Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 13 mars 1874 13 mars 1874
Description : 1874/03/13 (Numéro 4095). 1874/03/13 (Numéro 4095).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5921302
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Le Petit Journal
a;'
ves, ancien directeur de l'Ecole mutuelle,
rue des Hospitalières-Saint-Gervais, 6, pour
prévenir ces accidentes.
M. Trèves a.fait placer de distance en dis-
tance, sur la rampe, des boulons en fer, qui
empêchent absolument les enfants d'y glis-
ses pour descendre.
Pourquoi n'appliquerait-on pas partout ce
moyen si facile et si peu coûteux?
Deux petits garçons, âgés de six ans, qui
jouaient hier matin sur le quai Valmy, se
sont approchés imprudemment du canal et
sont tombés'dans l'eau.
Le quai était assez désert, iln'yavait qu'un
témoin de l'accident,un garçon de seize ans,
nommé Kardrel, demeurant rue de Puebla,
488. Ce courageux enfant s'est jeté à l'eau et
est parvenu à retirer les deux imprudents,
qui ont été reconduits chez leurs parents, rue
des Chaufourniers.
Une marchande des quatre saisons de la
rue du Çhamp-d'Asile avait vendu à une
cliente pour trois francs de légumes.
Hier elle alla lui demander cette somme,
c'était une aûaire fort simple, elle s'est ce-
pendant compliquée d'une façon assez sin-
gulière la marchande ayant reçu en guise
de payement deux solides coups de poings de
la débitrice, c'est du moins ce qu'elle a dé-
claré au commissaire de police.
La marchande n'a pas été satisfaite de
cette manière de liquider les comptes, et
comme elle a insisté, l'autre se jeta sur elle
et la mordit cruellement au doigt.
Si bien que des voisins intervinrent et mi-
rent fin à la querelle, du moins momentané-
ment. C'est, en définitive, la justice qui rè-
glera les comptes si bizarrement compliqués.
Une marchande d'instruments d'optique,
rue St-Martin, reconduisait une de ses amies
qui était venue lui faire un achat; sur le seuil
de la porte, l'acheteuse dit à la marchande
C'est convenu, j'enverrai demain matin
chercher plusieurs jumelles, et je garderai
celle qui me conviendra.
Ces paroles furent entendues par un che-
valier d'industrie, qui regardait l'étalage du
magasin.
Le lendemain matin, un jeune homme as-
sez bien mis se présente de la part de la
cliente de la veille pour prendre les jucielles
en question.
Sans défiance aucune, on remit au visiteur
deux des plus belles jumelles, en priant de
renvoyer celle qui ne serait pas acceptée.
Peu de temps après, arriva la servante de
l'acheteuse pour chercher à son tour les ju-
melles pour sa maitresse.
La marchande ne fut pas longtemps à com-
prendre qu'il avait été victime d'un voleur.
La commission chargée de décerner le
prix Crozatier, informe les ouvriers ciseleurs
sur métaux domiciliés à Pans, qui vou-
dront concourir pour ce prix en 1874, qu'ils
devront se faire inscrire jusqu'au 7 novem-
bre inclusivement, chez M. Victor Paillard,
rue de Turenne, .59, chargé de leur faire con-
naître les conditions du concours.
Depuis quelque temps on remarquait dans
les rues de jeunes garçons de quinze à dix-
sept ans vendant sur la voie publique des
légumes avec le cri traditionnel. Ces jeunes
marchands n'avaient pas l'extérieur de gens
rompus au métier.
Avec l'apparition de ces nouveaux colpor-
teurs de légumes coïncidaient de nombreu-
ses plaintes adressées à la- police par les ma-
raîchers, qui ne comprenaient pas comment
ils étaient volés.
Une surveillance ayant été établie, trois
jeunes voleurs ont été pris en flagrant délit,
la nuit dernière, au boulevard Samt-Michel.
Voici comment ils procédaient: Au risque
de se faire écraser, avec une agilité d'écu-
reuil, l'un d'eux se glissait, pendant la nuit,
entre la roue et les jambes de derrière du
cheval, s'introduisait dans l'espèce de civière
suspendue sous la charrette, et de cet en-
droit lançaient sur la voie un choix de mar-
chandises, que ramassaient des complices.
Feuilleton du 13 Mars 1874
LE ROI DE CORSE
•wj 28 PÂETIE. iES RIVALES
CHAPITRE VIII
Suite
Il était facile d'empêcher l'effet de la con-
juration en en faisant arrêter tous les mem-
bres mais si le duc d'Orezza éla t seul épar-
gné, les autres crieraient à la trahison, et l'ac-
cuseraient publiquement. Le mieux était de
les laisser faire jusqu'à la dernière heure,
d'arrêter le plus grand nombre au moment
de l'attaque, et de laisser échapper le duc
avec quelques autres. De cette facon Frédéric
tiendrait le serment fait à Vanina, la vie et
l'hona&ur du père de la jeune fille seraient
sains et saufs.. Bernard s'éiait chargé de sau-
ver le duc Frédéric était tranquille.
Une fois encore, la ville d'Ajaccio était en
liesse. Des le jour, une population endiman-
chée encombrait les rues aux fenêtres des
maisons pavoisées, §' entassait un monde de
curieux, sur le chemin, que devait suivre le
cortège. De tous côtés, l'on entendait le bruit
joyaux dies clairQns et des tambours qui ap-
pelaient les troupes, et par-dessus tout cela,
la grande voix de dominant les,
REVUE DES THÉÂTRES
Le froid qui règne depuis quelques jours a amené
une notable recrudescence dans les recettes des
théâtres. On en cite plusieurs qui ont vu leur re-
cette doubler par cette température prospère. Celles
de nos scènes qui tiennent la corde en ce moment
sont la Gaité, qui encaisse plus de 9,000 fr. cha-
que soir la Porte-Saint-Martin et les Variétés.
