Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1880-03-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 23 mars 1880 23 mars 1880
Description : 1880/03/23 (Numéro 6297). 1880/03/23 (Numéro 6297).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5943307
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit «Journal
L'enfant avait avoué en» pleurant et manifes
tait le plus sincère repentir; mais, à-l'idée que
son père et sa mère connaîtraient sa faute, il se
laissa'aller au désespoir. '
— C'est la première sottise que j'ai commise,
s'écria-t-il, ce sera la dernière. j
Ht il partit en courant; il ne s'arrêta que près
du Palais-de-Justice pour entrer dans un café et
écrire une lettre à ses parents.
Au pont d'Arcole, àpeu de distance de la de
meure de ses parents, il remit à un commission
naire la lettre qu'il venait d'écrire..
Au reçu de cette lettre, le père accourut au pont;
mais, liélas ! le malheureux homme, quelque di
ligence qu'il eût faite, arrivait juste au moment
' où des mariniers retiraient de l'eau le cadavre de
son enfant.
Tout le quartier s'était donné rendez-vous à
l'enterrement de cet enfant; plus de deux mille
personnes ont suivi le cercueil jusqu'au cimetiè're.
Sur là berge, au dessous du pont du Carrousel,
la nuit dernière, un garde républicain s'est tiré
lin coup de pistolet dans la tête. Au bruit de la
détonation, quelques passants et des soldats du
poste de l'hôtel du gouverneur do Paris sont ac
courus, Le malheureux n'était pas mort. Il a reçu
les premiers soms au poste et a été ensuite porté
,à l'hôpital du Gros-Caillou. Il a refusé de faire
connaître les motifs de sa tentative de suicide.
Outre les prix Nabarutin et Reverdy, que la
ville de Paris décerne à la classe ouvrière, il y a
en outre, cette année, le prix Odièvre, d'une
valeur de 854 fr., offert à un jeune couple pau
vre, né ou demeurant depuis trois ans dans l'an
cienne commune de la Chapelle.
Le legs Pesublan, 2,000 fr., est décerné à des
œuvres de charité destinées à venir en aide aux
sociétés d'allaiterhent crééespour les nouveau-nés.
. L'entreprise des buffet, buvettes'et cantine de.
l'Exposition des beaux-arts de 1880 est mise en
adj udication par voie de soumission.
Les soumissions, sous pli cacheté, seront reçues
au souâ-secrétariat d-Etat des beaux-arts, 3,"rue
de Valois," jusqu'au 8 avril, à quatre heures du
soir. . •
L'adjudication est fixée au 10 avril,à dix heures
du matin.
Voici les résultats des courses d'Auteuil :
Prix de la Prairie : 4,000 fr.; 4,000 m.—Mau-
J^urguet, à M. Smith, 1"; Basque, 2 e ; Ballon, 3°.
Prix de l'Aubépine : 2,000 fr.; 3,400 m. —
Boufflers, à M. Blanc, 1 er ; Patricius, 2"; Equateur,
Prix CHAuteuil, 6,000 fr. ; 3,500 m.—Gibert.à
M, Camille Blanc, "l° r : Deepdale, 2"; Croisette, 3 e .
Prix d'Ièna, 2,000 fr. ; -3,800 m. — Bea^ure-
paire, à M. Edourct Childs, 1" ; Passedix, 2° * La-
grono, 3°.
PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS
comédie française. — Britannicus : Mlle Favart.
5111e Favart vient- d'aborder Agrippine, de Bri-
tahni'cus, qui n'avait pas eu d'interprète depuis
la retraite de Mme Plessv.
L'emploi des reines, d'ailleurs, était vacant. Ce
n'est pas que Mlle- Favart en possède naturelle
ment les qualités ; il lui manque la vigueur et la
puissance, et elle a dû forcer ses moyens dans le
personnage .redoutable do la mère de Néron.
Mais cette artiste, qui joua les jeunes preiliières
et .les princesses avec tant de charme, saura,
grâce à son art profond et à la parfaite connais
sance des traditions classiques, tenir fort honora
blement son nouvel emploi, et elle rendra de
grands services à - la Comédie-Française, où le
culte de la tragédie doit se conserver. Mile Fa
vart a très bien détaillé la fameuse tirade du
quatrième acte : « Approchez-vous, Néron », et
elle a eu de très beaux élans.
Mounet-Sully, devenu plus maître de lui dans
Xéron et dont le talent s'affermit; Maubant, plein
d'autorité dans Burrlius, V'olny, un jeune et amou
reux Britannicus, Sylvain, un excellent Narcisse,
et Mlle Dudlay,.àqu; les rôles de force convien
nent pourtant mieux que les rôles de sentiment,
complètent une interprétation très capable de
faire écouter encore une tragédie.
ADRIEN LAROQUE.
BEVUE DES THÉÂTRES
,. C'eàt le 3 avril, rappelons-le,..qu'aura lieu, dans
^ salle .de l'Opéra, le bal de l'Association des ar
tistes dramatiques.
Le jury chargé d'examiner les partitions en
voyées au concours de symphonie institué par la
Ville a réservé six morceaux envoyés, pour choisie
parmi eux celui à qui sera décerné le prix.
Ces morceaux sont : les Argonautes. Cléopàtre,
Daniel, Galilée, le Siège de Calais et la Tempête.
„— Le drame en vers, de M. Paul Delair, est en
pleines répétitions à la Comédie-Française.
Garin sera joué dans le courant déniai.
Après Don Pasquale, Mme Adelina Patti
chantera Rigoletto.
Il est question de remonter à. la Gaîté le
Courrier de Lyon, avec Paulin Ménier.
~—■ Le théâtre des Arts fait relâche ce soir et de
main pour les répétitions générales de la Comtesse
Berthe, annoncée pour mercredi et dont les princi
paux rôles seront joués par Montlouis, Sully,/Ro-
sambeau; Mmes Etyse Picard, Jeanne Bemtiart et
Gassothy.
—■ M. Debruyèreveutfonder cet été, sur la place
de Saint-Mandé, un spectacle-concert. Il est en ins
tance près du conseil municipal de cette commune
pour obtenir ce privilège.
