Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 mars 1874 20 mars 1874
Description : 1874/03/20 (Numéro 4102). 1874/03/20 (Numéro 4102).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592137q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
-le 3?et#Jom?Eaf
il'
mousser de FrMjjly, qui le ministre écri-
Tours, 4 novembre 1870;
Mon cher monsieur de Fredilly,
Je vous recommande M. Ferrand, qui est tout à fait
compétent en matière de ravitaillement.
C'est un homme absolument sûr. et qui est très
désintéressé. Je vous prie de l'écouter avec soin.
Nous aurons, à la suite, .un entretien ensemble.
Agréez mes sentiments affectueux,
LÉON GAMDETTA.
Le signataire, interrogé par M. le prési-
dent, se reconnaît l'auteur de ces lignes.
Ayant de quitter l'audience, M. Gambetta
s'entretient un instant avec Me Josseau, un
ancien député qui représente dans ce procès
les droits du ministère contre Ferrand et
consorts.
La déposition suivante émane de M. Cé-
zanne, qui fut, pendant le siège, chargé par
le maréchal Trochu d'aller organiser à Tours
le ravitaillement de Paris. M. Cézanne, jeune
encore, est maigre, pâle, fatigué; ses pau-
pières rougies portent la trace des veilles
consacrées au travail. Comme chef de ser-
vice au commerce, il s'occupait spéciale-
ment du transport de' la réception et de
l'emmagasinage des marchandises; il n'a-
vait.pas à connaître des marchés. C'est en-
core au prévenu Ferrand que s'appliquent
les déclarations de ce témoin
Je considérais comme indispensable d'avoir, dans
les centres où se pratiquaient pour notre compte
d'importantes opérations, des agents dévoués char-
gés d'exercer une active surveillance.
C'est ainsi qu'au moment où Ferrand faisait effec-
tuer de gros achats en Angleterre, j'avais envoyé sur
ce point un ami sur qui avait pour mission de me
renseigner, exactement sur tout ce qui se passait,
Je voyais Ferrand assez fréquemment et pus re-
marquer que cette mesure lui portait ombrage.
Un témoignage d'une portée considérable
et auquel le tribunal doit consacrer et son
temps et son attention la plus soutenue,
c'est celui de M. Magnien, l'expert en écri-
tures^ un petit homme avec de petits favo-
ris, de petites moustaches, un petit nez plein
de finesse et de petits yeux pleins d'éclat. Ce
petit homme-là est un diable il y'est.pas
de. mystère, si bien entortillé soit-il, qu'il ne
parvienne à débrouiller; avec lui, vaille que
vaille, il faut qu'une comptabilité marche
droit.
M: Magnien déploie, dans le très long rap-
port verbal qui n'est, en somme, que la re-
production du rapport écrit fourni par lui à
la justice, un réal talent d'exposition. 11 jon-
gle avec les chiffres comme Bosco avec les
cartes et se joue à travers les millions, voire
même à travers les centimes avec l'aisance
d'un équilibriste consommé.
Gs fut lui qui, à l'époque où se manifestè-
rent les premiers soupçons contre la régu-
larité des négociations effectuées par les pré-
venus, découvrit, dans leurs papiers soumis
à son examen, les premières traces de fraudes
au préiudicé de l'Etat.
Ces fraudes, explique M. Magnien, pro-
viennent de deux chefs: majorations de prix
d'achats dissimulations de ventes de certai-
nes denrées.
Lesrecherches durentporter sur deuxnatu-
res d'opérations opérations en Angleterre
opérations en France.
Quant au premières, l'expertise n'a abouti
qu'à des hypothèses; il n'en pourrait-être au-
trement et le fait est regrettable, car sur les
trënteët un millions dé francs dépensés par
Ferrand, vingt à peu près ont été utilisés de
l'autre côté du détroit.
Restent les onze millions employés en
France. Les achats auxquels a servi cette
grosse somme se divisent en deux catégories:
achats par l'intermédiaire d'agents à com-
mission ou à appointements fixes, achats
par négociants ou vendeurs fermes. Il paraî-
trait que, sur ces onze millions, Ferrand au-
rait gaspillé quinze ou seize cent mille francs
pour sa part.
L'expert s'occupe d'abord des agents irres-
ponsables, travaillant pour le compte de M.
Ferrand, à des conditions déterminées d'a-
vance
Mme Le Barraguer a fourni pour 386,000 fr. do
beurre et d'oeufs; elle devait recevoir une commis-
sinon de 5 0/0. Elle a :ouché 421,000 fr., soit un pro-
lit de 35,000 au lieu de 19,300 qui lui revenaient.
fenilletoi du 20 Mars 1874
LE ROI DE CORSE
CHAPITRE XI
£k quoi peut servir un oratoire
Suite
Outre la porte qui n'avait rien de mysté-
rieux, plusieurs couloirs secrets aboutis-
saient à cette salle; mais depuis longtemps,
ils ne faisaient aucun service; on avait pres-
que oublié où se trouvaient les panneaux
glissants. Le duc et Barbera en avaient seuls
le secret devenu inutile. Si Vanina connais-
sait un de ces couloirs, c'est que le hasard
lui avait un jour ouvert la boiserie de l'ora-
toire. Elle voulut voir, comme une enfant
curieuse., et quand plus tard cela lui servit à
découvrir la conjuration, elle se plut à re-
connaître la main de la Providence, et s'en
affermit davantage dans ses résolutions.
