Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-05-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 04 mai 1874 04 mai 1874
Description : 1874/05/04 (Numéro 4147). 1874/05/04 (Numéro 4147).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592182j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Ijëffétit flomraai
&
ainsi seulement qu'il est possible de com-
prendre les événements qui se sont déroulés
1 bord du Mim§ot, et à l'examen attentif des-
quels se livre en ce moment- la justice fran-
̃̃ çaise.
Le Mongol est un trois-mâts d'un .millier de
tonneaux, propriété d'unarmateui' du Havre,
M. Deglatre; Ce navire accomplit habituelle-
ment le voyage de l'Amérique du Sud, et
^c'était pour entreprendre le trajet du Gallao
au'en octobre 1872, i.l-appareillait pour Lon-
ares, où il devait prendre un chargement.
Passons rapidement sur des faits qui n'ont
qu'an- rapport très-indirect avec ceux qui
vont Suivre. La traversée transatlantique rut
mauvaise. Le 29 mars 1873, le Mongol était
en vue des côtes'du Brésil. Sa coque et-'son
gréement avaient subi des avaries graves
Fean de mer avait inondé les vivres du bord:
Le capitaine, M. Rabardy, décida qu'il con-
venait de réparer et de ravitailler le navire:
Il, entra en relâche dans le port de Rio-de-
A Rio de Janeiro, de nouvelles épreuves
l'attendaient. La fièvre jaune sévissait dans
la baie et produisait d'affreux ravages. Les
marins abandonnaient en foule leurs postes.
Le Mongol n'échappa pas aux conséquences
de cette situation une partie de son équi-
page fut malade et déserta. Le capitaine Ra-
bardy lui-même, atteint du terrible vomito,
dut garder le lit plusieurs semaines.
Revenu à la santé, le capitaine s'occupa de
reconstituer son personnel. Onze hommes
manquaient à l'appel morts ou disparus.
Cepéndant, le navire était prêt à reprendre
la mer\« g fallait à tout prix former un équi-
page. On était au mois de mai, époque des
vents favorables.aux voiliers qui doublent le
redoutable. Cap Horn. Ici commencent les
incidents précurseurs d'une catastrophe. Il
est donc nécessaire de connaître dans quelles
conditions le capitaine Rab'ardy recruta les
marins auxquels il allait confier la conduite
du Mongol.
Nous'allons recueillir sur ce point des in-.
formations que nous transmettrons demain
nos lecteurs.
NE GOp-3PESS PAS
la gravure de |f §f§ f || VINGT de longueur
A gravure de ff ||f R| VINGT de longueur
la gravure de UN de longueur'
dti Journal illustré qui à paru hier,
2 mai et qui contiendra une vue générale
du cimetière projeté de
MÉS1Y- SUR OISE
̃̃ e C'est la question du moment; celle qui
intéresse et passionne le plus. Avec cette
Oeuvre magistrale de Karl Tichot, le
Journal illustré donnera aussi une très
lucide description anticipée du cimetière
et des dessins de L. Houssot.
On y verra les trains mortuaires de Paris
à Méry^, les voies ferrées parcourant le
cimetière, les gares funèbres, les avenues
et les tombés des différentes, classes.
Rien de plus pittoresque que ces descrip-
tions et ces dessins.
LE NUMÉRO 15 CENTIMES.
BULLETIN MILITAIRE
On nôûs écrit du camp d'Avor, le 30 avril
Le général DûCrot a parcouru ce matin le
Câinp d'Avor, et s'èst arrêté fort longtemps à
l'Ecole spéciale militaire du camp où sont
réunis les engagés Conditionnels d un an de
là classe 1872 qui ont contracté un second
engagement pour obtenir un brevet de sous-
lieutenant auxiliaire.
Le général a assisté aux exercices quoti-
diens des élèves de Yécole; il a visité les
fenilietsa du 4 Bai 1874
LE ROI DE CORSE
Troisième partie
USE ROYAUTÉ QUI TOMBE
CHAPITRE V
JLe spalïïsta (liseur d'os)
–Suite–
Je t'ai dit tout ce que je peux savoir.
As-tu conservé les habits que portait cet
homme quand ton fils l'a tiré de l'eau?
Il n'avait plus que sa chemise et un pan-
talon; ils sont là.
-Montre-les moi.
Marianna tira d'ùùbahut les objets qu'elle
avait annoncési le spallista les examina avec
oin.
•. Voilà une toile bien fine* dit-il.
Les pirates ont plus de luxe que des
princes.
Et ce pantalon? c'est celui d'un officier
de l'armée corse.
= Les pirates prennent tous les dégui-
sements. D'ailleurs, il s'est précipite do. la
galère de la reine des. vagues dans les flots.
Qui te dit que cette galère n'avait pas
été abordée, et que la reine dao vagues ne
UjMint brûlée pour wlaî
chambres, les amphithéâtres, les salles d'é-
tude, le salon de musique, la Salle d'escrime
et le mess il a été très satisfait du zèle que
montrent ces jeunes gens' et les a vivement
félicités de leur bonne conduite et de la facon
intelligente dont ils se préparent à taire
usage du grade qu'ils occuperont plus tard.
