Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-04-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 avril 1874 13 avril 1874
Description : 1874/04/13 (Numéro 4126). 1874/04/13 (Numéro 4126).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592161g
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
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3
l'Yonne (Auxerre) d'émulation de Montbé-
Le soir, il y a eu réceptiôn officielle de
tpns les délégués au ministère de l'instruc-
tion publique, rue de Grenelle.
Un individu entra hier, avec un petit gar-
çon, chez; un marchand de vin de la rue Ga-
lande,. èt commanda un excellent déjeuner.
Au dessert, l'homme se leva et sortit, di-
sant, au.petit garçon. de l'attendre. Le mar-
de vin, persuadé qu'il avait affaire à
jfà père généreux, en train de régaler son
fils, ae se délia de rien.
àili tilt dépendant pris d'inquiétude, lors-
que,, au tout d'une heure, son consommateur
nient pas reparu. C'est alors que le bambin,
questionné, avoua « qu'il avait suivi le mon-
siguï sans le connaître. » Il ajouta (t qu'il ne
^J^ommë l'avait rencontré aux Halles cen-
tras ët lui avait promis un bon déjeuner.
Ge hardi voleur est activement recherché.
jj'at'chevêqtle de Paris vient d'adresser au
Conseil municipal une lettre dans laquelle il
s'exprime contre lé projet d'établissement
il'ün- cimetière unique à J\Iéry-sur-Oise.
La distance de 26 kil., dit Mgr Guibert, en-
tre autres, empêcherait les visites aux cime-
tièreê très fréquentés le dimanche.
Le prix annuel d'architecture de la fonda-
lion Leclère, a été décerné hier, par l'Aca-
Ûerbie des Beaux-Arts, à M. Vaillant, élève
dé MM. Joyaux -et Moyoux. Mention hono-
rable M. Paul Vasseur, élève de M. Laisné.
JtiQ sujet du concours était un Escalier prin-
.£ës projets dés neuf concurrents sont ex-
poses aujourd'hui au palais des Beaux-Arts.
Un âoetgg.en médecine, surveillant des
?,aux de Forgues, auteur de plusieurs écrits
très estimés, à une .singulière manie qui
tient de lui coûter cher.
Plusieurs fois il a été surpris par dës lui-
Rrair^s auxquels il avait soustrait des vo-
lumes.
Il paraissait hier devant la police correc-
tionnelle, et alléguait l'excuse d'une mono-
manie qui üë lui lâissë pas salibertè d'action.
Le tribunal, sans accepter les moyens de
défense du docteur, l'a condamné à deux
mois de prison.
Ijifoiffijfflx pains-d'épices a été égayée
nieï par Une scelle assez l'are
,i Tout .une. Jamille., .espagnole, arrivant en
jfôis'vô'ittîrës, s'ëstarrêteedevant la boutique
il 2, et a acheté en bloc tout l'établissement.
11 y en avait pour 290 fr,
», Les marchands voisins, ̃ ëri vô'yânf ces
acheteurs extfaOïaiflSîfë's, sont venus leur
iaiïlifiiirs ÔlîMs de, sei'vicës. mais il était
trop tard les Espagnols sont remontés en
̃yôïtiïre avec leur charge de bonshommes et
de gâteaux, et sont repartis.
On ne saurait prendre trop de précautions
âvôû lés enlànts.
Une jeune femme venait d'asseoir son petit
garçon, âgé de vingt-six mois,àla table pour
te .déjeuner.
.Elle eût l'imprudence de poser près de lui
une bouillotte pleine de café en ébullition.
Pendant qu'elle s'occupait à la cuisine, le
petit garçon renversa la bouillotte sur lui et
fut horriblement brûlé. L'enlant est mort
des suites de ses brûlures.
:JÈa.fûile recherche du mouvement perpé-
tel, tient encore de faire une nouvelle vic-
..En. ouvrier horloger, inventeur de plû-
de précision très-appré-
clés .dans Sdîi état,. et qui. s'était beaucoup
"Sceûpé de ce problème insoluble, a été
frappé subitement dé lolie furieuse.
Le Commissaire du quartier de la Goutte-
a a été jorcé de faire procéder à son in-
larcèratîon, car son approche était devenue
âàijgpréuse pour tous ceux qui le fréquen-
tàioat.
̃liÉOit, SOHrfÂîfBIllB LUCIDE, Faubg Montmartre, 9.
MilleM dtà 13 Avril 1874
LEROI DE CORSE
RIVALES
,'•;̃ CHAPITRE XXILt
Sut* iëï cilîlittëé
••̃ .T..v.- Suite
--> JËtâffigiie là pour guider où rë-
t.énir là reine. Peu a peu l'influence de cette
|jne cessait de peser sur son souvenir elle
fie se dëffiâlidâît plus si Marianne l'eût ap-
prouvée.
Frédéric l'attirait, elle allait a Frédéric.
cet entraînement elle
commis un crime; elle avaitabandonné
,$anina. qui venait d.e la sauver, elle, au péril
de ses jours.
Eu avait-elle conscience ? y songeait-elle
seulement,
Sa chute dans un souterrain de la cathé-
drale, son enlèvement par des ennemis dont
elle n'espérait point de pitié. les dangers cou-
tus en face de l'évêque et de Barbera, ce ca-
davre qui l'avait épouvantée,tout cela dispa-
raissait dans une lumineuse espérance elle
aimait Frédéric deLewen, et Frédéric était à
ses pieds, ému, tremblant, fasciné.
REVUE DES THEATRES
Ce. soir, â l'Opéra, représentation extraordinaire
Faust, Opéra en cinq actes. Mlle Devriès chantera
pour la dernière fois le rôle de Marguerite.
X A la Porle-Saint-Martiu, matinée dramatique
de M. Ballande, les Jeux de t'amour et dit hasard,
Cœur-et-Tcte, comédie inédite en un acte et en vers,
conférence par M. Gidel.
