Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-07-05
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 juillet 1913 05 juillet 1913
Description : 1913/07/05 (Numéro 7570). 1913/07/05 (Numéro 7570).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k597532f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/11/2008
Année --Nouvelle Série, N° 7570
H.E S CEP^TIIVÏES
Samedi 5 Juillet 191c
ÉMILE DE GIRARDIN
FONDATEUR
.A.B OITITÈMlÉlsr T 3
Trois mois. Six mois. Un an
PiRIS KT DEPARTEMENTS 6 tr. 12 ff. 24 fr.
Etranger. 9 fr. 18 fr. 36 fr.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
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Rédaction. Administration
"EMILE DE GIRARD IN
FONDATEUR
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Rédaction Administration 101-71
Les Préparatifs Militaires de la Roumanie L'Inquiétude à Vienne
Les mesures du Gouvernement
CONTRE LES ANTIMILITARISTES
D'UN DÉBAT ANIMÉ
La -séance est ouverte à-deux heures,
sous la présidence de M. Deschanel.
On. remarque dans une tribune le prince
Danilo, fils du roi Nicolas de Monténégro.
M. Ancel poste une question, à M. de
Monzie, sous-secrétaire d'Etat:à la marine
marchande, au sujet de la convention pos-
talo entre l'Etat et la compagnie transat-
lantique, relativement au service entre Le
Havre et New-York.
L'orateur se plaint du régime provisoire
qui dure depuis deux ans.
M. de Monzie répond que là convention
ost sur le point d'aboutir. Les retards pro-
viennent de la commission des postes.
Aujourd'hui, l'accord est fait entre le
gouvernement et la commission:
La' convention sera approuvée est votée
Rvant le 31 juillet- ̃
On continue la discussion des interpella-
tions sur les perquisitions chez les antimi-.
̃ litàtistes. •̃̃ • '•• 'l :̃̃̃ '̃-
̃M; L'orateur dit
que ces perquisitions ont été'des abus de
pouvoir. Il fait un commentaire d'une bio-
graphie de M. Etienne. et lui reproche -de'
n'avoir pas été soldat en 1870. v
M. Doschanel. Ces faits n'ont rien avoir:
•avec l'interpellation. Je priell'orateur de rester
̃dans te sujet. (Très bien! Très bien! sur
«divers bancs.)
M. Sixte-Quenin continue en reprochant
à M. Etienne la participation à l'expan-
sion coloniale, pour laquelle on a dépensé
trop de millions, mais la politique ma-
roc-aine lui crée les difficultés actuelles.
Plusieurs publicistes l'ont écrit, entr'au-
tres -M. Clemenceau. Le service de trois
ans, dit l'orateur, est ta. conséquence de
cette aventuire dont M. Etienne est respon-
sable.
M. Sixte-ftuenin rappelle l'affaire Maria-
ni et il la rapproche dos concessions ter-
ritoria.les du Congo, auxquelles M. Etienne
Vifs Incidents
M. Deschaner intervient de nouveau et
rappelle l'orateur à la question. (Inter-
ru.ptions sur les bancs socialistes.)
M. Sixte-Quenin. Il s'agit de savoir si M.
pour ordonner des perquisitions.
L'orateur se dispose à lire des docu-,
ménts relatifs aux concessions;
M. Desehahèl s'y oppose.-
Les' socialistes encouragent lour--collè-
M. Etienne. Lisez le" :document. <•̃̃
M. Sixte-Quenin .commeaice. sa lecture et
dit que M; Etienne a bénéficie de conces-
sions.
M. Etienne. d'ai é.té une fois, pendant trois
mois, adiriinisfraieur d'une Société conces-
sionnaire. Je m'en suis retiré a;u bout de ce
temps. Depuis trente ans. je nie suis tenu
l'écart de t>ites les affaires. Si vous conti-
nuez sur ce terrain-là, nous irons loim. (Ap-
plaudissements au centre.)
M. Etienne. fait un geste de menace vers
les .socialistes.
l'IL Lauche se lève et veut répondre. (In-
terruptions et cris au centre.)
M. Etienne. Si vous portez la question
sur le terrain personnel, nous répondrons à
vas c-aups par d'autres coups. (Applaudisse-
ments au centre. Exclamations sur les bancs,
M..Compère-More!. A qu2 vous adressez-
vous ? Que est cette menace ? (L'extrême-
gauche sa lève et proteste violemment.)
M. Barthou. Je suis surpris que vous
fassiez aujourd'hui un procès personnel à
un ministre.
M, Sixte-Quenin. Je suis moi fort sur-
pris qu'on nous interdisse le droit de contrô-
le sur le patriotisme de certains membres du
Giowernemeitt, alors qu'on nous accuse de
trahir notre patrie. (Bruit au centre.)
M. Millevoye. Engagez un autre jour
un. débat sur la. responsabilité du ministre.
On vous écoutera.
M. Sixte-Quenin. Les nationalistes sont
aussi responsables de cette politique.
L'orateur incrimine une brochure sus-
pe.cte qui excuse le refus' du service mili-
taire et «ni est un manuel de théologie.
M. Delahaye. Ces documents sont des re-
productions de texte des dixième et onzième
siècles. (Rires.)
M. Diiant. Comment pouvez-vous com-
parer un livre inconnu qui traite des cas de
conscience avec le « Manuel du Soldat ré-
pandu à daâ milliers d'exemplaires ?
M. Sixte-Quenin continue le commen-
de la brochure et dit que les citations
sont empruntées à M. Dr-utmont.
M en conclut que la presse cléricale
est mal venue à reprocher l'antimilita-
xisme aux socialistes.
Sur une autre citation d'un petit iour-
nal 'de provmee qui déclare préférer la
domination allemande la, tyrannie so-
rialiste
M. MïHevoyer– Nous n'acceptons pas d'ê-
tre confondus avec les antimilitaristes de l'ex-
trème-gauclie.
Je ne-comprends pas que M. Jaurès y ap-
plaudisse.
Nous répudions les idées de ce journal de
province.
M. Jaurès. J'applaudis parce que je m'in-
digne de 1 équivoque qu'on veut créer avec
ce système de citation.
M.. Driànt. Nous répudions absolument
«e:qu on vient de -lire; et c'est une abominable
tactique, que .de --vouloir- nous en rendre res-:
M. Sixte-Quëriin lit toujours est les sô-
.cialistes affectent, de' s'affaroucher.' Ils ap-
plaudissent leur, orateur qui cède la place
à la Tribune
M. Jaurès s'en prend- tout de. suite au
ministère qui par des perquisitions et des
arrestations fait diversion à ses fautes.
Cela rappelle, lés procédés de MM. Dupuy
et Meline qui voulaient faire oublier les
hontes du Panama.
M. Jaurès. Le socialisme fut la rançon de
ces défaillances. M. Barthou suit ses maîtres
(Applaudissements à l'extrême-gauche.)
Le. résultats seront les mêmes qu'e.n 1894-
95. Le maintien de la Classe a créé ur. mou-
vement de mécontentement, et l'on se retour-
ne aujourd'hui contre la classe ouvrière. On
nous rend responsables de ce désordre.
M. Millevoye. –Le grand -responsable c'est
vous: (Applaudissements au centre et à droite.)
M. Jkur.ès.r– J'accepterai cette responsabi-
lité et si je la. mesurais à la violence des hai-
nes- çui nous poursuivent je commettrais sans-
doute le péché d'orgueil. (Applaudissements
à l'exlrême-gauche.)
M. Pugliesi-Cohti interpelle vivement
l'extrême-gauche.' '•
.Les socialistes hùrleiït et l'on entend le
mot. « prussien ».
.M, Fournier-Sarlovuze^ (s'4diressaht à M-
Albert Poulain). Qu'àyez-yous dit ? Répé-
tez Soné. (Violentes interruptions à l'extrême-
gauche.)
M. Trtivrier. Je vous ai dit que cette
attitude d'invectives finissait par nous dégoû-
ter.
