Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-04-23
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 avril 1918 23 avril 1918
Description : 1918/04/23 (Numéro 9354). 1918/04/23 (Numéro 9354).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k599272f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2011
^84* Année Nouvelle Série, HP CENTIMES
̃̃̃- ;
Mardi 23 Avril
^ILE °* GIRARDIN
Troll mou SU mou (Tau
euUÈ «I DftPABTBMKNTS.n. 6 fit. ft. 24 &.
RÉDACTIoN ET ADMINISTRATION
r'l rue Montmartre, Paris
\nupbone, I lui
géflaetîcB! Ml -69.
EMILE DE QJRARDIN_V
1O cet) tirées
LH NUMÉRO
Du 23 AVRIL, 14 HEURES
îrora Sa la Somme et à l'est de Réims.
Des ennemis ëhtre Las-
sîgny et et au nord-ouest de
Reims ei dans les Vosges n'ont obtenu
aucun résultat.
De3 prisonniers, sont restés entre nos
Nuit ailleurs.:
;tâ Situation Militaire
L'accalmie persiste, mais combien
'fragile Accalmie de surface qui rocou-
,,tire l'agitation de l'arrière. Coups de
imam, bombardements ou reconnaassan-
',ces, tout n'est qu'une 'sorte de camou-
flage qui cache les concentrations de
Groupes et les ̃̃constructions; de balte-
mais qui tout de- même laisse en-,
'jtrevoir le dessein de. l'ennemi.
il Sur notre front l'animation- s'est bor-
înée à la canonnade habituelle du sec-
teur Môntdidier-Noyon, avec deux coups
'de main allemands tentés l'un près de
W hennés, sur ce mamelon qui s'élève
̃au-dessus du confluent de l'Avre el de
Va [,lice l'autre à l'est de Reims, peut-
'être vers Cernay ou laPompellc.
'fi C'est peu comme animation terrestre,
mais par contre' nos ̃ aviations ont dé-
'mlQt/é une activité aérienne extraprdi-
l paire 49.000 ̃̃̃kilos. & obus ont été de-
\versés sur la région d';entre Dise et
.]$omme. Les voies .de..communication
tl les cantonnements- ont été arrosés-
près de Saint-Quentin, de J.us'syit.de-\
Chdulnes, de Roye. et vingt autres -en- j
droits.
f'Le communique de Londres est un
*$eu plus chargé, et c'est justice, puis-
,;que le front de nos alliés abonde, en
joints qui apparaissent comme mena-
7 La région d'Ypres et de Bailleul jouit
'à'xm calme surprenant pour qui se.rap-
¡'(pelle les furieux combat livrés le 12
';avril à Neuve-Eglise, pour qui sait l'im-
portance capitale des monts de Flan-
'cire dans la lutte actuelle. Et cependant
grien n'est signalé] ni au mont Kemmel,
mi dans la- plaine de Merris et de Vieux-.
JBerquin.
?La forêt Nieppe .est canonnéé^ et
'•jskns doute Hazebrpucky à l'arrière.
? La Lys est au repos, tandis que soin
''affluent, la Clarmce,' voit les: progrès,
de nos alliés en avant d-e Robecq.; 78
'puccès d'avant-hier.
!Aù nord dû canal de La Bassée, Fes-
flibert et ses marais ont été attaqués
'$ 'Ail sud du canal, les collines de Cam-
\%(érrain de V offensive allemande du 18)
ihvriL: Au sud, c'était une âclion.nou-
welle déclenchée sans doute pour .fayo-
1 les -efforts, infructueux vers' Festu-
Pert.Elle échoua, malgré l'emploi d'une
impuissante artillerie- laissant constater
jme fois de plus la solidité des posi'
fions de nos
Lens voit quelques raids réussis par
les Canadiens, au nord. près de la cote
!!O,ausudversAcheville./
Toute la région d'Arras semble muet-
et jusqu'au delà d'Hébuterne on
descend sans entendre le canon. Mais
ranimation reprend au nord d'Albert,
far es du Mesnil, sur la rive droite de
yJLncre, dans un secteur qui fut tou-
feurs le théâtre d'actions locales et via-
fentes. Hier on se battit la nuit et au
our les Allemands étaient rejetés sur
tours positions de départ.
ti-La Somme, rive sud, près de Hamel,
fuf également canonnée, puis attaquée,
Epais sans 'succès.
t 'Tel est le coup d'œil général du front
Qu'on est convenu de regarder comme
superficiel. L'intérêt est certainement
tailleurs. Aujourd'hui paraît vide. Et
d&m^in semble gros d'événements.
Chacun regarde, la carte, et, faisant le
%owr
lonnent derrière la ligne de bataille et
]S' interroge, sans pouvoir répondre, sur
Londres 23 avril. selon le correspon-
dant de Reuter au front britannique, les,
Allemande continuent A masser des troupes
*ur Je front de Bailleul à Neuve-Eglise au
nord et dans le voisinage de pernanoourt
ilana là sud et l'on s'attend à une reprise
prochaine de l'offensive ennemie.
Le correspondant du Daily Chrontcte té-
.Jégraphie également que la reprise de l'oi-
^ensiye. semble protable. L'ennemi se mon-
lire menaçant tout fe long dû front d'Yprês
A la. Somme. •
faut noter cependant que suivant le
/ll&€gtipS TCpOUSS^SS
sur le
sur le:
pour-
correspondant due -Router, certains prison-
niera allemands auraient déclaré que les
permissions recomriiencêrôrit dans l'armée
allemande au début du mois de mal si
oette rumeur se confirme,- l'ennemi espère
arriver à -une décision avant cette Époque,
ou bien il s'apprête renoncer à son of-
fensive et' à se .-retrancher sur ses posi-
sur fe Front anglais
Du correspondant de la Reuter au front
britannique, 21 avril. -Les Allemands ont
déclenché, hier soir, une attaque secon-
daire au-nord du bois d'Avoluy. Il paraît
que nous avons repoussé l'ennemi des par-
ties, du bois où il" ayait pris pied. Mais, il
demeure en possession .d'un de nos postes
près de Villers-Bretonneux.'
Noua, avons légèrement amélioré notre
ligne. Les Allemands ont continué leurs
efforts pour nous refouler sur la- zone' dé-
vastée, qui /étend, à l'ouest ei au sud de
Passchendâelé; mais. nôtre- artillerie '.et
notre barrage de mitrailleuses les ont >e-
ppussés; avec des pertes, importantes.
Le: correspondant "du Bercer Tàgeblatt
« « Si les Français s'imaginent que Hin-
aenburg, par une avance téméraire, expo-
sera les trooipea allemandes à une situa-
tion périlleuse- ils se trompent. Toutes nos
attaques au nord et au.sud de la Lys, loin
d avo'r pour but d'enfoncer un coin dans
le front ennemi, tendent raccourcir large-
ment notre propre front,
Le Communiqué allemaiid
-Zurich, 23 avril. Le. dernier commis
moue aHemand parlant -de la situation sur
le front occidental témoigne, /comme, les
précédents radios, d'un caractère d'extrême
modération. il représente les opérations
ainsi que de simples actions locales re-
connaissances d'infantéiie, {Fùurnier.)
De front, américain,
22 avril. Soixante Allemands ont fait;
il y a deux nuits, un raid sur un secteur
au nord de Saint-Mihiel, tenu par des trou:
américaines. L'avance .fut r-repoulsée
par notre -etf ausâ",ôt que les Allemand!.
eurent atteint nos fils d« fer,
d^H^Iem^n^- :J™& ramenés
y avait évidemment un âssec joli
nombre, furent enlevés, par'l'ennëmi
Tout près' de cet èndrôft; les'Américaina
pénétrant dans les tranchées ennemies et
Il est établi que 300 cadavres allemands
tri *î ^^ellement reconnus dans les
tranchée^ et sur- le terrain intermédiaire
;qui ?»™J ..Personne, à ia suite du combat
mesj[ui fit l'attaque,: sont çonsidépses cbm-
-;me .dua pourcentage-fort éteyé. {Herald.)
Va Duel curieux
De 1 M. bon Martin, front' américain,
arnl. Une rivalité intéressante entre
un tireur américain et un tireur alUemand
s'est terminée, il y. a quelques jours, par
la victoire de l'américain; L
Pendant plusieurs jours, lé tireur alle-
mand molestait les Américains. Il fut enfin
repéré, admirablement camouflé, dan8 un
arbre, à lisière du terrain qui n'est il.