Le général est reparti pour Bourgès dans la
soirée.
PETITES NOUVELLES
Le ministre de la guerre a visité plusieurs
lycées de Paris pour 's'assurer de l'état d'avance-
ment des élèves dans l'instruction militaire.
M. Delagneau, préfet du département des
Hautes-Alpes, a été nommé directeur de la maison
nationale de Çharenfon.
On va construire prochainement un refuge
au carrefour de la Croix-Rouge.
L'assemblée générale de la Société centrale
des sauveteurs de la Seine aura lieu, demain lundi,
à 1 h. 1/2, rue de Gronelle, 84.
Les fabricants de papier de France se réuni-
niront en assemblée générale, le 16 de ce mois,
dans les salons de leur cercle de la rue Bonaparte.
M. A. Peruoîet, fils du député de la Seine, a
épousé, il y a quelques jours, Mlle Elise Paléologue.
Hier a eu lieu le mariage de Aille Marie Pernolet
avec M. de Boislisle, sous-chef aux finances..
Mlle Pron, fille du baron Pron; ancien préfet
de Strasbourg, va se marier avec le petit-fils de
Martïgnac, le ministre de Charles X.
On vient de terminer, au marché aux fleurs, à
l'angle de l'avenue Constantine, un élégant kios-
que d'inspecteurs*
Pendant la semaine finissant la ier mai, le
chiffre des dé ces, à Parts, s'est élevé à 859, en di-
minution de 75 sur la semaine précédente.
L'épidémie typhoïde à Lyon e t entrée dans
une période de décroissance qui devient chaque
jour pins sensible.
On nous signale un bjzarre phénomène à
Fumay (Ardeniies). Une chatte a mis au monde
quatre petits réunis entre eus par une membrane.
Par décret, est déclaré d'utilité publique l'éta-
blissement d'un chemin de fer d'Arzero à Salda avec
prolongement sur Geryville (département d'Oran).
v PARIS
La température a été froide et âpre dans
la journée d'hier, malgré- le soleil. Le ma-
tin, le thermomètre était descendu à 4 degrés
au-dessus de zéro. La nuit été très froide;
on signale des gelées de divers côtés, notam-
ment en Bourgogne.
Les derniers travaux du nouveau collège
Chaptal ont été adjugée hier, au tribunal de
commerce Installation du gaz à M. Beynel.
L'inauguration du nouveau collège aura
lieu au mois d'octobre prochain.
Les gardiens de la paix, Muller et Brunet
voulaient arrêter hier un maraudeur sur le
boulevard de Strasbourg en face le n° 5, lors-
qu'un cocher de la Ce Générale intervint et
accabla les agents d'injures et les menaça de
soniouet.̃
Les passants ont prêté main-forte aux gar-
diens, le cocher -a été conduit au poste et sa
voiture envoyée à la Compagnie.
La nuit dernière, à minuit; un individu
sortait en courant d'un établissement de mar-
chand de vin, rue Vércingétorix.
Un autre individu le poursuivait en criant:
au voleur 1 au voleur
Malgré l'heure déjà avancée, quelques
passants se joignirent à lui, et une ronde de
gardiens de la paix barra le chemin au
luyard rue de la Gaîté.
Celui-ci tira de sa poche une montre en oi
et une chaîne brisée, qu'il tendit a l'homme
qui le poursuivait: 1
Vous savez bien que c'était une farce.
Et il lui remit la montre et la chaîne dans
la poche de son gilet, en lui tapant amicale-
ment sur le ventre.
Mais le volé déclara aux gardiens qu'il ne
C'est, vrai, murmura la vieille Capra-
jotte, ni Piétri,ni moi, nousu'yavions songé.
Il n'avait rien autre chose'?
Attends donc. une amulette sans douta,
reprit Marianna en cherchant de nouveau
dans le tiroir du bahut.
C'était un sachet rouge, brodé d'or, sur le-
quel ces mots se détachaient en petites perles
fines:
A F. de Lewen, Vànina d'Orezza.
Les amoureux, dans tous les pays du mon-
de, se croiraient perdus s'ils n'avaient un
souvenir de leur bien-aimée, et toute jeune
fille croit porter bonheur à celuiqu'elle aime
en lui oflrantun travail deses jolis doigtsou
une mèche de ses cheveux.
La fille du châtelain avait donné les deux
dans le sachet brodé par el|g, se trouvait une
petite papillote, toute tiéirisee et raidie par le
contàct de l'eau de mer.
Le spallista avait tressailli à.lâ vue de ces
noms à demi-enacés. Il chercha sur la che-
mise des initiales qui ne lui laissèrent aucun
doute.
Femme, dit-il, quand tu auras retrouve
car le roi de Corse se chargera de sa dot et de
son trousseau, ni plus ni moins que si elle
était fille d'officier ou do prince.
Jésus Marie 1 s'écria la paysanne en
levant au ciel ses bras amaigris, si tu disais
vrai, Spallista, tu serais le frère de mon fils
Piétri, et de la dot de Mararaiita on te don-
connaissait nullement cet homme. Le far-
ceur fut donc conduit au poste.
