Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-02-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 24 février 1874 24 février 1874
Description : 1874/02/24 (Numéro 4078). 1874/02/24 (Numéro 4078).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592113h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
£e Itélii tlb-gynat
a
DEPARTEMENTS
Il est question de fonder dans chaque dé-
partement une société d'historiographes qui
aurait pour but derechercherdans les dépôts
publics tous les documents historiques, bio-
graphiques, littéraires, artistiques, etc.; de
faire faire des copies des pièces originales
que possèdent les particuliers; enfin de re-
cueillir toutes les traditions orales, tous les
témoignages inédits et inconnus ailleurs que
sur les lieux mêmes.
On écrit de Cherbourg
Deux enfants de dix à onze ans s'amu-
saient, avant-hier soir, à naviguer à marée
haute, dans un cano.t du port.
Le soir vint; on remarqua alors que le
jusant avait emporté le canot et les enfants
vers la haute mer. Les parents, inquiets, er-
rèrent pendant toute la nuit sur le rivage,
dans l'espoir de recueillir quelque indice
sur leur sort. Mais, jusqu'à présent, on n'a
rien pu savoir.
L'AFFAIRE
DE LA BÂSTIOE-BESPLâS
SOUVENIR JUDICIAIRE
'̃ .V.' XVI
Le bandit passalanuit dans la cahute aban-
rdonnée, en proie à un véritable délire.
Il lui semblait que d'invisibles regards
l'épiaient, que des mains se tendaient pour
le saisir; dans ce cauchemar qui hantait son
insomnie, il croyait voir, battant les sentiers
de la montagne, scrutant le fond des ravins,
se lançant au plus épais des halliers, les po-
pulations d'alentour soulevées contre lui.
Traqué par toute la gendarmerie du dé-
partement, il se sentait découvert, garrotté,
jeté au fond d'un cachot.
Le chant lointain du coq, annonçant le le-
ver de l'aurore, l'arracha à ces hallucinations
terrifiantes. Brisé par la fatigue et par les
transes de la nuit, il céda au sommeil.
Le soleil se montrait haut sur l'horizon,
quand Jacques Latour s'éveilla.
Il rassembla ses idées, récapitula ses sou-
venirs, et se retrouvant seul et libre, il con-
centra son esprit sur les périls de sa situa-
tion nouvelle. A les envisager de sang-froid,
ces périls n'étaient pas imminents. /Mais la
plus faible imprudence pouvait les aggraver.
Un forçat en rupture de ban n'attire pas im-
punément sur soi la vigilance de l'autorité.
Capturé, le sort le plus clément que fût
en droit d'espérer l'évadé de Narbonne, c'é-
tait devoir se refermer sur lui les portes du
bagne.
Quelle conduite tenir ?
Tout en, se transportant vers le bourg, le
misérable se mit à passer en revue les expé-
dients, d'ailleurs en nombre restreint, qui
s'ofiraient à son choix.
Il lui parut que le plus sûr parti était de
pénétrer chez Grimace par la voie qu'il con-
naissait pour l'avoir, une première.fois, pra-
tiquée.
L'ardoisier est à son travail, pensait-il,
̃ je me présenterai devant Madeleine que mon
audace stupéfiera et, portant au comble son
trouble, je lui dirai Si ton amant me tra-
hit, crains pour ses jours, crains pour les
tiens
Quelques enjambées à peine le séparaient
encore du taillis où se dissimulait la pierre
du caveau; avant de s'y enfoncer, le repris
de justice voulut s'assurer qu'aucun regard
ne l'observait.
Il tourna vivement la tête, à droite et à
gauche.
Trop.souvent, par malheur, les coquins
ont de ces inspirations qui les sauvent.
A quelques pas en arrière, sur la route,
une jeune fille suivait d'un œil curieux les
mouvements du scélérat.
Dès qu'elle aperçut ses traits
Baptiste Puj ol 1 fit-elle avec l'accent d'une
vive surprise.
Marie Dedieu 1 exclama à son tour l'é-
vadé.
Marie Dedieu était une nièce de Pélagie.
Fenilîeîoi da 24 Février 1874
LE ROI DE CORSE
2° Partie. LES RIVALES
L'ambassadeur du roi de Corse
C'était à Port-Rovai l'heure de la récréa-
tion. On entendait de tous côtés de douces
causeries'interrompues par de joyeux éclats
de rire; il sortait de chaque massif du parc,
là, un murmure confus de voix demi-basses,
plus loin un chant joyeux ou mélancolique,
mais toujours jeune.
