Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1880-06-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 juin 1880 16 juin 1880
Description : 1880/06/16 (Numéro 6382). 1880/06/16 (Numéro 6382).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k594415r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit Journal
S
bandonner à la fermentation ; elle dure habi-
iellçment de 4 à 5 jours. -
Après une semaine de repos, la bière peut être
lise en consommation. valyn.
P ARI S
La situation semble s'améliorer ; et sans être
Ticore tout à fait au beau fixe, le temps paraît
ironiettro de meilleurs jotvrs. Le baromètre se
aaiutient à une hauteur satisfaisante,et les nuà-
;es qui encombrent encore le ciel sont fort élevés.
Le thermomètre a marqué, hier lundi, 15
legrès au-dessus de zéro à sept heures du matin,
.7 à. une heure après-midi.
Hauteur barométrique, 760.
C'est aujourd'hui mardi que les dames artistes
[ui sous la présidence de M"» Marie Laurent,
réent l'œuvre de l'Orphelinat des arts, quêteront
iu palais de l'Industrie.
Mous sommes certains de l'abondance des re-
■ettes, et parce, que l'œuvre eçt excellente et par
ie que les admirateurs des damés artistes, — il
r en a vingt-cinq qui quêteront alternativement,
— s'empresseront de leur porter une offrande.
Les quêtes auront lieu de midi à onze heures
lu soir.'
'Un assassinat a été commis au n° 62 clé la rue
•"ontaine-an-Roi, sur. la personne de M. Joubert,
narchand de vins, âgé de cinquante ans.
Hier, vers quatre heures du matin, des voisins de
il. Joubert furent surpris de voir la boutique sans
.'olets et la porte entr'ouverte. Quelques-unscon-
mrent des soupçons qu'ils communiquèrent aux
jardiens de la* paix. Ces derniers informèrent
îussitôt M. Joyeux, commissaire de police.
Ce magistrat pénétra dans la boutique en ap
pelant M. Joubert. Gomme personne ne répon-
îait, il monta dans la chambre située à l'entre
rai. Le lit n'ftait pas défait.
M. Joyeux redescendit au rez-de-chaussée et
•einarqua que le tiroir du 'coinptoir était ouvert
:t maculé de taches de sang. "
Des traces de sang furent également trouvées
sur le sol au bas du comptoir, et jusqu'à l'entrée
lè l'escalier de la cave., *
On descendit. Au bas de l'escalier gisait le ca
davre de M. Joubert dont la tête horriblement
mitilée nageait dans une mare,de sang.
Lo visage n'était qu'une large plaie. Les bles-'
sures par lesquelles lei'sang s'était échappé avaient
5 té faites avèc un gros siphefn d'eau de seltz dont
''assassin s'était servi comme d'une massue.
Ce siphon, après le premier coup porté sur le
îrâne, s'était brisé, et c'est avec un fragment à
pointes tranchantes que l'assassin avaitAchevé sa
victime. Celle-ci a dû se défendre et se cram
ponner après l'agresseur, car les poignets étaient
(lâchés à coups dé verre.
! Une autre blessure'a été constatée derrière Ja
; nuque, ce qui peut faire supposer que l'assassina
îrappé .le premi.n- coup par derrière.
iJn médecin a constaté que la mort remontait
'à là veille, dix heures du soir.
Maintenant quel était l'assassin ?
: Se.lon le concierge et les voisins, ce ne pouvait
être que le garçon de l'établissement, nommé
:K... ; sujet allemand au service de M. Joubert
depuis quinze jours seulement. •
Ce garçon a disparu. '
| Un ouvrier imprimeur nommé G. .*. s'est pré
senté hier rue Fontaine-au-Boi et a fait à M.
Joyeux une déclaration importante.
| U a raconté que la veille au soir, à neuf heu-
'res. et demie, il était entré dans l'établissement
et qu'il avait trouvé le garçon K... au comptoir.
11 paraissait très troublé et avec son mouchoir
s'étanchait la main pleine dp sang.
: -— Vous êtes blesse? lui dit M. C. „
~ Oh! ce n'est rien, tout à l'heure je me suis
icoupé à la cavo avec une bouteille. / '
—Il faut aller chey. le pharmacien d'en face pour
lyous faire mettre une compresse, lui dit encore
M. C..., car voils êtes tout pâle.
— Non, non. Je vais me dépûcher de ranger le
! comptoir, ptiis je lâche la boutique..., j'en ai
lassez et je retourne en Allemagne, mon pays,
; Tenez..., à votre santé. ,.
[ Et il se versa un grand verre d'eau-de-vie, qu'il
I avala d'un trait.
| Si- C— voulut payer un petit verre qu'il
avait consommé; mais K..,. relusa en disant ; '
— Non ; c'est moi qui régale..Àlloiis, adiéu.
Et il le mit potir ainsi dire à la porte. >
D'autres témoins ont affirmé que K... leur
avait dit vouloir retourner dans son pays et qu'il
attendait une occasion.
M. Joubert vivait sobrement. Il possédait de
l'argent enfermé dans un coffret caché dans sa
cave entre deux futailles.
K... avait sans doute surpris la Cachette
de son patron ; car ce coffret, contenant environ
25,000 fr, en espèces et valeurs diverses, a dispa
ru. La recette ae la journée, 120 ou 150 fr.,. a
aussi été emportée.
Le signalement de K.;,. a été lancé dans toutes
les directions ; mais il est fort probable que ce
ftiisérable aura pu gagnor la frontière.
A demain do nouveaux détails.
•Dimanche soir, à la Grenouillère, au moment
de la rentrée des canotiers, deux jeunes gens
sont tombés d'une façon si malheureuse qu'ils se
sorjt trouvés sous le Bateau de passage.
Ne sachant nager ni l'un ni l'autre, ils se se
raient infailliblement noyés sans le secours d'un
jeune homme, M. J. Thinet, qui s'est jeté à l'eau
tout habillé.
_ Doué d'une forcç musculaire considérable, ce
iéune sauveteur, qui avait été saisi au cou par
l'un d'eux, se débarrassa de cette étreinte quipa-
ralysait ses mouvements, et, emp.oigna"nt le mal
heureux par la ceint.ure, il réussit à le jeter à
bout de bras sur la berge, où il.remonta lui-mê
me avec le second, évanoui.