Là, il se refusa à donner son nom était-
ce une nouvelle farce ? En tout cas, elle ne
lui réussit guère, car il finit par indiquer
son nom et son adresse au commissaire de
Police.
Est-ce un crime ? un suicide ou un acci-
dent ?
On a trouvé hier matin, à- dix heures,
dansle canal Saint-Martin, le corps du nommé
Julien Porteau, âgé de soixante-sept ans,
demeurant passage Saint-Louis.
Cet homme était parti la veille pour Cor-
beil toucher 8,000 francs.
Cette somme n'a pas été trouvée sur lui.
La famille, prévenue par- M. Baron, com-
missaire de police, a envoyé à Corbeil, afin
de savoir si M. Porteau avait touché cet ar-
gent.
A demain de plus amples détails.
Jamais les employés -de lioctroi n'avaient
vu de travailleur plus assidu que Antoine
L. Du matin au soir, il conduisant tantôt
une brouette, tantôt une voiture lourdement
chargée d'objets divers. Il était constamment
en mouvement.
L'un d'eux finit par concevoir des soup-
çons. Hier, au moment, où Antoine arrivait
avec sa brouette, sur laquelle il y avait des
sacs, un fou.rneau, etc., l'employé poussa la
curiosité jusqu'à vouloir savoir ce qu'il y
avait dedans.
11 y avait quelques litres d'alcool qui en-
traient en fraude.
Antoine a été arrété; le patron pour le-
quel il faisait ce petit travail sera également
poursuivi.
L'exposition philanthropique des oeuvres
de feù Proudhon, en faveur de sa fille, aura
lieu lundi prochain, dans la grande salle do
l'école des Beaux-Arts. Entree par le quai
Malaquais. Prix 1 fr.; vendredi: 2 ir., di-
manche 50 centimes.
MÉ©KJ, SDHKA3BDLE LUCIDE, Faubg Montmartre, 9.
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme du Dimanche 3 mal
de 5 h. à 6 h. 1/2,
Tuileries. de ligne chef M. Boyeu
1. Marche du Prophète Meye rbeer
2. Ouverture de Êartlm. FLOTOW.
3. La Juive (fantaisie). HALÉVY.
4. La Bouquetière (grande valse).. GonrREY.
5. Don Pasquale (fantaisie) DOIVIZETTI.
6. La Tarentelle (boléro). Dassouviixe
Palais-Royal: 48°. de ligne; chef: M. Pochet
1. hlacbeth (allegro militaire) VERDI.
2. Guillaume Tell (fantaisie) ROSSINI.
3. La Nornia (grand-duo) BELLINI.
4. Hélène (valse) Strauss.
5. Les Huguenots (fantaisie) MEYERBEER
6. La Turquoise (polka) DIAS.
Place des Vosges. 115' de ligne; chef
M; Pajollbs
1 Allegro militaire
2. Les Aveugles de Tolède (ouvert.) Méhul.
3. Hartha (fantaisie) FLOTOW.
4. La Libelle (:polka). C.Faust.
5. Le Chalet (sur) Adam.
6. Fleurs et_Bruyères (gr. valse).. H. LABIT
Square Parmentier. 65· de ligne;'
chef M. Bonnm
Paleslro (pas redoublé). C. Marcchi.
2. Ouverture des Vêpres Siciliennes VERDI.
3. La Vague (valse) 0. MÉTRA.
4. Le Voyage en Chine (fantaisie).. F. BAZIN.
5. Le Trouvère (mosaïque). Verdi.
6. La Bohémienne (polka). Kuchenmeister
Parc Monceaux, -113« de ligne; chef M. Hotter
1. Rigoletto (allegro militaire). VERDI.
2. Yoyage en Chine (ouverture).. BAZIN.
3. Chïtpéric (grande valse). Hervé.
4. Les Noces de Jeannette (faut.). V. MAssÉ.
5. Marie (fantaisie) Hérold.
3. La Timbale d'Argent (quadrille) Vasseur.
Luxembourg. Le programme ne nous est
pas parvenu.
Je dis vrai et je te le prouverai en res-
tant ici jusqu'au réveil completde cet Somme,
qui n'est autre que le neveu du roi de Corse.
Marianna jeta un cri et le malade mur-
mura
Qui vient de parler du roi de Corse ?
Il se retourna et regarda tour à tour le
liseur d'os et la Caprajotte.
Depuis qu'il avait été jeté dans cette chau-
mière, par un si étrange hasard, Frédéric
n'avait reçu d'autres soins que -ceux de
Marianua et de son fils. Piètri avait assez
bien traité sa blessure à- l'épaule, qui s'était
fermée, grâce à quelques pansements con-
nus des paysans corses. Mais pour ce qui
était de la fièvre et d'une congestion, suite
presque inévitable des fatiguée, ûes -émo-
tions et des secousses physiques et morales
des derniers jours, ni le fils, ni la mère n'y
entendaient rien.
Aussi la vie fut-elle longue à revenir, et la
raison bien plus encore. Le jeune- homme
ne dut son salut qu'à son tempérament
exceptionnellement robuste.
Le roi de Corse, répéta après lui le spal-
lista pour tâcher de concentrer son attention
sur une pensée fixe,- c'est moi qui ai parlé
de lui.
