Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-03-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 04 mars 1874 04 mars 1874
Description : 1874/03/04 (Numéro 4086). 1874/03/04 (Numéro 4086).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5921213
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
À Paris rue de lafayette, 61
^Abonnements Paris «
TROIS MOIS. 5.FR.
six mois. ̃ •̃ Cm.'
TJNAïf 18 fR.
UN NUMÉRO :€ÉJÎTIMES
D¢part.
TROIS MOIS. 6FE.
12 FR.
UN 24 FR,
lï^RDI 3 MARS 1874
i DE M7diNCHE
Le résultat des élections dans Vaucluse
et dans la Vienne est èonnu.
MM. Ledru-Rollin et Le Petit sont élus.-
̃^ La. majorité respective de chacun des
candidats favorisés par le sufirage uni-
versel est peu importante.
Dans la Vienne il ne manque plus que
le scrutin d'une commune et voici les chif-
fres de l'élection:
M. Le Petit (ëlu) 33,806 vol
M. de Ëeàuchamp. 31,342 –W
Dans Vaucluse le vote de 16 communes
n'est pas encore connu, mais l'élection' de
M: Ledru-Rollin peut être considérée
comme assurée, savoir
M. Ledru-Rollin voix
M. de Billiotti. 26. #72
Les chinres définitifs n'ont pas été com-
muniqués.
Ainsi le candidat républicain modéré
remporte dans la Vienne sur le candidat
conservateur de conciliation.
Ainsi, dans Vaucluse, le candidat répu-
blicain radical triomphe du candidat légi-
timiste d'extrême droite..
Nous avons l'habitude de nous incliner
levant les décisions du suffrage universel
mais nous nous efforçons au?si de bien
comprendre ces décisions et d'en tirer
profit, par l'étude approfondie des circons-
tances et des milieux.
Nous avons vu, non sans regret, se pro-
duire la candidature de M. Ledru-Rollin,
dont le nom- sert de. ralliement aux logi-
• ciens.de la République, pour lesquels la
République est au-dessus de toutes les
considérations, et qui ont par conséquent
ou qui peuvent avoir, des impatiences
.dangereuses.
C'est ainsi, nous le craignons, que sera
appréciée l'élection de M. Ledru-Rollin
On ne verra pas en lui le père du suf-
frage, universel qui vient défendre son
oeuvre on verra. le ministre de 1848 et
l'on profitera de ses fautes pour en fairè
un crime à la République.
contre le suffrage universel de l'existence
réelle ou apparente d'un comité électoral
radical qui dirige de Paris, les élections
dans les départements.
ï.es candidatures locales n'auraient.pas
eu ces conséquences; il ne manquerait pas
d'homme$ dans le département de Vau-
cluse que les républicains auraient ch'ox.si.
Il avait été question d'abord de M. Pori-
cet, maire révoqué d'Avignon, et de M.
îDupuy, avocat à .Orange, ami et coreli-
gionnaire politique du député à rempla-
car, M. Monier.
fin 4 Mars
< < Buvard, un des agents les plus habilt \s de
^a sûreté, avait suivi, parait-il, Jules Gai ''de-
uei\ à sa sortie de prison, à l'eûet de s ur-
;veiller ses démarches, et d'arriver ainsi à dé-
couvrir, si réellement il avait pris part à là
tentative criminelle de la rue de Rennes.
Cette poursuite obstinée, incessante, ceti le
Me d'observation de tous les instants, à tra
vers toutes les péripéties d'une existence de
Voyage, 54 atJmené Buvard presque dans les
M. Ledru-Rqllin lepr ,a été préféré' par
les comités locaux, et les'élëctsurs lui; ont
donné une ,majorité qui n'est, cependant
pas très forte,
Il.y a Jeu de nombreuses abstentions.
Les modérés, ne. trouvant .'pas satisfac-
tion pour yl.Burs opinions dans :le/ deux
candidatures; extrêmes, se sont'tenus à
l'écart.du scrutin.
Cetté élection s'étant accomplie' dans
les conditions que'je viens' de dire, il est
juste, ce me semble, d'attendre les paroles
etles actes du nouveau député de Vaucluse.
S'il reste, comme c'est probable, sur le'
terrain du suffrabe universel, M. Ledru-
Rollin pourra faire entendre des déclara-
tions que l'expérience de l'orateur recom-
mandera aux méditations des députés.