Comme la première fois, lorsqu'elle sortit
de sa cachette, elle était pâle et pouvait à
peine se tenir debout. Elle revint près de la
paralytique qui dormait d'un paisible som-
meil puis se dirigea vers la chambre de
dit-elle, je suis fatiguée.
Richer, à l'égard de Ferrand, avait la position
d'un intermédiaire à appointements fixes, 8,000 fr,
pour trois ou quatre mois; mais, indépendamment,
il se faisait donner par les vendeurs des commis-
sions ou escomptes dont il eût dû' faire bénéficier
l'Etat.
Lemoino tenterait vainement de se faire passer
pour vendeur ferme; il résulte de la correspon-
dance échangée entre lui et Ferrand qu'il devait
opérer moyennant une commission fixe. Les pre-
miers achats conclus par lui consistèrent en 1
400.000 kilogrammes de morue,
1.000.000 kilogrammes de pommes de terre,
200.000 kilogrammes de haricots.
Il ne courait aucun risqne d'argent, car Ferrand,
au moyen des crédits ouverts par le gouvernement,
lui fournissait les fonds à mesure des besoins.
Le 9 décembre 1870, Lemoinne traita avec Ferrand
pour 300,000 kil, de beurre. Ces 300,000 kit. lui coû-
tèrent 740,000 f'r. Le prix, en y ajoutant la commis-
sion convenue et les irais de transport et d'emma-
gasinage, devait s'élever à 795,000 fr. Or. il fut porté
en dépenses pour 853,000 fr. avec un excédant, con-
séquemment, qui représente une majoration de
58,000 fr. au préjudice du Trésor.
D'un côté 55,000 francs, de l'autre 58,000,
soit 113,000 francs de profit sur cette seule af-
faire. Si la prévention est fondée, Lemoine
faisait son beurre.
A la catégorie des vendeurs fermes, ap-
partient l'inculpé Delaville. AI. Delaville est
un éleveur normand fort connu; ses-bêtes à
cornes ont été primées à tous les concours
depuis vingt-cinq ans; il a eu la grande mé-
daille dans la plupart des expositions et a été
décoré pour ses mérites industriels et agri-
coles.
Ses aflaires avec Ferrand' se chiffrent par
deux millions sur lesquels le négociant en
bestiaux a dû réaliser des bénéfices mar-
quants. Ce n'est pas de ces bénéfices qu'il lui
est demandé compte, mais bien des remises
illicites qu'il payait à son client.
Car encore une fois, Ferrand, simple; com-
missionnaire du gouvernement français n'a-
vait droit qu'à la commission stipulée par
son traité avec l'Etat. Ce traité fut rédigé par
M. Dumoustier de Frédilly, directeur d,u
commerce intérieur, qui vient, en personne
en interpréter le texte.
Les détails fournis par l'honorable fonc-
tionnaire sont complets et probants; ils em-
pruntent une autorité incontestable à l'expé-
rience connue du témoin, un vieillard à l'œil
vif et intelligent, à la physionomie. bienveil-
lante, ai la tenue sivère.
AI. Dumoustier est un de ces rudes travail-
leurs blanchis sous le harnais, devant lesquels
les régimes se succèdent, utilisant leurs ser-
vices, tirant parti des connaissances spéciales
qu'ils doivent à une pratique assidue des
afiaires. Les ministres passent, les directeurs
restent. L'honorable fonctionnaire explique
au tribunal le mécanisme des avances faites
par l'Etat ai Ferrand pour le mandat déter-
miné dont ce dernier était investi.
Le sous-directeur du commerce intérieur,
M. Girard, vient ensuite, puis de nombreux
négociants avec lesquels lesaccusés ont traité.
L'audience prochaine sera consacrée aux
derniers témoignages.
PARIS
La température est toujours fort douce.
Hier, le thermomètre a dépassé 15 degrés
au-dessus de zéro. Dans l'après-midi le
temps s'est mis à la pluie.
On sî rappelle l'affaire des faux billets de
banque de vingt francs fabriqués par Valen-
tin, dit Lemot, et mis en circulation par la
fille Attagnant, condamnés par la cour d'as-
sises de la Seine Lemot, à dix ans de ré-
clusion, et sa concubine aux travaux forcés
à perpétuité.
Cette peine vient d'être commuée, pour
le premier, en celle de cinq années de pri-
son, et pour la fille Attagnant, en dix années
de réclusion.
Un incendie s'est déclaré la nuit dernière
trois heures, chez Mme la comtesse de X.
rue de la Pépinière.
Au bout d'une heure, on fut entièrement
maître du feu qui avait commencé dans la
Veux-tu me remplacer cette nuit auprès de
Mme de Lecca ?
Eh chère eniant, que ne l'avez-vous dit
plus tùtl 1 Je le crois bien, vous êtes toute
pâle. Je reviendrai tout à l'heure voir si
vous n'avez besoin de rien.
Oh! non, je t'en prie, ne reviens pas,
nourrice s'il arrivait pendant ton absence
un accident à ma tante, je m'accuserais de
sa mort, comme je m'accuse de sa maladie.
Je n'ai besoin que de sommeil. Va vite.
La nourrice s'éloigna sans le moindre
doute,
Dès que Vanina entendit se iermer sur elle
la porte de la chambre de Mme de Lecca,
elle se rendit à l'appartement qu'occupaient
Dominique et les deux abbés. Elle ne trem-
blait plus.