Vous l'avez sauvé, n'est-ce pas? de-
manda le malade qui commençait à se sou-
venir. '*•
Oui, ne vous tourmentez pas; yous le.
reverriez bientôt.
Tnut de suite, dit le jeune Jiomm"-
REVUE DES THEATRES
Aujourd'hui, â. la Porte Saint-Martin, matinée
extraordinaire, au bénéfice de M. LéotaUd, régis-
seur des matinées de M. Ballande. On jouera le Mé-
chant, de Grasset, et une comédie nouvelle en un
acte, les Cours brisés. II y aura un intermède mu-<
sical et une conférence faite par M. Saint-Germain,
du théâtre du Vaudeville.
Une mauvaise nouvelle le théâtre des Menus*
Plaisirs est fermé. Malgré les recettes des. repré-
sentations du Petit-Fausd, l'administration nouvelle
n'a pu faire face a ses charges, et elle se voit obligée
d'abandonner une exploitation ruineuse.
On parle de plusieurs combinaisons pour la rem-
placer,
}< Aujourd'hui aura lieu, à la salle Pleyel, nna
intéressante matinée au bénéfice de Mma. veuve-
Berton, née Samson. La plupart des artistes du
Théâtre-Français et dé nos théâtres lyriques, prê-
tent leur concours à Mme Berton pour cette rnàtt*
née. Conférence par M. Érnêst Legouvé.
UN ENFANT PRÉCOCE
Vendredi, à l'école primaire de la rue Fer-
dinand Berthoud, près des Arts-et-Métiers,
une discussion s'est élevée entre deux éco-
liers, l'un, âgé de douze ans, Ch. Roche,
l'autre de dix, Etienne B. lorsque ce der-
nier tira un canif et en porta deux coups au
petit Roche, l'un à la gorge, l'autre à la
cuisse.
Aux cris poussés par le blessé, l'unies frô«
res enseignants accourut; il fit donner des
soins au blessé, et en même temps il calma
les camarades des deux adversaîifes qui vou-
laient punir sur l'heure le jeune meurtrier.
On appela un médecin qui déclara que les
blessures n'étaient pas graves.
On avertit en même temps les parents des,
deux enfants de ce qui venait d'arriver.
La classe du soir fut levée et les enfant!
partirent, répandant partout la nouvelle, qui
grossit en passant de bouche en bouche.
M. Mahieu, commissaire de police" qui est
arrivé, n'a pu obtenir aucune parole du pe-
tit meurtrier; ce n'est qu'en voyant arri-
ver sa mère, atterrée, qu'il a commencé à
pleurer.
n a été provisoirement arrêté. Après la
départ de sa mère, il a été pris d'une violenta
crise de nerfs.
Quant au jeûne Roche, il a été transporta
au domicile-de ses parents.
DÉPARTEMENTS
Un incendie a éclaté cette semaine dans
un bois situé à Montbavin (Ardennes).
Dix hectares sont devenus la proie des
flammes, qui ont également consumé une
assez grande provision de bois façonné.
Un malheureux ouvrier, qui travaillait à
son atelier de bûcheron, Thomas Lamy, de
Laniscourt, a été enveloppé par les flammes
et est mort des suites de ses brûlures.
L'incendie de Vienne, (Isère) que noug
avons rapporté, a fait heureusement moins
de victimes que l'avaient annoncé les pre-
mières dépêches.
L'un des patrons et plusieurs ouvriers ont
dû se sauver par les fenêtres au moyen dlé--
chelles et de cordes.
Sur le sol, au pied de ces cordes et de ces
échelles, lascène déconfusionaétô indicible.
L'incendie n'a coûtéla vie à. personne. Deux
ouvriers ontété assez,fortement blessés, l'un
d'eux même grièvement. •
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de la-santé. Dans les bonnes pharmacies.
Mais ses forces ne répondaient pas à_sa va
lonté. Sa tête alourdie retomba sur le cous'
sin qui lui servait d'oreiller, et ses yeux, qu
restaient entr'ouve-rts, semblèrent ne plus
voir
Parlez-lui donc deMargarita,dità demi-
voix la mère.
Il entendit.
Margarita. fit.il encore. Elle n'est pas
ici. la reine n'a rien à craindre. la teint
des vagues est morte.
Laissez-le reposer, reprit le spallista, n(
lui parlez point; je reviendrai bientôt, et K
vous me laissez faire, ce n'est pas dans trois
jours, c'est demain qu'il parlera-
Le malade se retourna vers le mur et ne
fit plus un mouvement. Le devin sortit; Ma-.
rianna reprit sa place auprès du lit; c'est là
qu'elle passait ses nuits et ses jours, espérant
surprendre au sommeil ce que le réveil ne
lui disàit pas.
Piétri rentra bientôt. Il ,jeta brusquement
dans un coin sa carabine qu'il soignait d'ha-
bitude, et se délrarrassa de sa veste brune et
de son bonnet. Son visage était plus sombré
encoré'que de coutume, quoique un sourire
de dure satisfaction plissât de temps à autre
sa lèvre pâle..
Tu sais quelque chose? dit Marianna..