L'un de nos hommes se plaça aussi près
quu put se risquer, et commença de ca-
narder le tireur, qui lui riposta. L'échange
de balles continuajusqu'à ce; que l'on ait
vu l'Allemand tomber de l'arbre.
Dans la soirée, deux Américains sortiront
et trainèrent cet Allemand vers leurs tran-
chées. (Herald.)
Comment fut tué
VON RICHTHOFEH
'l'As des
vells de ia mort de l'as des ds allenian.ia, von
Riohthofen,
Voici l&s dAUils très drareatjquc^ qui arri-
vent cet aprîa-imdi sur les circonstances de
Londres 23 avril. Le correspondant
de guerre Philipp Gibbs télégraphie au su-
Richthofen:
Les circonstances de l'événement ne sont
pas encore très clairement cûnmuea car il
y il.' eu un engagement général au-dessus
de nos lignes. De nombreux appareils
étaient engagés des deux '.côtés. Von Rfchto-
̃teii i naviguait le long des lignes, avec 27
a 30 aéroplanes de chasse. Cette nuée d'a-
vions apparut dimanche soir au-desus de
nos lignes et donna la chasse à plusieurs
de nos aéroplanes, dont deux ont été sou-
dainement attaqués par au moins quatre
appareils. Puis les Allemands s'éloignaient
du lieu de la bataille, se dirigeant vera te
nord. • -v-fe-.1:'
.50 appareils étaient engagés dans lai mê-
lée a laquelle vinrent se joindre tous les
aerpplanèa des environs.
Le combat se découla sur une vaste éten-
la n&u-
due aucun observateur ne put en donner
les détails, mais on a vu Richthofen voler
à environ 50 mètres du sol avant que sa
machine ne soit abattue, devant l'ennemi
qui a commencé aussitôt à bombarder fu-
rieusement l'endroit de la chute, dans le
but de détruire les débris de l'appareil,
C'est seulement en examinant'les papiers
trouvés sur le cadavre que nous avons re-
connu l'identité du pilote. (Havas.)
Hertling rentre à Herlin.
Baie, 23 avril. On mande, de Berlin
c Le chancelier a reçu hier au grand
quartier général le gouverneur général de
la Belgique, von Falkenhausen.
« L'agence Wolff annonce que le ahance-
lier centrera mercredi matin à Berlin.
L'État de Santé de M. Kuhlmann
Berne, 23 avril. L'état dé santé de
M. Kuhlmann s'est sensiblement amélioré,
on pense qu'il pourra recevoir lundi ou
mardi les chefs de. fraction du Reichstag.
Le Vote du Budget
'BRITANNIQUE
74 milliards de crédite 1
Londres, 23 avril:= Le plus prodigieux
budget de l'histoire britannique a été -reçu
hier par la Chambre des communes, la-
plus calme qu'il y ait eu de mémoire
d'homme. Tous 1és nouveaux projets' de
taxation ont été accueillis sans murmure.
Le seul point sur lequel les vues des mem-
bres de la Chambre divergeaient d'avoc
celles du gouvernement, était l'augmenta-
tion de l'impôt sur le revenu, qui n'est pas
considérée comme suffisante.
Les correspondants parlementaires rap-
portent que la. Chambre discutant les for-
ces et les réserves d'énergie de la nation,
donnait une impression de grandeur.
Les journaux publient des interviews de
quelques gros négociants qui tous soit fa-
vorables aux nouveaux impôts et expli-
ment l'avis que l'impôt sur les objets de
luxe vise. spécialement les, forts revenus.
Les journaux commentent le projet sur
le même ton. (Havas.)
'Commentaires--de Journaux
Les journaux commentent le projet sur
le même ton.
Le Daily Graphie dit:
« Le gouvernement süs cette question a
bien compris les: sentiments de la nation.
Lorsque nos soldats donent leur vie, -lesv
civils restés dans leurs foyers seraient di-:
gnes de mépris s'ils refusaient de donner
leur argent. La prospérité générale du
pays lui 'permettra de supporter les nouvel-
les charges sans porter une atteinte grave
à l'Industrie.; La Grande-Bretagne, qui sup-
Perte toute sa. charge financière, continue-
ra fièrement de la porter. »
Du Daily Telcgraph
« C'est là vraiment une taxation de guer-
ra; mais la nation s'y attend et, compre-
nant que le budget représente un nouvel
effort pour conserver, grâce il. do nouveaux
sacrifices, un avenir libre de charges fi-
nancières, accepte ce fardeau fortement
accru, convaincu que le crédit britannique
est toujours inébrariiablè'i -»;̃
Le Morning Post croît ;que l'impres-
sion produite par le budget sur le pays
séra aussi, favorable quë:'oèile.quïra faite
sur la Chambre,. ,:̃ '.v'
« Tous les groupes, parlementaires sont
manifestement satisfaife. des nouveaux, .im-
pôts, qui seront payes do grand. cœur par
la nation si elle est convaincue que ses res-
sources sont employés pour battre l'en-
nemi. » (Havas.)
La Situation dans l'Inde
S'EST AMÉLIORÉE
Londres, 22 avril.– Communiqué du mi-
nistère de l'Inde
«On va renvoyer dans leurs différents, dé-
pote tes contingents de lâ -colonne de Dera-
Ghazi-Khan,: q.ui ont été employés :k châ-
tier les MarriSi -̃ • '••
« Le nabab Marri at plusieurs chefs de
fractions importantes ont paSsé du côté des
Anglais, et toute la- tribu des Khetran a
capitulé sans condition, » (Havas.)
La«Restauration de ia Belgique
ET L'ANGLETERRE
Lonilres, 22,avril. Le lord-maire a of-
fert un lunch en l'honneur des délégués dû
la mission commerciale belge à l'issue de
leur visite en Angleterre.
Portant la santé de ses hôtes, le lord-mai-
re a parlé longuement de la belle victoire
remportée par les forces belges mercredi
dernier..
Parlant ensuite des infamies allemandas
en Belgique, le lord-maire a dit
« L'empire britannique s'est engagé a
restaurer complètement la Belgique et ne
pourra jamais prendre en considération
une paix qui n'accorderait pas la restau-
ration la plus complète à la Belgique mar-
Le ministre de Bélgiquë a-fait une courte
· Puis M. de §met-de Waeyer, président
de la commission "d'enquête économique
bedge, et le comto Goblet d'Alviolla ont pris
la parole. (Havas.)
Le Ravitaillement de la Belgique
Now-York, 22 avril. L'expédition de3
approvisionnements destinés aux popula-
tions civiles alliées va. être suspendue pen-
dant huit jours, afin do permettre l'envoi
de trois millions de boisseaux' de ,grains
pour les habitants de la Belges. (Havas.)
Un Transport américain coulé
QUARANTE-CINQ VICTIMES
Washington, 22 avril. Le département
dô la marine annorioa çnxe le vapeur amé-
ricain « Lake-Moor x a été torpillé cl coulé
le 11 avril.
Sur G2 personnes qui étaient à" bord
ont été débarquées en
ï» tnESSS est en venle Oant tous tés klosqxut,
r0ru et aux blbltotiiéàùet
ABROGATION DES TRAITÉS CONFE-
RANT L'AVANTAGE DE LA NATION
LA PLUS FAVORISÉE
Les ministres réunis,. ce matin, à l'Ely-
sée, sous la présidence de M. • Poihcaré, se
sont entretenus do la situation militaire et
diplomatique.
Sur la proposition dû ministre du som.
merce, le Conseil a décidé là dénonciation
des Conventions commerciales contenant
lès clauses générales de la nation la plus
favorisée ou des consolidations tarifaires
ainsi que les traités et conventions conter-
nant la navigation commerciale, la régie.
mentation douanière, le régime des voya-
geurs de commerce, l'exercice du commer-
ce et de l'industrie, ainsi que tous accords
de nature à entraver la mise en applica-
tion du-nouveau statut commercial mari.
time ou douanier sous lequel la France
entendra se placer.
Des décisions d'espèce régleront 10 sort
des stipulations d'ordre commercial insé-
rées dans des traités politiques ou coin.
niaux et en formant une partie essentielle.
