Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1878-08-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 16 août 1878 16 août 1878
Description : 1878/08/16 (Numéro 5712). 1878/08/16 (Numéro 5712).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5937442
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/08/2008
ADMINISTRATION & RÉDACTION
- à Paris,rue Lafayette,61
ANNONCES : Passage Yerdeau, 23
Abonnements Départ.
IROIS MOIS....... 6 Ht.
SIX MOIS. 12 Ht.
UN AS.... 24 ÏR.
QUOTIDIEN s
UN NUMÉRO : 5 CENTIMES
les manuscrits déposés ne sont pas rendus
Abonnements Paris
• MIS MOIS BîR.
: sixïrois 9hl .
' ÉN an ......... 18 ni.
JEUDI 15 AOUT 187! r
LE DORYPH
Le doryphora est le phylloxëra.,..dès.
pommes de terre.
Avec cette différence toutefois que lc ;
moyen de détruire le doryphora est trouvé ;
què c'est un insecte dé grosseur moyenne,
vivant en plein air, au lieu' d'être un puce
ron imperceptible, enfoui dans la terre ;
qu'il s'attaque aux pousses des pommes de
terre au lieu de ronger lés-radicelles.
La question du doryphor,a est donc beau
coup plus 1 simple que celle du phylloxéra.
La seule chose qu'il y ait à faire, c'est de
dénoncer l'enuemietde mettre son portrait
sous les yeux des cultivateurs de tous les
villages de France, de même qu'on expédie
la photographie des malfaiteurs à tous les
parquets. :
Le dorytthora s'est propagé en France
r.vec une prodigieuse fécondité,et nouspro-
litonsde la prochaine réunion-des conseils
généraux pour appeler l'attention de ces
assemblées départementales sur ce redou
table ravageur.
*V
Rappelons d'abord l'historique de ce nou
veau fléau.
C'est d'Amérique aussi qu'il nous vient,
comme le phylloxéra.
Son nom scientifique est doryphora de-
:emlineata ou leptinotarsa.
On l'appelle aussi scarabée du Colorado
et scarabée des pommes de terre.
Dans le prospectus entourant une boîte
fac-similé, qui nous fut envoyé d'Allema
gne. nous lisons ce qui suit :
a donné la pomme de terre, nous menace aujour
d'hui d'un insecte destructeur de ce précieux tuber
cule. ; v
Cet insecte coléoptère est originaire des montai
k-.es Rocheuses d(x Colorado, dont on Jui a donné
te nom. Là il se nourrissait de feuilles d'une plante
sauvage, solarium roslratum. A peine les colons
cirent-ils planté des pommes de terre au pied de
c"s montagnes, que l'insecte est venu les dévorer,
et s'est avancé vers l'est, en se multipliant d'une
manière effrayante.
15n 1873, il avait atteint les côtes de l'océan
A llautique, s'étant avancé par année de 60 milles
anglais. Tous 'les moyens tentés pour sa destruc-
tiou ont été inutiles; aussi beaucoup de fermiers
ont renoncé à la culture des pommes de terre. Le
froid, lé chaud, un vent sèc ou humide paraissent
rlie sans influence sur lui et il .a'la vie tellement
dure, que cinq scarabées, envoyés du Canada à Lon
dres, y sont arrivés pleins :dc vie.
Le professeur Daniels, de l'université de Wiscon-
sî ii, a conservé pendant six semaines, sans la
moindre nourriture, une famille qui à pondu chez
lui 1,200œufs.
Donnons maintenant une description de
i'iusecte : - . * / ; ,>
Le doryphora ou Colorado est un insecte
du genre crysomèle.
De dix à douze millimètres de longueur
sur sept à huit de largeur. Ses élytres sont
peu luisantes, d'une couleur jaune blan
châtre.
Chacune d'elles présente cinq raies noires
longitudinales.
. L'aspect général est agréable et rappelle
assez bien, en plus gros, le petit insecte ap-
■peié vulgairement bête à bon Dieu..
NQ&eïie est son existence? J .
' Veré la fin de l'été, les dèrnières généra-
tioiï» |o colorados s'enfoncent en terré jus-
30 et même 40 centimètres de pro-
" r. Au printemps suivant ils sortent
M^/ieur : retraite et se dirigent vers les
amps de pommes de terre, qu'ils dépouil
lent promptement de leurs feuilles. Ilspeu- :
-vent rester de quatre à six semaines sans
manger, ce qui leur donne le temps de
trouver sûrement un terrain contenant les
tubercules dont les feuilles servent à leur
nourriture. :
L'insecte parfait nage aisément, et là
larve peut, sans en être incommodée, faire
un assez long séjour sur l'eau A défaut de
pommes de terre, le doryphora se nourrit
des leuilles de tomates, de tabac, de dah
lias, de belladone,' de pétunia, eten général
de toutes les plantes appartenant à la fa
mille'des solanées.
