-Le Petit 0buiȕial
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fruités. Lesr peTte? sont immenses et la-cons-
ternaton gërréMé.
Là loi dés finances du 2tf décembre
ayant élevé de 4 1/2 à 5 p. 0/0 le taux de l'in-'
terêt, d'après lequel doivent, être calculées
les rentres Viagères afférentes aux versements
effectués à la caisse des retraites pour laviei-
lesse, dater du premier janvier 1873, le mi-
nistre de l'agriculture et du commerce, pour
assurer l'exécution de cette disposition, a fait
préparer dé nouveaux tarifs, dont toutes les
commmies'Yont recevoir dfts exemplaires.
Eu outre, il va être délivré aux sous-pré-
fefs un nombre suffisant de petties brochu-
ces, que le directeur général de la Caisse des
dépôts et consignations a fait imprimer dans
le but d'éclairer le public sur les, avantages
qui lui sont offerts par la Caisse des retraites
poui> la. vieillesse.
Demain dimanche, 3 mai, à deux heures,
tinqMgteae. journée des courses de la So-
eiété d'encouragement du bois de Boulogne.
Voici l'indication des -prix et l'ordre dans le-
quel ils seront courus:
Priob d'Iena, 2,000 ir. Entrée, 50 fr. Le
gagnant sera à- vendre pour 2,500 fer. Six che-
vaux engagés.
Prix de Bagatelle, 6,000 fr. pour chevaux
de trois ans et au-dessus.
Poule d'Essai, 10,000 fr. pour poulains et
pouliches de trois ans. Entree, 1,000 fr.
par chaque cheval partant. Ce prix est un
des plus importants de l'année. Quarante-
quatre chéVaux engagés en 1871. Trente-trois
ont déclaré forfait.
Seizième pvtâ biennal 1863-1864, 5,000 fr.
Cour chevaux nés éii 1870. Vingt-sept che-
vaux engagés en 1872. Vingt-quatre ont dé-
claré fôïfait.
Handicap, 5,000 fr. pour chevaux de quatre
ans et au-dessus. Trente-neuf, chevaux en-
gagés. Le forfait a été déclaré pour vingt-
cinq chevaux.
Des mandats d'arrestation lancés par M.
«lignerel, commissaire du quartier de la
Goutte-d'Or, ont amené hier l'arrestation
d'une très importante bande de voleurs.
Ce sônt des jeûnes gens qui volaiént pTin-
^cipalement dans les caves.
En; outre, ils avaient commis dùo-vols très
importants dans un terraiû delà riiaKiquet,
'Ou avaient été déposées les épaves de l'in-
cendie de la raffinerie. Des quantités consi-
dérables de cuivre, de bronze, fer, fonte,
avaient disparu.
Huit arréstatiôns ont été faites; d'autres
individus sont activement recherchés.
Un ouvrier tisseur, avait distingüô depuis
quelque temps une jeune fille qui travaillait
dans la même, rue que lui.
Il aurait pu mieux choisir d'ailleurs, comme
on va voir.
Hier ils se trouvaient ensemble chez un
marchand de vin de la rue Saint-Martin. Au
bout de quelque temps, la jeune personne se
prit,de querelle avec l'ouvrier; tout à coup'
elle se leva et le frappa d'un coup de cou-
teau à l'épaule.
L'ouvrier tomba. Le marchand de vin pro-
digua dés soins au blessé. Mais la jeune fille
prétendit que c'étaitprendro parti contre elle;
elle se jeta sur le- débitant, et lui donna un
Coup de couteau à la tête, puis elle s'enfuit
en poussant des menaces de mort.
Cette aimable personne s'est ensuite réfu-
giée chez elle, ou la police n'a pas tardé à
l'arrêter.
Hier matin, 4 sept heures et demie, la
chaudière d'une fabrique, n°4, rue des Char-
bonniers, a fait explosion.
Par bonheur, personne nese trouvait dans
la pièce où cette explosion s'est produite.
Le pavillon a saüté lesdébris ont été lan-
cés au foin.
Un homme qui a quinze porte-monnaie
lâns sa poche pourrait bien s'en contenter
mars il y a des genir qui ne peuvent jamais
L'individu dont nous parlons se trouvait
-hier dans les Champs-Elysées avec ses quinze
'foittlètojt du 3- Ï874 •
LE ROI DE CORSE
Troisième parti©'
CM WÂDTl QUI
P031 CHAPITRA IV
îMett la Corse
Suite
Pftféiéurs seigneurs corses lui avaient ôt-
fert leurs filles pour dames d'hônneûrf plu-
sieurs flféme, comma nous Yavons vu, étaient
allées- la chercher en France. Depuis que la
:«aenaee du roi Louis XV était connue, cet
hommes, que l'ambition seule faisaient agir,
SoBgeaientâ un moyen deserapprocherdeGê-
nes, pensant bien que les forces unies de la
République et de la France viendraient à
bout aisément des ressources de Théodore.
Il fallait un-prétexte bon ou mauvais; la
;générosiicV du roi pour les ennemis vaincus
leur en servait. Les dames d'honneur furent
rappelées ûn-ns leurs familles et quittèrent la
reine. Deux jeunes filles de Port-Royal qtri
s'étaient niâïiiles iL Ajaceio, durent en faire
autant sur l'ordre de leurs maris.
Ce fut pour Rtmée un coup terrible.
Il restait auprès d'elle de cet entourage
brillaat
porte-monnaie. Il voulait en avoir un sei-
zième et le prit dans la poche d'une dame.
Des agents le prirent en fl.agrant délit. En
le fouillant, on trouva sur lui les quinze por-
te-mcnnaîe dont nous parlons et qui conte-
naient près de 200. Le dernier en contè-
nait 200.