Oui. La reine des vagues n'est pas
orte.
Alors, ta sœur est auprès d'elle,
&
ainsi seulement qu'il est possible de com-
prendre les événements qui se sont déroulés
1 bord du Mim§ot, et à l'examen attentif des-
quels se livre en ce moment- la justice fran-
̃̃ çaise.
Le Mongol est un trois-mâts d'un .millier de
tonneaux, propriété d'unarmateui' du Havre,
M. Deglatre; Ce navire accomplit habituelle-
ment le voyage de l'Amérique du Sud, et
^c'était pour entreprendre le trajet du Gallao
au'en octobre 1872, i.l-appareillait pour Lon-
ares, où il devait prendre un chargement.
Passons rapidement sur des faits qui n'ont
qu'an- rapport très-indirect avec ceux qui
vont Suivre. La traversée transatlantique rut
mauvaise. Le 29 mars 1873, le Mongol était
en vue des côtes'du Brésil. Sa coque et-'son
gréement avaient subi des avaries graves
Fean de mer avait inondé les vivres du bord:
Le capitaine, M. Rabardy, décida qu'il con-
venait de réparer et de ravitailler le navire:
Il, entra en relâche dans le port de Rio-de-
A Rio de Janeiro, de nouvelles épreuves
l'attendaient. La fièvre jaune sévissait dans
la baie et produisait d'affreux ravages. Les
marins abandonnaient en foule leurs postes.
Le Mongol n'échappa pas aux conséquences
de cette situation une partie de son équi-
page fut malade et déserta. Le capitaine Ra-
bardy lui-même, atteint du terrible vomito,
dut garder le lit plusieurs semaines.
Revenu à la santé, le capitaine s'occupa de
reconstituer son personnel. Onze hommes
manquaient à l'appel morts ou disparus.
Cepéndant, le navire était prêt à reprendre
la mer\« g fallait à tout prix former un équi-
page. On était au mois de mai, époque des
vents favorables.aux voiliers qui doublent le
redoutable. Cap Horn. Ici commencent les
incidents précurseurs d'une catastrophe. Il
est donc nécessaire de connaître dans quelles
conditions le capitaine Rab'ardy recruta les
marins auxquels il allait confier la conduite
du Mongol.
Nous'allons recueillir sur ce point des in-.
formations que nous transmettrons demain
nos lecteurs.
NE GOp-3PESS PAS
la gravure de |f §f§ f || VINGT de longueur
A gravure de ff ||f R| VINGT de longueur
la gravure de UN de longueur'
dti Journal illustré qui à paru hier,
2 mai et qui contiendra une vue générale
du cimetière projeté de
MÉS1Y- SUR OISE
̃̃ e C'est la question du moment; celle qui
intéresse et passionne le plus. Avec cette
Oeuvre magistrale de Karl Tichot, le
Journal illustré donnera aussi une très
lucide description anticipée du cimetière
et des dessins de L. Houssot.
On y verra les trains mortuaires de Paris
à Méry^, les voies ferrées parcourant le
cimetière, les gares funèbres, les avenues
et les tombés des différentes, classes.
Rien de plus pittoresque que ces descrip-
tions et ces dessins.
LE NUMÉRO 15 CENTIMES.
BULLETIN MILITAIRE
On nôûs écrit du camp d'Avor, le 30 avril
Le général DûCrot a parcouru ce matin le
Câinp d'Avor, et s'èst arrêté fort longtemps à
l'Ecole spéciale militaire du camp où sont
réunis les engagés Conditionnels d un an de
là classe 1872 qui ont contracté un second
engagement pour obtenir un brevet de sous-
lieutenant auxiliaire.
Le général a assisté aux exercices quoti-
diens des élèves de Yécole; il a visité les
fenilietsa du 4 Bai 1874
LE ROI DE CORSE
Troisième partie
USE ROYAUTÉ QUI TOMBE
CHAPITRE V
JLe spalïïsta (liseur d'os)
–Suite–
Je t'ai dit tout ce que je peux savoir.
As-tu conservé les habits que portait cet
homme quand ton fils l'a tiré de l'eau?
Il n'avait plus que sa chemise et un pan-
talon; ils sont là.
-Montre-les moi.
Marianna tira d'ùùbahut les objets qu'elle
avait annoncési le spallista les examina avec
oin.
•. Voilà une toile bien fine* dit-il.
Les pirates ont plus de luxe que des
princes.
Et ce pantalon? c'est celui d'un officier
de l'armée corse.
= Les pirates prennent tous les dégui-
sements. D'ailleurs, il s'est précipite do. la
galère de la reine des. vagues dans les flots.
Qui te dit que cette galère n'avait pas
été abordée, et que la reine dao vagues ne
UjMint brûlée pour wlaî
chambres, les amphithéâtres, les salles d'é-
tude, le salon de musique, la Salle d'escrime
et le mess il a été très satisfait du zèle que
montrent ces jeunes gens' et les a vivement
félicités de leur bonne conduite et de la facon
intelligente dont ils se préparent à taire
usage du grade qu'ils occuperont plus tard.
Le général est reparti pour Bourgès dans la
soirée.