D'ailleurs, l'élection de Vaucluse a pour
correctif l'élection de la Vienne.
L§> on peut l'affirmer, c'est le Septen-
nat qui triomphe sans. conteste; le Sep-
tennat, c''est-à-dire le gouvernement qui
doit servir de transition à un gouverne-
ment définitif, qui doit préparer la nation
à-un vote solennel et réfléchi, ep lui don-
nant le calme et la sécurité.
L'élèction de la Vienne sera le trait d'u-
nion entre les modérés du centre droit et
du centre gauche..
Des négociations, ayantpbùr but le rap-
prochement des centres,, sont suivies de-
puis assez longtemps.
Un journal d'hier soir annonce même
.que des gages réciproques ont été échan-
gés et qu'ils seront formulés dans les lois
constitutionnelles.
J'ignore jusqu'à quel point .ce journal
est bien informé; ce qui est hors de doute,
c'est que cette entente est de tous points
dans les données de la situation.
Le Septennat, avec ses garanties de du-
rée, n'a besoin que du point d'appui solide
.d'une imposantemajorité,grâceà laquelle
il ne sera plus expose à être ballotté par
les tempêtes parlementaires.
C'est l'union des centres qui la lui don-
nera, au grand avantage du pays, qui as-
pire avec ardeur au calme politique et à
\a.. THOMAS GRIMM.
jtëÉlÉRËS NOUVELLES
-Le maréchâlade Mac-Mahon doit assister,
le\14 de ce mois, .un dîner que donnera M.
Nigra, ambassadeur d'Ifâlie.
La cbmmission des,lois constitutionnelles -i
a ajouté hier .aux causes d'incapacité élec-
torale qu'elle avait déjà inscrites dans son
projet de loi, les condamnations pour atta-
ques aux droits de la iamille, de la propriété,
excitation à la haine des citoyens les uns
contre les autres- ou à la guerre civile ou-
trages envers la morale publique ou reli- 1
mers de l'Inde, rappelle les épisodes les plus
saisissants d'un roman de Cooper, et toutes
les émotions que l'on recherche dans les
livres d'Edgar Poë.
m Nous.n'avons pas dû y insister, et nous
.sommes assuré d'avance fliTun'jour quelque
écrivain amoureux de l'étrange ira chercher
là un. sujet palpitant d'un intérêt certain.
• Quoiqu'il en soih Buvard avait acquis la
certitude que l'homme qu'il suivait n'était
:pas l'assassin qu'il voulait atteindre, etquând
'il revint il s'était mis pour ainsi dire
au service de Gardener, et-c'est leur action
commune, {t,idée plus tard dans les çircons-
tances les plus bizarres par Mme Glotilde de
Lucenay, qui a ^nipar provoquer l'arresta-
tion du prince Liprani.
» Ce dernier n'est pas, du reste, un criminel
vulgaire, et l'iatèlligence, l'énergie, les qua-
lités réelles qu'il a déployées pour arriver à
son but, 'doivent iairé regretter qu'iln'ait pas
cherché dans une autre voie la satisfaction des
ambitieuses aspirations dont il était dévoré.
» Le système de défense qii'il a adopté est
des plus singuliers.
Il prétend qu'il a un frère jumeau, vilmi-
sérahle aua plus sinistres' instincts, qui est
seul coupable des crimes odieux,dont on veut
le rendre resgons^ifi et dont il prétend, être
gieuseî envers les magistrats, ou dépositaires
de l'autorité publique.
Dans- 'sa- prochaine séance, la commission
s'occupera de l'éligibilité.
'DBs.f^ivérs bureaug de la sûreté générale
installes à Versailles ont commencé hier le
•fraùsfèl-âment de, leurs archives et.de leur
matériel dans les nouveaux locaux qui vien-
nentide leur être affectés à la préfecture de
police,' Paris.
"M.[ï|urin des Roziers, le nouveau sous-di-
récteur de 'la sûreté générale, restera provi-
soireriienf.à Versailles, -avecun petit nombre
d'employés.,
M. d'Arnim, ambassadeur d'Allemagne,
qui. çera- remplacé Paris par le prince de
Honenlohe SchiJJUngfur.le, a accepté la poste
d ambassadeur à Constantinople.
