Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1878-08-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 24 août 1878 24 août 1878
Description : 1878/08/24 (Numéro 5720). 1878/08/24 (Numéro 5720).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k593752n
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/08/2008
\
ION & REDACTION
- ...
èPaijLs.rue Lafayetfce,61
ANNONCES: Passage Yerdeau,23
Nous commencerons, samedi 31 août,
dans le numéro portant la date du ^'sep
tembre, un nouveau roman de notre
jcollaborateur M. Xavier de Moatépjji.
LE MÉDECIN DES FOLLÉS .
Ai ornements Départ,
TROIS MOIS....... 6IR.
SIXHOIS.... 12 ÎR.
VU AN 24TK.
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO 5 CENTIMES
Les mannscrits déposés ne sont pas rendus
Al ornements Paris
mis mois.. •MH 5 m.
six mois 9 te.
UN AN ..... 18 ÏE.
LES ISTITDTÈHS A U SOEBOW
' Nous avons applaudi à la venue à Paris
des instituteurs de France appelés aux frais
du gouvernement pour étudier l'Exposition.
L'a.première série, arrivée il' y ahuit jours,
a été si occupée heure'par heure, que nous
n'avions pas eu l'occasion de voir les insti
tuteurs réunis.
Avertis *à ' temps ' d'une séance moitié de
démonstration, moitié' de - récréation, qui
devait avoir " lieu à. la • Sorbonne, nous
sommes allés' assister à cette réunion et
nous en revenons émerveillés de l'excel-
lenf esprit et du sentiment de la vérité qui
animent nos éducateurs.
Il s'agissait d'une séance non de magie,
mais de démonstration. * , ~
M. Màrius Gazeneuve,le célèbre prestidi-
lateur, devait démontrer aux instituteurs
que ies merveilles spirites sont des farces.
M. Càzeneuve a trouvé un auditoire atten
tif, intelligent, curieux ; la séance u été
amusante et significative.
Nous en sommes sortis avecla persuasion
que nos entants sont entre bonnes mains.
Les instituteurs sont passionnés pour la
vérité, la siiicérité ; ils ont l'amour du réel
explicable.
Un dé nos collaborateurs,gui a vu M.Ga-
seheuve en Amérique, a rédigé un compte
' rendu deicette^séance, et nous lui cédons
volontiers la parole.
THOMAS GRDE«..
bons dont les miss sont très iriandes, fleurs
et autres baga telles), qui suppléaient à l'es
prit que dépensait en pure perte M, Gaze-
neuve.
Ce qui lui ^portait surtout un immense
préjudice, c'était le souvenir d'un veau
qu'un physicien'allemand escamotait dans
la salle : de l'Académie de , musique. Pour
tant il, y.eut-untrait & génie. ,L'Amérique
.entière attendait alors une expéçienèë d'un
'puissant intérêt, il s'agissait de faire sauter
un immense rocher qui fermait l'entrée du
port de New-York et dont' le nom signifi
catif, le Trou du Diable, disait assez le dan
ger constant qu'il y avait dans ce passage
pour ies bâtiments.
Une mine de 53,000 livres de poudre fut
mise en jeu et fit sauter ce rocher; or, au
moment de l'explosion, le public, qui s'é
tait porté aux alentours, fut inondé d'ïme
trombe de prospectus qu'un ballon monté
par M. Gazeneuve lui versait!...
Mais revenons à la Sorbonne.
Messieurs les instituteurs avaient accepté
l'invitation et, à huit heures précises, l'am
phithéâtre était comble.
Quelques dames et jeunes filles, plusieurs
abbés, assistaient à l'expérience qui allait
être tentée. '
M. Gazeneuve a ouvert la séance par un
Voici ce compta rendu : -
Mercredi soir, à huit heures daas 1'am
pliithéâtre de la Sorbonne, le comman
deur «Gazeneuve a donné, en présence des
instituteurs et des délégués de l'instruction
publiqUe, une séance de prestidigitation et
d'experiences contre le spiritisme.
, Nous avons eu' personnellement le plaisir
= de faire lu connaissance-de M . Gazeneuve à
New-York en 1876, le jour de l'inauguration
de la statue de Lafayette. Le célèbre presti
digitateur, l'homme leplus décoré des cinq
parties du monde, avait ce jour-là arbore
coûtes ses décorations et faisait office de
héraut pour cette solennité. Très petit, M.
Gazeneuve sur un grand cheval, un claque
sur'la tête, et une écharpe tricolore en sau
toir sur son habit noir, disparaissant sous
les croix de grand-officier, était imposant.