La récolte des porte-monnaie a conduit et
pick-poekét à là préfecture de police, dont
il connaissait déjà le chemin.
Arrêté, il y a deux ans, après une première
moisson de porte-monnaie, il parvint à s'é-
vâaef et retourna en Angleterre.
Il était revenu hier de Londres tout exprès
pour exercer de nouveau ses talents dans la
foule.
Un fracas épouvantable a mis en émoi hier
les habitants de la rue Valois.
-Un moellon du poids de 50 livres environ,
s'était détaché du deuxième étage de l'im-
meuble sis au n° 48 de cette rue, et était ve-
nu se briser avec fracas sur le trottoir, en
projetant des éclats de tous côtés.
Par bonheur, il ne passait personne à ce
moment en cet endroit. On frémit en son-
geant aux accidents qu'aurait pu occasionner
là-chute de ce bloc de pierre dans une rue si
fréquentée d'habitude.
DÉPARTEMENT DE LA SEINÈ
EMPRUNT 1856. ̃ «34° TIRAGE
Hiér, à-dix heures du matin, a ou lieu, au
palais de l'Industrie, le 34e tirage au sort des
obligations à rembourser pour l'amortisse-
ment de l'emprunt de cinquante millions
Contracté par le département de la Seiné en
1856.
A ce tirage, il a été«extrait de la roue 4,126
numéros, dont les huit premiers ont droit
aux primes ci-après
lOO.COO fr.
Les deux suivants et 138,140, à
Les cinq derniers: 60,716, 225,987,
55,637, 222,983, à 1,000 frl
REVUE DES THEATRE!
de soir, au Gymnase, reprise de l'Ami dès Feÿrtmès,
de M. Alexandre Dumas.
X Au Théâtre-Cluny., reprise de la Closerie des
Genêts, drame en cinq actes, de Frédéric Soulié.
X A l'Opéra-Comique, très prochainement reprise
des Noces de higaro et début de Sfflé Edma Breton
dans le rôie de Chérubin,
X. Hier, au Théâtre-Italien, la dernière représen-
tation de Mlle Heilbronn n'a pu avoir lieu. La jeune
cantatrice s'étant trouvée indisposée, on a du chan-
ger le spectacle et donner Rigolelto au lieu de la
X La. nouvelle- pièce que Mme Géorgé Sand doit
livrer à l'Odéon, est, dit-on, tirée d'un de sesro-'
mans, l'Homme de Neige, et portera ce titre sur l'af-
fiche.
X Le 'Vaudeville jouera, l'hiver prochain, une
comédie de M. François Coppée: Un grand homme
inconnu. On assure que le principal rôle de cet ou-
vrage sera créé par M. Lafontairie.
X De tous les projets d'avenir prêtés au Théâtre
de la Renaissance, un seul semble aujourd'hui sé-
rieux': après les Bibelots du Diable,- ce théâtre re-
prendrait Gentil Bernard, vaudeville en cinq actes
de MM. Dumanoir/et Clairville, donné aux Variétés
il y a une trentaine d'années, et dans lequel Mlle
Déjazet jouait lo principal rôle. Cet ouvrage, repris
plus tard mi Î><éâtre-Déj(£zet, y retrouva un long
succès.
X Nous apprenons là mort de MlleTosWe, ancienne
artiste'du théâtre des Bouffes-Parisiens. MlleTosiée,
après avoir eu des succès dans l'opérette, avait un
jour abandonné la France pour les pays d'outre-
mer, où elle pàssa plusieurs années. Depuis quelque
temps, on n'avait plus entendu parler d'elle. C'est à
Paris qu'elle vient de mourir, jeune encore.
X Il sera célébré aujourd'hui, dans l'église de
Saint-Roch, un service de' bout de l'an pour la mé-
moire de-Mine Thierret;
X On vient de jouer à Bruxelles un opéra nouveau
de M. Limnander, connu par plusieurs ouvrages re-
présentés à Paris. Mascimilieii ou le maître chanteur
a obtenu devant le public belge une brillante réus-
'site. La seconde représentation a dû avoir lieu
hier, par ordre, et devant le roi et la reine.
CHARLES' DABCOOTS.
treiéunes Françaises sorties avec elledePort-
Celles-ci n'avaient ni parents, ni fortüne.
Théodore connaissait l'évasion de Marco,
mais-il ignorait les détails qui concernaient
Margarita.
Bernard avait cru devoir cacher à la reine
l'opinion de la Caprajottë, qui, dn rester était
la sienne, sur la reine des vagues; mais il
dit au roi ses craintes et ses doutes dont l'ins-
tinct dé son dévouement Yaisait une certi-
tude.
Si cela était, que faire? Barbera ne repa-
raissait nuîls part. Où la chercher ? Où la sur-
prendre ? Sans doute, elle préparait quelque
nouvelle attaque dont on ne pouvait prévoir
la nature, et encore bien moins prévenir les
résultats.
Au milieu de toutes ces incertitudes et de
toutes ces appréhensions, Théodore ne se
laissa pas décourager. Il se montra enfin jus-
tement sévère pour la défection, fit condam-
ner à mort Matra et les autres chefs passés à
l'ennemi, puis ordonna que leurs biens fus-
sent vendus au profit de l'Etat. Dans le- cas
où Barbera d'Orezza ne serait pas morte, elle
se trouvait comprise dains le nouveau décret.
Seule, Vanina jouissait des biens do sa fa-
mille, ayant' rendu aux patriotes des services
Puis, ces choses d'intérieur arrangées,
Tiiéodore se prépara à marcher contre les
Liguriens qui venaient de jeter en Corse une
armée de six mille hommes, croyant que le
LES CONCERTS MILITAIRES
Vi'ëgfBtmMë au S mat
de 5 h. à, 6 fi.- 1/2
Tuileries.– do "ligne chef U. Jacootoï
.1. Lé Boiff bourgeois (allegro mil.) V. Buof.