La grande fête de,bienfaisance donnée, diman
che, aux Buttes-Chaumont, parla Société d'appui
fraternel, a été couronnée d'un plein succès. .
Mieux .que tous les comptes rendus, le produit
de la journée dira si le public a répondu avec
empressement à l'appel des organisateurs. Ce
produit s'est élevé à la somme de 16,683 fr. 50.
Nous avons raconté, il y a deux jours, que le
corps d'une femme, vêtue seulement d'un pei
gnoir et d'une chemise, avait été repêché entre
le pont des Saints-Pères et le pont Koyal.
Une lettre, écrite par cette malheureuse, ne
laissé aucun doute sur la cause de sa mort qu'elle
s'est donnée yolontairement. _
Un arrêté du ministre de l'intérieur, en date
du 25 mai 1880, a autorisé la Société de secours
mutuels des ouvriers boulangers delà Seine, la
Saint-Honoré, à recevoir des sociétaires partici-
papts, pour le travail seul, moyennant un droit
d'entrée de trois francs cinquante centimes
(3 fr. 50) et une cotisation mensuelle de un franc
cinquante centimes (1. fr. 50), soit cinq francs
d'accès, le premier mois payé.;
Les ouvriers boulangers qui désireraient béné
ficier de ces dispositions nouvelles sont invités à
se présenter aû siège social, 4, place Valois, tous
les lundis, à neuf heures, devant la commission
qui siégera à cet effet.
Ils devront être accompagnés de deux sociétai
res, conformément à l'article 10 des statuts.
Eésultats des courses d'hier à Enghiert:
Prix d'Aubervilliers : Tempestas, au baron
Seillière, l 1 "; Défaite, 2°; Sonia, 3".
Prix ' de Saint-Denis : Du, Barry, à M. Ed,
Childs, 1"; Tentation, 2 e ; Bag-Pipe, 3 e -
Prix de Monlignon: Figurine, à M. Wigginton.
1-' B ; Epave II, 2 e ; Saint-Roch, 3\
Prix des Chasseurs: Caroubier, à M.C. Blanc,
l" 1 :; Monsieur-du-Potin, 2 e ; Biblette, 3%
—.
Chronique Financière
lundi, 14 juin 18S0
Nous n'aimons guère le métier-de prophète;
nous n'y avows aucune prétention, à la Bourse sur
tout, où le plus petit incident suflit souvent pour
déranger momentanément les calculs les mieux rai-
sonnés. Lorsque nous parlops d'une valeur, c'est
surtout son mérite et sa solidité intrinsèques que
nous considérons, parce que, ces mèrileS-là pré
vaudront toujours dans l'avenir, quels que soient
les, incidents passagers que l'on ait à traverser.
Malgré notre peu cle goût pour le rôle de diseur
de bonne aventure, la Bourse de samedi nous avait
laissésousune si bonne impression, que nous n'avons
pas craint de faire pressentir que !e 5 0/0 n'atten
drait pas longtemps pour atteindre le cours de 120fr.
Nos prévisions se sont réalisées dès le début de
la séance; le. 5 0/0 a eu son premier cours à
119 97 1/2,- il ne s'en est guère éloiguè ensuite et il
ferme à 120 fr. Le 3 0/0, de son côté, s'est élevé de
86 171/2 à 86 75.
Cette tiaussede.iiofi rentes se justilie par le, calme,
et-la prospérité de notre pays; mais l'engouement
dont profitent en ce moment quelques fonds étran
gers nous paraît surtout l'œuvre de la spéculation,
et à ce titre nous croyons devoir conseiller la plus
grande réserve aux capitaux qui ne veulent pas
courir les aventures.
Le 5 0/0 italien est à 87 92 1/2, le hongrois à
97 45. le 5 0/0 autrichien à 78, le 5 0/0 russe ' à
97 70. '
Une émission de 1,200,000 obligations desche-
mins de fers russes vient d'avoir lieu; cë u'a été,
parait-il, qu'un demi succès; l'émission a été cou
verte par de, gros souscripteurs, mais il s'en faut
que l'on puisse,considérer tous les titres, comme
placés. A part quelques rares exceptions, la petite
épargne a peu ae progression à se porter sur les
valeurs non françaises; et on ne saurait l'eu blâ
mer.
Nos valeurs de créditfrançaises n'ont pas encore
pris une part bien active au mouvement, mais leur
tour viendra inévitablement. Cependant quelques-
unes d'entre elles ont montré aujourd'hui d'assez
bonnes dispositions. LanA 'nquiî d'escompte a ouvert
avec 40 fr.de hausse, et clôture à 826 25; la banque
de paris est à 1,135; le crédit foncier à 1.290
francs; le Crédit lyonnais à 965 fr.; la banque
kationAlb à 725 fr.; la société nouvelle â 575 tr.
Les demandes continuent à se produire sur les
chemins de fer brésiliens à 480 50 ; c'est encore
un bon prix d'achat.
Leai obligations lombardes sont déjà plus fai
bles â 275 et .273 25; on sait que ces obligations
vont avoir à supporter une réduction de 1 fr. sur
leur coupon semestriel, à causé de l'application de
l'impôt autrichien sui' le revenu ; nOus avons indi
qué l'arbitrage de ces obligations contré les obliga
tions du gros camionnage de pauis . C'est line
opération à faire sans attendre la baisse des unes
et la hausse des autres.
Les bons dex.' assurance financière continuent'
à se relever; nous les laissons à 467 50; on espère
que les prix anciens seront bientô t reconquis.
PETITE BOURSE DU SOIR
3 0/0, 86 75, 70 ; 5 0/0. 120, 119 95 ;■ Italien, 87 95,
i, 87 95 ; Turc, 11 35; Russe, 97 7/16; Egyptiennes
302, 301 87 1/2; Banque ottomane, 548 12 1/2, 547'
548 15; Hongrois, 97 3/4. 11 /16, 7/1G, 13 /16.
. ' ' ii- i i ■ i
PLe -Figaro commencera demain la publica
tion de l'Equipage du Diable, grand roman
parisien, par M. F. du Boisgobey.
-, : ; —
LES CONCERTS MILITAIRES
Il n'y auta pas aujourd'hui de concerts militaires
dans les jardins publics, à causé dés obsèques du
baron Aymard, gouverneur de Paris.