OnûaTeçu des nouvelles de la frégate-école
d'application la Renommée, qui, partie le
décembre de Sainte-Catherine (Brésil), est
arrivée, après une magnifique traversée, le
17 janviei, à Table-Bay (cap de Bonne Espé-
.La.ijçégate.devait partir pourSaïdànhabay
le 25 janvier, revenir à, .f^ljler-Bay et conti-
nuer sa campagne d'instruction en se diri-
geant; vers la Martinique', avec relâches à
Sàihte-Helène et l'Ascension. La santé était
excellente à bord. ""̃̃' #
Par suite d'une mesure administrative, les
journaux français n,é sont plus distribués en
ce moment en Alsace.
Le total de la souscription ;^à l'oeuvre des
Fourneaux économiques, présidée par Mme
la maréchale de MàcrM'ahon, y compris la
8e liste publiée p^,r le Journal officiel* s^leve
Â^SEÉLÉEjiîOMiLE
La journée est entièrement absorbée car la
vérification des pouvoirs de M: 'Swinèy, dé-
puté du Finistère élu le 14 décembre der-
nier, c'est-à-dire il y a deux mois et demi.
Ce long intervalle, entre'l'élection et laya-
lidation, nous montre déjà que les pouvoirs
de l'élu du Finistère sont destinés à être tout
au moins discutés. Effectivement, le bureau
chargé de la vérification s'è^t livré, depuis
décembre, à une véritable enquête .sur une
multitude de faits plus ou moins gfayes aïti-
culés contre M. S- son concurrent monarchiste, M. de Le Guen.
Les amis de M, Swin|y, ayant riposté,;Par
des attaques non moins vi^scoiltre les agis-
séments du parti de M. Ee Guën, l'enquêté
s'est encore prolongée, ëïil ne'fant|jas. s'éton-
ner si, aujourd'hui
est en mesure de déposer et de lirQ'son'rap-
port sur l'élection du Finistèrer"7
Ce l'apport'est long,
d'une foule de o'otes, pièges» doèuments,1
renseignements officiels, lettres de^îpnction-
naires, protestations d'électeurs, etc., etc.
M. Lésinasse adresse de et ainè-
res critiques aux actes par lesquels' les amis
de M. Swiney ont appuyé sa candidature.
Cependant le rapport conclut à la validité
des pouvoirs de l'élu.
Nous ne trouvons, en effet, dans cette élec-
tion, que les moyens de propagande inis en
j> C'est ce que l'instruction a dû éclaircir.
» Ce travail délicat autant qu'important a été
confié à M. de la Châtaigneraie, juge dlins-
truction, qui est une des lumières du par-
quet de Paris, et l'on assure que son rapport
restera comme un modèle de clarté et de
précision.
» Les indiscrétions qui nous sont parvenuas
à la dernière heure nous autorisent même à
affirmer que le système du prince y est com-
battu victorieusement et que l'histpire des
deux frères jumeaux, notamment, s'y trouve
réduite aux proportions d'une fable ingénieu-
se à l'aide de documents authentiquais, dont
on doit la communication à Mlle de Jiucenay!
» Nous auriops bien des choses à ajouter en-
core à ce qui précède, mais à la. veille des
débats de cette grave affaire, nous nous per-
mettrons d'ajourner nos réflexions,, et de ren-
voyer nos lecteurs, à notre numéro de de-
main.
b Deux de nos" sténographies, ne quitteront
pas le palais ils nous transmettront d'heure
en heure les résultats de isàudience; nous.
pourrons répondre ainsi Incuriosité publi-
que en donnant deux éditions dont l'une
paraîtra à cinq_ heures du soir, et la se-
conde à dix. »
Cette citation, que nous avons 'cru devoir
œuvre par les divers partis, qûifse disputent I
les suffrages depuis-longtemps af|à lôrrhâ-
tion de comités locaux, affiches due nuança
et de style plus ou moins tapageur, vidlen-
tes polémiques de journaux, échanges d'éjSi-
thètes désagréables, etc.