—— Prud'hon, Mlles Samary et Persoons ont
joué la Pluie et le beau temps, à l'ambassade de
France, à Bruxelles.
Mme de Vandeul-Escudier a donné à la salle
Erard, un concert des plus brillants.
Le Passant, de M. Coppée, mis eu musique
par le duc Giulio Litta, vient d'être représenté à la
Pergola de Florence. Le public a applaudi.
-Un concert seradonné par MlleClotilde Klee-
berg.'avec le concours de Mme Brunet-Latleur et
MM. L. Jacquaud et Taffanel, mardi, 23, salle Erard,
13, rue du Mail, à 8 1/2 du soir. a. l. -
AU PRINTEMPS : Aujourd'hui et jours suivants
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tumes et Confections et grande mise en vente
à tous les comptoirs d'occasions hors ligne.
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semainede bouquets do violettes «le Parme.
A chaque changement de saison, et'surtout au
printemps, il est, bon pour la santé d'avoir recours
à la médication purgative et dépurative : Pren
dre, en mangeant, une ou deux pilules du D r Bris-
saud. Elles agissent en débarrassant l'organisme
des superfluités qui l'encombrent (bile, glaires, hu
meurs, âcretés), et dissipent la Constipation, cette
cruelle affection des personnes sédentaires ou âgées.'
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Neuve-St-Augustin. Envoi franco poste avec notice.
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CAUSERIE FINANCIÈRE
Le mouvement qui avait commencé la se
maine dernière s'est continué celle-ci, et a pris
'même de' plus, grandes proportions. Le 5 0/0 a
monté de près de 1 franc sur les cours de samedi
dernier et de près de 2 francs sur les plus bas
cours de fin février.
Ce mouvement, nous l'avions prévu et annoncé;
nous n'avons cessé de dire, en effet, que la hausse
reprendrait le dessus aussitôt que les sujets de
préoccupation que donnait la situation de la Rus
sie se seraient atténués, et il était visible que cette
atténuation ne tarderait pas à se produire. Il n'a
plus été tiré de coups do pistolet à Saint-Péters
bourg, l'affaire Hartmann a été réduite à ses vé
ritables proportions, la question de l'article 7 a
été tranchée ; on s'est trouvé alors en face d'une
situation où la confiance et l'argent abondaient
également. Que vouliez-vous qu'on fit? — Qu'on
montât et o'est ce que l'on a fait.
Ce qu'il faut remarquer dans cette hausse, c'est
qu'elle s'est faite sans défaillance et sans empor
tement; ce qui prouve bien qu'elle no provenait
pas des efforts factices de la spéculation, mais do
la confiance des capitaux et de leur empressement
à s'employer. Aussi n'avons-nous cessé de dire
aux capitalistes, petits ou grands, c'est le moment
de prendre une décision, si vous ne voulez pas,
d'ici à quelque temps, payer plus cher les valeurs
sur lesquelles votre choix se sera fixé.
Un autre symptôme qui nous fait croire à la
solidité de ce mouvement, c'est qu'il ne porte pas
exclusivement sur nos rentes; il a commencé .a
s'étendre aussi à nos valeurs de crédit françaises.
Consultez le tableau do la cote de ces derniers
jours, et vous verrez que toutes les actions de nos
grands établissements de, crédit sont en hausse.
A nos yeux, cela signifie que ces grands établis
sements sentent qu'ils vont pouvoir sortir de leur
inaction.
Rappelez-vous que l'année dernière, c'est aussi
vers cette époque que commença à se manifester
la grande activité financière dont nous avons été
témoins. Sans doute, des fautes ont alors pu être
commises, mais des œuvres utiles ont été créées,
et, somme toute, le bien a dépassé le mal de beau-
coup. On est assez porté à médire de la Bourse, et
il nous est parfois arrivé de nous associer à ces
plaintes; mais il ne faut pas perdre de vue que
lorsque la Bourse s'anime, l'argent circule et les
affaires reprennent. Quand le "bâtiment va, tout
va, a-t-on dit ; c'est peut-être encore plus vrai de
la Bourse.
C'est donc le moment pour les capitalistes de
songer à faire un emploi utile de leur argent.
Nous disions, il y a huit jours, que plus ou
moins tout le monde spéculait; chercher à faire
un bon placement, c'est spéculer; sortir d'une
valeur qui ne rond que 3 à 4 0/0, ou qui n'offre
pas une sécurité sufiisante, pour entrer dans une
valeur de tout repos et. qui donne un revenu de
5 0/0, c'est encore spéculer, et cette spéculation,
nous ne saurions trop la recommander.
Par les lettres que nous recevons tous les jours,
nous Voyons combien le public qui nous lit pos
sède do valeurs que nous n'aurions certes pas con
seillées et n'offrant pour ainsi dire aucune chance
do se relever. Pour toutes ces valeurs, il n'y a
qu'un conseil à donner et qu'un parti à prendre :
les vendre résolument, avant qu'elles ne soient
arrivées à zéro, et avec l'argent qu'on en retirera
se mettre sur une valeur qui pourra réparer en
partie le mal du passé et donner sécurité pour
l'avenir.
Nous n'avons aucun intérêt à recommander
telle valeur plutôt que telle autre; voulant sur
ce point garder notre indépendance absolue, nous
donnerons dan* une de nos prochaines causeries
un tableau indiquant le revenu des principales
valeurs aux cours actuels, et ce sera 'à nos lec
teurs à faire leur calcul et leur choix.
On nous permettra cependant de dire un mot,
d'une valeur sur laquelle nous avons, à plusieurs
reprises, attiré l'attentionde nos lecteurs.
■ Les actionnaires de la banque nationale sont
convoqués en assemblée générale pour le 10 avril
prochain. Le conseil proposera de faxer à 25 fr. le
dividende à distribuer pour les cinq mois qui ont
formé l'exercice 1870. Ce dividende représente
pour ces cinq mois un-rendement à 10 0/0 du ca
pital versé, soit un revenu de 24 0/0 par an. .
Mais le compte rendu qui sera présenté à l'As
semblée établira que ce dividende ne comprend
que la moitié environ des bénéfices réalisés. Dne
somme à peu près égale sera reportée à une ré
serve spéciale, assurant d'ores et déjà le divi
dende de l'exercice suivant ; ce dividende se trou
vera à son tour grossi d'une partie des bénéfices
réalisés on 1880, l'autre partie devant être repor
tée à l'exercice suivant.