CONCERTS BKS SOCIÉTÉS ORI'IIÉOXÏQLES
> Mardi 15 juin.
. Jardin du Palais-Royal.! — De 8 h. â 9 h.
Fanfare l'Espérance du A/'arrond. dir.M.S.Alkaii
1. Le 51° bataillon, allegro Robert.
2. La Médaille d'or, ouverture...., Migette. •
3. Après la guerre, polka p. piston Marie.
4. Fantaisie sur Sémiramis Bossini. ».
5. Ouverture X...
6. Mignonnette, mazurka S. Alkan.
Grand concert, organisé par Mlle Gabrielle de
Laperrine, avec le concours d'une troupe d'élite, ce
soir mardi, à 9 h., salle Herz, 48, rue dé la Victoire.
LES VARIATIONS DE LA TEMPÉRATURE
Conseils hygiéoîqiies
Les variations brusques de la température
viennent d'augmenter le nombre, déjà très grand
dans Paris, des pneumonies, bronchites, etc.
Ces maladies, cependant, les journaux spéciaux
le constatent, sont généralement bénignes et
n'ont plus les terrihles conséquences qu'elles
avaient en ces dernières années. L'explication de
cet heureux phénomène est bien simple. Il est
dû à la généralisation de l'emploi du fer Bravais.
Combattant avec un immense succès l'anémie,
ce fléau des grandes villes et surtout de Paris, le
fer Bravais donne au sang et par suite atix orga
nes respiratoires une force de résistance beau
coup plus grande. Il-y-a quelques années,-dans
notre population anémique, un simple rhume
tournait en bronchite, la bronchite se changeait
en maladie de poitrine, et bientôt le .malade
succombait. Aujourd'hui,, grâce au fer Bravais,
le poumon, dans lequel circule un sang chaud
et chargé de globules vivifiants, résiste victorieu
sement, le, rhume reste rhume et se guérit rapi
dement.
L'emploi du fer Bravais est donc en cette; sai
son absolument indispensable. J
FEUILLETON DU 16 JUIN 1880
LE CHARLATAN
i—77—
XXIII-(Suite).
La maison du père Vig^at
Le docteur, agenouillé auprès do Robil
lard, lui frictionnait les tempes et lui fai-
i sait respirer des sèls. Quelques gouttes
| d'eau-de-vie, versées sur ses lèvres,produisi
rent un excellent eflet. IL lit un mouvement,
rouvrit les yeux, et prononça des paroles
iinarticulées.- ■
. — Courage ! mon cher Robillard, lui di t
Belcourt.
Au son de cette voix connue, Robillard
reprit tout à fait connaissance.
: — Ahl maître, ait-il, d'une voix faible,
c'est vous-encore qui me tirez de ce mau-
i vais pas !
— Et j'en remercie Dieu, mon garçon ;
où souflrez-vous?
— Un peu partout... et puis, pour parler
; comme le vieux M. Joiivet, j'ai faim... et
soif aussi.
i .La maladie ne sera pas mortelle! s'é
cria Jobson gaiement; on. va vous donner
à manger... Un*mot seulement : c'est Blai-
sot qui vous a enfermé danscette cave,
n'est-ce X»as? *
L'excès de la colère faillit faire retomber :
Robillard en faiblesse. ' "! ■ ,
— Le làohe I murmura-t-il en grinçant
des délits. ,
— Oui,oui, il vous a joué un vilain tour,
la chose est claire... Mais,si cela doit vous
réjouir, apprenez que le sieur EusèbeBlau-.
chet,,dit Blàisot, a été pincé liier au soir
par volre serviteur et qu'il est en prison
pour le quaït d'iienre à Saiut-Siméon.
, , On apporta du château quelques biscuits
et un-verre de via d'Espagne que le pauvre
affamé lit lestement disparaître. Un peu
ranimé, il raconta par quelle ruse Blaisot
l'avait attiré dans la maison et l'avait pré-
cipité.'dans la cave, où il avait souffert les
plus horribles tortures.
• —Tout est bien qui finit, bien, reprit
Jobsoii- A présent, si je pouvais mettre la
main sur le soi : disant c6mte du' Saut; et
déterrer quelque part la fameuse planche
aux bank-notes, je n'aurais ;plus, rien à sou
haiter.
— Fort bien, monsieur, - dit le juge de
Daix ; en vertu-des ordres 'dont; vous, êtes
porteur, je dois vous aider dans to*t ce
qui vous semblera utile pour arrêter les
ailleurs'- .'du..' cramé perpétré à l'étranger.
Le principal auteur est déjà arrêté et la
justice avisera... Quant à Mme Deluzy,
qui,n'a eu qu'une part inconsciente dans
le délit, je ne saurais prendre sur moi
àe la faire conduire en prison. J'ai donc
décidé: au'eile restera enfermée d'ans sa
propre chambre au château, jusqu'à» ce
que j'aie reçu des ordres de l'autorité su
périeure.. .Deux gendarmes seront prépo
sés à sa garde, enattendant qu'il ait été sta
tué sur soi compte.
Jobson .fit la grimace. -
— Kilo nous échappera, comme son ma.t'i,
dit-il. Enfin je prendrai des. ordres de mon
côté... En attendant, je vous requiers de
procédei" ici à l'inventaire et à la saisie de
beaucoup de pièces importantes; pour l'ins
truction. ■ ■
Le magistrat s'inclina et, assisté de son
greffier, s'apprêta à reinplir les formalités
exigées.-
. Robillard a,vait essayé de se remettre- sur
ses pieds.; mais, à peine debout. il 4 swait
tombé à la-renverse, si l'on ne se fût em
pressé de le S.outenii'. : ;
— Il faut le porter à la Forge, .dit Bel*
courte je parlais à Mlle Joiivet, qui ne fera
aucune opposiUon„je l'espère. .