Quelques joursaprèsil donna sa première
représentation et obtint un grand succès
d'adresse ; malheureusement il ne parlait
pas un mot d'anglais, et les Américains,
gens pratiques, à qui il ne distribuait que
sv carte photographique, étaient habitués,
p^r.ses devanciers dans l'art de faire des
ioùrs, à être comblés, de petits cadeaux (bon-
en l'honneur de MM..les instituteur#, les
éducateurs de la jeunessé de France.
Son but était de faire une guerre sans
merci à la superstition en prouvant le char
latanisme des soi-disant spirites qui avaient
le don d'évoquer les esprits. Son expérience
était concluante en ce qu'elle prouvait que
l'adresse, sans autre moyen occulte, pou-
frapper les esprits faibles et souvent ame
ner ue tristes, résultats.
Puis M. Gazeneuve a commencé son expé
rience en priant MM. les instituteurs de
déléguer plusieurs d'entre eux pour contrô
ler de près ses faits etgestes.
On avait établi sur une petite estrade une
il découpa en dentelles une feuille de pa
pier, et roula une cigarette qu'il se mit à
fumer.
L'étonnement augmenta lorsqu'il pria un
de ces messieurs de vouloir bien venir s'as
seoir à côté de lui les yeux Mandés dans la
chambre obscure. 1
Aussitôt un instituteur se présenta et fut
Pîti'Gduit dans la cabine; quelques secon
des âo passèrent et on entendit des coups
de pistolet.
Que. s'était-ilpassé ? ~
On ouvrit, anxieux, le rideau et on trou
va le délégué en manches de chemise, et M.
Càzeneuve était toujours arrimé àsachaise
et au poteau.
La stupéfaction fit place à l'étonnement,-
et MM. les instituteurs exigèrent de leur
collègue, qui dut justifier de son identité,
le récit de ce qu'il venait d'éprouver.
M. Càzeneuve, en quelques mots, donna
l'explication de ces émotions, en disant
qu'il avait dû sentir sur son corps et sur
son visage- des attouchements de mains
chaudes et froides, qu'il lui avait enlevé sa
montre dans la poche de son gilet et retiré
saredingote.
M. l'instituteur confirma le dire de M.
Gazeneuve, qui, harassé de fatigue, ter
mina la première partie de la séance, en
affirmant à nouveau que tous les faits qui
venaient de se produire, aussi extraordi
naires qu'ils puissent paraître, n'étaient dus
qu'à son habileté sans lè concours d'aucune
puissance spirite.
Après quelques minutes, M. Càzeneuve
enthousiasma son auditoire par une série
détours de cartes fantastiques, et Mes
sieurs les instituteurs, .émerveillés de sa
dextérité, le quittèrent charmés de l'excel- '
lente soirée qu'ils lui dervaient.
médiums..
M. Gazeneuve prit alors une chaise ; après
s'êtré fait lier les mains avec des bandes de
toiles, les manchettes cousues aux bandes,
on posa cette chaise dans la cabine sur une
planche à poteau; on fixa sa tête par un
anneau et on attacha ses pieds au moyen
de cordes adhérentes à la planche.
De plus, on mi tune pièce de monnaie sur
chacun de ses pieds.,
Ainsi lié, il ne pouvait faire aucun mou-
vemént, on ferma alors le rideau et on en
tendit instantanément le bruit de sonnettes
agitées, le roulement d'un tambour, la son
nerie, d'un clairon.
On ouvrit le rideau et on trouva M. Càze
neuve dans la situation dans laquelle on
venait de l'enfermer. Il demanda ensuite
un nom et un chiffre ; On lui donna Chry-
sostome ët 37422, qui, peu d'instants après,
furent reproduits sur une ardoise.
A ce moment, MM. les Instituteurs, très
incrédules, émirent l'idée d'un"compérage ;
alors M. Gazeneuve pria de nouveaux délé
gués de venir constater que leurs collègues
n'étaient pas encore devenus compères,
On referma le rideau et successivement,
DERNIÈRES JOUVELLES
Le conseil des.ministres,s'est réuni hier
matin au palais de l'Elysée sous la prési
dence du maréchal de Mac-Mahon...
Des grâces et des commutations de peines
ën nombre assez important ont été signées
en faveur des condamnés de la Commune.
M. de Marcère, après ie conseil, est réparti
pour Messei, où,nous l'avons dit, il pronon
cera dimanchè un discours politique.