2. Les Noces de Jeannette (fant.). V. Massé.-
3. La Timbale d'Argent (quadrille) VASSEUR.
4. Ouverture de Poëte et Paysan: Suppê.
5. La Trâviata Verdi.
6. La Livry (polka) PIROUELLE.
Palais-Royal. dé ligne chef M. Astoik.
1. L'Africaine Mlle Renzi
'2. La Roca ( ouverture)
3. Marié (mosaïque) HÉROLD.
4. Fraises au Champagne (mise), KLEIN.
5. La Çenerentolà (rondo) RossiNi»
6. Bagatellé (polka)
Depuis quelques jours la température, si.
longtemps hivernale, est devenue 3ubite-
ment printanière.. Les lilas fleurissent, les
hannetons bourdonnent, les papillons sont
éclos et les bains froids commencent leur
installation sur la Seine.
Lés maisons flottantes qui abriteront bien-
tôt les baigneurs passent la mauvaise saison
dans divers remisages; les plus près, dans
le petit bras de la Seine; entre le pont Marie
et Lestacade; les autres, à Gharentôn, à As-
nièrès et à Ghatou, attendent le moment de
se faire remorquer vers leur station d'été.
Ces maisons do bains de rivière, autre-
ment appelées écoles de natation, ne sont
pas fort anciennes à Paris. Elles datent à
peine d'un siècle, et c'est un-nommé Poithé-
vin qui obtint, par lettres patentes, en date
dû 13 mars 176f, le droit d'établir la pre-
mière auprès dû Pont-Royal.
P'oithevin eutbientôSuHoôncurrentdansla
personne du sieur Turquin. Celui-ci inventa
ce qu'il appelait les bains chinois, qui con-
sistaient en baignoires placées dans le courant
même de l'eau. Il. y eut un procès dans le-
quel Turquin fut battu, ce qui ne l'empêcha
pàs de persévérer et de créer une véritable
école denâtation, en juin 1785, à la pointe de
l'lie Saint-Louis.
En 1786, le prévôt et les échevins de la ville
de Paris prirent cet établissement sous leur
protection, mais la Révolution arriva et tous
les privilèges tombant, il yeut bientôt surla
Seine un grand nombre d'écoles de ce genre
plus centrales et mieux aménagées que' celle
de Turquin.
Avant cotte époque, on se baignait en
pleine Seine à certains endroits déterminés,
comme cela se fait encore aujourd'hui au
Point-dù-Jour et au Port-à-L'Anglaïs. On se
contentait, dans les points où le quai était
plus fréquenté, de se dérober aux regards
au_ moyen de petits bateaux plats nommés
toues, et qui supportaient une toile sur trois
porches.
Ces mêmes bateaux, appelés bêches, étaient
en usage sur le Rhône à Lyon, et les ba-
teaux/de bains dans cette ville en ont con-
servé le nom.
Nous lisons dans un Dictionnaire fort ré-
pandu que la baignade en pleine eau date
seulement de la fin du règne de Louis XIV,
et que cette habitude provient de ce qu'à ce
moment, après les malheurs de la France le
menu peuple se trouvait si pauvre qu'il était',
réduit a abandonner les étuves chaudes, pour
le bain froid. Une pareille assertion est aussi
fausse que ridicule.
Le bain froid de rivière a toujours été
considéré et employé comme rafraîchissant
en même temps que comme stimulant. L'u-
sage en a été plus ou moins répandu suivant
les %n ûips et la- mode. La Bruyère, qui écri-
vait non pas après les désastres des dernières
années de Louis XIV, mais -au monlent
m£me de sa plus grande splendeur, parlant
de la longue levée qui borne et qui resserre
le lit de la Seine du côté où elle entre à
Paris avec la Marne, dit
Les hommes s'y baignent au pied pendant
les chaleurs de la canicule on les voit de
fort près se jeter dans l'eau, on les. en voit
comte de Boissiëùx allait agir simultané-
ment. Le désastre de l'armée française n'ar-
rêta pas les Génois qni se sentaient du reste
soutenus par lès Vittoli et la discorde semée
dans le parti patriote.
La reine se trouva donc seule encore une
fois à Ajaccio, ayant pour garde Bernard et
le régiment des gardes qui lui était dévoué
jusqu'à la mort.
Cependant sa nature active et passionnée
ne lui permettait pas de vivre longtemps dans
l'inaction et l'isolement. Faute de'mieux, elle
s'occupa d'affairès, travailla avec le ministre
Costa, recut les officiers restés dans la capi-
tale,- les interrogea, et -comprit ce qu'il vou-
lurent lui cacher.
Puis elle visita'lés prisons, les principaux
établissements de la ville, et laissa partout
des traces d'une intelligence bienfaisante.
Cette conduite ramena au roi bon nombre
d'esprits prévenus contre lui.
Elle n'avait pas cessé de s'occuper de Mât1-
gârita la pauvre fille devenue tout à Lit
f'olle, avait été par ses soins placée dans une
maison de santé. l'
Tous ces actes accomplis avec la rapidité
qu'elle mettait à toutes choses, elle.retomba
dans cet ennui plein d'agitation quis'empare
des esprits ardents dès qu'ils sont au repos.
Et pourtant, je suis reine! s'écriait-elle
parfois avec impatience. Quel est donc mon
pouvoir s'il ne peut même m'arracher à l'en-
nui qui me dévore?
Elle avait fait chercher partout, mais sans
sortir: c'est un amusement, Quand cette sai-
son n'est pas venue, les femmes de la ville
ne s'y promènent pa,s encore, et quand elle
est passée, elles ne s'y promènent plus.