Deux liomme sprirentRo billard dans leurs
bras et, -précédés du docteur, le transpor-
tèréntà travers le jardin, dans.le vestibule
du château. Belcourt s'empressa'de. fiire
appeler Josépliine et lui apprit en deux
niots de quoi'il s'agissait. . *
— Avez-vous besoin de ma permission
pour une chose aussi simple? dit José-
phine.N'est-ce pas en défendant mes inté;
rèts que cet excellent Robillard a été attir»
dans un niège odieux? La chambre que
vous avez'habitée avec lui est libre; or
, Hnvoi.,friinco sur demande de la brochure de
l'Anémie et de son, traitement, r
S'adresser au dépôt général du fer Brâvais,
13, rue de Lafayette.
DÉPARTEMENTS r
Un garde forestier vient do découvrir deux câ-,
davres dans le bois de Sougères, près dé Moné- ".
teau (Yonne). 7 * -, '
Voici la dramatique histoire de ce double sui- .
clde dont on ignore la cause.
Paul-Joseph P.iris, sorgent-major au 46° de li-
gtie, avait pour maîtresse une jeune fille nomméa
Léonline Buitel. '
Paris avait étendu sur l'herbe locliâle deLéon-
tine. 11 se brûla lai cervelle le premier à l'aide de
deux coups de revolver. Sa maîtresse saisit l'arme
à son tour et se logea deux balles dans la têté ;
mais la main de lajeune fille était mal affermie ;
la mort ne venait pas; alors Léoritine eut le cou
rage de détacher le ceinturon de Paris et de se
pendre à environ deux mètres du sol; mais la
branche d'arbre se rompit et lecorps tomba lour
dement h terre.
Léontine expira quelques secondes après. •%'
Un terrible accident est arrivé au passage à
niveau, 145, prèsdelagarede Laumes (Côte-d'Or).
Lo fils du garde-barrière, le jeune Poitou, âgée
de deux ans, se trouvait sur la voie au moment
où un train allait passer. La mère de l'enfant,
voyant tout à coup le danger, poussa un cri dé
chirant et s'élança pour sauver son fils. .. La lo
comotive les a broyés tous les deux.
— »— ,
LES ORAGES
Les'rivières.Basine, Vincouet Gartempe (Haute-
Vienne), grossies par les dernières pluies, ont dé
bordé et inondé les localités voisines de leurs
rives. Dans plusieurs maisons, l'eau est montée '
jusqu'aux étages supérieurs.
Le bas de la ville de Bellac a été complète
ment envahi. Le pont n'a pas tardé à être em- '
porté, et plusieurs bâtiments sont menacés. .
Une légère baisse est signalée.
Un orage épouvantable a éclaté dans la région
de Montluçon (Allier.)
A Boussâc, il est tombé une avalanche de grêle,
comme de mémoire d'hommeonn'en avait pas^vue ;
tomber dans le pays. Les jardins sont complète
ment dévastés ; les fruits ont été détachés des
branches, les plantes et les fleurs hachées.
Certains grêlons recueillis dans les rues de la<
ville ont pesé 17, 22 et jusqu'à 27grammes. Quel
ques-uns était gros comme des œufs de pigeon,-
et ils s'entrechoquaient dans l'air avec un bruit
sinistre.
Dans la commune d'Etelon, toute la rive du
Cher et la section du Bis ont tellement souffert-
qu'il serait difficile d'y trouver un seul épis de
bout. La vigne, aux trois quarts gelée l'hiver, a
été complètement massacrée par cette grêie. Les
jardins sont affreux à voir; c'est une-dévastation
générale
, Les pertes pour cette seule commune s'élèvent
à plus de 20,000 fr.
Les territoires d'Urcay, Heaulne, Vitray et
Braize, et, dans le Cher, ceux de Vesdun et da
Perche ont été également ravagés. On parle pour'-
ces communes de plus de 100,000 fr. de dégâts.
LA PETITE POSTE
c. h. k. .., à Boulogie-sur-Mer. — Toutes ce3
affaires n'ont rieu d'uni placement. -
e. t. .., à Nantes.— Mauvaise affaire ; l'exercice
1879 n'a rien produit.
t . v.. .. à 'En-vernieu. — Non il y a trop d'aléa,
q. j. m..., a Plougat. — 1" Gardez. 2° Il n'y a
pas de hausse à espérer. 3" IVien de sérieux. 4° Oui.
L'époque du tirage n'est pas encore lixce. ,
a. k. ... àCaen. — U n'y a pai de danger à con
server cette valeur. . ,
u..., à Paris. — En février et en août, 20 francs,
TTÎXTTiffAÏ nnu V recommandé pour l'hygiénei
Iilliïiulj"DUju£iet les soius delà toilette. Le
llac. 2 fr. Savon et poudre au Thymol-Doré. Partout.
La célèbre M"" Baille, élève de M 11 " Lcnormand",
donne d. cousult.etlit dans Ja main, 33, fy Montmartre
*1**,
aftgentez vous-mème. bleu d'argent pus
garanti saps mercure. — 5^, rue Auber, 5 bis , Paris,
donnez qu'on l'y installe sans retard.';.
Vous-même, monsieur lo docteur, ne nous
quittez pas dans ce terrible moment; ma
malheureuse sœur et moi, nous- allons
avoir besoin do votre assistance, [comme
médecin et comme ami. Etablissez-vous ici
avec Robillard... Si vous nous abandon,
nez,que deviendrons-nous? ; ..
—Il suffit, mademoiselle; je resteetje nt
négligerai rien pour vous protéger l'une «'
l'autre.. Néanmoins, je ne saurais suffire
à cette tâche", si je n'avais recours aos lu
mières d'un avocat expérimenté, qui-saura
lutter légalement çontre tous les exôfes; de
pouvoir dont,vous.étvotresœur, vous pour
riez être victimes; c'est Demoustier, dont
je vous ai parlé déjàet qui â rédigé la pro
curation que vous deviez signer.
—Oh! qu'il vienne, monsieur Belcourt';
appelez-lé sans délai. Victoire et moi, nous
nous conlionsentiërementà nous... Com
mandez ici,commesivousyétiez le maître.
Vous direz à votre ami l'avocat que,.si ;m;a
sœur est ruinée par son mari, moi, je sujs
rîcbe encore et que je rémunérerai large-'
ment ses services. , "
— Demoustier est homme de cœur ava»'
d'être homme d'argent. Je vais lui envoyer
une dépèche à Mâcon,où il demeure, et à»
main sans doute il sera à la Forge... Gûil<
rage! mademoiselle; de meilleurs toœp)
viendiont. • ELIEBERÉa$ w '
{La suite â dom&inj
S
bandonner à la fermentation ; elle dure habi-
iellçment de 4 à 5 jours. -
Après une semaine de repos, la bière peut être
lise en consommation. valyn.