X A la Gaité, Tartufe, joué par M. Febvre, Mme
Doche, et les artistes du théâtre de l'Odéon Maison
à vendre, opéi-a-comique en un acte, et le Revenant,
de Victor Hugo, dit par Mme Emilie Broisat.
X L'Ambigu a donné h er la première représen-
tation de la Lettre rouge, de MM. Marc Fournier et
Lermina. La Lettre rouge est un drame qui eût pu
obtenir un succès durable sur une autre scène; mais
le public est tellement prévenu aujourd'hui contre
le tnêâtre,aue -dirige M. Billiou, qu'il refuse de pron-
dre, au sérieux méme des pièces intéressantes et
dont le point de départ est original. Le drame de
MM. Marc Fournier et Lérmina est tiré d'un roman
dé Nathaniel Hàwthorne, qui a obtenu un succès re-
tentissant en Amérique nous espérons que l'adap-
tatioiide la Lettre rouge à la scène attirera le public,
mais, nous le répétons, ses chances de réussite se sont
singulièrement restreintes en passant par l'Ambigu.
Le public de la première représentation avait
grand envie de se livrer aux accès de jovialité qui
ont signalé l'apparition de plusieurs des dernières
pièces données par M. Billion, et il a fallu l'impres-
sion profonde produite par quelques scènes vérita-
blement puissantes pour le maintenir. La pièce est
du reste jouée assez faiblement. Outre MM. Vannoy
et A. Lambert, il n'y a personne il. citer. Un mau-
vais plaisant a. trouvé que Mlle Periga ressemblait
à Frédéric- Lemaitre. moins la voix.
X Mercredi prochain, à huit heures du soir, aura
lieu à la salle Herz, un grand concert donné par M.
Kowalski, au profit des Pauvres mères de famille
ctes faubourgs. Les artistes qui prêteront leur con-
cours à M. Kowalski pour cette bonne œuvre, sont
MM. Bonnehéo, Lauwers, Péter, Sarasa, Bachmann,
Bourgeois;. Mmes Donadio, FIoriani et Kowalska.
X Les vingt-cinq premières représentations de la
Jeunes,se de Louis XIV, à l'Odéon, ont produit la
sommes de 130,000 fr., soit une moyenne de plus de
5,000 fr. par représentation.
X. Aujourd'hui dimanche, à.uno heure, la société
de jeunes gens, l'Union artistique, donnera une re-
présentation au théâtre Déjazet.
Programme un Maître eta service, les Deux timides,
intermèdes de chant. cu.,DARCotins.
LA PETITE POSTE
m. a. à S.-Q.-Une somme due ne produit pas
d'intérêt de plein droit. Il faut que l'intérêt soit con-
venu d'avance ou résulte d'une demande judiciaire.
ii. il. à Mais. Vous trouverez dans Van-
nuairc.çlu.çpnymeçcX Diçîo.t-Boltin, la liste des mai-
sons qui s'occupent de brevets d'invention. Ces mai-
sons vous, renseigneront mieux que nous ne pour-
rions le faire. j
UN DRÂËÈ lÔGTtîRNE
Là rixiit dernière, vers deux heures du
m'âtih, des gardiens dé la paix aperçurent,
auxoûrsde Vincennes, un. individu., s'e glis-
sant le long des arbres et des maisons, afin
de se dissimuler.
Il portait sur ses épaules un long paquet
enveloppé dans un sac, et ayant à peu près la
forme oblongue d'un corps humain.
Etait-ce un criminel cherchant à faire dis-
paraître le corps d'une victime?
A tout événement, les agents se mirent à
suivre leur homme,
Ils se glissèrent comme lui le long des
maisons, des arbres, certains qu'avec le far-
deau qu'il traînait péniblement l'homme
sinistre ne pouvait. leur échapper.
Ils tirent ainsi plus de 250 mètres, quand
l'homme au fardeau, s'engagea dans une
ruelle qui conduisait au bois dé Sgdilt-Mahdé
en longeant la voie ferrée; là, il n'y avait
plus moyen de se dissimuler..
L'un des agents s'avança rapidement et
cria de loin à l'individu de ¡;'arrêter.
L'homme au sac se retourna, vit les trois
gardiens sa poursuite et jeta son fardeau.
Le sac rendit un bruit sourd comme celui
d'un corps pesant tombant à terre.
Le premier qui avance, je le tue! s'écria
l'inconnu, et il se mit sur la défensive avec
un couteau à la main.
Sans tenir compte de ses menaces, les trois
gardiens le sommèrent de se rendre. L'hom-
me répondit par des injures. Le gardien
Il se dégAge autour de la femme jeune et
éminemment passionnée, une espèce de flui-
de subtil qui pénètre rapidement l'homme
qui l'approche. De tprtsages s'y laissent pren-
dre, et cela explique les entraînements passa-
gers de certains hommes qui ont pourtant au
cœur un amour sincère et profond.
C'est ce qu'éprouva Frédéric, en même
temps que ses nerfs étaient un peu ébranlés
par les angoisses de la matinée.
Renée avait jeté ses beaux bras an cou du
jeune homme, comme elle les jetait autrefois
au cou de sa sœur quand elle voulait en ob-
tenir quelque chose.
Frédéric ne lui donna qu'un regard. A son
tour, il la prit dans ses liras et la serra^sur
son cœur.
Pourquoi Dieu l'avait-il faite si belle, s'il
ne voulait point qu'elle tentât les hommes
Frédéric de Lewen, dit une voix grave
derrière eux, Onvous attendâCorte où coule
le sang de vos soldats.
Ils se retournèrent. Dominique était là sé-
vère et calme avec sa robe de prêtre, les re-
gardant de ses grands yeux noirs profonds.