Cet endroit était le.quai près la porte Saint,
Bernard; et cette habitude a; fourni le sujey
d'ùnecomêdiereprésentéeaii Théâtre-Italien,
en 1696, sous ce titre Les Bains de lé Porta
Sàint-Ber'nàrd.
En 1 779,x l'auteur d'un Dictionnaire histo.
rique de Paris cite comme endroits de la ri-
vière où tout le monde avait droit de se bai-
gner,- moyennant une modique rétribution
aux maîtres de bateaux qui y conduisaient
la Râpée, le quai des Morfondus, le port
Saint-Nicolas et le quai des Ouatre-NationS
près la barrière des Invalides.
Nous ne voulons rien dire de l'effet du
bain froid sur le corps humain, mais nous
rappellerions qu'il y à eu des moments dans
1 histoire où 1 on a quelque peu abusé de ce
remède.
Un certain Charmis. médecin marseillais,
fit une grande fortuné à Rome en prescrü
vant le bain Iroid au cœur même de l'hiver,
et l'on vit alors les matrones briser la glacé
du Tibre pour so procurer les bienfaits dà
cette médication que l'hydrothérapie à tes-
suscitée.
Sénèçfue, lui-même, flans ses lettres, rè>
clama le titre de psychro!utas que' se doâ'
naient les adeptes dé 'Charmis.
LAPËÏlfl POSTE
M. & D..i i-i Les notaires ne doivent fecévtiif â&
dép0ts d'argent qu'autant que ces dépôts sont la
conséquence des actes de leur ministère. En re-
vanche, los particuliers peuvent recevoir tous lei
dépôts d'argent .qu'il leur plaît et faire le commerce
de l'argent. Quant à la qualification prise par le fils
de votre prédécesseur, c'est à votre chambre des
notaires à voir sur votre coinmùnication ce qu'elle en
pense..
M. Du, DE L,.t Quiconque expédie ,;par chemin
de fer, paye le timbre pour.le récépisse obligatoire
de son colis. En conséquence, il a droit à ce réâ
Cépissô..
DÉPARTEMENTS
Ôn écrit de Douai (Nord)
«La chambre d'accusation dé la tout de
Douai vient de renvoyer devant la cour d'as-
sises du Nord une grave affaire d'outrage à
la religion catholique. Quatre ouvriers da
Roubaix ont promené un Christ en bois, de
grandeur naturelle, de cabaret en cabaret, sa
le sont jeté l'un à l'autre, cassant et re-
douant ses membres à diverses reprises, lui
mettant la tête en bas pour le faire danser et
l'insultant de mille manières. Cette aflaira
est fixée au 12 mai. Le procureur général
soutiendra lui-même l'accusation.»
Dans la nuit de mercredi, sur le steamer
parti de CaMs.poUr Douvres, au moment où
l'emploÿé chargé de recevoir les billets s'a-
dressait àun monsieur bien mis et paraissant
âgé de trente â trente-cinq ans, ce dernier
se leva vivement, enjamba le bord et se jeta
à la mer^
Le capitaine fit stopper. Cinq hommes des«
cendirentdans une embarcation, cherchèrent
pendant vingt-cinq minutes et ne purent rien
découvrir
Dans sa valise, on n'a trouvé aucun papieï
qui pût aider à connaitre son nom.
Un éboulement a eu lieu cette semaine au
.Masnafirê, commune de Saint-Amans-Soult
(Tarn). Des blocs de pierre, entraînant uns
masse de terre et- des arbres déracinés se
sont détachés de la montagne et sont tombés
sur la maison du sieur Raymond Gary. Cette
maison, dont les habitants étaient heureuse-
ment absents au moment de l'accident, est
en partie détruitè.
La chute des terres a été déterminée' par
les pluies de la semaine dernière, et il est à
craindre, que sous l'influence de nouvelles
pluies,, des éboulements ne se produisent
encore.
Un i ifivenf é'un réméde gaériSSantàBi'eJ
Oors,f)gnons &fi{£ fr) Snyoi f« Martin, SOfg Montmartre
résultat, l'abbé Dominique. Et pourtant son
nom se répétait de toutes parts on parlait de
ses exploits contre les Vittoti dont il était la
terreur, on affirmait qu'il faisait des miraclee
et que Dieu lui permettait de se rendre in«
visible quand cela était utile à sa cause.
Et je suis réine 1 répétait-t-elle encore, e(
je fais chercher dans mon royaume un siin«
pie prêtre. et entre lui et moi, c'est lui qui
trouve le moyen de rester le maître. Le
maître. ah il l'est bien. Il s'est emparéde
ma valonté, de mon esprit, de mon cœur il
n'aurait qu'à me parler pour me faire obéir,
Quelle puissance chez cet homme calme ef
doux. Mais aussi quelle vertu! Frédéric de
Lewen, j'ai cru l'aimér. et il m'a semblé
bien petit quand j'ai vu Dominique auprès
de lui.Gomme je serais grande e.t forte, moi
aussi! comme marcherais hardiment dam
1, chemin de la vertu et du sacrifice, s'il étai
au bout de ce chemin pour me dire c'es
bien.
Puis Renée tombait dans une méditation
profonde.
C'est dans cette situation -d'esprit que la
sur/prit une nouvelle alarmante. Une Lande,
de Viltoli avait envahi la piève qu'elle déso-
lait. par ses violences et ses excès.. Les Ligu.
riens venaient derrière eux vers Ajaccio.
Eh bien! tant mieux, dit Renée, je pré-
fère' cela cette vie d'inaction quirend lapeu-
sée douloureuse; si les brigands attaquent
Ajaccio, la garnison est suffisante, nous dé*
fendrons la ville..