Notre correspondant d'Avignon nous écrit :
« Le préfet de Vaucluse vient de prendre
un arrêté qui suspend de leurs fonctions,
pendant deux mois, M. Dudemaine, maire
d'Avignon ; MM. Sylvestre et, de Millaudoy,
adjoints. Sont nommés maire ët adjoints
provisoires, MM. Yvaren, docteur en méde
cine ; Gabriel Verdet et Paluû, membres du
conseil municipal.
d On sait que la chambre des mises en
accusation de Nîmes, a réformé l'ordon
nance du juge d'instruction d'Avignon ët
déclaré qu'il n'y avait pas lieu à suivre
contre MM. Du Demaine,Guerin et Rodde,
prévenus de faux en écriture publique ; la
même ordonnance renvoie devant la cour
d'assises M. Isnard, employé à la mairie
comme prévenu de faux". »
Le conseil municipal d'Avignon étant
tout entier anti-républicain, la nouvelle
municipalité est réactionnaire, avëc la dif
férence que M. le D r Yvaren, légitimiste,
a des idées larges et crue MM. Verdet etPa-
lun sont respectueux "de la constitution^
SAMEDI 24 AOUT (87$
Numéro 5730
SEIZIÈME ANNA?
Le conseil général dë Seine-eNOisea voti
hier 3,000 francs pour la souscription à la
statue de M. Thiers.
La reine Christine est morte hier matin au
Havre.
Née en 1806 et fille du roi François des
Deux-Siciles, elle épousa Ferdinand VII
d'Espagne, qui la laissa veuve en 1832.
Régente au trône d'Espagne pour le
compte de sa fille Isabelle II, elle-eut un rè
gne très tourmenté ; elle épousa en 1844 le '
duc de Rianzarès ; exilée en 1854, elle vint se
réfugier en France, qu'elle n'a plus quittée.
La reine Christine était la grand'mère du
roi d'Espagne actuel.
Marseille; 22 août.
Le vapeur français Moselle, de la compa
gnie Paquet, allant de Marseille à Gibral
tar, a été coulé ■ par le steamer anglais City
of Waterford près d'Almeira (côtes d'Es
pagne).
Deux chauffeurs se sont noyés. ,
Le navire est perdu. .
Bruxelles, 22 août. •.
Aujourd'hui, à l'occasion des noces d'ar
gent du roi et de. la reine, la ville entière ,
est couverte de drapeaux et de fleurs. L'il
lumination sera générale dans l'a soirée,.
L'eûthousiasme est unanime et indescrip
tible.
Les réceptions se succèdent au palais sans
interruption. Tous les pays étrangers ont
envoyé des représentants extraordinaires.
Tous les éveques, de la Belgique ont as
sisté au Te Deum qui a été chanté dans la
cathédrale. '
Des femmes déléguées du pays tout entier
vont se rendre au palais.pour remettre à la
reine un souvenir de la part des femmes
belges.
.■ : —
POURVOIS DE LEBIEZ ET BARRÉ
Le prétoire de la chambre criminelle de lf
cour dp, cassation était trop petit, hjer, pour, con
tenir la foule des curietxx qui s'y pressaient. Un?
masse d'étrangers s'y étaient donné rendez-vous
dans l'espoir de voir les deux assassins- de la
laitière Gillet, de la rue Paradis-Poissonnière.
La cour a statué sur les trois pourvois des nom
més Aimé Barré, Paul Lebiea, condamnés, en date
du 31 juillet dernier, à la peine de mort par la
cour d'assises de la Seine, pour assassinat suivi
de vol, et de la nommée Léontine Lepin, maî
tresse de Barré, condamnée par le même arrêt à
trois ans de prison pour recel.
Trois moyens de cassation ont été présentés par
M* Massenat-Deroche.
Le rapport a été fait par M. Thjriot, conseiller.
Conformément au réquisitoire do M. Desjardins,
avocat général, la cour a purement *et simplement
rejeté les trois pourvois.
LA FRANCE ET LE CONGRÈS
M. Waddington a fait, dans un dînei
donné à Laon par le préfet de l'AAgne, à
l'occasion de la session du conseil, général,
quelques déclarations relatives au congrès,
voici ces déclarations :
« Nous sommes allés au congrès, a dit M.
Waddington, avec le mandat explicite et
formel de travailler au rétablissement de la.
paix, de maintenir la neutralité, e t la liber té
d'action de la France. Ce mandat, nous l'a-
FEUILLETON DU 24 AOUT 1878
; ' -58-
UN BOURREAU
PREMIÈRE PARTIE
: XXII; ,
- — Suite
Mais ces distractions étaient impuissan
tes à l'arracher à ses pénibles préoccupa
tions, et il rentra vers cinq heures sérieu
sement agité.
C'ëstalorsqu'onluiremitla letoe de Roma.
Ge fut avec une véritable joie qu'il ac
cueillit le rendez-Vous qu'on lui donnait
dans cette lettre... -
Quelles raisons eût-il eu de voir là un
piège! L'idée ne lui en vint même pas.
Roma lui rappelait la scène de Cabrol,
qu'il n'avait point oubliée... Il s'en était
souvenu souvent, et avait plus d'une fois
regretté d'avoir repoussé l'ofire de la femme
de Jacques Mayot.
Mais tout vient à point, dit-on, à qui sait
attendre.