Le revenu de ces actions trouvera dans cette
combinaison une fixité qui en- fera un des place
ments les plus recherchés des capitalistes.
Si l'on considère que les valeurs de crédit se
capitalisent généralement à 7 ou 8 0/0, on doit
comprendre combien cette valeur, qui donne
24 0/0 diî capital versé, ét plus de 13 0/0 du ca
pital à débourser aux cours actuels, a encore de
chemin à faire avant d'être arrivée au point où
sont les autres valeurs similaires. Nous croyons
donc que les cours de 680 et 685 où elles se trou
vent en ce moment laissent encore une large
marge de bénéfice aux .acheteurs; précisément
parce qu'elle n'a pas fait encore toute sa crois
sance, comme nous le disions il y a huit jours,
elle doit profiter plus qiA: toute autre du mouve
ment de coufiance que nous signalions en com
mençant.
Petite Bourse sSss «SÊsîa 'ame&ia
nouvelle hausse sur samedi soir
3 0/0, 82 55; 5 0/0, 117 60, 65; Italien, 82 05,
82 92 1/2, 83,8290; Russe,905/8; Egyptienne,289,
290- Banque ottomane, 540 62 1/2; Florins,
75 15/16, 76 1/16, 76; Hongrois,88 11/16, y/4,11/16;
Autrichien, 593; Lombards 196.
H
B MORUE NATURELLE 7ofr!iSV
■ ■■
Iffisensibilisateur Duchesse. — Extraction et
pose de dents sans douleur, ib, rue Lafayefts.
LA PETITE POSTE
m. lefevre'doux, à .Vie-sur-Aisne. —Le lo
cataire d'un appartement est réputé, à'moins iïn
conventions contraires, avoir loué la façade exté
rieure de la maison dans la partie qui correspond
à sa location depuis le niveaà,4u plancher jusqu 'à
la hauteur du plafond (tribunal de la Seine, 4 juilief.
1843; cour de Pau, 5 février 1858; agnel, Code-,
manuel des propriétaires et loeataires, page 04.).
Cette doctrine, qui n'est guère contestée, devient
moins discutable encore, quand il s'agit du locataire
d'une maison entière. Il est évident que ce locataUv
peut faire afficher, dans son intérêt, sur les mur?,
extérieurs de !:; maison, tout ce qui est licite et au
torisé par les règlemen ts de police.
a. b..., à Doué.— 1°Abstenez-vous; 2° affaire sé
rieuse.
l. t..., à Montluçon. — 1° 192 50; 2' attendre :
3° réclamez des titres réguliers ; 4° placement tts
tout repos, .attendre; rien de sérieux; G" à un àgen':
de change.
c. j ..., à Sedan. — 1° Cours suûisant;'2.° médiocre.
b..., à Gentilly. — Détestable. Pas de mare-h :i,
E. v..., à Arras. — Trop tôt pour se prononces
h . s.... à Libourne. — Rien de sérieux. '
G. a..., à Paris. — Abstenez-vous.
e. s..., fauù. Montmartre. —Non. '
s. m..., à Mortagne-sur-Lèvre. — 1" et 3' Non£
2° abstenez-vous.
C..., àAutun. —1" et 2" Oui.
a . s..., au Caieau. — Cours 175. Attendre.
COMMDNICA'flOîîS, iWIS DIVERS ET ANNONCES
Monsieur le rédacteur,
Permettez-moi de porter à la connaissance de vo *
lecteurs, qui ont déjà vu passer sous leurs yeux Us»
nombreuses lettres de ce genre, le fait remarqua
ble suivant :
Ma femme était atteinte au sein d'une tumeur
cancéreuse, lorsque, sur le conseil de plusieurs
personnes guéries antérieurement de cette af
freuse maladie, je la fis entrer dans la maison a i
D' Cabaret, 19, rue d'Armaillé, à Paris. Après rie;;:-;
mois de séjour dans cette maison et des soins ad
mirables de dévouement, elle en. sortit radicalement
guérie sans avoir subi aucune opération.
P lantakd, agent voyer à-Vignacourt (Sannmé).
SIROP et FATËiSiERRËÏAHOUBOUX
recommandés par les médecins dans le traitement
des RHUMES, GKiPPES, BROKSCHITES, etc.
Dépôt ds.fis toutes les baïuias Pharmacies.
EXIGER NOTRE SISNATOnE ET NOTRE -ADRESSE
PIERRE LAMOUROUX, Ph cn , 45,- Rue Yâihjlliers, Paris.
1 '
SKIÉTÉ-M L'SS HEU HM DEUX ffiSE
î,0T£EIE organisée an profit de l'Orphelinat par £e com
mandant Nécl, secrétaire général de la Société, et en
vertu do l'autorisation de HT. le ministre de rîiac'jr':G*.*
et de l'arrêté de H. le préfet de police ea diate da
2 mars 187g.
Le tirage de cette loterie a eu lieu le 14 mars
1880 au grand amphithéâtre du Conservatoire
des arts et métiers.
Il a été fait usage de l'appareil Fichet dont ioa
cinq roues étaient mises en mouvement par des
orphelins adoptés par la Société.
Etaient présents à l'opération : M. Salicïs, ca
pitaine de frégate en retraite, examinateur ;'i
l'Ecole polytechnique, président de l'Orphelins
de la Seiiie. Les membres présents du Conseil
surveillance de là loterie : MM. le docteur LaiUer,
médecin de l'hôpital Saint-Louis; Edouard Htm,
professeur au collège Sainte-Barbe; DelamoUe,
secrétaire général de l'Orphelinat de la Seine ; dan
membres de ladite Société; des détenteurs rie
billets do la loterie, et M. Fichet, créateur de
l'appareil employé au tirage.