Le « statu quo )1 sera prorogé pendant
un délai de 3 mois aveo faculté de renou-
vellement pour le cas où les négociations )
n'auraient pas abouti à la conclusion d'un
nouvel accord dans le délai de préavis
contractuel. (Havas).
[Rappelons que le traité de Francfort 1
conclu le 10 mai 1871 réservait à l'Allema-
gne le bénéfice de la clause de la nation a
la,plus favorisée et que dans le traité de
Brest-Litôwsk conclu avec la Russie 1 Alle- -].
magne s'est réservé.le m&me avantagea r
WLLET1S DO lova
Les Prix-îiîsiiies
Vous pouvez être assurés que chaque
fois que le gouverneme.nt fixe un prix-
limite pour une denrée ce prix, qui de-
vait être le maximum, devient immé-
diatement le minimum. C'est ce qui
s'est produit pour les beurres les qua-
lités lés plus inférieures n'ont pas. tardé
à, atteindre le taux fixé et à se vendre
sur le pied: d'égalité avec les meilleures
marques, lesquelles, froissées dans leur
dignité et leur intérêt, ont déserté le
marché. Pour faire revenir aux Halles
lès, beurres fins, il a fallu: naturelle-
iient.élever,.le prix-limite, et.ee que l'on
pouvait prévoir est arrivé les qualités
inférieures ont remonté pendant que les
"supérieures disparaissaient de nouveaux.
Comme dans le petit navire, cette his-
toire peut se recommencer sur le dos
des consommateurs, la suite des prix,
comme celle des nombres, étant infinie.
Voici maintenant que la viande mar-
che sur les traces du beurre. On parle
non seulement d'en restreindre la con-
sommation, mais d'en réglementer les
prix de vente vous n'attendrez pas
.longtemps avant de supporter les con-
séquences de cette ingérence de l'Etat-
Providence dans notre alimentation.
Tout ce qui entrave le commerce réduit
nécessairement l'offre et tout.ee 'gui". ré-
duit l'offre augmente nécessairement le
prix. Il est facile de Se moquer des écd-
nomistes, mais il est moins facile de
supprimer des lois qui .ne dépendent
pas d'eux mais de la nature des choses.
Nous l'avons dit, le seul moyen d'em-
pêcher la spéculation, c.'est de rendre
plus aisées les transactions commercia-
les. Quant au problème de la quantité,
il se présente évidemment dans des con-
ditions ;plus délicates, mais, nous ne
-pensons -PU-non plus., que L'étatisme
ppussé à outrance puisse .être le meil-
ilëur rémédé à une orise. malheureuse-
̃- nieiit certaine Par le fait seul que vous
attribuez à tout individu un certain
nombre de grammes d'un produit, il
est certain que ceux-là mêmes qui ne
consommaient pas ce produit, le récla-
meront et l'obtiendront. C'est ce que
l'on a vu pour Io sucre, où dans plu-
sieurs départements la consommation
a augmenté depuis la guerre, au moins
pendant la période où l'on attribuait
750 grammes par mois et par tête d'ha-
bitant.
Il conviendrait donc, avant de re-
courir au suprême remède de la coer-
cition administrative, de faire appel aux
restrictions volontaires et à l'intelli-
gence du public. Il y a déjà plus de
deux ans que nous avons indiqué ici la
solution qui nous semble préférable.
Cette solution consisterait, exception
faite du dimanche, à supprimer la vian-
de dans tous les repas du soir. On di-
gérerait mieux, on dormirait mieux et
même dans les métiers de force, on ne
se porterait pas plus mal. Nos pères en
usaient de la sorte et je ne crois pas
que la scienca la plus moderne ait con-
damné ce système du vieux temps.
Les Services publics
Le spectacle que présentent certaines mai-
ries. Le public réclame; il a raison.
Il nous vient chaque jour des réclama-
tions, voire même dô vives protestations
au sujet des défectuosités que présente
l'organisàtipn de certains services publics.
Noua avons pu nous assurer « dé visu »
qu'elles. n'étaient nullement exagérées.
Voici, notamment, ce que nous avons
constaté dans l'un des arrondissements les
ptüs peuplés de Paris.
On sait que les cartes d'alimentation ont
été distribuées àaidp tea préaux d'écoles
et qu6, chaque mois, --lorsque revient la
distribution des tickets de pain y afférent,
c'est le mên>6 principe qui est appliqué.
Grâçe à* cette -^disposition, -les opérations
s'effectuent assez rapidement* sans désor-
dre et avec le minimum de perte de temps
pour les intéressés. .'̃- ̃
Cette constatation a son importance, sur-
tout dans un arrondissement où le plus
grande nombre sont' des ouvrières et ou-
vriers qui doivent perdre de précieuses heu-
res de travail pour se procurer les papiers
administratifs.
Mais là s'arrêtent, hélas 1 les bienheureu-
se dispositions. En, effet, toutes les, opéra-
tions subséquentes se rattachant cependant
•a la-carte d'alimentation, comme par exem-
ple la perception de supplément, la distri-
bution de bons d'essence, de pétrole les
réductions d'attributions, etc., etc., vien-
nent se faire à la mairie. Et alors, appa-
raissent les graves erreurs.
Par centaines, par milliers même, les in-
téressés accourent à la mairie. En rangs
pressés il leur faut attendre leur tour dans
les couloirs, dans les escaliers, dans- 3es
cours. Les heures passent interminables.
Ceux qui depuis le matin ont attendu.1 leur
tour voient souvent arriver la fermeture
sans avoir pu obtenir satisfaction. D'autres
renoncent sur le moment même A l'attente
et se promettent de revenir le lendemain
dans l'espoir que la foule- sera moins dense.
Et le lendemain, nouvelle déception, le pu-
blic est aussi nombreux. Au total, deux
journées ou deux matinées au moins per-
dues. Car il arrive encore- souvent qu'après
avoir « fait la queue » pendant deux ou
trois heures, l'instant où l'on arrive au
but tant désiré, on apprend que ce 'n'ëst
pas là qu'il faut s'adresser. Alors c'est à
recommencer
A ceux qui protestent, on répond ou l'on
répondra Il fallait mieux vous rensei-
gner n. Mais à qui ? Les employés sont tous
occupés. Il n'y a que des pancartes pour
vous donner les- indications nécessaires,
mais encore cos tableaux sont incomplets, et
beaucoup sont placés. aux bureaux mê-
mes où' vous .ne pouvez accéder qu'après
avoir fait la aueue 1
Nous avons parle ile ce qui avait trait à
la carte d'alimentation; mais nous pour-
rions ajouter qu'il en est dé même pour
d'autres services.
Puisque l'on avait adopté les préaux
d'écoles»; pour la distribution primitive
pourquoi: ne les avoir pas conservés pour
les opérations suivantes ayant des objets
similaires. Cela dégagerait d'autant les au-
tres bureaux et atténuerait sérieusement
la confusion, qui ne cesse de régner..
Espérons que l'on finira par s'en aper-
cevoir un jour et que l'on se décidera à
prendre les mesures nécessaires pour ap-
porter un peu d'ordre'et de méthbde: Tout
le monde y gagnera.
tes Scandales à ^Instruction
| Audition dé M. Painievë
Le capitaine Bouchardon a, entendu, ce
matin, dans l'affaire Caillaux, M. Paul
Painlevé, l'ancien président du conseil.
Le rapporteur recueillera, c-et après-
midi, une- déposition importante.
• Autour de l'affaire 'Coldsôil
La New-York Tribune apprend de
Washington que M. Bryan, très intéressé
il l'affaire Goldsoll, visita plusieurs fois le
prisonnier dans sa- cellule; Il refusa un
chèque de 2.000 dollars, ce qui fait suppo-
ses qu'il agit en ami bien plus qu'en avoué.
Le Conseil fédéral suisse
ET LE§ DESERTEURS
Berne, '22 avril. -,Le conseil national a
traité la. question des déserteurs et des ré--
fractaires qui provoqua un mouvement
étendu dans la population en vue de de-
mander aux autorités fédérales -les mesures
de répression les plus énergiques contre les
agitateurs étrangers.
Le conseiller fédéral Decoppet, chef du
département militaire, a expos.é l'organisa-
tion du service des travaux agricoles, au-
quel furent appelés les déserteurs et les
réfractaires..