PETITES NOUVELLES
Le ministre de la guerre a visité plusieurs
lycées de Paris pour 's'assurer de l'état d'avance-
ment des élèves dans l'instruction militaire.
M. Delagneau, préfet du département des
Hautes-Alpes, a été nommé directeur de la maison
nationale de Çharenfon.
On va construire prochainement un refuge
au carrefour de la Croix-Rouge.
L'assemblée générale de la Société centrale
des sauveteurs de la Seine aura lieu, demain lundi,
à 1 h. 1/2, rue de Gronelle, 84.
Les fabricants de papier de France se réuni-
niront en assemblée générale, le 16 de ce mois,
dans les salons de leur cercle de la rue Bonaparte.
M. A. Peruoîet, fils du député de la Seine, a
épousé, il y a quelques jours, Mlle Elise Paléologue.
Hier a eu lieu le mariage de Aille Marie Pernolet
avec M. de Boislisle, sous-chef aux finances..
Mlle Pron, fille du baron Pron; ancien préfet
de Strasbourg, va se marier avec le petit-fils de
Martïgnac, le ministre de Charles X.
On vient de terminer, au marché aux fleurs, à
l'angle de l'avenue Constantine, un élégant kios-
que d'inspecteurs*
Pendant la semaine finissant la ier mai, le
chiffre des dé ces, à Parts, s'est élevé à 859, en di-
minution de 75 sur la semaine précédente.
L'épidémie typhoïde à Lyon e t entrée dans
une période de décroissance qui devient chaque
jour pins sensible.
On nous signale un bjzarre phénomène à
Fumay (Ardeniies). Une chatte a mis au monde
quatre petits réunis entre eus par une membrane.
Par décret, est déclaré d'utilité publique l'éta-
blissement d'un chemin de fer d'Arzero à Salda avec
prolongement sur Geryville (département d'Oran).
v PARIS
La température a été froide et âpre dans
la journée d'hier, malgré- le soleil. Le ma-
tin, le thermomètre était descendu à 4 degrés
au-dessus de zéro. La nuit été très froide;
on signale des gelées de divers côtés, notam-
ment en Bourgogne.
Les derniers travaux du nouveau collège
Chaptal ont été adjugée hier, au tribunal de
commerce Installation du gaz à M. Beynel.
L'inauguration du nouveau collège aura
lieu au mois d'octobre prochain.
Les gardiens de la paix, Muller et Brunet
voulaient arrêter hier un maraudeur sur le
boulevard de Strasbourg en face le n° 5, lors-
qu'un cocher de la Ce Générale intervint et
accabla les agents d'injures et les menaça de
soniouet.̃
Les passants ont prêté main-forte aux gar-
diens, le cocher -a été conduit au poste et sa
voiture envoyée à la Compagnie.
La nuit dernière, à minuit; un individu
sortait en courant d'un établissement de mar-
chand de vin, rue Vércingétorix.
Un autre individu le poursuivait en criant:
au voleur 1 au voleur
Malgré l'heure déjà avancée, quelques
passants se joignirent à lui, et une ronde de
gardiens de la paix barra le chemin au
luyard rue de la Gaîté.
Celui-ci tira de sa poche une montre en oi
et une chaîne brisée, qu'il tendit a l'homme
qui le poursuivait: 1
Vous savez bien que c'était une farce.
Et il lui remit la montre et la chaîne dans
la poche de son gilet, en lui tapant amicale-
ment sur le ventre.
Mais le volé déclara aux gardiens qu'il ne
C'est, vrai, murmura la vieille Capra-
jotte, ni Piétri,ni moi, nousu'yavions songé.
Il n'avait rien autre chose'?
Attends donc. une amulette sans douta,
reprit Marianna en cherchant de nouveau
dans le tiroir du bahut.
C'était un sachet rouge, brodé d'or, sur le-
quel ces mots se détachaient en petites perles
fines:
A F. de Lewen, Vànina d'Orezza.
Les amoureux, dans tous les pays du mon-
de, se croiraient perdus s'ils n'avaient un
souvenir de leur bien-aimée, et toute jeune
fille croit porter bonheur à celuiqu'elle aime
en lui oflrantun travail deses jolis doigtsou
une mèche de ses cheveux.
La fille du châtelain avait donné les deux
dans le sachet brodé par el|g, se trouvait une
petite papillote, toute tiéirisee et raidie par le
contàct de l'eau de mer.
Le spallista avait tressailli à.lâ vue de ces
noms à demi-enacés. Il chercha sur la che-
mise des initiales qui ne lui laissèrent aucun
doute.
Femme, dit-il, quand tu auras retrouve
car le roi de Corse se chargera de sa dot et de
son trousseau, ni plus ni moins que si elle
était fille d'officier ou do prince.
Jésus Marie 1 s'écria la paysanne en
levant au ciel ses bras amaigris, si tu disais
vrai, Spallista, tu serais le frère de mon fils
Piétri, et de la dot de Mararaiita on te don-
connaissait nullement cet homme. Le far-
ceur fut donc conduit au poste.
Là, il se refusa à donner son nom était-
ce une nouvelle farce ? En tout cas, elle ne
lui réussit guère, car il finit par indiquer
son nom et son adresse au commissaire de
Police.