Nous lissons à part l'Opéra, où les représentations
de Guillaume Tell se poursuivent depuis trois se-
maines sans s interruption, et ont lieu chaque soir de-
vant une salle absolument comble.
X L'Odéon, obligé de remettre à quelques jours la
représentation de la Jeunesse de Louis XIV, a repris
ses spectacles. Ce soir on donnera le Barbier de Sé-
ville, avec Mlle Antonine dans le rôle de Rosine
on finira par le Malade imaginaire, suivi de la Cé-
rémonie.
X A l'Ambigu dernièresreprésentatiôns du Sacri-
lége. A la fin de cette semaine, reprise du Portier
du n, 15, avec Frederick-Lemaître.
X Demain, au théâtre Cluny, première représen-
tation de Madame Paillasse, drame en six actes, de
M. Xavier de Montépin.
X Le bal des artistes dramatiques, qui a eu lieu
samedi à l'Opéra-Comique, a produit une recette de
près de 30,000 fr.
X Mlle Gabrielle Gautier, artiste du théâtre des
Variétés, qui était il y a quelques jours dans un état
de santé alarmant, vient d'entrer en convalescence.
X Le Premier péché, comédie nouvelle d'un de
nos jeunes confrères, M. Camille Allary, vient d'ê-
tre jouée avec grand succès .à Marseille.
X II nous revient de Marseille que Millie-Chris-
tine, la femme à deux têtes que tout Paris a vue
dernièrement, se trouverait entravée en ce moment
dans ses exercices, par suite de quelques démêlés
de son exhibiteur avec des créanciers exigeants. Si,
comme l'annonce un de nos confrères, Millie-Chris-
tioe est retenue sous ,les verroux, elle a au moins la
consolation de pouvoir se faire la-conversation à
elle-même.
X Le théâtre de Metz n'a pas renoncé au réper-
toire francais. On vient d'y jouer la pièce par excel-
lence de Sardou, la Fantilla Benoiton, et 1 on se pré-
pare à donner le Juif errant, d'Eugène Sue.
CHARLES DARCOUR3..
L'AFFAIRE DE LA RUE BASFROI
Une domestique du sieur B. rue Bas-
froi, en entrant hier après midi dans sa
chambre, v trouva un individu auquel elle
demanda ce qu'il faisait là.
L'individu essaya une justification; puis
tout à coup il sauta à la gorge de la domes-
tique et l'étreignit violemment.
La plupart des locataires de la maison sont
des ouvriers qui ne rentrent que le soir. Un
heureux hasard fit qu'une dame passât dans
l'escalier; entendant un râle et le bruit de
meubles renversés, elle courut 'avertir les
ouvriers d'un atelier au rez-de-chaussée.
Ceux-ci arrivèrent juste à temps pour sauver
la domestique d'une mort certaine. Le mal-
faiteur était sur le point de l'étrangler.
Le sieur B. alla chercher des agents, qui
eurent beaucoup de peine à mener l'individu
devant le commissaire du quartier.
Il déclara se nommer M. On avait trouvé
sur lui un couteau-poignard et quantité de
fausses clés.
Pendant l'interrogatoire, le commissaire
lui dit à brûle-pourpoint « Est-ce, que ce
n'est pas vous qui avez commis l'assassinat
de la veuve.
Le magistrat eut l'air de chercher pour
faire dire à M le nom de Pélissier. Son si-
gnalement, dit-on, concorde avec celui de
l'assassin de la rue Blondel.
M. pâlit, baissa la tête et se retrancha
dans le plus absolu mutisme.
Il fut conduit au poste. A peine y était-il
qu'avec sa courroie il essaya de se pendre.
Mais il était surveillé, et on arriva à temps
pour le décrocher.
Quoi qu'il en soit des soupçons du magis-
trat, l'enquête a déjà établi jusqu'à présent,
que M. est un malfaiteur de la plus dan-
gereuse espèce et qu'il est l'auteur de plu-
sieurs vols considérables commis avec une
audace inouïe.
Les recherches se poursuivent pour savoir
si cet homme est réellement l'assassin de la
rue Blondel.
autres, comme une voix du ciel domine celles
de la terre.
La garde royale attendait, rangée sur deux
haies, dans la cour. Tous les officiers supé-
rieurs: Hyacinthe Paoli, Malra, Çiafferi, Luc
d'Ornano, Alessandrini, Frédéric étaient à
cheval, en grand costume, pour escorter le
carrosse. C'étaient les premiers noms parmi
les patriotes insulaires.
De chaque côté des rues où allait passer le
défilé, unerangée de soldats empêchait qu'el-
les fussent traversées. A laporte de l'église, un
bataillon rangé en demi-cercle, maintenait
l'ordre; à l'intérieur; la nef était entourée de
chasseurs du roi.
L'enthousiasma du peuple et des soldats
grandit sur le parcours du défilé. La reine
était si éminemment belle dans son man-
teau royal brodé d'or, sous sa couronne de
roses, qui allait être remplacée dans un ins-
tant par la couronne glorieuse que lui of-
frait Théodore! Il y avait tant de majesté
dans sa tenue, de puissance dans son regard,
de grandeur dans son sourire, qu'on se cour-
bait en l'acclamant.
La jeune reine n'avait pas un doute des pé-
rils qu'elle devait courir. Son âme était ra-
vie, son front radieux.
