Se Petit ^ouraaî
,3
Le directeur eri question est, M. Clément
Ouvernois, fondateur du journal l'Ordre et
mcien ministre de l'Empire.
M. Duvernois seul a été retenu; les autres
1 personnes arrêtées ont été remises en liberté.
Le ministre de la marine et'des.colonies a
*eçu la nouvelle de l'arrivée en rade de Fort-
le-France'(Martinique), le 25 mars, de la fré-
5ate-école d'application la Renommée. L'état
sanitaire à bord de ce bâtiment était très sa-
àsiaisant.
Un jeune employé de l'hôtel de ville est
ictivement recherché en ce moment.
Une somme de 12,300 fr. a disparu samedi
iernier dans l'un des bureaux de l'adminis-
;ration du Luxembourg.
On a vu rôder le jenne homme dans les
bureaux un jour ou il n'avait pas a paraître,
lyant sollicité et obtenu un congé de quatre
(ours..
v Un jeune Homme, en compagnie d'une
jeune fille, répondant à son signalement a
loué lundi soir, une chambre dans une mai-
son meublée rue Servandoni.
Le garçon a entendu dans cette chambre;
pendant une grande heure, compter de l'or
et de l'argent.
Le lendemain ces jeunes gens sont.partis.
;5ton n'a pu retrouver leur trace.
A neui heures, hier matin, quai d'Orsay,
le. cheval attelé une voiture de remise, le
i° b,987, s'est efirayé en passant près d'un
:ylindre à vapeur.
Il a pris sa course et a aussitôt accroché
m charriot du 2o régiment du train des
équipages, qui passait en ce moment. Le co-
cher a été lancé sur le sol et s'est grièvement
blesse au front.
Le cheval, furieux, a continué sa course
jusqu au pont de la Concorde, où un gardien
de la paix s'est ieté à la bride de l'animal.
mais n'a pu l'arrêter.
Un passant fort bien mis et qui a refusé
de donner son nom, s'est jeté résolument à
la 'tête du cheval et est parvenu à l'arrêter.
La personne qui se trouvait dans la voi-
ture, un négociant de Nevers, en a été quitte
pour la peur.
Une voiture de poste attelée de quatre che-
vaux et conduite par deux postillons,.passait
hier sur le quai de la Mégisserie, quand un
accident arrivé, à l'attelage força le conduc-
teur à s arrêter.
En un instant, la foule s'était amassée au-
tour de la voiture dans laquelle se trouvaient
mm jeunes mariés, qui-partaient pour leur
voyage de noces.
Gomme entrée,en ménage, c'était un début
peu heureux; mais le couple a pris ce contre
temps fort gaiement; un quart d'heure après,
l'accident réparé, ils sont repartis de fore
bonne humeur.
Demain, â l'Opéra, pour les débuts Mlle Fou-
!net, élève couronnée aux derniers concours du Con-
servatoire, Guillaume-Tell. La débutante chantera
le rôle de Mathilde.
X La reprise de Jocoxzde à l'Opêra-Comique est
retardée de quelques jours, par suite d'une indispo-
sition qui empêche M. Dulode, directeur de ce théâ-
tre, de présider aux dernières répétitions,
X' Hiér à eu lieu, au théâtre Cluny, la première
représentation du Cousin Pons, drame tiré d'un des
plus célèbres romans de Balzac, par M. De Launay,
La, soirée a bien marché, mais malgré la satisfaction
a. peu près générale, malgré même l'impression con-
sidérable produite par le quatrième acte, où la mort
du personnage principal est rendue avec beaucoup
de talent par M. Charly, nous ne pensons pas qu'un
3uccès durable couronnéla tentative M, De Launay.
La scène n'ajoute rien a Balzac, et -elle lui ejilève
beaucoup. Les études si profondes, les analyses
merveilleuses qui 'caractérisent le faire de notre
?rand romancier disparaissait au théâtre, où la
sensation doit plutôt être spontanée que réfléchie.
Mais le théâtre; lui, ne peut rendre à l'écrivain que
peu de chose, car l'action des romans de Balzac est
simple, elle n'exige pas de développements de' mise
en scène, et ne peut, guère servir de prétexte au
5pectacle des yeux. Le CoUsin Pons n'a besoin, ni de
décorations, ni de' costumes, ni de cortèges, ni de
ballets, il demande tout simplement à étre lu au
coin du feu.
•' P. 17 Avril 1874
LE ROI DE CORSE
CHAPITRE, XXIV
La ï&SsuraKiigimttQ
Mais ses amis le eonnaissaient. Ils pensè-
rent que le salut de la reine dépendait de la
minuté dé résistance qui leur était deman-
dée ils tombèrent en faisant des prodiges.
Renée ne comprenait rien à l'action de Do-
minique.
Nous sommes vaincus, madame, dit le
jeune prêtre, par une troupe de bandits, dans
les mains desquels vous ne pouvez tomber.
Je mourrai avec^vous, dit Renée.
Il vaut mieux tâcher de .vivre-, j'ai une
voie de salut à vous oflrir.
Qu'Ole est-elle?
Vous avez .du courage?
J'en aurai.
Montez sur cet animal, tenez-le avec
lôree. Il vous emportera hors d'ici.
Ou me mènerart-il?
Dleu le sait. Mais Dieu' vous protège,
nappelez-vous la Marmignatto.
Dominique tenait le mouflon par les cor-
L'essai de M. De Launay était donc jugé d'avance
il appartient à cet ordre de travaux dont le succès
ne peut dépasser certaines liznites restreintes, quels
que soient le tact et l'habileté dont fait preuve celui
qm les entreprend.