En juin, les femelles commencent à pon
dre. Biles collent leurs œufs sous les feuil
les, par petits groupes de vingt à quarante.
La ponte totale est d'environ cinq cents.
Huit jours après, l'éclosion commence.
Les larves sont alors de la grosseur d'une
tête d'épingle ; elles attaquent, dès le pre
mier jour de leur existence, les feuilles sur
lesquelles elles sont nées.
Aubout de vingt jours, ayant atteint leur
complet développement, les larves s'en-
louissent enterre, pour se transformer en
nymphe, puis en insecte parfait. Cette mé
tamorphose s'accomplit en quinze jours.
La descendance d'une seule famille, dans
le courantd ? unété,peut dépasser centmille.
Nous avons ; dit que les premiers spéci
mens de doryphora nous sont venus d'Al
lemagne.
C'est en Allemagne, en eflet, que le ter
rible rongeur ailé a fait sa première appa
rition-.- .
Le gouvernement allemand, nous devons
le reconnaître, a jeté le cri d'alarme avec
beaucoup d'énergie.MM.Stolhverck frères,
de*CQiogne, chargés de modeler les dory-
phoras dans leurs divers états, ont confec
tionné des boîtes recouvertes d'un couver
cle de verre dans lesquelles ils peuvent être
étudiés depuis la larve à peine visible jus
qu'à l'insecte rayé.
Aujourd'hui la France est envahie à son
tour et il faut que des boîtes semblables
soient à la disposition de tous les cultiva
teurs dans toutes les mairies.
Connu, le doryphora est un insecte mort.
Les moyens de destruction sont des plus
simples. Aussitôt un point d'attaque signalé,
on doit le circonscrire par un petit fosse
que l'on rempli! de paille ou menu bois
imbibé de pétrole. On arrache ensuite soi
gneusement toutes les plantes entourées, on
arrose le tout de pétrole ou d'essence quel
conque, et on y met le feu.
Ainsi qu'on le voit, la difficulté n 'est pas,
comme pour le phylloxéra, de trouver un
moyen de destruction, mais bien de con
naître immédiatement tous les points atta
qués, de façon à ne pas donner le temps à
l'insecte de développer ses ravages.
. Le ministre de l'agriculture et du com
merce a fait envoyer une boîte dans chaque
arrondissement ; les difficultés budgétaires
s'opposaient à des envois plus nombreux.
M. Ernest Borde, ingénieur,75, boulevard
Magenta, s'est fait, à ses risques et périls,
le propagateur des boîtes de doryphora.
Son initiative .a, rendu de grands services.
iMais il s'agitici d'une affaire d'intérêt pu
blic, les conseils généraux vont avoir à in
tervenir pour voter des fonds et répandre
les boîtes préservatrices dajns toutes les
communes. -
L'élan étant donné, lè doryphora sera par
tout en effigie, afin qu'on puisse lé traquer
et l'anêantaiv
' THOMAS CIUHM.
DERNIERESeNQUVELLES
Voicomité des droites pour les élections séna
toriales. J ,
On a lait choix d'un local, pour les réu
nions, lesquelles se tiendront, ,72, rue de
Mirojnénil. ;
Le comité ne publiera pas' de manifeste.
On donne pour motif qu'il veut évitter les
polémiques irritantes ; la vraie raison,
c'est qu on n'a pu s'entendre sur ,une ré
daction. •
La preuve qu'il y a des divergences d'opi
nions très tranchées, c'est, que. M de La-
reinty, de l'extrême droite, et M. Ancel, de
la droite modérée, se sont retirés du comité.
M. de Larein ty, très ardent, très actif, vou
lait la création d'un journal à 5 centimes
pour la période électorale ; il offrait 25,000
francs et se portait fort, au nom d'un de
ses amis, pour une somme égale. Les
autres membres du comité ayant reculé
devant la dépense d'un journal,.ou n'ayant
pas voulu s'exposer à voir les partis alliés
combattre dans leur propre organe, M. de
Lareinty s'est retiré. ,.'
Nous ignorons les motifs de la retraite de
M. Ancel.
Si le comité à, pu être complété hier, la
liste définitive des membres sera commu
niquée aujourd'hui aux journaux.
M. le ministre des affaires étrangères sera'
de retçjur vendredi soir à Paris, ou il ne
passerai que la journée dè Samedi. Il se ren
dra ehsuite dans le département de l'Aisne
pour assister à l'ouverture,de la session du
conseil général.
Le chef de son cabinet, M. le comte de
Pontêcoulant, ira également, dans le cou
rant de la semaine prochaine,prendre part
aux travaux du conseil générai de son dé
partement, le Calvados.
