Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 avril 1874 14 avril 1874
Description : 1874/04/14 (Numéro 4127). 1874/04/14 (Numéro 4127).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592162v
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
ÏÏiê Petit «Journal
8
renferme une grande scène chorale, calquée
sur la kermesse de Faust; au second acte, les
couplets, sur un charmant motif de valse,
chanté par l'abbé de cour; au troisième acte,
un morceau d'ensemble, très spirituellement
Écrit. Il y a bien d'autres jolies pages dans
cet opéra comique, mais après une seule au-
dition, on ne se souvient pas de tout.
La pièce est très bien jouée, par Mlle Des-
clauzas, d'abord, qui dit à merveille son dou-
ble rôle de Mme Dubarry et de la belle Bour-
bonnaise, et qui, de plus, chante avec une
voix d'un fort joli timbre et que nous ne lui
connaissions pas encore.
M. Minier-est excellent dans Grison, per-
onnage accessoire dont il a su faire un rôle
important, et qui ne serait pas mieux repré-
senté sur nos théâtres de comédie. Mlle Tas-
silly est jeune et gaie, mais elle fait une con-
currence un peu trop directe au mouvement
perpétuel. M. Sainte-Foy joue le personnage
du marquis deCotignacavec toutes les habi-
letés d'un vieux comédien. M. Raoult a une
voix charmante.112. Lucco n'en a pas du tout,
tnais il chante tout de même.
Les ensembles des chœurs sont bons, et
l'orchestre marche bien. Quant à la mise en
,cène, elle est tres brillante jolis décors,
tostumes brillants, le directeur n'eût pas fait
faieux s'il se fût agi d'une pièce de son fils
4>u de quelqu'un des siens, CH. DARCOURS.
L'INCENDIE DE BILLANCOURT
Les habitants de Billancourt ont été épou-
vantés, la nuit dernière, par un sinistre qui
menaçait de dévorer tout un quartier.
Le feu avait pris, vers onze heures du soir,
à la fabrique de produits chimiques avec une
^Croyable intensité.
Les pompiers de Boulogne, d'Issy, de Meu-
don et d'Auteuil, un détachement de gar-
diens dela paix du l5earrondissement, étaient
a ce moment sur le lieu du sinistre ainsi
qu'une compagnie d'infanterie, venue de
Courbevoie et concentraient tous leurs ef-
forts à préserver les habitations environ-
nantes, car il y avait peu d'espoir de sauver
la fabrique.
Ce fut pendant deux heures un véritable
feu d'artitice flamboyant; les habitants, ef-
frayés des flammèches qui vola entsur leurs
uauitauous, déménageaient par mesure de
précaution.
Vérs deux heures du matin seulement, le
feu était circonscrit dans son foyer.
Tout le monde a rivali é de zéle pour
combattre le sinistre Il n'y a pas eu d'acci-
dent à déplorer.
La cause de l'incendie est encore ignorée.
La fabrique est assurée malheureuse-
ment les ouvriers vont se trouver sans ou-
vrage pendant la reconstruction des ateliers,
qui sont entièrement détruits.
Les dégâts sont évalués à plus de cent
mille francs.
Un service de sûreté a été organisé autour
le la fabrique dans la crainte de nouvelles
explosions, et les pompes continuaient encore
à fonctionner le matin à neuf heures; afin de
noyer les matières ensevelies sous les dé-
nombres.
DÉPARTEMENTS
Il y quelques temps, le nommé Clément,
de Fargues (Gironde), se présenta chez M.
Coutureau pour lui demander de lui donner
sa fille en mariage. Le père répondit que sa
fille était promise à un jeune homme de la
même commune, et que la cérémonie nup-
tiale devait être très prochainementcélébrée.
Clément, exaspéré par ce refus, répliqua
qu'il la voulait, qu'il la lui fallait, et que si
on ne la lui accordait pas, il ferait sûrement
un malheur.
Le lendemain de cette entrevue avec Cou-
tureau, Clément vint de nouveau armé d'une
faux. Il renouvela sa demande, en ajoutant
que si elle n'était point favorable, il le frap-
perait de son instrument.
Coutureau le pria de se retirer; mais Clé-
ment, plus irrité que jamais, se mettait en
'itat de se servir de sa faulx, lorsque Coutu-
JFenilletcn du 14 Avril 1874
LEROI DE CORSE
{84i 2° PARTIE. -LES RIVALES
CHAPITRE xxm
Mur les subîmes
Suite
Quand Renée revit le jour qui commençait
a baisser, elle éprouva une sensation vive de
joie. Cette tombé pleine d'eaului avaitcausé
une oppression horrible.
Depuis quelques jours Frédéric avait fait
préparer par Bernard des planches et des
cordages dans la grotte, afin d'être prêt à
tout événement et d'organiser, s'il en était
besoin, une descente plus nombreuse dans
le château d'Orezza. C'est ainsi que le mon-
tagnard avait pu le suivre, après avoir vu à
son tour le signll de Vanina.
La reine n'était pas encore hors de danger
les Vitloli remplissaient la ville et les che-
mins. Il était a peu près impossible de des-
cendre à Corte. Chercher un refuge dans la
montagne, sans déguisement, n'était guère
plus certain.
L'abbé Dominique y avait songé et, à tout
hasard, avait apporté une robe de moine.
Renée s'en revêtit, ramassa en arrière son
épaisse chevelure- couvrit sa fâte du lourd
reau, en cas de légitime défense, prit son fu.
sil et en tira deux coups sur le jeune homme,
frappé pour ne plus se relever. Il avait reçu
la décharge à la tête et en pleine poitrine.