Renée était hautaine et courroucée, Frédé-
ric honteux et courbé.
La lutte n'est pas finie encore, monsieur
de Lewen, reprit le sévère abbé, votre place
est ailleurs qu'ici.
Puis, s'inclinant devant la reine
Venez, madame, dit-il,, et prenez mon
bras. Vous ne pourriez marcher seule entre
ces rocher!
Gaspard dêgaîna,.pendant que les deux aui
très cernèrent l'individu ét' le saisirent par
derrière.
Une lutte terrible s'engagea.
L'inconnu, doué d'une forée herculéenne,
résista pendant près d'un quart d'heure aux
gardiens qui ne voulaient pas le blesser.
Enfin, ils parvinrent à le terrasser et à lui
lier les pieds et les mains.
Une fois certains qu'il ne pouvait plus bou-
ger, ils coururent au sac.
Ils .y trouvèrent un énorme saumon de
plomb, pouvant peser de 50 à 60 kilogram-
mes, et paraissant fondu tout récemment.
Malgré l'heure noctnrne le bruit de la
lutte avait éveillé l'attention dé plusieurs
personnes. Un marchand demeurant tout
près de l'endroit dù se passait cette lutte,
ayant entendu le tapagé, avait requis. quatre
militaires, et arrivait avec eux, au moment
où tout était fini.
Ni au poste ni chez le commissaire de po-
lice le prisonnier n'a voulu donner son
nom. 11 est resté muet jusqu'au moment de
son arrivée au Dépôt où il a demandé à boire
et à manger.
DÉPARTEMENTS
Un de nos correspondants nous écrit d'Avignon
(Vaucluse), le 10 avril
Hier soir, à dix heures, pendant la repré-
sentation de l'Eldorado, le feu a pris dans le
foyer des artistes. En quelques secondes, ce
magnifique établissement construit depuis
quelques mois à peine dans la rue de la Ré-
publique, est devenu la proie des flammes.
Malgré la promptitude des secours, il a été
impossible de rien sauver.
Les spectateurs ont eu beaucoup de peine
a évacuer la salle de concert, et les locataires
des étages supérieurs n'ont rien pu sauver
de leur mobilier; les maisons voisines ont
souffert et notamment l'église des Jésuites,
qui a éprouvé des dégâts considérables.
M. le préfet de Vaucluse, le maire, les ad-
joints, les officiers de la garnison étaient
accourus immédiatement sur les lieux en
mémo temps que la compagnie des sapeurs
pompiers. 11 n'y a aucun accident à déplorer.
A trois heures du matin on s'est rendu
maître du feu.
Mais aujourd'hui encore les pompes tra-
vaillent à éteindre le foyer de l'incendie.
ÉTRANGER
Une ménagerie qui s'était arrêtée à Créw-
kerne (Angleterre), pour y faire des exhibi-
tions, a été mardi soir le théâtre d'une scène
bien émouvante. Un des gardiens attaché à
l'établissement était entré, pour la nettoyer,
dans uue cage qui contenait trois lions.
Pendant qu'il faisait sa besogne, les trois
bêtes se jetèrent sur lui etle terrassèrent. Un
des lions le saisit par lu cou et un autre par
Le dompteur et propriétaire, M. Day, entra
sur ses entrefaites, fit lâcher prise aux lions
au moyen de sa cravache et jeta le gardien
hors de la cage.
gés vêtements étaient en lambaux et ses
jambes déchiquetées par la dent et les griffes
des carnassiers.
Les médecins espèrent sauver le blessé.
feSî purifiant le sang, les pilules dépufativek du
JD'GoLyiN, de la Faculté d'Erlangen (Bavière), gué-
rissent lss maladies les plus rebelles à tout autre
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La reine voulut résister et prendre le bras
de l'officier, mais lui ne songeait plus à la
reine. Morne, accablé, il cachait à Domini-
que son front couvert de honte.
Venez, madame, répéta l'abbé.
Soumise, subjuguée par cette vertu sévère,
Renée posa son bras sur celuide Dominique
et marcha. Le passage était difficile jusqu'à
cette ouverture qui menait au lac; le prêtre
eut pour la reine des soins respectueux, des
attentions délicates qu'elle n'attendait pas de
lui.
Dominique se retourna lorsqu'ils furent à
l'entrée de la grotte, Frédéric ne les suivait
pas.
L'abbé fit asseoir la reine et' revint vers
Frédéric.
Ah Dominique, mon frère, dit celui-ci,
me pardonnerez-vous ?
Vous avez un père, vous avez une fian-
cée répondit l'abbé avec une profonde amer-
tume je croyais la vertu facile avec tant de
joies.
J'ai cédé à un moment d'entraînement
que je regrette, je vous le jure, Dominique,
mais cette femme.
N'ajoutez pas à votre faute en accusant
la reine, interrompit l'abbé, ce serait lâche.
Vous seul êtes coupable et responsable de
vos actes.
Me pardonnerez-vous, Dominique?
Non; il y a dans mon âme trop d'amour
et trop de respect pour Vanina. Mais ce que
l'homme ne saurait faire, le prêtre le peut.
BULLETIN FIliAÎiéiËR
samedi 11 avril 1874
Le 3 â monté de 5 c., à 59 70, et l'Emprunt de
10 o., 95 221/2. Ces cours sont en reprise de 12
à 15 c. sur ceux cotés au début de la Bourse.
Les Consolidés anglais, qui étaient venus hier
avec 1/4 de hausse, ont profité aujourd'hui d'una
nouvelle avance de 1/8, par suite des achats quoti-
diens qui ont lieu à Londres, en ce moment, pour
l'amortissement trimestriel de la dette publique.
La Banque de Paris, le Mobilier et la Générale
ont monté de 1 25. Le Lyon a gagné 2 50; le Sara-«
gosse, s'est avancé de 2 fr. 50; le Lombard do 5 fr.