Nous répéterons une secende fois le'nom de M.
Charly, qui a composé le rôle du cousm Pons avec
une science et une simplicité qui arrivent aux plus
grands effets.
X La Petite Marquise ne sera plus jouée que deux
fois; le thdâtre des Variétés reprendra samedi ou di-
manche le Chapeau de paille d'Italie, en attendant
la Périehole, CHARLES darcouhs
BECARD-Y, BOUTEILLE ET GIE
COUR D'ASSISES DE LA SEINE
PRÉSIDENCE DE M,. LE CONSEILLER DUMAS
Audiences des, 14 ,et 15 avril 187&
Un soir de l'automne dernier, dans une
brasserie de Mulhouse, un homme à barbe
blonde était assis, seul en face d'un verre,
les coudes sur la table, la tête dans ses mains,
pressant à poings ferrnés les longues touffes
précocement grisonnantes de sa chevelure
ébouriffée pendant que ses lèvres lançaient
à droite et à gauehe, au hasard, les jets de
fumée d'une longue pipe allemande.
Tout à coup, le consommateur dressa l'o-
réille; son regard sombre se fixa sur un
groupe de deux personnages qui, debouts, à
quelques pas devant lui, venaient de com-
mencer une chanson, pour -la plus grande
joie des assistants.
Des deux chanteurs ambulants, Tun était
un jeune homme à la mine éveillée, l'autre
une femme de vingt-cinq ans environ, à la
physionomie mutine. Le .jeune homme s'ac-
compagnait en raclant d'un .violon dont les
cordes grinçaient lamentablement. L'air
achevé, le couple fit, la sébille à la main, « le
tour de la société. » Cet. acte final du pro-
gramme exécuté, les musiciens se retirèrent.
Le buveur solitaire, qui n'avait pas un ins*
tant cessé de les considérer, se leva brus-
quement et quitta la salle à son tour. il ne
tarda pas à les rejoindre. <̃
Cette rencontre toute fortuite allait être le
point de départ d'une association de faux
monnayeurs que la police n'a pas'mis moins
de six mois à dépister..
Les artistes ambulants François Fefler
et Marie Witt n'étaient autres* qu'un es-
cro.c et une fille perdue qui avaient uni.
leurs destinées.
L'autre, Becardy, était un ouvrier litho-
graphe, auquel de nombreux faux avaient
valu déjà de sévères condamnations.
S'étaient-ils devinés dignes les uns des au-
très? Se sentaient-ils rapprochés par un lien
de sympathie? Les gredins ont Tin flair mer-
veilleux pour Se reconnaître entre eux.
C'est à cette faculté de deviner au premier
coup d'œil des acolytes que le trio que le
hasard venait de réunir à Mulhouse dut de
s'adioindre bientôt un ancien solda.t- rlpKP-r-
teur, Bouteille, et un grayeur hollandais,
Van Baer, auxquels Becardy s'ouvrit aussitôt
d'un projet 'qu'il caressait depuis long'-
temps, auquel il rêvait justement au moment
où Marie Witt et Fefler avaient pénétré dans
la brasserie, à savoir fabriquer de faux bil-
lets de la Banque de France et les émettre
particulièrement à l'étranger.
Tous cinq partirent pour la Suisse, et ce
fut à Bâle que bientôt commença à fonction-
nerla fabrication des billets bleus de 20 ir.
Becardy, dessinait les planches, Van Baer
les gravait, Fefler broyait les couleurs, Bou-
teille s'occupait des courses et la fille Witt
se chargeait de passer les billets.
Après la Suisse, on exploita l'Italie, puis
l'Allemagne, puis on allait gagner l'Espagne
lorsque la justice intervint.
Elle intervint d'abord -sous la forme d'un
inspecteur spécial, M. Mélin, chargé du ser-.
vice des faux billets de banque. Apres avoir
suivi la piste des. contrefacteurs, M: Mélia
arriva a Mulhouse, où une première perqui-
sition au domicile de Van Baer tut pour'ré-
sultat la découverte d'une plaque et de di-
verses feuilles de papier semblables à celles
dont se servaient les faussaires.
De Mulhouse, les recherches furent diri-
gées vers la Suisse, amenant d'autres trou-
nes. Quand l'animal sentit le poids de la reine
sur son dos: il rua et se cabra tour à tour.
Tenez-le fortement, dit le prêtre, à la
place où je le tiens moi-même.
-Quoi qu'il fasse, je ne le lâcherai pas, dit
Renée.
Surtout fermez les yeux, car il peut
vous conduire où ne vont pas les. hommes.
Renée avait toutes les hardiesses.
–• Je n'aurai point de vertige, dit-elle en-
core.
Dominique ouvrit la porte dont il avait me-
suré la hauteur quelques heures plus tôt. Le
mouflon se précipita.
A peine dehors, il recommença ses gamba-
des, cherchant à jeter par terre le poids qui
le gênait Mais Renée était une parfaite ama-
zone, sa petitemain fine avait des nerfs d'acier,
ot pius que tout cela, elle'avait une volonté
desoûtïque, invincible.
L'animal se débattait en vain.
Un cri retentit; c'était la voix du père Léo-
nar.do.
Courez gourez Il emporte la reine!
.Des qu'il se vit poursuivi par une ving-
taine d'hommes, le mouflon ne songea plus
qu'à sa sûreté et emporta le fardeau que lui
avait imposé Dominique, sans avoir l'air de
L'abbé était revenu prendre sa place au
combat. Hélas! il y restaseul.'
Prenez-le.vivant, cria Léonardo.