La justice s'est rendue Fargues. Clément
a été pendant quelque temps pensionnaire à
l'asile d'aliénés de Cadellac.
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
LES DÉGLUTITIONS FUNESTES..
On a beaucoup parlé, ces jours derniers,
d'une fourchette imprudemment avalée par
un jeune commis de magasin, qui n'a pu s'en
débarrasser encore.
Le monde médical en a été vivement ému,
et j'ai entendu dire, à ce propos, qu'une ci-
gogne possédant quelques notions d'anato-
mie, pourrait seule, avec son bec, opérer
l'extraction de l'objet, déclarée à peu près ir-
réalisable par nos plus habiles chirurgiens.
Sans doute, le bec de la cigogne serait, en
ce cas, un instrument incomparable, car il
posséderait la. sensibilité tactile qu'il est im-
possible de donner à l'outil le plus parfait,
et qui permettrait de saisir la fourchette par
le bon bout dans l'estomac du patient; mais
l.i seule cigogne capable de mener à bien cette
opération eût été celle dont La Fontaine fitle
sujet d'une de ses fables, et cette cigogne-là
doit être morte depuis longtemps.
L'homme à la fourchette court donc le ris-
que de la garder, ce qui ne lui causera peut-
être pas de bien vives souffrances, mais l'o-
bligera certainement suivre Un régimespé-
cial à s'abstenir d'émotions vives, à éviter
les repas copieux dans la crainte d'une indi-
gestion, à fuir les rassemblements oùil pour-
rait être iâcheusement comprimé par la
loule.
Comme il n'est, d'ailleurs, rien de nouveau
sous le soleil, l'homme â la fourchette a eu
des prédécesseurs.
Le Dr Baillarger racontait l'autre jour
l'histoire d'un aliéné qui se plaignait d'avoir
commis une imprudence du même genre, et
qui depuis six ans vivait, sans en soulirir,
avec une fourchette dans l'estomac. Comme
cet homme était fou, l'on ne prêtait point
une sérieuse attention à ses, paroles; mais ce
malheureux étant mort de l'affection céré-
brale qui lui avait fait perdre l'esprit, on re-
connut, à l'autopsie qu'il avait dit vrai, quand
on retira de son estomac, une fourchette en
étain dont les dents étaient un peu mousses
et légèrement rapprochées l'une del'autre.
Il est rare que des objets, même volumi-
neux, séjournant dans l'estomac, y produi-
sent de graves désordres.
Un voyageur, craignant d'être dévalisé, la
nuit par des voleurs. eut le courage d'avaler
pièce à pièce, un rouleau de mille francs qu'il
portait dans son gousset.
Cette étrange manière de placer son argent,
ne lui fut point funeste. Sorti sain et sauf du
mauvais pas qu'il avait à traverser, il com-
mença, le lendemain, à recouvrer ses espèces
et put bientôt se vanter de posséder intacte,
une somme qu'il avait mangée.
Les annales médicales abondent en faits de
ce genre; et l'on y trouve, aussi, de nom-
breuses observations d'épingleset d'aiguilles
avalées, n'ayant produit dans l'économie,
que des désordres sans importance.
Généralement, en efiet, les aiguilles ne sé-
journent guère dans les voies digestives. Elles
se fraient, sans lésion appréciable, un pas-
sage à travers les tissus, même à travers le
coeur, et finissent par se faire jour au de-
hors.
Ce sont là, sans doute, des expériences que
nous ne conseillerions à personne d'entre-
prendre mais dans certains cas, mieux vau-
drait avoir avalé une aiguille, une four-
chette même, qu'un simple noyau de cerise
ou de prune.
On ne sait point assez à quels dangers l'on
s'expose, en ne rejetant point les parties du-
res de ces fruits.
Il existe, sur le trajet de l'intestin, une sorte
de canal étroit qui s'en détache et se termine
par un cul-de-sac.
C'est ci l'appendice Méo-cœcat, j> dont les usa-
ges ne sont pas bien connus, mais dans le-
quel peuvent s'engager les noyaux de fruits,
capuchon, et, avec sa légèreté habituelle,
passant de la frayeur au plaisir de se dégui-
ser, se tourna vers Frédéric, et lui demanda
Suis-je bien jolie là-dessous ? monsieur
de Lewen?
Je vous en prie madame, répondit
Frédéric, songez à votre sûreté, et soyez
prudente.
Mais Renée avait vu tant de terribles choses
depuis le matin, elle avait échappé à tant de
dangers, que, se revoyant libre, au grande
air, entre deux, dévouements, elle n avait
plus pour.
Mon frère, dit l'abbé à Frédéric, allez où
le devoir vous appelle, je vais accompagner
la reine jusque chez l'ermite. Pour le mo-
ment, c'est le plus sûr; vous viendrez l'y
chercher avec des troupes quand l'ordre sera
réiabli dans la ville. Nous ne saurions être
trop prudents.
Quoi! vous m'abandonnez, monsieur de
Lewen?
Madame, quandvous direzau roi que je
vous ai remise aux mains de l'abbé Domini-
que, il vous répondra que j'ai fait mon de-
voir.
Le jeune homme s'inclina, comme on s'in-
cline devant une reine. Renée eut un geste
de dépit.
Maintenant, madame, ditle prêtre, mar-
chons. L'heure est favorable, votre robe vous
rend méconnaiss able mais je n'ai de con-
fiance qu'en Dieu. Lui seul peut nottS
duire et vous sauver.
ou les autres petits corps durstfui cheminent
dans le tube intestinal. Quand un tel acci-
dent se produit, la mort en est là consé-
quence inévitable.
