Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-04-05
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 avril 1925 05 avril 1925
Description : 1925/04/05 (Numéro 3713). 1925/04/05 (Numéro 3713).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2011
20 CENTIMES
t-E PLUS ANCIEN. LE PLUS PARISIEN. LE PLUS repandu PgS JOURNAUX DU SOIR
aO'CENTIMES
Fondateur : Emile de Girardin
LA PRESSE
M* ANNEÉ. â Nouvelle série N® 3713
Dimanche 5 Avril 1925
3 me REDACTION
ADMINISTRATION
E[lit>IOn 144,rueMontmartre
TÉLÉPHONE :
Redact. ; GuL 1-69
â Gut. 2-80
Admin. : Gut. 1-71 |
, - /' ! / . A
Directeur : ANDRÉ PAYER, Député de Paris
PETITES ANNONCES CLASSÉES
de LA PRESSE
Bon d'Insertion
Huit Bans donnent droit à une insertion da
deux lignes ; ils doivent être utilisés dans
les trente jours de leur émission. ,
REFLEXIONS DU SOIR
Conseils
de Sagesse
Voici que le .cabinet de M. herriot a
embarqué un nouveau ministre des Fi-
nances dont Vintelligence et le talent ne
sont contestés par personne. Faut-il dire
que M. de Monzie ri aura jamais trop
ni de l'un ni de /'nuire pour nous tirer
de la situation présente ?
Bien entendu, nous decons laisser au
ministre d'hier le temps matériel d'exa-
miner la situation et de construire en
toute hâte un plan financier qui doit re-
médier à tous 7ios maux. Si pré-pavé
Qu'il puisse être à de pareils travaux,
c'est pour M. de Monzie un délai bien
court que les quelques jours de crédit
demandés par le Président du, Conseil.
Pourtant avec une assurance qui ne
laisse pas que de nous impressionner un
â¢peu, voici qu'on lance dans le public
l'annonce d'un arrangement par le
moyen, bien souvent discuté, de l'impôt
sur le capital. C'est un projet qui fut
toujours cher à la majorité socialiste. Il
serait imprudent de le discuter en dé-
tail avant de le connaître, mais il est
loisible d'insister sur toutes les préven-
tions qu'il peut justement inspirer.
Nous sommes de ceux, -en effet, qui
pensons qu'il y avait autre chose à faire
et que M. de Monzie pourrait, non sans
profit, méditer ce qu'écrivait le Times
te matin.
L'organe de la Cité, qui combat l'in-
flation sous toutes ses formes, accuse le
gouvernement français.de ne pas avoir
augmenté plus tôt le taux de l'escompte.
« Cette façon d'agir, écrit-il, mieux que
toute autre, aurait arrêté les progrès de
la dépréciation du franc et aurait don-
né à celui-ci un semblant de stabilité en
attendant le retour au franc-or, car on
y arrivera un jour ou l'autre en dimi-
nuant la valeur du franc, et en fixant
une nouvelle parité or. Le gouverne-
ment devrait équilibrer sans retard son
budget, imposer vigoureusement la â ré-
duction des dépenses en vue de réduire
ses futurs budgets, et laisser à la Ban-
que de France les mains libres pour
contrôler la situation monétaire. Le ma-
lade doit prendre le médicament de la
déflation, si mauvais au goût, plutôt
que le Champagne de l'inflation, qui ne
réjouit que momentanément. »
Sachons écouler la leçon de sagesse.
Repoussons le Champagne de l'inflation,
voire la drogue de l'impôt sur le capi- j
tal, pour avaler avec courage le médi-
cament. amer au goût, mais salutaire'
de la déflation.
ANDRE PAYER.
La prochaine
Conférence
de Washington
Londres, 4 avril, â D'après le rédacteur
(diplomatique du. » Daily Telegraph », on
éprouve quelque inquiétude dans ies mi-
lieux britanniques sur l'attitude de la
France à riront» dè la conférence du d«-
® armement projetée à Washington. L'ac-
ceptation de l'Angleterre ne iera pas l'om-
br-e d'un doute, quelles que soient les dé-
cisions des autres puissantes.
« La défiance de M. Herriot à l'égard de
toute conférence de désarmement, sous les
auspices de l'Amérique, ajoute le rédacteur
â diplomatique, est due, croit-on, non seule-
ment aux raisons qu'il a franchement. expo-
sées à Paris, mais aussi à la -pression de
eaux de ses collègues qui ont, pris une paît,
prépondérante dans la création du protocole
qu'il est mort, ni qu'une conférence du dé-
sarmement puisse avoir lieu autrement que
sous le© auspices de la Ligue.
« Washington, à ce que l'on dit, hésite à
-croire qu'une conférence convoquée par la
maison-Blanche, mettrait obstacle aux négo-
ciations pour la sécurité, qui sont actuelle-
ment en cours. Si cette conférence pouvait
4e rassembler, on pourrait voir clairement si
les négociations sur le pacte proposé permet-
tent une réalisation ou ne laissent entrevoir
qu'un échec.
« Dans le cas où l'on prévoirait un insuc-
cès aucune influence ne serait, mieux qualifiée
que celle de l'Amérique par son détachement,
aussi Êîen que par son impartialité et par ses
ressources pour intervenir dans le chaos
d'une situation désespérée. »
â. _
Mort à'Q& conseiller Municipal
>1. Albert Bè rard conseiller municipal da V'
arrondissement, avocat à la Cour vient de mourir.
Il était âgé de soixante &t rai aTis et avait été
L'AFFAIRE SADOUL
Orléans, 4 awfl. â La séance est ouverte à uaa
fceiwe. Comme la veille, dès l'ouverture ds >'au-
dience, le colonel d'Escrieilne déclare qu'il ne tolé-
snera pas d'incursions, daits le domaine politique.
1>=> premier témoin appelé est M. Léon Kiofor,
conseiller municipal du 4e arrondissement de Paris
qui fait l'éloge de Sadoul et de sa famille.
Un incident éclate entre M* BertUon ei le com-
missaire du gouvernement a propos des sténogra-
phes gui ne prendraient pas toutes les dépositions.
On entend ensuita le docteur Amado, médecin
de la faniflle Sadoul.
LES FAUX DOLLARS
Londres, i avril. â On est sur la trace de Russes
qui auraient fabriqué pour un demi-milliard de
fausse* banknotes de l'importai Bank of Canada.
Cas billets étaient si bien imités que toutes ies
d'angleterre en ont accepter tans difficulté.
L'HEURE D'ÉTÉ
Faites comme Bébé ! n'oubliez pas ce soir, I
à 23 heures, d'avancer d'une heure vos mon⢠j
1res, vos pendules et., eus réveils.
Le Budget au Sénat
Le Sénat, a poursuivi, ce matin, dan? le
plus grand calme, la discussion du budget.
On remarquait au banc du gouverne^
ment : MM. Peytral, ministre des Travaux
publics, et Léon Meyer, sous-secrétaire
d'Etat à la Marine marchande. Ji. de
Monzie, le nouveau ministre des Finances,
a fait une courte apparition. 11 a eu,un
entretien avec M. Henry Bérenger, rappor-
teur général du budget.
On a voté le budget des travaux publics
avec diverses réductions de crédits. "
Le ministre a néanmoins fait adopter un
relèvement de crédits de 15.000 francs des-
tiné à l'Ecole Nationale des Ponts et;
Chaussées. Il ne put obtenir, malgré son j
insistance, le rétablissement d'un crédit!
de 50.000 francs en vue de- renforcer le j
contrôle du travail dans les chemins de j
fer
M. Canez intervint au nom des sociétés
de pêcheurs à 1a. ligne, fermières de l'Etat,
afin qu'elles puissent continuer à exercer
leurs droits sur les réservoirs d'alimenta-
tion des canaux.