Le Gaz parisien a monté de 1 fr. 25, et l'Atlanti-
que de 2 fr. 50 les Suez ont reculé de 1 fr. 25..
L'Itahen est en hausse de 30 c. La plupart des
autres fonds étrangers sont également en progrès.
Sur le marché du Comptant, les opération de?
recettes générales se soldent par un achat de
85,000 fr. de rente 5 0/0 et une venté de fr. da,
rente 3 0/0..
Le Morgan a monté .de 1 fr. 25..
Les Bons de liquidation se sont «81 "SQ,,
Les Obligations de la Ville sont lourdes 'Celtes
de la Vendée très fermes.
ESC0MPTE,BaH5.dePr.5O/O clôture cours clôture iw»-»,
S~©7®"T7r.'7;T.T.T?n7. 59 (i',l| '"sÏMJâ'i
a ©/©Empr. 1872 p. V 50 95 20 95121/2 95221/i
libéré
Si 75 85 78
Obligations du Trésor. 441 25
6 0/0 Obligations Morgan. 50875
Banque de France. 3880 .3880 3880
de Paris et Pays-Bas 1067 50 1065 1067 50 10B8 7i
Comptoir d'escompte. 550
Crédtt agricole
Crédit foncier de France.. 811 25
colonial.
Crédit industriel et comm. 6587.5 .660..
Crédit mobilier 291 25 291 25 292 5f
Dépôts et comptes cotrants 551 25 S30 »<
Société générale 515
Crédit lyonnais 673 75 67J
Société algérienne 497 50
Paris-Lyon-Méditerranée. 885.. 888 75 888 7J
Midi. 598 75 597 50 595
Nord. 1022 50 102j
Orléans. 812 50 807 E0 801
Ouest. 535
Vendée S75 9"i
Comp parisienne du Gaz.. 698 75 697 50
Coinp. Transatlantique. 2tiO 2j7 50 5e
Messageries maritimes. 52Société immobilière. 12..
Italien 63 15 63 40 63 7Q
Espagne 3 0/0 extérieure. 19 1/4 19 1/4
̃– intérieure.
Turcs 5 0/0. 41042 43 2E
Crédit foncier autrichien..
Crédit mobilier espagnol.. S,8 7i 352 50
Autrichiens 7,)O. 70G
Sud-Autrichien-Lombard. 32) 2¡
Chemins de fer romains.. 80.. 78 71
Guillaume-Luxembourg 50
Sara"osse
Nord de l'Espagne 91 2j 92 M 90..
omTrmnWn Pre'c. Demi? VALEURS ptêo. Dern«
clôture cours diverses clôtn1.8 cours
Mb 1876
1869. 29i 29i-75 1877 512 50
1871. 263 265 50 Obl.Ottom.60 277 M] 585
Bonsdeliqui. 481.. 481 50 1865
50of 1869 2.,3 7,
M 10»4 0/0. 91 Egypte 1870. 343 75 317 Ct
..Russe 50/370. 100..
« 500f.40.063 436 25 6bl. russes 67 416..
5 Commun1. 356 360 Obl.Aut.Dom. 268 75 269 7i
5=.. 72.. Hongrie 21G
° 300 f. 50/0. 26950 269 Honduras. 25 25
Charentes. 256.. Société Alger. 105 5U
Est 3 275 2j Créd.eolon.65
Ardennes. 271 277 Lille 88 50
Lyon 280 75| 1863
Dnuphmé. Roubaix 35 75
Méditer. 3T)/0 2^2 50 291 Fr.-Egypt. 445
Fusion 66 26R J0.– Fr.-Holkn. 395 5t
Nord. 281 Caisse Mirés.. 8.. 9..
Gr-Central.. 27875 278 S.-C.désEntr. 133 5t
Orléans-Châl. 230 230 Gaz Marseille 5(
-Vendée obligat. 482 50
Victor-Emm. 269 50 Pet, -Voitures 25n 2>2 5C
18j Canal de Suez! S97 50 396 2.1
Lille-V alenc. 200 Suez, avril 73
ChAutr.anc. Docks S-Ouen
nouv. 296 29à 75 Tabac d'Italie 482 50 482
Ch.Lomb.anc 249.. 249 50 Gaz gén.oblig
noùv. Gaz central.
N.-Espag. 74 182.. 182 25 obligat. 217..
Pampelune.72 111 50 Crédit rural..
Portugais. Tabacs franc. 102
Romains. 183 Cgaragosse.. Litsmilitairesl
Voulez-vous l'absolution, mon frère?
Par un mouvement spontané, l'officier fut
aux genoux du prêtre.
Devant Dieu et devant vous, dit-il, jf
jure d'employer ma vie à la réparation e
cette faute d'un instant.
Aimez-la comme elle le mérite, rilon
frère, vous serez vertueux, répondit Domi-
nique dont le cœur dut se pétrifier à cet
efîoffc.
Et il embrassa l'homme qu'il voulait gar-
der pur à Vanina.
La reine voyait, mais n'entendait point.
Elleregardait en vain la pantomime expres-
sive de ces deux hommes leurs sentiments
étaient de ceux qu'elle ne comprenait pas.
Ce fut pour elle un moment terrible.que
celui où il fallut descendre par Une étroite
ouverture, sur une planche fragile et vacil-
lante, au-dessus d'une masse d'eau._dont on
ne pouvait deviner l'étendue, dans une nuit
plus noirc que les nuits les plus sombres
qu'elle eût jamais vue.
On a du courage mais devant l'inconnu et
les ténèbres on recule si fort qu'on soit. Re-
née eut peur. Encouragée par Frédéric, re-
devenu respectueux et froid, elle finit pour-
tant par descendre.