, Marseille, 14 août.
Dans sa séance d'hier soir,.le conseil mu
nicipal a adopté à l'unanimité le vœu re
latif à la transformation de toutes les éco
les congréganistes en écoles laïques.
Dans la même séance, le conseil a adopté
à une grande majorité un vœu contraire au
sectionnement de la commune^ en vue des
élections futures.
La Jeune République publie une lettre
de M. Bouchei, député, qui se prononce
également contre le sectionnement de la
commune.
VENDREDI 16 AOUT 1878
Numéro 57 12
SEIZIÈME, ANNÉE
Deux conseillers de préfecture des Hautes-
Pyrénées ayant refusé de se présenter de
vant la délégation de la commission d'en
quête électorale,M. le ministre de l'intérieur
va provoquer la révocation immédiate de
ces deux fonctionnaires. ' /
! Madrid, 13 août. ■
La gendarmerie recherche activement
Vilarino, chef des insurgés de l'Estrama-
dure, le seul de la bande qui n'a pas encore
été pris.
L'ÉTAT CIVIL A PARIS
■M; le garde des sceaux,' ayant -exprimé à
M. le président delà commissionderecons
titution des actes de l'état civil de Paris le
désir d'être renseigné sur les travaux ac
complis jusqu'à ce jour et sur ceux qui lui
restent à poursuivre, a reçu un rapport à
ce sujet dontvoici les principaux passages :
La commission instituée pour la reconstitution
des actes de l'état civil détruits pendant l'insurrec
tion de 1871 n'a pas • encore achevé et ne pourra
jamais sans doute.achever absolument d'effacer les
conséquences de ce désastre public. Toutefois,elle
a, dés à présent, réalisé des résultais assez consi
dérables pour que le moment soit venu de vous
rendre compte de ses travaux et de justifier, en
même temps que leur utilité dans le passé, la né
cessité de leur continuation dans l'avenir.
Sa mission avait été définie par l'article 2 de la
loi du 12 février 1872, qui portait que les actes dé
truits seraient rétablis :
« 1° D'après les extraits dés anciens registres dé ■
livrés conformes :
» 2° Sur les déclarations des personnes intéressées
ou des tiers, et d'après les documents qui auraient
été dépo és à l'appui ;
» 3° D'aprê; les registres tentispar les ministres
des différents cultes, les. registres des hôpitaux et
des cimetières, les tables de décès rédigées par l'ad
ministration des domaines, et toutes les pièces qui
peuvent réproduire la substance des actes authen
tiques. ».
La commission, saisie de 417,352 déclarations, a pu
en admettre 411,551. Il en est resté 5,801 que, mal
gré des instructions minutieuses, elle n'est'pàs ar
rivée à vérifier et qu'elle s'est vue Obligée de rejeter.
Lé troisième objet du mandat de la commissiôn,
à savoir la reconstitution d'office, n'a pas été négli
gé par elle. Sans doute il a dû céder le pas aux
deux premiers, infiniment plus pressants, et les re
cherches spontanées de la commission ont dû être
ajournées en présence des sollicitations du besoin
actuel. Toutefois, dans cet ordre de travail, la com
mission s'est déjà saisie de 246,114 actes, savoir:
Extraits des registres carbonisés 52,825
Extraits dressés dans les mairies sur les
actes de mariage postérieurs à 1859..h.... 64,480
Actes rétablis sur des documents divers
déposés au bureau central 128,809
240,114
Sur ce nombre, elle en a accepté 204,602 et rejeté
41,511.
En résumé, ia commission a statué sur 1,413,447
Les admissions se sont élevées à 1,366,015; les
rejets à 464,32.
Mais il reste encore un champ immense
à parcourir et à fouiller, et la commission
pense que le moment n'est pas encore venu
de liquider l'opération de la reconstitution
des actes de l'état civil.
CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS
Séance.du 44 août
L'ordre du jour appelle la discussion du'rapport
de M. Jobbé-Duval, tendant à autoriser de nou
velles commandes de peinture, sculpture, gra
vure, etc., dans la limite d'une dépense de
263,000 fr.
Après une longue discussion et le renvoi du
FEUILLETON DU 16 AOUT 1878
— 50 —
un Bourreau
PREMIÈRE PARTIE
XVIII
• ' — Suite —
. — Eh .bien, pendant que j'étais là, tout à
l'heure, avec la chère enfant, et que je la
regardais de tout l'intérêt poignant qu'elle
m'inspire,-j'ai été effrayé du changement
qui s'était opéré en elle, depuis la dernière
[ois que je ne l'ai vue-
— Ah! ah! cela vous a frappé?