Jamais nouvëlle n'était arrivé® plus à
propos. ■
A peine s'arrêta-t-il aux recommandations
de prudence ët de discrétion qui lui étaient
faites... Après tout, il ne "pouvait se dissi
muler que l'affaire était desjplus graves.
que bien des intérêts devaient être engagés,
et lesrëcommandations étaient naturelles...
Il dîiia à la hâte .. et quand huit heures
furent près de sonner, il se rendit à la porte
de l'avenue Gabriel.
Quelqu'un l'y attendait sans doute, car,
dès qu'il eut irapp.é, la, porte s'ouvrit, et une
jeune camériste présenta son frais minois.
— Entrez, monsieur le comte, dit-elle, en
souriant,.. et suivez-moi, si vous le voiliez
bien. .
' Ils marchèrent ainsi jusqu'au pavillon
dans lequel on le fit entrer.
— Mlle Hélène va venir dit encore la
camériste... elle se doutait que M. le comte
serait exact... et j'entends ses pas dans
l'allée. ,
Presque aussitôt, en effet, Hélène arrivait,
les cheveux couverts d'un voile épais, les
épaules serrées dans un camail de soie
brune ... •
— Bién! bien.., Louise. i . laissez-moi...
dit-elle à la camériste... seulement, venez
m'avertir si par hasard M. le comte ou Mlle
Léarentrait, •' " ' "
Puis elle se précipita dans le pavillon, et
courut se réfugier dans les bras de Georges.
Il y eut un moment de-silence ému, pen
dant lequel on n'entendit que le doux mur
mure de chastes et tendres caresses... •
Il y ,avait sur la.table une lampe qui ré
pandait alentour une lumière dontsonglobe
d'opale tempérait l'éblat., ^
Après le premier moment d'efiusioa- Geor
ges aida reniant à se débarrasser de son voi
le. .. puis il la fit asseoir sur le divan, lui
prit les deux mains dans les siennes, et seu
lement alors, il se mie à la regarder avec
toute l'amoureuse sollicitude dont il était
animé. ,
Mais, dès le premier regard, il ne put ré
primer un mouvement de surprise et pres
que d'effroi.
. Hélène s'en aperçut : un sourire résigné
vint plisser ses lèvres:
. — Oui, n'est-ce pas... mon ami, dit-elle,
vous me trouvez bien changée! Moi-même,
j'ai remarqué ce changement... et si vous
saviez comme j'ai peur de devenir laide.
— Que dites-vous ?
— Je suis folle cependant, car je sais bien
que laide ou jolie vous m'aimerez tout de
même.
— Hélène !
— Que voulez-vous ! Voilà les idées qui
me viennent maintenant. Ce n'est pas ma
faute. Je ne puis pas dire gue je souffre, ça
ne serait pas vrai, mais j'eprouve des ma
laises dont je nepuis pas me rendre compte
et qui finissent par m'effrayer. Mon Dieu,
Georges, si j'allais mourir!
— Y pensez-vous ?
— J'y pense souvent ! Voyez-vous, je suis.
bien seule. Si encore, je vous voyais, je
suis sûre que je me porterais mieux : quand
vous êtes là, quand mes mains sont dans les
vôtres,.mon,sang se met à brûler mes
vaines.^ la., .via afflue à ffi on cosufr.. toutes
mes terreurs disparaissent. Mon Dieu! il
n'est donc pas possible que nous vivions
l'un près de l'autre, comme cela, sans ja
mais nous quitter? Ge serait si bon, et jena
fais pas d'autres rêves ! _
— Pauvre et chère âme ! dit, Georges,
d'une voix attendrie; moi, je ne pense qu'à
vous, non plus, et il faudra bien que cette
existence que nous menons ait son terme...
Je n'ai qu'une pensée aussi, c'est de ne plus
vous quitter... et depuis quelques heures,-
je n'ose encore trop m'en réjouir. , Car je
crains toujours une déception, mais depuis
quelques heures l'espoir m'est revenu.
— Dites-vous vrai? , ,
— Je crois que nous touchons à un mo«
ment heureux.
Ah! Dieu est bon !...
--Et sije ne me trompe pas... pour mieux
dire, si l'on ne me trompe "pas, demain je
pourrai, la tête haute, aller trouver le comte
de Senneterre, pour lui dire que je vous
aime, et que je suis digne de vous .,
Hélène releva le front avec une fierté se-
reine...
—Georges! Georges ! balbutia-t-elie, que
béme soit l'heure où vous me dites de tel»
les paroles !... Tenez, il ne faut pas m'en
vouloir, j'ai eu uneenfance bïensolitaire.~ et
j ene me souviens pas d'avoir été aimée, avant
de vous avoir rencontré ! Aussi, moi, je n'ai
que faire des preuves que vous cherchez...
ni de l'honneur que vous voulez réndre au
nom au8. r -vs2* .«as*»! Pourtant, sjl yous
%
ION & REDACTION
- ...