Est-ce un crime ? un suicide ou un acci-
dent ?
On a trouvé hier matin, à- dix heures,
dansle canal Saint-Martin, le corps du nommé
Julien Porteau, âgé de soixante-sept ans,
demeurant passage Saint-Louis.
Cet homme était parti la veille pour Cor-
beil toucher 8,000 francs.
Cette somme n'a pas été trouvée sur lui.
La famille, prévenue par- M. Baron, com-
missaire de police, a envoyé à Corbeil, afin
de savoir si M. Porteau avait touché cet ar-
gent.
A demain de plus amples détails.
Jamais les employés -de lioctroi n'avaient
vu de travailleur plus assidu que Antoine
L. Du matin au soir, il conduisant tantôt
une brouette, tantôt une voiture lourdement
chargée d'objets divers. Il était constamment
en mouvement.
L'un d'eux finit par concevoir des soup-
çons. Hier, au moment, où Antoine arrivait
avec sa brouette, sur laquelle il y avait des
sacs, un fou.rneau, etc., l'employé poussa la
curiosité jusqu'à vouloir savoir ce qu'il y
avait dedans.
11 y avait quelques litres d'alcool qui en-
traient en fraude.
Antoine a été arrété; le patron pour le-
quel il faisait ce petit travail sera également
poursuivi.
L'exposition philanthropique des oeuvres
de feù Proudhon, en faveur de sa fille, aura
lieu lundi prochain, dans la grande salle do
l'école des Beaux-Arts. Entree par le quai
Malaquais. Prix 1 fr.; vendredi: 2 ir., di-
manche 50 centimes.
MÉ©KJ, SDHKA3BDLE LUCIDE, Faubg Montmartre, 9.
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme du Dimanche 3 mal
de 5 h. à 6 h. 1/2,
Tuileries. de ligne chef M. Boyeu
1. Marche du Prophète Meye rbeer
2. Ouverture de Êartlm. FLOTOW.
3. La Juive (fantaisie). HALÉVY.
4. La Bouquetière (grande valse).. GonrREY.
5. Don Pasquale (fantaisie) DOIVIZETTI.
6. La Tarentelle (boléro). Dassouviixe
Palais-Royal: 48°. de ligne; chef: M. Pochet
1. hlacbeth (allegro militaire) VERDI.
2. Guillaume Tell (fantaisie) ROSSINI.
3. La Nornia (grand-duo) BELLINI.
4. Hélène (valse) Strauss.
5. Les Huguenots (fantaisie) MEYERBEER
6. La Turquoise (polka) DIAS.
Place des Vosges. 115' de ligne; chef
M; Pajollbs
1 Allegro militaire
2. Les Aveugles de Tolède (ouvert.) Méhul.
3. Hartha (fantaisie) FLOTOW.
4. La Libelle (:polka). C.Faust.
5. Le Chalet (sur) Adam.
6. Fleurs et_Bruyères (gr. valse).. H. LABIT
Square Parmentier. 65· de ligne;'
chef M. Bonnm
Paleslro (pas redoublé). C. Marcchi.
2. Ouverture des Vêpres Siciliennes VERDI.
3. La Vague (valse) 0. MÉTRA.
4. Le Voyage en Chine (fantaisie).. F. BAZIN.
5. Le Trouvère (mosaïque). Verdi.
6. La Bohémienne (polka). Kuchenmeister
Parc Monceaux, -113« de ligne; chef M. Hotter
1. Rigoletto (allegro militaire). VERDI.
2. Yoyage en Chine (ouverture).. BAZIN.
3. Chïtpéric (grande valse). Hervé.
4. Les Noces de Jeannette (faut.). V. MAssÉ.
5. Marie (fantaisie) Hérold.
3. La Timbale d'Argent (quadrille) Vasseur.
Luxembourg. Le programme ne nous est
pas parvenu.
Je dis vrai et je te le prouverai en res-
tant ici jusqu'au réveil completde cet Somme,
qui n'est autre que le neveu du roi de Corse.
Marianna jeta un cri et le malade mur-
mura
Qui vient de parler du roi de Corse ?
Il se retourna et regarda tour à tour le
liseur d'os et la Caprajotte.
Depuis qu'il avait été jeté dans cette chau-
mière, par un si étrange hasard, Frédéric
n'avait reçu d'autres soins que -ceux de
Marianua et de son fils. Piètri avait assez
bien traité sa blessure à- l'épaule, qui s'était
fermée, grâce à quelques pansements con-
nus des paysans corses. Mais pour ce qui
était de la fièvre et d'une congestion, suite
presque inévitable des fatiguée, ûes -émo-
tions et des secousses physiques et morales
des derniers jours, ni le fils, ni la mère n'y
entendaient rien.
Aussi la vie fut-elle longue à revenir, et la
raison bien plus encore. Le jeune- homme
ne dut son salut qu'à son tempérament
exceptionnellement robuste.
Le roi de Corse, répéta après lui le spal-
lista pour tâcher de concentrer son attention
sur une pensée fixe,- c'est moi qui ai parlé
de lui.