Irrité par le corps étranger qui l'a pénétré,
l'appendice iléo-cœcal se perfore, les matiè-
res contenues dans l'intestin s'épanchent
dans la cavité abdominale, la fièvre s'allume,
le ventre se ballonne; des vomissements in-
coercibles se manifestent, et ces divers sym-
ptômes révèlent la péritonite par perforation,
contre laquelle toute thérapeutique est im-
puissante.
C'est ainsi que mourut, il y a quelques an-
nées, le fils unique d'un de nos plus émi-
nents confrères, un vulgarisateur célèbre;
dont les œuvres sont entre les mains de tous
les jeunes gens, et c'est assurément à cette
même cause que sont dues un certain nom-
bre des péritonites aiguës que nous avons
l'occasion d'observer tous les ans.
Aussi ne sera-t-il pas inutile, peut-être, au
moment où vont mûrir les cerises, de pous-
ser ce cri d'alarme: « Méfiez-vous! D
Dr J. RENGADE.
LA PETITE POSTE
M; n..i, à Trélon. Un receveur des postes ne
peut rien exiger au delà de la taxe légale des lete
tresou,journaux; mais, d'autre part, il ne peut êtr-
contraint à délivrer quoique ce soit en dehors des
heures fixées pour l'ouverture de son bureau. Infor-
mez-vous des heures réglementaires pour les dis
trihutions à domicile.
Paris, Havre, New-York directeanent (sans os-
cale). compagnie NATIONALE, Prochain départ, 18 avril,
par vapeur Denmarli. S'adresser à toutes les
agences d'ÉMIGRATION à Paris et en France.
E,e (d'unPrêtre)si connu, guérit à vie
cors, o£»ores,etc.Env.f°3fr. Mar lin, 30, fg Montmartre
BEEVUS DE ]LA
La semaine de Pâques n'a pas donné lieu
à de nombreuses transactions; aussi n'avons-
nous à constater, cette fois, ni hausse ni
baisse.
Si le 3 0/0 a reculé de 15 c. à 59 60, l'Em-
prunt et le 5 0/0 libéré se sont avancés de 15c.
à 95 20, ce qui fait compensation.
C'est le 11 courant, date fixée pour le der-
nier versement de l'Emprunt 1872 que ce
fonds a disparu de la cote oificielle, où l'on
ne mentionne plus qu'une seule catégorie de
5 0/0.
Nous ferons de même à l'avenir.
Cette dernière semaine a été totalement
dépourvue d'intérêt au point de vue de la
spéculation une tentative de hausse, baséo
sur les promesses de la prochaine récolte, et
une tentative de baisse, s'appuyant sur des
bruits politiques sans fondement, ont égale-
ment avorté.
On a détachédivers coupons, dont le paye-
ment va renforcer le capital de l'épargne.
Les achats du 5 0/0 ont continués sur le
marché du comptant, où l'on a remarqué
aussi des ventes du 3 0;'0.
Les principales variations de ce marché
ont été les suivantes
Actions françaises
La Banque de France a monté de 5 fr.
Le dernier bilan constate une diminution
de 1 million et demi dans le portefeuille com-
mercial, de 17 millions dans la circulation
des billets et de 10 millions et demi dans le
compte créditeur du Trésor, contre une aug-
mentation de près de 19 millions dans les
comptes courants particuliers.
On voit que l'extension de ce dernier cha-
pitre n'a pas tardé à restreindre de nouveau
la circulation des billets.
L'encaisse métallique s'est accru de 5 mil-
lions et demi.
Les bénéfices bruts de la Banque ont dé-
passé, cette semaine, la somme de 1,600,000 fr.
Le Comptoir d'escompte et la Banque
Franco-Egyptienne ont baissé de 5 fr.
La plupart des Chemins français sont en
Pendant que le Lyon reculait de 1 25, l'Est,
le Midi, l'Ouest, l'Orléans et le Nord se sont
avancés de à 6 25.
CHAPITRE XXIV
]La &3aranfignatto
Pendant que la reine et le prêtre suivaient'
en silence les rudes sentiers qui contournent
le Creno, un bel animal, aux longs poils blancs
comme la neige, se détachait sur la crête
des rochers dans la nuit sombre, et parais-
sait suivre le même chemin. Il y avait quel-
que chose de fantastique dans cette appari-
tion, qui semblait glisser sur les pointes ar-
dues des rocs comme un oiseau sur les va-
gues. Renée s'arrêta pour le montrer à Do-
minique.
C'est un ami, dit le jeune prêtre.
Il avait à peine prononcé ces mots que l'a-
nimal jeta un cri plaintif, et disparut der-
rière les rochers.
Nous ne sommes plus seuls, dit tout bas
Dominique. Le mouflon me prévient.
Cela parut surnaturel à Renée; elle se' res-
serra contre le prêtre.
Vous serviriez-vous d'un poignard? de-
manda l'abbé.
Hier, j'aurais dit: je ne sais pas.
Elle tendit la main.
Donnez. Je sauraijmourir, mais aussi
frapper en reine.
Taisez-vous!
Ils continuèrent d'avancer en silence.
Derrière eux deux ombres s'étaici it levées,
comme si un ressort les eût fait ni( Juvoir et
marchaient avec précaution dans le même
chemin. Ces ombres portaient ) ,e costume
Les recettes de la douzième semaine de
l'exercice courant ne sont pas plus satisfai»
santes que celles de la semaine précédente.