La Marine marchande
Puis on aborda la discussion du budget
de la marine marchande.
Les crédits de l'Office scientifique des
pêches maritimes sont réduits de 10.000 j
francs à titre indicatif pour obtenir que!
soit fixé par décret le traitement des fonc- j
tionnaires de cet établissement. J
Le sous-secrétaire d'Etat promet d'in- j
tervenir auprès de la commission dés fi-
nances en faveur des pensionnés de la
marine marchande qui demandent à tou-
cher les 720 francs de vie chère.
La séance est levée à midi. A la reprise,
on vote les derniers articles du budget de
la marine marchande.
Dans les Couloirs
Les couloirs du Luxembourg étaient
moins animés que les jours précédents. On
attend avec impatience le projet financier
que le gouvernement doit présenter mardi
prochain.
M. bienvenu-Martin, président de la.
gauche démocratique, était très entouré.
Les sénateurs se tiennent sur la plus
grande réserve. Aucune demande d'inter-
pellation n'a encore été déposée.
A. L'ELYSEE
l.e président de la République a rsru ce;
matin les membres du Conseil d'administra-!
tion de, la Foire de. Paris, venus pour l in- '
viter à assister à l'ouverture de la foire.
M. Gaston Doumergue a accepté.
A la Présidence, du Conseil
M. herriot a Teçu ce matin M. Perchot,
sénateur, et la délégation de la Chambre
Syndicale du matériel roulant;
MM. Le Foyer. Cuisson, Victor Basch, Marc
Sangnier, Riche», et une délégation du Con-
grès de la Paix: le comité d'entente du grou-
pement des mutilés et, enfin, MM. Loucheur
et Paul Morel, députés.
line Plaque officielle commémora
le premier Film
tourné à Paris il y a trente 1ns
ici.
le 28 décembre 1805.
eurent â lieu
ies premières projections publiques
de photographie animée, â¢
à l'aide du
cinématographe,
appareil inventé par te* frères lumière.
Tel est le texte de la plaque officielle qui
va être apposée, par décision du Conseil mu-
nicipal de Paris, sur l'immeuble portant le
numéro 14 du"boulevard des Capucines, jour
où, pour la première fois, eut lieu l'exhibi-
tion, dans un sous-sol, du premier film.
C'est sur un "voeu émis par un congres en
octobre 1923. que le syndicat, la chambre
syndicale française de la cinérnatographie,
l'association de la presse cinématographique
et îa société des auteurs de films qu'une, pé-
tition en faveur de cette commémoration,
fut remise au Conseil municipal de paris.
Les études furent menées parallèlement
par l'administration préfectorale, la commis-
sion des descriotions et la commission du
Vieux Paris. Divers textes furent proposés
et discutés. Finalement, ' 'est celui que nous
retraçons plus haut qui fut adopté.
Comme l'a expliqué, le" rapporteur du pro-
iet M. Léon Riotor,, si l'on a.tenu à inscrire
le nom de l'inventeur. c'est pour donner à
l'inscription toute sa valeur éducative et la
précision nécessaire.
En effet, le cinématographe avait des pré-
curseurs ; le chronophotographe de Marey,
qui photographiait les mouvements, mais ne
les projetait pas ; le kinétographe d'Edison,
qui ne reproduisait le mouvement que pour
un spectateur unique. C'est donc volontai-
rement. et pour préciser un point d'histoire
qui présente un intérêt mondial, que les
administrateurs de la cité ont voulu qu« le
nom du créateur du cinématographe fut rap-
pelé aus .générations futures,.
La Situation financière de la France
et l'Opinion anglaise
Londres, 4 avril. â Le Daily Express
écrit :
« Il n'est pas difficile d'expliquer les
raisons des troubles financiers en France,
lia ont été depuis longtemps prévus par
tous ceux qui étudient la question finan-
cière française. Entre une habitude géné-
rale de cacher les bons du Trésor de la
part d'une population simple et les impôts
peu élevés, les besoins du Trésor n'ont
â pas pu être suffisants. Evidemment, le
plan probable d'un impôt sur le capital a
! été imposé au, gouvernement par ses parâ¢
tisans socialistes. En fout cas, ce sera une
expérience intéressante et le monde suivra
avec intérêt la manière de faire rentrer ce
genre d'impôt.
» La grande majorité des Français qui
n'en, seront pas affectés, accepteront sans
doute la nouvelle mesure fiscale avec plai-
sir. En attendant, a-t-on fait quelque cho-
se au sujet des dettes de guerre interal-
liées ? C'est la chose à laquelle nous som-
mes le plus profondément intéressés. *
lies Daily News :
: « Il est- probable qu'un grand nombre de
gens mourront avant que la menace d'un
impôt sur le capital devienne une réa-
..lilé, si. elle en devient, jamais une II y a
deux pays au monde où, au premier abord,
on aurait pu dire que le projet aurait euie
moins de changés de succès. Ce serait cer-
tainement une ironie si la nation dont lès
capitalistes o-nt toujours résisté avec suc-
cès à l'impôt sur le revenu, était poussée
finalement à accepter un impôt sur le ca-
pital. »
Du Times :
it Le problème d'équilibrer le budget cl
de poursuivre une politique monétaire
saine n'est certainement pas plus difficile
en France qu'il ne l'a été dans notre pays.
Par suite de l'échec dm contrôle de son
crédit en surveillant utilement le taux de
l'intérêt, le gouvernement français se trou-
ve en face d'une délit flottante de 80 mil-
liards de francs, avec un taux d'intérêtjur
les nouvelles valeurs, de 9 0.9 comparé à
6 0 0 il y a trois ans. La position demande
évidemment une action énergique.
« Le gouvernement devrait équilibrer te
budget immédiatement, réduire et compri-
mer les dépenses et laisser la Banque de
France libre de contrôler la situation mo-
nétaire. La proposition d'émettre de nou-
veaux billets n'indique malheureusement
pets de changement dans la politique fi-
nancière française et il n'est pas surpre-
nant d'apprendre que la déclaration de M.
Clémentel a fait une impression très défa-
vorable au Sénat.
« Nous sommes pleinement d'accord avec
la déclaration attribuée à M. Herriot, que
la politique financière est un problème de
franchise et de courage : le malade a be-
soin d'un remède énergique, c'est-à-dire de
la déflation, avec son goût désagréable,
plutôt -que du Champagne de l'inflation,
avec sjon excitation temporaire et de cour-
te durée. »
Le Vote de la Chambre
De nombreuses personnes qui ont suivi soit
s dans les Journaux, soit dans les: tribunes, la
discussion parlementaire d'hier, se sont mon-
trées très; étonnées de ce que l'opposition-
. tout, entière, ait voté le renvoi à la suite de.
j- l'interpellation de M. Dalimier, ainsi que le
:li demandait le gouvernement-,
il ! Quelques-uns des assidus lecteurs de . la
;t ! « Presse ». nous ont écrit à ce sujet ce matin
e ! pour nous en demander les raisons,
ei Elles sont contenues cependant dans les
déclarations de M. Maginot « nous vote-
c rons le renvoi à-mardi, pour vous donner le
temps de nous présenter des projets complets.
⢠mais plus que jamais nous vous refusons
r notre confiance. »
L" La manoeuvre était adroite, l'attitude du
Président du Conseil embarrassée devant
cette unanimité à laquelle il était loin de
s'attendre. C'est à ce point qu'il a cru bon
t de dire à la minorité qu'elle avait "craint de
se compter.