8
fruités. Lesr peTte? sont immenses et la-cons-
ternaton gërréMé.
Là loi dés finances du 2tf décembre
ayant élevé de 4 1/2 à 5 p. 0/0 le taux de l'in-'
terêt, d'après lequel doivent, être calculées
les rentres Viagères afférentes aux versements
effectués à la caisse des retraites pour laviei-
lesse, dater du premier janvier 1873, le mi-
nistre de l'agriculture et du commerce, pour
assurer l'exécution de cette disposition, a fait
préparer dé nouveaux tarifs, dont toutes les
commmies'Yont recevoir dfts exemplaires.
Eu outre, il va être délivré aux sous-pré-
fefs un nombre suffisant de petties brochu-
ces, que le directeur général de la Caisse des
dépôts et consignations a fait imprimer dans
le but d'éclairer le public sur les, avantages
qui lui sont offerts par la Caisse des retraites
poui> la. vieillesse.
Demain dimanche, 3 mai, à deux heures,
tinqMgteae. journée des courses de la So-
eiété d'encouragement du bois de Boulogne.
Voici l'indication des -prix et l'ordre dans le-
quel ils seront courus:
Priob d'Iena, 2,000 ir. Entrée, 50 fr. Le
gagnant sera à- vendre pour 2,500 fer. Six che-
vaux engagés.
Prix de Bagatelle, 6,000 fr. pour chevaux
de trois ans et au-dessus.
Poule d'Essai, 10,000 fr. pour poulains et
pouliches de trois ans. Entree, 1,000 fr.
par chaque cheval partant. Ce prix est un
des plus importants de l'année. Quarante-
quatre chéVaux engagés en 1871. Trente-trois
ont déclaré forfait.
Seizième pvtâ biennal 1863-1864, 5,000 fr.
Cour chevaux nés éii 1870. Vingt-sept che-
vaux engagés en 1872. Vingt-quatre ont dé-
claré fôïfait.
Handicap, 5,000 fr. pour chevaux de quatre
ans et au-dessus. Trente-neuf, chevaux en-
gagés. Le forfait a été déclaré pour vingt-
cinq chevaux.
Des mandats d'arrestation lancés par M.
«lignerel, commissaire du quartier de la
Goutte-d'Or, ont amené hier l'arrestation
d'une très importante bande de voleurs.
Ce sônt des jeûnes gens qui volaiént pTin-
^cipalement dans les caves.
En; outre, ils avaient commis dùo-vols très
importants dans un terraiû delà riiaKiquet,
'Ou avaient été déposées les épaves de l'in-
cendie de la raffinerie. Des quantités consi-
dérables de cuivre, de bronze, fer, fonte,
avaient disparu.
Huit arréstatiôns ont été faites; d'autres
individus sont activement recherchés.
Un ouvrier tisseur, avait distingüô depuis
quelque temps une jeune fille qui travaillait
dans la même, rue que lui.
Il aurait pu mieux choisir d'ailleurs, comme
on va voir.
Hier ils se trouvaient ensemble chez un
marchand de vin de la rue Saint-Martin. Au
bout de quelque temps, la jeune personne se
prit,de querelle avec l'ouvrier; tout à coup'
elle se leva et le frappa d'un coup de cou-
teau à l'épaule.
L'ouvrier tomba. Le marchand de vin pro-
digua dés soins au blessé. Mais la jeune fille
prétendit que c'étaitprendro parti contre elle;
elle se jeta sur le- débitant, et lui donna un
Coup de couteau à la tête, puis elle s'enfuit
en poussant des menaces de mort.
Cette aimable personne s'est ensuite réfu-
giée chez elle, ou la police n'a pas tardé à
l'arrêter.
Hier matin, 4 sept heures et demie, la
chaudière d'une fabrique, n°4, rue des Char-
bonniers, a fait explosion.
Par bonheur, personne nese trouvait dans
la pièce où cette explosion s'est produite.
Le pavillon a saüté lesdébris ont été lan-
cés au foin.
Un homme qui a quinze porte-monnaie
lâns sa poche pourrait bien s'en contenter
mars il y a des genir qui ne peuvent jamais
L'individu dont nous parlons se trouvait
-hier dans les Champs-Elysées avec ses quinze
'foittlètojt du 3- Ï874 •
LE ROI DE CORSE
Troisième parti©'
CM WÂDTl QUI
P031 CHAPITRA IV
îMett la Corse
Suite
Pftféiéurs seigneurs corses lui avaient ôt-
fert leurs filles pour dames d'hônneûrf plu-
sieurs flféme, comma nous Yavons vu, étaient
allées- la chercher en France. Depuis que la
:«aenaee du roi Louis XV était connue, cet
hommes, que l'ambition seule faisaient agir,
SoBgeaientâ un moyen deserapprocherdeGê-
nes, pensant bien que les forces unies de la
République et de la France viendraient à
bout aisément des ressources de Théodore.
Il fallait un-prétexte bon ou mauvais; la
;générosiicV du roi pour les ennemis vaincus
leur en servait. Les dames d'honneur furent
rappelées ûn-ns leurs familles et quittèrent la
reine. Deux jeunes filles de Port-Royal qtri
s'étaient niâïiiles iL Ajaceio, durent en faire
autant sur l'ordre de leurs maris.
Ce fut pour Rtmée un coup terrible.
Il restait auprès d'elle de cet entourage
brillaat
porte-monnaie. Il voulait en avoir un sei-
zième et le prit dans la poche d'une dame.
Des agents le prirent en fl.agrant délit. En
le fouillant, on trouva sur lui les quinze por-
te-mcnnaîe dont nous parlons et qui conte-
naient près de 200. Le dernier en contè-
nait 200.