A deux heures précisés, M. le docteur La il 1er
déclare la séance ouverte et, après avoir rappelé
que cette loterie a pour but la réorganisation a
Paris d'une garderie de filles et l'organisation,
également à Paris, de deux garderies pour_ les
apprentis, garçons et filles, donne les indications
suivantes :
1° Les numéros des billets gagnants seront pu
bliés par le Petit Journal-,
. 1" Les lots gagnés seront délivrés sur la remise
des billets gagnants après constatation que le prix
de ce billet a été encaissé parla Société et à partir
du 1" avril prochain et jusqu'au 30 juin
Les lots seront délivrés au secrétariat, 13-, quai
aux Fleurs, les mardis et les vendredis, de un:'
heure à quatre heures de l'après-midi. Après le
30 juin (trois mois écoulés), les lots non réclames
deviendront la propriété de la Société.
FEUILLETON DU 23 MARS 1880
LE CHARLATAN
-6- III—Suite.
Le baccarat
— Qui, oui. .. fort extraordinaire! gronda
le maître de forge.
— Messieurs, reprit Belcourt sans paraî
tre avoir entendu, il y a cinq mille francs
à la Banque... Je lais mon tout!
On np répondit pas ; cette série opiniâtre
décourageait les plus ardents. Comme l'on
persistait à se taire, Aubertin s'écria :
— Moi, je tiens tout.
Et il tira de son portefeuille cinq billets
de mille francs, au'il posa sur la table.
Belcourt se redressa devant cet unique
adversaire. Leurs regards se croisèrent
comme des épées nues. Aubertin dit avec
son ironie habituelle :
— Je crois que vous avez à cœur de com
pléter dix mille francs, monsieur; je suis
bon diable, puisque je m'y prête. •
— Fort bien 1 répliqua Belcourt, les dents
serrées.
Il se lit un grand silence. Quoique l'on
jouât souvent gros jeu au cercle du Com
merce et des Arts, le coup avait trop d'im
portance pour ne pas, exciter le plus vif in-
' térêt. Tous les yeux étaient fixés sur les
deux joueurs ; toutes les poitrines étaient
haletantes. Jolivet s'était approché de nou
veau, et, l'air eflaré, regardaitpar-dessus la
tête d'un des assistants.
Belcourt battit les cartes avec sa dexté
rité accoutumée. Néanmoins, son malaise
augmentait, le tremblement de ses doigts
était visible.
Tous ces regards qui suivaient ses moin
dres mouvements paraissaient lui peser
d'une manière cruelle.
Aubertin, après avoir soulevé son jeu,
anïionça qu'il «s'y tenait»; ses voisins pu-'
rent voir qu'il avait six,
Belcourt, à son tour, abattit son jeu; lui
aussi avait six ; mais, ignorant le point de
son adversaire, il n'osait se contenter d'un
nombre si modeste etsemblait se demander
s'il prendrait des cartes. Tout à coup, il lit
un mouvement saccadé et une carte tomba
de sa main.
C'était un trois; il avait neuf... Il avait
gagné.
— Vous êtes un voleur! s'écria Aubertin
d'une voix tonnante, en se précipitant par
dessus la table sur les deux mains de son
adversaire; messieurs, aidez-moi... Nous
le prenons en flagrant délit de fraude.. ■
c'est un grec!
Les assistants demeuraient stupéfaits;
mais Deluzy, répondant à l'appel du ban
quier, s'élança sur Belcourt, afin de para
lyser ses mouvements.
Le docteur se ilébattait avec mollesse. Il
était d'une pâleùr cadavéreuse.
Messieurs,balbutia-il, vous vous trom
pez... Laissez-moi vous dire... Je vous affir
me...
— Vos protestations ne serviront à rien,
dit Aubertin avec force pendant que .De
luzy maintenait Belcourt ; l'évidence parle...
— Voyez, messieurs, poursuivit-il; des
cartes neuves se trouvent mêlées à notre
jeu, et toutes sont dos trois et des six..
Mais parbleu! douterez-vous encore?
II. entr'ouvrit le pardessus de Belcourt, et
il s'en échappa un paquet do cartes, auquel
le joueur avait pu puiser furtivementau be
soin; ce n'étaient toujours que des six et
des trois.
La démonstration était nette, et la veine
obstinéedudocteur s'expliquait.Descris d'in
dignation s'élevèrent. On avait lâché Bel-
court, mais la,coière et le mépris se.man.i-
festaient de toutes parts. Le malheureux es
sayait encore de se défendre.
— Messieurs,balbutiait-il. les apparences
m'accusent; cependant permettez-moi...
— Assez, interrompit Aubertin; nous sa
vons maintenant ce que vous avez lait, sous
prétexte d'aller visiter un malade!... Mes
sieurs, ajouta-t-il on sé tournant vers
l'assistance, quel parti prendrons-nous?
Faut-il envoyer chercher le commissaire d£
police pour constater le flagrant délit ?
— Non, s'écria Deluzy dont les yeux bril
laient de îoie.-, ce serait ùu déshonneur pour,.
lelcercle.. .Contentons-cous d'expulser igno
minieusement cet intrus... cet escroc!
— Oui, oui, à la porte! s'écrierent les au
tres joueurs. .
— Est-ce là votre avis?.. • En ce cas, ra T
boureau, commanda Deluzy au garçon du
cercle, prenez cet homme par les épaulés
et jetez-le dehors.
Tabourea.ii, un petit vieux, s'apppeciui
avec une lenteur prudente, mais en don
nant à sa figure l'expression la plus terri
ble. Belcourt, si abattu jusque-là, se re
dressa énergiquement._ _ _ ,
— Je vais sortir, s'écria-t-il; mais, ae par
tous les diables! que personne ne me tou
che ou je lui brise les os.
Il était robuste, son attitude témoignait
d'une grande détermination. Tahoureau se
le tint pour dit et n'avança pas davantage,
se contentautd'exprimer.parune pantomime
convenable sonrespect pouiTordredonne.
Belcourt prit son chapeau et. fit quelques
pas on chancelant.
— Messieurs, dit-il d'une voix somjre,
on m'a condamné sans m'en tendre et je
cède à la violence... Toutefois, si l'un de
vous osait prendre personnellement la res
ponsabilité de l'indigne traitement que je
subis, je lui demanderais raison... _ _
— On ne se bat pafe avec un grec, répli
qua Aubertin; partez, monsieur, et ne re
mettez jamais le pied ici, sinon ce ne sera
plus par la porte que vous sortirez!