Le conseiller fédéral Mulier, chef du dé-
partement de la justice et delà police, a
déclaré, ensuite que ,lés réfractaires et 'es
déserteurs n'ont pas. en Suisse pour cause
des idées politiques ce sont gens qui ne
veulent pas remplitr leur devoir envers l'ar-
mée, à laquelle ils appartiennent et non
des réfugiés politiques. bénéficiant du droit
d'asile.
Le nombre des déserteurs allant crois-:
sant, le conseil fédéral a pris diverses
mesures à leur sujet. Le plus grand nom-
bre se conduisant bien, tandis qu'une pe-
tite minorité a provoqué de graves ennuis.
« Nous ne pouvons pas, a dit l'orateur,
admettre des manifestations de la part de
ces gens contre les autorités du pays, ni
une propagande antimilitariste. La mesure
extrême contre les récalcitrants, est l'expul-
sion qu'il ne faut pu confondre avec l'ex-
tradition. Le conseil fédéral est d'accord
avec les mesures les plus sévères contre
les perturbateurs, il entend éviter les
expulsions pour délit d'opinion. »
1 L'orateur a justifié les mesures prises
contre l'agitateur allemand Munzenberg,
expulsé de. Suisse, et contre trois jour-
naux il tendance anarchique, qui furent
supprimer par arrêté du conseil fédéral.
(Havas.)
La Marche sur Petrograd
De M. Ilerman Bernstein, Petrograd 21
avril, Les Gardes Blanches germano-
finlandaises se mettent rapidement en
mouvement vers Petrograd. L'on s'attend à
ce';que Viboïg tombe prochainement entre
leurs mains. Pendant ce temps, une agita-
tion antisémite s'est manifestée dans Vi-
borg et l'on craint un progrom des l'ar-
rivée des Allemands.
L'ei-tzar Nicolas ne.doit pas ôtre traduit
en justice par lm Bolsheviks. L'on croit
que la question fut soulevée à la conférence
de Brest-Litovsk et que les puissances cen-
trales s'y opposèrent. D'ailleurs, les char-
gea de despotisme et de violation des droits
du peuple seraient à poine reçues de bonne
grâce, en ce moment, et elles pourraient
même conduire à des résultats inattendus.
(Herald.)
L'ÂmnisHè en Espagne
Madrid, 22 avil. À la séance du. Sénat,
âu.cours de la discussion du projet d'am-
nistie, M. Sachez Tpca demanda qu'elle
soit appliquée plus largement,
Le comte de: Romanones, ministre de la
justice, répond que le gouvernement a
donné à J'amnistie retendue
nécessaire. (Havas.) "̃̃
Pour protéger Paris
Les nouvelles Sirènes
-La liste des postes prévus
Au sujet des nouvelles sirènes fixes
dont nous avons hier annoncé l'installation
et dont le nombre va être prochainement
porté à vingt-six, le constructeur do ce»
appareils, M. L.. Chollet, donne.les intéres-
sants renseignements .qu'on va lire
Ces sirènes affectent la forme d'une roua
gigantesque à sept ou huit rayons et reposent
sur un socle à hauteur d'homme EUes sont
actionnées par un moteur de 12 ou 15 che·
vaux. Les cornets ont 2 mètres de longueur
et 50 centimètres de diamètre. Il y sept ou
huit- comète par s.cène. La hauteur totale
de.' appareil est de l'm. 20 environ sur
4 m, 70 d envergure.
Leur rayous de portée serait, en rase cam
pagne, de 8 kilomètres. Dans Paris, étant
donnés les obstacles prévus, il est d'environ
1.500 mètres. Par temps propice,, leur voix'
peut être entendue u.syû'à Claïuart
Les prochains postes seront installés aux
Invalid.es, à Satat-Sulpice, au Panthéon "à"'
1 Opéra, à Samt-Germain-l'Auxcrrdis, à la
gare de Lyon, rue du Télégraphe, rue
Piat, à la rotonde de la Viliette, à l'école
le Say, dans les mairies Qes
1G-, H», 15», -8», 3° arrondi
sements, enfin au poste de sapeurs-pompier»
de la rue des soit, en tout; vingt-six,
postes prévus et qui sont en voie de cons-
L'installation de ces nouvelles sirènes de-
mandera au moins trois semaines. car Jo
travail est considérable et la main-d'œuvre
difficile.
D'ailleurs, les pompiers continueront en
cas d'alerte,. l'appel des sirènes mobiles- en
attendant que l'épreuve ait démontre qup
les voix des sirènes fixes sont assez puis-
santes pour prévenir du danger" toute la po-
pulation parisienne.
Les Stations du Métro
Eclaircissements indispensables
La note communiquée ce matin par la
commission des abris et qui est d'ail-
leurs parfaitement incompréhensible
comme l'ont proclamé un certain nombre
de nos confrères stipulo qu'en cas de
bombardements nocturnes les stations du'
métrb classées comme abris ne seront nas
ouvertes.
La rédaction de la phrase pouvait d'au-
tant plus faire supposer que cette mesure
serait appliquée dans tous les cas d'aler-
tes, qu'il était question au paragraphe
précédent, de « raids nocturnes Il'
Nous avons tenu à recueillir des éclair-
cissements à ce. sujet, et nous pouvons
maintenant, préciser que les stations de
métro resteront. fermées seulement en cas
de bombardements nocturnes par canon
longue portée; elles seront ouvertes, comme
par le passé, en cas.de raids aériens et dès
què l'alarme sera donnée.
BOURSE DE PARIS
Le marché reste toujours calme avec de*
caurs en fermeté. Les Rentres françaises con-
servent Leurs bonnes -dispositions.
Au parquet, comptant Routé 3 0/0 59, Rente
i 69,10,-non, libérées 5 0/0 88-.6S;
Est 751; Lyon 941; Nord 1105; "Orléahs-lOUO; Suez
.Gassa .945; Omnibus 378; Aciéries de la
Marine 1439; Téléphones 543; Pétroles 850; Su^ '•
creries Bresïliëii'és 850; CKorgeùrs. Réunis 1400-
̃ Comp-tetîrs'à'.gâz 1-WO: .̃
'En ,banque, fort peu d'affaires- Héliopoh's
120, Kuala 130;, Caoutchoucs Phosphates
312; Chino 322; De Duers .̃
Le Cours des Halles
'Nouvelle hausse sur le poirc et, ïs bœuf
Faibles arrivages au pavillon de la viande
'où l'on a enregistré, ce matin, une nouvelle
hausse.de 10 francs par 100 kilos sur le porc:,
et certaines ^catégories du bœuf.
Transactions peu actives au carreau forain.
Les: approvisionneurs ont apporté G75 sacs au
marché aux pommes de terre.
Les beurres des Charéntes et du Poitou
étaient cotés de 860 à 920:Ies 100 kilos les
œufs du Poitou de 1S0 à 315 le mille ceux
d'Auvergne de' 190 265'et ceux du Midi dt
190 à
par Edmond EPARDAUD
Les maisons d'édition cinématogra-
phique ferment leurs portes. Sous te
prétexte que les exploitants renoncent
aux nouveautés trop chères pour ressus-
citer les vieux « rossignols » démodés
datant des premières années du ciné-
ma, les éditeurs arrêtent toute produc-
tion, congédient leur personnel et se
concertent pour attendre sans rien faire
la fin des hostilités.
Il est indéniable que les temps ac-
tuels sont durs et que toutes les indus-
tries ne sont pas également favorisées
par la guerre. Fabriquer des films par
exemple est moins profitable que fabri-
quel', des obus, de^ canons, des moteurs..
Mais tout le monde ne peut pas travail-
pour. l'armée et parmi les industries
pacifiques j'en .connais de plus grave-
ment éprouvées que celle du film.
On pourrait citer; telle maison celé*
bre qui en ces troi;; années de guerre a
réalisé des bénéfices énormes, dépas-
sant de beaucoup la moyenne des an-
nées de paix. On répondra que le plus
clair de ces bénéfices qui atteignent
plusieurs millions, a été dû bien plus à
la location qu'à la production mais les
résultats n'en sont pas moins là pour
attester l'opulence et le succès constants
de la marque, et aussi pour condamner-
toute tentative de fermeture.
La même observation pourrait être
faite en ce qui concerne les exploitants
dont' les difficultés momentanées sont
largement compensées par trois années
de profits exceptionnels.