Dominique! dit-elle doucement, à tra-
ve s l'ouverture de la serrure.
Soit que le jeune prêtre fût resté en priè-
res, soit qu'il se fût jeté tout habillé sur son
lit en prévision de quelque tentative de mon-
seigneur d'Aléria, il entendit l'appel de la
jeune fille.
'̃ Vous ici, à une pareille heure, Vanina 1
dit-il à voix basse, en ouvrant la porte.
Et il tremblait plus fort que l'enfant, non
pour lui, mais pour elle.
Il faut fuir, Dominique, fuir à 1 instant
même; votre vie est en danger.
Comment fuir, Vanina? le château n'a
pas, que je sachè, d'autre sortie que le pont-
levis.
cuisine et s'était communiqué aux apparte-
ments. Les dégâts sont évalués à 6,000 fr.
Un audacieux voleur a pénétré hier dans
les trois appartements situés au même étage
d'une maison de la rue des Trois-Frères, et
y a fait main basse sur tous les objets de va.
leur.
Les locataires de ces appartement? sont
trois ouvrières peu aisées pour quf cette
perte est très sensible. L'auteur de.; ce coup
de main n'a pas été retrouvé.
Les conducteurs d'omnibus d'une des sta-
tions de la Compagnie ont été égayés hier
soir par un original qui refusait de descen-
dre d'une voiture avant qu'on lui ait expliqué
pourquoi une partie des carreaux des omni-
bus sont en bois tandis que les autres sont en
verre.
Comme il était impossible de satisfaire sa
curiosité, il s'emporta et brisa avec sa canne
toutes les vitres.
Des gardiens de la paix requis l'ont mené
au poste.
Il a, du reste, posé en chemin la même
question aux agents, en leur disant
Conduire les gens au poste, ce n'est pas
malin. Vous feriez mieux de me dire pour-
quoi il y a deux sortes de carreaux dans les
omnibus.
Les agents, naturellement, n'ont pas pu
lui donner la solution du problème, qui
reste tout entier.
Deux individus à mine suspecte rôdaient
hier devant le magasin d'un marchand d'ha-
bits de la rue du Temple.
Celui-ci les voyait faire, et, leur soupçon-
nant de mauvaises intentions, se dissimula
au fond de la boutique.
L'un d'eux entra et marchanda uue redin-
gote, qu'il examina longtemps dans tous les
sens, puis il demanda à l'essayer.
Le marchand, qui ne perdait pas da vue le
second individu, toujours placé devant l'éta-
lage, dit au premier
Vous avez assez longtemps considéré
ma marchandise. Faites-moi voir d'abord la
couleur de votre argent.
A ces mots, le prétendu acheteur s'enfuit,
poursuivi par le marchand, qui criait au
voleuu!
L'autre chaland avait disparu.
Le premier ne tarda pas v être arrêté; il'a
refusé de donner son nom et celui de son
compagnon.
On croit qu'ils appartiennent tous deux à
une grande bande de voleurs à l'étalage que
la police suit depuis quelque temps.
Nous recevons do l'administration des postes l'avis
suivant
Des examens pour l'admission au surnu-
mérariat auront lieu le jeudi 23 avril pro-
chain.
Les jeunes gens qui seraient dans l'inten-
tion de prendre part à ces examens devront
se présenter sans délai devant le directeur,
chef du service des postes du département
où ils résident, chargé de leur donner tous
les renseignements dont ils pourraient avoir
besoin.
On lit dans l'Evénement
« La Banque territoriale d'Espagne a haussé
de 377 50 à 387 50. Cette hausse a été provo-
quée par l'amélioration notable qui vient de
se produire dans la situation de cette Société,
Après avoir subi des revers de toutes espè-
ces, après avoir eu à faire face à des paye-
menls considérables provenant de faillites
importantes, la Banque territoriale d'Espa-
gne vient de s'assurer le concours d'un syn-
dicat composé de maisons de Banque d'An-
gleterre, de Hollande et de Belgique. Grâce
aux capitaux mis ai sa disposition, cette so-
ciété va pouvoir donner suite à des afiaires
sérieuses qui nc peuvent que profiter aux
actionnaires. D
ESSENCE DE CAFÉ TRABLIT pour cafù Il l'eau, café
aulaii, mazagran,crèmes, bonbons,glaces,etc.
Pr. 1 fr. GO. Cahan, 67, r. J J. Rousseau, Paris.
Mlle ALBERTY, chiromancienne, est visible tous
les jours, 19, rue Chaptal, au 1°, pas d'entresol.
Voulez-vous bien vous fier à moi, Do-
minique?
Oui si en me sauvant je ne vous ex-
pose pas.
Je ne cours pas le moindre danger, je
vous le jure.
Alors, je ferai ce que vous voudrez.
Suivez-moi.
Le prêtre allait obéir, une pensée le retint.
Et mes compagnons? dit-il.
Le secret que je vais vous dire, Domini-
que, ne m'appartient pas; je ne saurais le ré-
veler à d'autres qu'à vous.
S'ilssont menacés, je neles quitterai pas.
Vous feriez de même à ma place, n'est-ce pas
Vanina?
Oui mais ils ne le sont pas. Monsei-
gneur d'Aléria n'a parlé que de vous.
Vous avez surpris ses projets.
Oui, enapprenant le nom devotre meur.
Vanina!
Le prêtre était encore retenu par un scrupule.