(La suite à demain) ELIE BERTHEÏ.
L'enfant avait avoué en» pleurant et manifes
tait le plus sincère repentir; mais, à-l'idée que
son père et sa mère connaîtraient sa faute, il se
laissa'aller au désespoir. '
— C'est la première sottise que j'ai commise,
s'écria-t-il, ce sera la dernière. j
Ht il partit en courant; il ne s'arrêta que près
du Palais-de-Justice pour entrer dans un café et
écrire une lettre à ses parents.
Au pont d'Arcole, àpeu de distance de la de
meure de ses parents, il remit à un commission
naire la lettre qu'il venait d'écrire..
Au reçu de cette lettre, le père accourut au pont;
mais, liélas ! le malheureux homme, quelque di
ligence qu'il eût faite, arrivait juste au moment
' où des mariniers retiraient de l'eau le cadavre de
son enfant.
Tout le quartier s'était donné rendez-vous à
l'enterrement de cet enfant; plus de deux mille
personnes ont suivi le cercueil jusqu'au cimetiè're.
Sur là berge, au dessous du pont du Carrousel,
la nuit dernière, un garde républicain s'est tiré
lin coup de pistolet dans la tête. Au bruit de la
détonation, quelques passants et des soldats du
poste de l'hôtel du gouverneur do Paris sont ac
courus, Le malheureux n'était pas mort. Il a reçu
les premiers soms au poste et a été ensuite porté
,à l'hôpital du Gros-Caillou. Il a refusé de faire
connaître les motifs de sa tentative de suicide.
Outre les prix Nabarutin et Reverdy, que la
ville de Paris décerne à la classe ouvrière, il y a
en outre, cette année, le prix Odièvre, d'une
valeur de 854 fr., offert à un jeune couple pau
vre, né ou demeurant depuis trois ans dans l'an
cienne commune de la Chapelle.
Le legs Pesublan, 2,000 fr., est décerné à des
œuvres de charité destinées à venir en aide aux
sociétés d'allaiterhent crééespour les nouveau-nés.
. L'entreprise des buffet, buvettes'et cantine de.
l'Exposition des beaux-arts de 1880 est mise en
adj udication par voie de soumission.
Les soumissions, sous pli cacheté, seront reçues
au souâ-secrétariat d-Etat des beaux-arts, 3,"rue
de Valois," jusqu'au 8 avril, à quatre heures du
soir. . •
L'adjudication est fixée au 10 avril,à dix heures
du matin.
Voici les résultats des courses d'Auteuil :
Prix de la Prairie : 4,000 fr.; 4,000 m.—Mau-
J^urguet, à M. Smith, 1"; Basque, 2 e ; Ballon, 3°.
Prix de l'Aubépine : 2,000 fr.; 3,400 m. —
Boufflers, à M. Blanc, 1 er ; Patricius, 2"; Equateur,
Prix CHAuteuil, 6,000 fr. ; 3,500 m.—Gibert.à
M, Camille Blanc, "l° r : Deepdale, 2"; Croisette, 3 e .
Prix d'Ièna, 2,000 fr. ; -3,800 m. — Bea^ure-
paire, à M. Edourct Childs, 1" ; Passedix, 2° * La-
grono, 3°.
PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS
comédie française. — Britannicus : Mlle Favart.
5111e Favart vient- d'aborder Agrippine, de Bri-
tahni'cus, qui n'avait pas eu d'interprète depuis
la retraite de Mme Plessv.
L'emploi des reines, d'ailleurs, était vacant. Ce
n'est pas que Mlle- Favart en possède naturelle
ment les qualités ; il lui manque la vigueur et la
puissance, et elle a dû forcer ses moyens dans le
personnage .redoutable do la mère de Néron.
Mais cette artiste, qui joua les jeunes preiliières
et .les princesses avec tant de charme, saura,
grâce à son art profond et à la parfaite connais
sance des traditions classiques, tenir fort honora
blement son nouvel emploi, et elle rendra de
grands services à - la Comédie-Française, où le
culte de la tragédie doit se conserver. Mile Fa
vart a très bien détaillé la fameuse tirade du
quatrième acte : « Approchez-vous, Néron », et
elle a eu de très beaux élans.
Mounet-Sully, devenu plus maître de lui dans
Xéron et dont le talent s'affermit; Maubant, plein
d'autorité dans Burrlius, V'olny, un jeune et amou
reux Britannicus, Sylvain, un excellent Narcisse,
et Mlle Dudlay,.àqu; les rôles de force convien
nent pourtant mieux que les rôles de sentiment,
complètent une interprétation très capable de
faire écouter encore une tragédie.
ADRIEN LAROQUE.
BEVUE DES THÉÂTRES
,. C'eàt le 3 avril, rappelons-le,..qu'aura lieu, dans
^ salle .de l'Opéra, le bal de l'Association des ar
tistes dramatiques.
Le jury chargé d'examiner les partitions en
voyées au concours de symphonie institué par la
Ville a réservé six morceaux envoyés, pour choisie
parmi eux celui à qui sera décerné le prix.
Ces morceaux sont : les Argonautes. Cléopàtre,
Daniel, Galilée, le Siège de Calais et la Tempête.
„— Le drame en vers, de M. Paul Delair, est en
pleines répétitions à la Comédie-Française.
Garin sera joué dans le courant déniai.
Après Don Pasquale, Mme Adelina Patti
chantera Rigoletto.
Il est question de remonter à. la Gaîté le
Courrier de Lyon, avec Paulin Ménier.
~—■ Le théâtre des Arts fait relâche ce soir et de
main pour les répétitions générales de la Comtesse
Berthe, annoncée pour mercredi et dont les princi
paux rôles seront joués par Montlouis, Sully,/Ro-
sambeau; Mmes Etyse Picard, Jeanne Bemtiart et
Gassothy.
—■ M. Debruyèreveutfonder cet été, sur la place
de Saint-Mandé, un spectacle-concert. Il est en ins
tance près du conseil municipal de cette commune
pour obtenir ce privilège.
—— Prud'hon, Mlles Samary et Persoons ont
joué la Pluie et le beau temps, à l'ambassade de
France, à Bruxelles.