La planche vacillait; l'eau mouillait le?
pieds de la reine; elle voulut se cramponne!,
à l'officier.
Ramez, Trédérie, dit le prêtre, je S0U«
tiendrai la reine.
(La suite à demain.) CAMILLE BlâSy
3
l'Yonne (Auxerre) d'émulation de Montbé-
Le soir, il y a eu réceptiôn officielle de
tpns les délégués au ministère de l'instruc-
tion publique, rue de Grenelle.
Un individu entra hier, avec un petit gar-
çon, chez; un marchand de vin de la rue Ga-
lande,. èt commanda un excellent déjeuner.
Au dessert, l'homme se leva et sortit, di-
sant, au.petit garçon. de l'attendre. Le mar-
de vin, persuadé qu'il avait affaire à
jfà père généreux, en train de régaler son
fils, ae se délia de rien.
àili tilt dépendant pris d'inquiétude, lors-
que,, au tout d'une heure, son consommateur
nient pas reparu. C'est alors que le bambin,
questionné, avoua « qu'il avait suivi le mon-
siguï sans le connaître. » Il ajouta (t qu'il ne
^J^ommë l'avait rencontré aux Halles cen-
tras ët lui avait promis un bon déjeuner.
Ge hardi voleur est activement recherché.
jj'at'chevêqtle de Paris vient d'adresser au
Conseil municipal une lettre dans laquelle il
s'exprime contre lé projet d'établissement
il'ün- cimetière unique à J\Iéry-sur-Oise.
La distance de 26 kil., dit Mgr Guibert, en-
tre autres, empêcherait les visites aux cime-
tièreê très fréquentés le dimanche.
Le prix annuel d'architecture de la fonda-
lion Leclère, a été décerné hier, par l'Aca-
Ûerbie des Beaux-Arts, à M. Vaillant, élève
dé MM. Joyaux -et Moyoux. Mention hono-
rable M. Paul Vasseur, élève de M. Laisné.
JtiQ sujet du concours était un Escalier prin-
.£ës projets dés neuf concurrents sont ex-
poses aujourd'hui au palais des Beaux-Arts.
Un âoetgg.en médecine, surveillant des
?,aux de Forgues, auteur de plusieurs écrits
très estimés, à une .singulière manie qui
tient de lui coûter cher.
Plusieurs fois il a été surpris par dës lui-
Rrair^s auxquels il avait soustrait des vo-
lumes.
Il paraissait hier devant la police correc-
tionnelle, et alléguait l'excuse d'une mono-
manie qui üë lui lâissë pas salibertè d'action.
Le tribunal, sans accepter les moyens de
défense du docteur, l'a condamné à deux
mois de prison.
Ijifoiffijfflx pains-d'épices a été égayée
nieï par Une scelle assez l'are
,i Tout .une. Jamille., .espagnole, arrivant en
jfôis'vô'ittîrës, s'ëstarrêteedevant la boutique
il 2, et a acheté en bloc tout l'établissement.
11 y en avait pour 290 fr,
», Les marchands voisins, ̃ ëri vô'yânf ces
acheteurs extfaOïaiflSîfë's, sont venus leur
iaiïlifiiirs ÔlîMs de, sei'vicës. mais il était
trop tard les Espagnols sont remontés en
̃yôïtiïre avec leur charge de bonshommes et
de gâteaux, et sont repartis.
On ne saurait prendre trop de précautions
âvôû lés enlànts.
Une jeune femme venait d'asseoir son petit
garçon, âgé de vingt-six mois,àla table pour
te .déjeuner.
.Elle eût l'imprudence de poser près de lui
une bouillotte pleine de café en ébullition.
Pendant qu'elle s'occupait à la cuisine, le
petit garçon renversa la bouillotte sur lui et
fut horriblement brûlé. L'enlant est mort
des suites de ses brûlures.
:JÈa.fûile recherche du mouvement perpé-
tel, tient encore de faire une nouvelle vic-
..En. ouvrier horloger, inventeur de plû-
de précision très-appré-
clés .dans Sdîi état,. et qui. s'était beaucoup
"Sceûpé de ce problème insoluble, a été
frappé subitement dé lolie furieuse.
Le Commissaire du quartier de la Goutte-
a a été jorcé de faire procéder à son in-
larcèratîon, car son approche était devenue
âàijgpréuse pour tous ceux qui le fréquen-
tàioat.
̃liÉOit, SOHrfÂîfBIllB LUCIDE, Faubg Montmartre, 9.
MilleM dtà 13 Avril 1874
LEROI DE CORSE
RIVALES
,'•;̃ CHAPITRE XXILt
Sut* iëï cilîlittëé
••̃ .T..v.- Suite
--> JËtâffigiie là pour guider où rë-
t.énir là reine. Peu a peu l'influence de cette
|jne cessait de peser sur son souvenir elle
fie se dëffiâlidâît plus si Marianne l'eût ap-
prouvée.
Frédéric l'attirait, elle allait a Frédéric.
cet entraînement elle
commis un crime; elle avaitabandonné
,$anina. qui venait d.e la sauver, elle, au péril
de ses jours.
Eu avait-elle conscience ? y songeait-elle
seulement,
Sa chute dans un souterrain de la cathé-
drale, son enlèvement par des ennemis dont
elle n'espérait point de pitié. les dangers cou-
tus en face de l'évêque et de Barbera, ce ca-
davre qui l'avait épouvantée,tout cela dispa-
raissait dans une lumineuse espérance elle
aimait Frédéric deLewen, et Frédéric était à
ses pieds, ému, tremblant, fasciné.
REVUE DES THEATRES
Ce. soir, â l'Opéra, représentation extraordinaire
Faust, Opéra en cinq actes. Mlle Devriès chantera
pour la dernière fois le rôle de Marguerite.