Si on les menace demain, je los sauve-
rai .aussi, Dominique, je vous le'promets,
Que diront-ils au réveil ?
S'ils n'avaient pas dormi, je les aurais
priés d'oublier votre fuite.
Allons -donc, Vanina. Je vous suivrai
comme un bon ange que Dieu à placé sur
ma foute.
Vanina emmena lé prêtre, côninieellô avait
emmené Frédéric, dans sa chambre de vierge
est dans son oratoire.
HEVUE
Soirée fort intéressante mardi, auThéàtre-Fran4
çais avec les reprises à'Esther et du Léaatairâ
universel.
La tragédie de Racine. a été encadrée dans uns
pompeuse mise en scène. On y eût peut-être re«
gretté la suppression des chœurs de femmes si les
artistes chargées de déclamer les strophes ne s'en
fussent pas si bien acquittées, Le succès a été très
grand pour Mlle Favart dans 'le rôle d'Bsther et
pour M. Maubant qui est un Mardochée superbe.
Le Légataire a été vivement enlevé par MM. Coque?
lin, Talbot, Joliet, et Mmes Pousain et Jouassin.
Ce soir, deuxième représentation du même spectacle
X L'Opéra-Comique, a repris hier soir Mignon,
C'est Mlle Chapuy qni succède, à Ijlme GalIi-Marie
dans le personnage sympathique de Mignon. Les au.
tres rôles sont tenus par Mmes Chéri, Ponchard
Melchissédec, Mlle Priola. Cette représentation n'a
offert de particulier que ceci t Un rôle qui avait
toujours été joué par un homme, et joue cette lois
par Mlle Ducasse.
A bientôt la première audition de Marié Maad&%
leine.
X Le festival donné annuellement à la salle Val
lentino au bénéfice d'Arban, aura lieu demain ven-i
dredi. Comme tous les ans le programme sera excep,
tionnellement intéressant, et le publie ne manquera
de venir donner un témoignage de sympathie
l'excellent chef d'orchestre,
CHARLES DÀRCgURSy/
DE LA RUE N0ïaE-DAME-DE-NAZ4aETK,
Un ouvrier boulanger de la rue Notre*
Dame-de-Nazareth en rentrant chez lui
hier matin à cinq heures, après son travail
chercha querelle à sa femme, on ne sait
trop pourquoi;
Il s'emporta, cria, injuria. Finalement la
femme répondit, de sorte que les voisins de*
meurant sur lé même palier, les prièrent' dé
cesser et de les laisser dormir.
L'assassin en finit en effet furieux des oh*
servàtibns des voisins, il saisit un couteau et
en porta deux coups âlamàlheureuseiemme,
le premier au-dessus dè l'aeil droit, le second
au-dessus du sein droit; l'arme resta dans la
blessure. 'm-
Elle eut à lutter contre le forcené, qui es*
sayait de retirer le couteau pour la frappel'
de nouveau; elle parvint à lui échapper, et,
toute sanglante, eut la force de descendre
l'escalier en criant à l'aide 1 àl'assassin. on
me tue 1 ̃•̃
Toute la maison fut en un instant dans la
corridor. En ce moment survint le mari, qui-
profitant de la stupéfaction générale, pui
descendre l'escalier et s'échapper delamaison'.
Cependant on se mit à courir après lui; et
les cris arrêtez-le arrêtez-le êveillèrentl'at*
tention de quelques gardiens de la paix qui
arrêtèrent l'ouvrier au coin de la rue Saint*
Martin, et le conduisirent au poste des Arts«
et-Métiers.
M. Mahieu, commissaire de police du quar
tier, se transporta sur les lieux avec un mée
decin. La blessée avait été remontée dans sq
chambre par les voisins. La courageuse femQ
me avait arraché elle-même le couteau planté
dans son sein et s'était évanouie ensuite. La
m édecin a constaté que les blessures n'étaient
point mortelles.
Pour être bien renseigné sur toutes les va-
leurs et avoir les listes de tfc&s les tirages
français elétrangers, s'abonner au Moniteur
financâei',16,r.Grange-Batelière,3 FR.PAR AN.
DÉPARTEMENTS
M. le procureur général de Lyon vient d'adresser
au Lyon-Journal la lettre suivante i ̃
Lyon, 16 mars
Monsieur le gérant,
Je vous prie de faire insérer dans votre
journal la note suivante:
« Les indications données depuis quelques
jours par la presse sur l'arrestation de hI,
Lièvre en Portugal sont inexactes.
» Aucune demande d'extradition n'a été
formée, parce qu'aucun avis d'arrestation
n'est parvenu. » ̃
Le procureur général, crépon»
Et maintenant? demanda Dominique,
lorsque la jeune fille s'arrêta dans l'oratoire
et en ferma la porte sur son frère de lait.
Maintenant vous êtes mon prisonnier,
et vous resterez ici, jusqu'à ce que celui quf
peut vous emmener soit venu.
Un doux sourire éclairait la pâleur dô "Va*
Ici?.. murmura Dominiquei Je vai?
Il le faut. Vous n'y serez pas très bien
pour reposer, mai j'ai bon espoir que celui
que j'appellerai ne se fera pas longtemps
attendre.
Mais ici, le suis chez vous, Vanina.
Certainement. C'est pourquoi vous ëteâ
en sûreté.
Le prêtre allait faire une résistance! il
s'arrêta. Quelle raison donner à la candide
enfant pour refuser l'hospitalité de son ap<
partement2 Dominique se tut.