P ARI S
La situation semble s'améliorer ; et sans être
Ticore tout à fait au beau fixe, le temps paraît
ironiettro de meilleurs jotvrs. Le baromètre se
aaiutient à une hauteur satisfaisante,et les nuà-
;es qui encombrent encore le ciel sont fort élevés.
Le thermomètre a marqué, hier lundi, 15
legrès au-dessus de zéro à sept heures du matin,
.7 à. une heure après-midi.
Hauteur barométrique, 760.
C'est aujourd'hui mardi que les dames artistes
[ui sous la présidence de M"» Marie Laurent,
réent l'œuvre de l'Orphelinat des arts, quêteront
iu palais de l'Industrie.
Mous sommes certains de l'abondance des re-
■ettes, et parce, que l'œuvre eçt excellente et par
ie que les admirateurs des damés artistes, — il
r en a vingt-cinq qui quêteront alternativement,
— s'empresseront de leur porter une offrande.
Les quêtes auront lieu de midi à onze heures
lu soir.'
'Un assassinat a été commis au n° 62 clé la rue
•"ontaine-an-Roi, sur. la personne de M. Joubert,
narchand de vins, âgé de cinquante ans.
Hier, vers quatre heures du matin, des voisins de
il. Joubert furent surpris de voir la boutique sans
.'olets et la porte entr'ouverte. Quelques-unscon-
mrent des soupçons qu'ils communiquèrent aux
jardiens de la* paix. Ces derniers informèrent
îussitôt M. Joyeux, commissaire de police.
Ce magistrat pénétra dans la boutique en ap
pelant M. Joubert. Gomme personne ne répon-
îait, il monta dans la chambre située à l'entre
rai. Le lit n'ftait pas défait.
M. Joyeux redescendit au rez-de-chaussée et
•einarqua que le tiroir du 'coinptoir était ouvert
:t maculé de taches de sang. "
Des traces de sang furent également trouvées
sur le sol au bas du comptoir, et jusqu'à l'entrée
lè l'escalier de la cave., *
On descendit. Au bas de l'escalier gisait le ca
davre de M. Joubert dont la tête horriblement
mitilée nageait dans une mare,de sang.
Lo visage n'était qu'une large plaie. Les bles-'
sures par lesquelles lei'sang s'était échappé avaient
5 té faites avèc un gros siphefn d'eau de seltz dont
''assassin s'était servi comme d'une massue.
Ce siphon, après le premier coup porté sur le
îrâne, s'était brisé, et c'est avec un fragment à
pointes tranchantes que l'assassin avaitAchevé sa
victime. Celle-ci a dû se défendre et se cram
ponner après l'agresseur, car les poignets étaient
(lâchés à coups dé verre.
! Une autre blessure'a été constatée derrière Ja
; nuque, ce qui peut faire supposer que l'assassina
îrappé .le premi.n- coup par derrière.
iJn médecin a constaté que la mort remontait
'à là veille, dix heures du soir.
Maintenant quel était l'assassin ?
: Se.lon le concierge et les voisins, ce ne pouvait
être que le garçon de l'établissement, nommé
:K... ; sujet allemand au service de M. Joubert
depuis quinze jours seulement. •
Ce garçon a disparu. '
| Un ouvrier imprimeur nommé G. .*. s'est pré
senté hier rue Fontaine-au-Boi et a fait à M.
Joyeux une déclaration importante.
| U a raconté que la veille au soir, à neuf heu-
'res. et demie, il était entré dans l'établissement
et qu'il avait trouvé le garçon K... au comptoir.
11 paraissait très troublé et avec son mouchoir
s'étanchait la main pleine dp sang.
: -— Vous êtes blesse? lui dit M. C. „
~ Oh! ce n'est rien, tout à l'heure je me suis
icoupé à la cavo avec une bouteille. / '
—Il faut aller chey. le pharmacien d'en face pour
lyous faire mettre une compresse, lui dit encore
M. C..., car voils êtes tout pâle.
— Non, non. Je vais me dépûcher de ranger le
! comptoir, ptiis je lâche la boutique..., j'en ai
lassez et je retourne en Allemagne, mon pays,
; Tenez..., à votre santé. ,.
[ Et il se versa un grand verre d'eau-de-vie, qu'il
I avala d'un trait.
| Si- C— voulut payer un petit verre qu'il
avait consommé; mais K..,. relusa en disant ; '
— Non ; c'est moi qui régale..Àlloiis, adiéu.
Et il le mit potir ainsi dire à la porte. >
D'autres témoins ont affirmé que K... leur
avait dit vouloir retourner dans son pays et qu'il
attendait une occasion.
M. Joubert vivait sobrement. Il possédait de
l'argent enfermé dans un coffret caché dans sa
cave entre deux futailles.
K... avait sans doute surpris la Cachette
de son patron ; car ce coffret, contenant environ
25,000 fr, en espèces et valeurs diverses, a dispa
ru. La recette ae la journée, 120 ou 150 fr.,. a
aussi été emportée.
Le signalement de K.;,. a été lancé dans toutes
les directions ; mais il est fort probable que ce
ftiisérable aura pu gagnor la frontière.
A demain do nouveaux détails.
•Dimanche soir, à la Grenouillère, au moment
de la rentrée des canotiers, deux jeunes gens
sont tombés d'une façon si malheureuse qu'ils se
sorjt trouvés sous le Bateau de passage.
Ne sachant nager ni l'un ni l'autre, ils se se
raient infailliblement noyés sans le secours d'un
jeune homme, M. J. Thinet, qui s'est jeté à l'eau
tout habillé.
_ Doué d'une forcç musculaire considérable, ce
iéune sauveteur, qui avait été saisi au cou par
l'un d'eux, se débarrassa de cette étreinte quipa-
ralysait ses mouvements, et, emp.oigna"nt le mal
heureux par la ceint.ure, il réussit à le jeter à
bout de bras sur la berge, où il.remonta lui-mê
me avec le second, évanoui.