La bataille étant engagée entre le Sénat et
îj le Président du Conseil, il était habile de ne
J pas faire le jeu de M. Herriot par un vote
- ; politique.
"j Dans les couloirs de la Chambre,-ou l'on
; diseutait la manoeuvre après' la. séance, un
- ' député qui n'est cependant pas suspect d'an;
- mosité à l'égard de M. Herriot, déclarait â¢
i « Ces 530 voix sont tombées sur lui comme
. des fleurs sur un cercueil. »
Sans aller aussi loin que cet ami du gou-
vernement, nous sommes cependant' obligés
⢠de constater que le ministère est bien ma
lade. â M. PIRNY.
L'impôt sur le Capital ?
Après avoir par deux fois repoussé le pro-
jet- d'un impôt sur le capital, M. Herriot va
prochainement soumettre" au Parlement une
série de mesures qui aboutiront à un véri-
table prélèvement sur le capital.
Une telle opération a-t-elle des chances de
réussir ?
L'impôt sur le capital arrive trop tard, à
l'heure actuelle il est irréalisable. Il y a cinq
ans, alors que le franc n'avait rien perdu
de sa valeur, alors que l'union sacrée régnait
encore, alors que le Français avait la certi-
tude de faire un dernier sacrifice utile, l'im-
pôt sur le capital pouvait avoir une chance
de succès.
Hélas ! l'impôt sur le capital s'est- fait, tout
seul, depuis cette époque. Il s'est effectué
sans profit pour personne ; un simple coup
d'oeil sur les cours cotés -par nos Rentes
prouve que la fortune française a déjà subi
une amputation de 35 0 0 sur les cours
cotés en 1919 !
Le rentier-qui en 1934 avait pour 3 francs
de Renie un capital de 92 francs-or. n'a plus
aujourd'hui que -16 fr. 80 papier, soit à peine
12 francs-or. C'est à ce ruiné qu'on va de-
mander un impôt sur la richesse acquise !
Pour réussir un emprunt sur le capital,
il faut que le Gouvernement qui dirig cette
opération, jouisse de la confiance générale
du pays. 11 faut que le contribuable qui su-
bit l'amputation ait la certitude de guérir.
Hélas, aujourd'hui, il est -déjà, très anémié
et- ii a la' sensation qu'il va mourir, car il
n'a pas confiance dans l'opérateur. â
A. BONNETTE.
UN RECORD DANS LA CONSTRUCTION NAVALE
LE MAIE STIC QVl PESE 55.000 TOS'SES, SOULEVE PAF, DES DOCKS FLOTTAS'TS
L'Election sénatoriale de demain
C'est demain qu'a lieu l'élection pour
désigner le remplaçant de M. Magny, sé-
nateur de la Seine, décédé.
Nous avons indiqué, tout récemment, les
-dispositions légales de cette opération : ou-
verture du scrutin à huit heures du ma-
tin et clôture à midi. Pour un second tour,
s'il y a lieu : vote de 2 à 5 heures de l'a-
près-midi ; pour un troisième tour : de 7
heures du soir à 10 heures.
Comme de coutume, les opérations au-
ront lieu dans la salle. Saint-Jean, à l'Hô-
tel de Ville où seront installées six sections
de vote munies chacune d'une urne dans
laquelle les 1-026 délégués sénatoriaux dé-
poseront leur bulletin.
Pour-être élu au premier tour ou au se-
cond tour, le candidat devra donc réunir
514 suffrages. Le troisième tour, si les deux
premiers ne donnent pas de résultat, aura
lieu à la majorité relative, c'est-à-dire que
c'est le candidat, réunissant le plus de voix
qui sera proclamé élu.
Rappelons que les candidats sont : MM.
Alexandre Millerand, ancien président de
la République ; A. Autrand, ancien préfet
de la Seine ; Bachelet, conseiller général
de la Seine, communiste dissident. ; Osmin,
socialiste unifié, et Camélinat, communiste.
VOIR EN DEUXIEME PAGE
LA CRITIQUE THEATRALE
Bar JANE CATULLE MENDES
Dans les Transports en Commun
On vient de régler définitivement la
question de l'admission des colis dans les
voitures de transports en commun,-^c'est-à-
dire dans les tramsvays et autobus.
Désormais, les bagages* seront admis
dans celles de ces lignes qui passent, aux
Halles ou y ont leur terminus. Elles sont
au nombre "de 17 pour les tramways et de
11 pour les autobus.
Naturellement, il sera demandé une ré-
munération qui sera du prix d'un billet
plein de deuxième classe- pour les colis
d'un poids inférieur ou égal à 25 kilos, et-
du prix de deux billets pour les colis pe-
sant de 25 à 50 kilogrammes.
C'est net et précis, mais en pratique ça
l'est beaucoup moins. Comment distingue-
ra-t-on le poids du colis, surtout quand il
voisinera avec les 25 kilos limitatifs '? Met-
tra-t-on une balance sur la plate-forme dés
véhicules ? Cn aperçoit immédiatement la
multiplicité des discussions, voire des al-
tercations entre voyageurs et receveurs.
Sur les autobus de nuit, la difficulté sera
résolue, puisque tout, colis de 1 à 50 kilo-
grammes .paiera un tarif uniforme de
1 fr. 50. Il semble que l'on devrait user du
même système pour les services de jour ;
on éviterait ainsi toute cause de conflits.
Et les chiens ? Car on avait, également
demandé l'admission dans les witurcs des
animaux d-e petite taille, tenus en paniers.
Cette mesure sera réglée par la nouvelle
ordonnance de police" sur la circulation,
LES SIX JOURS >
La Fin
de la Ronde
des Ecureuils
Deux équipes belges sont en tète. Allons-
nous encore assister à une victoire de nos
AERTS
voisins d'outre-Quiévrain ? On peut le croi-
re Une de nos plus belles chances s'est
évanouie du fait de l'abandon de notre
meilleure équipe, Sergent-Grassin.
Pourquoi Grassin a-t-il abandonné ? Ma-
ladie ? Non. « Toto » n'a pas tenu le coup.
On avait beau essayer de le remonter par
des stimulants divers, après quelques étin-
celles spendides qui indiquaient déjà le
chant du cygne, fatigué, le poulain de
Trialoux ne"remonta pas en machine. Ser-
gent restait, tout seul. Comme Dewolf,
l'équipier de Stockelynck, donnait des si-
gnes de fatigue, on proposa à « Pierrot »
de faire équipe avec ledit Stockelynck. Il
refusa. ,
Aerts et Deruyter vont-ils gagner ? Les
gens bien tuyautés n'y croient pas. Ils
prétendent que Brocco, qui court ses der-
niers Six-Jours, arrivera à prendre en com-
pagnie de Mac Namara le tour d'avance
qui leur donnerait la victoire.
Deux équipes de jeunes se seront signa-
lés au cours de cette épreuve : ce sont
Boogmans-Frederickx et Faudet-Choury.
Le petit Boogmans n'a guère plus de 19
ans, et Faudet n'a pas encore fait son
service militaire.
Un petit détail à côté. Vingt-trois gardes
municipaux à cheval, 150 agents empê-
chèrent hier soir, entre 9 heures et mi-
nuit environ 10.000 personnes d'entrer, car
le vélodrome était plein. Qu'est-ce que cela
sera ce soir samedi ! â S. V.
UN CADAVRE DANS Lfl SEINE
Est-ce celui de Pierson?
Ce matin, vers dix heures, près du pont
d'Iéna, on a repêché le corps d'un noyé que
l'on croit être Pierson, ce précoce bandit qui,
avec l'aide de ses deux complices écroués,
Bierre et Vannier, attaqua le bureau de
poste de Cormeilles-en-Parisis, et tua le fac-
teur Porcherot, à coups de revolver.