La nuit prochaine, vous pourrez fuir¡:
Dominique.
Etjusqiie-lâi
Vous resterez ici; voug no parlerez pasY
vous ne ferez pas le moindre bruit, pour que
Maria n'ait pas un doute. Dès que je le pour-
rai je viendrai prier avec vous, Dominique.
L'un après l'autre, elle avait conduit dans
ce sanctuaire où, sous l'œilde Dieu, son cœur J
se gardait pur, les deux hommes qui l'ai*
̃maieErt' •" ̃̃ r
il'
mousser de FrMjjly, qui le ministre écri-
Tours, 4 novembre 1870;
Mon cher monsieur de Fredilly,
Je vous recommande M. Ferrand, qui est tout à fait
compétent en matière de ravitaillement.
C'est un homme absolument sûr. et qui est très
désintéressé. Je vous prie de l'écouter avec soin.
Nous aurons, à la suite, .un entretien ensemble.
Agréez mes sentiments affectueux,
LÉON GAMDETTA.
Le signataire, interrogé par M. le prési-
dent, se reconnaît l'auteur de ces lignes.
Ayant de quitter l'audience, M. Gambetta
s'entretient un instant avec Me Josseau, un
ancien député qui représente dans ce procès
les droits du ministère contre Ferrand et
consorts.
La déposition suivante émane de M. Cé-
zanne, qui fut, pendant le siège, chargé par
le maréchal Trochu d'aller organiser à Tours
le ravitaillement de Paris. M. Cézanne, jeune
encore, est maigre, pâle, fatigué; ses pau-
pières rougies portent la trace des veilles
consacrées au travail. Comme chef de ser-
vice au commerce, il s'occupait spéciale-
ment du transport de' la réception et de
l'emmagasinage des marchandises; il n'a-
vait.pas à connaître des marchés. C'est en-
core au prévenu Ferrand que s'appliquent
les déclarations de ce témoin
Je considérais comme indispensable d'avoir, dans
les centres où se pratiquaient pour notre compte
d'importantes opérations, des agents dévoués char-
gés d'exercer une active surveillance.
C'est ainsi qu'au moment où Ferrand faisait effec-
tuer de gros achats en Angleterre, j'avais envoyé sur
ce point un ami sur qui avait pour mission de me
renseigner, exactement sur tout ce qui se passait,
Je voyais Ferrand assez fréquemment et pus re-
marquer que cette mesure lui portait ombrage.
Un témoignage d'une portée considérable
et auquel le tribunal doit consacrer et son
temps et son attention la plus soutenue,
c'est celui de M. Magnien, l'expert en écri-
tures^ un petit homme avec de petits favo-
ris, de petites moustaches, un petit nez plein
de finesse et de petits yeux pleins d'éclat. Ce
petit homme-là est un diable il y'est.pas
de. mystère, si bien entortillé soit-il, qu'il ne
parvienne à débrouiller; avec lui, vaille que
vaille, il faut qu'une comptabilité marche
droit.
M: Magnien déploie, dans le très long rap-
port verbal qui n'est, en somme, que la re-
production du rapport écrit fourni par lui à
la justice, un réal talent d'exposition. 11 jon-
gle avec les chiffres comme Bosco avec les
cartes et se joue à travers les millions, voire
même à travers les centimes avec l'aisance
d'un équilibriste consommé.
Gs fut lui qui, à l'époque où se manifestè-
rent les premiers soupçons contre la régu-
larité des négociations effectuées par les pré-
venus, découvrit, dans leurs papiers soumis
à son examen, les premières traces de fraudes
au préiudicé de l'Etat.
Ces fraudes, explique M. Magnien, pro-
viennent de deux chefs: majorations de prix
d'achats dissimulations de ventes de certai-
nes denrées.
Lesrecherches durentporter sur deuxnatu-
res d'opérations opérations en Angleterre
opérations en France.
Quant au premières, l'expertise n'a abouti
qu'à des hypothèses; il n'en pourrait-être au-
trement et le fait est regrettable, car sur les
trënteët un millions dé francs dépensés par
Ferrand, vingt à peu près ont été utilisés de
l'autre côté du détroit.
Restent les onze millions employés en
France. Les achats auxquels a servi cette
grosse somme se divisent en deux catégories:
achats par l'intermédiaire d'agents à com-
mission ou à appointements fixes, achats
par négociants ou vendeurs fermes. Il paraî-
trait que, sur ces onze millions, Ferrand au-
rait gaspillé quinze ou seize cent mille francs
pour sa part.
L'expert s'occupe d'abord des agents irres-
ponsables, travaillant pour le compte de M.
Ferrand, à des conditions déterminées d'a-
vance
Mme Le Barraguer a fourni pour 386,000 fr. do
beurre et d'oeufs; elle devait recevoir une commis-
sinon de 5 0/0. Elle a :ouché 421,000 fr., soit un pro-
lit de 35,000 au lieu de 19,300 qui lui revenaient.
fenilletoi du 20 Mars 1874
LE ROI DE CORSE
CHAPITRE XI
£k quoi peut servir un oratoire
Suite
Outre la porte qui n'avait rien de mysté-
rieux, plusieurs couloirs secrets aboutis-
saient à cette salle; mais depuis longtemps,
ils ne faisaient aucun service; on avait pres-
que oublié où se trouvaient les panneaux
glissants. Le duc et Barbera en avaient seuls
le secret devenu inutile. Si Vanina connais-
sait un de ces couloirs, c'est que le hasard
lui avait un jour ouvert la boiserie de l'ora-
toire. Elle voulut voir, comme une enfant
curieuse., et quand plus tard cela lui servit à
découvrir la conjuration, elle se plut à re-
connaître la main de la Providence, et s'en
affermit davantage dans ses résolutions.