-Peut-être que je m'alarme à tort...
peut-être que mon amour s'épouvante sans
motif, mais elle est si pâle, son sourire si
■.ontraint,.. il y.a sur toutesa physionomie
an tel air de malaise et de mystérieuse
Jouleur, qu'en vérité je pensé avec déses
poir que nul autour d'elle ne s'inquiète de
soa état, et que bientôt, peut-être, il sera
trop tard pojir s'apercevoir qu'elle porte en
;lle un germe fatql qui la tuera !...
Rigolo l'avait laissé aller; — quand il eut
ini,iL approuva du geste.
. — Pajsmal! pas mal! dit-il, l'observation est
.uste,..et il n'y à rien de. surprenant à ce
lu'elle soit faite par un amoureux; car moi,
jui ne connais pas la jeune fille et qui ne
sais rien d'elle, j'ai fait aussi la même re
marque. ;
— Vous voyez!
L'enfant souffre, en effet, d'un mai in
connu, mais réel,— qui va s'aggravant cha
que jour.
— Et dont elle mourra peut-être.
— Dont elle mourra, sûrement.
— Mais ceux qui l'entourent ne voient
donc rien?
— Et vous qui parlez ainsi, ne compre
nez-vous pas qu'il y a derrière cette enfant
quelqu'un qui né tientpas à ce qu'elle vive?
— Que dites-vous ?
— Oh ! il ne faut pas être bien malin et
cela saute aux yeux.
— Mais je ne. lalaisserai pas mourir, je ne
veux pas qu'elle meure, je veux...
— Que iërez-vous ? .•
—r Je l'enlèverai.
— C'est un moyen, mais il est mauvais.
— Pourquoi ?
—'Parce : qu'elle ne vous suivrait peut-
être pas, que son oncle userait do ses droits
pour, la réclamer, qu'enfin vous ne feriez,
par cette violence, que précipiter la catas
trophe que nous redoutons.
— Que faire alors.. que faire ?
— Il y a un autre moyen
— Dites ! dites ! 1
— C'est très délicat... dangereux même...
mais qui sait !
— îvh.ésitez pas... Parlez.
Kigolo réfléchit va moment... Puis il
reprit, après avoir sondé les environs pour
bien s'assurer que Georges seul pouvait
l'entendre :
— Depuis que je vous ai quitté, dit-il,j'ai
eu une conférence avec Buvard.
— Luiavez-vous dit? ..
— J'ai vidé mon sac entra ses mains, et
il m'a écouté avec attention. Voyez-vous,
monsieur Georges, Buvard est encore le
maître, etille sera longtemps. line ditpas
toujours tout ce qu'il pense, mais quand il
parle, il n'y a pas à dire, c'est ça !
— Enfla..
— Enfin, j'ai raconté tout ce què j'avais
appris.. l'état de santé do la petite,les al-
lôës et venues de Léa, la chose du bouton
de diamant et la lettre que'vous avez reçue.
Eh bien , vous ne vous doutez pas de ce qui
a surtout frappé Buvard.
— Le. bouton?
— Du tout.
— La lettre alors?
— Oui, la lettre, parce qu'il y a vu, lui,
tout de suite, une chose qui.ne vous avait
rien dit à vous, ce qui n'est pas éfonnant;
mais qui m'avait échappé à moi, ce qui est
impardonnable.
— Qu'est-ce donc?
— La date de l'expédition de la lettre, et
celle de l'arrivée probable du comte.
— Je ne comprends pas.
— C'est simple comme bonjour, vous al
lez voir. Le comte écrit qu'il revient ; i!
écrit de Calcutta ou de Bombay, peu im
porte, seulement il annonce qu'il arrivera
a Paris vers' la fin de mai.
— Malheureusement, des obstacles im
prévus se sont opposés à ce qu'il remplit
exactement le programme indiqué, car s'il
était arrivé, il aurait couru à sa fille par
laquelle il avait à se faire pardonner son
abandon coupable.
— Sans dôute, seulement ce sont des obs
tacles imprévus qu'il faut apprécier...et.
puisqu'il a écrit pour annoncer son arrivée,
il aurait pu tout aussi facilement télégra
phier pour annoncer le retard qu'il éprou
vait...
— Que croyez-vous donc?
— Qu'il n'y a point eu d'obstacles, et que
le comté de Senneterre se trouvait bien à
Paris le 30 mai dernier.
— Le 30 mail... répéta machinalement
Georges.
— Que ce jour-là il est descendu rue
Mongè, chez ie nommé Rebard, et que, lo
lendemain, la justice était appelée à cons
tater l'assassinat d'un voyageur inconnu
dont on avait eu soin d'enlever la valise
pour empêcher d'établir son identité.
— Ah ! ce serait horrible !