Mme de Vandeul-Escudier a donné à la salle
Erard, un concert des plus brillants.
Le Passant, de M. Coppée, mis eu musique
par le duc Giulio Litta, vient d'être représenté à la
Pergola de Florence. Le public a applaudi.
-Un concert seradonné par MlleClotilde Klee-
berg.'avec le concours de Mme Brunet-Latleur et
MM. L. Jacquaud et Taffanel, mardi, 23, salle Erard,
13, rue du Mail, à 8 1/2 du soir. a. l. -
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semainede bouquets do violettes «le Parme.
A chaque changement de saison, et'surtout au
printemps, il est, bon pour la santé d'avoir recours
à la médication purgative et dépurative : Pren
dre, en mangeant, une ou deux pilules du D r Bris-
saud. Elles agissent en débarrassant l'organisme
des superfluités qui l'encombrent (bile, glaires, hu
meurs, âcretés), et dissipent la Constipation, cette
cruelle affection des personnes sédentaires ou âgées.'
2 fr. 50 le 11. de 50 pil. du L) 7 B rissaud, 'il, rué
Neuve-St-Augustin. Envoi franco poste avec notice.
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voie f° 100 imagés coioriées p'3f. 50 — 50 p' 2 fr.
CAUSERIE FINANCIÈRE
Le mouvement qui avait commencé la se
maine dernière s'est continué celle-ci, et a pris
'même de' plus, grandes proportions. Le 5 0/0 a
monté de près de 1 franc sur les cours de samedi
dernier et de près de 2 francs sur les plus bas
cours de fin février.
Ce mouvement, nous l'avions prévu et annoncé;
nous n'avons cessé de dire, en effet, que la hausse
reprendrait le dessus aussitôt que les sujets de
préoccupation que donnait la situation de la Rus
sie se seraient atténués, et il était visible que cette
atténuation ne tarderait pas à se produire. Il n'a
plus été tiré de coups do pistolet à Saint-Péters
bourg, l'affaire Hartmann a été réduite à ses vé
ritables proportions, la question de l'article 7 a
été tranchée ; on s'est trouvé alors en face d'une
situation où la confiance et l'argent abondaient
également. Que vouliez-vous qu'on fit? — Qu'on
montât et o'est ce que l'on a fait.
Ce qu'il faut remarquer dans cette hausse, c'est
qu'elle s'est faite sans défaillance et sans empor
tement; ce qui prouve bien qu'elle no provenait
pas des efforts factices de la spéculation, mais do
la confiance des capitaux et de leur empressement
à s'employer. Aussi n'avons-nous cessé de dire
aux capitalistes, petits ou grands, c'est le moment
de prendre une décision, si vous ne voulez pas,
d'ici à quelque temps, payer plus cher les valeurs
sur lesquelles votre choix se sera fixé.
Un autre symptôme qui nous fait croire à la
solidité de ce mouvement, c'est qu'il ne porte pas
exclusivement sur nos rentes; il a commencé .a
s'étendre aussi à nos valeurs de crédit françaises.
Consultez le tableau do la cote de ces derniers
jours, et vous verrez que toutes les actions de nos
grands établissements de, crédit sont en hausse.
A nos yeux, cela signifie que ces grands établis
sements sentent qu'ils vont pouvoir sortir de leur
inaction.
Rappelez-vous que l'année dernière, c'est aussi
vers cette époque que commença à se manifester
la grande activité financière dont nous avons été
témoins. Sans doute, des fautes ont alors pu être
commises, mais des œuvres utiles ont été créées,
et, somme toute, le bien a dépassé le mal de beau-
coup. On est assez porté à médire de la Bourse, et
il nous est parfois arrivé de nous associer à ces
plaintes; mais il ne faut pas perdre de vue que
lorsque la Bourse s'anime, l'argent circule et les
affaires reprennent. Quand le "bâtiment va, tout
va, a-t-on dit ; c'est peut-être encore plus vrai de
la Bourse.
C'est donc le moment pour les capitalistes de
songer à faire un emploi utile de leur argent.
Nous disions, il y a huit jours, que plus ou
moins tout le monde spéculait; chercher à faire
un bon placement, c'est spéculer; sortir d'une
valeur qui ne rond que 3 à 4 0/0, ou qui n'offre
pas une sécurité sufiisante, pour entrer dans une
valeur de tout repos et. qui donne un revenu de
5 0/0, c'est encore spéculer, et cette spéculation,
nous ne saurions trop la recommander.
Par les lettres que nous recevons tous les jours,
nous Voyons combien le public qui nous lit pos
sède do valeurs que nous n'aurions certes pas con
seillées et n'offrant pour ainsi dire aucune chance
do se relever. Pour toutes ces valeurs, il n'y a
qu'un conseil à donner et qu'un parti à prendre :
les vendre résolument, avant qu'elles ne soient
arrivées à zéro, et avec l'argent qu'on en retirera
se mettre sur une valeur qui pourra réparer en
partie le mal du passé et donner sécurité pour
l'avenir.
Nous n'avons aucun intérêt à recommander
telle valeur plutôt que telle autre; voulant sur
ce point garder notre indépendance absolue, nous
donnerons dan* une de nos prochaines causeries
un tableau indiquant le revenu des principales
valeurs aux cours actuels, et ce sera 'à nos lec
teurs à faire leur calcul et leur choix.
On nous permettra cependant de dire un mot,
d'une valeur sur laquelle nous avons, à plusieurs
reprises, attiré l'attentionde nos lecteurs.
■ Les actionnaires de la banque nationale sont
convoqués en assemblée générale pour le 10 avril
prochain. Le conseil proposera de faxer à 25 fr. le
dividende à distribuer pour les cinq mois qui ont
formé l'exercice 1870. Ce dividende représente
pour ces cinq mois un-rendement à 10 0/0 du ca
pital versé, soit un revenu de 24 0/0 par an. .
Mais le compte rendu qui sera présenté à l'As
semblée établira que ce dividende ne comprend
que la moitié environ des bénéfices réalisés. Dne
somme à peu près égale sera reportée à une ré
serve spéciale, assurant d'ores et déjà le divi
dende de l'exercice suivant ; ce dividende se trou
vera à son tour grossi d'une partie des bénéfices
réalisés on 1880, l'autre partie devant être repor
tée à l'exercice suivant.