Ces mots déchaînent un orage. MM. Pu-
gliesi-Conti et Touànade ripostent vive-
ment. Mais -leurs paroles sont étouffées
sous les clameurs socialistes.
Le- tumulte dure plusieurs minuties,
M. Jaurès reprend, lorsque le ca.ime rela-
tif est revenu.
M. Jaurès. M. Barthou m'a demandé si
j'étais prêt à renier une organisation contrat-
re aulx lois. Je déclare que je n'obéirai pas à
une sommation.
Si le 10 août n'avait pas sur,7i comme une
révolution devant l'ennemi, vous ne se-riez
pas aujourd'hui ministre. Vabre question de
l'autre jour était captieuse,
M. Jaurès. Le gouvernement a cherché
une divers-ion contre ses fautes, et vous avez
rendu les meneurs responsables des mutine-
ries de Toul et de Rodez. Mais vas procédés
n'ont-ils pas contrihué à l'agitation des .ca-,
sernes t '•
';AU LUXEMBOURG
La loi sur les warrants-hôteliers
-Au début dé la séance, le Sénat prend
en considération et renvoie au bureau la
proposition de loi de M. Catalogne, tendant
à: réglementer l'importation de commerce,
détention et usage de l'opium et de ses ex-
traits.
Puis on passe à la discussion'du projet
de loi relatif aux warrants-hôteliers. M.
Goirand, rapporteur, expose les grandes
lignes du projet.
M. Meunier défend le projet et déclare
qu'on ne saurait trop -encourager les maî-
tres d'hôtels français à lutter contre la
concurrenco étrangère. Il faut, dit-il, s'op-
poser à l'envahissement étranger dans no-
tre commerce, envahissement qui. pour
être pacifique, n'en est pas moins dange-
l'eux..
La loi est adoptée.
L'ordre du jour appelle la suite de la
discussion sur la liquidation des congré-
gations.
Bulletin du Jour
LA C. G. T. POLITIQUE
L'histoire est un perpétuel recommence-
ment. Les conspirateurs de la C. G. T. qui
présentement sont à l'ombre avaient en-
trepris, comme les grands ancêtres de la
Commune, de rééditer le système des
otages et, dans leur complot fort bien
machiné, paraît-il, ils avaient dressé des
listes où figuraient les notabilités politi-
ques, judiciaires, de la presse et de la
finance, dont l'arrestation était jugée in-
dispensable pour prévenir les mesures de
la police contre les grands chefs révolu-
tionnaires.
Seulement les secrets, même dans le
monde syndicaliste, ne sont pas faciles à
garder et l'intervention un peu brusque
du juge. d'instruction est venais interrom-
pre les préparatifs d'organisati-on d'3 la
grève militaire.
Certes, je suis de ceux qui prennent tout
au sérieux et rien au tragique. On a peut-
être un peu forcé la note et je ne vois
pas bien l'emplacement où aurait figuré
le nouveau mur de la Grande Piquette.
Il n'en reste pas moins démontré que la
Confédération Générale du Travail, au lieu
de s'occuper de questions ouvrières et de
problèmes sociaux, prépare tout bonne-
ment la Révolution. Dès lors, on se de-
mande comment le gouvernement autorise
oette association politique à continuer son
oeuvre sous le-couvert professionnel.
Là, est le vrai danger quand les me-
neurs n'auront plus, pour dissimuler leur
action, le prétexte syndical, on peut. être
assuré qu'ils apparaîtront pour oe qu'ils
sont réellement et 'que leur influence bais-
sera singulièrement auprès des • travail-
leurs il faut leur armchêr le ùïàs
corporatif. Ce jour-là, il n'y aura plus
-qu'un comité politique, peut-être plus vio-
lent que les autres,, mais qui ne groupera
comme adhérents, que ceux qui veulent
faire de la politique, c'est-à-dire une ma-
jorité tapageuse, mais impuissante. Le
charme sera rompu à l'égard des naïfs qui
se figurent que la C. G. T. n'a en vue que
la défense des intérêts des ouvriers, tan-
dis que ces intérêts ne sont que le dra-
peau qui couvre la marchandise révolu-
tionnaire.. ̃̃̃'
En agissant ainsi, on rentrerait dans
l'esprit et la lettre de la loi et cela vau-
drait mieux que des arrestations périodi-
ques et sensationnelles qui auréolent les
têtes de gaillards qu'on relâche le len-
demain ou que le jury acquitte, quand,
par hasard, on les poursuit.
d'Henri Rochefort
Le corps d'Henri Roèhefort a 'été ra-
mené hier soir, à six heures, au domicile
du défunt, 1, avenue Bugeaud, ainsi que
la « Presse » l'a annoncé.
M. Dulfaux, gendre de M. Rachefort et
ses petits-enfants, MM. Henri et Armand
Du-faux, ainsi que M. Emile Massard, ont
reçu le corps à la gare.
Les obsèques auront lieu dimanche,
6 juillet, à 10 heures. On se réunira, 1,
avenue Bmgeaud, à dix heures précises.
L'inu-umation aura lieu au cimetière
Montmartre. Il ne sera pas envoyé àe
faire-part.
Sur le registre déposé chez le concierge
sont venus s'inscrire ce matin Mmes
Lockroy et Adam MM. Albert Robin, E.
Bollman, F. d'Andigné, conseiller rai ni-
cipal Ch. Baudet, Chérémédeff, Jules
Bois, Georges Duval, Mondacq, comte et
comtesse de Lubersac, Henri Guérin, Cha-
raire, J. Desforges, Jean Drault, Janier,
Janiaud, Helfer, Stéphane Jousselin, Tadi
Styfca, Biochin, A. Marx, Maxime Réal
del Sarte, Marc Jonchere, Emile Demans,
F .Moulié, Catel, H. de: Lamothe, Octave
Houdaille, :Mobuvoi, A: Theuret, etc.. etc.
Le corps d'Henri • Rochefort est exposé
dans le salon de l'appartement, avenue
Bugeaud. De nombreuses couronnés et
gerbes de fleurs sont posées sur le cer-
cueil, qui est recouvert d'un drap noir.
Mme ;Dufaux, MM. Henri, Armand et
FrédérioDufaux, Emile Pollieu, Emile Eu-
des, Olivier' Pain et Mlle Louise- MJeynier
veillent le corps et reçoivent lés nombreux
amis et admirateurs qui viennent leur
exprimer leurs condoléances.
LA CIGALE (Jardin d'Eté). A la Baguette
gde revue d'été, de Bonnaud-Blès et Arnould.
Chevalier, Nina Myral, Raimu, F. Passai.
LES TROUPES INDIGÈNES
A LA REVUE DU 14 JUILLET
:.Marseille, 4 juillet. Par le courrier
d'Alger sont arrivés dix superbes Touareg
amenant. a vec eux leurs méharis. T:s doi-
vent prendre part à la revue du 14 Juillet
à Longchamp et se proposent d'effectuer
une fantasia devant le Président de la
République et la foule de Parisiens.
Ces Touareg partent aujourd'hui" pour
Paris.
Les dSaoh70ment.s de troupes d'Indo-
Chine ou de Madagascar qui doivent éga-
lement figurer à la revue aux côtés des
troupes métropolitaines sont, eux aussi,
l'objet de la curiosité sympathique de la
population. Ces troupes sont mises en
subsistance dans les diverses oasernes en
attendant leur départ pour la capitale.
TOUS LES EVENEMENTS
MONDAINS ET SPORTIFS-
Tout Paris ira,voir le merveilleux spec-
tacle de famille au CINERAMA.
Parmi les actualités, la Fête de l'aviation
à Villacoublay les exploits de l'aviateur
Brindejonc Henri Rochefort, la grande
figure -disparue le Tour de France cy-
cliste, les étapes chute mortelle de l'avia-
teur Parisot à Liège, etc., ainsi que tous
les événements mondains, sans compter due
nombreux films sensationnels dont il est
impossible d'énumérer ici, mais il est no-
toiro qu'il n'y a pas un établissement qui
puisse offrir un spectacle plus intéressant
que le CINERAMA-PORTE MAILLOT
c'est pourquoi le CINERAMA est le plus
beau Cinéma du monde, rendez-vous de
la meilleure société.
