d'honneur et aux victimes du, devoir.
Kobiany.– Aujouitltiul, dimanche, grand enntert.
place la Mairie, par la société mu.sirale l'Avenir
de Bobigny, sous la (Hrwtlon de M. Adnot.
\'pulUy-.iii.r-Seine. Un inconnu a volé l'auto
7I7S-E-3, appartenant Il Il. Arnaud, 48, rue Edonard-
Is'ortter.
Pantin. Un NI. Joseph Dorville,
?l ans, demeurant 97, route de Samt-Den;«, a Xolsjr-
]e-Sec, qui s'était blessé, Il y a quelques jours, en
tombant de son sieg-e. rue Delizy, Pantin, e!t
décédé, hier matin, il l'Hôpital Saint-iouis.
Saint-Mandi. La société régionale d'fiortlcul-
ture de (tout le président eut M. Oh.
Deioncle, sénateur de la Se-tne. organise, dans les
salles de lit mairie de Saint-1andé, sous les auspices
(le la municipalité, une exposition de chrysanthèmes
et fruits, qui aura lieu les M. 30 et 31 octobre.
Pour tons renseignements, s'adresser Il M. Pacottc,
président du comité d'organisation. Il, rue de la
Mar?eUlai*e. Vlncennes (Seine).
Les patits inventeurs se défendent
Le concours Lapine est à la veiiie de fermer
ses portes. Lfs années précédentes, lorsque
l'expositfon était close, les petits inventeurs se
dispersaient et l'on lulus parle. d'eux.
Parfois, ils étaient sollicités par des étrangers
qui leur achetaient à vil prix leurs brevets
car nes inventeurs ne sont, en gênerai), pas ri-
r.hes ou, le plus souvent, les copiaient sans
<;i°tte année, les petits inventeurs du con-
cours Lapine ont dHcidé de se défendre.
lis ont fourni une association de défense
professionnelle. Grâce h un fonds de caisse
.niinient-é par des cotisations, lies membres de
l'Association des pet.H9 fabricants français Ri-
deront les quelques confrères qui obtiendront
une médaiMe d'or, k exploiter leur invention.
Les petits fabricants, dont tes inven-
tions ont maintes foi, été utilisées ou pcrfw-
tionnées par nos techniciens, comptent bien
obtenir des subventions des .pouvoirs puMics.
CHRONIQUE JUDICIAIRE
par décret en date du 22 septembre sont nom-
président de chambre à Paris, M. Bompard, viee-
présldent.
vice-président. M. Boucard, conseiller.
conseillers MM. M-esnard, vice-président Il la
-••me Bcrjot, président de chambre à Grenoble
I assus, substitut du procureur ffénéral il Paris.
Vice-président la Seine, 51M. Proteau, juge
d'instruction Burnod. président de section.
Substitut du procureur général à Paris, M. Ba-
ratlion du Monceau.
Président de section 8 la Seine, M. Ponlremoli,
Substitut a la Seine MM. Alphandéry, procureur
a Melun • Hol, substitut du procureur général a AU.
Juges à la Seine MM. Hot, chef de bureau au
ministère de la Justice, et Camus, président à
LE CRIME DE BOBIGNY
Le drame qu'a jugé, hier, la cour d'assises date
déjà d'un an.
Le 4 septembre ISImn veuve Pinault, maraî-
chère a Bobtmiy, était trouvée, dans sa buanderie,
tuée il coups de hache. Sa tête, qui portait seize
entailles, avait été littéralement réduite en bouillie.
L,c corps avait été ensuite dissimulé sous un ba-
,quet et un tas de linge sale.
Le mcutrlep était, comme il l'avoua, un Jardi-
nier, Jules-Gaston Dumcsnil, qu'employait par occa-
sion la maraîchère.
Tout semblait indiquer qu'il avait tué pour voler.
La chambre il coucher avait été fouillée et la tire-
lire de la petite fille de la victime, contenant une
centaine de rrancs, avait disparu.
Pourtant, l'assassin prétendit que c'était dans un
accès do colère qu'il avait tué la veuve Pinault,
qui, en se disputant avec lui, l'aurait giflé.
Ayant été. en réformé pour une otite sup-
purée et pour dégénérescence mentale, on le sou-
mit iL un examen médical, Mats 1a conclusion fut
qu'il était responsable, et on le traduisit en cour
d'assises, en mars dernier. Là, sou attitude fut
telle que Il cour crut devoir ordonner une lion-
velle expertise Trois médecins, les docteors Ho-
guer, Vallon et rtoubinovitch, en furent charg-éa.
Mais, eux aussi, ils conclurent a l'entière respon-
5-abilité du jardinier, qu'hier la cour d'assises, aprf-s
réquisitoire de M. l'avocat général Godefroy et
plaidoirie de M» Robert Bus, a condamné aux tra-
veaux forcés à perpétuité.