Le revenu de ces actions trouvera dans cette
combinaison une fixité qui en- fera un des place
ments les plus recherchés des capitalistes.
Si l'on considère que les valeurs de crédit se
capitalisent généralement à 7 ou 8 0/0, on doit
comprendre combien cette valeur, qui donne
24 0/0 diî capital versé, ét plus de 13 0/0 du ca
pital à débourser aux cours actuels, a encore de
chemin à faire avant d'être arrivée au point où
sont les autres valeurs similaires. Nous croyons
donc que les cours de 680 et 685 où elles se trou
vent en ce moment laissent encore une large
marge de bénéfice aux .acheteurs; précisément
parce qu'elle n'a pas fait encore toute sa crois
sance, comme nous le disions il y a huit jours,
elle doit profiter plus qiA: toute autre du mouve
ment de coufiance que nous signalions en com
mençant.
Petite Bourse sSss «SÊsîa 'ame&ia
nouvelle hausse sur samedi soir
3 0/0, 82 55; 5 0/0, 117 60, 65; Italien, 82 05,
82 92 1/2, 83,8290; Russe,905/8; Egyptienne,289,
290- Banque ottomane, 540 62 1/2; Florins,
75 15/16, 76 1/16, 76; Hongrois,88 11/16, y/4,11/16;
Autrichien, 593; Lombards 196.
H
B MORUE NATURELLE 7ofr!iSV
■ ■■
Iffisensibilisateur Duchesse. — Extraction et
pose de dents sans douleur, ib, rue Lafayefts.
LA PETITE POSTE
m. lefevre'doux, à .Vie-sur-Aisne. —Le lo
cataire d'un appartement est réputé, à'moins iïn
conventions contraires, avoir loué la façade exté
rieure de la maison dans la partie qui correspond
à sa location depuis le niveaà,4u plancher jusqu 'à
la hauteur du plafond (tribunal de la Seine, 4 juilief.
1843; cour de Pau, 5 février 1858; agnel, Code-,
manuel des propriétaires et loeataires, page 04.).
Cette doctrine, qui n'est guère contestée, devient
moins discutable encore, quand il s'agit du locataire
d'une maison entière. Il est évident que ce locataUv
peut faire afficher, dans son intérêt, sur les mur?,
extérieurs de !:; maison, tout ce qui est licite et au
torisé par les règlemen ts de police.
a. b..., à Doué.— 1°Abstenez-vous; 2° affaire sé
rieuse.
l. t..., à Montluçon. — 1° 192 50; 2' attendre :
3° réclamez des titres réguliers ; 4° placement tts
tout repos, .attendre; rien de sérieux; G" à un àgen':
de change.
c. j ..., à Sedan. — 1° Cours suûisant;'2.° médiocre.
b..., à Gentilly. — Détestable. Pas de mare-h :i,
E. v..., à Arras. — Trop tôt pour se prononces
h . s.... à Libourne. — Rien de sérieux. '
G. a..., à Paris. — Abstenez-vous.
e. s..., fauù. Montmartre. —Non. '
s. m..., à Mortagne-sur-Lèvre. — 1" et 3' Non£
2° abstenez-vous.
C..., àAutun. —1" et 2" Oui.
a . s..., au Caieau. — Cours 175. Attendre.
COMMDNICA'flOîîS, iWIS DIVERS ET ANNONCES
Monsieur le rédacteur,
Permettez-moi de porter à la connaissance de vo *
lecteurs, qui ont déjà vu passer sous leurs yeux Us»
nombreuses lettres de ce genre, le fait remarqua
ble suivant :
Ma femme était atteinte au sein d'une tumeur
cancéreuse, lorsque, sur le conseil de plusieurs
personnes guéries antérieurement de cette af
freuse maladie, je la fis entrer dans la maison a i
D' Cabaret, 19, rue d'Armaillé, à Paris. Après rie;;:-;
mois de séjour dans cette maison et des soins ad
mirables de dévouement, elle en. sortit radicalement
guérie sans avoir subi aucune opération.
P lantakd, agent voyer à-Vignacourt (Sannmé).
SIROP et FATËiSiERRËÏAHOUBOUX
recommandés par les médecins dans le traitement
des RHUMES, GKiPPES, BROKSCHITES, etc.
Dépôt ds.fis toutes les baïuias Pharmacies.
EXIGER NOTRE SISNATOnE ET NOTRE -ADRESSE
PIERRE LAMOUROUX, Ph cn , 45,- Rue Yâihjlliers, Paris.
1 '
SKIÉTÉ-M L'SS HEU HM DEUX ffiSE
î,0T£EIE organisée an profit de l'Orphelinat par £e com
mandant Nécl, secrétaire général de la Société, et en
vertu do l'autorisation de HT. le ministre de rîiac'jr':G*.*
et de l'arrêté de H. le préfet de police ea diate da
2 mars 187g.
Le tirage de cette loterie a eu lieu le 14 mars
1880 au grand amphithéâtre du Conservatoire
des arts et métiers.
Il a été fait usage de l'appareil Fichet dont ioa
cinq roues étaient mises en mouvement par des
orphelins adoptés par la Société.
Etaient présents à l'opération : M. Salicïs, ca
pitaine de frégate en retraite, examinateur ;'i
l'Ecole polytechnique, président de l'Orphelins
de la Seiiie. Les membres présents du Conseil
surveillance de là loterie : MM. le docteur LaiUer,
médecin de l'hôpital Saint-Louis; Edouard Htm,
professeur au collège Sainte-Barbe; DelamoUe,
secrétaire général de l'Orphelinat de la Seine ; dan
membres de ladite Société; des détenteurs rie
billets do la loterie, et M. Fichet, créateur de
l'appareil employé au tirage.