Comme la première fois, lorsqu'elle sortit
de sa cachette, elle était pâle et pouvait à
peine se tenir debout. Elle revint près de la
paralytique qui dormait d'un paisible som-
meil puis se dirigea vers la chambre de
dit-elle, je suis fatiguée.
Richer, à l'égard de Ferrand, avait la position
d'un intermédiaire à appointements fixes, 8,000 fr,
pour trois ou quatre mois; mais, indépendamment,
il se faisait donner par les vendeurs des commis-
sions ou escomptes dont il eût dû' faire bénéficier
l'Etat.
Lemoino tenterait vainement de se faire passer
pour vendeur ferme; il résulte de la correspon-
dance échangée entre lui et Ferrand qu'il devait
opérer moyennant une commission fixe. Les pre-
miers achats conclus par lui consistèrent en 1
400.000 kilogrammes de morue,
1.000.000 kilogrammes de pommes de terre,
200.000 kilogrammes de haricots.
Il ne courait aucun risqne d'argent, car Ferrand,
au moyen des crédits ouverts par le gouvernement,
lui fournissait les fonds à mesure des besoins.
Le 9 décembre 1870, Lemoinne traita avec Ferrand
pour 300,000 kil, de beurre. Ces 300,000 kit. lui coû-
tèrent 740,000 f'r. Le prix, en y ajoutant la commis-
sion convenue et les irais de transport et d'emma-
gasinage, devait s'élever à 795,000 fr. Or. il fut porté
en dépenses pour 853,000 fr. avec un excédant, con-
séquemment, qui représente une majoration de
58,000 fr. au préjudice du Trésor.
D'un côté 55,000 francs, de l'autre 58,000,
soit 113,000 francs de profit sur cette seule af-
faire. Si la prévention est fondée, Lemoine
faisait son beurre.
A la catégorie des vendeurs fermes, ap-
partient l'inculpé Delaville. AI. Delaville est
un éleveur normand fort connu; ses-bêtes à
cornes ont été primées à tous les concours
depuis vingt-cinq ans; il a eu la grande mé-
daille dans la plupart des expositions et a été
décoré pour ses mérites industriels et agri-
coles.
Ses aflaires avec Ferrand' se chiffrent par
deux millions sur lesquels le négociant en
bestiaux a dû réaliser des bénéfices mar-
quants. Ce n'est pas de ces bénéfices qu'il lui
est demandé compte, mais bien des remises
illicites qu'il payait à son client.
Car encore une fois, Ferrand, simple; com-
missionnaire du gouvernement français n'a-
vait droit qu'à la commission stipulée par
son traité avec l'Etat. Ce traité fut rédigé par
M. Dumoustier de Frédilly, directeur d,u
commerce intérieur, qui vient, en personne
en interpréter le texte.
Les détails fournis par l'honorable fonc-
tionnaire sont complets et probants; ils em-
pruntent une autorité incontestable à l'expé-
rience connue du témoin, un vieillard à l'œil
vif et intelligent, à la physionomie. bienveil-
lante, ai la tenue sivère.
AI. Dumoustier est un de ces rudes travail-
leurs blanchis sous le harnais, devant lesquels
les régimes se succèdent, utilisant leurs ser-
vices, tirant parti des connaissances spéciales
qu'ils doivent à une pratique assidue des
afiaires. Les ministres passent, les directeurs
restent. L'honorable fonctionnaire explique
au tribunal le mécanisme des avances faites
par l'Etat ai Ferrand pour le mandat déter-
miné dont ce dernier était investi.
Le sous-directeur du commerce intérieur,
M. Girard, vient ensuite, puis de nombreux
négociants avec lesquels lesaccusés ont traité.
L'audience prochaine sera consacrée aux
derniers témoignages.
PARIS
La température est toujours fort douce.
Hier, le thermomètre a dépassé 15 degrés
au-dessus de zéro. Dans l'après-midi le
temps s'est mis à la pluie.
On sî rappelle l'affaire des faux billets de
banque de vingt francs fabriqués par Valen-
tin, dit Lemot, et mis en circulation par la
fille Attagnant, condamnés par la cour d'as-
sises de la Seine Lemot, à dix ans de ré-
clusion, et sa concubine aux travaux forcés
à perpétuité.
Cette peine vient d'être commuée, pour
le premier, en celle de cinq années de pri-
son, et pour la fille Attagnant, en dix années
de réclusion.
Un incendie s'est déclaré la nuit dernière
trois heures, chez Mme la comtesse de X.
rue de la Pépinière.
Au bout d'une heure, on fut entièrement
maître du feu qui avait commencé dans la
Veux-tu me remplacer cette nuit auprès de
Mme de Lecca ?
Eh chère eniant, que ne l'avez-vous dit
plus tùtl 1 Je le crois bien, vous êtes toute
pâle. Je reviendrai tout à l'heure voir si
vous n'avez besoin de rien.
Oh! non, je t'en prie, ne reviens pas,
nourrice s'il arrivait pendant ton absence
un accident à ma tante, je m'accuserais de
sa mort, comme je m'accuse de sa maladie.