C'était facile; malgré sa défense héroïque,
et garrotté.
vailles non moins précieuses.
Par malheur, la bande avait eu l'éveil elle
s'était dispersée. La policé, qui ne désespère
jamais, attendait que l'un des complices vint
se faire prendre à Paris Il en vint deux.
C'étaient deux voyageurs qui, sous le nom
de M. et Mme Gervais, menaient une exis-
tence assez louche dans un hôtel garni de la
rue de Bercy. Dans M. et Mme Gervais, les
agents reconnurent Feffer et Marie Witt.
Grâce à leurs indications, on s'empara suc-
cessivement des trois autres, passés à l'étran-
ger, d'où ils furent extradés.
Aussi voyons-nous; sur les bancs de la
cour d'assises, la compagnie au complet.
Becardy fait preuve d'un merveilleux
aplomb vêtu avec infiniment de recherche,'
il prend des poses d'une prétention extrava-
gante, il s'exprime, par moments, avec une
emphase qui -étonne le jury.
Il semble redouter, par-dessus tout, que la
cour ir ette en doute ses aptitudes de. faus-
saire. C'est probablement sous l'influence de
cette crainte qu'il oflre à M. le président
d'exécuter, séance tenante, un échantillon
de son « travail. » proposition qui, d'ailleurs,
ne rencontre aucun succès.
Van Baer, en revanche, paraît fort inti-
midé. Il tremble et balbutie.
Fefler et Bouteille échangent de fréquents
sourire, ils ont l'air de se croire en fête.
Il n'en est pas de même de Marie Witt
enveloppée d'un large waterproof' coiffée
d'un chapeau tyrolien, la malheureuse est
affaissée- entre ses gardiens.
Relevons, avant de terminer, un détail
éloquent du réquisitoire prononcé par M.
l'avocat général Aymar Depuis deux' ans,
quaranPAf-ois condamnations ont été pronon-
cées, en France pour émission de faux billets.
Mcs Bouchot, Bourdillon, Ferré, Lachaud
(Georges), Lemonnier présentent la défense.
Le verdict, affirmatif sur toutes les ques-
tions, admet des circonstances atténuantes
en laveur de deux des accusés Marie Witt et
Van Baer. En conséquences ont condamnés
Charles-Auguste Becardy, Léon-François"
Bouteille. François- Alphonse Feffer, auxtra-
vaux forcés à perpétuité.
Louis Van Baer, à' quinze ans de travaux
forcés et vingt ans de surveillance de la haute
police.
Marie Witt, à cinq ans de réclusion, 'sans
surveillance de la haute police.
L'actualité! Où la trouver? Est-elle à
l'Observatoire, avec M. Sainte-Claire Deville |
'et-ses prédictions météorologiques?. -Est-
elle- dans un magasin de nouveautés de
Paris; dont on parle énormément, avec le
jeune commis qui a avalé une fourchette?.
Est-elle dans les situations dramatiques de
-Elle est partout, grâce. au Journal illustré,
qui publie après-demain, outre les dessins
sur les sujets dont .nous venons de parler
huit magnifiques compositions de Hubert
Clerget sur le vieux Paris, et onze- dessins
de Louis Houssot sur- les grands et petits
événements de la semaine. Prix l& cent.
LA FERMETURE DE LA PÊCHE
0 prescatori deW onda, vous voilà dans la
désolation!
La pêche à la ligne' est interdite parti
d'hier 15 avril jusqu'au 15 juin!
A la ligne, que dis-je! La pêche est défen-
due, même au filet, à l'épervier, où tout
autre engin destructeur du poisson.
Pendant deux mois nous ne verrons plus
plonger dans la Seine un régiment de'lignes!
Les filets, sous une autre forme, ne servi-
ront plus qu'à retenir-' d'opulentes cheve-
lures, où à emprisonner les papillons diaprés.
Les éperviers véritables, seuls prendront
le droit du haut des airs, de fondre sur d'in-
nocents oiseaux, et alors les .pêcheurs en-
durcis se lamenteront sur le bord des rivières
en voyant sautiller, impunément les barbil-
lons et les 'ablettes qui sembleront-les nar-
guer
15 avril! terme fatal pour les pêcheurs et
les locatairesl
Ces derniers passe [encore! Mais les pê-
-Meurtrierde monfrère, qu'as-tumérité?
lui demanda le moine, en le menaçant de son
poing gauche fermé, puisque l'autre était
brise
'Le ciel! répondit le prêtre.
La mort par le poignard et la balle se-
rait trop belle- pour toi, trop honorable; tu
mourras pendu.
Dominique sourit.
Toutes les m'orts mènent Où je vais.îdit-il.
Préparez une potence, ordonna Léo-
nardo..
Il souffrait horriblement c1e son bras blessé
il s'assit sur l'herbe en commandant de se
Le sang de Dominique coulait de toutes
parts; il ne semblait pas s'en apercevoir.
On trouva dans la grotte une magnifique
corde de soie, qui fit dire à Léonardo que
jamais pendu n'avait eu tant d'honneur.
Les bandits en générale prennent grand
plaisir à ces sortes dîexécutions, mais les Vit-
toli ou particulier affectionnent ce' genre de
mort. n trouyait des gens pendus a tous les
arbres des chemins où ils passaient.
Au heu de préparer une pote nce, ils'en'pré-
parèrent cinq on avait retrou vé quatre bles-
sés encore vivants.
Léonardo cessait de geindre pour sourire
à leur ardeur.