Pour l'ancien réseau, si les diminution!
constatées sur les lignes du Lyon et du Nord,
sont un peu moins fortes, les pertes éprou-
vées par l'Orléans et l'Est se maintiennent au
même niveau, pendant que les légers excé-
dants obtenus précédemment sur les ligiiee
de l'Ouest et du Midi ont fait place à des di,
minutions.
Quant aux nouveaux réseaux, la plupart
des augmentations brutes ne correspondent
pas à des augmentations kilométriques, el
les diminutions constatées sur les lignes de
l'Est sont de plus en plus fortes.
En résumé, le trafic des grandes compa-
gnies a produit, dans son ensemble,
francs de moins que pendant la semaine cor-
respondante de 1873.
La Compagnie de la Vendèe, continuant
d'échapper ci la crise des chemins de fer, a
réalisé une augmentation de 10,600fr. comme
recette brute, et de 47 0/0 comme produit ki-
Obligations françaises
La Ville 1869, dont le tirage aura lieu 3o
15 courant, a monté de 75 c. la Ville 1871,
dont le tirage préparatoire s'est effectué le
10 courant, a baissé de 2 fr. 50.
Parmi les Obligations de nos Compagnies
de chemins de fer, l'Orléans, le Midi, l'Est et
l'Ouest sont en progrès le Lyon et le Nord
ont perdu un peu de terrain; la Vendée n'a
pas varié.
Les obligations do la Vendée, qui ont déjà
regagné une partie de leur coupon d'avril.
ont toujours un marché très animé; les of-
fres qui s'y présentent sont immédiatement
absorbées par les capitaux de placement, que
la nerspective du remboursement à 500 fr.
et la presque certitude d'une plus-value con-
sidérable, dans un temps rapproché, attirent
particulièrement vers cette valeur.
Valeurs diverses
Les fonds espagnols ont reculé de 1/8 à
3 1/6 0/0; ce qui se passe autour de Bilbao a
un caractère si étrange que les porteurs _d4
rentes espagnoles commencent à s'en in>
quiéter.
L'Italien. s'est avancé de 50 c.
Le 6 0/0 péruvien s'est relevé brusqua
ment de plus de 2 1/2 0/0. Il s'était formé A
Londres un syndicat de banquiers qui avait
avancé les fonds nécessaires pour payer lec
derniers coupons, en écoulant peu a peu le5.
titres de l'emprunt péruvien qu'on lui avait
remis en garantie de ses avances. Si, comma
on le croit, ces ventes sont terminées, laspé-
culation à la hausse a beau jeu pour repren-
dre l'offensive; ihais les capitaux en quête
d'emploi feront sagement, croyons-nous, do
ne pas perdre de vue que la situation finan-
cière du Pérou ne s'est modifiée en aucune
facon depuis huit jours.
Le 5 0/0 turc a repris le cours de 42 fr. On
paraît d'accord pour établir à Constantinople
une banque chargée de percevoir les revenus
de l'empire et d'assurer le service régulier
de la dette publique.
Tous les chemins étrangers sont en reprise.
Les Suez ont vivement rétrogradé sur le
rejet par là Porte des dernières proposition?
de M. de Lesseps.
BULLETIN COMMERCIAL
Les avis reçus des départements et de l'étrange.
sont favorables au développement des blés d'au-
tomne. Cependant, sur tous les marchés, d'aitleurs
peu approvisioi-tnés, les prix sont fermes, surtout
pour le disponible et le livrable éloigné. Il y a eu pou
de variations cette semaine sur le marche de Paris.
On cote comme suit
Courant, mai et juin, 37 fr. 75 c.; 4 de mai, 36 fr.
50 c. juillet-août, 3G 50 à 36 fr. 25 c. les 100 kilog.
nets, comptant, entrepôt..
Les demandes sont suivies sur les menus grains.
L'orge est ferme principalement de 27 25 io 50 c.
L'avoine reste aussi plus demandée qu'offerte, et la
hausse sur les belles qualités se fvt sentir: On paya
facilement de23 50 c. à 25 fr. 50 c. Le seigle estmoms
bien tenu de 25 50 à 26 fr. L'escourgeon est au môme
prix. Le sarrasin est ferme de 22 à 23 fr". 50 c. le tout
par 100 kilog, en gare d'arrivée.
Les issues sont en bonne position. On tient le?
que Dominique avait fait prendre à Ren.ée,
C'étaient des moines à robes brunes.
Ne les perdons pas de vue, dit l'un des
deux c'est une voix de femme, et je la con·
nais, "en suis sûr.
C'est étrange, disait en ce moment,.»o<
minique à voix basse, le mouflon ne revient
pas. Lst-ce que nous serions suivis?
Il se retourna.
Les deux moines ne cherchèrent pas t
se cacher; ils ralentirent seulement leug
marche..
Mon père, dit alors Dominique à llenéi
d'une voix claire et haute, je n'ai jamais pu
passer le soir au Creno sans admirer la gran.
deur de Dieu dans ses ouvrages.
On n'entendit pas la réponse du moine,
mais l'un de ceux qui les suivaient s'arrêta.
en saisissant le bras de son compagnon.
Vous vous trompez, dit-il, cela ne peu?
être une femme.
Pourquoi?
Parce que celui qui a parlé s appelle
Eh bien!
L'abbé Dominique ne marcherait pas
ainsi en compagnie d'une femme.
Cela dépend pour quelle cause.
C'est vrai. Allons.