La Presse Sportive"
HEBDOMADAIRE ILLUSTREE
Lire dans la Presse Sportive chaque
jeudi matin, pendant tout le mois de juif.
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plus illustré et le meilleur marché de tous
les journaux de
ALCESTE.
Dernières Dépêches des Balkans
[VOIR EN 2- PAGE NOS TELEGRAMMES DE LA MATINEE)
On Grave Evénement
LÀ MOBILISATION ROUMAINE
Ses conséquences, l'émotion qu'elle soulève
Bucarest, 4 juillet Hier soir, le con-
seil des ministres a discuté pendant trois
-heures les termes de l'ordre de mobilisa-
tir-ïi, qui a été publié lé soir par les édi-
tions spéciales -du. Journal Officiel.
La nouvelle de la mobilisation a été ac-
cueilli avec joie .par la population, parmi
laquelle règne um grand enthousiasme pour
la guerre.
A midi, se tiendra un conseil de la Cou-
ronne auquel participeront le chef d'état-
major et 1e prince héritier.
La décision de mobilisation est motivée
par le fait que la Roumaine, par suite do
l'état de guerre des Etats balkaniques, et
conformément à. sa résolution manifestée
antérieurement, a été forcée à l'action mi-
lit'aire..
L'impression en Autriche
Vienne, 4 juillet. La mobilisation
roumaine est interprétée en Autriche-Hon-
grie, non seulement "comme un indice que
la guerre est inévitable, mais aussi com-
me un fait qui modifie sensiblement la
situation réciproque des belligérants. Eien
que les nouvelles qui arrivent des capita-
les balkaniques indiquent des victoire'
ininterrompues de tous les belligérants,
cn semble admettre, à Vienne, que la par-
tie qui se joue actuellement dans les Bal-
kans ne peut être que défavorable aux
Bulgares, et presque tous les journaux
estiment qu'une entante est absolument
nécessaire entre la Roumanie et la Bul-
garie, dans l'intérêt des deux pays.
La « Reichspost » l.aisse percer aujour-
d'hui l'embarras qu'on éprouve à Vienne
vis-à-vis des gouvernements de Sofia et de
Bucarest. On semble hésiter entre l'ami
qu'on vient de perdre et celui qu'on n'a
pas encore complètement retrouvé. Le
journal estime que le cabinet de Vien-
ne est dans son droit quand il exprime
le désir que la Bulgarie ne coupe pas in-
considérément le dernier pont qui l'unit à
une Roumanie neutre et même amicale.
Les chemins de fer suspendus
Bucarest, 4 juillet. Les chemins de fer
roumains ont suspendu complètement le
service des marchandises. Le service des
voyageurs a été restreint à un train par
jour, dans chaque direction.
Les
La joie à Athènes
'Athènes, 4 juillet. Les journaux disent
Un Coup de Théâtre
AUX ASSISES DE BERNE
Oelacour avoue avoir tué M, Cerisier
Berne, 4 juillet. Ce matin, au commen-
cement de l'audience, l'accusé Delazour
s'est décidé, à l'étonnement général, à faire
des aveux. Il a reconnu avoir iué Cerisier
iL avait pris, le soir du meurtre, la décision
d'assassiner son ami.
Delacour a déclaré qu'il avait tué Ceri-
sier par jalousie. Le crime une fois àccom-
pli, il a dirigé son arme sur lui-même, mais
s'est manqué. Il n'avait jamais fait part de
ses intentions à Mme Cerisier, qui est inno-
cente, et qu'il n'a jamais songé à épouser
plus tard.
Mme Cerisier a déclaré qu'elle n'avait
jamais cru à la culpabilité de Delacour.
Demain commenceront Les plaidoiries.
UN SECRET MIS AU JOUR
La rosé jaune n'est plus un. secret, c'est
trouvé. C'est un chef-d'œuvre italien qui
est actuellement visible au Palais Roche-
chouart. Une vraie merveille. En plus,
vous voyez des films en couleurs, des dra-
mes, des comédies, des plein-air et toutes
les actualités du monde entier le pro-
gramme de. cette semaine est tout à fait
remarquable. Trois heures de spectacle,
56, boulevard Rochechouart (à ciel ouvert).
peux Caporaux antimilitaristes
EN CONSEIL DE GUERRE
Les Cof)dan)ï)aiiOF)s
Montpellier, 4 juillet. Aujourd'hui ont
comparu devant le Conseil de guerre du 16°
corps, les caporaux du de ligne à Nar-
bonne, Babaiu, Elie, né à Carmauix (Tarn)
et Marquie, Jean-Paul-Emmanuiel, né à Maze-
res (Ariàge), inculpés d'avoir, le 22 mai der-
nier, dans un lieu public, à Narbonne, tenu
des discours invitant les soldats de leur ré-
gimeut, à protester contre la loi de trois
ans.
Les deux inculpes reconnaissant la maté-
rialité des faits. Marquie devait s'entendre
avec aes camaradies des autres régiments, en
partiewlier ceux de Béziers, Perpignan, Car-
cassonne, pour que la manifestation fut im-
médiate, imposante, violente.
Babaiu conseilla d'attendre et. de voir la
tournuf que prendrait à la Chambre, la dis-
cussion .de la loi de trois ans et l'amende-,
ment 'Boncour. Mais lui aussi voulait que
la manifestation eut lieu. Cependant, il es-
timait.. qu'en raison de la grève àes ̃ chemi-
nAts qui échoua, et des difficultés que ren-
contrent les civils, lorsqu'ils veulent manifes-
ter, pour urne idée, bien qu'ils aient le droit
de se réunir et de se servir de la presse,
way&as ifttepdiite aux militaires, ces d/eraiers'
que.,) pays est fier de 1a victoire de ses
enfants qui lui permettra d'élargir ses
frontières et de libérer les Grecs rastés sous
le joug de la, tyrannie des Bulgares.
Hier le ministre de Russie a fait une
nouvelle démarche auprès de M. Veniz'ilos
pour appuyer la demande de la Bulgare
relative à la cessation des hostilités et à la
fixation d'un .délai préalablement a une
déclaration de guerre.
Parmi les prisonniers bulgares, arrivés
a Bord de deux paquebots, au i irée, se
trouve le neveu dti généralissime Savaff.
Athènes, 4 juillet. La Chambre se réu-
nira cet après-midi et entendra la lecture
d'un message royal qui fait l'historique de
l'alliance balkanique, et reproche aux Bul-
gares de manquer de sincérité, malgré, les
efforts de la Grèce pour maintenir allian-
ce et sauvegarder son prestige aux yeux de
l'Europe. La Bulgarie, ajoute le message,
en revendiquant tous les fruits des": ̃victoi-.
res des alliés, fut. la cause ,les premières
divisions; puis elle viola la zone neutre
et commanda la marche en avant de ses
troupes. La Grèce, dévani cette mauvaise
'foi, et d'accord avec la Serbie et le- Monté-
négro, ne pouvait pas .supporter une viola-
tion qui constituait une déclaration offi-
cieuse de guerre de la part de la Bulgarie,
sur qui retombent toutes les résponsabili-
Le pays peut avoir confiance dans l'issue
de la guerre, dans la bravoure de l'armée
et la vaillance de son chef.
AUTOUR DU* CONFLIT
Athènes; 4 juillet. Le ministre bulgare
ci Athènes a été rappelé il partira demain
pour Sofia.
Le ministre, avant d'aviser le gouvernc-
ment hellénique de son rappel, a fait une
suprême démarche pour faire cesser les
hostilités et pour protester contre la prise
du détachement bulgare de Salonique.
L'Embros annonce que la légation de
Bulgarie partira dans le courant de la
journée.