Reste le public qui n'est pas, quoi
qu'on ait l'air de penser, quantité abso-
lument négligeable. On prit soin de lui
donner une production choisie dont les
progrès s'affirmaient chaque jour. une:'
production auprès de laquelle les meil-
lëures œuvres datant seulement de qni1
̃̃̃- ;
Mardi 23 Avril
^ILE °* GIRARDIN
Troll mou SU mou (Tau
euUÈ «I DftPABTBMKNTS.n. 6 fit. ft. 24 &.
RÉDACTIoN ET ADMINISTRATION
r'l rue Montmartre, Paris
\nupbone, I lui
géflaetîcB! Ml -69.
EMILE DE QJRARDIN_V
1O cet) tirées
LH NUMÉRO
Du 23 AVRIL, 14 HEURES
îrora Sa la Somme et à l'est de Réims.
Des ennemis ëhtre Las-
sîgny et et au nord-ouest de
Reims ei dans les Vosges n'ont obtenu
aucun résultat.
De3 prisonniers, sont restés entre nos
Nuit ailleurs.:
;tâ Situation Militaire
L'accalmie persiste, mais combien
'fragile Accalmie de surface qui rocou-
,,tire l'agitation de l'arrière. Coups de
imam, bombardements ou reconnaassan-
',ces, tout n'est qu'une 'sorte de camou-
flage qui cache les concentrations de
Groupes et les ̃̃constructions; de balte-
mais qui tout de- même laisse en-,
'jtrevoir le dessein de. l'ennemi.
il Sur notre front l'animation- s'est bor-
înée à la canonnade habituelle du sec-
teur Môntdidier-Noyon, avec deux coups
'de main allemands tentés l'un près de
W hennés, sur ce mamelon qui s'élève
̃au-dessus du confluent de l'Avre el de
Va [,lice l'autre à l'est de Reims, peut-
'être vers Cernay ou laPompellc.
'fi C'est peu comme animation terrestre,
mais par contre' nos ̃ aviations ont dé-
'mlQt/é une activité aérienne extraprdi-
l paire 49.000 ̃̃̃kilos. & obus ont été de-
\versés sur la région d';entre Dise et
.]$omme. Les voies .de..communication
tl les cantonnements- ont été arrosés-
près de Saint-Quentin, de J.us'syit.de-\
Chdulnes, de Roye. et vingt autres -en- j
droits.
f'Le communique de Londres est un
*$eu plus chargé, et c'est justice, puis-
,;que le front de nos alliés abonde, en
joints qui apparaissent comme mena-
7 La région d'Ypres et de Bailleul jouit
'à'xm calme surprenant pour qui se.rap-
¡'(pelle les furieux combat livrés le 12
';avril à Neuve-Eglise, pour qui sait l'im-
portance capitale des monts de Flan-
'cire dans la lutte actuelle. Et cependant
grien n'est signalé] ni au mont Kemmel,
mi dans la- plaine de Merris et de Vieux-.
JBerquin.
?La forêt Nieppe .est canonnéé^ et
'•jskns doute Hazebrpucky à l'arrière.
? La Lys est au repos, tandis que soin
''affluent, la Clarmce,' voit les: progrès,
de nos alliés en avant d-e Robecq.; 78
'puccès d'avant-hier.
!Aù nord dû canal de La Bassée, Fes-
flibert et ses marais ont été attaqués
'$ 'Ail sud du canal, les collines de Cam-
\%(érrain de V offensive allemande du 18)
ihvriL: Au sud, c'était une âclion.nou-
welle déclenchée sans doute pour .fayo-
1 les -efforts, infructueux vers' Festu-
Pert.Elle échoua, malgré l'emploi d'une
impuissante artillerie- laissant constater
jme fois de plus la solidité des posi'
fions de nos
Lens voit quelques raids réussis par
les Canadiens, au nord. près de la cote
!!O,ausudversAcheville./
Toute la région d'Arras semble muet-
et jusqu'au delà d'Hébuterne on
descend sans entendre le canon. Mais
ranimation reprend au nord d'Albert,
far es du Mesnil, sur la rive droite de
yJLncre, dans un secteur qui fut tou-
feurs le théâtre d'actions locales et via-
fentes. Hier on se battit la nuit et au
our les Allemands étaient rejetés sur
tours positions de départ.
ti-La Somme, rive sud, près de Hamel,
fuf également canonnée, puis attaquée,
Epais sans 'succès.
t 'Tel est le coup d'œil général du front
Qu'on est convenu de regarder comme
superficiel. L'intérêt est certainement
tailleurs. Aujourd'hui paraît vide. Et
d&m^in semble gros d'événements.
Chacun regarde, la carte, et, faisant le
%owr
lonnent derrière la ligne de bataille et
]S' interroge, sans pouvoir répondre, sur
Londres 23 avril. selon le correspon-
dant de Reuter au front britannique, les,
Allemande continuent A masser des troupes
*ur Je front de Bailleul à Neuve-Eglise au
nord et dans le voisinage de pernanoourt
ilana là sud et l'on s'attend à une reprise
prochaine de l'offensive ennemie.
Le correspondant du Daily Chrontcte té-
.Jégraphie également que la reprise de l'oi-
^ensiye. semble protable. L'ennemi se mon-
lire menaçant tout fe long dû front d'Yprês
A la. Somme. •
faut noter cependant que suivant le
/ll&€gtipS TCpOUSS^SS
sur le
sur le:
pour-
correspondant due -Router, certains prison-
niera allemands auraient déclaré que les
permissions recomriiencêrôrit dans l'armée
allemande au début du mois de mal si
oette rumeur se confirme,- l'ennemi espère
arriver à -une décision avant cette Époque,
ou bien il s'apprête renoncer à son of-
fensive et' à se .-retrancher sur ses posi-
sur fe Front anglais
Du correspondant de la Reuter au front
britannique, 21 avril. -Les Allemands ont
déclenché, hier soir, une attaque secon-
daire au-nord du bois d'Avoluy. Il paraît
que nous avons repoussé l'ennemi des par-
ties, du bois où il" ayait pris pied. Mais, il
demeure en possession .d'un de nos postes
près de Villers-Bretonneux.'
Noua, avons légèrement amélioré notre
ligne. Les Allemands ont continué leurs
efforts pour nous refouler sur la- zone' dé-
vastée, qui /étend, à l'ouest ei au sud de
Passchendâelé; mais. nôtre- artillerie '.et
notre barrage de mitrailleuses les ont >e-
ppussés; avec des pertes, importantes.
Le: correspondant "du Bercer Tàgeblatt
« « Si les Français s'imaginent que Hin-
aenburg, par une avance téméraire, expo-
sera les trooipea allemandes à une situa-
tion périlleuse- ils se trompent. Toutes nos
attaques au nord et au.sud de la Lys, loin
d avo'r pour but d'enfoncer un coin dans
le front ennemi, tendent raccourcir large-
ment notre propre front,
Le Communiqué allemaiid
-Zurich, 23 avril. Le. dernier commis
moue aHemand parlant -de la situation sur
le front occidental témoigne, /comme, les
précédents radios, d'un caractère d'extrême
modération. il représente les opérations
ainsi que de simples actions locales re-
connaissances d'infantéiie, {Fùurnier.)
De front, américain,
22 avril. Soixante Allemands ont fait;
il y a deux nuits, un raid sur un secteur
au nord de Saint-Mihiel, tenu par des trou:
américaines. L'avance .fut r-repoulsée
par notre -etf ausâ",ôt que les Allemand!.
eurent atteint nos fils d« fer,
d^H^Iem^n^- :J™& ramenés
y avait évidemment un âssec joli
nombre, furent enlevés, par'l'ennëmi
Tout près' de cet èndrôft; les'Américaina
pénétrant dans les tranchées ennemies et
Il est établi que 300 cadavres allemands
tri *î ^^ellement reconnus dans les
tranchée^ et sur- le terrain intermédiaire
;qui ?»™J ..Personne, à ia suite du combat
mesj[ui fit l'attaque,: sont çonsidépses cbm-
-;me .dua pourcentage-fort éteyé. {Herald.)
Va Duel curieux
De 1 M. bon Martin, front' américain,
arnl. Une rivalité intéressante entre
un tireur américain et un tireur alUemand
s'est terminée, il y. a quelques jours, par
la victoire de l'américain; L
Pendant plusieurs jours, lé tireur alle-
mand molestait les Américains. Il fut enfin
repéré, admirablement camouflé, dan8 un
arbre, à lisière du terrain qui n'est il.