— Assurément, — et ce n'en est que plus
intéressant, - rappelez-vous les premières
observations de Buvard.;— Dès le premier
coup d'œil, il avait remarqué les mains de
la victime... Des mains longues, effilées,
aristocratiques... doset l 'un des petits doigts
- à Paris,rue Lafayette,61
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les manuscrits déposés ne sont pas rendus
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: sixïrois 9hl .
' ÉN an ......... 18 ni.
JEUDI 15 AOUT 187! r
LE DORYPH
Le doryphora est le phylloxëra.,..dès.
pommes de terre.
Avec cette différence toutefois que lc ;
moyen de détruire le doryphora est trouvé ;
què c'est un insecte dé grosseur moyenne,
vivant en plein air, au lieu' d'être un puce
ron imperceptible, enfoui dans la terre ;
qu'il s'attaque aux pousses des pommes de
terre au lieu de ronger lés-radicelles.
La question du doryphor,a est donc beau
coup plus 1 simple que celle du phylloxéra.
La seule chose qu'il y ait à faire, c'est de
dénoncer l'enuemietde mettre son portrait
sous les yeux des cultivateurs de tous les
villages de France, de même qu'on expédie
la photographie des malfaiteurs à tous les
parquets. :
Le dorytthora s'est propagé en France
r.vec une prodigieuse fécondité,et nouspro-
litonsde la prochaine réunion-des conseils
généraux pour appeler l'attention de ces
assemblées départementales sur ce redou
table ravageur.
*V
Rappelons d'abord l'historique de ce nou
veau fléau.
C'est d'Amérique aussi qu'il nous vient,
comme le phylloxéra.
Son nom scientifique est doryphora de-
:emlineata ou leptinotarsa.
On l'appelle aussi scarabée du Colorado
et scarabée des pommes de terre.
Dans le prospectus entourant une boîte
fac-similé, qui nous fut envoyé d'Allema
gne. nous lisons ce qui suit :
a donné la pomme de terre, nous menace aujour
d'hui d'un insecte destructeur de ce précieux tuber
cule. ; v
Cet insecte coléoptère est originaire des montai
k-.es Rocheuses d(x Colorado, dont on Jui a donné
te nom. Là il se nourrissait de feuilles d'une plante
sauvage, solarium roslratum. A peine les colons
cirent-ils planté des pommes de terre au pied de
c"s montagnes, que l'insecte est venu les dévorer,
et s'est avancé vers l'est, en se multipliant d'une
manière effrayante.
15n 1873, il avait atteint les côtes de l'océan
A llautique, s'étant avancé par année de 60 milles
anglais. Tous 'les moyens tentés pour sa destruc-
tiou ont été inutiles; aussi beaucoup de fermiers
ont renoncé à la culture des pommes de terre. Le
froid, lé chaud, un vent sèc ou humide paraissent
rlie sans influence sur lui et il .a'la vie tellement
dure, que cinq scarabées, envoyés du Canada à Lon
dres, y sont arrivés pleins :dc vie.
Le professeur Daniels, de l'université de Wiscon-
sî ii, a conservé pendant six semaines, sans la
moindre nourriture, une famille qui à pondu chez
lui 1,200œufs.
Donnons maintenant une description de
i'iusecte : - . * / ; ,>
Le doryphora ou Colorado est un insecte
du genre crysomèle.
De dix à douze millimètres de longueur
sur sept à huit de largeur. Ses élytres sont
peu luisantes, d'une couleur jaune blan
châtre.
Chacune d'elles présente cinq raies noires
longitudinales.
. L'aspect général est agréable et rappelle
assez bien, en plus gros, le petit insecte ap-
■peié vulgairement bête à bon Dieu..
NQ&eïie est son existence? J .
' Veré la fin de l'été, les dèrnières généra-
tioiï» |o colorados s'enfoncent en terré jus-
30 et même 40 centimètres de pro-
" r. Au printemps suivant ils sortent
M^/ieur : retraite et se dirigent vers les
amps de pommes de terre, qu'ils dépouil
lent promptement de leurs feuilles. Ilspeu- :
-vent rester de quatre à six semaines sans
manger, ce qui leur donne le temps de
trouver sûrement un terrain contenant les
tubercules dont les feuilles servent à leur
nourriture. :
L'insecte parfait nage aisément, et là
larve peut, sans en être incommodée, faire
un assez long séjour sur l'eau A défaut de
pommes de terre, le doryphora se nourrit
des leuilles de tomates, de tabac, de dah
lias, de belladone,' de pétunia, eten général
de toutes les plantes appartenant à la fa
mille'des solanées.
En juin, les femelles commencent à pon
dre. Biles collent leurs œufs sous les feuil
les, par petits groupes de vingt à quarante.