Je n'ai besoin que de sommeil. Va vite.
La nourrice s'éloigna sans le moindre
doute,
Dès que Vanina entendit se iermer sur elle
la porte de la chambre de Mme de Lecca,
elle se rendit à l'appartement qu'occupaient
Dominique et les deux abbés. Elle ne trem-
blait plus.
Dominique! dit-elle doucement, à tra-
ve s l'ouverture de la serrure.
Soit que le jeune prêtre fût resté en priè-
res, soit qu'il se fût jeté tout habillé sur son
lit en prévision de quelque tentative de mon-
seigneur d'Aléria, il entendit l'appel de la
jeune fille.
'̃ Vous ici, à une pareille heure, Vanina 1
dit-il à voix basse, en ouvrant la porte.
Et il tremblait plus fort que l'enfant, non
pour lui, mais pour elle.
Il faut fuir, Dominique, fuir à 1 instant
même; votre vie est en danger.
Comment fuir, Vanina? le château n'a
pas, que je sachè, d'autre sortie que le pont-
levis.
cuisine et s'était communiqué aux apparte-
ments. Les dégâts sont évalués à 6,000 fr.
Un audacieux voleur a pénétré hier dans
les trois appartements situés au même étage
d'une maison de la rue des Trois-Frères, et
y a fait main basse sur tous les objets de va.
leur.
Les locataires de ces appartement? sont
trois ouvrières peu aisées pour quf cette
perte est très sensible. L'auteur de.; ce coup
de main n'a pas été retrouvé.
Les conducteurs d'omnibus d'une des sta-
tions de la Compagnie ont été égayés hier
soir par un original qui refusait de descen-
dre d'une voiture avant qu'on lui ait expliqué
pourquoi une partie des carreaux des omni-
bus sont en bois tandis que les autres sont en
verre.
Comme il était impossible de satisfaire sa
curiosité, il s'emporta et brisa avec sa canne
toutes les vitres.
Des gardiens de la paix requis l'ont mené
au poste.
Il a, du reste, posé en chemin la même
question aux agents, en leur disant
Conduire les gens au poste, ce n'est pas
malin. Vous feriez mieux de me dire pour-
quoi il y a deux sortes de carreaux dans les
omnibus.
Les agents, naturellement, n'ont pas pu
lui donner la solution du problème, qui
reste tout entier.
Deux individus à mine suspecte rôdaient
hier devant le magasin d'un marchand d'ha-
bits de la rue du Temple.
Celui-ci les voyait faire, et, leur soupçon-
nant de mauvaises intentions, se dissimula
au fond de la boutique.
L'un d'eux entra et marchanda uue redin-
gote, qu'il examina longtemps dans tous les
sens, puis il demanda à l'essayer.
Le marchand, qui ne perdait pas da vue le
second individu, toujours placé devant l'éta-
lage, dit au premier
Vous avez assez longtemps considéré
ma marchandise. Faites-moi voir d'abord la
couleur de votre argent.
A ces mots, le prétendu acheteur s'enfuit,
poursuivi par le marchand, qui criait au
voleuu!
L'autre chaland avait disparu.
Le premier ne tarda pas v être arrêté; il'a
refusé de donner son nom et celui de son
compagnon.
On croit qu'ils appartiennent tous deux à
une grande bande de voleurs à l'étalage que
la police suit depuis quelque temps.
Nous recevons do l'administration des postes l'avis
suivant
Des examens pour l'admission au surnu-
mérariat auront lieu le jeudi 23 avril pro-
chain.
Les jeunes gens qui seraient dans l'inten-
tion de prendre part à ces examens devront
se présenter sans délai devant le directeur,
chef du service des postes du département
où ils résident, chargé de leur donner tous
les renseignements dont ils pourraient avoir
besoin.
On lit dans l'Evénement
« La Banque territoriale d'Espagne a haussé
de 377 50 à 387 50. Cette hausse a été provo-
quée par l'amélioration notable qui vient de
se produire dans la situation de cette Société,
Après avoir subi des revers de toutes espè-
ces, après avoir eu à faire face à des paye-
menls considérables provenant de faillites
importantes, la Banque territoriale d'Espa-
gne vient de s'assurer le concours d'un syn-
dicat composé de maisons de Banque d'An-
gleterre, de Hollande et de Belgique. Grâce
aux capitaux mis ai sa disposition, cette so-
ciété va pouvoir donner suite à des afiaires
sérieuses qui nc peuvent que profiter aux
actionnaires. D
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Voulez-vous bien vous fier à moi, Do-
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que, ne m'appartient pas; je ne saurais le ré-
veler à d'autres qu'à vous.
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Vanina?
Oui mais ils ne le sont pas. Monsei-
gneur d'Aléria n'a parlé que de vous.
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Oui, enapprenant le nom devotre meur.
Vanina!
Le prêtre était encore retenu par un scrupule.
Si on les menace demain, je los sauve-
rai .aussi, Dominique, je vous le'promets,
Que diront-ils au réveil ?
S'ils n'avaient pas dormi, je les aurais
priés d'oublier votre fuite.
Allons -donc, Vanina. Je vous suivrai
comme un bon ange que Dieu à placé sur
ma foute.
Vanina emmena lé prêtre, côninieellô avait
emmené Frédéric, dans sa chambre de vierge
est dans son oratoire.
HEVUE
Soirée fort intéressante mardi, auThéàtre-Fran4
çais avec les reprises à'Esther et du Léaatairâ
universel.