Malgré les émotions et les fatigues de celte
journée terrible, Renée marchait sans sa
plaindre à côté du jeune prêtre. Quoiqu'elle
ne tût pas bien rassurée, surtout depuis qua
les moines marchaient derrière elle, rien
8
renferme une grande scène chorale, calquée
sur la kermesse de Faust; au second acte, les
couplets, sur un charmant motif de valse,
chanté par l'abbé de cour; au troisième acte,
un morceau d'ensemble, très spirituellement
Écrit. Il y a bien d'autres jolies pages dans
cet opéra comique, mais après une seule au-
dition, on ne se souvient pas de tout.
La pièce est très bien jouée, par Mlle Des-
clauzas, d'abord, qui dit à merveille son dou-
ble rôle de Mme Dubarry et de la belle Bour-
bonnaise, et qui, de plus, chante avec une
voix d'un fort joli timbre et que nous ne lui
connaissions pas encore.
M. Minier-est excellent dans Grison, per-
onnage accessoire dont il a su faire un rôle
important, et qui ne serait pas mieux repré-
senté sur nos théâtres de comédie. Mlle Tas-
silly est jeune et gaie, mais elle fait une con-
currence un peu trop directe au mouvement
perpétuel. M. Sainte-Foy joue le personnage
du marquis deCotignacavec toutes les habi-
letés d'un vieux comédien. M. Raoult a une
voix charmante.112. Lucco n'en a pas du tout,
tnais il chante tout de même.
Les ensembles des chœurs sont bons, et
l'orchestre marche bien. Quant à la mise en
,cène, elle est tres brillante jolis décors,
tostumes brillants, le directeur n'eût pas fait
faieux s'il se fût agi d'une pièce de son fils
4>u de quelqu'un des siens, CH. DARCOURS.
L'INCENDIE DE BILLANCOURT
Les habitants de Billancourt ont été épou-
vantés, la nuit dernière, par un sinistre qui
menaçait de dévorer tout un quartier.
Le feu avait pris, vers onze heures du soir,
à la fabrique de produits chimiques avec une
^Croyable intensité.
Les pompiers de Boulogne, d'Issy, de Meu-
don et d'Auteuil, un détachement de gar-
diens dela paix du l5earrondissement, étaient
a ce moment sur le lieu du sinistre ainsi
qu'une compagnie d'infanterie, venue de
Courbevoie et concentraient tous leurs ef-
forts à préserver les habitations environ-
nantes, car il y avait peu d'espoir de sauver
la fabrique.
Ce fut pendant deux heures un véritable
feu d'artitice flamboyant; les habitants, ef-
frayés des flammèches qui vola entsur leurs
uauitauous, déménageaient par mesure de
précaution.
Vérs deux heures du matin seulement, le
feu était circonscrit dans son foyer.
Tout le monde a rivali é de zéle pour
combattre le sinistre Il n'y a pas eu d'acci-
dent à déplorer.
La cause de l'incendie est encore ignorée.
La fabrique est assurée malheureuse-
ment les ouvriers vont se trouver sans ou-
vrage pendant la reconstruction des ateliers,
qui sont entièrement détruits.
Les dégâts sont évalués à plus de cent
mille francs.
Un service de sûreté a été organisé autour
le la fabrique dans la crainte de nouvelles
explosions, et les pompes continuaient encore
à fonctionner le matin à neuf heures; afin de
noyer les matières ensevelies sous les dé-
nombres.
DÉPARTEMENTS
Il y quelques temps, le nommé Clément,
de Fargues (Gironde), se présenta chez M.
Coutureau pour lui demander de lui donner
sa fille en mariage. Le père répondit que sa
fille était promise à un jeune homme de la
même commune, et que la cérémonie nup-
tiale devait être très prochainementcélébrée.
Clément, exaspéré par ce refus, répliqua
qu'il la voulait, qu'il la lui fallait, et que si
on ne la lui accordait pas, il ferait sûrement
un malheur.
Le lendemain de cette entrevue avec Cou-
tureau, Clément vint de nouveau armé d'une
faux. Il renouvela sa demande, en ajoutant
que si elle n'était point favorable, il le frap-
perait de son instrument.
Coutureau le pria de se retirer; mais Clé-
ment, plus irrité que jamais, se mettait en
'itat de se servir de sa faulx, lorsque Coutu-
JFenilletcn du 14 Avril 1874
LEROI DE CORSE
{84i 2° PARTIE. -LES RIVALES
CHAPITRE xxm
Mur les subîmes
Suite
Quand Renée revit le jour qui commençait
a baisser, elle éprouva une sensation vive de
joie. Cette tombé pleine d'eaului avaitcausé
une oppression horrible.
Depuis quelques jours Frédéric avait fait
préparer par Bernard des planches et des
cordages dans la grotte, afin d'être prêt à
tout événement et d'organiser, s'il en était
besoin, une descente plus nombreuse dans
le château d'Orezza. C'est ainsi que le mon-
tagnard avait pu le suivre, après avoir vu à
son tour le signll de Vanina.
La reine n'était pas encore hors de danger
les Vitloli remplissaient la ville et les che-
mins. Il était a peu près impossible de des-
cendre à Corte. Chercher un refuge dans la
montagne, sans déguisement, n'était guère
plus certain.
L'abbé Dominique y avait songé et, à tout
hasard, avait apporté une robe de moine.
Renée s'en revêtit, ramassa en arrière son
épaisse chevelure- couvrit sa fâte du lourd
reau, en cas de légitime défense, prit son fu.
sil et en tira deux coups sur le jeune homme,
frappé pour ne plus se relever. Il avait reçu
la décharge à la tête et en pleine poitrine.
La justice s'est rendue Fargues. Clément
a été pendant quelque temps pensionnaire à
l'asile d'aliénés de Cadellac.