La ponte totale est d'environ cinq cents.
Huit jours après, l'éclosion commence.
Les larves sont alors de la grosseur d'une
tête d'épingle ; elles attaquent, dès le pre
mier jour de leur existence, les feuilles sur
lesquelles elles sont nées.
Aubout de vingt jours, ayant atteint leur
complet développement, les larves s'en-
louissent enterre, pour se transformer en
nymphe, puis en insecte parfait. Cette mé
tamorphose s'accomplit en quinze jours.
La descendance d'une seule famille, dans
le courantd ? unété,peut dépasser centmille.
Nous avons ; dit que les premiers spéci
mens de doryphora nous sont venus d'Al
lemagne.
C'est en Allemagne, en eflet, que le ter
rible rongeur ailé a fait sa première appa
rition-.- .
Le gouvernement allemand, nous devons
le reconnaître, a jeté le cri d'alarme avec
beaucoup d'énergie.MM.Stolhverck frères,
de*CQiogne, chargés de modeler les dory-
phoras dans leurs divers états, ont confec
tionné des boîtes recouvertes d'un couver
cle de verre dans lesquelles ils peuvent être
étudiés depuis la larve à peine visible jus
qu'à l'insecte rayé.
Aujourd'hui la France est envahie à son
tour et il faut que des boîtes semblables
soient à la disposition de tous les cultiva
teurs dans toutes les mairies.
Connu, le doryphora est un insecte mort.
Les moyens de destruction sont des plus
simples. Aussitôt un point d'attaque signalé,
on doit le circonscrire par un petit fosse
que l'on rempli! de paille ou menu bois
imbibé de pétrole. On arrache ensuite soi
gneusement toutes les plantes entourées, on
arrose le tout de pétrole ou d'essence quel
conque, et on y met le feu.
Ainsi qu'on le voit, la difficulté n 'est pas,
comme pour le phylloxéra, de trouver un
moyen de destruction, mais bien de con
naître immédiatement tous les points atta
qués, de façon à ne pas donner le temps à
l'insecte de développer ses ravages.
. Le ministre de l'agriculture et du com
merce a fait envoyer une boîte dans chaque
arrondissement ; les difficultés budgétaires
s'opposaient à des envois plus nombreux.
M. Ernest Borde, ingénieur,75, boulevard
Magenta, s'est fait, à ses risques et périls,
le propagateur des boîtes de doryphora.
Son initiative .a, rendu de grands services.
iMais il s'agitici d'une affaire d'intérêt pu
blic, les conseils généraux vont avoir à in
tervenir pour voter des fonds et répandre
les boîtes préservatrices dajns toutes les
communes. -
L'élan étant donné, lè doryphora sera par
tout en effigie, afin qu'on puisse lé traquer
et l'anêantaiv
' THOMAS CIUHM.
DERNIERESeNQUVELLES
Voicomité des droites pour les élections séna
toriales. J ,
On a lait choix d'un local, pour les réu
nions, lesquelles se tiendront, ,72, rue de
Mirojnénil. ;
Le comité ne publiera pas' de manifeste.
On donne pour motif qu'il veut évitter les
polémiques irritantes ; la vraie raison,
c'est qu on n'a pu s'entendre sur ,une ré
daction. •
La preuve qu'il y a des divergences d'opi
nions très tranchées, c'est, que. M de La-
reinty, de l'extrême droite, et M. Ancel, de
la droite modérée, se sont retirés du comité.
M. de Larein ty, très ardent, très actif, vou
lait la création d'un journal à 5 centimes
pour la période électorale ; il offrait 25,000
francs et se portait fort, au nom d'un de
ses amis, pour une somme égale. Les
autres membres du comité ayant reculé
devant la dépense d'un journal,.ou n'ayant
pas voulu s'exposer à voir les partis alliés
combattre dans leur propre organe, M. de
Lareinty s'est retiré. ,.'
Nous ignorons les motifs de la retraite de
M. Ancel.
Si le comité à, pu être complété hier, la
liste définitive des membres sera commu
niquée aujourd'hui aux journaux.
M. le ministre des affaires étrangères sera'
de retçjur vendredi soir à Paris, ou il ne
passerai que la journée dè Samedi. Il se ren
dra ehsuite dans le département de l'Aisne
pour assister à l'ouverture,de la session du
conseil général.
Le chef de son cabinet, M. le comte de
Pontêcoulant, ira également, dans le cou
rant de la semaine prochaine,prendre part
aux travaux du conseil générai de son dé
partement, le Calvados.
, Marseille, 14 août.
Dans sa séance d'hier soir,.le conseil mu
nicipal a adopté à l'unanimité le vœu re
latif à la transformation de toutes les éco
les congréganistes en écoles laïques.