Lès vieilles dames en retraite se retiraient
généralement dans un endroit spécial, plus
découvert et plus ensoleillé.
C'est de ce côté, cependant, où régnait un
silence relatif, que se promenaient deux jeu-
nes filles, dont l'aînée semblait faire un ser-
mon à la cadette.
Tu vas avoir dix-sept ans, Renée, disait-
elle, et le mariage dans la personne de Lo-
bert n'a rien qui puisse effrayer ta jeunesse.
Mon cousin est bien impatient, répondit
la jeune fille avec une moue ravissante, et
toi aussi, ma soeur.
Je l'avoue ton bonheur m'est si cher.
Robert est un gentilhomme sérieux qui fera
son chemin.
Il ne sera jamais qu'un officier.
Mme Dedieu, née Bichevre, dirigeait, à Là
Bastide, un atelier de couture. Elle avait
trois filles qui, toutes, s'acquittaient en con-
science de leurs devoirs de parenté envers la
femme de charge.
De. quelques précautions qu'il entourât ses
visites au château, le faux Baptiste Pujol
s'était trouvé, un jour, dans l'impossibilité
d'éviter leur présence.
Pélagie Bicheyre avait su se tirer gaiement
de ce mauvais pas
-Je vous présente un ami, avait-elle dit à
ses nièces, peut-être même, qui sait ? un
épouseur.
Et désignant au forçat les trois jeunes
filles:
Voici Hélène,'Anasthasie et Marie.
choisissez!
Prenant sa part de ce badinage, Latour
avait jeté son dévolu sur l'une des sœurs,
e.1 dépit de l'impression d'instinctive répu-
gnance qu'elle n'avait point cherché à dissi-
muler.
Et c'était elle, précisément, que le hasard
jetait sur son chemin.
.Marie Dedieu 1 répéta le gredin tout in-
terdit.
Elle le considérait avec un sourire nar-
quois
Je vous croyais loin, remarqua-t-elle.
Ah fit-il évasivement, craignant de se
compromettre par un mot maladroit.
Oui, on disait hier, à La Bastide, que
vous n'étiez pas content du pays.
Là-dessus,parma foi on ne ne se trom-
pait guère.
-,Et que vous quittiez tout à fait nos en-
virons.
C'est encore vrai, je ne m'en cache pas.
Eh bien alors ?
Eh bien tel que vous me voyez, j'attends
la diligence.
L'évadé comprenait que c'en était fini de
son projet d'entrevue avec Madeleine. Le
regard scrutateur de cette enfant de dix-huit
ans lui inspirait plus d'effroi que tous les bau-
driers et tous les tricornes d'une brigade. Il
ne lui restait qu'à faire bonne contenance et
à renoncer hardiment à toute arrière pensée
d'un plus long séjour.
Et vous? reprit-il, interrogeant à son
tour Marie Dedieu.
Moi, fit la couturière qui tenait à la
main un paquet; je profite de ce que j'ai de
l'ouvrage à- livrer près d'ici pour aller un
peu voir la fête.,
Quelle fête? .t
Celle de Montesquieu, donc I
C'est la fête à Montesquieu?
Mais oui; est-ce qu'il n'y paraît pas?
Tout en causant, ils étaient parvenus à
l'entrée de la longue rue du bourg, et cette
artère, habituellement paisible, 'présentait
en effet le spectacle d'une joyeuse ani-
mation.
De nombreux marchands étalaient leurs
éventaires et forçaient, parleurs cris, l'atten-
tion des passants; des jeux detoutesorte sol-
licitaient les chalanàs on entendait grincer
les dents des tourniquets à macarons, clique-
ter sous les balles les cibles du tir à la cara-
bine et ronfler la toupie du billard hollandais.
Autour d'un saltimbanque en plein air, la
foule formait cercle, frappant des mains et
criant bravo.
Jacques Latour et Marie Dedieu s'avan-
cèrent.
Le bateleur dont les exercices provoquaient
ainsi les applaudissements, n'était autre
qu'Audouy, Audouy que les nécessités du
moment avaient forcé à prendre gîte dans le
bourg même, en compagnie de son insépa-
rable Tobie.