La récolte des porte-monnaie a conduit et
pick-poekét à là préfecture de police, dont
il connaissait déjà le chemin.
Arrêté, il y a deux ans, après une première
moisson de porte-monnaie, il parvint à s'é-
vâaef et retourna en Angleterre.
Il était revenu hier de Londres tout exprès
pour exercer de nouveau ses talents dans la
foule.
Un fracas épouvantable a mis en émoi hier
les habitants de la rue Valois.
-Un moellon du poids de 50 livres environ,
s'était détaché du deuxième étage de l'im-
meuble sis au n° 48 de cette rue, et était ve-
nu se briser avec fracas sur le trottoir, en
projetant des éclats de tous côtés.
Par bonheur, il ne passait personne à ce
moment en cet endroit. On frémit en son-
geant aux accidents qu'aurait pu occasionner
là-chute de ce bloc de pierre dans une rue si
fréquentée d'habitude.
DÉPARTEMENT DE LA SEINÈ
EMPRUNT 1856. ̃ «34° TIRAGE
Hiér, à-dix heures du matin, a ou lieu, au
palais de l'Industrie, le 34e tirage au sort des
obligations à rembourser pour l'amortisse-
ment de l'emprunt de cinquante millions
Contracté par le département de la Seiné en
1856.
A ce tirage, il a été«extrait de la roue 4,126
numéros, dont les huit premiers ont droit
aux primes ci-après
lOO.COO fr.
Les deux suivants et 138,140, à
Les cinq derniers: 60,716, 225,987,
55,637, 222,983, à 1,000 frl
REVUE DES THEATRE!
de soir, au Gymnase, reprise de l'Ami dès Feÿrtmès,
de M. Alexandre Dumas.
X Au Théâtre-Cluny., reprise de la Closerie des
Genêts, drame en cinq actes, de Frédéric Soulié.
X A l'Opéra-Comique, très prochainement reprise
des Noces de higaro et début de Sfflé Edma Breton
dans le rôie de Chérubin,
X. Hier, au Théâtre-Italien, la dernière représen-
tation de Mlle Heilbronn n'a pu avoir lieu. La jeune
cantatrice s'étant trouvée indisposée, on a du chan-
ger le spectacle et donner Rigolelto au lieu de la
X La. nouvelle- pièce que Mme Géorgé Sand doit
livrer à l'Odéon, est, dit-on, tirée d'un de sesro-'
mans, l'Homme de Neige, et portera ce titre sur l'af-
fiche.
X Le 'Vaudeville jouera, l'hiver prochain, une
comédie de M. François Coppée: Un grand homme
inconnu. On assure que le principal rôle de cet ou-
vrage sera créé par M. Lafontairie.
X De tous les projets d'avenir prêtés au Théâtre
de la Renaissance, un seul semble aujourd'hui sé-
rieux': après les Bibelots du Diable,- ce théâtre re-
prendrait Gentil Bernard, vaudeville en cinq actes
de MM. Dumanoir/et Clairville, donné aux Variétés
il y a une trentaine d'années, et dans lequel Mlle
Déjazet jouait lo principal rôle. Cet ouvrage, repris
plus tard mi Î><éâtre-Déj(£zet, y retrouva un long
succès.
X Nous apprenons là mort de MlleTosWe, ancienne
artiste'du théâtre des Bouffes-Parisiens. MlleTosiée,
après avoir eu des succès dans l'opérette, avait un
jour abandonné la France pour les pays d'outre-
mer, où elle pàssa plusieurs années. Depuis quelque
temps, on n'avait plus entendu parler d'elle. C'est à
Paris qu'elle vient de mourir, jeune encore.
X Il sera célébré aujourd'hui, dans l'église de
Saint-Roch, un service de' bout de l'an pour la mé-
moire de-Mine Thierret;
X On vient de jouer à Bruxelles un opéra nouveau
de M. Limnander, connu par plusieurs ouvrages re-
présentés à Paris. Mascimilieii ou le maître chanteur
a obtenu devant le public belge une brillante réus-
'site. La seconde représentation a dû avoir lieu
hier, par ordre, et devant le roi et la reine.
CHARLES' DABCOOTS.
treiéunes Françaises sorties avec elledePort-
Celles-ci n'avaient ni parents, ni fortüne.
Théodore connaissait l'évasion de Marco,
mais-il ignorait les détails qui concernaient
Margarita.
Bernard avait cru devoir cacher à la reine
l'opinion de la Caprajottë, qui, dn rester était
la sienne, sur la reine des vagues; mais il
dit au roi ses craintes et ses doutes dont l'ins-
tinct dé son dévouement Yaisait une certi-
tude.
Si cela était, que faire? Barbera ne repa-
raissait nuîls part. Où la chercher ? Où la sur-
prendre ? Sans doute, elle préparait quelque
nouvelle attaque dont on ne pouvait prévoir
la nature, et encore bien moins prévenir les
résultats.
Au milieu de toutes ces incertitudes et de
toutes ces appréhensions, Théodore ne se
laissa pas décourager. Il se montra enfin jus-
tement sévère pour la défection, fit condam-
ner à mort Matra et les autres chefs passés à
l'ennemi, puis ordonna que leurs biens fus-
sent vendus au profit de l'Etat. Dans le- cas
où Barbera d'Orezza ne serait pas morte, elle
se trouvait comprise dains le nouveau décret.
Seule, Vanina jouissait des biens do sa fa-
mille, ayant' rendu aux patriotes des services
Puis, ces choses d'intérieur arrangées,
Tiiéodore se prépara à marcher contre les
Liguriens qui venaient de jeter en Corse une
armée de six mille hommes, croyant que le
LES CONCERTS MILITAIRES
Vi'ëgfBtmMë au S mat
de 5 h. à, 6 fi.- 1/2
Tuileries.– do "ligne chef U. Jacootoï
.1. Lé Boiff bourgeois (allegro mil.) V. Buof.