A deux heures précisés, M. le docteur La il 1er
déclare la séance ouverte et, après avoir rappelé
que cette loterie a pour but la réorganisation a
Paris d'une garderie de filles et l'organisation,
également à Paris, de deux garderies pour_ les
apprentis, garçons et filles, donne les indications
suivantes :
1° Les numéros des billets gagnants seront pu
bliés par le Petit Journal-,
. 1" Les lots gagnés seront délivrés sur la remise
des billets gagnants après constatation que le prix
de ce billet a été encaissé parla Société et à partir
du 1" avril prochain et jusqu'au 30 juin
Les lots seront délivrés au secrétariat, 13-, quai
aux Fleurs, les mardis et les vendredis, de un:'
heure à quatre heures de l'après-midi. Après le
30 juin (trois mois écoulés), les lots non réclames
deviendront la propriété de la Société.
FEUILLETON DU 23 MARS 1880
LE CHARLATAN
-6- III—Suite.
Le baccarat
— Qui, oui. .. fort extraordinaire! gronda
le maître de forge.
— Messieurs, reprit Belcourt sans paraî
tre avoir entendu, il y a cinq mille francs
à la Banque... Je lais mon tout!
On np répondit pas ; cette série opiniâtre
décourageait les plus ardents. Comme l'on
persistait à se taire, Aubertin s'écria :
— Moi, je tiens tout.
Et il tira de son portefeuille cinq billets
de mille francs, au'il posa sur la table.
Belcourt se redressa devant cet unique
adversaire. Leurs regards se croisèrent
comme des épées nues. Aubertin dit avec
son ironie habituelle :
— Je crois que vous avez à cœur de com
pléter dix mille francs, monsieur; je suis
bon diable, puisque je m'y prête. •
— Fort bien 1 répliqua Belcourt, les dents
serrées.
Il se lit un grand silence. Quoique l'on
jouât souvent gros jeu au cercle du Com
merce et des Arts, le coup avait trop d'im
portance pour ne pas, exciter le plus vif in-
' térêt. Tous les yeux étaient fixés sur les
deux joueurs ; toutes les poitrines étaient
haletantes. Jolivet s'était approché de nou
veau, et, l'air eflaré, regardaitpar-dessus la
tête d'un des assistants.
Belcourt battit les cartes avec sa dexté
rité accoutumée. Néanmoins, son malaise
augmentait, le tremblement de ses doigts
était visible.
Tous ces regards qui suivaient ses moin
dres mouvements paraissaient lui peser
d'une manière cruelle.
Aubertin, après avoir soulevé son jeu,
anïionça qu'il «s'y tenait»; ses voisins pu-'
rent voir qu'il avait six,
Belcourt, à son tour, abattit son jeu; lui
aussi avait six ; mais, ignorant le point de
son adversaire, il n'osait se contenter d'un
nombre si modeste etsemblait se demander
s'il prendrait des cartes. Tout à coup, il lit
un mouvement saccadé et une carte tomba
de sa main.
C'était un trois; il avait neuf... Il avait
gagné.
— Vous êtes un voleur! s'écria Aubertin
d'une voix tonnante, en se précipitant par
dessus la table sur les deux mains de son
adversaire; messieurs, aidez-moi... Nous
le prenons en flagrant délit de fraude.. ■
c'est un grec!
Les assistants demeuraient stupéfaits;
mais Deluzy, répondant à l'appel du ban
quier, s'élança sur Belcourt, afin de para
lyser ses mouvements.
Le docteur se ilébattait avec mollesse. Il
était d'une pâleùr cadavéreuse.
Messieurs,balbutia-il, vous vous trom
pez... Laissez-moi vous dire... Je vous affir
me...
— Vos protestations ne serviront à rien,
dit Aubertin avec force pendant que .De
luzy maintenait Belcourt ; l'évidence parle...
— Voyez, messieurs, poursuivit-il; des
cartes neuves se trouvent mêlées à notre
jeu, et toutes sont dos trois et des six..
Mais parbleu! douterez-vous encore?
II. entr'ouvrit le pardessus de Belcourt, et
il s'en échappa un paquet do cartes, auquel
le joueur avait pu puiser furtivementau be
soin; ce n'étaient toujours que des six et
des trois.
La démonstration était nette, et la veine
obstinéedudocteur s'expliquait.Descris d'in
dignation s'élevèrent. On avait lâché Bel-
court, mais la,coière et le mépris se.man.i-
festaient de toutes parts. Le malheureux es
sayait encore de se défendre.
— Messieurs,balbutiait-il. les apparences
m'accusent; cependant permettez-moi...
— Assez, interrompit Aubertin; nous sa
vons maintenant ce que vous avez lait, sous
prétexte d'aller visiter un malade!... Mes
sieurs, ajouta-t-il on sé tournant vers
l'assistance, quel parti prendrons-nous?
Faut-il envoyer chercher le commissaire d£
police pour constater le flagrant délit ?
— Non, s'écria Deluzy dont les yeux bril
laient de îoie.-, ce serait ùu déshonneur pour,.
lelcercle.. .Contentons-cous d'expulser igno
minieusement cet intrus... cet escroc!
— Oui, oui, à la porte! s'écrierent les au
tres joueurs. .
— Est-ce là votre avis?.. • En ce cas, ra T
boureau, commanda Deluzy au garçon du
cercle, prenez cet homme par les épaulés
et jetez-le dehors.
Tabourea.ii, un petit vieux, s'apppeciui
avec une lenteur prudente, mais en don
nant à sa figure l'expression la plus terri
ble. Belcourt, si abattu jusque-là, se re
dressa énergiquement._ _ _ ,
— Je vais sortir, s'écria-t-il; mais, ae par
tous les diables! que personne ne me tou
che ou je lui brise les os.
Il était robuste, son attitude témoignait
d'une grande détermination. Tahoureau se
le tint pour dit et n'avança pas davantage,
se contentautd'exprimer.parune pantomime
convenable sonrespect pouiTordredonne.
Belcourt prit son chapeau et. fit quelques
pas on chancelant.
— Messieurs, dit-il d'une voix somjre,
on m'a condamné sans m'en tendre et je
cède à la violence... Toutefois, si l'un de
vous osait prendre personnellement la res
ponsabilité de l'indigne traitement que je
subis, je lui demanderais raison... _ _
— On ne se bat pafe avec un grec, répli
qua Aubertin; partez, monsieur, et ne re
mettez jamais le pied ici, sinon ce ne sera
plus par la porte que vous sortirez!
(La suite à demain) ELIE BERTHEÏ.
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