L'un de nos hommes se plaça aussi près
quu put se risquer, et commença de ca-
narder le tireur, qui lui riposta. L'échange
de balles continuajusqu'à ce; que l'on ait
vu l'Allemand tomber de l'arbre.
Dans la soirée, deux Américains sortiront
et trainèrent cet Allemand vers leurs tran-
chées. (Herald.)
Comment fut tué
VON RICHTHOFEH
'l'As des
vells de ia mort de l'as des ds allenian.ia, von
Riohthofen,
Voici l&s dAUils très drareatjquc^ qui arri-
vent cet aprîa-imdi sur les circonstances de
Londres 23 avril. Le correspondant
de guerre Philipp Gibbs télégraphie au su-
Richthofen:
Les circonstances de l'événement ne sont
pas encore très clairement cûnmuea car il
y il.' eu un engagement général au-dessus
de nos lignes. De nombreux appareils
étaient engagés des deux '.côtés. Von Rfchto-
̃teii i naviguait le long des lignes, avec 27
a 30 aéroplanes de chasse. Cette nuée d'a-
vions apparut dimanche soir au-desus de
nos lignes et donna la chasse à plusieurs
de nos aéroplanes, dont deux ont été sou-
dainement attaqués par au moins quatre
appareils. Puis les Allemands s'éloignaient
du lieu de la bataille, se dirigeant vera te
nord. • -v-fe-.1:'
.50 appareils étaient engagés dans lai mê-
lée a laquelle vinrent se joindre tous les
aerpplanèa des environs.
Le combat se découla sur une vaste éten-
la n&u-
due aucun observateur ne put en donner
les détails, mais on a vu Richthofen voler
à environ 50 mètres du sol avant que sa
machine ne soit abattue, devant l'ennemi
qui a commencé aussitôt à bombarder fu-
rieusement l'endroit de la chute, dans le
but de détruire les débris de l'appareil,
C'est seulement en examinant'les papiers
trouvés sur le cadavre que nous avons re-
connu l'identité du pilote. (Havas.)
Hertling rentre à Herlin.
Baie, 23 avril. On mande, de Berlin
c Le chancelier a reçu hier au grand
quartier général le gouverneur général de
la Belgique, von Falkenhausen.
« L'agence Wolff annonce que le ahance-
lier centrera mercredi matin à Berlin.
L'État de Santé de M. Kuhlmann
Berne, 23 avril. L'état dé santé de
M. Kuhlmann s'est sensiblement amélioré,
on pense qu'il pourra recevoir lundi ou
mardi les chefs de. fraction du Reichstag.
Le Vote du Budget
'BRITANNIQUE
74 milliards de crédite 1
Londres, 23 avril:= Le plus prodigieux
budget de l'histoire britannique a été -reçu
hier par la Chambre des communes, la-
plus calme qu'il y ait eu de mémoire
d'homme. Tous 1és nouveaux projets' de
taxation ont été accueillis sans murmure.
Le seul point sur lequel les vues des mem-
bres de la Chambre divergeaient d'avoc
celles du gouvernement, était l'augmenta-
tion de l'impôt sur le revenu, qui n'est pas
considérée comme suffisante.
Les correspondants parlementaires rap-
portent que la. Chambre discutant les for-
ces et les réserves d'énergie de la nation,
donnait une impression de grandeur.
Les journaux publient des interviews de
quelques gros négociants qui tous soit fa-
vorables aux nouveaux impôts et expli-
ment l'avis que l'impôt sur les objets de
luxe vise. spécialement les, forts revenus.
Les journaux commentent le projet sur
le même ton. (Havas.)
'Commentaires--de Journaux
Les journaux commentent le projet sur
le même ton.
Le Daily Graphie dit:
« Le gouvernement süs cette question a
bien compris les: sentiments de la nation.
Lorsque nos soldats donent leur vie, -lesv
civils restés dans leurs foyers seraient di-:
gnes de mépris s'ils refusaient de donner
leur argent. La prospérité générale du
pays lui 'permettra de supporter les nouvel-
les charges sans porter une atteinte grave
à l'Industrie.; La Grande-Bretagne, qui sup-
Perte toute sa. charge financière, continue-
ra fièrement de la porter. »
Du Daily Telcgraph
« C'est là vraiment une taxation de guer-
ra; mais la nation s'y attend et, compre-
nant que le budget représente un nouvel
effort pour conserver, grâce il. do nouveaux
sacrifices, un avenir libre de charges fi-
nancières, accepte ce fardeau fortement
accru, convaincu que le crédit britannique
est toujours inébrariiablè'i -»;̃
Le Morning Post croît ;que l'impres-
sion produite par le budget sur le pays
séra aussi, favorable quë:'oèile.quïra faite
sur la Chambre,. ,:̃ '.v'
« Tous les groupes, parlementaires sont
manifestement satisfaife. des nouveaux, .im-
pôts, qui seront payes do grand. cœur par
la nation si elle est convaincue que ses res-
sources sont employés pour battre l'en-
nemi. » (Havas.)
La Situation dans l'Inde
S'EST AMÉLIORÉE
Londres, 22 avril.– Communiqué du mi-
nistère de l'Inde
«On va renvoyer dans leurs différents, dé-
pote tes contingents de lâ -colonne de Dera-
Ghazi-Khan,: q.ui ont été employés :k châ-
tier les MarriSi -̃ • '••
« Le nabab Marri at plusieurs chefs de
fractions importantes ont paSsé du côté des
Anglais, et toute la- tribu des Khetran a
capitulé sans condition, » (Havas.)
La«Restauration de ia Belgique
ET L'ANGLETERRE
Lonilres, 22,avril. Le lord-maire a of-
fert un lunch en l'honneur des délégués dû
la mission commerciale belge à l'issue de
leur visite en Angleterre.
Portant la santé de ses hôtes, le lord-mai-
re a parlé longuement de la belle victoire
remportée par les forces belges mercredi
dernier..
Parlant ensuite des infamies allemandas
en Belgique, le lord-maire a dit
« L'empire britannique s'est engagé a
restaurer complètement la Belgique et ne
pourra jamais prendre en considération
une paix qui n'accorderait pas la restau-
ration la plus complète à la Belgique mar-
Le ministre de Bélgiquë a-fait une courte
· Puis M. de §met-de Waeyer, président
de la commission "d'enquête économique
bedge, et le comto Goblet d'Alviolla ont pris
la parole. (Havas.)
Le Ravitaillement de la Belgique
Now-York, 22 avril. L'expédition de3
approvisionnements destinés aux popula-
tions civiles alliées va. être suspendue pen-
dant huit jours, afin do permettre l'envoi
de trois millions de boisseaux' de ,grains
pour les habitants de la Belges. (Havas.)
Un Transport américain coulé
QUARANTE-CINQ VICTIMES
Washington, 22 avril. Le département
dô la marine annorioa çnxe le vapeur amé-
ricain « Lake-Moor x a été torpillé cl coulé
le 11 avril.
Sur G2 personnes qui étaient à" bord
ont été débarquées en
ï» tnESSS est en venle Oant tous tés klosqxut,
ABROGATION DES TRAITÉS CONFE-
RANT L'AVANTAGE DE LA NATION
LA PLUS FAVORISÉE
Les ministres réunis,. ce matin, à l'Ely-
sée, sous la présidence de M. • Poihcaré, se
sont entretenus do la situation militaire et
diplomatique.
Sur la proposition dû ministre du som.
merce, le Conseil a décidé là dénonciation
des Conventions commerciales contenant
lès clauses générales de la nation la plus
favorisée ou des consolidations tarifaires
ainsi que les traités et conventions conter-
nant la navigation commerciale, la régie.
mentation douanière, le régime des voya-
geurs de commerce, l'exercice du commer-
ce et de l'industrie, ainsi que tous accords
de nature à entraver la mise en applica-
tion du-nouveau statut commercial mari.
time ou douanier sous lequel la France
entendra se placer.
Des décisions d'espèce régleront 10 sort
des stipulations d'ordre commercial insé-
rées dans des traités politiques ou coin.
niaux et en formant une partie essentielle.
Le « statu quo )1 sera prorogé pendant
un délai de 3 mois aveo faculté de renou-
vellement pour le cas où les négociations )
n'auraient pas abouti à la conclusion d'un
nouvel accord dans le délai de préavis
contractuel. (Havas).