Depuis quelques instants, un enfant était
arrêté en face des bandits, et considérait cette
scène ave.c_unétonnemen,t douloureux: c'était
le pâtre Benedetfy
cheurs que faire pendant les heures cfu'ils
passaient sur les berges Rentrer chez soi!
donc! à moins qu'on ne péclze des poisson?
rouges dans un bocal acheté exprès! non;
il vaut mieux s'ingénier â améliorer la ligne
et les hameçons jusqu'au 15 du mois de juin
si ardemment désiré!
Adieu, fritures et matelottes, si chères aux
Parisiens 11 faut se résoudre à ne manger
que du poisson de mer, depuis la sardine
jusqu'au thon! ̃'̃̃
Mais aussi, qu'elle joie sur toute la ligne.
lorsqu'ar-ri^era la date heureuse du 15 juin >
Alors la pêche sera heureuse et abondante,
;car les poissons, si longtemps tarabustés,
auront eu le temps de croître et de multi-
plier, et les pêcheurs désormais impitoyables
à leur endroit, ne leur feront plus do quar-
tirer 1 MARG CONSTANTIN.
7,DÉPài^MENTS ̃
LE MYSTÈRE DU LA RUE DES CARMES, A 'AOTÏ,
Un commencement d'incendie s'est déclaré
dans la nuit de mardi, vers minuit, rue des
Carmes, n° 6, à Rouen, au premier étage
d'une maison » précédemment habitée par
M. Magné, confiseur et actuellement inoccu
pée pour cause de réparations.
Tout le pâté de maisons était fortement
menacé; heureusement lés secours ont été x
prompts et intelligemment dirigés et l'uif ea*
die a été facilement maîtrisé.
Au moment où les pompiers allaient se re-
tirer, une inspection générale fut faite dans
toutes les parties de la maison pour s'assurer
que tout danger avait disparu.
Un pompier qui visitait le dernier étage
poussa la porte d'un réduit servant à l'usage
de lieux d'aisances, et un spectacle-horrible
s'oilrit alors à ses yèux un cadavre entière-
ment calciné gisait sur le carreau.
C'était le cadavre de M. Jules Baniol; con-.
fiseur, qui allait prendre la suitede M. Magné.
Ce malheureux, qui allait prochainement
se marier, couchait dans la maison depuis
quelques jours pour surveiller de plus pz'ès
les derniers travaux de son installation.
Le corps avait été entièrement calciné et
n'avait plus iormo humaine. Il a fallu y re-
garder e très près pour s'apercevoir qu'on
se trouvait en face d'un cadavre.
Comment l'accident dont il a été victime
est-il arrivé? c'est ce qu'on ignore, dit la
Il résulte de- l'enquête faite par M. Hague<
Ion, commissaire de police que le feu a,pris
naissance dans le cabinet d'aisances où le ca-
clavje de ST. Baniol a été trouvé. On suppose'
que ce malheureux, en déposant sa chan-
delle à terre, aura mis le feu aux papiers
mal collés du cabinet et l'on pense que les
flammes auront rapidement gagné ses vête-
ments.
Dans sa précipitation à fuir et a .vouloir
éteindre le feu, M. Baniol n'aura pu ouvrir
la porte et sera tombé asphyxié.
ÉTRANGER'
Nous avons raconté, le 5 de ça mois, l'issue
d'une affaire vidée devant .M. le juge Knox,
un tribunal de Marlboroùgh atreet, 3 -la sui te
de cabales de théâtre où étaient mêlés les
noms de deux artistes en représentation ?
Londros et d'un M. Carlo, supposé attache l
la scène de l'Alhamhra.. 1
D'une longue lettre que nous adresse M,
Carlo, il résuite qu'il ne fait pas- partie de jg
troupe de l'Alhambra, qu'il n'a pas eu de
gens à gages pour applaudir ou siffler, quî
c'est à la suite de ses sollicitations qu'on est
tombé d'accord, que par conséquent le juge
n'a pas eu à lui arracher Àles aveux, qu ennœ
le sujet du différend était purement adminis»
tratif et a été'réglé à la satisfaction de tous
ESSENCE DE CAFÉ TRABLJT pour café l'eau, café
aulait, mazagrau,crèmes, bonbons,glaces,etc.
Pr. 1 fr. 6Q.-Cahan, 67,- r. J .-J. Rousseau, Paris.
~~17ÉditeuF- Gérant :D. Cassig-neuï,.
Léonardo l'aperçut et l'appela.
D'où viens-tu? lui dit-il.
Du village d'Erico.
Où vas-tu?
A Corte, chercher le guérisseur. J'ai
trois chèvres qui sont tombées malades cetta
nuit.
Pourquoi t'arrêtes-tu?
Pour demander la bénédiction de l'abbé
Dominique comme je fais tous les matins, ré->
pondit l'enfant. •
Et,- ne pouvanjt résister davantage à son
impatience, -il vint mettre un genou en terra-
devant le jeune prêtre en disant tout bas ? ̃
Ils viennent.
-Il lui a parlé, dit un bandit.
Itépète ce que tu as dit à l'abbé Domi-
nique, fit Léonardo.
Notre père qui est au ciel! répondit l'en-
fant.
Par donnez-leur, car ils ne savent ce .qu'ils
font! ajouta le prêtre. '̃
Que .ces mystiques sont fatigants, grom-
mêla le moine.
C'est prêt, dit une voix.
Une rumeur étrange se faisait entendre aii
détour de la montagne, vers le Greno on eût
dit des gens qui fuyaient.
Dépêchez dit Léonardo..
Presque aussitôt une sentinelleVria '.•
Vittoti!
En efiet, c'était une troupe'de ces brigands
qui, chassés de Corte,
dans les montA^nes..