Dans la même séance, le conseil a adopté
à une grande majorité un vœu contraire au
sectionnement de la commune^ en vue des
élections futures.
La Jeune République publie une lettre
de M. Bouchei, député, qui se prononce
également contre le sectionnement de la
commune.
VENDREDI 16 AOUT 1878
Numéro 57 12
SEIZIÈME, ANNÉE
Deux conseillers de préfecture des Hautes-
Pyrénées ayant refusé de se présenter de
vant la délégation de la commission d'en
quête électorale,M. le ministre de l'intérieur
va provoquer la révocation immédiate de
ces deux fonctionnaires. ' /
! Madrid, 13 août. ■
La gendarmerie recherche activement
Vilarino, chef des insurgés de l'Estrama-
dure, le seul de la bande qui n'a pas encore
été pris.
L'ÉTAT CIVIL A PARIS
■M; le garde des sceaux,' ayant -exprimé à
M. le président delà commissionderecons
titution des actes de l'état civil de Paris le
désir d'être renseigné sur les travaux ac
complis jusqu'à ce jour et sur ceux qui lui
restent à poursuivre, a reçu un rapport à
ce sujet dontvoici les principaux passages :
La commission instituée pour la reconstitution
des actes de l'état civil détruits pendant l'insurrec
tion de 1871 n'a pas • encore achevé et ne pourra
jamais sans doute.achever absolument d'effacer les
conséquences de ce désastre public. Toutefois,elle
a, dés à présent, réalisé des résultais assez consi
dérables pour que le moment soit venu de vous
rendre compte de ses travaux et de justifier, en
même temps que leur utilité dans le passé, la né
cessité de leur continuation dans l'avenir.
Sa mission avait été définie par l'article 2 de la
loi du 12 février 1872, qui portait que les actes dé
truits seraient rétablis :
« 1° D'après les extraits dés anciens registres dé ■
livrés conformes :
» 2° Sur les déclarations des personnes intéressées
ou des tiers, et d'après les documents qui auraient
été dépo és à l'appui ;
» 3° D'aprê; les registres tentispar les ministres
des différents cultes, les. registres des hôpitaux et
des cimetières, les tables de décès rédigées par l'ad
ministration des domaines, et toutes les pièces qui
peuvent réproduire la substance des actes authen
tiques. ».
La commission, saisie de 417,352 déclarations, a pu
en admettre 411,551. Il en est resté 5,801 que, mal
gré des instructions minutieuses, elle n'est'pàs ar
rivée à vérifier et qu'elle s'est vue Obligée de rejeter.
Lé troisième objet du mandat de la commissiôn,
à savoir la reconstitution d'office, n'a pas été négli
gé par elle. Sans doute il a dû céder le pas aux
deux premiers, infiniment plus pressants, et les re
cherches spontanées de la commission ont dû être
ajournées en présence des sollicitations du besoin
actuel. Toutefois, dans cet ordre de travail, la com
mission s'est déjà saisie de 246,114 actes, savoir:
Extraits des registres carbonisés 52,825
Extraits dressés dans les mairies sur les
actes de mariage postérieurs à 1859..h.... 64,480
Actes rétablis sur des documents divers
déposés au bureau central 128,809
240,114
Sur ce nombre, elle en a accepté 204,602 et rejeté
41,511.
En résumé, ia commission a statué sur 1,413,447
Les admissions se sont élevées à 1,366,015; les
rejets à 464,32.
Mais il reste encore un champ immense
à parcourir et à fouiller, et la commission
pense que le moment n'est pas encore venu
de liquider l'opération de la reconstitution
des actes de l'état civil.
CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS
Séance.du 44 août
L'ordre du jour appelle la discussion du'rapport
de M. Jobbé-Duval, tendant à autoriser de nou
velles commandes de peinture, sculpture, gra
vure, etc., dans la limite d'une dépense de
263,000 fr.
Après une longue discussion et le renvoi du
FEUILLETON DU 16 AOUT 1878
— 50 —
un Bourreau
PREMIÈRE PARTIE
XVIII
• ' — Suite —
. — Eh .bien, pendant que j'étais là, tout à
l'heure, avec la chère enfant, et que je la
regardais de tout l'intérêt poignant qu'elle
m'inspire,-j'ai été effrayé du changement
qui s'était opéré en elle, depuis la dernière
[ois que je ne l'ai vue-
— Ah! ah! cela vous a frappé?
-Peut-être que je m'alarme à tort...
peut-être que mon amour s'épouvante sans
motif, mais elle est si pâle, son sourire si
■.ontraint,.. il y.a sur toutesa physionomie
an tel air de malaise et de mystérieuse
Jouleur, qu'en vérité je pensé avec déses
poir que nul autour d'elle ne s'inquiète de
soa état, et que bientôt, peut-être, il sera
trop tard pojir s'apercevoir qu'elle porte en
;lle un germe fatql qui la tuera !...