On sait que Pierson avait écrit, il y a
huit jours, à sa mère, en lui déclarant qu'il
allait se suicider. Une seconde lettre suivit
confirmant la résolution de l'assassin qui,
d'après les témoignages de ses complices,
aurait joué le rôle le plus compromettant
dans l'agression meurtrière. Ce serait, en
effet, Pierson qui aurait projeté le « coup
h faire ». remis les armes a ses acolvtes,
et enfin abattu froidement le malheureux em-
ployé des postes qui tentait de résister.
Hier, dans la matinée, une trouvaille faite
par M. Meunier, sur les bords de l'Oise, a
Beaumont. n'avait, plus laissé de doute sur
le sort de Pierson. Dans une. bouteille flot-
lant sur l'eau ori avait découvert une lettre
ainsi conçue :
« Pardon, maman! Adieu, mu petite Juju !
Ic meurs plein de remords, â Pierson," 20
mars. »
Le parquet de Pontoise aussitôt prévenu de
cette découverte avait ouvert une enquête que.
clôt, le repêchage en Seine, ce matin, du
cadavre du bandit.
Le commissaire de police du quartier de
l'Ecole Militaire enquête. Le cadavre a été
transporté dans les locaux du poste. La mère
de Pierson a été-prévenue. On attend son
arrivée pour être fixé sur l'identité exacte du
noyé.
' f ê ®ir à l'Homme
Voici qui va certainement plaire aux
amateurs d'émotions fortes, à. ceux dont
les nerfs sollicitent des sensations que le
vulgaire n'est pas capable d'éprouver...
Il paraîtrait â c'est la Chicago Tribune
qui ncus l'apprend ce matin â il paraî-
trait que le Gouvernement grec vient d'in-
viter les « fusils » du monde entier à ve-
nir chasser, sur son territoire, le gibier
humain I
La vieille Hellade est, en effet, infestée
de bandits, comme nous l'avait appris ja-
dis Edmond About... Des battues ont été
déjà organisées par la partie saine de la
population, mais les résultats n'ont pas été
satisfaisants, d'où, cet appel qui sera cer-
tainement entendu.
Evidemment, les chasseurs courront par-
fois quelques risques et joueront de temps
à autre le rôle de gibier : ce « sport nou-
veau » les changera du tir aux pigeons
qui est de tout repos. A la rigueur, ils
pourront, les jours de loisir, jeter un coup
d'oeil plus ou moins distrait sur les mer-
veilles d'art que l'on rencontre presque à
chaque pas sur cette terre, qui fut l'un
des berceaux de la civilisation.
Reprenant ensuite le cours de leurs ex-
ploits. il ne leur restera plus qu'à s'effor-
cer de distinguer les bandits des honnêtes
gens â ce qui me paraît peu commode â
même en Grèce. â ROBERT OUDOT.
EN PROTESTATION...
La Grève
générale
des Etudiants
Un Ordre du Jour
Le Bureau de l'Association Générale des
Etudiants de Paris, qui avait décidé une
grève de trois jours, a décidé de* conti-
nuer le mouvement-jusqu'à complète satis-
faction.
Le Comité de grève a adopté l'ordre du
jour suivant qu'il nous prie de communi-
quer :
Le Comité, prenant a^te des déclarations du
bureau, qui affirme aue l'A. G. se réservé, de faire
la lumière SUT- l'affaire Scelle et uuà a prescrit la
grève générale en protestation :
1° Contre l'intrusion de la police dans la faculté
de Droit ;
2o Contre la suspension du doyen, qui s'est op-
posé à. cette msure ;
3» Contre Ja condamnation des étudiants ;
Approuve sans réserve l'action de son bureau.
Il félicite son président de l'initiative qu'il a mon-
trée et tient à souligner particulièrement le carac-
tère du mouvement de l'A. G. aui, se plaçant
sur le seuil domaine corporatif, a repoussé toute
action politique ;
Il proteste contre les insinuations de toute presse
e v. toute opinion, qui tendent diversement à
subordonner so-a action a celle des partis politiques.
Le Comité de l'A.G. de Paris n'admet ni ordre.
îm contre-ordre : 11 estime que l'adhésion des ml*n i-
tarres de cet. ordre du jour <-at tarante d'indépendance qui l angue. Le Comité de l'A G. de
Paris, condamnant toute immixtion de politique
dans ses travaux, affrmant. .son respect de tout»--;
les croyances, engage le bureau à poursuivre inlas-
sablement la lutte qui doit assurer parmi loe -péni-
bles circonstances matérielles qui accablant la jeu.
nesse universitaire, l'honneur des hauts aradi
tions « estudiantines ».
Signé : Andre Claude, Président honoraire.
Gaston Antebi, Président sortant.
BN PROVINCES
Tours, 4 avril. â L'Association Générale
des Etudiants a voté un ordre du jour
disant qu.e :
« L Association Générale des Etudiants
«Je Tours, se plaçant en dehors de tout
mouvement politique et «estant, sur un 1er-
rain exclusivement corporatif, exPrime à
M. le doyen Berthélemy sa respectueuse
sympathie; s'associe à la protestation éner-
gique de l'Association Générale des Etu-
diants de Paris contre la suspension dont
il a été l'objet et le félicite d'avoir su dé-
fendre en toute conscience ies libertés uni-
versitaires menacées.
« Proteste contre les condamnations ini-
ques dont les étudiants de Paris ont fié
frappés en les assimilant à des délinquants
de droit commun.
« Exprime l'espoir qu'une solution équi-
table interviendra dans le différend ouï a
déchaîné au Quartier Latin la juste répro-
bation des étudiants. »
Catastrophe minière
18 tués et 54 blessés
Essen, 4 avril. -â La série des catastro-
phes dans les mines ne paraît pas devoir
être close encore. Un message de Gelsen-
kirschen annonce qu'un grave accident
vient de se produire dans la mine de
i einnés qui se trouve à proximité de cette
localité. Le câble, qui descendait la cage
remplie de mineurs dans le puits, s'étant
rompu, les malheureux furent précipités
au tond du puits d'une grande profondeur,
18 d'entre eux ont été tués et 5-i blessés,
dont quelques-uns très grièvement.
La Médaille d'Or de M. Juîllard
La municipalité de Paris remettra, mardi pro-
chain, à"-4t. H. J.u,illard, ancien préfet de la Seine
et ministre de France au Luxembourg, et à M.
Aubamel, ancien secrétaire général de la préfecture,
des niédailles d'or qui ont été votées à leur inten-
tion par le Conseil municipal en commémoration
de leurs services à l'Hôtel de Ville.
Une nouvelle Statue de Lénine
Moscou, 3 avril. â Un projet-d'une nouvelle sta-
tue de Lénine par le sculpteur Merkoulov et l ar-
chitecte Assipoff vient d'etre présenté à la Com-
mission du concours. Klle va occuper le centre de
îa place de la IIP internationale où elle remplacera
le monument, d'Alexandre II. Lenine y est repré-
senté au moment "Ci i! prononce un discouis. Son
liras gauche tient, le manteau qu'il vient d'enlever
et sa juam droite « appuie du gos*c 5a parole ».
La Protestation
de Jérusalem
Nous avons publié hier une énergique
protestation des Syriens et des Arabes ré-
sidant à Paris contre l'inauguration dj-
l'Université hébraïque de Jérusalem à la-
Les boutiques fermées et les drapeaux noirs
arborés aux fenêtres
quelle présida Lord Balfour, un des chant-
pions déterminés du « Sionisme anglican ».