èPaijLs.rue Lafayetfce,61
ANNONCES: Passage Yerdeau,23
Nous commencerons, samedi 31 août,
dans le numéro portant la date du ^'sep
tembre, un nouveau roman de notre
jcollaborateur M. Xavier de Moatépjji.
LE MÉDECIN DES FOLLÉS .
Ai ornements Départ,
TROIS MOIS....... 6IR.
SIXHOIS.... 12 ÎR.
VU AN 24TK.
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO 5 CENTIMES
Les mannscrits déposés ne sont pas rendus
Al ornements Paris
mis mois.. •MH 5 m.
six mois 9 te.
UN AN ..... 18 ÏE.
LES ISTITDTÈHS A U SOEBOW
' Nous avons applaudi à la venue à Paris
des instituteurs de France appelés aux frais
du gouvernement pour étudier l'Exposition.
L'a.première série, arrivée il' y ahuit jours,
a été si occupée heure'par heure, que nous
n'avions pas eu l'occasion de voir les insti
tuteurs réunis.
Avertis *à ' temps ' d'une séance moitié de
démonstration, moitié' de - récréation, qui
devait avoir " lieu à. la • Sorbonne, nous
sommes allés' assister à cette réunion et
nous en revenons émerveillés de l'excel-
lenf esprit et du sentiment de la vérité qui
animent nos éducateurs.
Il s'agissait d'une séance non de magie,
mais de démonstration. * , ~
M. Màrius Gazeneuve,le célèbre prestidi-
lateur, devait démontrer aux instituteurs
que ies merveilles spirites sont des farces.
M. Càzeneuve a trouvé un auditoire atten
tif, intelligent, curieux ; la séance u été
amusante et significative.
Nous en sommes sortis avecla persuasion
que nos entants sont entre bonnes mains.
Les instituteurs sont passionnés pour la
vérité, la siiicérité ; ils ont l'amour du réel
explicable.
Un dé nos collaborateurs,gui a vu M.Ga-
seheuve en Amérique, a rédigé un compte
' rendu deicette^séance, et nous lui cédons
volontiers la parole.
THOMAS GRDE«..
bons dont les miss sont très iriandes, fleurs
et autres baga telles), qui suppléaient à l'es
prit que dépensait en pure perte M, Gaze-
neuve.
Ce qui lui ^portait surtout un immense
préjudice, c'était le souvenir d'un veau
qu'un physicien'allemand escamotait dans
la salle : de l'Académie de , musique. Pour
tant il, y.eut-untrait & génie. ,L'Amérique
.entière attendait alors une expéçienèë d'un
'puissant intérêt, il s'agissait de faire sauter
un immense rocher qui fermait l'entrée du
port de New-York et dont' le nom signifi
catif, le Trou du Diable, disait assez le dan
ger constant qu'il y avait dans ce passage
pour ies bâtiments.
Une mine de 53,000 livres de poudre fut
mise en jeu et fit sauter ce rocher; or, au
moment de l'explosion, le public, qui s'é
tait porté aux alentours, fut inondé d'ïme
trombe de prospectus qu'un ballon monté
par M. Gazeneuve lui versait!...
Mais revenons à la Sorbonne.
Messieurs les instituteurs avaient accepté
l'invitation et, à huit heures précises, l'am
phithéâtre était comble.
Quelques dames et jeunes filles, plusieurs
abbés, assistaient à l'expérience qui allait
être tentée. '
M. Gazeneuve a ouvert la séance par un
Voici ce compta rendu : -
Mercredi soir, à huit heures daas 1'am
pliithéâtre de la Sorbonne, le comman
deur «Gazeneuve a donné, en présence des
instituteurs et des délégués de l'instruction
publiqUe, une séance de prestidigitation et
d'experiences contre le spiritisme.
, Nous avons eu' personnellement le plaisir
= de faire lu connaissance-de M . Gazeneuve à
New-York en 1876, le jour de l'inauguration
de la statue de Lafayette. Le célèbre presti
digitateur, l'homme leplus décoré des cinq
parties du monde, avait ce jour-là arbore
coûtes ses décorations et faisait office de
héraut pour cette solennité. Très petit, M.
Gazeneuve sur un grand cheval, un claque
sur'la tête, et une écharpe tricolore en sau
toir sur son habit noir, disparaissant sous
les croix de grand-officier, était imposant.
Quelques joursaprèsil donna sa première
représentation et obtint un grand succès
d'adresse ; malheureusement il ne parlait
pas un mot d'anglais, et les Américains,
gens pratiques, à qui il ne distribuait que
sv carte photographique, étaient habitués,
p^r.ses devanciers dans l'art de faire des
ioùrs, à être comblés, de petits cadeaux (bon-
en l'honneur de MM..les instituteur#, les
éducateurs de la jeunessé de France.