Marianne, assise en face d'elle, était heu-
reuse. Depuis qu'elle connaissait Théodore,
elle avait foi en lui et sans le souvenir de
Robert, rien n'aurait troublé sa quiétude.
L'essaim de jeunes femmes corses et fran-
çaises, de la .reine, toutes
TRIBUNAUX
L'escroc arménien Ostanick der Marka-
riantz a comparu, hier, devant la chambre
des appels correctionnels, présidée par M.
Ktignard de la Faulotte, pour demander, par
l'organe de Ms Portalis, son défenseur, une
réduction dans la condamnation à cinq an-
nées d emprisonnement prononcée contre lui
à la suite des débats dont nous avons rendu
compte.
Après réquisitoire de M. l'avocat général
Fourchy, la cour a mis l'appel à néant, et
renforcé par des considérants aggravants l'ar-
rêt rendu par les premiers juges.
Faire des dupes en se donnant pour un
forçat évadé, le moyen est original autant
que neuf. Ce n'est pas, toutefois, un motif
suffisant pour qu'il réussisse.
La preuve, c'est que Crépin a été condamné
hier à neuf mois de détention par la 9°cham-
brecorrectionnellepouravoir priscettefausse
qualité de forçat évadé.
Le 21 janvier dernier, Crépin se présentait
à l'aumônierde La Roquette, M. l'abbé Groze,,
et lui tenait ce langage:
J'ai été condamné aux travaux forcés en
1865 et transporté à Cayenne; au moment de
quitter la prison je vous confiai mille francs,
outre une somme provenant de la vente de
mon mobilier qu'avait effectué ipour mon
compte un de mes amis. Vous avez eu l'obli-
geance de me faire parvenir à Cayenne, à
mesure de mes demandes, des fragments de
ces sommes. Il doit vous rester un reliquat.
Vous êtes donc Leriche? interrogea le
vénérable aumônierqui, eneffet, s'étaitchargé
d'un dépôt pour un forçat de ce nom.
Oui, je suis Leriche, reprit audacieuse-
ment Crépin, et si vous me voyez ici, c'est
que j'ai réussi à m'évader de Cayenne.
Il restait à l'abbé Croze 200 fr. environ;
il remit au demandeur une partie de ce mon-
tant. Puis, des soupçons lui vinrent. Quel-
ques démarches auprès de la police lui
apDrirent que le condamné de 1865 n'avait
pas quitté la Guyanne. Le faux Leriche fut
arrêté et l'on reconnut en lui l'ami que le
forcat avait chargé de vendre ses meubles.
La leçon que Crépin a reçue hier le gué-
rira sans doute de la singulière manie de se
faire passer pour un galérien en rupture de
bagne.
Une curieuse affaire viendra demain à la
police correctionnelle.
Il s'agit d'une certaine dame se disant
comtesse de Beauregard qui a fait grand ta-
page dans le monde parisien et dont le luxe
aurait eu pour origine des combinaisons que
réprouve la loi. M° Lachaud plaidera ce pro-
cès, dont nous rendrons compte.
DÉPARTEMENTS
Nous avons dit que le génie s'occupe des
forts à construire sur les hauteurs qui envi-
ronnent Lyon le principal serait élevé sur
le mont Verdun.
Un mur ou fossé d'enceinte serait exécuté
tout autour de Lyon, du Rhône au Rhône,
bien en deçà des forts, naturellement, et ser-
virait en même temps de barrière et de li-
mite d'octroi.
La ville prendrait une partie des frais de
ce dernier travail à sa charge et recevrait en
échange l'emplacement et les bâtiments des
forts actuels devenus inutilesâ Elle y trans-
porterait différents services qu'elle ne sait
plus où loger, le Lycée d'internes, etc., etc.
Un incendie s'est déclaré, avant-hier, à huit
heures du soir, à Limoges, dans les maisons
au coin de la ruePont-Hérisson et de laplace
Saint-Martial.
Il a fallu de sérieux efforts pour combattre
le sinistre.
Les pertes n'ont pu encore être évaluées
elles sont en partie couvertes par des assu-
rances.
Deux. gendarmes de, la brigade de Huqeuc-
liers (Pas-de-Calais) étaient en tournée au
hameau de Belle-Vue.
charmantes, embellies par le plaisir, com-
plétait ce tableau que protégeaient les of-
ficiers à cheval, de chaque côté des voitures.
Toute cette jeunesse, toute cette vie, c'é-
tait l'espoir de la Corse on entendait de tou-
tes parts des cris qui semblent une anoma-
lie, et qui étaient là l'expression sincère de
la pensée de tous.
Vive la liberté vive le roi
L'évêque d'Ajaccio, revêtu de ses habits de
grande fête, brodés d'or, attendait sous le
portail de sa vieille basilique le couple royal,
qui reçut avec une émotion vraie sa béné-
diction. Puis, l'on se dirigea vers la nef.
Si Théodore n'eùt aperçu Bernard debout,
derrière son nouveau maître,- il n'aurait pas
reconnu d'Orezza, tant le duc était vieilli,
changé, courbé. Que de ravages avait laits en
quelques jours sur ce visage, silongtemps lier
de l'âme, une conscience troublée.
Le roi de Corse en eut pitié.
Renée, tout à l'énivrement de ce jour de
gloire, répandait sur tous la lumière de son
ravissement.
Frédéric promenait un sourire insouciant
sur tous. Il vit bientôt le duc d'Orezza et ses
cinq complices, un peu cachés au second
rang, dans la,nef.
Voilà, pensait-il, six de mes mystérieux
voyagéurs du Grand-Pin; mais où sont les
autres?