,3
Le directeur eri question est, M. Clément
Ouvernois, fondateur du journal l'Ordre et
mcien ministre de l'Empire.
M. Duvernois seul a été retenu; les autres
1 personnes arrêtées ont été remises en liberté.
Le ministre de la marine et'des.colonies a
*eçu la nouvelle de l'arrivée en rade de Fort-
le-France'(Martinique), le 25 mars, de la fré-
5ate-école d'application la Renommée. L'état
sanitaire à bord de ce bâtiment était très sa-
àsiaisant.
Un jeune employé de l'hôtel de ville est
ictivement recherché en ce moment.
Une somme de 12,300 fr. a disparu samedi
iernier dans l'un des bureaux de l'adminis-
;ration du Luxembourg.
On a vu rôder le jenne homme dans les
bureaux un jour ou il n'avait pas a paraître,
lyant sollicité et obtenu un congé de quatre
(ours..
v Un jeune Homme, en compagnie d'une
jeune fille, répondant à son signalement a
loué lundi soir, une chambre dans une mai-
son meublée rue Servandoni.
Le garçon a entendu dans cette chambre;
pendant une grande heure, compter de l'or
et de l'argent.
Le lendemain ces jeunes gens sont.partis.
;5ton n'a pu retrouver leur trace.
A neui heures, hier matin, quai d'Orsay,
le. cheval attelé une voiture de remise, le
i° b,987, s'est efirayé en passant près d'un
:ylindre à vapeur.
Il a pris sa course et a aussitôt accroché
m charriot du 2o régiment du train des
équipages, qui passait en ce moment. Le co-
cher a été lancé sur le sol et s'est grièvement
blesse au front.
Le cheval, furieux, a continué sa course
jusqu au pont de la Concorde, où un gardien
de la paix s'est ieté à la bride de l'animal.
mais n'a pu l'arrêter.
Un passant fort bien mis et qui a refusé
de donner son nom, s'est jeté résolument à
la 'tête du cheval et est parvenu à l'arrêter.
La personne qui se trouvait dans la voi-
ture, un négociant de Nevers, en a été quitte
pour la peur.
Une voiture de poste attelée de quatre che-
vaux et conduite par deux postillons,.passait
hier sur le quai de la Mégisserie, quand un
accident arrivé, à l'attelage força le conduc-
teur à s arrêter.
En un instant, la foule s'était amassée au-
tour de la voiture dans laquelle se trouvaient
mm jeunes mariés, qui-partaient pour leur
voyage de noces.
Gomme entrée,en ménage, c'était un début
peu heureux; mais le couple a pris ce contre
temps fort gaiement; un quart d'heure après,
l'accident réparé, ils sont repartis de fore
bonne humeur.
Demain, â l'Opéra, pour les débuts Mlle Fou-
!net, élève couronnée aux derniers concours du Con-
servatoire, Guillaume-Tell. La débutante chantera
le rôle de Mathilde.
X La reprise de Jocoxzde à l'Opêra-Comique est
retardée de quelques jours, par suite d'une indispo-
sition qui empêche M. Dulode, directeur de ce théâ-
tre, de présider aux dernières répétitions,
X' Hiér à eu lieu, au théâtre Cluny, la première
représentation du Cousin Pons, drame tiré d'un des
plus célèbres romans de Balzac, par M. De Launay,
La, soirée a bien marché, mais malgré la satisfaction
a. peu près générale, malgré même l'impression con-
sidérable produite par le quatrième acte, où la mort
du personnage principal est rendue avec beaucoup
de talent par M. Charly, nous ne pensons pas qu'un
3uccès durable couronnéla tentative M, De Launay.
La scène n'ajoute rien a Balzac, et -elle lui ejilève
beaucoup. Les études si profondes, les analyses
merveilleuses qui 'caractérisent le faire de notre
?rand romancier disparaissait au théâtre, où la
sensation doit plutôt être spontanée que réfléchie.
Mais le théâtre; lui, ne peut rendre à l'écrivain que
peu de chose, car l'action des romans de Balzac est
simple, elle n'exige pas de développements de' mise
en scène, et ne peut, guère servir de prétexte au
5pectacle des yeux. Le CoUsin Pons n'a besoin, ni de
décorations, ni de' costumes, ni de cortèges, ni de
ballets, il demande tout simplement à étre lu au
coin du feu.
•' P. 17 Avril 1874
LE ROI DE CORSE
CHAPITRE, XXIV
La ï&SsuraKiigimttQ
Mais ses amis le eonnaissaient. Ils pensè-
rent que le salut de la reine dépendait de la
minuté dé résistance qui leur était deman-
dée ils tombèrent en faisant des prodiges.
Renée ne comprenait rien à l'action de Do-
minique.
Nous sommes vaincus, madame, dit le
jeune prêtre, par une troupe de bandits, dans
les mains desquels vous ne pouvez tomber.
Je mourrai avec^vous, dit Renée.
Il vaut mieux tâcher de .vivre-, j'ai une
voie de salut à vous oflrir.
Qu'Ole est-elle?
Vous avez .du courage?
J'en aurai.
Montez sur cet animal, tenez-le avec
lôree. Il vous emportera hors d'ici.
Ou me mènerart-il?
Dleu le sait. Mais Dieu' vous protège,
nappelez-vous la Marmignatto.
Dominique tenait le mouflon par les cor-
L'essai de M. De Launay était donc jugé d'avance
il appartient à cet ordre de travaux dont le succès
ne peut dépasser certaines liznites restreintes, quels
que soient le tact et l'habileté dont fait preuve celui
qm les entreprend.