Les Arabes de Palestine ont, ainsi que
nous l'avons annoncé, fermé leurs mai-
sons de commerce. Un grand mouvement
secoue actuellement toute la Palestine con-
tre la conception sioniste.
VOIR EN QUATRIEME PAGE
LA DERNIERE HEURE
t-E PLUS ANCIEN. LE PLUS PARISIEN. LE PLUS repandu PgS JOURNAUX DU SOIR
aO'CENTIMES
Fondateur : Emile de Girardin
LA PRESSE
M* ANNEÉ. â Nouvelle série N® 3713
Dimanche 5 Avril 1925
3 me REDACTION
ADMINISTRATION
E[lit>IOn 144,rueMontmartre
TÉLÉPHONE :
Redact. ; GuL 1-69
â Gut. 2-80
Admin. : Gut. 1-71 |
, - /' ! / . A
Directeur : ANDRÉ PAYER, Député de Paris
PETITES ANNONCES CLASSÉES
de LA PRESSE
Bon d'Insertion
Huit Bans donnent droit à une insertion da
deux lignes ; ils doivent être utilisés dans
les trente jours de leur émission. ,
REFLEXIONS DU SOIR
Conseils
de Sagesse
Voici que le .cabinet de M. herriot a
embarqué un nouveau ministre des Fi-
nances dont Vintelligence et le talent ne
sont contestés par personne. Faut-il dire
que M. de Monzie ri aura jamais trop
ni de l'un ni de /'nuire pour nous tirer
de la situation présente ?
Bien entendu, nous decons laisser au
ministre d'hier le temps matériel d'exa-
miner la situation et de construire en
toute hâte un plan financier qui doit re-
médier à tous 7ios maux. Si pré-pavé
Qu'il puisse être à de pareils travaux,
c'est pour M. de Monzie un délai bien
court que les quelques jours de crédit
demandés par le Président du, Conseil.
Pourtant avec une assurance qui ne
laisse pas que de nous impressionner un
â¢peu, voici qu'on lance dans le public
l'annonce d'un arrangement par le
moyen, bien souvent discuté, de l'impôt
sur le capital. C'est un projet qui fut
toujours cher à la majorité socialiste. Il
serait imprudent de le discuter en dé-
tail avant de le connaître, mais il est
loisible d'insister sur toutes les préven-
tions qu'il peut justement inspirer.
Nous sommes de ceux, -en effet, qui
pensons qu'il y avait autre chose à faire
et que M. de Monzie pourrait, non sans
profit, méditer ce qu'écrivait le Times
te matin.
L'organe de la Cité, qui combat l'in-
flation sous toutes ses formes, accuse le
gouvernement français.de ne pas avoir
augmenté plus tôt le taux de l'escompte.
« Cette façon d'agir, écrit-il, mieux que
toute autre, aurait arrêté les progrès de
la dépréciation du franc et aurait don-
né à celui-ci un semblant de stabilité en
attendant le retour au franc-or, car on
y arrivera un jour ou l'autre en dimi-
nuant la valeur du franc, et en fixant
une nouvelle parité or. Le gouverne-
ment devrait équilibrer sans retard son
budget, imposer vigoureusement la â ré-
duction des dépenses en vue de réduire
ses futurs budgets, et laisser à la Ban-
que de France les mains libres pour
contrôler la situation monétaire. Le ma-
lade doit prendre le médicament de la
déflation, si mauvais au goût, plutôt
que le Champagne de l'inflation, qui ne
réjouit que momentanément. »
Sachons écouler la leçon de sagesse.
Repoussons le Champagne de l'inflation,
voire la drogue de l'impôt sur le capi- j
tal, pour avaler avec courage le médi-
cament. amer au goût, mais salutaire'
de la déflation.
ANDRE PAYER.
La prochaine
Conférence
de Washington
Londres, 4 avril, â D'après le rédacteur
(diplomatique du. » Daily Telegraph », on
éprouve quelque inquiétude dans ies mi-
lieux britanniques sur l'attitude de la
France à riront» dè la conférence du d«-
® armement projetée à Washington. L'ac-
ceptation de l'Angleterre ne iera pas l'om-
br-e d'un doute, quelles que soient les dé-
cisions des autres puissantes.
« La défiance de M. Herriot à l'égard de
toute conférence de désarmement, sous les
auspices de l'Amérique, ajoute le rédacteur
â diplomatique, est due, croit-on, non seule-
ment aux raisons qu'il a franchement. expo-
sées à Paris, mais aussi à la -pression de
eaux de ses collègues qui ont, pris une paît,
prépondérante dans la création du protocole
sarmement puisse avoir lieu autrement que
sous le© auspices de la Ligue.
« Washington, à ce que l'on dit, hésite à
-croire qu'une conférence convoquée par la
maison-Blanche, mettrait obstacle aux négo-
ciations pour la sécurité, qui sont actuelle-
ment en cours. Si cette conférence pouvait
4e rassembler, on pourrait voir clairement si
les négociations sur le pacte proposé permet-
tent une réalisation ou ne laissent entrevoir
qu'un échec.
« Dans le cas où l'on prévoirait un insuc-
cès aucune influence ne serait, mieux qualifiée
que celle de l'Amérique par son détachement,
aussi Êîen que par son impartialité et par ses
ressources pour intervenir dans le chaos
d'une situation désespérée. »
â. _
Mort à'Q& conseiller Municipal
>1. Albert Bè rard conseiller municipal da V'
arrondissement, avocat à la Cour vient de mourir.
Il était âgé de soixante &t rai aTis et avait été
L'AFFAIRE SADOUL
Orléans, 4 awfl. â La séance est ouverte à uaa
fceiwe. Comme la veille, dès l'ouverture ds >'au-
dience, le colonel d'Escrieilne déclare qu'il ne tolé-
snera pas d'incursions, daits le domaine politique.
1>=> premier témoin appelé est M. Léon Kiofor,
conseiller municipal du 4e arrondissement de Paris
qui fait l'éloge de Sadoul et de sa famille.
Un incident éclate entre M* BertUon ei le com-
missaire du gouvernement a propos des sténogra-
phes gui ne prendraient pas toutes les dépositions.
On entend ensuita le docteur Amado, médecin
de la faniflle Sadoul.
LES FAUX DOLLARS
Londres, i avril. â On est sur la trace de Russes
qui auraient fabriqué pour un demi-milliard de
fausse* banknotes de l'importai Bank of Canada.
Cas billets étaient si bien imités que toutes ies
d'angleterre en ont accepter tans difficulté.
L'HEURE D'ÉTÉ
Faites comme Bébé ! n'oubliez pas ce soir, I
à 23 heures, d'avancer d'une heure vos mon⢠j
1res, vos pendules et., eus réveils.
Le Budget au Sénat
Le Sénat, a poursuivi, ce matin, dan? le
plus grand calme, la discussion du budget.
On remarquait au banc du gouverne^
ment : MM. Peytral, ministre des Travaux
publics, et Léon Meyer, sous-secrétaire
d'Etat à la Marine marchande. Ji. de
Monzie, le nouveau ministre des Finances,
a fait une courte apparition. 11 a eu,un
entretien avec M. Henry Bérenger, rappor-
teur général du budget.
On a voté le budget des travaux publics
avec diverses réductions de crédits. "
Le ministre a néanmoins fait adopter un
relèvement de crédits de 15.000 francs des-
tiné à l'Ecole Nationale des Ponts et;
Chaussées. Il ne put obtenir, malgré son j
insistance, le rétablissement d'un crédit!
de 50.000 francs en vue de- renforcer le j
contrôle du travail dans les chemins de j
fer
M. Canez intervint au nom des sociétés
de pêcheurs à 1a. ligne, fermières de l'Etat,
afin qu'elles puissent continuer à exercer
leurs droits sur les réservoirs d'alimenta-
tion des canaux.