La tragédie de Racine. a été encadrée dans uns
pompeuse mise en scène. On y eût peut-être re«
gretté la suppression des chœurs de femmes si les
artistes chargées de déclamer les strophes ne s'en
fussent pas si bien acquittées, Le succès a été très
grand pour Mlle Favart dans 'le rôle d'Bsther et
pour M. Maubant qui est un Mardochée superbe.
Le Légataire a été vivement enlevé par MM. Coque?
lin, Talbot, Joliet, et Mmes Pousain et Jouassin.
Ce soir, deuxième représentation du même spectacle
X L'Opéra-Comique, a repris hier soir Mignon,
C'est Mlle Chapuy qni succède, à Ijlme GalIi-Marie
dans le personnage sympathique de Mignon. Les au.
tres rôles sont tenus par Mmes Chéri, Ponchard
Melchissédec, Mlle Priola. Cette représentation n'a
offert de particulier que ceci t Un rôle qui avait
toujours été joué par un homme, et joue cette lois
par Mlle Ducasse.
A bientôt la première audition de Marié Maad&%
leine.
X Le festival donné annuellement à la salle Val
lentino au bénéfice d'Arban, aura lieu demain ven-i
dredi. Comme tous les ans le programme sera excep,
tionnellement intéressant, et le publie ne manquera
de venir donner un témoignage de sympathie
l'excellent chef d'orchestre,
CHARLES DÀRCgURSy/
DE LA RUE N0ïaE-DAME-DE-NAZ4aETK,
Un ouvrier boulanger de la rue Notre*
Dame-de-Nazareth en rentrant chez lui
hier matin à cinq heures, après son travail
chercha querelle à sa femme, on ne sait
trop pourquoi;
Il s'emporta, cria, injuria. Finalement la
femme répondit, de sorte que les voisins de*
meurant sur lé même palier, les prièrent' dé
cesser et de les laisser dormir.
L'assassin en finit en effet furieux des oh*
servàtibns des voisins, il saisit un couteau et
en porta deux coups âlamàlheureuseiemme,
le premier au-dessus dè l'aeil droit, le second
au-dessus du sein droit; l'arme resta dans la
blessure. 'm-
Elle eut à lutter contre le forcené, qui es*
sayait de retirer le couteau pour la frappel'
de nouveau; elle parvint à lui échapper, et,
toute sanglante, eut la force de descendre
l'escalier en criant à l'aide 1 àl'assassin. on
me tue 1 ̃•̃
Toute la maison fut en un instant dans la
corridor. En ce moment survint le mari, qui-
profitant de la stupéfaction générale, pui
descendre l'escalier et s'échapper delamaison'.
Cependant on se mit à courir après lui; et
les cris arrêtez-le arrêtez-le êveillèrentl'at*
tention de quelques gardiens de la paix qui
arrêtèrent l'ouvrier au coin de la rue Saint*
Martin, et le conduisirent au poste des Arts«
et-Métiers.
M. Mahieu, commissaire de police du quar
tier, se transporta sur les lieux avec un mée
decin. La blessée avait été remontée dans sq
chambre par les voisins. La courageuse femQ
me avait arraché elle-même le couteau planté
dans son sein et s'était évanouie ensuite. La
m édecin a constaté que les blessures n'étaient
point mortelles.
Pour être bien renseigné sur toutes les va-
leurs et avoir les listes de tfc&s les tirages
français elétrangers, s'abonner au Moniteur
financâei',16,r.Grange-Batelière,3 FR.PAR AN.
DÉPARTEMENTS
M. le procureur général de Lyon vient d'adresser
au Lyon-Journal la lettre suivante i ̃
Lyon, 16 mars
Monsieur le gérant,
Je vous prie de faire insérer dans votre
journal la note suivante:
« Les indications données depuis quelques
jours par la presse sur l'arrestation de hI,
Lièvre en Portugal sont inexactes.
» Aucune demande d'extradition n'a été
formée, parce qu'aucun avis d'arrestation
n'est parvenu. » ̃
Le procureur général, crépon»
Et maintenant? demanda Dominique,
lorsque la jeune fille s'arrêta dans l'oratoire
et en ferma la porte sur son frère de lait.
Maintenant vous êtes mon prisonnier,
et vous resterez ici, jusqu'à ce que celui quf
peut vous emmener soit venu.
Un doux sourire éclairait la pâleur dô "Va*
Ici?.. murmura Dominiquei Je vai?
Il le faut. Vous n'y serez pas très bien
pour reposer, mai j'ai bon espoir que celui
que j'appellerai ne se fera pas longtemps
attendre.
Mais ici, le suis chez vous, Vanina.
Certainement. C'est pourquoi vous ëteâ
en sûreté.
Le prêtre allait faire une résistance! il
s'arrêta. Quelle raison donner à la candide
enfant pour refuser l'hospitalité de son ap<
partement2 Dominique se tut.
La nuit prochaine, vous pourrez fuir¡:
Dominique.
Etjusqiie-lâi
Vous resterez ici; voug no parlerez pasY
vous ne ferez pas le moindre bruit, pour que
Maria n'ait pas un doute. Dès que je le pour-
rai je viendrai prier avec vous, Dominique.
L'un après l'autre, elle avait conduit dans
ce sanctuaire où, sous l'œilde Dieu, son cœur J
se gardait pur, les deux hommes qui l'ai*
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