On mande d'Odessa à la Correspondimce
Politique que toutes les unités de la f'.otte
qui croisaient dans les diverses parties de
la mer Noire ont été rappelées à Sébasto-
pol et incorporées dans les deux divisions
soumises aux ordres du vice-amiral Eber-
ha-rdt.-La flottille de torpilleurs se tient
prête à partir elle comprend les deux
croiseurs-cuirassés Kagoul et Pamiati Mer-
cicria, 17 contre-torpilleurs et 14 torpil-
leurs de haute mer.
ne peuvent g-uère espérer obtenir ce qu'ils
désirent. Aussi, il demanda un délai pour
agir, et il ajouta, qu'il fallait avoir une car-
touchière bien garnie, pour s'en servir.
En ternimant les inculpés regrettent leur
acte. Babau dit même qu'en cas de guerre,
il serait le premier à la frontière.
Après un sévère réquisitoire et une habile
plaidoirie de Mes Grasset et Auriol, le Conseil
a condamné les deux prévenus à deux ans
de prison chacun et cent francs d'amende.
L'amende a été ramenée à 6 jours de prison.
(Presse Nouvelle.)
lA vieTIbfumëe
Elle l'est pour ceux qui savent s'éloigner
des soucis quotidens et que la fin d'une
journée de labeur destine quelques heu-
res aux saines et reposantes distractions.
Dans une atmosphère où se dégagent la
finesse et le bon goût, igs ;>lus jolies spec-
tatrices de Paris remplissant tous les scirs.
l'élégante Salle de Passy-Cinéma-Théatre,
22, rue de Passy, pour admirer le sl eeta-
cle que cet établissement a, le premier à
P.aris, rénavé dans le domaine du Cinéma
en appliquant un nouveau principe techni-
que à la projection qui émerveille absolu-
ment le public tout entier.
PENDANT LES CHALEURS
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10,. bd Raspail et 60, rue de Maubeuge
N. B. Une bouteille d'UN LITRE est
livrée gratuitement dans tout Paris. Il suf-
fit de joindre à la, demande le mot
« Mousse d'Or » découpé dans ce journal.
ï|* M. Théotokis, ambassadeur hellénknie
cliargé d'annoncer à M. Poincaré l'avènement
du roi. Constantin:, part ce soir pour Bucarest
par l'Orient-Express.
& Le conitre-amwal Dartige du Fournet a
quitté le commandemenjt en second de les-
cadre légère de la Méditerranée, à Toulon.
Le conitre-aminal Senès a pris possession du
commandement en second de l'escadre légère.
ï£ Dans la province de S.imbrislt (Russie),
ua iocenKii'e a éoiaté daii^ une hôteUeri-ej,
Un message royal
Rupture diplomatique
La flotte russe est prête
DÉLICIEUSE BIÈRE
en vente a,ux
MAGASINS D. COUTE
cent cinquante-quatre personnes ont été brû-
tees vives.
forêt a éclaté .près de la station Montendre
120 hectares de bois ont été détruits.
en voiture, lorsqu'une suffragette lança une
pétition dans la voiture royale. La suffragette
a été arrêtée.
demain à la Sorbonne, à l'occasion du
soixante-quinzième anniversaire de la So-
ciété des Gens de Lettres, nous avons tenu,
LE DOYEN DE LA SOCIÉTÉ DES CENS DE
à rendre visite au doyen do la corpora-
tion, à M. François Fertia.ult, dont ce sera
en même temps le jubilé.
sionnantes dans l'existence longue et labo»
rieuse de ce parfait homme de lettres.
blia son premier volume, la « Nuit du
Génie », en 1830, et son dernier ouvrage,
les « Soirs du Doyen » est d'hier, puisque
l'édition porte la data de 1912. ̃ ̃ i
honoré pendant quatre-vingt-trois ans la
c.arrière des lettres.
de tant d'années et de tant de labeur. &Gn
intelligence lest demeurée aussi lucide '̃
qu'elle devait l'être sous le roi Charles X
sa mémoire évoque sans effort et sans trou-
ble.les moindres événements de l'histoire
Ci'un siècle et fait'- revivre à nos yeux les
îrommes illustres qui ont tenu la scène du
monde depuis la fin du premier Empire.
M. Fertiault habite en plein Paris, 21,
rue Clauzel, un appartement joliment dé-
suet, tranquille et fleuri. Il en est lofa-
taire depuis la fondation de l'immeuble.
c'est-à-dire depuis soixante-treize ans. Au-
tre elîîffre imprassiann.ant
Il vit là, veillé avec sollicitude par une
cousine qui depuis de longues années l'as?
siste dans ses travaux, car M. Fertiault
n'a jamais renoncé à la joie d'écrire, et il
a promis à la Société dont il "st le doyen
un volume pour le jour prochain de son
centième anniversaire.
Vous me demandez quelques détails su*,
̃ma vie ? nous dit, de la voix la plus ferme et
la mieux timbrée, le vénérable doyen. C'est
vraiment beaucoup d'honneur pour un
bonhomme comme moi, et je suis confus que
la presse prenne en considération mes vieil-
les années.
Je suis donc né. à Verd'Un^sor-'lG-Doutos,
le 25 juin 1814. Je fis toutes mes études au
collège de Chalon-sur-Saône, et j'ai gardé de
cette vie de collégien un inoubliable souve-
air. J'aimais l'étude, la médication, et de bon-
ne heure, je me décidai pour la carrière des
lettres. J'étais possédé du démon d'écrire, et
la poésie, particulièrement, avait sur moi des
charmes irrésistibles.
A seize ans, j'écrivis mon premier poème
« La Nuit' du Génie r, que je composai ty-
pographiquement moi-même, et qui fut pu-
blié à Chalon.
En 1835, je vins à Paris et je travaillai sous
la direction du bibliophile Jacob et d'Emile
de la Bédollière, cependant que, pour vivre,
je m'adonnai à des travaux de banque. Les
vers et les chiffres Inutile de vous dire de
quel côté était mon cœur.
Aidé par de puissants et charmants amis,
je collaborai à de nombreuses revues de i.ro-
vince et de Paris, dont certaine.s, comme la
Gazette des Beaux-Arts », existent encore.
Le premier volume qui me sortit un peu
d'affaires fut « Les Noëls bourguignons », tra-
duction qui parut en 1842 et que Sainte-Beuve
apprécia de la façon la plus flatteuse à la
fin de son « Théâtre au XVI» siècle ».
Le livre que j'ai le plus aimé fut « le Poème
des larmes », que j'écrivis en collaboration
avec ma pauvre femme et qui nous fut inspiré
par la mort prématurée de notre enfant.
̃ M. François Fertiault nous parle encore
de son amour pour les lettres auquel nous
devons le triptyque émouvant les « Amou-
reux du Livre », lés « Légendes du Livre
et la « Vie du Livre
Les anecdotes personnelles se mêlent à
l'évocation des grands faits de l'histoire.
La parole :de M. François Fartiault est at-
tachante et précieuse. On ne, se lasse pas
d'admirer sa verte vieillesse et de se lais-
ser bercer au gré d'aussi loirntains souve-
nirs.
Mais l'heure passe. Nous prenons oonge
-du bon doyen qui tient à nous reconduire
lui-même jusqu'à la porte de son paisible
logis. EDMOND Epardaud.
VOIR EN QUATRIEML PAGE
'îP-On mande dé. Jonzac qu'un înccnSié du
Le roi d'Angleterre se rendait à Bristol
La Société des Gens de Lettres fêtera
demain sa soixante-quinzième année.
C'est Monsieur François Fertiaut,
un centenaire d'une belle verdeur.
Avant la belle cérémonie qui auira Liau
LETTRES
Trois dates sont particulièrement impres-
M. Fertiault est né le 25 juin 1814. Il pu-
Ce vieillard qui a 99 ans sonnés a donc
M. Fertiault porte allègrement le poids
H.E S CEP^TIIVÏES
Samedi 5 Juillet 191c
ÉMILE DE GIRARDIN
FONDATEUR
.A.B OITITÈMlÉlsr T 3
Trois mois. Six mois. Un an
PiRIS KT DEPARTEMENTS 6 tr. 12 ff. 24 fr.