Il aperçut en face quelques moines pros-
Ah! fit-il, les^voilà, le moine
L'un d'eux mit pied à l'auberge, pendant
que s,on camarade se rendait chez le maire
d'Herly, pour y prendre le cachet de la
mairie.
A peine le gendarme fut-il entré dans l'au-
berge qu'un contrebandier détacha le cheval
et s'enfuit au galop, l'autre gendarme se mit
à la poursuite du voleur, et finit par l'arrêter.
Un fromager des environs de Saint-Claude
était poursuivi par la gendarmerie pour plu.
sieurs délits quand ceux-ci vinrent pour
l'arrêter, cet homme s'était enferme chez lui
en barricadant les.
On chercha en vain à ouvrir. Chaque fois
que les gendarmes approchaient, il leur lan-
çait d'énormes projectiles d'un nouveau
genre d'énormes meules de Gruyère.
Le siège durait depuis plus de deux heu-
res, et une grande quantité de fromages on.
chaient le sol quand on eut l'idée de faire
un trou dans le mur de derrière et de péné-
trer ainsi dans la maison.
L'inventeur de l'obus-gruyère a été con.
duit à Saint-Claude.
In sensibilisateur SSuchesne. Extraction
et pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette
LA PETITE POSTE
m. b. instituteur à X. Vous avez raison, si
vous entendez dire que, grammaticalement, les noms
propres n'ont pas d'orthographe. Mais il en est au'
trement au point de vue des droits de famille et des
successions. Si vous êtes secrétaire de mairie, faites
toutes les fautes d'orthographe qu'il vous plaira dans
la rédaction des actes de l'état civil, excepté des
fautes dans l'orthographe des noms propres..Des
comités cantonaux ont même imposé aux institu-
teurs l'obligation de faire signer chaque page d'é-
criture par leurs élèves, avec l'orthographe du nom
prise sur les registres de l'état civil.
m. m. L. Tous les locataires indistinctement,
sont tenus de l'impôt des portes et fenêtres, s'il n'a
pas été dit dans le bail que cet impôt serait la
charge du propriétaire.
LA GUERRE A L'EAU-DE-VIE EH AMÉRIQUE
Ce sont les femmes, qui, depuis quelque
temps, ont commencé aux Etats-Unis, sous
l'inspiration d'un docteur Lewis, une croi-
sade contre les débitants de vins et de li-
queurs fortes. C'est surtout dans les petites
localités, qu'elles réussissent dans leur expé-
dition.
Un certain nombre de femmes, quelquefois
plusieurs centaines, se réunissent et récitant
des litanies, entonnant des psaumes, elles se
rendent aux portes des débits de boissons,
s'agenouillent sur le pavé. pénètrent dans
les salles et continuent leurs pieux exercices
jusqu'à ce qu'elles aient fait le vide autour
d'elles. Elles résistent à toutes les injures, à
toutes les menaces, aux voies de fait même,
et leur patience est presque toujours couron-
née de succès.
On voit d'ici la situation du débitant qui
voit'ses clients fuir et les pieuses zélatrices
s'installer chez lui, malgré lui
Ces débitants ont bien résisté par ci parlà;
mais les femmes ont trouvé moyen de mettre
de leur côté les juges, les avocats et la po-
lice, à qui les ivrognes et la surveillance des
cabarets donnent souvent fort à faire.
Un débitant a été puni sévèrement pour
avoir mis brusquement à la porte les chan-
teuses. Un autre a été mis en prison pour les
avoir menacées de violences.
A Springfield les cabaretiers avaient an-
noncé qu'en présence de l'intimidation à la-
quelle on essayait de les faire céder, ils dis-
tribueraient leurs produits gratuitement. Ça
été, paraît-il, une scène des plus originales
que cette réunion d'ivrognes'attirés par l'appât
de la gratuité, et de femmes priant et chan,
tant toute la nuit pour recommencer le len-
demain les ivrognes n'y ont pas tenu et ont
quitté la place.
Un seul des débitants ainsi dérangé dans son
commerce nous parait avoir eu resprit vrai-
ment pratique. il ne s'est pas borné à céder
aux vœux de l'Association, il s'est converti,
et Van Pelt est aujourd'hui le second du
docteur Lewis. Sa conversion a été admira-
blement mise en scène. Il avait commencé
che le visage.
Une seule chose le préoccupait au lieu de
six, ils éta:ent sept et l'évêque d'Aléria ce-
pendant n'était point parmi eux; Frédéric
l'avait vu en passant, près de la chaire.
Laconjurationavait doncfaitdeux rec2ues,
sans que Bernard en fût informé.
Un autre changement que Bernard igno*
rait également, c'est que l'instant de l'atta-
que était changé. On avait craint, à l'heurt¡
du couronnement, tous les yeux iixés sur 11,
roi et la reine; il avait été décidé que Théo,
dore serait frappé pendant le sermon de l'é-i
vêque d'Aléria, au moment où le prédicateur
dirait ces paroles: -.Allez, enfants de Dieu!
Pour le reste, on comptait sur le désordre
et la terreur, causés par la mort du roi.
La première partie du service se passa
dans le silence et le recueillement. La musii
que religieuse impressionnait doucement les
âmes, et la pompe du sacerdoce imposait lq
respect. Tout à coup, la chaire s'ouvrit, et u4
jeune prêtre en monta lentement les degrés.'
C'était Dominique.
Resté sous la protection de Théodore de
puis sa belle action de Bastia, le montagnard
avait refusé tous les honneurs. Le roi aurai,]
voulu qu'il fût aumônier du palais, mais !<̃
jeunehomme avait une autre mission à rem-
plir. Il voulait aller conjurer le mal qu'es4
sayait de faire dans la piève de Niolo le pèr^
Leonardo.