La première impulsion du forçat fut de
s'élancer vers J'hercule. Fendant le flot
pressé des assistants, il atteignait déjà la li-
mite intérieure du cercle Les murmures
agressifs de quelques spectateurs troublés
dans leur plaisir le rappelèrent à la raison.
Il se contint-.
L'hercule s'apprêtait à jongler avec un
poids de cent livres. Il fit face au côté d'où
partaient les rumeurs. Son regard rencontra
celui de l'évadé, et il baissa les yeux avec
embarras.
Qu'en sais-tu? mais, dis-moi, Renée, se-
rais-tu ambitieuse?
1., Je crois que oui.
Tu n'aimes donc pas Robert?
Il né me déplairait nullement s'il était.
prince par exemple.
Toujours ce rêve insensé qui t'éloigne
du bonheur.
Renée sourit d'un air mystérieux, et dit:
Eh! bien, écoute: je'tepromets que dans
un mois je te dirai si j'aime mon cousin, et
te permettrai de le lui répéter.
Bien sûr, Renée?
Aussi sûr que j'entends la harpe de mère
des Anges, qui fait danser nos compagnes sur
la pelouse. Viens-tu danser, Marianne?
Non; je vais lire ici en t'attendant.
Les deux sœurs s'embrassèrent.
Les demoiselles de Lescheiles vivaient un
peu isolées au couvent de Port-Royal, sans
en être plus tristes pour cela, quoique la
grande. sœur, qui s'était prise pour sa cadette
d'une afiection de mère, songeât parfois à l'a-
venir avec une certaine épouvante.
C'est que la beauté de Renée prenait cha-
que jour un nouvel éclat; on ne pouvait la
voir sans l'admirer, et son cousin Robert,
au retour de l'expédition d'Italie, avait cédé
à une passion soudaine, qui ne devait finir
qu'avec sa vie.
Renée répondait peu à l'amour de son cou-
sin, qui était pourtant le plus parfait cheva-
lier que pût rêver une tête de beize ans. Elle
1 accueillait, mais avec une coquetterie et des,.
Suffit, se dit Latour, il m'a compris.
Au même instant, la voix de Marie Dedieu
appelait ̃
-M. Pujol! M, Pujol r
Le bandit, ce jour-là, marchait de déboire
en déboire. Cent cinquante paires d'yeux
étaient braquées sur lui. La diversion lui
parut se produire à propos. 11 rejoignit la
jeune fille.
Remerciez-moi, fit-elle, en reprenant
son ton exaspérant d'imperceptible persif-
flage, sans mon secours, vous alliez manquer
la diligence.
Les grelots des chevaux résonnaient sur la
route. La rage dans l'âme, Jacques Latour
s'élança.
Deux ou trois heures de. méditations, au
bercement monotone du véhicule, lui rendi-
rent le calme. Au premier relai il descendit,
pour se rabattre, à petites journées, vers la
commune d'Izaut-de-l'Hôtel, où il avait un
frère, Marc Latour, qui exerçait l'état de
menuisier.
La veille de Noël, l'évadé recevait accueil
dans la,maison de son frère, dont l'hospita-
lité devait, pour quelque temps, lui permet-
tre de se faire oublier.
Il attendit le jour del'an pour écrire à Pé-
lagie.
(La suite à demain) A.-J. dalsème,
ESSENCE DE CAFÉ TRABÛTpour café à l'eau, café
aulait,mazagran,cTèmes,bonb6ns,glaces,etc.
Pr. i f.60. Cahan, 67,r.J.-J. Rousseau, Paria.
inserasiMiisateuE' Oachetne. Extraction
et pose de cents «m*doukur,4ii,rueLafayeît8.
REVUE DE t,A BOURSE
L'amélioration qui s'était produite, il y a
huit jours, a fait de nouveaux progrès cette
semaine.
Malgré le voyage de l'empereur d'Autri-
che à Pétersbourg qui a réveillé la question
d'Orient, et malgré le discours de M. dé
Moltke qui a vivement ému la Bourse peu-
dant une journée, les esprits se calment, la
confiance reparaît, les affaires reprennent
peu à peu.
Il est vrai qu'il y a une telle abondance
d'argent, sur les principaux marchés mo-
nétaires d'Europe, qu'il faut bien acheter des
rentes ou d'autres bonnes valeurs, si l'on ne
veut pas laisser tout cet argent improductif.