Etranger. 9 fr. 18 fr. 36 fr.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
144, rue Montmartre, Paris (2')
Adresse télégraphique: NALPRESSE, Paris
Téléphone, 3 fils
Rédaction. Administration
"EMILE DE GIRARD IN
FONDATEUR
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S'adresser au Journal
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POUR LES AMOACES & RÉCLAMES
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Bourse,- et à l'Agence de la Presse
Nouvelle, 42, rue N.-D.-des-Victoires, Paris.
Téléphone, 3 fils:
Rédaction Administration 101-71
Les Préparatifs Militaires de la Roumanie L'Inquiétude à Vienne
Les mesures du Gouvernement
CONTRE LES ANTIMILITARISTES
D'UN DÉBAT ANIMÉ
La -séance est ouverte à-deux heures,
sous la présidence de M. Deschanel.
On. remarque dans une tribune le prince
Danilo, fils du roi Nicolas de Monténégro.
M. Ancel poste une question, à M. de
Monzie, sous-secrétaire d'Etat:à la marine
marchande, au sujet de la convention pos-
talo entre l'Etat et la compagnie transat-
lantique, relativement au service entre Le
Havre et New-York.
L'orateur se plaint du régime provisoire
qui dure depuis deux ans.
M. de Monzie répond que là convention
ost sur le point d'aboutir. Les retards pro-
viennent de la commission des postes.
Aujourd'hui, l'accord est fait entre le
gouvernement et la commission:
La' convention sera approuvée est votée
Rvant le 31 juillet- ̃
On continue la discussion des interpella-
tions sur les perquisitions chez les antimi-.
̃ litàtistes. •̃̃ • '•• 'l :̃̃̃ '̃-
̃M; L'orateur dit
que ces perquisitions ont été'des abus de
pouvoir. Il fait un commentaire d'une bio-
graphie de M. Etienne. et lui reproche -de'
n'avoir pas été soldat en 1870. v
M. Doschanel. Ces faits n'ont rien avoir:
•avec l'interpellation. Je priell'orateur de rester
̃dans te sujet. (Très bien! Très bien! sur
«divers bancs.)
M. Sixte-Quenin continue en reprochant
à M. Etienne la participation à l'expan-
sion coloniale, pour laquelle on a dépensé
trop de millions, mais la politique ma-
roc-aine lui crée les difficultés actuelles.
Plusieurs publicistes l'ont écrit, entr'au-
tres -M. Clemenceau. Le service de trois
ans, dit l'orateur, est ta. conséquence de
cette aventuire dont M. Etienne est respon-
sable.
M. Sixte-ftuenin rappelle l'affaire Maria-
ni et il la rapproche dos concessions ter-
ritoria.les du Congo, auxquelles M. Etienne
Vifs Incidents
M. Deschaner intervient de nouveau et
rappelle l'orateur à la question. (Inter-
ru.ptions sur les bancs socialistes.)
M. Sixte-Quenin. Il s'agit de savoir si M.
pour ordonner des perquisitions.
L'orateur se dispose à lire des docu-,
ménts relatifs aux concessions;
M. Desehahèl s'y oppose.-
Les' socialistes encouragent lour--collè-
M. Etienne. Lisez le" :document. <•̃̃
M. Sixte-Quenin .commeaice. sa lecture et
dit que M; Etienne a bénéficie de conces-
sions.
M. Etienne. d'ai é.té une fois, pendant trois
mois, adiriinisfraieur d'une Société conces-
sionnaire. Je m'en suis retiré a;u bout de ce
temps. Depuis trente ans. je nie suis tenu
l'écart de t>ites les affaires. Si vous conti-
nuez sur ce terrain-là, nous irons loim. (Ap-
plaudissements au centre.)
M. Etienne. fait un geste de menace vers
les .socialistes.
l'IL Lauche se lève et veut répondre. (In-
terruptions et cris au centre.)
M. Etienne. Si vous portez la question
sur le terrain personnel, nous répondrons à
vas c-aups par d'autres coups. (Applaudisse-
ments au centre. Exclamations sur les bancs,
M..Compère-More!. A qu2 vous adressez-
vous ? Que est cette menace ? (L'extrême-
gauche sa lève et proteste violemment.)
M. Barthou. Je suis surpris que vous
fassiez aujourd'hui un procès personnel à
un ministre.
M, Sixte-Quenin. Je suis moi fort sur-
pris qu'on nous interdisse le droit de contrô-
le sur le patriotisme de certains membres du
Giowernemeitt, alors qu'on nous accuse de
trahir notre patrie. (Bruit au centre.)
M. Millevoye. Engagez un autre jour
un. débat sur la. responsabilité du ministre.
On vous écoutera.
M. Sixte-Quenin. Les nationalistes sont
aussi responsables de cette politique.
L'orateur incrimine une brochure sus-
pe.cte qui excuse le refus' du service mili-
taire et «ni est un manuel de théologie.
M. Delahaye. Ces documents sont des re-
productions de texte des dixième et onzième
siècles. (Rires.)
M. Diiant. Comment pouvez-vous com-
parer un livre inconnu qui traite des cas de
conscience avec le « Manuel du Soldat ré-
pandu à daâ milliers d'exemplaires ?
M. Sixte-Quenin continue le commen-
de la brochure et dit que les citations
sont empruntées à M. Dr-utmont.
M en conclut que la presse cléricale
est mal venue à reprocher l'antimilita-
xisme aux socialistes.
Sur une autre citation d'un petit iour-
nal 'de provmee qui déclare préférer la
domination allemande la, tyrannie so-
rialiste
M. MïHevoyer– Nous n'acceptons pas d'ê-
tre confondus avec les antimilitaristes de l'ex-
trème-gauclie.
Je ne-comprends pas que M. Jaurès y ap-
plaudisse.
Nous répudions les idées de ce journal de
province.
M. Jaurès. J'applaudis parce que je m'in-
digne de 1 équivoque qu'on veut créer avec
ce système de citation.
M.. Driànt. Nous répudions absolument
«e:qu on vient de -lire; et c'est une abominable
tactique, que .de --vouloir- nous en rendre res-:
M. Sixte-Quëriin lit toujours est les sô-
.cialistes affectent, de' s'affaroucher.' Ils ap-
plaudissent leur, orateur qui cède la place
à la Tribune
M. Jaurès s'en prend- tout de. suite au
ministère qui par des perquisitions et des
arrestations fait diversion à ses fautes.
Cela rappelle, lés procédés de MM. Dupuy
et Meline qui voulaient faire oublier les
hontes du Panama.
M. Jaurès. Le socialisme fut la rançon de
ces défaillances. M. Barthou suit ses maîtres
(Applaudissements à l'extrême-gauche.)
Le. résultats seront les mêmes qu'e.n 1894-
95. Le maintien de la Classe a créé ur. mou-
vement de mécontentement, et l'on se retour-
ne aujourd'hui contre la classe ouvrière. On
nous rend responsables de ce désordre.
M. Millevoye. –Le grand -responsable c'est
vous: (Applaudissements au centre et à droite.)
M. Jkur.ès.r– J'accepterai cette responsabi-
lité et si je la. mesurais à la violence des hai-
nes- çui nous poursuivent je commettrais sans-
doute le péché d'orgueil. (Applaudissements
à l'exlrême-gauche.)
M. Pugliesi-Cohti interpelle vivement
l'extrême-gauche.' '•
.Les socialistes hùrleiït et l'on entend le
mot. « prussien ».
.M, Fournier-Sarlovuze^ (s'4diressaht à M-
Albert Poulain). Qu'àyez-yous dit ? Répé-
tez Soné. (Violentes interruptions à l'extrême-
gauche.)
M. Trtivrier. Je vous ai dit que cette
attitude d'invectives finissait par nous dégoû-
ter.