La Marine marchande
Puis on aborda la discussion du budget
de la marine marchande.
Les crédits de l'Office scientifique des
pêches maritimes sont réduits de 10.000 j
francs à titre indicatif pour obtenir que!
soit fixé par décret le traitement des fonc- j
tionnaires de cet établissement. J
Le sous-secrétaire d'Etat promet d'in- j
tervenir auprès de la commission dés fi-
nances en faveur des pensionnés de la
marine marchande qui demandent à tou-
cher les 720 francs de vie chère.
La séance est levée à midi. A la reprise,
on vote les derniers articles du budget de
la marine marchande.
Dans les Couloirs
Les couloirs du Luxembourg étaient
moins animés que les jours précédents. On
attend avec impatience le projet financier
que le gouvernement doit présenter mardi
prochain.
M. bienvenu-Martin, président de la.
gauche démocratique, était très entouré.
Les sénateurs se tiennent sur la plus
grande réserve. Aucune demande d'inter-
pellation n'a encore été déposée.
A. L'ELYSEE
l.e président de la République a rsru ce;
matin les membres du Conseil d'administra-!
tion de, la Foire de. Paris, venus pour l in- '
viter à assister à l'ouverture de la foire.
M. Gaston Doumergue a accepté.
A la Présidence, du Conseil
M. herriot a Teçu ce matin M. Perchot,
sénateur, et la délégation de la Chambre
Syndicale du matériel roulant;
MM. Le Foyer. Cuisson, Victor Basch, Marc
Sangnier, Riche», et une délégation du Con-
grès de la Paix: le comité d'entente du grou-
pement des mutilés et, enfin, MM. Loucheur
et Paul Morel, députés.
line Plaque officielle commémora
le premier Film
tourné à Paris il y a trente 1ns
ici.
le 28 décembre 1805.
eurent â lieu
ies premières projections publiques
de photographie animée, â¢
à l'aide du
cinématographe,
appareil inventé par te* frères lumière.
Tel est le texte de la plaque officielle qui
va être apposée, par décision du Conseil mu-
nicipal de Paris, sur l'immeuble portant le
numéro 14 du"boulevard des Capucines, jour
où, pour la première fois, eut lieu l'exhibi-
tion, dans un sous-sol, du premier film.
C'est sur un "voeu émis par un congres en
octobre 1923. que le syndicat, la chambre
syndicale française de la cinérnatographie,
l'association de la presse cinématographique
et îa société des auteurs de films qu'une, pé-
tition en faveur de cette commémoration,
fut remise au Conseil municipal de paris.
Les études furent menées parallèlement
par l'administration préfectorale, la commis-
sion des descriotions et la commission du
Vieux Paris. Divers textes furent proposés
et discutés. Finalement, ' 'est celui que nous
retraçons plus haut qui fut adopté.
Comme l'a expliqué, le" rapporteur du pro-
iet M. Léon Riotor,, si l'on a.tenu à inscrire
le nom de l'inventeur. c'est pour donner à
l'inscription toute sa valeur éducative et la
précision nécessaire.
En effet, le cinématographe avait des pré-
curseurs ; le chronophotographe de Marey,
qui photographiait les mouvements, mais ne
les projetait pas ; le kinétographe d'Edison,
qui ne reproduisait le mouvement que pour
un spectateur unique. C'est donc volontai-
rement. et pour préciser un point d'histoire
qui présente un intérêt mondial, que les
administrateurs de la cité ont voulu qu« le
nom du créateur du cinématographe fut rap-
pelé aus .générations futures,.
La Situation financière de la France
et l'Opinion anglaise
Londres, 4 avril. â Le Daily Express
écrit :
« Il n'est pas difficile d'expliquer les
raisons des troubles financiers en France,
lia ont été depuis longtemps prévus par
tous ceux qui étudient la question finan-
cière française. Entre une habitude géné-
rale de cacher les bons du Trésor de la
part d'une population simple et les impôts
peu élevés, les besoins du Trésor n'ont
â pas pu être suffisants. Evidemment, le
plan probable d'un impôt sur le capital a
! été imposé au, gouvernement par ses parâ¢
tisans socialistes. En fout cas, ce sera une
expérience intéressante et le monde suivra
avec intérêt la manière de faire rentrer ce
genre d'impôt.
» La grande majorité des Français qui
n'en, seront pas affectés, accepteront sans
doute la nouvelle mesure fiscale avec plai-
sir. En attendant, a-t-on fait quelque cho-
se au sujet des dettes de guerre interal-
liées ? C'est la chose à laquelle nous som-
mes le plus profondément intéressés. *
lies Daily News :
: « Il est- probable qu'un grand nombre de
gens mourront avant que la menace d'un
impôt sur le capital devienne une réa-
..lilé, si. elle en devient, jamais une II y a
deux pays au monde où, au premier abord,
on aurait pu dire que le projet aurait euie
moins de changés de succès. Ce serait cer-
tainement une ironie si la nation dont lès
capitalistes o-nt toujours résisté avec suc-
cès à l'impôt sur le revenu, était poussée
finalement à accepter un impôt sur le ca-
pital. »
Du Times :
it Le problème d'équilibrer le budget cl
de poursuivre une politique monétaire
saine n'est certainement pas plus difficile
en France qu'il ne l'a été dans notre pays.
Par suite de l'échec dm contrôle de son
crédit en surveillant utilement le taux de
l'intérêt, le gouvernement français se trou-
ve en face d'une délit flottante de 80 mil-
liards de francs, avec un taux d'intérêtjur
les nouvelles valeurs, de 9 0.9 comparé à
6 0 0 il y a trois ans. La position demande
évidemment une action énergique.
« Le gouvernement devrait équilibrer te
budget immédiatement, réduire et compri-
mer les dépenses et laisser la Banque de
France libre de contrôler la situation mo-
nétaire. La proposition d'émettre de nou-
veaux billets n'indique malheureusement
pets de changement dans la politique fi-
nancière française et il n'est pas surpre-
nant d'apprendre que la déclaration de M.
Clémentel a fait une impression très défa-
vorable au Sénat.
« Nous sommes pleinement d'accord avec
la déclaration attribuée à M. Herriot, que
la politique financière est un problème de
franchise et de courage : le malade a be-
soin d'un remède énergique, c'est-à-dire de
la déflation, avec son goût désagréable,
plutôt -que du Champagne de l'inflation,
avec sjon excitation temporaire et de cour-
te durée. »
Le Vote de la Chambre
De nombreuses personnes qui ont suivi soit
s dans les Journaux, soit dans les: tribunes, la
discussion parlementaire d'hier, se sont mon-
trées très; étonnées de ce que l'opposition-
. tout, entière, ait voté le renvoi à la suite de.
j- l'interpellation de M. Dalimier, ainsi que le
:li demandait le gouvernement-,
il ! Quelques-uns des assidus lecteurs de . la
;t ! « Presse ». nous ont écrit à ce sujet ce matin
e ! pour nous en demander les raisons,
ei Elles sont contenues cependant dans les
déclarations de M. Maginot « nous vote-
c rons le renvoi à-mardi, pour vous donner le
temps de nous présenter des projets complets.
⢠mais plus que jamais nous vous refusons
r notre confiance. »
L" La manoeuvre était adroite, l'attitude du
Président du Conseil embarrassée devant
cette unanimité à laquelle il était loin de
s'attendre. C'est à ce point qu'il a cru bon
t de dire à la minorité qu'elle avait "craint de
se compter.
La bataille étant engagée entre le Sénat et
îj le Président du Conseil, il était habile de ne
J pas faire le jeu de M. Herriot par un vote
- ; politique.