2. Les Noces de Jeannette (fant.). V. Massé.-
3. La Timbale d'Argent (quadrille) VASSEUR.
4. Ouverture de Poëte et Paysan: Suppê.
5. La Trâviata Verdi.
6. La Livry (polka) PIROUELLE.
Palais-Royal. dé ligne chef M. Astoik.
1. L'Africaine Mlle Renzi
'2. La Roca ( ouverture)
3. Marié (mosaïque) HÉROLD.
4. Fraises au Champagne (mise), KLEIN.
5. La Çenerentolà (rondo) RossiNi»
6. Bagatellé (polka)
Depuis quelques jours la température, si.
longtemps hivernale, est devenue 3ubite-
ment printanière.. Les lilas fleurissent, les
hannetons bourdonnent, les papillons sont
éclos et les bains froids commencent leur
installation sur la Seine.
Lés maisons flottantes qui abriteront bien-
tôt les baigneurs passent la mauvaise saison
dans divers remisages; les plus près, dans
le petit bras de la Seine; entre le pont Marie
et Lestacade; les autres, à Gharentôn, à As-
nièrès et à Ghatou, attendent le moment de
se faire remorquer vers leur station d'été.
Ces maisons do bains de rivière, autre-
ment appelées écoles de natation, ne sont
pas fort anciennes à Paris. Elles datent à
peine d'un siècle, et c'est un-nommé Poithé-
vin qui obtint, par lettres patentes, en date
dû 13 mars 176f, le droit d'établir la pre-
mière auprès dû Pont-Royal.
P'oithevin eutbientôSuHoôncurrentdansla
personne du sieur Turquin. Celui-ci inventa
ce qu'il appelait les bains chinois, qui con-
sistaient en baignoires placées dans le courant
même de l'eau. Il. y eut un procès dans le-
quel Turquin fut battu, ce qui ne l'empêcha
pàs de persévérer et de créer une véritable
école denâtation, en juin 1785, à la pointe de
l'lie Saint-Louis.
En 1786, le prévôt et les échevins de la ville
de Paris prirent cet établissement sous leur
protection, mais la Révolution arriva et tous
les privilèges tombant, il yeut bientôt surla
Seine un grand nombre d'écoles de ce genre
plus centrales et mieux aménagées que' celle
de Turquin.
Avant cotte époque, on se baignait en
pleine Seine à certains endroits déterminés,
comme cela se fait encore aujourd'hui au
Point-dù-Jour et au Port-à-L'Anglaïs. On se
contentait, dans les points où le quai était
plus fréquenté, de se dérober aux regards
au_ moyen de petits bateaux plats nommés
toues, et qui supportaient une toile sur trois
porches.
Ces mêmes bateaux, appelés bêches, étaient
en usage sur le Rhône à Lyon, et les ba-
teaux/de bains dans cette ville en ont con-
servé le nom.
Nous lisons dans un Dictionnaire fort ré-
pandu que la baignade en pleine eau date
seulement de la fin du règne de Louis XIV,
et que cette habitude provient de ce qu'à ce
moment, après les malheurs de la France le
menu peuple se trouvait si pauvre qu'il était',
réduit a abandonner les étuves chaudes, pour
le bain froid. Une pareille assertion est aussi
fausse que ridicule.
Le bain froid de rivière a toujours été
considéré et employé comme rafraîchissant
en même temps que comme stimulant. L'u-
sage en a été plus ou moins répandu suivant
les %n ûips et la- mode. La Bruyère, qui écri-
vait non pas après les désastres des dernières
années de Louis XIV, mais -au monlent
m£me de sa plus grande splendeur, parlant
de la longue levée qui borne et qui resserre
le lit de la Seine du côté où elle entre à
Paris avec la Marne, dit
Les hommes s'y baignent au pied pendant
les chaleurs de la canicule on les voit de
fort près se jeter dans l'eau, on les. en voit
comte de Boissiëùx allait agir simultané-
ment. Le désastre de l'armée française n'ar-
rêta pas les Génois qni se sentaient du reste
soutenus par lès Vittoli et la discorde semée
dans le parti patriote.
La reine se trouva donc seule encore une
fois à Ajaccio, ayant pour garde Bernard et
le régiment des gardes qui lui était dévoué
jusqu'à la mort.
Cependant sa nature active et passionnée
ne lui permettait pas de vivre longtemps dans
l'inaction et l'isolement. Faute de'mieux, elle
s'occupa d'affairès, travailla avec le ministre
Costa, recut les officiers restés dans la capi-
tale,- les interrogea, et -comprit ce qu'il vou-
lurent lui cacher.
Puis elle visita'lés prisons, les principaux
établissements de la ville, et laissa partout
des traces d'une intelligence bienfaisante.
Cette conduite ramena au roi bon nombre
d'esprits prévenus contre lui.
Elle n'avait pas cessé de s'occuper de Mât1-
gârita la pauvre fille devenue tout à Lit
f'olle, avait été par ses soins placée dans une
maison de santé. l'
Tous ces actes accomplis avec la rapidité
qu'elle mettait à toutes choses, elle.retomba
dans cet ennui plein d'agitation quis'empare
des esprits ardents dès qu'ils sont au repos.
Et pourtant, je suis reine! s'écriait-elle
parfois avec impatience. Quel est donc mon
pouvoir s'il ne peut même m'arracher à l'en-
nui qui me dévore?
Elle avait fait chercher partout, mais sans
sortir: c'est un amusement, Quand cette sai-
son n'est pas venue, les femmes de la ville
ne s'y promènent pa,s encore, et quand elle
est passée, elles ne s'y promènent plus.