Ces mots déchaînent un orage. MM. Pu-
gliesi-Conti et Touànade ripostent vive-
ment. Mais -leurs paroles sont étouffées
sous les clameurs socialistes.
Le- tumulte dure plusieurs minuties,
M. Jaurès reprend, lorsque le ca.ime rela-
tif est revenu.
M. Jaurès. M. Barthou m'a demandé si
j'étais prêt à renier une organisation contrat-
re aulx lois. Je déclare que je n'obéirai pas à
une sommation.
Si le 10 août n'avait pas sur,7i comme une
révolution devant l'ennemi, vous ne se-riez
pas aujourd'hui ministre. Vabre question de
l'autre jour était captieuse,
M. Jaurès. Le gouvernement a cherché
une divers-ion contre ses fautes, et vous avez
rendu les meneurs responsables des mutine-
ries de Toul et de Rodez. Mais vas procédés
n'ont-ils pas contrihué à l'agitation des .ca-,
sernes t '•
';AU LUXEMBOURG
La loi sur les warrants-hôteliers
-Au début dé la séance, le Sénat prend
en considération et renvoie au bureau la
proposition de loi de M. Catalogne, tendant
à: réglementer l'importation de commerce,
détention et usage de l'opium et de ses ex-
traits.
Puis on passe à la discussion'du projet
de loi relatif aux warrants-hôteliers. M.
Goirand, rapporteur, expose les grandes
lignes du projet.
M. Meunier défend le projet et déclare
qu'on ne saurait trop -encourager les maî-
tres d'hôtels français à lutter contre la
concurrenco étrangère. Il faut, dit-il, s'op-
poser à l'envahissement étranger dans no-
tre commerce, envahissement qui. pour
être pacifique, n'en est pas moins dange-
l'eux..
La loi est adoptée.
L'ordre du jour appelle la suite de la
discussion sur la liquidation des congré-
gations.
Bulletin du Jour
LA C. G. T. POLITIQUE
L'histoire est un perpétuel recommence-
ment. Les conspirateurs de la C. G. T. qui
présentement sont à l'ombre avaient en-
trepris, comme les grands ancêtres de la
Commune, de rééditer le système des
otages et, dans leur complot fort bien
machiné, paraît-il, ils avaient dressé des
listes où figuraient les notabilités politi-
ques, judiciaires, de la presse et de la
finance, dont l'arrestation était jugée in-
dispensable pour prévenir les mesures de
la police contre les grands chefs révolu-
tionnaires.
Seulement les secrets, même dans le
monde syndicaliste, ne sont pas faciles à
garder et l'intervention un peu brusque
du juge. d'instruction est venais interrom-
pre les préparatifs d'organisati-on d'3 la
grève militaire.
Certes, je suis de ceux qui prennent tout
au sérieux et rien au tragique. On a peut-
être un peu forcé la note et je ne vois
pas bien l'emplacement où aurait figuré
le nouveau mur de la Grande Piquette.
Il n'en reste pas moins démontré que la
Confédération Générale du Travail, au lieu
de s'occuper de questions ouvrières et de
problèmes sociaux, prépare tout bonne-
ment la Révolution. Dès lors, on se de-
mande comment le gouvernement autorise
oette association politique à continuer son
oeuvre sous le-couvert professionnel.
Là, est le vrai danger quand les me-
neurs n'auront plus, pour dissimuler leur
action, le prétexte syndical, on peut. être
assuré qu'ils apparaîtront pour oe qu'ils
sont réellement et 'que leur influence bais-
sera singulièrement auprès des • travail-
leurs il faut leur armchêr le ùïàs
corporatif. Ce jour-là, il n'y aura plus
-qu'un comité politique, peut-être plus vio-
lent que les autres,, mais qui ne groupera
comme adhérents, que ceux qui veulent
faire de la politique, c'est-à-dire une ma-
jorité tapageuse, mais impuissante. Le
charme sera rompu à l'égard des naïfs qui
se figurent que la C. G. T. n'a en vue que
la défense des intérêts des ouvriers, tan-
dis que ces intérêts ne sont que le dra-
peau qui couvre la marchandise révolu-
tionnaire.. ̃̃̃'
En agissant ainsi, on rentrerait dans
l'esprit et la lettre de la loi et cela vau-
drait mieux que des arrestations périodi-
ques et sensationnelles qui auréolent les
têtes de gaillards qu'on relâche le len-
demain ou que le jury acquitte, quand,
par hasard, on les poursuit.
d'Henri Rochefort
Le corps d'Henri Roèhefort a 'été ra-
mené hier soir, à six heures, au domicile
du défunt, 1, avenue Bugeaud, ainsi que
la « Presse » l'a annoncé.
M. Dulfaux, gendre de M. Rachefort et
ses petits-enfants, MM. Henri et Armand
Du-faux, ainsi que M. Emile Massard, ont
reçu le corps à la gare.
Les obsèques auront lieu dimanche,
6 juillet, à 10 heures. On se réunira, 1,
avenue Bmgeaud, à dix heures précises.
L'inu-umation aura lieu au cimetière
Montmartre. Il ne sera pas envoyé àe
faire-part.
Sur le registre déposé chez le concierge
sont venus s'inscrire ce matin Mmes
Lockroy et Adam MM. Albert Robin, E.
Bollman, F. d'Andigné, conseiller rai ni-
cipal Ch. Baudet, Chérémédeff, Jules
Bois, Georges Duval, Mondacq, comte et
comtesse de Lubersac, Henri Guérin, Cha-
raire, J. Desforges, Jean Drault, Janier,
Janiaud, Helfer, Stéphane Jousselin, Tadi
Styfca, Biochin, A. Marx, Maxime Réal
del Sarte, Marc Jonchere, Emile Demans,
F .Moulié, Catel, H. de: Lamothe, Octave
Houdaille, :Mobuvoi, A: Theuret, etc.. etc.
Le corps d'Henri • Rochefort est exposé
dans le salon de l'appartement, avenue
Bugeaud. De nombreuses couronnés et
gerbes de fleurs sont posées sur le cer-
cueil, qui est recouvert d'un drap noir.
Mme ;Dufaux, MM. Henri, Armand et
FrédérioDufaux, Emile Pollieu, Emile Eu-
des, Olivier' Pain et Mlle Louise- MJeynier
veillent le corps et reçoivent lés nombreux
amis et admirateurs qui viennent leur
exprimer leurs condoléances.
LA CIGALE (Jardin d'Eté). A la Baguette
gde revue d'été, de Bonnaud-Blès et Arnould.
Chevalier, Nina Myral, Raimu, F. Passai.
LES TROUPES INDIGÈNES
A LA REVUE DU 14 JUILLET
:.Marseille, 4 juillet. Par le courrier
d'Alger sont arrivés dix superbes Touareg
amenant. a vec eux leurs méharis. T:s doi-
vent prendre part à la revue du 14 Juillet
à Longchamp et se proposent d'effectuer
une fantasia devant le Président de la
République et la foule de Parisiens.
Ces Touareg partent aujourd'hui" pour
Paris.
Les dSaoh70ment.s de troupes d'Indo-
Chine ou de Madagascar qui doivent éga-
lement figurer à la revue aux côtés des
troupes métropolitaines sont, eux aussi,
l'objet de la curiosité sympathique de la
population. Ces troupes sont mises en
subsistance dans les diverses oasernes en
attendant leur départ pour la capitale.
TOUS LES EVENEMENTS
MONDAINS ET SPORTIFS-
Tout Paris ira,voir le merveilleux spec-
tacle de famille au CINERAMA.
Parmi les actualités, la Fête de l'aviation
à Villacoublay les exploits de l'aviateur
Brindejonc Henri Rochefort, la grande
figure -disparue le Tour de France cy-
cliste, les étapes chute mortelle de l'avia-
teur Parisot à Liège, etc., ainsi que tous
les événements mondains, sans compter due
nombreux films sensationnels dont il est
impossible d'énumérer ici, mais il est no-
toiro qu'il n'y a pas un établissement qui
puisse offrir un spectacle plus intéressant
que le CINERAMA-PORTE MAILLOT
c'est pourquoi le CINERAMA est le plus
beau Cinéma du monde, rendez-vous de
la meilleure société.