Vous l'avez sauvé, n'est-ce pas? de-
manda le malade qui commençait à se sou-
venir. '*•
Oui, ne vous tourmentez pas; yous le.
reverriez bientôt.
Tnut de suite, dit le jeune Jiomm"-
REVUE DES THEATRES
Aujourd'hui, â. la Porte Saint-Martin, matinée
extraordinaire, au bénéfice de M. LéotaUd, régis-
seur des matinées de M. Ballande. On jouera le Mé-
chant, de Grasset, et une comédie nouvelle en un
acte, les Cours brisés. II y aura un intermède mu-<
sical et une conférence faite par M. Saint-Germain,
du théâtre du Vaudeville.
Une mauvaise nouvelle le théâtre des Menus*
Plaisirs est fermé. Malgré les recettes des. repré-
sentations du Petit-Fausd, l'administration nouvelle
n'a pu faire face a ses charges, et elle se voit obligée
d'abandonner une exploitation ruineuse.
On parle de plusieurs combinaisons pour la rem-
placer,
}< Aujourd'hui aura lieu, à la salle Pleyel, nna
intéressante matinée au bénéfice de Mma. veuve-
Berton, née Samson. La plupart des artistes du
Théâtre-Français et dé nos théâtres lyriques, prê-
tent leur concours à Mme Berton pour cette rnàtt*
née. Conférence par M. Érnêst Legouvé.
UN ENFANT PRÉCOCE
Vendredi, à l'école primaire de la rue Fer-
dinand Berthoud, près des Arts-et-Métiers,
une discussion s'est élevée entre deux éco-
liers, l'un, âgé de douze ans, Ch. Roche,
l'autre de dix, Etienne B. lorsque ce der-
nier tira un canif et en porta deux coups au
petit Roche, l'un à la gorge, l'autre à la
cuisse.
Aux cris poussés par le blessé, l'unies frô«
res enseignants accourut; il fit donner des
soins au blessé, et en même temps il calma
les camarades des deux adversaîifes qui vou-
laient punir sur l'heure le jeune meurtrier.
On appela un médecin qui déclara que les
blessures n'étaient pas graves.
On avertit en même temps les parents des,
deux enfants de ce qui venait d'arriver.
La classe du soir fut levée et les enfant!
partirent, répandant partout la nouvelle, qui
grossit en passant de bouche en bouche.
M. Mahieu, commissaire de police" qui est
arrivé, n'a pu obtenir aucune parole du pe-
tit meurtrier; ce n'est qu'en voyant arri-
ver sa mère, atterrée, qu'il a commencé à
pleurer.
n a été provisoirement arrêté. Après la
départ de sa mère, il a été pris d'une violenta
crise de nerfs.
Quant au jeûne Roche, il a été transporta
au domicile-de ses parents.
DÉPARTEMENTS
Un incendie a éclaté cette semaine dans
un bois situé à Montbavin (Ardennes).
Dix hectares sont devenus la proie des
flammes, qui ont également consumé une
assez grande provision de bois façonné.
Un malheureux ouvrier, qui travaillait à
son atelier de bûcheron, Thomas Lamy, de
Laniscourt, a été enveloppé par les flammes
et est mort des suites de ses brûlures.
L'incendie de Vienne, (Isère) que noug
avons rapporté, a fait heureusement moins
de victimes que l'avaient annoncé les pre-
mières dépêches.
L'un des patrons et plusieurs ouvriers ont
dû se sauver par les fenêtres au moyen dlé--
chelles et de cordes.
Sur le sol, au pied de ces cordes et de ces
échelles, lascène déconfusionaétô indicible.
L'incendie n'a coûtéla vie à. personne. Deux
ouvriers ontété assez,fortement blessés, l'un
d'eux même grièvement. •
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de la-santé. Dans les bonnes pharmacies.
Mais ses forces ne répondaient pas à_sa va
lonté. Sa tête alourdie retomba sur le cous'
sin qui lui servait d'oreiller, et ses yeux, qu
restaient entr'ouve-rts, semblèrent ne plus
voir
Parlez-lui donc deMargarita,dità demi-
voix la mère.
Il entendit.
Margarita. fit.il encore. Elle n'est pas
ici. la reine n'a rien à craindre. la teint
des vagues est morte.
Laissez-le reposer, reprit le spallista, n(
lui parlez point; je reviendrai bientôt, et K
vous me laissez faire, ce n'est pas dans trois
jours, c'est demain qu'il parlera-
Le malade se retourna vers le mur et ne
fit plus un mouvement. Le devin sortit; Ma-.
rianna reprit sa place auprès du lit; c'est là
qu'elle passait ses nuits et ses jours, espérant
surprendre au sommeil ce que le réveil ne
lui disàit pas.
Piétri rentra bientôt. Il ,jeta brusquement
dans un coin sa carabine qu'il soignait d'ha-
bitude, et se délrarrassa de sa veste brune et
de son bonnet. Son visage était plus sombré
encoré'que de coutume, quoique un sourire
de dure satisfaction plissât de temps à autre
sa lèvre pâle..
Tu sais quelque chose? dit Marianna..
Oui. La reine des vagues n'est pas
orte.
Alors, ta sœur est auprès d'elle,
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