X A la Porle-Saint-Martiu, matinée dramatique
de M. Ballande, les Jeux de t'amour et dit hasard,
Cœur-et-Tcte, comédie inédite en un acte et en vers,
conférence par M. Gidel.
X A la Gaité, Tartufe, joué par M. Febvre, Mme
Doche, et les artistes du théâtre de l'Odéon Maison
à vendre, opéi-a-comique en un acte, et le Revenant,
de Victor Hugo, dit par Mme Emilie Broisat.
X L'Ambigu a donné h er la première représen-
tation de la Lettre rouge, de MM. Marc Fournier et
Lermina. La Lettre rouge est un drame qui eût pu
obtenir un succès durable sur une autre scène; mais
le public est tellement prévenu aujourd'hui contre
le tnêâtre,aue -dirige M. Billiou, qu'il refuse de pron-
dre, au sérieux méme des pièces intéressantes et
dont le point de départ est original. Le drame de
MM. Marc Fournier et Lérmina est tiré d'un roman
dé Nathaniel Hàwthorne, qui a obtenu un succès re-
tentissant en Amérique nous espérons que l'adap-
tatioiide la Lettre rouge à la scène attirera le public,
mais, nous le répétons, ses chances de réussite se sont
singulièrement restreintes en passant par l'Ambigu.
Le public de la première représentation avait
grand envie de se livrer aux accès de jovialité qui
ont signalé l'apparition de plusieurs des dernières
pièces données par M. Billion, et il a fallu l'impres-
sion profonde produite par quelques scènes vérita-
blement puissantes pour le maintenir. La pièce est
du reste jouée assez faiblement. Outre MM. Vannoy
et A. Lambert, il n'y a personne il. citer. Un mau-
vais plaisant a. trouvé que Mlle Periga ressemblait
à Frédéric- Lemaitre. moins la voix.
X Mercredi prochain, à huit heures du soir, aura
lieu à la salle Herz, un grand concert donné par M.
Kowalski, au profit des Pauvres mères de famille
ctes faubourgs. Les artistes qui prêteront leur con-
cours à M. Kowalski pour cette bonne œuvre, sont
MM. Bonnehéo, Lauwers, Péter, Sarasa, Bachmann,
Bourgeois;. Mmes Donadio, FIoriani et Kowalska.
X Les vingt-cinq premières représentations de la
Jeunes,se de Louis XIV, à l'Odéon, ont produit la
sommes de 130,000 fr., soit une moyenne de plus de
5,000 fr. par représentation.
X. Aujourd'hui dimanche, à.uno heure, la société
de jeunes gens, l'Union artistique, donnera une re-
présentation au théâtre Déjazet.
Programme un Maître eta service, les Deux timides,
intermèdes de chant. cu.,DARCotins.
LA PETITE POSTE
m. a. à S.-Q.-Une somme due ne produit pas
d'intérêt de plein droit. Il faut que l'intérêt soit con-
venu d'avance ou résulte d'une demande judiciaire.
ii. il. à Mais. Vous trouverez dans Van-
nuairc.çlu.çpnymeçcX Diçîo.t-Boltin, la liste des mai-
sons qui s'occupent de brevets d'invention. Ces mai-
sons vous, renseigneront mieux que nous ne pour-
rions le faire. j
UN DRÂËÈ lÔGTtîRNE
Là rixiit dernière, vers deux heures du
m'âtih, des gardiens dé la paix aperçurent,
auxoûrsde Vincennes, un. individu., s'e glis-
sant le long des arbres et des maisons, afin
de se dissimuler.
Il portait sur ses épaules un long paquet
enveloppé dans un sac, et ayant à peu près la
forme oblongue d'un corps humain.
Etait-ce un criminel cherchant à faire dis-
paraître le corps d'une victime?
A tout événement, les agents se mirent à
suivre leur homme,
Ils se glissèrent comme lui le long des
maisons, des arbres, certains qu'avec le far-
deau qu'il traînait péniblement l'homme
sinistre ne pouvait. leur échapper.
Ils tirent ainsi plus de 250 mètres, quand
l'homme au fardeau, s'engagea dans une
ruelle qui conduisait au bois dé Sgdilt-Mahdé
en longeant la voie ferrée; là, il n'y avait
plus moyen de se dissimuler..
L'un des agents s'avança rapidement et
cria de loin à l'individu de ¡;'arrêter.
L'homme au sac se retourna, vit les trois
gardiens sa poursuite et jeta son fardeau.
Le sac rendit un bruit sourd comme celui
d'un corps pesant tombant à terre.
Le premier qui avance, je le tue! s'écria
l'inconnu, et il se mit sur la défensive avec
un couteau à la main.
Sans tenir compte de ses menaces, les trois
gardiens le sommèrent de se rendre. L'hom-
me répondit par des injures. Le gardien
Il se dégAge autour de la femme jeune et
éminemment passionnée, une espèce de flui-
de subtil qui pénètre rapidement l'homme
qui l'approche. De tprtsages s'y laissent pren-
dre, et cela explique les entraînements passa-
gers de certains hommes qui ont pourtant au
cœur un amour sincère et profond.
C'est ce qu'éprouva Frédéric, en même
temps que ses nerfs étaient un peu ébranlés
par les angoisses de la matinée.
Renée avait jeté ses beaux bras an cou du
jeune homme, comme elle les jetait autrefois
au cou de sa sœur quand elle voulait en ob-
tenir quelque chose.
Frédéric ne lui donna qu'un regard. A son
tour, il la prit dans ses liras et la serra^sur
son cœur.
Pourquoi Dieu l'avait-il faite si belle, s'il
ne voulait point qu'elle tentât les hommes
Frédéric de Lewen, dit une voix grave
derrière eux, Onvous attendâCorte où coule
le sang de vos soldats.
Ils se retournèrent. Dominique était là sé-
vère et calme avec sa robe de prêtre, les re-
gardant de ses grands yeux noirs profonds.