C'est ce .qu'établit fort bien, peut-seftô avec
un peu d'insistance sur, des deuils vrsKmfî^t
insignifiants, M. Rousseau, dçputé du ffiïiis-
tère aussi. N
M. Rousseau, à son tour, -attaque les fafts
électoraux imputables à M. LèG-uen,'et aj-,
tire aussi à la tribune M. Lespiilasse, venant,,
répliquer. De la sorte, une élection que p«jtf-
sonne n'a cpntestée, ni dans ia squfc-ctjmmisr
sion, ni dans la commission, ni da.ûS
semblée, se trouve être l'unique objet^detroîs
heures d'efforts superflus. ;i
Les pouvoirs de M. Swinoy sont!yT^Ufl;f8
par 448 voix contre 72. ̃.̃ ̃%̃̃
A l'entrée de la ruo Blondel; du côté desl4|
rue Saint-Martin, 'au no 3, est une large maû-
son, à cinq étages, en retrait de quelque de'
cimètres, sur le n° 1 l'aspect est sommée e'if
triste; le rez-de'-chaussée est divisé'en^eux.
boutiques, peintes en acre et séparées pariai
Au-dessus dé la boutique droite, op.lw
en lettres jaunes, sur londûoir,lès mots Ele-
Sur les deux carreaux ménagés au-dessus1
de la porte d'entrée, on lit çe qui suit
̃ • et de femmes, et toute: sorte >,
de marchandises ^en soide, y,
-mine Pélissier mère tenait cette
pendant que sësffJLs sont occupes au du'
La boutique, déjà assombrie- par la,saille
de -la maison iï° 1, est encore obscurcie -pa)?
la quantité d'objets de, toute sode qui gar-
nissent les vitrines de l'étalage.
Cette circonstance expliqué en partie l'au-
dace dû crime commis hier, en plein xjôur, au..
centre de Paris. ,,•
En effet, vers dix heures, le sieur Grlfoulfe,
cordonnier travaillant dans une,
face au no 6, vit un homme sortir sliJiije-
ment de la boutique n° 3. Une v
apparaissait sur le seuil Mme Péljsslër,
chancelante, la gorge coupée, le corps cou-.
vert de sang, étendant les bras confine ,pour;
chercha un appui, et essayant en ovâJin de
Crier, puis elle toçibaji là renverse ..dotant sa'
boutique, couvrant le trottoir de son s^g.-
Le cordonpier, à cette vue, se Jtût aussitôt
la poursuite de l'individu, qui venait .de
fuir le long de la rue, se
Ëoûlevard Sébastopol, et qui était nétèssiOi-
rement l'assassin. ;j ;:i-vl;; .v., \-j
Ç'était un homme de .taille aspez élevée; ̃*
portant une redingote .marron et vt}t chapeau
de haute forme. Maiheureus'ëménf, il avait
jdèjà de l'avance; en oùtre, le cordonnier,
qui ne songeait point à crier, -r- ce qui eût
peut-être amené l'arrestation du criminel, -|
se heurta au coin du boulevard contre là
boîte d'un commissionnaire èi tomba'.
Quand il se releva, l'assassin viiit dispar»'.
Lacordonnier, essoufflé, fit des signes dans la
le public attacha à cette affaire, et nous n'a- j
vons pas besoin d'ajouter .qu'elle lut suivie
par une foule de spectateurs, parmi lesquels
on remarqua toutes les nptabilitéis -du- îa
presse, de|a magistrature., du grand
'et même du monde galant.
Les débats durèrent une seniaiffe, et ri'el;Sô';
terminèrent que le huitième jour, fort avapt
dans la nuit. k
Nous n'avons pas à raconter là pttysidhp-
mie ni même les incidents de ces débats.
Le lecteur qui a bien voulu s'intéresser &;
notre récit sait à peu de choses près ce qp.i: a,:
dû se passer. Toutefois, nous ne pouvons
nous dispenser de donner quelques détails
sur l'attitude du prince Liprani, dont la v;;e
était engagée et qui n'ignorait pas la gravîHô '̃̃̃'̃
des charges redoutables dont il allait être ajjc
câblé. 1 J\
Il fut admirable de tenue et de modère-;
tion, et il ne se départit pas une seule fois
de la réserve et de la discrétion d'un véri^i-
ble gentleman.