La grande fête de,bienfaisance donnée, diman
che, aux Buttes-Chaumont, parla Société d'appui
fraternel, a été couronnée d'un plein succès. .
Mieux .que tous les comptes rendus, le produit
de la journée dira si le public a répondu avec
empressement à l'appel des organisateurs. Ce
produit s'est élevé à la somme de 16,683 fr. 50.
Nous avons raconté, il y a deux jours, que le
corps d'une femme, vêtue seulement d'un pei
gnoir et d'une chemise, avait été repêché entre
le pont des Saints-Pères et le pont Koyal.
Une lettre, écrite par cette malheureuse, ne
laissé aucun doute sur la cause de sa mort qu'elle
s'est donnée yolontairement. _
Un arrêté du ministre de l'intérieur, en date
du 25 mai 1880, a autorisé la Société de secours
mutuels des ouvriers boulangers delà Seine, la
Saint-Honoré, à recevoir des sociétaires partici-
papts, pour le travail seul, moyennant un droit
d'entrée de trois francs cinquante centimes
(3 fr. 50) et une cotisation mensuelle de un franc
cinquante centimes (1. fr. 50), soit cinq francs
d'accès, le premier mois payé.;
Les ouvriers boulangers qui désireraient béné
ficier de ces dispositions nouvelles sont invités à
se présenter aû siège social, 4, place Valois, tous
les lundis, à neuf heures, devant la commission
qui siégera à cet effet.
Ils devront être accompagnés de deux sociétai
res, conformément à l'article 10 des statuts.
Eésultats des courses d'hier à Enghiert:
Prix d'Aubervilliers : Tempestas, au baron
Seillière, l 1 "; Défaite, 2°; Sonia, 3".
Prix ' de Saint-Denis : Du, Barry, à M. Ed,
Childs, 1"; Tentation, 2 e ; Bag-Pipe, 3 e -
Prix de Monlignon: Figurine, à M. Wigginton.
1-' B ; Epave II, 2 e ; Saint-Roch, 3\
Prix des Chasseurs: Caroubier, à M.C. Blanc,
l" 1 :; Monsieur-du-Potin, 2 e ; Biblette, 3%
—.
Chronique Financière
lundi, 14 juin 18S0
Nous n'aimons guère le métier-de prophète;
nous n'y avows aucune prétention, à la Bourse sur
tout, où le plus petit incident suflit souvent pour
déranger momentanément les calculs les mieux rai-
sonnés. Lorsque nous parlops d'une valeur, c'est
surtout son mérite et sa solidité intrinsèques que
nous considérons, parce que, ces mèrileS-là pré
vaudront toujours dans l'avenir, quels que soient
les, incidents passagers que l'on ait à traverser.
Malgré notre peu cle goût pour le rôle de diseur
de bonne aventure, la Bourse de samedi nous avait
laissésousune si bonne impression, que nous n'avons
pas craint de faire pressentir que !e 5 0/0 n'atten
drait pas longtemps pour atteindre le cours de 120fr.
Nos prévisions se sont réalisées dès le début de
la séance; le. 5 0/0 a eu son premier cours à
119 97 1/2,- il ne s'en est guère éloiguè ensuite et il
ferme à 120 fr. Le 3 0/0, de son côté, s'est élevé de
86 171/2 à 86 75.
Cette tiaussede.iiofi rentes se justilie par le, calme,
et-la prospérité de notre pays; mais l'engouement
dont profitent en ce moment quelques fonds étran
gers nous paraît surtout l'œuvre de la spéculation,
et à ce titre nous croyons devoir conseiller la plus
grande réserve aux capitaux qui ne veulent pas
courir les aventures.
Le 5 0/0 italien est à 87 92 1/2, le hongrois à
97 45. le 5 0/0 autrichien à 78, le 5 0/0 russe ' à
97 70. '
Une émission de 1,200,000 obligations desche-
mins de fers russes vient d'avoir lieu; cë u'a été,
parait-il, qu'un demi succès; l'émission a été cou
verte par de, gros souscripteurs, mais il s'en faut
que l'on puisse,considérer tous les titres, comme
placés. A part quelques rares exceptions, la petite
épargne a peu ae progression à se porter sur les
valeurs non françaises; et on ne saurait l'eu blâ
mer.
Nos valeurs de créditfrançaises n'ont pas encore
pris une part bien active au mouvement, mais leur
tour viendra inévitablement. Cependant quelques-
unes d'entre elles ont montré aujourd'hui d'assez
bonnes dispositions. LanA 'nquiî d'escompte a ouvert
avec 40 fr.de hausse, et clôture à 826 25; la banque
de paris est à 1,135; le crédit foncier à 1.290
francs; le Crédit lyonnais à 965 fr.; la banque
kationAlb à 725 fr.; la société nouvelle â 575 tr.
Les demandes continuent à se produire sur les
chemins de fer brésiliens à 480 50 ; c'est encore
un bon prix d'achat.
Leai obligations lombardes sont déjà plus fai
bles â 275 et .273 25; on sait que ces obligations
vont avoir à supporter une réduction de 1 fr. sur
leur coupon semestriel, à causé de l'application de
l'impôt autrichien sui' le revenu ; nOus avons indi
qué l'arbitrage de ces obligations contré les obliga
tions du gros camionnage de pauis . C'est line
opération à faire sans attendre la baisse des unes
et la hausse des autres.
Les bons dex.' assurance financière continuent'
à se relever; nous les laissons à 467 50; on espère
que les prix anciens seront bientô t reconquis.
PETITE BOURSE DU SOIR
3 0/0, 86 75, 70 ; 5 0/0. 120, 119 95 ;■ Italien, 87 95,
i, 87 95 ; Turc, 11 35; Russe, 97 7/16; Egyptiennes
302, 301 87 1/2; Banque ottomane, 548 12 1/2, 547'
548 15; Hongrois, 97 3/4. 11 /16, 7/1G, 13 /16.
. ' ' ii- i i ■ i
PLe -Figaro commencera demain la publica
tion de l'Equipage du Diable, grand roman
parisien, par M. F. du Boisgobey.
-, : ; —
LES CONCERTS MILITAIRES
Il n'y auta pas aujourd'hui de concerts militaires
dans les jardins publics, à causé dés obsèques du
baron Aymard, gouverneur de Paris.