La Presse Sportive"
HEBDOMADAIRE ILLUSTREE
Lire dans la Presse Sportive chaque
jeudi matin, pendant tout le mois de juif.
let, le reportage photographique du On-
zième Tour dé France.
La demander dans tous les kiosques et
bibliothèques et chez tous les libraires,
10 centimes le numéro, le plus complet, le
plus illustré et le meilleur marché de tous
les journaux de
ALCESTE.
Dernières Dépêches des Balkans
[VOIR EN 2- PAGE NOS TELEGRAMMES DE LA MATINEE)
On Grave Evénement
LÀ MOBILISATION ROUMAINE
Ses conséquences, l'émotion qu'elle soulève
Bucarest, 4 juillet Hier soir, le con-
seil des ministres a discuté pendant trois
-heures les termes de l'ordre de mobilisa-
tir-ïi, qui a été publié lé soir par les édi-
tions spéciales -du. Journal Officiel.
La nouvelle de la mobilisation a été ac-
cueilli avec joie .par la population, parmi
laquelle règne um grand enthousiasme pour
la guerre.
A midi, se tiendra un conseil de la Cou-
ronne auquel participeront le chef d'état-
major et 1e prince héritier.
La décision de mobilisation est motivée
par le fait que la Roumaine, par suite do
l'état de guerre des Etats balkaniques, et
conformément à. sa résolution manifestée
antérieurement, a été forcée à l'action mi-
lit'aire..
L'impression en Autriche
Vienne, 4 juillet. La mobilisation
roumaine est interprétée en Autriche-Hon-
grie, non seulement "comme un indice que
la guerre est inévitable, mais aussi com-
me un fait qui modifie sensiblement la
situation réciproque des belligérants. Eien
que les nouvelles qui arrivent des capita-
les balkaniques indiquent des victoire'
ininterrompues de tous les belligérants,
cn semble admettre, à Vienne, que la par-
tie qui se joue actuellement dans les Bal-
kans ne peut être que défavorable aux
Bulgares, et presque tous les journaux
estiment qu'une entante est absolument
nécessaire entre la Roumanie et la Bul-
garie, dans l'intérêt des deux pays.
La « Reichspost » l.aisse percer aujour-
d'hui l'embarras qu'on éprouve à Vienne
vis-à-vis des gouvernements de Sofia et de
Bucarest. On semble hésiter entre l'ami
qu'on vient de perdre et celui qu'on n'a
pas encore complètement retrouvé. Le
journal estime que le cabinet de Vien-
ne est dans son droit quand il exprime
le désir que la Bulgarie ne coupe pas in-
considérément le dernier pont qui l'unit à
une Roumanie neutre et même amicale.
Les chemins de fer suspendus
Bucarest, 4 juillet. Les chemins de fer
roumains ont suspendu complètement le
service des marchandises. Le service des
voyageurs a été restreint à un train par
jour, dans chaque direction.
Les
La joie à Athènes
'Athènes, 4 juillet. Les journaux disent
Un Coup de Théâtre
AUX ASSISES DE BERNE
Oelacour avoue avoir tué M, Cerisier
Berne, 4 juillet. Ce matin, au commen-
cement de l'audience, l'accusé Delazour
s'est décidé, à l'étonnement général, à faire
des aveux. Il a reconnu avoir iué Cerisier
iL avait pris, le soir du meurtre, la décision
d'assassiner son ami.
Delacour a déclaré qu'il avait tué Ceri-
sier par jalousie. Le crime une fois àccom-
pli, il a dirigé son arme sur lui-même, mais
s'est manqué. Il n'avait jamais fait part de
ses intentions à Mme Cerisier, qui est inno-
cente, et qu'il n'a jamais songé à épouser
plus tard.
Mme Cerisier a déclaré qu'elle n'avait
jamais cru à la culpabilité de Delacour.
Demain commenceront Les plaidoiries.
UN SECRET MIS AU JOUR
La rosé jaune n'est plus un. secret, c'est
trouvé. C'est un chef-d'œuvre italien qui
est actuellement visible au Palais Roche-
chouart. Une vraie merveille. En plus,
vous voyez des films en couleurs, des dra-
mes, des comédies, des plein-air et toutes
les actualités du monde entier le pro-
gramme de. cette semaine est tout à fait
remarquable. Trois heures de spectacle,
56, boulevard Rochechouart (à ciel ouvert).
peux Caporaux antimilitaristes
EN CONSEIL DE GUERRE
Les Cof)dan)ï)aiiOF)s
Montpellier, 4 juillet. Aujourd'hui ont
comparu devant le Conseil de guerre du 16°
corps, les caporaux du de ligne à Nar-
bonne, Babaiu, Elie, né à Carmauix (Tarn)
et Marquie, Jean-Paul-Emmanuiel, né à Maze-
res (Ariàge), inculpés d'avoir, le 22 mai der-
nier, dans un lieu public, à Narbonne, tenu
des discours invitant les soldats de leur ré-
gimeut, à protester contre la loi de trois
ans.
Les deux inculpes reconnaissant la maté-
rialité des faits. Marquie devait s'entendre
avec aes camaradies des autres régiments, en
partiewlier ceux de Béziers, Perpignan, Car-
cassonne, pour que la manifestation fut im-
médiate, imposante, violente.
Babaiu conseilla d'attendre et. de voir la
tournuf que prendrait à la Chambre, la dis-
cussion .de la loi de trois ans et l'amende-,
ment 'Boncour. Mais lui aussi voulait que
la manifestation eut lieu. Cependant, il es-
timait.. qu'en raison de la grève àes ̃ chemi-
nAts qui échoua, et des difficultés que ren-
contrent les civils, lorsqu'ils veulent manifes-
ter, pour urne idée, bien qu'ils aient le droit
de se réunir et de se servir de la presse,
way&as ifttepdiite aux militaires, ces d/eraiers'
que.,) pays est fier de 1a victoire de ses
enfants qui lui permettra d'élargir ses
frontières et de libérer les Grecs rastés sous
le joug de la, tyrannie des Bulgares.
Hier le ministre de Russie a fait une
nouvelle démarche auprès de M. Veniz'ilos
pour appuyer la demande de la Bulgare
relative à la cessation des hostilités et à la
fixation d'un .délai préalablement a une
déclaration de guerre.
Parmi les prisonniers bulgares, arrivés
a Bord de deux paquebots, au i irée, se
trouve le neveu dti généralissime Savaff.
Athènes, 4 juillet. La Chambre se réu-
nira cet après-midi et entendra la lecture
d'un message royal qui fait l'historique de
l'alliance balkanique, et reproche aux Bul-
gares de manquer de sincérité, malgré, les
efforts de la Grèce pour maintenir allian-
ce et sauvegarder son prestige aux yeux de
l'Europe. La Bulgarie, ajoute le message,
en revendiquant tous les fruits des": ̃victoi-.
res des alliés, fut. la cause ,les premières
divisions; puis elle viola la zone neutre
et commanda la marche en avant de ses
troupes. La Grèce, dévani cette mauvaise
'foi, et d'accord avec la Serbie et le- Monté-
négro, ne pouvait pas .supporter une viola-
tion qui constituait une déclaration offi-
cieuse de guerre de la part de la Bulgarie,
sur qui retombent toutes les résponsabili-
Le pays peut avoir confiance dans l'issue
de la guerre, dans la bravoure de l'armée
et la vaillance de son chef.
AUTOUR DU* CONFLIT
Athènes; 4 juillet. Le ministre bulgare
ci Athènes a été rappelé il partira demain
pour Sofia.
Le ministre, avant d'aviser le gouvernc-
ment hellénique de son rappel, a fait une
suprême démarche pour faire cesser les
hostilités et pour protester contre la prise
du détachement bulgare de Salonique.