Ils sont seuls.
Apaches et filles se répétèrent l'un à
l'autre
Ils sont seuls.
Des lueurs sinistres brillaient dans les
yeux des hommes. Ils éprouvaient comme
un âpre désir de se venger de la peur qui
les avait secoués tout à l'heure.
Les filles, elles. riaient et échangeaient
d'une voix tiraillée des propos orduriers
sur le compte de Claire et de Lucette.
lh\ grand garçon aux cheveux frisés,
v0lu d'une cotte bleue, se dressa, debout
sur une chaise, tout au fond de la satle,
et clama
Mince, t'en as de la veine. hé Fer-
nand via quo les' pratiques viennent te
trouver à domicile, à présent.
Ces mots déchaînèrent de lourds éclats
de rire.
yiademoiselle de Bréville échangea avec
son fiancé un regard angoissé.
Mon Dieu, balbutia-t-elle, où nous
sommes nous fourvoyées ?
Affectant une noniiance qu'il était loin
de posséder, Charles riposta à mi-voix
Ne craignez rien, je suis armé 1
Admirable et sublime aveugloment des
mères, Lucette no vuyait rien, ni les ban-
dits redoutables et cruels, ni les flllcs ri-
canantes, elle ne voyait qu'un homme, ne
comprenait qu'une chose cet homme qui
était là, devant elle, était celui qu'Ursule
avait désigné comme le ravisseur de son
enfant. Il tenait Hiri en sa possession.
Donc, il pouvait le lui rendre
D'une voix que fangoisse faisait che-
vroter, elle béjraya
Ah monsieur, on dit que vous êtes
généreux, que vous avez du coeur n'est-ce
LE CONGRES DES GROUPEMENTS
PROFESSIONNELS D'INSTITUTEURS
La Fédération naticnàle des groupements pro-
fessionnels d'instituteurs et d'institutrices (non
aftlliée à la C. G. T.) a tenu, hier, à la Sorbonne,
son congrus annuel, bous la présidence de M.
Sénneller, directeur d'école h Paris.
Des l'ouverture de la séance du matin. le
congrès vote un ordre du Jour de remerciements
aux membres du Parlement qui ont pris Une
part active au vote de la loi du 30 avril 1921 sur
le relèvement des traitements universitaires. Il
décida ensuite qu'une délégatlon se rendra dans
l'après-midi la tombe du Soldat inconnu.
Après l'approbation du rapport mora.l de ia
fiVlcMtion ̃présente par M. Mahiet (Seine),
r.tssemblw abarde l'examen des qj«tions por-
tiies à l'ordre du jour. Au sujet de la nomina-
tion des instituteurs. elle repousse, à une impo-
sante minorité, « le maintien du statu quo, en
attendant 1a réforme administrative et dé-
cide de confier cette nomination à l'inspecteur
d'académie, assisté d'un conseil ou siégeraient,
it côté des inspecteurs primaires, des représen-
tants du personnel enseignant. La nomination
par le recteur de racadàmlc ne trojve que trois
partisans. Un tableau d'avancement des nxitlres
est un elfiàsement des postes d'instituteur
aeraient établis par le conseil indiqué..
Le même mode de nomination serait appli-
qué aux directeurs d'école et aux maitres des
cours complémentaires.
Une grande partie de la séance de l'après-
midi a été consacrée à l'examen des améliora-
tions à Introduire dans la liste du 30 avril l92t
sur les traitements universitaires. Le congres
demande que la totalité des nouveaux trai-
tements soit soumise aux retenues, afin d'as-
surer l'augmentation des pensions de retraite:
2° que l'avancement à l'ancienneté soit ramené
uniformément à eidq ans pour toutes les elas-
ses que le classement eu postes ruraux et
postes urbains soit abandonne; 'il que la prime
de 200 francs soit maintenue aux titulaires du
brevet supérieur; 5" que les indemnités dc lo-
gement et de résidence soient versées a dater
du 1" Juillet le.1; 6° que l'allocation de i20 fr.
pour cherté de vie continue d'être payée l'an
Au sujet du projet Lupol sur la réforme des
pensions civiles, J'assemliliV a émis le vœu (iiic
los instituteurs soient rangés parmi le.. agents
du service actif, les avantages accordés par
les lois de 1853 et de ne devant pas étre
diminués.
Entin le congres a adopté diverses motions
rt- M a niant le retrait, de la circulaire de M. LÚon
Bérard sur la liberté politique des instituteurs;
l'achèvement de la laïcisation ries éaoles pu-
bliques; la nomination d'instituteurs dans les
écoles mixlos toutes les fois que les conseils
municipaux en feront la demande; la consti'-
tulion d'une association de conseillers dépar-
tementaux non partisans des méthodes cégé-
listes: l'uniformité de la durée des vacances
dans toutes les écoles primaires, etc.