CONCERTS BKS SOCIÉTÉS ORI'IIÉOXÏQLES
> Mardi 15 juin.
. Jardin du Palais-Royal.! — De 8 h. â 9 h.
Fanfare l'Espérance du A/'arrond. dir.M.S.Alkaii
1. Le 51° bataillon, allegro Robert.
2. La Médaille d'or, ouverture...., Migette. •
3. Après la guerre, polka p. piston Marie.
4. Fantaisie sur Sémiramis Bossini. ».
5. Ouverture X...
6. Mignonnette, mazurka S. Alkan.
Grand concert, organisé par Mlle Gabrielle de
Laperrine, avec le concours d'une troupe d'élite, ce
soir mardi, à 9 h., salle Herz, 48, rue dé la Victoire.
LES VARIATIONS DE LA TEMPÉRATURE
Conseils hygiéoîqiies
Les variations brusques de la température
viennent d'augmenter le nombre, déjà très grand
dans Paris, des pneumonies, bronchites, etc.
Ces maladies, cependant, les journaux spéciaux
le constatent, sont généralement bénignes et
n'ont plus les terrihles conséquences qu'elles
avaient en ces dernières années. L'explication de
cet heureux phénomène est bien simple. Il est
dû à la généralisation de l'emploi du fer Bravais.
Combattant avec un immense succès l'anémie,
ce fléau des grandes villes et surtout de Paris, le
fer Bravais donne au sang et par suite atix orga
nes respiratoires une force de résistance beau
coup plus grande. Il-y-a quelques années,-dans
notre population anémique, un simple rhume
tournait en bronchite, la bronchite se changeait
en maladie de poitrine, et bientôt le .malade
succombait. Aujourd'hui,, grâce au fer Bravais,
le poumon, dans lequel circule un sang chaud
et chargé de globules vivifiants, résiste victorieu
sement, le, rhume reste rhume et se guérit rapi
dement.
L'emploi du fer Bravais est donc en cette; sai
son absolument indispensable. J
FEUILLETON DU 16 JUIN 1880
LE CHARLATAN
i—77—
XXIII-(Suite).
La maison du père Vig^at
Le docteur, agenouillé auprès do Robil
lard, lui frictionnait les tempes et lui fai-
i sait respirer des sèls. Quelques gouttes
| d'eau-de-vie, versées sur ses lèvres,produisi
rent un excellent eflet. IL lit un mouvement,
rouvrit les yeux, et prononça des paroles
iinarticulées.- ■
. — Courage ! mon cher Robillard, lui di t
Belcourt.
Au son de cette voix connue, Robillard
reprit tout à fait connaissance.
: — Ahl maître, ait-il, d'une voix faible,
c'est vous-encore qui me tirez de ce mau-
i vais pas !
— Et j'en remercie Dieu, mon garçon ;
où souflrez-vous?
— Un peu partout... et puis, pour parler
; comme le vieux M. Joiivet, j'ai faim... et
soif aussi.
i .La maladie ne sera pas mortelle! s'é
cria Jobson gaiement; on. va vous donner
à manger... Un*mot seulement : c'est Blai-
sot qui vous a enfermé danscette cave,
n'est-ce X»as? *
L'excès de la colère faillit faire retomber :
Robillard en faiblesse. ' "! ■ ,
— Le làohe I murmura-t-il en grinçant
des délits. ,
— Oui,oui, il vous a joué un vilain tour,
la chose est claire... Mais,si cela doit vous
réjouir, apprenez que le sieur EusèbeBlau-.
chet,,dit Blàisot, a été pincé liier au soir
par volre serviteur et qu'il est en prison
pour le quaït d'iienre à Saiut-Siméon.
, , On apporta du château quelques biscuits
et un-verre de via d'Espagne que le pauvre
affamé lit lestement disparaître. Un peu
ranimé, il raconta par quelle ruse Blaisot
l'avait attiré dans la maison et l'avait pré-
cipité.'dans la cave, où il avait souffert les
plus horribles tortures.
• —Tout est bien qui finit, bien, reprit
Jobsoii- A présent, si je pouvais mettre la
main sur le soi : disant c6mte du' Saut; et
déterrer quelque part la fameuse planche
aux bank-notes, je n'aurais ;plus, rien à sou
haiter.
— Fort bien, monsieur, - dit le juge de
Daix ; en vertu-des ordres 'dont; vous, êtes
porteur, je dois vous aider dans to*t ce
qui vous semblera utile pour arrêter les
ailleurs'- .'du..' cramé perpétré à l'étranger.
Le principal auteur est déjà arrêté et la
justice avisera... Quant à Mme Deluzy,
qui,n'a eu qu'une part inconsciente dans
le délit, je ne saurais prendre sur moi
àe la faire conduire en prison. J'ai donc
décidé: au'eile restera enfermée d'ans sa
propre chambre au château, jusqu'à» ce
que j'aie reçu des ordres de l'autorité su
périeure.. .Deux gendarmes seront prépo
sés à sa garde, enattendant qu'il ait été sta
tué sur soi compte.
Jobson .fit la grimace. -
— Kilo nous échappera, comme son ma.t'i,
dit-il. Enfin je prendrai des. ordres de mon
côté... En attendant, je vous requiers de
procédei" ici à l'inventaire et à la saisie de
beaucoup de pièces importantes; pour l'ins
truction. ■ ■
Le magistrat s'inclina et, assisté de son
greffier, s'apprêta à reinplir les formalités
exigées.-
. Robillard a,vait essayé de se remettre- sur
ses pieds.; mais, à peine debout. il 4 swait
tombé à la-renverse, si l'on ne se fût em
pressé de le S.outenii'. : ;
— Il faut le porter à la Forge, .dit Bel*
courte je parlais à Mlle Joiivet, qui ne fera
aucune opposiUon„je l'espère. .
Deux liomme sprirentRo billard dans leurs
bras et, -précédés du docteur, le transpor-
tèréntà travers le jardin, dans.le vestibule
du château. Belcourt s'empressa'de. fiire
appeler Josépliine et lui apprit en deux
niots de quoi'il s'agissait. . *
— Avez-vous besoin de ma permission
pour une chose aussi simple? dit José-
phine.N'est-ce pas en défendant mes inté;
rèts que cet excellent Robillard a été attir»
dans un niège odieux? La chambre que
vous avez'habitée avec lui est libre; or
, Hnvoi.,friinco sur demande de la brochure de
l'Anémie et de son, traitement, r
S'adresser au dépôt général du fer Brâvais,
13, rue de Lafayette.