Renée était hautaine et courroucée, Frédé-
ric honteux et courbé.
La lutte n'est pas finie encore, monsieur
de Lewen, reprit le sévère abbé, votre place
est ailleurs qu'ici.
Puis, s'inclinant devant la reine
Venez, madame, dit-il,, et prenez mon
bras. Vous ne pourriez marcher seule entre
ces rocher!
Gaspard dêgaîna,.pendant que les deux aui
très cernèrent l'individu ét' le saisirent par
derrière.
Une lutte terrible s'engagea.
L'inconnu, doué d'une forée herculéenne,
résista pendant près d'un quart d'heure aux
gardiens qui ne voulaient pas le blesser.
Enfin, ils parvinrent à le terrasser et à lui
lier les pieds et les mains.
Une fois certains qu'il ne pouvait plus bou-
ger, ils coururent au sac.
Ils .y trouvèrent un énorme saumon de
plomb, pouvant peser de 50 à 60 kilogram-
mes, et paraissant fondu tout récemment.
Malgré l'heure noctnrne le bruit de la
lutte avait éveillé l'attention dé plusieurs
personnes. Un marchand demeurant tout
près de l'endroit dù se passait cette lutte,
ayant entendu le tapagé, avait requis. quatre
militaires, et arrivait avec eux, au moment
où tout était fini.
Ni au poste ni chez le commissaire de po-
lice le prisonnier n'a voulu donner son
nom. 11 est resté muet jusqu'au moment de
son arrivée au Dépôt où il a demandé à boire
et à manger.
DÉPARTEMENTS
Un de nos correspondants nous écrit d'Avignon
(Vaucluse), le 10 avril
Hier soir, à dix heures, pendant la repré-
sentation de l'Eldorado, le feu a pris dans le
foyer des artistes. En quelques secondes, ce
magnifique établissement construit depuis
quelques mois à peine dans la rue de la Ré-
publique, est devenu la proie des flammes.
Malgré la promptitude des secours, il a été
impossible de rien sauver.
Les spectateurs ont eu beaucoup de peine
a évacuer la salle de concert, et les locataires
des étages supérieurs n'ont rien pu sauver
de leur mobilier; les maisons voisines ont
souffert et notamment l'église des Jésuites,
qui a éprouvé des dégâts considérables.
M. le préfet de Vaucluse, le maire, les ad-
joints, les officiers de la garnison étaient
accourus immédiatement sur les lieux en
mémo temps que la compagnie des sapeurs
pompiers. 11 n'y a aucun accident à déplorer.
A trois heures du matin on s'est rendu
maître du feu.
Mais aujourd'hui encore les pompes tra-
vaillent à éteindre le foyer de l'incendie.
ÉTRANGER
Une ménagerie qui s'était arrêtée à Créw-
kerne (Angleterre), pour y faire des exhibi-
tions, a été mardi soir le théâtre d'une scène
bien émouvante. Un des gardiens attaché à
l'établissement était entré, pour la nettoyer,
dans uue cage qui contenait trois lions.
Pendant qu'il faisait sa besogne, les trois
bêtes se jetèrent sur lui etle terrassèrent. Un
des lions le saisit par lu cou et un autre par
Le dompteur et propriétaire, M. Day, entra
sur ses entrefaites, fit lâcher prise aux lions
au moyen de sa cravache et jeta le gardien
hors de la cage.
gés vêtements étaient en lambaux et ses
jambes déchiquetées par la dent et les griffes
des carnassiers.
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La reine voulut résister et prendre le bras
de l'officier, mais lui ne songeait plus à la
reine. Morne, accablé, il cachait à Domini-
que son front couvert de honte.
Venez, madame, répéta l'abbé.
Soumise, subjuguée par cette vertu sévère,
Renée posa son bras sur celuide Dominique
et marcha. Le passage était difficile jusqu'à
cette ouverture qui menait au lac; le prêtre
eut pour la reine des soins respectueux, des
attentions délicates qu'elle n'attendait pas de
lui.
Dominique se retourna lorsqu'ils furent à
l'entrée de la grotte, Frédéric ne les suivait
pas.
L'abbé fit asseoir la reine et' revint vers
Frédéric.
Ah Dominique, mon frère, dit celui-ci,
me pardonnerez-vous ?
Vous avez un père, vous avez une fian-
cée répondit l'abbé avec une profonde amer-
tume je croyais la vertu facile avec tant de
joies.
J'ai cédé à un moment d'entraînement
que je regrette, je vous le jure, Dominique,
mais cette femme.
N'ajoutez pas à votre faute en accusant
la reine, interrompit l'abbé, ce serait lâche.
Vous seul êtes coupable et responsable de
vos actes.
Me pardonnerez-vous, Dominique?
Non; il y a dans mon âme trop d'amour
et trop de respect pour Vanina. Mais ce que
l'homme ne saurait faire, le prêtre le peut.
BULLETIN FIliAÎiéiËR
samedi 11 avril 1874
Le 3 â monté de 5 c., à 59 70, et l'Emprunt de
10 o., 95 221/2. Ces cours sont en reprise de 12
à 15 c. sur ceux cotés au début de la Bourse.
Les Consolidés anglais, qui étaient venus hier
avec 1/4 de hausse, ont profité aujourd'hui d'una
nouvelle avance de 1/8, par suite des achats quoti-
diens qui ont lieu à Londres, en ce moment, pour
l'amortissement trimestriel de la dette publique.
La Banque de Paris, le Mobilier et la Générale
ont monté de 1 25. Le Lyon a gagné 2 50; le Sara-«
gosse, s'est avancé de 2 fr. 50; le Lombard do 5 fr.
Le Gaz parisien a monté de 1 fr. 25, et l'Atlanti-
que de 2 fr. 50 les Suez ont reculé de 1 fr. 25..