Rigolo l'avait laissé aller; — quand il eut
ini,iL approuva du geste.
. — Pajsmal! pas mal! dit-il, l'observation est
.uste,..et il n'y à rien de. surprenant à ce
lu'elle soit faite par un amoureux; car moi,
jui ne connais pas la jeune fille et qui ne
sais rien d'elle, j'ai fait aussi la même re
marque. ;
— Vous voyez!
L'enfant souffre, en effet, d'un mai in
connu, mais réel,— qui va s'aggravant cha
que jour.
— Et dont elle mourra peut-être.
— Dont elle mourra, sûrement.
— Mais ceux qui l'entourent ne voient
donc rien?
— Et vous qui parlez ainsi, ne compre
nez-vous pas qu'il y a derrière cette enfant
quelqu'un qui né tientpas à ce qu'elle vive?
— Que dites-vous ?
— Oh ! il ne faut pas être bien malin et
cela saute aux yeux.
— Mais je ne. lalaisserai pas mourir, je ne
veux pas qu'elle meure, je veux...
— Que iërez-vous ? .•
—r Je l'enlèverai.
— C'est un moyen, mais il est mauvais.
— Pourquoi ?
—'Parce : qu'elle ne vous suivrait peut-
être pas, que son oncle userait do ses droits
pour, la réclamer, qu'enfin vous ne feriez,
par cette violence, que précipiter la catas
trophe que nous redoutons.
— Que faire alors.. que faire ?
— Il y a un autre moyen
— Dites ! dites ! 1
— C'est très délicat... dangereux même...
mais qui sait !
— îvh.ésitez pas... Parlez.
Kigolo réfléchit va moment... Puis il
reprit, après avoir sondé les environs pour
bien s'assurer que Georges seul pouvait
l'entendre :
— Depuis que je vous ai quitté, dit-il,j'ai
eu une conférence avec Buvard.
— Luiavez-vous dit? ..
— J'ai vidé mon sac entra ses mains, et
il m'a écouté avec attention. Voyez-vous,
monsieur Georges, Buvard est encore le
maître, etille sera longtemps. line ditpas
toujours tout ce qu'il pense, mais quand il
parle, il n'y a pas à dire, c'est ça !
— Enfla..
— Enfin, j'ai raconté tout ce què j'avais
appris.. l'état de santé do la petite,les al-
lôës et venues de Léa, la chose du bouton
de diamant et la lettre que'vous avez reçue.
Eh bien , vous ne vous doutez pas de ce qui
a surtout frappé Buvard.
— Le. bouton?
— Du tout.
— La lettre alors?
— Oui, la lettre, parce qu'il y a vu, lui,
tout de suite, une chose qui.ne vous avait
rien dit à vous, ce qui n'est pas éfonnant;
mais qui m'avait échappé à moi, ce qui est
impardonnable.
— Qu'est-ce donc?
— La date de l'expédition de la lettre, et
celle de l'arrivée probable du comte.
— Je ne comprends pas.
— C'est simple comme bonjour, vous al
lez voir. Le comte écrit qu'il revient ; i!
écrit de Calcutta ou de Bombay, peu im
porte, seulement il annonce qu'il arrivera
a Paris vers' la fin de mai.
— Malheureusement, des obstacles im
prévus se sont opposés à ce qu'il remplit
exactement le programme indiqué, car s'il
était arrivé, il aurait couru à sa fille par
laquelle il avait à se faire pardonner son
abandon coupable.
— Sans dôute, seulement ce sont des obs
tacles imprévus qu'il faut apprécier...et.
puisqu'il a écrit pour annoncer son arrivée,
il aurait pu tout aussi facilement télégra
phier pour annoncer le retard qu'il éprou
vait...
— Que croyez-vous donc?
— Qu'il n'y a point eu d'obstacles, et que
le comté de Senneterre se trouvait bien à
Paris le 30 mai dernier.
— Le 30 mail... répéta machinalement
Georges.
— Que ce jour-là il est descendu rue
Mongè, chez ie nommé Rebard, et que, lo
lendemain, la justice était appelée à cons
tater l'assassinat d'un voyageur inconnu
dont on avait eu soin d'enlever la valise
pour empêcher d'établir son identité.
— Ah ! ce serait horrible !
— Assurément, — et ce n'en est que plus
intéressant, - rappelez-vous les premières
observations de Buvard.;— Dès le premier
coup d'œil, il avait remarqué les mains de
la victime... Des mains longues, effilées,
aristocratiques... doset l 'un des petits doigts
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