Son but était de faire une guerre sans
merci à la superstition en prouvant le char
latanisme des soi-disant spirites qui avaient
le don d'évoquer les esprits. Son expérience
était concluante en ce qu'elle prouvait que
l'adresse, sans autre moyen occulte, pou-
frapper les esprits faibles et souvent ame
ner ue tristes, résultats.
Puis M. Gazeneuve a commencé son expé
rience en priant MM. les instituteurs de
déléguer plusieurs d'entre eux pour contrô
ler de près ses faits etgestes.
On avait établi sur une petite estrade une
il découpa en dentelles une feuille de pa
pier, et roula une cigarette qu'il se mit à
fumer.
L'étonnement augmenta lorsqu'il pria un
de ces messieurs de vouloir bien venir s'as
seoir à côté de lui les yeux Mandés dans la
chambre obscure. 1
Aussitôt un instituteur se présenta et fut
Pîti'Gduit dans la cabine; quelques secon
des âo passèrent et on entendit des coups
de pistolet.
Que. s'était-ilpassé ? ~
On ouvrit, anxieux, le rideau et on trou
va le délégué en manches de chemise, et M.
Càzeneuve était toujours arrimé àsachaise
et au poteau.
La stupéfaction fit place à l'étonnement,-
et MM. les instituteurs exigèrent de leur
collègue, qui dut justifier de son identité,
le récit de ce qu'il venait d'éprouver.
M. Càzeneuve, en quelques mots, donna
l'explication de ces émotions, en disant
qu'il avait dû sentir sur son corps et sur
son visage- des attouchements de mains
chaudes et froides, qu'il lui avait enlevé sa
montre dans la poche de son gilet et retiré
saredingote.
M. l'instituteur confirma le dire de M.
Gazeneuve, qui, harassé de fatigue, ter
mina la première partie de la séance, en
affirmant à nouveau que tous les faits qui
venaient de se produire, aussi extraordi
naires qu'ils puissent paraître, n'étaient dus
qu'à son habileté sans lè concours d'aucune
puissance spirite.
Après quelques minutes, M. Càzeneuve
enthousiasma son auditoire par une série
détours de cartes fantastiques, et Mes
sieurs les instituteurs, .émerveillés de sa
dextérité, le quittèrent charmés de l'excel- '
lente soirée qu'ils lui dervaient.
médiums..
M. Gazeneuve prit alors une chaise ; après
s'êtré fait lier les mains avec des bandes de
toiles, les manchettes cousues aux bandes,
on posa cette chaise dans la cabine sur une
planche à poteau; on fixa sa tête par un
anneau et on attacha ses pieds au moyen
de cordes adhérentes à la planche.
De plus, on mi tune pièce de monnaie sur
chacun de ses pieds.,
Ainsi lié, il ne pouvait faire aucun mou-
vemént, on ferma alors le rideau et on en
tendit instantanément le bruit de sonnettes
agitées, le roulement d'un tambour, la son
nerie, d'un clairon.
On ouvrit le rideau et on trouva M. Càze
neuve dans la situation dans laquelle on
venait de l'enfermer. Il demanda ensuite
un nom et un chiffre ; On lui donna Chry-
sostome ët 37422, qui, peu d'instants après,
furent reproduits sur une ardoise.
A ce moment, MM. les Instituteurs, très
incrédules, émirent l'idée d'un"compérage ;
alors M. Gazeneuve pria de nouveaux délé
gués de venir constater que leurs collègues
n'étaient pas encore devenus compères,
On referma le rideau et successivement,
DERNIÈRES JOUVELLES
Le conseil des.ministres,s'est réuni hier
matin au palais de l'Elysée sous la prési
dence du maréchal de Mac-Mahon...
Des grâces et des commutations de peines
ën nombre assez important ont été signées
en faveur des condamnés de la Commune.
M. de Marcère, après ie conseil, est réparti
pour Messei, où,nous l'avons dit, il pronon
cera dimanchè un discours politique.
Notre correspondant d'Avignon nous écrit :
« Le préfet de Vaucluse vient de prendre
un arrêté qui suspend de leurs fonctions,
pendant deux mois, M. Dudemaine, maire
d'Avignon ; MM. Sylvestre et, de Millaudoy,
adjoints. Sont nommés maire ët adjoints
provisoires, MM. Yvaren, docteur en méde
cine ; Gabriel Verdet et Paluû, membres du
conseil municipal.
d On sait que la chambre des mises en
accusation de Nîmes, a réformé l'ordon
nance du juge d'instruction d'Avignon ët
déclaré qu'il n'y avait pas lieu à suivre
contre MM. Du Demaine,Guerin et Rodde,
prévenus de faux en écriture publique ; la
même ordonnance renvoie devant la cour
d'assises M. Isnard, employé à la mairie
comme prévenu de faux". »
Le conseil municipal d'Avignon étant
tout entier anti-républicain, la nouvelle
municipalité est réactionnaire, avëc la dif
férence que M. le D r Yvaren, légitimiste,
a des idées larges et crue MM. Verdet etPa-
lun sont respectueux "de la constitution^
SAMEDI 24 AOUT (87$
Numéro 5730
SEIZIÈME ANNA?