L'Itahen est en hausse de 30 c. La plupart des
autres fonds étrangers sont également en progrès.
Sur le marché du Comptant, les opération de?
recettes générales se soldent par un achat de
85,000 fr. de rente 5 0/0 et une venté de fr. da,
rente 3 0/0..
Le Morgan a monté .de 1 fr. 25..
Les Bons de liquidation se sont «81 "SQ,,
Les Obligations de la Ville sont lourdes 'Celtes
de la Vendée très fermes.
ESC0MPTE,BaH5.dePr.5O/O clôture cours clôture iw»-»,
S~©7®"T7r.'7;T.T.T?n7. 59 (i',l| '"sÏMJâ'i
a ©/©Empr. 1872 p. V 50 95 20 95121/2 95221/i
libéré
Si 75 85 78
Obligations du Trésor. 441 25
6 0/0 Obligations Morgan. 50875
Banque de France. 3880 .3880 3880
de Paris et Pays-Bas 1067 50 1065 1067 50 10B8 7i
Comptoir d'escompte. 550
Crédtt agricole
Crédit foncier de France.. 811 25
colonial.
Crédit industriel et comm. 6587.5 .660..
Crédit mobilier 291 25 291 25 292 5f
Dépôts et comptes cotrants 551 25 S30 »<
Société générale 515
Crédit lyonnais 673 75 67J
Société algérienne 497 50
Paris-Lyon-Méditerranée. 885.. 888 75 888 7J
Midi. 598 75 597 50 595
Nord. 1022 50 102j
Orléans. 812 50 807 E0 801
Ouest. 535
Vendée S75 9"i
Comp parisienne du Gaz.. 698 75 697 50
Coinp. Transatlantique. 2tiO 2j7 50 5e
Messageries maritimes. 52Société immobilière. 12..
Italien 63 15 63 40 63 7Q
Espagne 3 0/0 extérieure. 19 1/4 19 1/4
̃– intérieure.
Turcs 5 0/0. 41042 43 2E
Crédit foncier autrichien..
Crédit mobilier espagnol.. S,8 7i 352 50
Autrichiens 7,)O. 70G
Sud-Autrichien-Lombard. 32) 2¡
Chemins de fer romains.. 80.. 78 71
Guillaume-Luxembourg 50
Sara"osse
Nord de l'Espagne 91 2j 92 M 90..
omTrmnWn Pre'c. Demi? VALEURS ptêo. Dern«
clôture cours diverses clôtn1.8 cours
Mb 1876
1869. 29i 29i-75 1877 512 50
1871. 263 265 50 Obl.Ottom.60 277 M] 585
Bonsdeliqui. 481.. 481 50 1865
50of 1869 2.,3 7,
M 10»4 0/0. 91 Egypte 1870. 343 75 317 Ct
..Russe 50/370. 100..
« 500f.40.063 436 25 6bl. russes 67 416..
5 Commun1. 356 360 Obl.Aut.Dom. 268 75 269 7i
5=.. 72.. Hongrie 21G
° 300 f. 50/0. 26950 269 Honduras. 25 25
Charentes. 256.. Société Alger. 105 5U
Est 3 275 2j Créd.eolon.65
Ardennes. 271 277 Lille 88 50
Lyon 280 75| 1863
Dnuphmé. Roubaix 35 75
Méditer. 3T)/0 2^2 50 291 Fr.-Egypt. 445
Fusion 66 26R J0.– Fr.-Holkn. 395 5t
Nord. 281 Caisse Mirés.. 8.. 9..
Gr-Central.. 27875 278 S.-C.désEntr. 133 5t
Orléans-Châl. 230 230 Gaz Marseille 5(
-Vendée obligat. 482 50
Victor-Emm. 269 50 Pet, -Voitures 25n 2>2 5C
18j Canal de Suez! S97 50 396 2.1
Lille-V alenc. 200 Suez, avril 73
ChAutr.anc. Docks S-Ouen
nouv. 296 29à 75 Tabac d'Italie 482 50 482
Ch.Lomb.anc 249.. 249 50 Gaz gén.oblig
noùv. Gaz central.
N.-Espag. 74 182.. 182 25 obligat. 217..
Pampelune.72 111 50 Crédit rural..
Portugais. Tabacs franc. 102
Romains. 183 C
Voulez-vous l'absolution, mon frère?
Par un mouvement spontané, l'officier fut
aux genoux du prêtre.
Devant Dieu et devant vous, dit-il, jf
jure d'employer ma vie à la réparation e
cette faute d'un instant.
Aimez-la comme elle le mérite, rilon
frère, vous serez vertueux, répondit Domi-
nique dont le cœur dut se pétrifier à cet
efîoffc.
Et il embrassa l'homme qu'il voulait gar-
der pur à Vanina.
La reine voyait, mais n'entendait point.
Elleregardait en vain la pantomime expres-
sive de ces deux hommes leurs sentiments
étaient de ceux qu'elle ne comprenait pas.
Ce fut pour elle un moment terrible.que
celui où il fallut descendre par Une étroite
ouverture, sur une planche fragile et vacil-
lante, au-dessus d'une masse d'eau._dont on
ne pouvait deviner l'étendue, dans une nuit
plus noirc que les nuits les plus sombres
qu'elle eût jamais vue.
On a du courage mais devant l'inconnu et
les ténèbres on recule si fort qu'on soit. Re-
née eut peur. Encouragée par Frédéric, re-
devenu respectueux et froid, elle finit pour-
tant par descendre.
La planche vacillait; l'eau mouillait le?
pieds de la reine; elle voulut se cramponne!,
à l'officier.
Ramez, Trédérie, dit le prêtre, je S0U«
tiendrai la reine.
(La suite à demain.) CAMILLE BlâSy
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