[Rappelons que le traité de Francfort 1
conclu le 10 mai 1871 réservait à l'Allema-
gne le bénéfice de la clause de la nation a
la,plus favorisée et que dans le traité de
Brest-Litôwsk conclu avec la Russie 1 Alle- -].
magne s'est réservé.le m&me avantagea r
WLLET1S DO lova
Les Prix-îiîsiiies
Vous pouvez être assurés que chaque
fois que le gouverneme.nt fixe un prix-
limite pour une denrée ce prix, qui de-
vait être le maximum, devient immé-
diatement le minimum. C'est ce qui
s'est produit pour les beurres les qua-
lités lés plus inférieures n'ont pas. tardé
à, atteindre le taux fixé et à se vendre
sur le pied: d'égalité avec les meilleures
marques, lesquelles, froissées dans leur
dignité et leur intérêt, ont déserté le
marché. Pour faire revenir aux Halles
lès, beurres fins, il a fallu: naturelle-
iient.élever,.le prix-limite, et.ee que l'on
pouvait prévoir est arrivé les qualités
inférieures ont remonté pendant que les
"supérieures disparaissaient de nouveaux.
Comme dans le petit navire, cette his-
toire peut se recommencer sur le dos
des consommateurs, la suite des prix,
comme celle des nombres, étant infinie.
Voici maintenant que la viande mar-
che sur les traces du beurre. On parle
non seulement d'en restreindre la con-
sommation, mais d'en réglementer les
prix de vente vous n'attendrez pas
.longtemps avant de supporter les con-
séquences de cette ingérence de l'Etat-
Providence dans notre alimentation.
Tout ce qui entrave le commerce réduit
nécessairement l'offre et tout.ee 'gui". ré-
duit l'offre augmente nécessairement le
prix. Il est facile de Se moquer des écd-
nomistes, mais il est moins facile de
supprimer des lois qui .ne dépendent
pas d'eux mais de la nature des choses.
Nous l'avons dit, le seul moyen d'em-
pêcher la spéculation, c.'est de rendre
plus aisées les transactions commercia-
les. Quant au problème de la quantité,
il se présente évidemment dans des con-
ditions ;plus délicates, mais, nous ne
-pensons -PU-non plus., que L'étatisme
ppussé à outrance puisse .être le meil-
ilëur rémédé à une orise. malheureuse-
̃- nieiit certaine Par le fait seul que vous
attribuez à tout individu un certain
nombre de grammes d'un produit, il
est certain que ceux-là mêmes qui ne
consommaient pas ce produit, le récla-
meront et l'obtiendront. C'est ce que
l'on a vu pour Io sucre, où dans plu-
sieurs départements la consommation
a augmenté depuis la guerre, au moins
pendant la période où l'on attribuait
750 grammes par mois et par tête d'ha-
bitant.
Il conviendrait donc, avant de re-
courir au suprême remède de la coer-
cition administrative, de faire appel aux
restrictions volontaires et à l'intelli-
gence du public. Il y a déjà plus de
deux ans que nous avons indiqué ici la
solution qui nous semble préférable.
Cette solution consisterait, exception
faite du dimanche, à supprimer la vian-
de dans tous les repas du soir. On di-
gérerait mieux, on dormirait mieux et
même dans les métiers de force, on ne
se porterait pas plus mal. Nos pères en
usaient de la sorte et je ne crois pas
que la scienca la plus moderne ait con-
damné ce système du vieux temps.
Les Services publics
Le spectacle que présentent certaines mai-
ries. Le public réclame; il a raison.
Il nous vient chaque jour des réclama-
tions, voire même dô vives protestations
au sujet des défectuosités que présente
l'organisàtipn de certains services publics.
Noua avons pu nous assurer « dé visu »
qu'elles. n'étaient nullement exagérées.
Voici, notamment, ce que nous avons
constaté dans l'un des arrondissements les
ptüs peuplés de Paris.
On sait que les cartes d'alimentation ont
été distribuées àaidp tea préaux d'écoles
et qu6, chaque mois, --lorsque revient la
distribution des tickets de pain y afférent,
c'est le mên>6 principe qui est appliqué.
Grâçe à* cette -^disposition, -les opérations
s'effectuent assez rapidement* sans désor-
dre et avec le minimum de perte de temps
pour les intéressés. .'̃- ̃
Cette constatation a son importance, sur-
tout dans un arrondissement où le plus
grande nombre sont' des ouvrières et ou-
vriers qui doivent perdre de précieuses heu-
res de travail pour se procurer les papiers
administratifs.
Mais là s'arrêtent, hélas 1 les bienheureu-
se dispositions. En, effet, toutes les, opéra-
tions subséquentes se rattachant cependant
•a la-carte d'alimentation, comme par exem-
ple la perception de supplément, la distri-
bution de bons d'essence, de pétrole les
réductions d'attributions, etc., etc., vien-
nent se faire à la mairie. Et alors, appa-
raissent les graves erreurs.
Par centaines, par milliers même, les in-
téressés accourent à la mairie. En rangs
pressés il leur faut attendre leur tour dans
les couloirs, dans les escaliers, dans- 3es
cours. Les heures passent interminables.
Ceux qui depuis le matin ont attendu.1 leur
tour voient souvent arriver la fermeture
sans avoir pu obtenir satisfaction. D'autres
renoncent sur le moment même A l'attente
et se promettent de revenir le lendemain
dans l'espoir que la foule- sera moins dense.
Et le lendemain, nouvelle déception, le pu-
blic est aussi nombreux. Au total, deux
journées ou deux matinées au moins per-
dues. Car il arrive encore- souvent qu'après
avoir « fait la queue » pendant deux ou
trois heures, l'instant où l'on arrive au
but tant désiré, on apprend que ce 'n'ëst
pas là qu'il faut s'adresser. Alors c'est à
recommencer
A ceux qui protestent, on répond ou l'on
répondra Il fallait mieux vous rensei-
gner n. Mais à qui ? Les employés sont tous
occupés. Il n'y a que des pancartes pour
vous donner les- indications nécessaires,
mais encore cos tableaux sont incomplets, et
beaucoup sont placés. aux bureaux mê-
mes où' vous .ne pouvez accéder qu'après
avoir fait la aueue 1
Nous avons parle ile ce qui avait trait à
la carte d'alimentation; mais nous pour-
rions ajouter qu'il en est dé même pour
d'autres services.
Puisque l'on avait adopté les préaux
d'écoles»; pour la distribution primitive
pourquoi: ne les avoir pas conservés pour
les opérations suivantes ayant des objets
similaires. Cela dégagerait d'autant les au-
tres bureaux et atténuerait sérieusement
la confusion, qui ne cesse de régner..
Espérons que l'on finira par s'en aper-
cevoir un jour et que l'on se décidera à
prendre les mesures nécessaires pour ap-
porter un peu d'ordre'et de méthbde: Tout
le monde y gagnera.
tes Scandales à ^Instruction
| Audition dé M. Painievë
Le capitaine Bouchardon a, entendu, ce
matin, dans l'affaire Caillaux, M. Paul
Painlevé, l'ancien président du conseil.
Le rapporteur recueillera, c-et après-
midi, une- déposition importante.
• Autour de l'affaire 'Coldsôil
La New-York Tribune apprend de
Washington que M. Bryan, très intéressé
il l'affaire Goldsoll, visita plusieurs fois le
prisonnier dans sa- cellule; Il refusa un
chèque de 2.000 dollars, ce qui fait suppo-
ses qu'il agit en ami bien plus qu'en avoué.
Le Conseil fédéral suisse
ET LE§ DESERTEURS
Berne, '22 avril. -,Le conseil national a
traité la. question des déserteurs et des ré--
fractaires qui provoqua un mouvement
étendu dans la population en vue de de-
mander aux autorités fédérales -les mesures
de répression les plus énergiques contre les
agitateurs étrangers.
Le conseiller fédéral Decoppet, chef du
département militaire, a expos.é l'organisa-
tion du service des travaux agricoles, au-
quel furent appelés les déserteurs et les
réfractaires..
Le conseiller fédéral Mulier, chef du dé-
partement de la justice et delà police, a
déclaré, ensuite que ,lés réfractaires et 'es
déserteurs n'ont pas. en Suisse pour cause
des idées politiques ce sont gens qui ne
veulent pas remplitr leur devoir envers l'ar-
mée, à laquelle ils appartiennent et non
des réfugiés politiques. bénéficiant du droit
d'asile.