Son système, comme on le pense bien, ûx i-
féra peu de celui (qu'il avait présenté une fç -is
devant M. de La Châtaigneraie, et il repi? 0-
duisit devant le jury la fable des deux ml' )-•
ueciimes avec une assurance, un aplomb qui i,j
à plusieurs repçififefc éferaftla la çettïicfe» W
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TROIS MOIS. 5.FR.
six mois. ̃ •̃ Cm.'
TJNAïf 18 fR.
UN NUMÉRO :€ÉJÎTIMES
D¢part.
TROIS MOIS. 6FE.
12 FR.
UN 24 FR,
lï^RDI 3 MARS 1874
i DE M7diNCHE
Le résultat des élections dans Vaucluse
et dans la Vienne est èonnu.
MM. Ledru-Rollin et Le Petit sont élus.-
̃^ La. majorité respective de chacun des
candidats favorisés par le sufirage uni-
versel est peu importante.
Dans la Vienne il ne manque plus que
le scrutin d'une commune et voici les chif-
fres de l'élection:
M. Le Petit (ëlu) 33,806 vol
M. de Ëeàuchamp. 31,342 –W
Dans Vaucluse le vote de 16 communes
n'est pas encore connu, mais l'élection' de
M: Ledru-Rollin peut être considérée
comme assurée, savoir
M. Ledru-Rollin voix
M. de Billiotti. 26. #72
Les chinres définitifs n'ont pas été com-
muniqués.
Ainsi le candidat républicain modéré
remporte dans la Vienne sur le candidat
conservateur de conciliation.
Ainsi, dans Vaucluse, le candidat répu-
blicain radical triomphe du candidat légi-
timiste d'extrême droite..
Nous avons l'habitude de nous incliner
levant les décisions du suffrage universel
mais nous nous efforçons au?si de bien
comprendre ces décisions et d'en tirer
profit, par l'étude approfondie des circons-
tances et des milieux.
Nous avons vu, non sans regret, se pro-
duire la candidature de M. Ledru-Rollin,
dont le nom- sert de. ralliement aux logi-
• ciens.de la République, pour lesquels la
République est au-dessus de toutes les
considérations, et qui ont par conséquent
ou qui peuvent avoir, des impatiences
.dangereuses.
C'est ainsi, nous le craignons, que sera
appréciée l'élection de M. Ledru-Rollin
On ne verra pas en lui le père du suf-
frage, universel qui vient défendre son
oeuvre on verra. le ministre de 1848 et
l'on profitera de ses fautes pour en fairè
un crime à la République.
contre le suffrage universel de l'existence
réelle ou apparente d'un comité électoral
radical qui dirige de Paris, les élections
dans les départements.
ï.es candidatures locales n'auraient.pas
eu ces conséquences; il ne manquerait pas
d'homme$ dans le département de Vau-
cluse que les républicains auraient ch'ox.si.
Il avait été question d'abord de M. Pori-
cet, maire révoqué d'Avignon, et de M.
îDupuy, avocat à .Orange, ami et coreli-
gionnaire politique du député à rempla-
car, M. Monier.
fin 4 Mars
< < Buvard, un des agents les plus habilt \s de
^a sûreté, avait suivi, parait-il, Jules Gai ''de-
uei\ à sa sortie de prison, à l'eûet de s ur-
;veiller ses démarches, et d'arriver ainsi à dé-
couvrir, si réellement il avait pris part à là
tentative criminelle de la rue de Rennes.
Cette poursuite obstinée, incessante, ceti le
Me d'observation de tous les instants, à tra
vers toutes les péripéties d'une existence de
Voyage, 54 atJmené Buvard presque dans les
M. Ledru-Rqllin lepr ,a été préféré' par
les comités locaux, et les'élëctsurs lui; ont
donné une ,majorité qui n'est, cependant
pas très forte,
Il.y a Jeu de nombreuses abstentions.
Les modérés, ne. trouvant .'pas satisfac-
tion pour yl.Burs opinions dans :le/ deux
candidatures; extrêmes, se sont'tenus à
l'écart.du scrutin.
Cetté élection s'étant accomplie' dans
les conditions que'je viens' de dire, il est
juste, ce me semble, d'attendre les paroles
etles actes du nouveau député de Vaucluse.
S'il reste, comme c'est probable, sur le'
terrain du suffrabe universel, M. Ledru-
Rollin pourra faire entendre des déclara-
tions que l'expérience de l'orateur recom-
mandera aux méditations des députés.