Nous répéterons une secende fois le'nom de M.
Charly, qui a composé le rôle du cousm Pons avec
une science et une simplicité qui arrivent aux plus
grands effets.
X La Petite Marquise ne sera plus jouée que deux
fois; le thdâtre des Variétés reprendra samedi ou di-
manche le Chapeau de paille d'Italie, en attendant
la Périehole, CHARLES darcouhs
BECARD-Y, BOUTEILLE ET GIE
COUR D'ASSISES DE LA SEINE
PRÉSIDENCE DE M,. LE CONSEILLER DUMAS
Audiences des, 14 ,et 15 avril 187&
Un soir de l'automne dernier, dans une
brasserie de Mulhouse, un homme à barbe
blonde était assis, seul en face d'un verre,
les coudes sur la table, la tête dans ses mains,
pressant à poings ferrnés les longues touffes
précocement grisonnantes de sa chevelure
ébouriffée pendant que ses lèvres lançaient
à droite et à gauehe, au hasard, les jets de
fumée d'une longue pipe allemande.
Tout à coup, le consommateur dressa l'o-
réille; son regard sombre se fixa sur un
groupe de deux personnages qui, debouts, à
quelques pas devant lui, venaient de com-
mencer une chanson, pour -la plus grande
joie des assistants.
Des deux chanteurs ambulants, Tun était
un jeune homme à la mine éveillée, l'autre
une femme de vingt-cinq ans environ, à la
physionomie mutine. Le .jeune homme s'ac-
compagnait en raclant d'un .violon dont les
cordes grinçaient lamentablement. L'air
achevé, le couple fit, la sébille à la main, « le
tour de la société. » Cet. acte final du pro-
gramme exécuté, les musiciens se retirèrent.
Le buveur solitaire, qui n'avait pas un ins*
tant cessé de les considérer, se leva brus-
quement et quitta la salle à son tour. il ne
tarda pas à les rejoindre. <̃
Cette rencontre toute fortuite allait être le
point de départ d'une association de faux
monnayeurs que la police n'a pas'mis moins
de six mois à dépister..
Les artistes ambulants François Fefler
et Marie Witt n'étaient autres* qu'un es-
cro.c et une fille perdue qui avaient uni.
leurs destinées.
L'autre, Becardy, était un ouvrier litho-
graphe, auquel de nombreux faux avaient
valu déjà de sévères condamnations.
S'étaient-ils devinés dignes les uns des au-
très? Se sentaient-ils rapprochés par un lien
de sympathie? Les gredins ont Tin flair mer-
veilleux pour Se reconnaître entre eux.
C'est à cette faculté de deviner au premier
coup d'œil des acolytes que le trio que le
hasard venait de réunir à Mulhouse dut de
s'adioindre bientôt un ancien solda.t- rlpKP-r-
teur, Bouteille, et un grayeur hollandais,
Van Baer, auxquels Becardy s'ouvrit aussitôt
d'un projet 'qu'il caressait depuis long'-
temps, auquel il rêvait justement au moment
où Marie Witt et Fefler avaient pénétré dans
la brasserie, à savoir fabriquer de faux bil-
lets de la Banque de France et les émettre
particulièrement à l'étranger.
Tous cinq partirent pour la Suisse, et ce
fut à Bâle que bientôt commença à fonction-
nerla fabrication des billets bleus de 20 ir.
Becardy, dessinait les planches, Van Baer
les gravait, Fefler broyait les couleurs, Bou-
teille s'occupait des courses et la fille Witt
se chargeait de passer les billets.
Après la Suisse, on exploita l'Italie, puis
l'Allemagne, puis on allait gagner l'Espagne
lorsque la justice intervint.
Elle intervint d'abord -sous la forme d'un
inspecteur spécial, M. Mélin, chargé du ser-.
vice des faux billets de banque. Apres avoir
suivi la piste des. contrefacteurs, M: Mélia
arriva a Mulhouse, où une première perqui-
sition au domicile de Van Baer tut pour'ré-
sultat la découverte d'une plaque et de di-
verses feuilles de papier semblables à celles
dont se servaient les faussaires.
De Mulhouse, les recherches furent diri-
gées vers la Suisse, amenant d'autres trou-
nes. Quand l'animal sentit le poids de la reine
sur son dos: il rua et se cabra tour à tour.
Tenez-le fortement, dit le prêtre, à la
place où je le tiens moi-même.
-Quoi qu'il fasse, je ne le lâcherai pas, dit
Renée.
Surtout fermez les yeux, car il peut
vous conduire où ne vont pas les. hommes.
Renée avait toutes les hardiesses.
–• Je n'aurai point de vertige, dit-elle en-
core.
Dominique ouvrit la porte dont il avait me-
suré la hauteur quelques heures plus tôt. Le
mouflon se précipita.
A peine dehors, il recommença ses gamba-
des, cherchant à jeter par terre le poids qui
le gênait Mais Renée était une parfaite ama-
zone, sa petitemain fine avait des nerfs d'acier,
ot pius que tout cela, elle'avait une volonté
desoûtïque, invincible.
L'animal se débattait en vain.
Un cri retentit; c'était la voix du père Léo-
nar.do.
Courez gourez Il emporte la reine!
.Des qu'il se vit poursuivi par une ving-
taine d'hommes, le mouflon ne songea plus
qu'à sa sûreté et emporta le fardeau que lui
avait imposé Dominique, sans avoir l'air de
L'abbé était revenu prendre sa place au
combat. Hélas! il y restaseul.'
Prenez-le.vivant, cria Léonardo.