Le nombre des déserteurs allant crois-:
sant, le conseil fédéral a pris diverses
mesures à leur sujet. Le plus grand nom-
bre se conduisant bien, tandis qu'une pe-
tite minorité a provoqué de graves ennuis.
« Nous ne pouvons pas, a dit l'orateur,
admettre des manifestations de la part de
ces gens contre les autorités du pays, ni
une propagande antimilitariste. La mesure
extrême contre les récalcitrants, est l'expul-
sion qu'il ne faut pu confondre avec l'ex-
tradition. Le conseil fédéral est d'accord
avec les mesures les plus sévères contre
les perturbateurs, il entend éviter les
expulsions pour délit d'opinion. »
1 L'orateur a justifié les mesures prises
contre l'agitateur allemand Munzenberg,
expulsé de. Suisse, et contre trois jour-
naux il tendance anarchique, qui furent
supprimer par arrêté du conseil fédéral.
(Havas.)
La Marche sur Petrograd
De M. Ilerman Bernstein, Petrograd 21
avril, Les Gardes Blanches germano-
finlandaises se mettent rapidement en
mouvement vers Petrograd. L'on s'attend à
ce';que Viboïg tombe prochainement entre
leurs mains. Pendant ce temps, une agita-
tion antisémite s'est manifestée dans Vi-
borg et l'on craint un progrom des l'ar-
rivée des Allemands.
L'ei-tzar Nicolas ne.doit pas ôtre traduit
en justice par lm Bolsheviks. L'on croit
que la question fut soulevée à la conférence
de Brest-Litovsk et que les puissances cen-
trales s'y opposèrent. D'ailleurs, les char-
gea de despotisme et de violation des droits
du peuple seraient à poine reçues de bonne
grâce, en ce moment, et elles pourraient
même conduire à des résultats inattendus.
(Herald.)
L'ÂmnisHè en Espagne
Madrid, 22 avil. À la séance du. Sénat,
âu.cours de la discussion du projet d'am-
nistie, M. Sachez Tpca demanda qu'elle
soit appliquée plus largement,
Le comte de: Romanones, ministre de la
justice, répond que le gouvernement a
donné à J'amnistie retendue
nécessaire. (Havas.) "̃̃
Pour protéger Paris
Les nouvelles Sirènes
-La liste des postes prévus
Au sujet des nouvelles sirènes fixes
dont nous avons hier annoncé l'installation
et dont le nombre va être prochainement
porté à vingt-six, le constructeur do ce»
appareils, M. L.. Chollet, donne.les intéres-
sants renseignements .qu'on va lire
Ces sirènes affectent la forme d'une roua
gigantesque à sept ou huit rayons et reposent
sur un socle à hauteur d'homme EUes sont
actionnées par un moteur de 12 ou 15 che·
vaux. Les cornets ont 2 mètres de longueur
et 50 centimètres de diamètre. Il y sept ou
huit- comète par s.cène. La hauteur totale
de.' appareil est de l'm. 20 environ sur
4 m, 70 d envergure.
Leur rayous de portée serait, en rase cam
pagne, de 8 kilomètres. Dans Paris, étant
donnés les obstacles prévus, il est d'environ
1.500 mètres. Par temps propice,, leur voix'
peut être entendue u.syû'à Claïuart
Les prochains postes seront installés aux
Invalid.es, à Satat-Sulpice, au Panthéon "à"'
1 Opéra, à Samt-Germain-l'Auxcrrdis, à la
gare de Lyon, rue du Télégraphe, rue
Piat, à la rotonde de la Viliette, à l'école
le Say, dans les mairies Qes
1G-, H», 15», -8», 3° arrondi
sements, enfin au poste de sapeurs-pompier»
de la rue des soit, en tout; vingt-six,
postes prévus et qui sont en voie de cons-
L'installation de ces nouvelles sirènes de-
mandera au moins trois semaines. car Jo
travail est considérable et la main-d'œuvre
difficile.
D'ailleurs, les pompiers continueront en
cas d'alerte,. l'appel des sirènes mobiles- en
attendant que l'épreuve ait démontre qup
les voix des sirènes fixes sont assez puis-
santes pour prévenir du danger" toute la po-
pulation parisienne.
Les Stations du Métro
Eclaircissements indispensables
La note communiquée ce matin par la
commission des abris et qui est d'ail-
leurs parfaitement incompréhensible
comme l'ont proclamé un certain nombre
de nos confrères stipulo qu'en cas de
bombardements nocturnes les stations du'
métrb classées comme abris ne seront nas
ouvertes.
La rédaction de la phrase pouvait d'au-
tant plus faire supposer que cette mesure
serait appliquée dans tous les cas d'aler-
tes, qu'il était question au paragraphe
précédent, de « raids nocturnes Il'
Nous avons tenu à recueillir des éclair-
cissements à ce. sujet, et nous pouvons
maintenant, préciser que les stations de
métro resteront. fermées seulement en cas
de bombardements nocturnes par canon
longue portée; elles seront ouvertes, comme
par le passé, en cas.de raids aériens et dès
què l'alarme sera donnée.
BOURSE DE PARIS
Le marché reste toujours calme avec de*
caurs en fermeté. Les Rentres françaises con-
servent Leurs bonnes -dispositions.
Au parquet, comptant Routé 3 0/0 59, Rente
i 69,10,-non, libérées 5 0/0 88-.6S;
Est 751; Lyon 941; Nord 1105; "Orléahs-lOUO; Suez
.Gassa .945; Omnibus 378; Aciéries de la
Marine 1439; Téléphones 543; Pétroles 850; Su^ '•
creries Bresïliëii'és 850; CKorgeùrs. Réunis 1400-
̃ Comp-tetîrs'à'.gâz 1-WO: .̃
'En ,banque, fort peu d'affaires- Héliopoh's
120, Kuala 130;, Caoutchoucs Phosphates
312; Chino 322; De Duers .̃
Le Cours des Halles
'Nouvelle hausse sur le poirc et, ïs bœuf
Faibles arrivages au pavillon de la viande
'où l'on a enregistré, ce matin, une nouvelle
hausse.de 10 francs par 100 kilos sur le porc:,
et certaines ^catégories du bœuf.
Transactions peu actives au carreau forain.
Les: approvisionneurs ont apporté G75 sacs au
marché aux pommes de terre.
Les beurres des Charéntes et du Poitou
étaient cotés de 860 à 920:Ies 100 kilos les
œufs du Poitou de 1S0 à 315 le mille ceux
d'Auvergne de' 190 265'et ceux du Midi dt
190 à
par Edmond EPARDAUD
Les maisons d'édition cinématogra-
phique ferment leurs portes. Sous te
prétexte que les exploitants renoncent
aux nouveautés trop chères pour ressus-
citer les vieux « rossignols » démodés
datant des premières années du ciné-
ma, les éditeurs arrêtent toute produc-
tion, congédient leur personnel et se
concertent pour attendre sans rien faire
la fin des hostilités.
Il est indéniable que les temps ac-
tuels sont durs et que toutes les indus-
tries ne sont pas également favorisées
par la guerre. Fabriquer des films par
exemple est moins profitable que fabri-
quel', des obus, de^ canons, des moteurs..
Mais tout le monde ne peut pas travail-
pour. l'armée et parmi les industries
pacifiques j'en .connais de plus grave-
ment éprouvées que celle du film.
On pourrait citer; telle maison celé*
bre qui en ces troi;; années de guerre a
réalisé des bénéfices énormes, dépas-
sant de beaucoup la moyenne des an-
nées de paix. On répondra que le plus
clair de ces bénéfices qui atteignent
plusieurs millions, a été dû bien plus à
la location qu'à la production mais les
résultats n'en sont pas moins là pour
attester l'opulence et le succès constants
de la marque, et aussi pour condamner-
toute tentative de fermeture.
La même observation pourrait être
faite en ce qui concerne les exploitants
dont' les difficultés momentanées sont
largement compensées par trois années
de profits exceptionnels.
Reste le public qui n'est pas, quoi
qu'on ait l'air de penser, quantité abso-
lument négligeable. On prit soin de lui
donner une production choisie dont les
progrès s'affirmaient chaque jour. une:'
production auprès de laquelle les meil-
lëures œuvres datant seulement de qni1
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