LES CAUSERIES DU DOCTEUR
LES DÉGLUTITIONS FUNESTES..
On a beaucoup parlé, ces jours derniers,
d'une fourchette imprudemment avalée par
un jeune commis de magasin, qui n'a pu s'en
débarrasser encore.
Le monde médical en a été vivement ému,
et j'ai entendu dire, à ce propos, qu'une ci-
gogne possédant quelques notions d'anato-
mie, pourrait seule, avec son bec, opérer
l'extraction de l'objet, déclarée à peu près ir-
réalisable par nos plus habiles chirurgiens.
Sans doute, le bec de la cigogne serait, en
ce cas, un instrument incomparable, car il
posséderait la. sensibilité tactile qu'il est im-
possible de donner à l'outil le plus parfait,
et qui permettrait de saisir la fourchette par
le bon bout dans l'estomac du patient; mais
l.i seule cigogne capable de mener à bien cette
opération eût été celle dont La Fontaine fitle
sujet d'une de ses fables, et cette cigogne-là
doit être morte depuis longtemps.
L'homme à la fourchette court donc le ris-
que de la garder, ce qui ne lui causera peut-
être pas de bien vives souffrances, mais l'o-
bligera certainement suivre Un régimespé-
cial à s'abstenir d'émotions vives, à éviter
les repas copieux dans la crainte d'une indi-
gestion, à fuir les rassemblements oùil pour-
rait être iâcheusement comprimé par la
loule.
Comme il n'est, d'ailleurs, rien de nouveau
sous le soleil, l'homme â la fourchette a eu
des prédécesseurs.
Le Dr Baillarger racontait l'autre jour
l'histoire d'un aliéné qui se plaignait d'avoir
commis une imprudence du même genre, et
qui depuis six ans vivait, sans en soulirir,
avec une fourchette dans l'estomac. Comme
cet homme était fou, l'on ne prêtait point
une sérieuse attention à ses, paroles; mais ce
malheureux étant mort de l'affection céré-
brale qui lui avait fait perdre l'esprit, on re-
connut, à l'autopsie qu'il avait dit vrai, quand
on retira de son estomac, une fourchette en
étain dont les dents étaient un peu mousses
et légèrement rapprochées l'une del'autre.
Il est rare que des objets, même volumi-
neux, séjournant dans l'estomac, y produi-
sent de graves désordres.
Un voyageur, craignant d'être dévalisé, la
nuit par des voleurs. eut le courage d'avaler
pièce à pièce, un rouleau de mille francs qu'il
portait dans son gousset.
Cette étrange manière de placer son argent,
ne lui fut point funeste. Sorti sain et sauf du
mauvais pas qu'il avait à traverser, il com-
mença, le lendemain, à recouvrer ses espèces
et put bientôt se vanter de posséder intacte,
une somme qu'il avait mangée.
Les annales médicales abondent en faits de
ce genre; et l'on y trouve, aussi, de nom-
breuses observations d'épingleset d'aiguilles
avalées, n'ayant produit dans l'économie,
que des désordres sans importance.
Généralement, en efiet, les aiguilles ne sé-
journent guère dans les voies digestives. Elles
se fraient, sans lésion appréciable, un pas-
sage à travers les tissus, même à travers le
coeur, et finissent par se faire jour au de-
hors.
Ce sont là, sans doute, des expériences que
nous ne conseillerions à personne d'entre-
prendre mais dans certains cas, mieux vau-
drait avoir avalé une aiguille, une four-
chette même, qu'un simple noyau de cerise
ou de prune.
On ne sait point assez à quels dangers l'on
s'expose, en ne rejetant point les parties du-
res de ces fruits.
Il existe, sur le trajet de l'intestin, une sorte
de canal étroit qui s'en détache et se termine
par un cul-de-sac.
C'est ci l'appendice Méo-cœcat, j> dont les usa-
ges ne sont pas bien connus, mais dans le-
quel peuvent s'engager les noyaux de fruits,
capuchon, et, avec sa légèreté habituelle,
passant de la frayeur au plaisir de se dégui-
ser, se tourna vers Frédéric, et lui demanda
Suis-je bien jolie là-dessous ? monsieur
de Lewen?
Je vous en prie madame, répondit
Frédéric, songez à votre sûreté, et soyez
prudente.
Mais Renée avait vu tant de terribles choses
depuis le matin, elle avait échappé à tant de
dangers, que, se revoyant libre, au grande
air, entre deux, dévouements, elle n avait
plus pour.
Mon frère, dit l'abbé à Frédéric, allez où
le devoir vous appelle, je vais accompagner
la reine jusque chez l'ermite. Pour le mo-
ment, c'est le plus sûr; vous viendrez l'y
chercher avec des troupes quand l'ordre sera
réiabli dans la ville. Nous ne saurions être
trop prudents.
Quoi! vous m'abandonnez, monsieur de
Lewen?
Madame, quandvous direzau roi que je
vous ai remise aux mains de l'abbé Domini-
que, il vous répondra que j'ai fait mon de-
voir.
Le jeune homme s'inclina, comme on s'in-
cline devant une reine. Renée eut un geste
de dépit.
Maintenant, madame, ditle prêtre, mar-
chons. L'heure est favorable, votre robe vous
rend méconnaiss able mais je n'ai de con-
fiance qu'en Dieu. Lui seul peut nottS
duire et vous sauver.
ou les autres petits corps durstfui cheminent
dans le tube intestinal. Quand un tel acci-
dent se produit, la mort en est là consé-
quence inévitable.