Cet endroit était le.quai près la porte Saint,
Bernard; et cette habitude a; fourni le sujey
d'ùnecomêdiereprésentéeaii Théâtre-Italien,
en 1696, sous ce titre Les Bains de lé Porta
Sàint-Ber'nàrd.
En 1 779,x l'auteur d'un Dictionnaire histo.
rique de Paris cite comme endroits de la ri-
vière où tout le monde avait droit de se bai-
gner,- moyennant une modique rétribution
aux maîtres de bateaux qui y conduisaient
la Râpée, le quai des Morfondus, le port
Saint-Nicolas et le quai des Ouatre-NationS
près la barrière des Invalides.
Nous ne voulons rien dire de l'effet du
bain froid sur le corps humain, mais nous
rappellerions qu'il y à eu des moments dans
1 histoire où 1 on a quelque peu abusé de ce
remède.
Un certain Charmis. médecin marseillais,
fit une grande fortuné à Rome en prescrü
vant le bain Iroid au cœur même de l'hiver,
et l'on vit alors les matrones briser la glacé
du Tibre pour so procurer les bienfaits dà
cette médication que l'hydrothérapie à tes-
suscitée.
Sénèçfue, lui-même, flans ses lettres, rè>
clama le titre de psychro!utas que' se doâ'
naient les adeptes dé 'Charmis.
LAPËÏlfl POSTE
M. & D..i i-i Les notaires ne doivent fecévtiif â&
dép0ts d'argent qu'autant que ces dépôts sont la
conséquence des actes de leur ministère. En re-
vanche, los particuliers peuvent recevoir tous lei
dépôts d'argent .qu'il leur plaît et faire le commerce
de l'argent. Quant à la qualification prise par le fils
de votre prédécesseur, c'est à votre chambre des
notaires à voir sur votre coinmùnication ce qu'elle en
pense..
M. Du, DE L,.t Quiconque expédie ,;par chemin
de fer, paye le timbre pour.le récépisse obligatoire
de son colis. En conséquence, il a droit à ce réâ
Cépissô..
DÉPARTEMENTS
Ôn écrit de Douai (Nord)
«La chambre d'accusation dé la tout de
Douai vient de renvoyer devant la cour d'as-
sises du Nord une grave affaire d'outrage à
la religion catholique. Quatre ouvriers da
Roubaix ont promené un Christ en bois, de
grandeur naturelle, de cabaret en cabaret, sa
le sont jeté l'un à l'autre, cassant et re-
douant ses membres à diverses reprises, lui
mettant la tête en bas pour le faire danser et
l'insultant de mille manières. Cette aflaira
est fixée au 12 mai. Le procureur général
soutiendra lui-même l'accusation.»
Dans la nuit de mercredi, sur le steamer
parti de CaMs.poUr Douvres, au moment où
l'emploÿé chargé de recevoir les billets s'a-
dressait àun monsieur bien mis et paraissant
âgé de trente â trente-cinq ans, ce dernier
se leva vivement, enjamba le bord et se jeta
à la mer^
Le capitaine fit stopper. Cinq hommes des«
cendirentdans une embarcation, cherchèrent
pendant vingt-cinq minutes et ne purent rien
découvrir
Dans sa valise, on n'a trouvé aucun papieï
qui pût aider à connaitre son nom.
Un éboulement a eu lieu cette semaine au
.Masnafirê, commune de Saint-Amans-Soult
(Tarn). Des blocs de pierre, entraînant uns
masse de terre et- des arbres déracinés se
sont détachés de la montagne et sont tombés
sur la maison du sieur Raymond Gary. Cette
maison, dont les habitants étaient heureuse-
ment absents au moment de l'accident, est
en partie détruitè.
La chute des terres a été déterminée' par
les pluies de la semaine dernière, et il est à
craindre, que sous l'influence de nouvelles
pluies,, des éboulements ne se produisent
encore.
Un i ifivenf é'un réméde gaériSSantàBi'eJ
Oors,f)gnons &fi{£ fr) Snyoi f« Martin, SOfg Montmartre
résultat, l'abbé Dominique. Et pourtant son
nom se répétait de toutes parts on parlait de
ses exploits contre les Vittoti dont il était la
terreur, on affirmait qu'il faisait des miraclee
et que Dieu lui permettait de se rendre in«
visible quand cela était utile à sa cause.
Et je suis réine 1 répétait-t-elle encore, e(
je fais chercher dans mon royaume un siin«
pie prêtre. et entre lui et moi, c'est lui qui
trouve le moyen de rester le maître. Le
maître. ah il l'est bien. Il s'est emparéde
ma valonté, de mon esprit, de mon cœur il
n'aurait qu'à me parler pour me faire obéir,
Quelle puissance chez cet homme calme ef
doux. Mais aussi quelle vertu! Frédéric de
Lewen, j'ai cru l'aimér. et il m'a semblé
bien petit quand j'ai vu Dominique auprès
de lui.Gomme je serais grande e.t forte, moi
aussi! comme marcherais hardiment dam
1, chemin de la vertu et du sacrifice, s'il étai
au bout de ce chemin pour me dire c'es
bien.
Puis Renée tombait dans une méditation
profonde.
C'est dans cette situation -d'esprit que la
sur/prit une nouvelle alarmante. Une Lande,
de Viltoli avait envahi la piève qu'elle déso-
lait. par ses violences et ses excès.. Les Ligu.
riens venaient derrière eux vers Ajaccio.
Eh bien! tant mieux, dit Renée, je pré-
fère' cela cette vie d'inaction quirend lapeu-
sée douloureuse; si les brigands attaquent
Ajaccio, la garnison est suffisante, nous dé*
fendrons la ville..
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