D'ailleurs, l'élection de Vaucluse a pour
correctif l'élection de la Vienne.
L§> on peut l'affirmer, c'est le Septen-
nat qui triomphe sans. conteste; le Sep-
tennat, c''est-à-dire le gouvernement qui
doit servir de transition à un gouverne-
ment définitif, qui doit préparer la nation
à-un vote solennel et réfléchi, ep lui don-
nant le calme et la sécurité.
L'élèction de la Vienne sera le trait d'u-
nion entre les modérés du centre droit et
du centre gauche..
Des négociations, ayantpbùr but le rap-
prochement des centres,, sont suivies de-
puis assez longtemps.
Un journal d'hier soir annonce même
.que des gages réciproques ont été échan-
gés et qu'ils seront formulés dans les lois
constitutionnelles.
J'ignore jusqu'à quel point .ce journal
est bien informé; ce qui est hors de doute,
c'est que cette entente est de tous points
dans les données de la situation.
Le Septennat, avec ses garanties de du-
rée, n'a besoin que du point d'appui solide
.d'une imposantemajorité,grâceà laquelle
il ne sera plus expose à être ballotté par
les tempêtes parlementaires.
C'est l'union des centres qui la lui don-
nera, au grand avantage du pays, qui as-
pire avec ardeur au calme politique et à
\a.. THOMAS GRIMM.
jtëÉlÉRËS NOUVELLES
-Le maréchâlade Mac-Mahon doit assister,
le\14 de ce mois, .un dîner que donnera M.
Nigra, ambassadeur d'Ifâlie.
La cbmmission des,lois constitutionnelles -i
a ajouté hier .aux causes d'incapacité élec-
torale qu'elle avait déjà inscrites dans son
projet de loi, les condamnations pour atta-
ques aux droits de la iamille, de la propriété,
excitation à la haine des citoyens les uns
contre les autres- ou à la guerre civile ou-
trages envers la morale publique ou reli- 1
mers de l'Inde, rappelle les épisodes les plus
saisissants d'un roman de Cooper, et toutes
les émotions que l'on recherche dans les
livres d'Edgar Poë.
m Nous.n'avons pas dû y insister, et nous
.sommes assuré d'avance fliTun'jour quelque
écrivain amoureux de l'étrange ira chercher
là un. sujet palpitant d'un intérêt certain.
• Quoiqu'il en soih Buvard avait acquis la
certitude que l'homme qu'il suivait n'était
:pas l'assassin qu'il voulait atteindre, etquând
'il revint il s'était mis pour ainsi dire
au service de Gardener, et-c'est leur action
commune, {t,idée plus tard dans les çircons-
tances les plus bizarres par Mme Glotilde de
Lucenay, qui a ^nipar provoquer l'arresta-
tion du prince Liprani.
» Ce dernier n'est pas, du reste, un criminel
vulgaire, et l'iatèlligence, l'énergie, les qua-
lités réelles qu'il a déployées pour arriver à
son but, 'doivent iairé regretter qu'iln'ait pas
cherché dans une autre voie la satisfaction des
ambitieuses aspirations dont il était dévoré.
» Le système de défense qii'il a adopté est
des plus singuliers.
Il prétend qu'il a un frère jumeau, vilmi-
sérahle aua plus sinistres' instincts, qui est
seul coupable des crimes odieux,dont on veut
le rendre resgons^ifi et dont il prétend, être
gieuseî envers les magistrats, ou dépositaires
de l'autorité publique.
Dans- 'sa- prochaine séance, la commission
s'occupera de l'éligibilité.
'DBs.f^ivérs bureaug de la sûreté générale
installes à Versailles ont commencé hier le
•fraùsfèl-âment de, leurs archives et.de leur
matériel dans les nouveaux locaux qui vien-
nentide leur être affectés à la préfecture de
police,' Paris.
"M.[ï|urin des Roziers, le nouveau sous-di-
récteur de 'la sûreté générale, restera provi-
soireriienf.à Versailles, -avecun petit nombre
d'employés.,
M. d'Arnim, ambassadeur d'Allemagne,
qui. çera- remplacé Paris par le prince de
Honenlohe SchiJJUngfur.le, a accepté la poste
d ambassadeur à Constantinople.