0a suite à demain). MMIUM BlAB*
a;'
ves, ancien directeur de l'Ecole mutuelle,
rue des Hospitalières-Saint-Gervais, 6, pour
prévenir ces accidentes.
M. Trèves a.fait placer de distance en dis-
tance, sur la rampe, des boulons en fer, qui
empêchent absolument les enfants d'y glis-
ses pour descendre.
Pourquoi n'appliquerait-on pas partout ce
moyen si facile et si peu coûteux?
Deux petits garçons, âgés de six ans, qui
jouaient hier matin sur le quai Valmy, se
sont approchés imprudemment du canal et
sont tombés'dans l'eau.
Le quai était assez désert, iln'yavait qu'un
témoin de l'accident,un garçon de seize ans,
nommé Kardrel, demeurant rue de Puebla,
488. Ce courageux enfant s'est jeté à l'eau et
est parvenu à retirer les deux imprudents,
qui ont été reconduits chez leurs parents, rue
des Chaufourniers.
Une marchande des quatre saisons de la
rue du Çhamp-d'Asile avait vendu à une
cliente pour trois francs de légumes.
Hier elle alla lui demander cette somme,
c'était une aûaire fort simple, elle s'est ce-
pendant compliquée d'une façon assez sin-
gulière la marchande ayant reçu en guise
de payement deux solides coups de poings de
la débitrice, c'est du moins ce qu'elle a dé-
claré au commissaire de police.
La marchande n'a pas été satisfaite de
cette manière de liquider les comptes, et
comme elle a insisté, l'autre se jeta sur elle
et la mordit cruellement au doigt.
Si bien que des voisins intervinrent et mi-
rent fin à la querelle, du moins momentané-
ment. C'est, en définitive, la justice qui rè-
glera les comptes si bizarrement compliqués.
Une marchande d'instruments d'optique,
rue St-Martin, reconduisait une de ses amies
qui était venue lui faire un achat; sur le seuil
de la porte, l'acheteuse dit à la marchande
C'est convenu, j'enverrai demain matin
chercher plusieurs jumelles, et je garderai
celle qui me conviendra.
Ces paroles furent entendues par un che-
valier d'industrie, qui regardait l'étalage du
magasin.
Le lendemain matin, un jeune homme as-
sez bien mis se présente de la part de la
cliente de la veille pour prendre les jucielles
en question.
Sans défiance aucune, on remit au visiteur
deux des plus belles jumelles, en priant de
renvoyer celle qui ne serait pas acceptée.
Peu de temps après, arriva la servante de
l'acheteuse pour chercher à son tour les ju-
melles pour sa maitresse.
La marchande ne fut pas longtemps à com-
prendre qu'il avait été victime d'un voleur.
La commission chargée de décerner le
prix Crozatier, informe les ouvriers ciseleurs
sur métaux domiciliés à Pans, qui vou-
dront concourir pour ce prix en 1874, qu'ils
devront se faire inscrire jusqu'au 7 novem-
bre inclusivement, chez M. Victor Paillard,
rue de Turenne, .59, chargé de leur faire con-
naître les conditions du concours.
Depuis quelque temps on remarquait dans
les rues de jeunes garçons de quinze à dix-
sept ans vendant sur la voie publique des
légumes avec le cri traditionnel. Ces jeunes
marchands n'avaient pas l'extérieur de gens
rompus au métier.
Avec l'apparition de ces nouveaux colpor-
teurs de légumes coïncidaient de nombreu-
ses plaintes adressées à la- police par les ma-
raîchers, qui ne comprenaient pas comment
ils étaient volés.
Une surveillance ayant été établie, trois
jeunes voleurs ont été pris en flagrant délit,
la nuit dernière, au boulevard Samt-Michel.
Voici comment ils procédaient: Au risque
de se faire écraser, avec une agilité d'écu-
reuil, l'un d'eux se glissait, pendant la nuit,
entre la roue et les jambes de derrière du
cheval, s'introduisait dans l'espèce de civière
suspendue sous la charrette, et de cet en-
droit lançaient sur la voie un choix de mar-
chandises, que ramassaient des complices.
Feuilleton du 13 Mars 1874
LE ROI DE CORSE
•wj 28 PÂETIE. iES RIVALES
CHAPITRE VIII
Suite
Il était facile d'empêcher l'effet de la con-
juration en en faisant arrêter tous les mem-
bres mais si le duc d'Orezza éla t seul épar-
gné, les autres crieraient à la trahison, et l'ac-
cuseraient publiquement. Le mieux était de
les laisser faire jusqu'à la dernière heure,
d'arrêter le plus grand nombre au moment
de l'attaque, et de laisser échapper le duc
avec quelques autres. De cette facon Frédéric
tiendrait le serment fait à Vanina, la vie et
l'hona&ur du père de la jeune fille seraient
sains et saufs.. Bernard s'éiait chargé de sau-
ver le duc Frédéric était tranquille.
Une fois encore, la ville d'Ajaccio était en
liesse. Des le jour, une population endiman-
chée encombrait les rues aux fenêtres des
maisons pavoisées, §' entassait un monde de
curieux, sur le chemin, que devait suivre le
cortège. De tous côtés, l'on entendait le bruit
joyaux dies clairQns et des tambours qui ap-
pelaient les troupes, et par-dessus tout cela,
la grande voix de dominant les,
REVUE DES THÉÂTRES
Le froid qui règne depuis quelques jours a amené
une notable recrudescence dans les recettes des
théâtres. On en cite plusieurs qui ont vu leur re-
cette doubler par cette température prospère. Celles
de nos scènes qui tiennent la corde en ce moment
sont la Gaité, qui encaisse plus de 9,000 fr. cha-
que soir la Porte-Saint-Martin et les Variétés.