L'Embros annonce que la légation de
Bulgarie partira dans le courant de la
journée.
On mande d'Odessa à la Correspondimce
Politique que toutes les unités de la f'.otte
qui croisaient dans les diverses parties de
la mer Noire ont été rappelées à Sébasto-
pol et incorporées dans les deux divisions
soumises aux ordres du vice-amiral Eber-
ha-rdt.-La flottille de torpilleurs se tient
prête à partir elle comprend les deux
croiseurs-cuirassés Kagoul et Pamiati Mer-
cicria, 17 contre-torpilleurs et 14 torpil-
leurs de haute mer.
ne peuvent g-uère espérer obtenir ce qu'ils
désirent. Aussi, il demanda un délai pour
agir, et il ajouta, qu'il fallait avoir une car-
touchière bien garnie, pour s'en servir.
En ternimant les inculpés regrettent leur
acte. Babau dit même qu'en cas de guerre,
il serait le premier à la frontière.
Après un sévère réquisitoire et une habile
plaidoirie de Mes Grasset et Auriol, le Conseil
a condamné les deux prévenus à deux ans
de prison chacun et cent francs d'amende.
L'amende a été ramenée à 6 jours de prison.
(Presse Nouvelle.)
lA vieTIbfumëe
Elle l'est pour ceux qui savent s'éloigner
des soucis quotidens et que la fin d'une
journée de labeur destine quelques heu-
res aux saines et reposantes distractions.
Dans une atmosphère où se dégagent la
finesse et le bon goût, igs ;>lus jolies spec-
tatrices de Paris remplissant tous les scirs.
l'élégante Salle de Passy-Cinéma-Théatre,
22, rue de Passy, pour admirer le sl eeta-
cle que cet établissement a, le premier à
P.aris, rénavé dans le domaine du Cinéma
en appliquant un nouveau principe techni-
que à la projection qui émerveille absolu-
ment le public tout entier.
PENDANT LES CHALEURS
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N. B. Une bouteille d'UN LITRE est
livrée gratuitement dans tout Paris. Il suf-
fit de joindre à la, demande le mot
« Mousse d'Or » découpé dans ce journal.
ï|* M. Théotokis, ambassadeur hellénknie
cliargé d'annoncer à M. Poincaré l'avènement
du roi. Constantin:, part ce soir pour Bucarest
par l'Orient-Express.
& Le conitre-amwal Dartige du Fournet a
quitté le commandemenjt en second de les-
cadre légère de la Méditerranée, à Toulon.
Le conitre-aminal Senès a pris possession du
commandement en second de l'escadre légère.
ï£ Dans la province de S.imbrislt (Russie),
ua iocenKii'e a éoiaté daii^ une hôteUeri-ej,
Un message royal
Rupture diplomatique
La flotte russe est prête
DÉLICIEUSE BIÈRE
en vente a,ux
MAGASINS D. COUTE
cent cinquante-quatre personnes ont été brû-
tees vives.
forêt a éclaté .près de la station Montendre
120 hectares de bois ont été détruits.
en voiture, lorsqu'une suffragette lança une
pétition dans la voiture royale. La suffragette
a été arrêtée.
demain à la Sorbonne, à l'occasion du
soixante-quinzième anniversaire de la So-
ciété des Gens de Lettres, nous avons tenu,
LE DOYEN DE LA SOCIÉTÉ DES CENS DE
à rendre visite au doyen do la corpora-
tion, à M. François Fertia.ult, dont ce sera
en même temps le jubilé.
sionnantes dans l'existence longue et labo»
rieuse de ce parfait homme de lettres.
blia son premier volume, la « Nuit du
Génie », en 1830, et son dernier ouvrage,
les « Soirs du Doyen » est d'hier, puisque
l'édition porte la data de 1912. ̃ ̃ i
honoré pendant quatre-vingt-trois ans la
c.arrière des lettres.
de tant d'années et de tant de labeur. &Gn
intelligence lest demeurée aussi lucide '̃
qu'elle devait l'être sous le roi Charles X
sa mémoire évoque sans effort et sans trou-
ble.les moindres événements de l'histoire
Ci'un siècle et fait'- revivre à nos yeux les
îrommes illustres qui ont tenu la scène du
monde depuis la fin du premier Empire.
M. Fertiault habite en plein Paris, 21,
rue Clauzel, un appartement joliment dé-
suet, tranquille et fleuri. Il en est lofa-
taire depuis la fondation de l'immeuble.
c'est-à-dire depuis soixante-treize ans. Au-
tre elîîffre imprassiann.ant
Il vit là, veillé avec sollicitude par une
cousine qui depuis de longues années l'as?
siste dans ses travaux, car M. Fertiault
n'a jamais renoncé à la joie d'écrire, et il
a promis à la Société dont il "st le doyen
un volume pour le jour prochain de son
centième anniversaire.
Vous me demandez quelques détails su*,
̃ma vie ? nous dit, de la voix la plus ferme et
la mieux timbrée, le vénérable doyen. C'est
vraiment beaucoup d'honneur pour un
bonhomme comme moi, et je suis confus que
la presse prenne en considération mes vieil-
les années.
Je suis donc né. à Verd'Un^sor-'lG-Doutos,
le 25 juin 1814. Je fis toutes mes études au
collège de Chalon-sur-Saône, et j'ai gardé de
cette vie de collégien un inoubliable souve-
air. J'aimais l'étude, la médication, et de bon-
ne heure, je me décidai pour la carrière des
lettres. J'étais possédé du démon d'écrire, et
la poésie, particulièrement, avait sur moi des
charmes irrésistibles.
A seize ans, j'écrivis mon premier poème
« La Nuit' du Génie r, que je composai ty-
pographiquement moi-même, et qui fut pu-
blié à Chalon.
En 1835, je vins à Paris et je travaillai sous
la direction du bibliophile Jacob et d'Emile
de la Bédollière, cependant que, pour vivre,
je m'adonnai à des travaux de banque. Les
vers et les chiffres Inutile de vous dire de
quel côté était mon cœur.
Aidé par de puissants et charmants amis,
je collaborai à de nombreuses revues de i.ro-
vince et de Paris, dont certaine.s, comme la
Gazette des Beaux-Arts », existent encore.
Le premier volume qui me sortit un peu
d'affaires fut « Les Noëls bourguignons », tra-
duction qui parut en 1842 et que Sainte-Beuve
apprécia de la façon la plus flatteuse à la
fin de son « Théâtre au XVI» siècle ».
Le livre que j'ai le plus aimé fut « le Poème
des larmes », que j'écrivis en collaboration
avec ma pauvre femme et qui nous fut inspiré
par la mort prématurée de notre enfant.
̃ M. François Fertiault nous parle encore
de son amour pour les lettres auquel nous
devons le triptyque émouvant les « Amou-
reux du Livre », lés « Légendes du Livre
et la « Vie du Livre
Les anecdotes personnelles se mêlent à
l'évocation des grands faits de l'histoire.
La parole :de M. François Fartiault est at-
tachante et précieuse. On ne, se lasse pas
d'admirer sa verte vieillesse et de se lais-
ser bercer au gré d'aussi loirntains souve-
nirs.
Mais l'heure passe. Nous prenons oonge
-du bon doyen qui tient à nous reconduire
lui-même jusqu'à la porte de son paisible
logis. EDMOND Epardaud.
VOIR EN QUATRIEML PAGE
'îP-On mande dé. Jonzac qu'un înccnSié du
Le roi d'Angleterre se rendait à Bristol
La Société des Gens de Lettres fêtera
demain sa soixante-quinzième année.
C'est Monsieur François Fertiaut,
un centenaire d'une belle verdeur.
Avant la belle cérémonie qui auira Liau
LETTRES
Trois dates sont particulièrement impres-
M. Fertiault est né le 25 juin 1814. Il pu-
Ce vieillard qui a 99 ans sonnés a donc
M. Fertiault porte allègrement le poids
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