OnûaTeçu des nouvelles de la frégate-école
d'application la Renommée, qui, partie le
décembre de Sainte-Catherine (Brésil), est
arrivée, après une magnifique traversée, le
17 janviei, à Table-Bay (cap de Bonne Espé-
.La.ijçégate.devait partir pourSaïdànhabay
le 25 janvier, revenir à, .f^ljler-Bay et conti-
nuer sa campagne d'instruction en se diri-
geant; vers la Martinique', avec relâches à
Sàihte-Helène et l'Ascension. La santé était
excellente à bord. ""̃̃' #
Par suite d'une mesure administrative, les
journaux français n,é sont plus distribués en
ce moment en Alsace.
Le total de la souscription ;^à l'oeuvre des
Fourneaux économiques, présidée par Mme
la maréchale de MàcrM'ahon, y compris la
8e liste publiée p^,r le Journal officiel* s^leve
Â^SEÉLÉEjiîOMiLE
La journée est entièrement absorbée car la
vérification des pouvoirs de M: 'Swinèy, dé-
puté du Finistère élu le 14 décembre der-
nier, c'est-à-dire il y a deux mois et demi.
Ce long intervalle, entre'l'élection et laya-
lidation, nous montre déjà que les pouvoirs
de l'élu du Finistère sont destinés à être tout
au moins discutés. Effectivement, le bureau
chargé de la vérification s'è^t livré, depuis
décembre, à une véritable enquête .sur une
multitude de faits plus ou moins gfayes aïti-
culés contre M. S-
Les amis de M, Swin|y, ayant riposté,;Par
des attaques non moins vi^scoiltre les agis-
séments du parti de M. Ee Guën, l'enquêté
s'est encore prolongée, ëïil ne'fant|jas. s'éton-
ner si, aujourd'hui
est en mesure de déposer et de lirQ'son'rap-
port sur l'élection du Finistèrer"7
Ce l'apport'est long,
d'une foule de o'otes, pièges» doèuments,1
renseignements officiels, lettres de^îpnction-
naires, protestations d'électeurs, etc., etc.
M. Lésinasse adresse de et ainè-
res critiques aux actes par lesquels' les amis
de M. Swiney ont appuyé sa candidature.
Cependant le rapport conclut à la validité
des pouvoirs de l'élu.
Nous ne trouvons, en effet, dans cette élec-
tion, que les moyens de propagande inis en
j> C'est ce que l'instruction a dû éclaircir.
» Ce travail délicat autant qu'important a été
confié à M. de la Châtaigneraie, juge dlins-
truction, qui est une des lumières du par-
quet de Paris, et l'on assure que son rapport
restera comme un modèle de clarté et de
précision.
» Les indiscrétions qui nous sont parvenuas
à la dernière heure nous autorisent même à
affirmer que le système du prince y est com-
battu victorieusement et que l'histpire des
deux frères jumeaux, notamment, s'y trouve
réduite aux proportions d'une fable ingénieu-
se à l'aide de documents authentiquais, dont
on doit la communication à Mlle de Jiucenay!
» Nous auriops bien des choses à ajouter en-
core à ce qui précède, mais à la. veille des
débats de cette grave affaire, nous nous per-
mettrons d'ajourner nos réflexions,, et de ren-
voyer nos lecteurs, à notre numéro de de-
main.
b Deux de nos" sténographies, ne quitteront
pas le palais ils nous transmettront d'heure
en heure les résultats de isàudience; nous.
pourrons répondre ainsi Incuriosité publi-
que en donnant deux éditions dont l'une
paraîtra à cinq_ heures du soir, et la se-
conde à dix. »
Cette citation, que nous avons 'cru devoir
œuvre par les divers partis, qûifse disputent I
les suffrages depuis-longtemps af|à lôrrhâ-
tion de comités locaux, affiches due nuança
et de style plus ou moins tapageur, vidlen-
tes polémiques de journaux, échanges d'éjSi-
thètes désagréables, etc.