C'était facile; malgré sa défense héroïque,
et garrotté.
vailles non moins précieuses.
Par malheur, la bande avait eu l'éveil elle
s'était dispersée. La policé, qui ne désespère
jamais, attendait que l'un des complices vint
se faire prendre à Paris Il en vint deux.
C'étaient deux voyageurs qui, sous le nom
de M. et Mme Gervais, menaient une exis-
tence assez louche dans un hôtel garni de la
rue de Bercy. Dans M. et Mme Gervais, les
agents reconnurent Feffer et Marie Witt.
Grâce à leurs indications, on s'empara suc-
cessivement des trois autres, passés à l'étran-
ger, d'où ils furent extradés.
Aussi voyons-nous; sur les bancs de la
cour d'assises, la compagnie au complet.
Becardy fait preuve d'un merveilleux
aplomb vêtu avec infiniment de recherche,'
il prend des poses d'une prétention extrava-
gante, il s'exprime, par moments, avec une
emphase qui -étonne le jury.
Il semble redouter, par-dessus tout, que la
cour ir ette en doute ses aptitudes de. faus-
saire. C'est probablement sous l'influence de
cette crainte qu'il oflre à M. le président
d'exécuter, séance tenante, un échantillon
de son « travail. » proposition qui, d'ailleurs,
ne rencontre aucun succès.
Van Baer, en revanche, paraît fort inti-
midé. Il tremble et balbutie.
Fefler et Bouteille échangent de fréquents
sourire, ils ont l'air de se croire en fête.
Il n'en est pas de même de Marie Witt
enveloppée d'un large waterproof' coiffée
d'un chapeau tyrolien, la malheureuse est
affaissée- entre ses gardiens.
Relevons, avant de terminer, un détail
éloquent du réquisitoire prononcé par M.
l'avocat général Aymar Depuis deux' ans,
quaranPAf-ois condamnations ont été pronon-
cées, en France pour émission de faux billets.
Mcs Bouchot, Bourdillon, Ferré, Lachaud
(Georges), Lemonnier présentent la défense.
Le verdict, affirmatif sur toutes les ques-
tions, admet des circonstances atténuantes
en laveur de deux des accusés Marie Witt et
Van Baer. En conséquences ont condamnés
Charles-Auguste Becardy, Léon-François"
Bouteille. François- Alphonse Feffer, auxtra-
vaux forcés à perpétuité.
Louis Van Baer, à' quinze ans de travaux
forcés et vingt ans de surveillance de la haute
police.
Marie Witt, à cinq ans de réclusion, 'sans
surveillance de la haute police.
L'actualité! Où la trouver? Est-elle à
l'Observatoire, avec M. Sainte-Claire Deville |
'et-ses prédictions météorologiques?. -Est-
elle- dans un magasin de nouveautés de
Paris; dont on parle énormément, avec le
jeune commis qui a avalé une fourchette?.
Est-elle dans les situations dramatiques de
-Elle est partout, grâce. au Journal illustré,
qui publie après-demain, outre les dessins
sur les sujets dont .nous venons de parler
huit magnifiques compositions de Hubert
Clerget sur le vieux Paris, et onze- dessins
de Louis Houssot sur- les grands et petits
événements de la semaine. Prix l& cent.
LA FERMETURE DE LA PÊCHE
0 prescatori deW onda, vous voilà dans la
désolation!
La pêche à la ligne' est interdite parti
d'hier 15 avril jusqu'au 15 juin!
A la ligne, que dis-je! La pêche est défen-
due, même au filet, à l'épervier, où tout
autre engin destructeur du poisson.
Pendant deux mois nous ne verrons plus
plonger dans la Seine un régiment de'lignes!
Les filets, sous une autre forme, ne servi-
ront plus qu'à retenir-' d'opulentes cheve-
lures, où à emprisonner les papillons diaprés.
Les éperviers véritables, seuls prendront
le droit du haut des airs, de fondre sur d'in-
nocents oiseaux, et alors les .pêcheurs en-
durcis se lamenteront sur le bord des rivières
en voyant sautiller, impunément les barbil-
lons et les 'ablettes qui sembleront-les nar-
guer
15 avril! terme fatal pour les pêcheurs et
les locatairesl
Ces derniers passe [encore! Mais les pê-
-Meurtrierde monfrère, qu'as-tumérité?
lui demanda le moine, en le menaçant de son
poing gauche fermé, puisque l'autre était
brise
'Le ciel! répondit le prêtre.
La mort par le poignard et la balle se-
rait trop belle- pour toi, trop honorable; tu
mourras pendu.
Dominique sourit.
Toutes les m'orts mènent Où je vais.îdit-il.
Préparez une potence, ordonna Léo-
nardo..
Il souffrait horriblement c1e son bras blessé
il s'assit sur l'herbe en commandant de se
Le sang de Dominique coulait de toutes
parts; il ne semblait pas s'en apercevoir.
On trouva dans la grotte une magnifique
corde de soie, qui fit dire à Léonardo que
jamais pendu n'avait eu tant d'honneur.
Les bandits en générale prennent grand
plaisir à ces sortes dîexécutions, mais les Vit-
toli ou particulier affectionnent ce' genre de
mort. n trouyait des gens pendus a tous les
arbres des chemins où ils passaient.
Au heu de préparer une pote nce, ils'en'pré-
parèrent cinq on avait retrou vé quatre bles-
sés encore vivants.
Léonardo cessait de geindre pour sourire
à leur ardeur.