Nous lissons à part l'Opéra, où les représentations
de Guillaume Tell se poursuivent depuis trois se-
maines sans s interruption, et ont lieu chaque soir de-
vant une salle absolument comble.
X L'Odéon, obligé de remettre à quelques jours la
représentation de la Jeunesse de Louis XIV, a repris
ses spectacles. Ce soir on donnera le Barbier de Sé-
ville, avec Mlle Antonine dans le rôle de Rosine
on finira par le Malade imaginaire, suivi de la Cé-
rémonie.
X A l'Ambigu dernièresreprésentatiôns du Sacri-
lége. A la fin de cette semaine, reprise du Portier
du n, 15, avec Frederick-Lemaître.
X Demain, au théâtre Cluny, première représen-
tation de Madame Paillasse, drame en six actes, de
M. Xavier de Montépin.
X Le bal des artistes dramatiques, qui a eu lieu
samedi à l'Opéra-Comique, a produit une recette de
près de 30,000 fr.
X Mlle Gabrielle Gautier, artiste du théâtre des
Variétés, qui était il y a quelques jours dans un état
de santé alarmant, vient d'entrer en convalescence.
X Le Premier péché, comédie nouvelle d'un de
nos jeunes confrères, M. Camille Allary, vient d'ê-
tre jouée avec grand succès .à Marseille.
X II nous revient de Marseille que Millie-Chris-
tine, la femme à deux têtes que tout Paris a vue
dernièrement, se trouverait entravée en ce moment
dans ses exercices, par suite de quelques démêlés
de son exhibiteur avec des créanciers exigeants. Si,
comme l'annonce un de nos confrères, Millie-Chris-
tioe est retenue sous ,les verroux, elle a au moins la
consolation de pouvoir se faire la-conversation à
elle-même.
X Le théâtre de Metz n'a pas renoncé au réper-
toire francais. On vient d'y jouer la pièce par excel-
lence de Sardou, la Fantilla Benoiton, et 1 on se pré-
pare à donner le Juif errant, d'Eugène Sue.
CHARLES DARCOUR3..
L'AFFAIRE DE LA RUE BASFROI
Une domestique du sieur B. rue Bas-
froi, en entrant hier après midi dans sa
chambre, v trouva un individu auquel elle
demanda ce qu'il faisait là.
L'individu essaya une justification; puis
tout à coup il sauta à la gorge de la domes-
tique et l'étreignit violemment.
La plupart des locataires de la maison sont
des ouvriers qui ne rentrent que le soir. Un
heureux hasard fit qu'une dame passât dans
l'escalier; entendant un râle et le bruit de
meubles renversés, elle courut 'avertir les
ouvriers d'un atelier au rez-de-chaussée.
Ceux-ci arrivèrent juste à temps pour sauver
la domestique d'une mort certaine. Le mal-
faiteur était sur le point de l'étrangler.
Le sieur B. alla chercher des agents, qui
eurent beaucoup de peine à mener l'individu
devant le commissaire du quartier.
Il déclara se nommer M. On avait trouvé
sur lui un couteau-poignard et quantité de
fausses clés.
Pendant l'interrogatoire, le commissaire
lui dit à brûle-pourpoint « Est-ce, que ce
n'est pas vous qui avez commis l'assassinat
de la veuve.
Le magistrat eut l'air de chercher pour
faire dire à M le nom de Pélissier. Son si-
gnalement, dit-on, concorde avec celui de
l'assassin de la rue Blondel.
M. pâlit, baissa la tête et se retrancha
dans le plus absolu mutisme.
Il fut conduit au poste. A peine y était-il
qu'avec sa courroie il essaya de se pendre.
Mais il était surveillé, et on arriva à temps
pour le décrocher.
Quoi qu'il en soit des soupçons du magis-
trat, l'enquête a déjà établi jusqu'à présent,
que M. est un malfaiteur de la plus dan-
gereuse espèce et qu'il est l'auteur de plu-
sieurs vols considérables commis avec une
audace inouïe.
Les recherches se poursuivent pour savoir
si cet homme est réellement l'assassin de la
rue Blondel.
autres, comme une voix du ciel domine celles
de la terre.
La garde royale attendait, rangée sur deux
haies, dans la cour. Tous les officiers supé-
rieurs: Hyacinthe Paoli, Malra, Çiafferi, Luc
d'Ornano, Alessandrini, Frédéric étaient à
cheval, en grand costume, pour escorter le
carrosse. C'étaient les premiers noms parmi
les patriotes insulaires.
De chaque côté des rues où allait passer le
défilé, unerangée de soldats empêchait qu'el-
les fussent traversées. A laporte de l'église, un
bataillon rangé en demi-cercle, maintenait
l'ordre; à l'intérieur; la nef était entourée de
chasseurs du roi.
L'enthousiasma du peuple et des soldats
grandit sur le parcours du défilé. La reine
était si éminemment belle dans son man-
teau royal brodé d'or, sous sa couronne de
roses, qui allait être remplacée dans un ins-
tant par la couronne glorieuse que lui of-
frait Théodore! Il y avait tant de majesté
dans sa tenue, de puissance dans son regard,
de grandeur dans son sourire, qu'on se cour-
bait en l'acclamant.
La jeune reine n'avait pas un doute des pé-
rils qu'elle devait courir. Son âme était ra-
vie, son front radieux.
Marianne, assise en face d'elle, était heu-
reuse. Depuis qu'elle connaissait Théodore,
elle avait foi en lui et sans le souvenir de
Robert, rien n'aurait troublé sa quiétude.