Irrité par le corps étranger qui l'a pénétré,
l'appendice iléo-cœcal se perfore, les matiè-
res contenues dans l'intestin s'épanchent
dans la cavité abdominale, la fièvre s'allume,
le ventre se ballonne; des vomissements in-
coercibles se manifestent, et ces divers sym-
ptômes révèlent la péritonite par perforation,
contre laquelle toute thérapeutique est im-
puissante.
C'est ainsi que mourut, il y a quelques an-
nées, le fils unique d'un de nos plus émi-
nents confrères, un vulgarisateur célèbre;
dont les œuvres sont entre les mains de tous
les jeunes gens, et c'est assurément à cette
même cause que sont dues un certain nom-
bre des péritonites aiguës que nous avons
l'occasion d'observer tous les ans.
Aussi ne sera-t-il pas inutile, peut-être, au
moment où vont mûrir les cerises, de pous-
ser ce cri d'alarme: « Méfiez-vous! D
Dr J. RENGADE.
LA PETITE POSTE
M; n..i, à Trélon. Un receveur des postes ne
peut rien exiger au delà de la taxe légale des lete
tresou,journaux; mais, d'autre part, il ne peut êtr-
contraint à délivrer quoique ce soit en dehors des
heures fixées pour l'ouverture de son bureau. Infor-
mez-vous des heures réglementaires pour les dis
trihutions à domicile.
Paris, Havre, New-York directeanent (sans os-
cale). compagnie NATIONALE, Prochain départ, 18 avril,
par vapeur Denmarli. S'adresser à toutes les
agences d'ÉMIGRATION à Paris et en France.
E,e (d'unPrêtre)si connu, guérit à vie
cors, o£»ores,etc.Env.f°3fr. Mar lin, 30, fg Montmartre
BEEVUS DE ]LA
La semaine de Pâques n'a pas donné lieu
à de nombreuses transactions; aussi n'avons-
nous à constater, cette fois, ni hausse ni
baisse.
Si le 3 0/0 a reculé de 15 c. à 59 60, l'Em-
prunt et le 5 0/0 libéré se sont avancés de 15c.
à 95 20, ce qui fait compensation.
C'est le 11 courant, date fixée pour le der-
nier versement de l'Emprunt 1872 que ce
fonds a disparu de la cote oificielle, où l'on
ne mentionne plus qu'une seule catégorie de
5 0/0.
Nous ferons de même à l'avenir.
Cette dernière semaine a été totalement
dépourvue d'intérêt au point de vue de la
spéculation une tentative de hausse, baséo
sur les promesses de la prochaine récolte, et
une tentative de baisse, s'appuyant sur des
bruits politiques sans fondement, ont égale-
ment avorté.
On a détachédivers coupons, dont le paye-
ment va renforcer le capital de l'épargne.
Les achats du 5 0/0 ont continués sur le
marché du comptant, où l'on a remarqué
aussi des ventes du 3 0;'0.
Les principales variations de ce marché
ont été les suivantes
Actions françaises
La Banque de France a monté de 5 fr.
Le dernier bilan constate une diminution
de 1 million et demi dans le portefeuille com-
mercial, de 17 millions dans la circulation
des billets et de 10 millions et demi dans le
compte créditeur du Trésor, contre une aug-
mentation de près de 19 millions dans les
comptes courants particuliers.
On voit que l'extension de ce dernier cha-
pitre n'a pas tardé à restreindre de nouveau
la circulation des billets.
L'encaisse métallique s'est accru de 5 mil-
lions et demi.
Les bénéfices bruts de la Banque ont dé-
passé, cette semaine, la somme de 1,600,000 fr.
Le Comptoir d'escompte et la Banque
Franco-Egyptienne ont baissé de 5 fr.
La plupart des Chemins français sont en
Pendant que le Lyon reculait de 1 25, l'Est,
le Midi, l'Ouest, l'Orléans et le Nord se sont
avancés de à 6 25.
CHAPITRE XXIV
]La &3aranfignatto
Pendant que la reine et le prêtre suivaient'
en silence les rudes sentiers qui contournent
le Creno, un bel animal, aux longs poils blancs
comme la neige, se détachait sur la crête
des rochers dans la nuit sombre, et parais-
sait suivre le même chemin. Il y avait quel-
que chose de fantastique dans cette appari-
tion, qui semblait glisser sur les pointes ar-
dues des rocs comme un oiseau sur les va-
gues. Renée s'arrêta pour le montrer à Do-
minique.
C'est un ami, dit le jeune prêtre.
Il avait à peine prononcé ces mots que l'a-
nimal jeta un cri plaintif, et disparut der-
rière les rochers.
Nous ne sommes plus seuls, dit tout bas
Dominique. Le mouflon me prévient.
Cela parut surnaturel à Renée; elle se' res-
serra contre le prêtre.
Vous serviriez-vous d'un poignard? de-
manda l'abbé.
Hier, j'aurais dit: je ne sais pas.
Elle tendit la main.
Donnez. Je sauraijmourir, mais aussi
frapper en reine.
Taisez-vous!
Ils continuèrent d'avancer en silence.
Derrière eux deux ombres s'étaici it levées,
comme si un ressort les eût fait ni( Juvoir et
marchaient avec précaution dans le même
chemin. Ces ombres portaient ) ,e costume
Les recettes de la douzième semaine de
l'exercice courant ne sont pas plus satisfai»
santes que celles de la semaine précédente.