DÉPARTEMENTS r
Un garde forestier vient do découvrir deux câ-,
davres dans le bois de Sougères, près dé Moné- ".
teau (Yonne). 7 * -, '
Voici la dramatique histoire de ce double sui- .
clde dont on ignore la cause.
Paul-Joseph P.iris, sorgent-major au 46° de li-
gtie, avait pour maîtresse une jeune fille nomméa
Léonline Buitel. '
Paris avait étendu sur l'herbe locliâle deLéon-
tine. 11 se brûla lai cervelle le premier à l'aide de
deux coups de revolver. Sa maîtresse saisit l'arme
à son tour et se logea deux balles dans la têté ;
mais la main de lajeune fille était mal affermie ;
la mort ne venait pas; alors Léoritine eut le cou
rage de détacher le ceinturon de Paris et de se
pendre à environ deux mètres du sol; mais la
branche d'arbre se rompit et lecorps tomba lour
dement h terre.
Léontine expira quelques secondes après. •%'
Un terrible accident est arrivé au passage à
niveau, 145, prèsdelagarede Laumes (Côte-d'Or).
Lo fils du garde-barrière, le jeune Poitou, âgée
de deux ans, se trouvait sur la voie au moment
où un train allait passer. La mère de l'enfant,
voyant tout à coup le danger, poussa un cri dé
chirant et s'élança pour sauver son fils. .. La lo
comotive les a broyés tous les deux.
— »— ,
LES ORAGES
Les'rivières.Basine, Vincouet Gartempe (Haute-
Vienne), grossies par les dernières pluies, ont dé
bordé et inondé les localités voisines de leurs
rives. Dans plusieurs maisons, l'eau est montée '
jusqu'aux étages supérieurs.
Le bas de la ville de Bellac a été complète
ment envahi. Le pont n'a pas tardé à être em- '
porté, et plusieurs bâtiments sont menacés. .
Une légère baisse est signalée.
Un orage épouvantable a éclaté dans la région
de Montluçon (Allier.)
A Boussâc, il est tombé une avalanche de grêle,
comme de mémoire d'hommeonn'en avait pas^vue ;
tomber dans le pays. Les jardins sont complète
ment dévastés ; les fruits ont été détachés des
branches, les plantes et les fleurs hachées.
Certains grêlons recueillis dans les rues de la<
ville ont pesé 17, 22 et jusqu'à 27grammes. Quel
ques-uns était gros comme des œufs de pigeon,-
et ils s'entrechoquaient dans l'air avec un bruit
sinistre.
Dans la commune d'Etelon, toute la rive du
Cher et la section du Bis ont tellement souffert-
qu'il serait difficile d'y trouver un seul épis de
bout. La vigne, aux trois quarts gelée l'hiver, a
été complètement massacrée par cette grêie. Les
jardins sont affreux à voir; c'est une-dévastation
générale
, Les pertes pour cette seule commune s'élèvent
à plus de 20,000 fr.
Les territoires d'Urcay, Heaulne, Vitray et
Braize, et, dans le Cher, ceux de Vesdun et da
Perche ont été également ravagés. On parle pour'-
ces communes de plus de 100,000 fr. de dégâts.
LA PETITE POSTE
c. h. k. .., à Boulogie-sur-Mer. — Toutes ce3
affaires n'ont rieu d'uni placement. -
e. t. .., à Nantes.— Mauvaise affaire ; l'exercice
1879 n'a rien produit.
t . v.. .. à 'En-vernieu. — Non il y a trop d'aléa,
q. j. m..., a Plougat. — 1" Gardez. 2° Il n'y a
pas de hausse à espérer. 3" IVien de sérieux. 4° Oui.
L'époque du tirage n'est pas encore lixce. ,
a. k. ... àCaen. — U n'y a pai de danger à con
server cette valeur. . ,
u..., à Paris. — En février et en août, 20 francs,
TTÎXTTiffAÏ nnu V recommandé pour l'hygiénei
Iilliïiulj"DUju£iet les soius delà toilette. Le
llac. 2 fr. Savon et poudre au Thymol-Doré. Partout.
La célèbre M"" Baille, élève de M 11 " Lcnormand",
donne d. cousult.etlit dans Ja main, 33, fy Montmartre
*1**,
aftgentez vous-mème. bleu d'argent pus
garanti saps mercure. — 5^, rue Auber, 5 bis , Paris,
donnez qu'on l'y installe sans retard.';.
Vous-même, monsieur lo docteur, ne nous
quittez pas dans ce terrible moment; ma
malheureuse sœur et moi, nous- allons
avoir besoin do votre assistance, [comme
médecin et comme ami. Etablissez-vous ici
avec Robillard... Si vous nous abandon,
nez,que deviendrons-nous? ; ..
—Il suffit, mademoiselle; je resteetje nt
négligerai rien pour vous protéger l'une «'
l'autre.. Néanmoins, je ne saurais suffire
à cette tâche", si je n'avais recours aos lu
mières d'un avocat expérimenté, qui-saura
lutter légalement çontre tous les exôfes; de
pouvoir dont,vous.étvotresœur, vous pour
riez être victimes; c'est Demoustier, dont
je vous ai parlé déjàet qui â rédigé la pro
curation que vous deviez signer.
—Oh! qu'il vienne, monsieur Belcourt';
appelez-lé sans délai. Victoire et moi, nous
nous conlionsentiërementà nous... Com
mandez ici,commesivousyétiez le maître.
Vous direz à votre ami l'avocat que,.si ;m;a
sœur est ruinée par son mari, moi, je sujs
rîcbe encore et que je rémunérerai large-'
ment ses services. , "
— Demoustier est homme de cœur ava»'
d'être homme d'argent. Je vais lui envoyer
une dépèche à Mâcon,où il demeure, et à»
main sans doute il sera à la Forge... Gûil<
rage! mademoiselle; de meilleurs toœp)
viendiont. • ELIEBERÉa$ w '
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