L'essaim de jeunes femmes corses et fran-
çaises, de la .reine, toutes
TRIBUNAUX
L'escroc arménien Ostanick der Marka-
riantz a comparu, hier, devant la chambre
des appels correctionnels, présidée par M.
Ktignard de la Faulotte, pour demander, par
l'organe de Ms Portalis, son défenseur, une
réduction dans la condamnation à cinq an-
nées d emprisonnement prononcée contre lui
à la suite des débats dont nous avons rendu
compte.
Après réquisitoire de M. l'avocat général
Fourchy, la cour a mis l'appel à néant, et
renforcé par des considérants aggravants l'ar-
rêt rendu par les premiers juges.
Faire des dupes en se donnant pour un
forçat évadé, le moyen est original autant
que neuf. Ce n'est pas, toutefois, un motif
suffisant pour qu'il réussisse.
La preuve, c'est que Crépin a été condamné
hier à neuf mois de détention par la 9°cham-
brecorrectionnellepouravoir priscettefausse
qualité de forçat évadé.
Le 21 janvier dernier, Crépin se présentait
à l'aumônierde La Roquette, M. l'abbé Groze,,
et lui tenait ce langage:
J'ai été condamné aux travaux forcés en
1865 et transporté à Cayenne; au moment de
quitter la prison je vous confiai mille francs,
outre une somme provenant de la vente de
mon mobilier qu'avait effectué ipour mon
compte un de mes amis. Vous avez eu l'obli-
geance de me faire parvenir à Cayenne, à
mesure de mes demandes, des fragments de
ces sommes. Il doit vous rester un reliquat.
Vous êtes donc Leriche? interrogea le
vénérable aumônierqui, eneffet, s'étaitchargé
d'un dépôt pour un forçat de ce nom.
Oui, je suis Leriche, reprit audacieuse-
ment Crépin, et si vous me voyez ici, c'est
que j'ai réussi à m'évader de Cayenne.
Il restait à l'abbé Croze 200 fr. environ;
il remit au demandeur une partie de ce mon-
tant. Puis, des soupçons lui vinrent. Quel-
ques démarches auprès de la police lui
apDrirent que le condamné de 1865 n'avait
pas quitté la Guyanne. Le faux Leriche fut
arrêté et l'on reconnut en lui l'ami que le
forcat avait chargé de vendre ses meubles.
La leçon que Crépin a reçue hier le gué-
rira sans doute de la singulière manie de se
faire passer pour un galérien en rupture de
bagne.
Une curieuse affaire viendra demain à la
police correctionnelle.
Il s'agit d'une certaine dame se disant
comtesse de Beauregard qui a fait grand ta-
page dans le monde parisien et dont le luxe
aurait eu pour origine des combinaisons que
réprouve la loi. M° Lachaud plaidera ce pro-
cès, dont nous rendrons compte.
DÉPARTEMENTS
Nous avons dit que le génie s'occupe des
forts à construire sur les hauteurs qui envi-
ronnent Lyon le principal serait élevé sur
le mont Verdun.
Un mur ou fossé d'enceinte serait exécuté
tout autour de Lyon, du Rhône au Rhône,
bien en deçà des forts, naturellement, et ser-
virait en même temps de barrière et de li-
mite d'octroi.
La ville prendrait une partie des frais de
ce dernier travail à sa charge et recevrait en
échange l'emplacement et les bâtiments des
forts actuels devenus inutilesâ Elle y trans-
porterait différents services qu'elle ne sait
plus où loger, le Lycée d'internes, etc., etc.
Un incendie s'est déclaré, avant-hier, à huit
heures du soir, à Limoges, dans les maisons
au coin de la ruePont-Hérisson et de laplace
Saint-Martial.
Il a fallu de sérieux efforts pour combattre
le sinistre.
Les pertes n'ont pu encore être évaluées
elles sont en partie couvertes par des assu-
rances.
Deux. gendarmes de, la brigade de Huqeuc-
liers (Pas-de-Calais) étaient en tournée au
hameau de Belle-Vue.
charmantes, embellies par le plaisir, com-
plétait ce tableau que protégeaient les of-
ficiers à cheval, de chaque côté des voitures.
Toute cette jeunesse, toute cette vie, c'é-
tait l'espoir de la Corse on entendait de tou-
tes parts des cris qui semblent une anoma-
lie, et qui étaient là l'expression sincère de
la pensée de tous.
Vive la liberté vive le roi
L'évêque d'Ajaccio, revêtu de ses habits de
grande fête, brodés d'or, attendait sous le
portail de sa vieille basilique le couple royal,
qui reçut avec une émotion vraie sa béné-
diction. Puis, l'on se dirigea vers la nef.
Si Théodore n'eùt aperçu Bernard debout,
derrière son nouveau maître,- il n'aurait pas
reconnu d'Orezza, tant le duc était vieilli,
changé, courbé. Que de ravages avait laits en
quelques jours sur ce visage, silongtemps lier
de l'âme, une conscience troublée.
Le roi de Corse en eut pitié.
Renée, tout à l'énivrement de ce jour de
gloire, répandait sur tous la lumière de son
ravissement.
Frédéric promenait un sourire insouciant
sur tous. Il vit bientôt le duc d'Orezza et ses
cinq complices, un peu cachés au second
rang, dans la,nef.
Voilà, pensait-il, six de mes mystérieux
voyagéurs du Grand-Pin; mais où sont les
autres?
Il aperçut en face quelques moines pros-
Ah! fit-il, les^voilà, le moine
L'un d'eux mit pied à l'auberge, pendant
que s,on camarade se rendait chez le maire
d'Herly, pour y prendre le cachet de la
mairie.