"j Dans les couloirs de la Chambre,-ou l'on
; diseutait la manoeuvre après' la. séance, un
- ' député qui n'est cependant pas suspect d'an;
- mosité à l'égard de M. Herriot, déclarait â¢
i « Ces 530 voix sont tombées sur lui comme
. des fleurs sur un cercueil. »
Sans aller aussi loin que cet ami du gou-
vernement, nous sommes cependant' obligés
⢠de constater que le ministère est bien ma
lade. â M. PIRNY.
L'impôt sur le Capital ?
Après avoir par deux fois repoussé le pro-
jet- d'un impôt sur le capital, M. Herriot va
prochainement soumettre" au Parlement une
série de mesures qui aboutiront à un véri-
table prélèvement sur le capital.
Une telle opération a-t-elle des chances de
réussir ?
L'impôt sur le capital arrive trop tard, à
l'heure actuelle il est irréalisable. Il y a cinq
ans, alors que le franc n'avait rien perdu
de sa valeur, alors que l'union sacrée régnait
encore, alors que le Français avait la certi-
tude de faire un dernier sacrifice utile, l'im-
pôt sur le capital pouvait avoir une chance
de succès.
Hélas ! l'impôt sur le capital s'est- fait, tout
seul, depuis cette époque. Il s'est effectué
sans profit pour personne ; un simple coup
d'oeil sur les cours cotés -par nos Rentes
prouve que la fortune française a déjà subi
une amputation de 35 0 0 sur les cours
cotés en 1919 !
Le rentier-qui en 1934 avait pour 3 francs
de Renie un capital de 92 francs-or. n'a plus
aujourd'hui que -16 fr. 80 papier, soit à peine
12 francs-or. C'est à ce ruiné qu'on va de-
mander un impôt sur la richesse acquise !
Pour réussir un emprunt sur le capital,
il faut que le Gouvernement qui dirig cette
opération, jouisse de la confiance générale
du pays. 11 faut que le contribuable qui su-
bit l'amputation ait la certitude de guérir.
Hélas, aujourd'hui, il est -déjà, très anémié
et- ii a la' sensation qu'il va mourir, car il
n'a pas confiance dans l'opérateur. â
A. BONNETTE.
UN RECORD DANS LA CONSTRUCTION NAVALE
LE MAIE STIC QVl PESE 55.000 TOS'SES, SOULEVE PAF, DES DOCKS FLOTTAS'TS
L'Election sénatoriale de demain
C'est demain qu'a lieu l'élection pour
désigner le remplaçant de M. Magny, sé-
nateur de la Seine, décédé.
Nous avons indiqué, tout récemment, les
-dispositions légales de cette opération : ou-
verture du scrutin à huit heures du ma-
tin et clôture à midi. Pour un second tour,
s'il y a lieu : vote de 2 à 5 heures de l'a-
près-midi ; pour un troisième tour : de 7
heures du soir à 10 heures.
Comme de coutume, les opérations au-
ront lieu dans la salle. Saint-Jean, à l'Hô-
tel de Ville où seront installées six sections
de vote munies chacune d'une urne dans
laquelle les 1-026 délégués sénatoriaux dé-
poseront leur bulletin.
Pour-être élu au premier tour ou au se-
cond tour, le candidat devra donc réunir
514 suffrages. Le troisième tour, si les deux
premiers ne donnent pas de résultat, aura
lieu à la majorité relative, c'est-à-dire que
c'est le candidat, réunissant le plus de voix
qui sera proclamé élu.
Rappelons que les candidats sont : MM.
Alexandre Millerand, ancien président de
la République ; A. Autrand, ancien préfet
de la Seine ; Bachelet, conseiller général
de la Seine, communiste dissident. ; Osmin,
socialiste unifié, et Camélinat, communiste.
VOIR EN DEUXIEME PAGE
LA CRITIQUE THEATRALE
Bar JANE CATULLE MENDES
Dans les Transports en Commun
On vient de régler définitivement la
question de l'admission des colis dans les
voitures de transports en commun,-^c'est-à-
dire dans les tramsvays et autobus.
Désormais, les bagages* seront admis
dans celles de ces lignes qui passent, aux
Halles ou y ont leur terminus. Elles sont
au nombre "de 17 pour les tramways et de
11 pour les autobus.
Naturellement, il sera demandé une ré-
munération qui sera du prix d'un billet
plein de deuxième classe- pour les colis
d'un poids inférieur ou égal à 25 kilos, et-
du prix de deux billets pour les colis pe-
sant de 25 à 50 kilogrammes.
C'est net et précis, mais en pratique ça
l'est beaucoup moins. Comment distingue-
ra-t-on le poids du colis, surtout quand il
voisinera avec les 25 kilos limitatifs '? Met-
tra-t-on une balance sur la plate-forme dés
véhicules ? Cn aperçoit immédiatement la
multiplicité des discussions, voire des al-
tercations entre voyageurs et receveurs.
Sur les autobus de nuit, la difficulté sera
résolue, puisque tout, colis de 1 à 50 kilo-
grammes .paiera un tarif uniforme de
1 fr. 50. Il semble que l'on devrait user du
même système pour les services de jour ;
on éviterait ainsi toute cause de conflits.
Et les chiens ? Car on avait, également
demandé l'admission dans les witurcs des
animaux d-e petite taille, tenus en paniers.
Cette mesure sera réglée par la nouvelle
ordonnance de police" sur la circulation,
LES SIX JOURS >
La Fin
de la Ronde
des Ecureuils
Deux équipes belges sont en tète. Allons-
nous encore assister à une victoire de nos
AERTS
voisins d'outre-Quiévrain ? On peut le croi-
re Une de nos plus belles chances s'est
évanouie du fait de l'abandon de notre
meilleure équipe, Sergent-Grassin.
Pourquoi Grassin a-t-il abandonné ? Ma-
ladie ? Non. « Toto » n'a pas tenu le coup.
On avait beau essayer de le remonter par
des stimulants divers, après quelques étin-
celles spendides qui indiquaient déjà le
chant du cygne, fatigué, le poulain de
Trialoux ne"remonta pas en machine. Ser-
gent restait, tout seul. Comme Dewolf,
l'équipier de Stockelynck, donnait des si-
gnes de fatigue, on proposa à « Pierrot »
de faire équipe avec ledit Stockelynck. Il
refusa. ,
Aerts et Deruyter vont-ils gagner ? Les
gens bien tuyautés n'y croient pas. Ils
prétendent que Brocco, qui court ses der-
niers Six-Jours, arrivera à prendre en com-
pagnie de Mac Namara le tour d'avance
qui leur donnerait la victoire.
Deux équipes de jeunes se seront signa-
lés au cours de cette épreuve : ce sont
Boogmans-Frederickx et Faudet-Choury.
Le petit Boogmans n'a guère plus de 19
ans, et Faudet n'a pas encore fait son
service militaire.
Un petit détail à côté. Vingt-trois gardes
municipaux à cheval, 150 agents empê-
chèrent hier soir, entre 9 heures et mi-
nuit environ 10.000 personnes d'entrer, car
le vélodrome était plein. Qu'est-ce que cela
sera ce soir samedi ! â S. V.
UN CADAVRE DANS Lfl SEINE
Est-ce celui de Pierson?
Ce matin, vers dix heures, près du pont
d'Iéna, on a repêché le corps d'un noyé que
l'on croit être Pierson, ce précoce bandit qui,
avec l'aide de ses deux complices écroués,
Bierre et Vannier, attaqua le bureau de
poste de Cormeilles-en-Parisis, et tua le fac-
teur Porcherot, à coups de revolver.