AVIS A NOS ABONNÉS ÉTRANGERS
La Convention postale de Madrid a *|ublé les
taxes d'affranchissement des imprimés porTÎ' l'éiran-
?er. C'est ainsi que notre Journal paiera désormals
u,Ki par jour d'affranchissement, au lleu de
1'ar suite, les prix d'abonnement pour rétrtnffer
seront-les suivants, Il partir du octobre prochain
3 Mois Francs sa »
• o »
i An Ri •
Toutefois, il existe pour nos abonnés étrangers
ua moyen d'éviter cette aujrmemation très sensible
dans le cofit de l'abonnement.
Il consiste ù s'abonner directement a la poste de
leur localité par l'abonnement postal international.
le prlx eu est ainsi calculé Au prix de l'abonne-
ment de franco (t3 fr., Si fr.. fr., selon durée)
est simplement ajoutée la taxe de circulatton Inté-
rieure du pays destinataire,
rsom croyons donc que, d'une façon générale, nos
abonnés auront intérêt à user de l'abonnement postal
international.
Qu'ils veuillent bien s'adresser, pour tous rensei-
gnements, au bureau de poste de leur localité.
.Vont pas adhéré toute-rois a 1'arrangement de
l'abonnement Gaàtat international les puissances sui-
vantes
La GraïKle-Bretigne et ses dominions les Etats,
Unis d'Amérique la Russie l'Espagne le Mexi-
que la Chlne le Japon.
CREDO
Je crois en ton Congo,doni cent trois récompenses
Ont, depuis quarante ans, consacré l'excellence;
Et je te reconnais, bon parfumeur Valssler,
Comme le plus aimé de l'univers entier.
M. Lyon-Cacn, secrétaire perpétuel de l'Aca-
dénnie des sciences morale6, a annoncé hier, en
séance, que la marquise Arconati Visconti se
proprosait, de fonder, en mémnire de Louis
Liard, un prix triennal de 3.000 francs pour
un ouvrage traitant de philosophie, d'histoire
de la philosophie ou d'éducation.
A l'auteur du mémoire qui lui a été adressé
colis cette devise « Le chèque, c'est de l'ar-
gent », l'A«MMmie a décerne, sur le prix de
budget, l.îiOO francs.
iCORDIAi-MEDOC
commencera prochainement la publication
d'un grand roman inédit de
JULES MARY
Chaque œuvre de notre collaborateur ren-
ferme des éléments de surprise et d'intérêt tels
que l'annonce d'un nouveau feuilleton soulève
toujours un vif sentiment de curiosité.
Nous pouvons prédire que
La Maison du Mystère
ne décevra pas nos lecteurs et qu'ils se laisse-
ront emporter jusqu'au dernier chapitre par
l'émotion d'un récit ardent dont l'énigme se
dénouera sans que personne ait pu, au préa-
lable, deviner le coup de théâtre imprévu du
dénouement.
pas, vous ne voudrez pas plus longtemps
laisser une mère dans le désespoir Je
suis la mère de Riri. Rendez-moi mon
petit 1. >ie niez pas, je sais que c'est vous
qui l'avez enlevé, que c'est vous qui le
gandez.
D'abord stupide d'étonnement, le Man-
chat se ressaisit vite.
Il eut un sourire méchant.
Eh la môme, fit-il, est-ce que tu me
prends pour le bureau de l'Assistance pu-
blique ?
Vingt plaisanteries fusèrent dans la salle.
Ah là, la, v'là le Manchot, mainte-
nant, qui enlève les moutards au maillot.
Tu veux donc monter une poupon-
nière ?
La petite bergère jeta autour d'elle un
regard égaré. Pourquoi tous ces gens
riaient-ils Elle bégaya
Je vous en supplie, rendez-moi vite
mon fils
Agacé le Manchot s'écria
Qu'est-ce que c'est que cette his-
loirc-là ? De qticl gosse veux-tu partir ?
Marsault intervint alors
Nous venons chercher l'enfant que
vous avez enlevé aux Balignolles, hier
après-midi, et que' vous avez conduit il
l'hôtol Couppot, vous savez bien.
Les derniers mots prononcés par le mé-
decin éveillèrent les craintes de l'apache.
Il n'avait conduit aucun enfant chez
Couppot, mais dans ce même hôtel il avait
bel et bien, avec t'aide de deux complices,
tiévaiisé et tué un homme.
que cette histoire d'enfant si-
gnifiait ?
Jacques BRIE:IL
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