C'est ce .qu'établit fort bien, peut-seftô avec
un peu d'insistance sur, des deuils vrsKmfî^t
insignifiants, M. Rousseau, dçputé du ffiïiis-
tère aussi. N
M. Rousseau, à son tour, -attaque les fafts
électoraux imputables à M. LèG-uen,'et aj-,
tire aussi à la tribune M. Lespiilasse, venant,,
répliquer. De la sorte, une élection que p«jtf-
sonne n'a cpntestée, ni dans ia squfc-ctjmmisr
sion, ni dans la commission, ni da.ûS
semblée, se trouve être l'unique objet^detroîs
heures d'efforts superflus. ;i
Les pouvoirs de M. Swinoy sont!yT^Ufl;f8
par 448 voix contre 72. ̃.̃ ̃%̃̃
A l'entrée de la ruo Blondel; du côté desl4|
rue Saint-Martin, 'au no 3, est une large maû-
son, à cinq étages, en retrait de quelque de'
cimètres, sur le n° 1 l'aspect est sommée e'if
triste; le rez-de'-chaussée est divisé'en^eux.
boutiques, peintes en acre et séparées pariai
Au-dessus dé la boutique droite, op.lw
en lettres jaunes, sur londûoir,lès mots Ele-
Sur les deux carreaux ménagés au-dessus1
de la porte d'entrée, on lit çe qui suit
̃ • et de femmes, et toute: sorte >,
de marchandises ^en soide, y,
-mine Pélissier mère tenait cette
pendant que sësffJLs sont occupes au du'
La boutique, déjà assombrie- par la,saille
de -la maison iï° 1, est encore obscurcie -pa)?
la quantité d'objets de, toute sode qui gar-
nissent les vitrines de l'étalage.
Cette circonstance expliqué en partie l'au-
dace dû crime commis hier, en plein xjôur, au..
centre de Paris. ,,•
En effet, vers dix heures, le sieur Grlfoulfe,
cordonnier travaillant dans une,
face au no 6, vit un homme sortir sliJiije-
ment de la boutique n° 3. Une v
apparaissait sur le seuil Mme Péljsslër,
chancelante, la gorge coupée, le corps cou-.
vert de sang, étendant les bras confine ,pour;
chercha un appui, et essayant en ovâJin de
Crier, puis elle toçibaji là renverse ..dotant sa'
boutique, couvrant le trottoir de son s^g.-
Le cordonpier, à cette vue, se Jtût aussitôt
la poursuite de l'individu, qui venait .de
fuir le long de la rue, se
Ëoûlevard Sébastopol, et qui était nétèssiOi-
rement l'assassin. ;j ;:i-vl;; .v., \-j
Ç'était un homme de .taille aspez élevée; ̃*
portant une redingote .marron et vt}t chapeau
de haute forme. Maiheureus'ëménf, il avait
jdèjà de l'avance; en oùtre, le cordonnier,
qui ne songeait point à crier, -r- ce qui eût
peut-être amené l'arrestation du criminel, -|
se heurta au coin du boulevard contre là
boîte d'un commissionnaire èi tomba'.
Quand il se releva, l'assassin viiit dispar»'.
Lacordonnier, essoufflé, fit des signes dans la
le public attacha à cette affaire, et nous n'a- j
vons pas besoin d'ajouter .qu'elle lut suivie
par une foule de spectateurs, parmi lesquels
on remarqua toutes les nptabilitéis -du- îa
presse, de|a magistrature., du grand
'et même du monde galant.
Les débats durèrent une seniaiffe, et ri'el;Sô';
terminèrent que le huitième jour, fort avapt
dans la nuit. k
Nous n'avons pas à raconter là pttysidhp-
mie ni même les incidents de ces débats.
Le lecteur qui a bien voulu s'intéresser &;
notre récit sait à peu de choses près ce qp.i: a,:
dû se passer. Toutefois, nous ne pouvons
nous dispenser de donner quelques détails
sur l'attitude du prince Liprani, dont la v;;e
était engagée et qui n'ignorait pas la gravîHô '̃̃̃'̃
des charges redoutables dont il allait être ajjc
câblé. 1 J\
Il fut admirable de tenue et de modère-;
tion, et il ne se départit pas une seule fois
de la réserve et de la discrétion d'un véri^i-
ble gentleman.
Son système, comme on le pense bien, ûx i-
féra peu de celui (qu'il avait présenté une fç -is
devant M. de La Châtaigneraie, et il repi? 0-
duisit devant le jury la fable des deux ml' )-•
ueciimes avec une assurance, un aplomb qui i,j
à plusieurs repçififefc éferaftla la çettïicfe» W
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