On sait que Pierson avait écrit, il y a
huit jours, à sa mère, en lui déclarant qu'il
allait se suicider. Une seconde lettre suivit
confirmant la résolution de l'assassin qui,
d'après les témoignages de ses complices,
aurait joué le rôle le plus compromettant
dans l'agression meurtrière. Ce serait, en
effet, Pierson qui aurait projeté le « coup
h faire ». remis les armes a ses acolvtes,
et enfin abattu froidement le malheureux em-
ployé des postes qui tentait de résister.
Hier, dans la matinée, une trouvaille faite
par M. Meunier, sur les bords de l'Oise, a
Beaumont. n'avait, plus laissé de doute sur
le sort de Pierson. Dans une. bouteille flot-
lant sur l'eau ori avait découvert une lettre
ainsi conçue :
« Pardon, maman! Adieu, mu petite Juju !
Ic meurs plein de remords, â Pierson," 20
mars. »
Le parquet de Pontoise aussitôt prévenu de
cette découverte avait ouvert une enquête que.
clôt, le repêchage en Seine, ce matin, du
cadavre du bandit.
Le commissaire de police du quartier de
l'Ecole Militaire enquête. Le cadavre a été
transporté dans les locaux du poste. La mère
de Pierson a été-prévenue. On attend son
arrivée pour être fixé sur l'identité exacte du
noyé.
' f ê ®ir à l'Homme
Voici qui va certainement plaire aux
amateurs d'émotions fortes, à. ceux dont
les nerfs sollicitent des sensations que le
vulgaire n'est pas capable d'éprouver...
Il paraîtrait â c'est la Chicago Tribune
qui ncus l'apprend ce matin â il paraî-
trait que le Gouvernement grec vient d'in-
viter les « fusils » du monde entier à ve-
nir chasser, sur son territoire, le gibier
humain I
La vieille Hellade est, en effet, infestée
de bandits, comme nous l'avait appris ja-
dis Edmond About... Des battues ont été
déjà organisées par la partie saine de la
population, mais les résultats n'ont pas été
satisfaisants, d'où, cet appel qui sera cer-
tainement entendu.
Evidemment, les chasseurs courront par-
fois quelques risques et joueront de temps
à autre le rôle de gibier : ce « sport nou-
veau » les changera du tir aux pigeons
qui est de tout repos. A la rigueur, ils
pourront, les jours de loisir, jeter un coup
d'oeil plus ou moins distrait sur les mer-
veilles d'art que l'on rencontre presque à
chaque pas sur cette terre, qui fut l'un
des berceaux de la civilisation.
Reprenant ensuite le cours de leurs ex-
ploits. il ne leur restera plus qu'à s'effor-
cer de distinguer les bandits des honnêtes
gens â ce qui me paraît peu commode â
même en Grèce. â ROBERT OUDOT.
EN PROTESTATION...
La Grève
générale
des Etudiants
Un Ordre du Jour
Le Bureau de l'Association Générale des
Etudiants de Paris, qui avait décidé une
grève de trois jours, a décidé de* conti-
nuer le mouvement-jusqu'à complète satis-
faction.
Le Comité de grève a adopté l'ordre du
jour suivant qu'il nous prie de communi-
quer :
Le Comité, prenant a^te des déclarations du
bureau, qui affirme aue l'A. G. se réservé, de faire
la lumière SUT- l'affaire Scelle et uuà a prescrit la
grève générale en protestation :
1° Contre l'intrusion de la police dans la faculté
de Droit ;
2o Contre la suspension du doyen, qui s'est op-
posé à. cette msure ;
3» Contre Ja condamnation des étudiants ;
Approuve sans réserve l'action de son bureau.
Il félicite son président de l'initiative qu'il a mon-
trée et tient à souligner particulièrement le carac-
tère du mouvement de l'A. G. aui, se plaçant
sur le seuil domaine corporatif, a repoussé toute
action politique ;
Il proteste contre les insinuations de toute presse
e v. toute opinion, qui tendent diversement à
subordonner so-a action a celle des partis politiques.
Le Comité de l'A.G. de Paris n'admet ni ordre.
îm contre-ordre : 11 estime que l'adhésion des ml*n i-
tarres de cet. ordre du jour <-at tarante
Paris, condamnant toute immixtion de politique
dans ses travaux, affrmant. .son respect de tout»--;
les croyances, engage le bureau à poursuivre inlas-
sablement la lutte qui doit assurer parmi loe -péni-
bles circonstances matérielles qui accablant la jeu.
nesse universitaire, l'honneur des hauts aradi
tions « estudiantines ».
Signé : Andre Claude, Président honoraire.
Gaston Antebi, Président sortant.
BN PROVINCES
Tours, 4 avril. â L'Association Générale
des Etudiants a voté un ordre du jour
disant qu.e :
« L Association Générale des Etudiants
«Je Tours, se plaçant en dehors de tout
mouvement politique et «estant, sur un 1er-
rain exclusivement corporatif, exPrime à
M. le doyen Berthélemy sa respectueuse
sympathie; s'associe à la protestation éner-
gique de l'Association Générale des Etu-
diants de Paris contre la suspension dont
il a été l'objet et le félicite d'avoir su dé-
fendre en toute conscience ies libertés uni-
versitaires menacées.
« Proteste contre les condamnations ini-
ques dont les étudiants de Paris ont fié
frappés en les assimilant à des délinquants
de droit commun.
« Exprime l'espoir qu'une solution équi-
table interviendra dans le différend ouï a
déchaîné au Quartier Latin la juste répro-
bation des étudiants. »
Catastrophe minière
18 tués et 54 blessés
Essen, 4 avril. -â La série des catastro-
phes dans les mines ne paraît pas devoir
être close encore. Un message de Gelsen-
kirschen annonce qu'un grave accident
vient de se produire dans la mine de
i einnés qui se trouve à proximité de cette
localité. Le câble, qui descendait la cage
remplie de mineurs dans le puits, s'étant
rompu, les malheureux furent précipités
au tond du puits d'une grande profondeur,
18 d'entre eux ont été tués et 5-i blessés,
dont quelques-uns très grièvement.
La Médaille d'Or de M. Juîllard
La municipalité de Paris remettra, mardi pro-
chain, à"-4t. H. J.u,illard, ancien préfet de la Seine
et ministre de France au Luxembourg, et à M.
Aubamel, ancien secrétaire général de la préfecture,
des niédailles d'or qui ont été votées à leur inten-
tion par le Conseil municipal en commémoration
de leurs services à l'Hôtel de Ville.
Une nouvelle Statue de Lénine
Moscou, 3 avril. â Un projet-d'une nouvelle sta-
tue de Lénine par le sculpteur Merkoulov et l ar-
chitecte Assipoff vient d'etre présenté à la Com-
mission du concours. Klle va occuper le centre de
îa place de la IIP internationale où elle remplacera
le monument, d'Alexandre II. Lenine y est repré-
senté au moment "Ci i! prononce un discouis. Son
liras gauche tient, le manteau qu'il vient d'enlever
et sa juam droite « appuie du gos*c 5a parole ».
La Protestation
de Jérusalem
Nous avons publié hier une énergique
protestation des Syriens et des Arabes ré-
sidant à Paris contre l'inauguration dj-
l'Université hébraïque de Jérusalem à la-
Les boutiques fermées et les drapeaux noirs
arborés aux fenêtres
quelle présida Lord Balfour, un des chant-
pions déterminés du « Sionisme anglican ».
Les Arabes de Palestine ont, ainsi que
nous l'avons annoncé, fermé leurs mai-
sons de commerce. Un grand mouvement
secoue actuellement toute la Palestine con-
tre la conception sioniste.
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