Le conseil général dë Seine-eNOisea voti
hier 3,000 francs pour la souscription à la
statue de M. Thiers.
La reine Christine est morte hier matin au
Havre.
Née en 1806 et fille du roi François des
Deux-Siciles, elle épousa Ferdinand VII
d'Espagne, qui la laissa veuve en 1832.
Régente au trône d'Espagne pour le
compte de sa fille Isabelle II, elle-eut un rè
gne très tourmenté ; elle épousa en 1844 le '
duc de Rianzarès ; exilée en 1854, elle vint se
réfugier en France, qu'elle n'a plus quittée.
La reine Christine était la grand'mère du
roi d'Espagne actuel.
Marseille; 22 août.
Le vapeur français Moselle, de la compa
gnie Paquet, allant de Marseille à Gibral
tar, a été coulé ■ par le steamer anglais City
of Waterford près d'Almeira (côtes d'Es
pagne).
Deux chauffeurs se sont noyés. ,
Le navire est perdu. .
Bruxelles, 22 août. •.
Aujourd'hui, à l'occasion des noces d'ar
gent du roi et de. la reine, la ville entière ,
est couverte de drapeaux et de fleurs. L'il
lumination sera générale dans l'a soirée,.
L'eûthousiasme est unanime et indescrip
tible.
Les réceptions se succèdent au palais sans
interruption. Tous les pays étrangers ont
envoyé des représentants extraordinaires.
Tous les éveques, de la Belgique ont as
sisté au Te Deum qui a été chanté dans la
cathédrale. '
Des femmes déléguées du pays tout entier
vont se rendre au palais.pour remettre à la
reine un souvenir de la part des femmes
belges.
.■ : —
POURVOIS DE LEBIEZ ET BARRÉ
Le prétoire de la chambre criminelle de lf
cour dp, cassation était trop petit, hjer, pour, con
tenir la foule des curietxx qui s'y pressaient. Un?
masse d'étrangers s'y étaient donné rendez-vous
dans l'espoir de voir les deux assassins- de la
laitière Gillet, de la rue Paradis-Poissonnière.
La cour a statué sur les trois pourvois des nom
més Aimé Barré, Paul Lebiea, condamnés, en date
du 31 juillet dernier, à la peine de mort par la
cour d'assises de la Seine, pour assassinat suivi
de vol, et de la nommée Léontine Lepin, maî
tresse de Barré, condamnée par le même arrêt à
trois ans de prison pour recel.
Trois moyens de cassation ont été présentés par
M* Massenat-Deroche.
Le rapport a été fait par M. Thjriot, conseiller.
Conformément au réquisitoire do M. Desjardins,
avocat général, la cour a purement *et simplement
rejeté les trois pourvois.
LA FRANCE ET LE CONGRÈS
M. Waddington a fait, dans un dînei
donné à Laon par le préfet de l'AAgne, à
l'occasion de la session du conseil, général,
quelques déclarations relatives au congrès,
voici ces déclarations :
« Nous sommes allés au congrès, a dit M.
Waddington, avec le mandat explicite et
formel de travailler au rétablissement de la.
paix, de maintenir la neutralité, e t la liber té
d'action de la France. Ce mandat, nous l'a-
FEUILLETON DU 24 AOUT 1878
; ' -58-
UN BOURREAU
PREMIÈRE PARTIE
: XXII; ,
- — Suite
Mais ces distractions étaient impuissan
tes à l'arracher à ses pénibles préoccupa
tions, et il rentra vers cinq heures sérieu
sement agité.
C'ëstalorsqu'onluiremitla letoe de Roma.
Ge fut avec une véritable joie qu'il ac
cueillit le rendez-Vous qu'on lui donnait
dans cette lettre... -
Quelles raisons eût-il eu de voir là un
piège! L'idée ne lui en vint même pas.
Roma lui rappelait la scène de Cabrol,
qu'il n'avait point oubliée... Il s'en était
souvenu souvent, et avait plus d'une fois
regretté d'avoir repoussé l'ofire de la femme
de Jacques Mayot.
Mais tout vient à point, dit-on, à qui sait
attendre.