A peine le gendarme fut-il entré dans l'au-
berge qu'un contrebandier détacha le cheval
et s'enfuit au galop, l'autre gendarme se mit
à la poursuite du voleur, et finit par l'arrêter.
Un fromager des environs de Saint-Claude
était poursuivi par la gendarmerie pour plu.
sieurs délits quand ceux-ci vinrent pour
l'arrêter, cet homme s'était enferme chez lui
en barricadant les.
On chercha en vain à ouvrir. Chaque fois
que les gendarmes approchaient, il leur lan-
çait d'énormes projectiles d'un nouveau
genre d'énormes meules de Gruyère.
Le siège durait depuis plus de deux heu-
res, et une grande quantité de fromages on.
chaient le sol quand on eut l'idée de faire
un trou dans le mur de derrière et de péné-
trer ainsi dans la maison.
L'inventeur de l'obus-gruyère a été con.
duit à Saint-Claude.
In sensibilisateur SSuchesne. Extraction
et pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette
LA PETITE POSTE
m. b. instituteur à X. Vous avez raison, si
vous entendez dire que, grammaticalement, les noms
propres n'ont pas d'orthographe. Mais il en est au'
trement au point de vue des droits de famille et des
successions. Si vous êtes secrétaire de mairie, faites
toutes les fautes d'orthographe qu'il vous plaira dans
la rédaction des actes de l'état civil, excepté des
fautes dans l'orthographe des noms propres..Des
comités cantonaux ont même imposé aux institu-
teurs l'obligation de faire signer chaque page d'é-
criture par leurs élèves, avec l'orthographe du nom
prise sur les registres de l'état civil.
m. m. L. Tous les locataires indistinctement,
sont tenus de l'impôt des portes et fenêtres, s'il n'a
pas été dit dans le bail que cet impôt serait la
charge du propriétaire.
LA GUERRE A L'EAU-DE-VIE EH AMÉRIQUE
Ce sont les femmes, qui, depuis quelque
temps, ont commencé aux Etats-Unis, sous
l'inspiration d'un docteur Lewis, une croi-
sade contre les débitants de vins et de li-
queurs fortes. C'est surtout dans les petites
localités, qu'elles réussissent dans leur expé-
dition.
Un certain nombre de femmes, quelquefois
plusieurs centaines, se réunissent et récitant
des litanies, entonnant des psaumes, elles se
rendent aux portes des débits de boissons,
s'agenouillent sur le pavé. pénètrent dans
les salles et continuent leurs pieux exercices
jusqu'à ce qu'elles aient fait le vide autour
d'elles. Elles résistent à toutes les injures, à
toutes les menaces, aux voies de fait même,
et leur patience est presque toujours couron-
née de succès.
On voit d'ici la situation du débitant qui
voit'ses clients fuir et les pieuses zélatrices
s'installer chez lui, malgré lui
Ces débitants ont bien résisté par ci parlà;
mais les femmes ont trouvé moyen de mettre
de leur côté les juges, les avocats et la po-
lice, à qui les ivrognes et la surveillance des
cabarets donnent souvent fort à faire.
Un débitant a été puni sévèrement pour
avoir mis brusquement à la porte les chan-
teuses. Un autre a été mis en prison pour les
avoir menacées de violences.
A Springfield les cabaretiers avaient an-
noncé qu'en présence de l'intimidation à la-
quelle on essayait de les faire céder, ils dis-
tribueraient leurs produits gratuitement. Ça
été, paraît-il, une scène des plus originales
que cette réunion d'ivrognes'attirés par l'appât
de la gratuité, et de femmes priant et chan,
tant toute la nuit pour recommencer le len-
demain les ivrognes n'y ont pas tenu et ont
quitté la place.
Un seul des débitants ainsi dérangé dans son
commerce nous parait avoir eu resprit vrai-
ment pratique. il ne s'est pas borné à céder
aux vœux de l'Association, il s'est converti,
et Van Pelt est aujourd'hui le second du
docteur Lewis. Sa conversion a été admira-
blement mise en scène. Il avait commencé
che le visage.
Une seule chose le préoccupait au lieu de
six, ils éta:ent sept et l'évêque d'Aléria ce-
pendant n'était point parmi eux; Frédéric
l'avait vu en passant, près de la chaire.
Laconjurationavait doncfaitdeux rec2ues,
sans que Bernard en fût informé.
Un autre changement que Bernard igno*
rait également, c'est que l'instant de l'atta-
que était changé. On avait craint, à l'heurt¡
du couronnement, tous les yeux iixés sur 11,
roi et la reine; il avait été décidé que Théo,
dore serait frappé pendant le sermon de l'é-i
vêque d'Aléria, au moment où le prédicateur
dirait ces paroles: -.Allez, enfants de Dieu!
Pour le reste, on comptait sur le désordre
et la terreur, causés par la mort du roi.
La première partie du service se passa
dans le silence et le recueillement. La musii
que religieuse impressionnait doucement les
âmes, et la pompe du sacerdoce imposait lq
respect. Tout à coup, la chaire s'ouvrit, et u4
jeune prêtre en monta lentement les degrés.'
C'était Dominique.
Resté sous la protection de Théodore de
puis sa belle action de Bastia, le montagnard
avait refusé tous les honneurs. Le roi aurai,]
voulu qu'il fût aumônier du palais, mais !<̃
jeunehomme avait une autre mission à rem-
plir. Il voulait aller conjurer le mal qu'es4
sayait de faire dans la piève de Niolo le pèr^
Leonardo.
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