Depuis quelques instants, un enfant était
arrêté en face des bandits, et considérait cette
scène ave.c_unétonnemen,t douloureux: c'était
le pâtre Benedetfy
cheurs que faire pendant les heures cfu'ils
passaient sur les berges Rentrer chez soi!
donc! à moins qu'on ne péclze des poisson?
rouges dans un bocal acheté exprès! non;
il vaut mieux s'ingénier â améliorer la ligne
et les hameçons jusqu'au 15 du mois de juin
si ardemment désiré!
Adieu, fritures et matelottes, si chères aux
Parisiens 11 faut se résoudre à ne manger
que du poisson de mer, depuis la sardine
jusqu'au thon! ̃'̃̃
Mais aussi, qu'elle joie sur toute la ligne.
lorsqu'ar-ri^era la date heureuse du 15 juin >
Alors la pêche sera heureuse et abondante,
;car les poissons, si longtemps tarabustés,
auront eu le temps de croître et de multi-
plier, et les pêcheurs désormais impitoyables
à leur endroit, ne leur feront plus do quar-
tirer 1 MARG CONSTANTIN.
7,DÉPài^MENTS ̃
LE MYSTÈRE DU LA RUE DES CARMES, A 'AOTÏ,
Un commencement d'incendie s'est déclaré
dans la nuit de mardi, vers minuit, rue des
Carmes, n° 6, à Rouen, au premier étage
d'une maison » précédemment habitée par
M. Magné, confiseur et actuellement inoccu
pée pour cause de réparations.
Tout le pâté de maisons était fortement
menacé; heureusement lés secours ont été x
prompts et intelligemment dirigés et l'uif ea*
die a été facilement maîtrisé.
Au moment où les pompiers allaient se re-
tirer, une inspection générale fut faite dans
toutes les parties de la maison pour s'assurer
que tout danger avait disparu.
Un pompier qui visitait le dernier étage
poussa la porte d'un réduit servant à l'usage
de lieux d'aisances, et un spectacle-horrible
s'oilrit alors à ses yèux un cadavre entière-
ment calciné gisait sur le carreau.
C'était le cadavre de M. Jules Baniol; con-.
fiseur, qui allait prendre la suitede M. Magné.
Ce malheureux, qui allait prochainement
se marier, couchait dans la maison depuis
quelques jours pour surveiller de plus pz'ès
les derniers travaux de son installation.
Le corps avait été entièrement calciné et
n'avait plus iormo humaine. Il a fallu y re-
garder e très près pour s'apercevoir qu'on
se trouvait en face d'un cadavre.
Comment l'accident dont il a été victime
est-il arrivé? c'est ce qu'on ignore, dit la
Il résulte de- l'enquête faite par M. Hague<
Ion, commissaire de police que le feu a,pris
naissance dans le cabinet d'aisances où le ca-
clavje de ST. Baniol a été trouvé. On suppose'
que ce malheureux, en déposant sa chan-
delle à terre, aura mis le feu aux papiers
mal collés du cabinet et l'on pense que les
flammes auront rapidement gagné ses vête-
ments.
Dans sa précipitation à fuir et a .vouloir
éteindre le feu, M. Baniol n'aura pu ouvrir
la porte et sera tombé asphyxié.
ÉTRANGER'
Nous avons raconté, le 5 de ça mois, l'issue
d'une affaire vidée devant .M. le juge Knox,
un tribunal de Marlboroùgh atreet, 3 -la sui te
de cabales de théâtre où étaient mêlés les
noms de deux artistes en représentation ?
Londros et d'un M. Carlo, supposé attache l
la scène de l'Alhamhra.. 1
D'une longue lettre que nous adresse M,
Carlo, il résuite qu'il ne fait pas- partie de jg
troupe de l'Alhambra, qu'il n'a pas eu de
gens à gages pour applaudir ou siffler, quî
c'est à la suite de ses sollicitations qu'on est
tombé d'accord, que par conséquent le juge
n'a pas eu à lui arracher Àles aveux, qu ennœ
le sujet du différend était purement adminis»
tratif et a été'réglé à la satisfaction de tous
ESSENCE DE CAFÉ TRABLJT pour café l'eau, café
aulait, mazagrau,crèmes, bonbons,glaces,etc.
Pr. 1 fr. 6Q.-Cahan, 67,- r. J .-J. Rousseau, Paris.
~~17ÉditeuF- Gérant :D. Cassig-neuï,.
Léonardo l'aperçut et l'appela.
D'où viens-tu? lui dit-il.
Du village d'Erico.
Où vas-tu?
A Corte, chercher le guérisseur. J'ai
trois chèvres qui sont tombées malades cetta
nuit.
Pourquoi t'arrêtes-tu?
Pour demander la bénédiction de l'abbé
Dominique comme je fais tous les matins, ré->
pondit l'enfant. •
Et,- ne pouvanjt résister davantage à son
impatience, -il vint mettre un genou en terra-
devant le jeune prêtre en disant tout bas ? ̃
Ils viennent.
-Il lui a parlé, dit un bandit.
Itépète ce que tu as dit à l'abbé Domi-
nique, fit Léonardo.
Notre père qui est au ciel! répondit l'en-
fant.
Par donnez-leur, car ils ne savent ce .qu'ils
font! ajouta le prêtre. '̃
Que .ces mystiques sont fatigants, grom-
mêla le moine.
C'est prêt, dit une voix.
Une rumeur étrange se faisait entendre aii
détour de la montagne, vers le Greno on eût
dit des gens qui fuyaient.
Dépêchez dit Léonardo..
Presque aussitôt une sentinelleVria '.•
Vittoti!
En efiet, c'était une troupe'de ces brigands
qui, chassés de Corte,
dans les montA^nes..
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