Jamais nouvëlle n'était arrivé® plus à
propos. ■
A peine s'arrêta-t-il aux recommandations
de prudence ët de discrétion qui lui étaient
faites... Après tout, il ne "pouvait se dissi
muler que l'affaire était desjplus graves.
que bien des intérêts devaient être engagés,
et lesrëcommandations étaient naturelles...
Il dîiia à la hâte .. et quand huit heures
furent près de sonner, il se rendit à la porte
de l'avenue Gabriel.
Quelqu'un l'y attendait sans doute, car,
dès qu'il eut irapp.é, la, porte s'ouvrit, et une
jeune camériste présenta son frais minois.
— Entrez, monsieur le comte, dit-elle, en
souriant,.. et suivez-moi, si vous le voiliez
bien. .
' Ils marchèrent ainsi jusqu'au pavillon
dans lequel on le fit entrer.
— Mlle Hélène va venir dit encore la
camériste... elle se doutait que M. le comte
serait exact... et j'entends ses pas dans
l'allée. ,
Presque aussitôt, en effet, Hélène arrivait,
les cheveux couverts d'un voile épais, les
épaules serrées dans un camail de soie
brune ... •
— Bién! bien.., Louise. i . laissez-moi...
dit-elle à la camériste... seulement, venez
m'avertir si par hasard M. le comte ou Mlle
Léarentrait, •' " ' "
Puis elle se précipita dans le pavillon, et
courut se réfugier dans les bras de Georges.
Il y eut un moment de-silence ému, pen
dant lequel on n'entendit que le doux mur
mure de chastes et tendres caresses... •
Il y ,avait sur la.table une lampe qui ré
pandait alentour une lumière dontsonglobe
d'opale tempérait l'éblat., ^
Après le premier moment d'efiusioa- Geor
ges aida reniant à se débarrasser de son voi
le. .. puis il la fit asseoir sur le divan, lui
prit les deux mains dans les siennes, et seu
lement alors, il se mie à la regarder avec
toute l'amoureuse sollicitude dont il était
animé. ,
Mais, dès le premier regard, il ne put ré
primer un mouvement de surprise et pres
que d'effroi.
. Hélène s'en aperçut : un sourire résigné
vint plisser ses lèvres:
. — Oui, n'est-ce pas... mon ami, dit-elle,
vous me trouvez bien changée! Moi-même,
j'ai remarqué ce changement... et si vous
saviez comme j'ai peur de devenir laide.
— Que dites-vous ?
— Je suis folle cependant, car je sais bien
que laide ou jolie vous m'aimerez tout de
même.
— Hélène !
— Que voulez-vous ! Voilà les idées qui
me viennent maintenant. Ce n'est pas ma
faute. Je ne puis pas dire gue je souffre, ça
ne serait pas vrai, mais j'eprouve des ma
laises dont je nepuis pas me rendre compte
et qui finissent par m'effrayer. Mon Dieu,
Georges, si j'allais mourir!
— Y pensez-vous ?
— J'y pense souvent ! Voyez-vous, je suis.
bien seule. Si encore, je vous voyais, je
suis sûre que je me porterais mieux : quand
vous êtes là, quand mes mains sont dans les
vôtres,.mon,sang se met à brûler mes
vaines.^ la., .via afflue à ffi on cosufr.. toutes
mes terreurs disparaissent. Mon Dieu! il
n'est donc pas possible que nous vivions
l'un près de l'autre, comme cela, sans ja
mais nous quitter? Ge serait si bon, et jena
fais pas d'autres rêves ! _
— Pauvre et chère âme ! dit, Georges,
d'une voix attendrie; moi, je ne pense qu'à
vous, non plus, et il faudra bien que cette
existence que nous menons ait son terme...
Je n'ai qu'une pensée aussi, c'est de ne plus
vous quitter... et depuis quelques heures,-
je n'ose encore trop m'en réjouir. , Car je
crains toujours une déception, mais depuis
quelques heures l'espoir m'est revenu.
— Dites-vous vrai? , ,
— Je crois que nous touchons à un mo«
ment heureux.
Ah! Dieu est bon !...
--Et sije ne me trompe pas... pour mieux
dire, si l'on ne me trompe "pas, demain je
pourrai, la tête haute, aller trouver le comte
de Senneterre, pour lui dire que je vous
aime, et que je suis digne de vous .,
Hélène releva le front avec une fierté se-
reine...
—Georges! Georges ! balbutia-t-elie, que
béme soit l'heure où vous me dites de tel»
les paroles !... Tenez, il ne faut pas m'en
vouloir, j'ai eu uneenfance bïensolitaire.~ et
j ene me souviens pas d'avoir été aimée, avant
de vous avoir rencontré ! Aussi, moi, je n'ai
que faire des preuves que vous cherchez...
ni de l'honneur que vous voulez réndre au
nom au8. r -vs2* .«as*»! Pourtant, sjl yous
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