Pour l'ancien réseau, si les diminution!
constatées sur les lignes du Lyon et du Nord,
sont un peu moins fortes, les pertes éprou-
vées par l'Orléans et l'Est se maintiennent au
même niveau, pendant que les légers excé-
dants obtenus précédemment sur les ligiiee
de l'Ouest et du Midi ont fait place à des di,
minutions.
Quant aux nouveaux réseaux, la plupart
des augmentations brutes ne correspondent
pas à des augmentations kilométriques, el
les diminutions constatées sur les lignes de
l'Est sont de plus en plus fortes.
En résumé, le trafic des grandes compa-
gnies a produit, dans son ensemble,
francs de moins que pendant la semaine cor-
respondante de 1873.
La Compagnie de la Vendèe, continuant
d'échapper ci la crise des chemins de fer, a
réalisé une augmentation de 10,600fr. comme
recette brute, et de 47 0/0 comme produit ki-
Obligations françaises
La Ville 1869, dont le tirage aura lieu 3o
15 courant, a monté de 75 c. la Ville 1871,
dont le tirage préparatoire s'est effectué le
10 courant, a baissé de 2 fr. 50.
Parmi les Obligations de nos Compagnies
de chemins de fer, l'Orléans, le Midi, l'Est et
l'Ouest sont en progrès le Lyon et le Nord
ont perdu un peu de terrain; la Vendée n'a
pas varié.
Les obligations do la Vendée, qui ont déjà
regagné une partie de leur coupon d'avril.
ont toujours un marché très animé; les of-
fres qui s'y présentent sont immédiatement
absorbées par les capitaux de placement, que
la nerspective du remboursement à 500 fr.
et la presque certitude d'une plus-value con-
sidérable, dans un temps rapproché, attirent
particulièrement vers cette valeur.
Valeurs diverses
Les fonds espagnols ont reculé de 1/8 à
3 1/6 0/0; ce qui se passe autour de Bilbao a
un caractère si étrange que les porteurs _d4
rentes espagnoles commencent à s'en in>
quiéter.
L'Italien. s'est avancé de 50 c.
Le 6 0/0 péruvien s'est relevé brusqua
ment de plus de 2 1/2 0/0. Il s'était formé A
Londres un syndicat de banquiers qui avait
avancé les fonds nécessaires pour payer lec
derniers coupons, en écoulant peu a peu le5.
titres de l'emprunt péruvien qu'on lui avait
remis en garantie de ses avances. Si, comma
on le croit, ces ventes sont terminées, laspé-
culation à la hausse a beau jeu pour repren-
dre l'offensive; ihais les capitaux en quête
d'emploi feront sagement, croyons-nous, do
ne pas perdre de vue que la situation finan-
cière du Pérou ne s'est modifiée en aucune
facon depuis huit jours.
Le 5 0/0 turc a repris le cours de 42 fr. On
paraît d'accord pour établir à Constantinople
une banque chargée de percevoir les revenus
de l'empire et d'assurer le service régulier
de la dette publique.
Tous les chemins étrangers sont en reprise.
Les Suez ont vivement rétrogradé sur le
rejet par là Porte des dernières proposition?
de M. de Lesseps.
BULLETIN COMMERCIAL
Les avis reçus des départements et de l'étrange.
sont favorables au développement des blés d'au-
tomne. Cependant, sur tous les marchés, d'aitleurs
peu approvisioi-tnés, les prix sont fermes, surtout
pour le disponible et le livrable éloigné. Il y a eu pou
de variations cette semaine sur le marche de Paris.
On cote comme suit
Courant, mai et juin, 37 fr. 75 c.; 4 de mai, 36 fr.
50 c. juillet-août, 3G 50 à 36 fr. 25 c. les 100 kilog.
nets, comptant, entrepôt..
Les demandes sont suivies sur les menus grains.
L'orge est ferme principalement de 27 25 io 50 c.
L'avoine reste aussi plus demandée qu'offerte, et la
hausse sur les belles qualités se fvt sentir: On paya
facilement de23 50 c. à 25 fr. 50 c. Le seigle estmoms
bien tenu de 25 50 à 26 fr. L'escourgeon est au môme
prix. Le sarrasin est ferme de 22 à 23 fr". 50 c. le tout
par 100 kilog, en gare d'arrivée.
Les issues sont en bonne position. On tient le?
que Dominique avait fait prendre à Ren.ée,
C'étaient des moines à robes brunes.
Ne les perdons pas de vue, dit l'un des
deux c'est une voix de femme, et je la con·
nais, "en suis sûr.
C'est étrange, disait en ce moment,.»o<
minique à voix basse, le mouflon ne revient
pas. Lst-ce que nous serions suivis?
Il se retourna.
Les deux moines ne cherchèrent pas t
se cacher; ils ralentirent seulement leug
marche..
Mon père, dit alors Dominique à llenéi
d'une voix claire et haute, je n'ai jamais pu
passer le soir au Creno sans admirer la gran.
deur de Dieu dans ses ouvrages.
On n'entendit pas la réponse du moine,
mais l'un de ceux qui les suivaient s'arrêta.
en saisissant le bras de son compagnon.
Vous vous trompez, dit-il, cela ne peu?
être une femme.
Pourquoi?
Parce que celui qui a parlé s appelle
Eh bien!
L'abbé Dominique ne marcherait pas
ainsi en compagnie d'une femme.
Cela dépend pour quelle cause.
C'est vrai. Allons.
Malgré les émotions et les fatigues de celte
journée terrible, Renée marchait sans sa
plaindre à côté du jeune prêtre. Quoiqu'elle
ne tût pas bien rassurée, surtout depuis qua
les moines marchaient derrière elle, rien
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