La liquidation de quinzaine, qui s'est ef-
fectuéeau début delà semaine dernière,a été
le coup de grâce des capitaux réparateurs,
qui se sont enfin décidés a se joindre aux ca-
pitaux de placement.
Quant à ceux-ci, n'ayant même plus la res-
source des Bons du Trésor, dont l'intérêt
vient d'être diminué, ils vont tout droit au
marché des Rentes françaises, et leur activité
persévérante est d'autant plus remarquable,
que le mois de février est un des mois de
1 année où les achats de l'épargne se ralen-
tissent ordinairement.
Il n'y' aurait rien d'étonnant à ce que la
Banque de France, dont l'encaisse métalli-
que grossit à vue d'œil, se décidât bientôt à
diminuer le taux ee son escompte.
Les principales variations du marché au
comptant ont été les suivantes
Rentes françaises
Le 3 0/0 a monté de 20 c. à 59 05; l'Em-
prunt et le 5 0/0 libéré, toujours étroitement
unis, se sont avancés ensemble de 35 c., à
9340.
Actions fra-nçaises
La Banque de France a baissé de 55 fr.
Le bilan de jeudi constate une diminution
de 59 millions dans le portefeuille commer-
cial, de 42 millions dans la circulation des
billets et de 19 millions et demi dans le
compte créditeur du Trésor, contre une aug-
mentation de 21 millions dans les comptes
courants particuliers.
Le Trésor a remboursé à la Banque 18 mil-
lions, pour solde de l'avance de 150 millions
qui lui avait été faite le 2 juin 1873.
Le Crédit foncier a fait, de son côté, un
nouveau remboursement de 6 millions
200,000 francs, ce qui réduit son compte dé-
biteur à 4 millions 400,000 fr.
caprices qu'il s'obstinait, ainsi que Marianne,
à traiter d'enfantillages, et qui n'altéraient
en rien son amour.
Marianne, malgré sa faiblesse pour. sa
jeune sœur, se lassa la première d'un jeu qui
devenait cruel; elle appréciait le noble coeur
de son cousin, et eût voulu assurer par lui le
bonheur de sa cadette..
Renée songeait bien|à tout cela. elle al-
lait danser!
C'est une enfant, dit Mariannepn la re-
gardant courir.
Et pourtant, elle restait songeuse.
On annonça le chevalier deTillemant; elle
se rendit seule au salon.
Renée n'estpoint malade? s'écria Robert.
Le sourire de sa cousine le rassura. Elle le
prit par la main, etle conduisit près de la fe-
nêtre. Il vit sa bien-aimée, ardente au jeu,
entraînant ses compagnes dans une danse
folle, «sur la pelouse.
Renée est trop heureuse, soupira-t-il;
elle ne désirera point d'autre bonheur.
Rassurez-vous, mon. cousin. Cette enfance
un peu prolongée, dont je suis cause peut-
être, ne saurait plus di\rer longtemps. Tout à
l'heure du reste, elle m'a promis de prendre
avant un mois une résolution sérieuse.
Avant un mois Grondez-moi, Marianne,
car je suis un enfant; aussi. 'ai peur!
Qu'est-ce qui v ous effraie?
Si Renée allait, repousser mon amour.
Je puis vous affirmer, Robert, qu'un
autre n'a jamais £ dit .battre son cœur. Si. vous
L'encaisse métallique s'est encore accru de
42 millions et demi.
Les bénéfices bruts de la Banque se,sont
élevés, cette semaine, à 1,500.000 fr. ils at-
teignent déjà le chiffre de 12,646,000 fr. soit
près de 300,000 fr. de plus que l'année der-
nière à pareille époque.
La Générale a baissé de 10 fr, pendant que,
le Franco-Egyptien montait de 12 f. 50.
L'Est n'a pas varié l'Ouest a reculé de
2 fr. 50; le Nord, l'Orléans, le Lyon et la
Midi se sont avancés de 3 fr. 7& à 5 fr.
Les recettes de la cinquième semaine de
l'exercice courant sont moins satisfaisantes
que celles de la semaine précédente. Les
diminutions constatées sur l'ancien réseau de
Lyon et du Nord, qui s'étaient sensiblement
réduites il y a huit jours, ont repris une cer-.
taine importance. Il en est de même pour
l'ancien réseau de l'Orléans. Le. Midi est
moins bien partagé aussi.
En revanche, les anciens réseaux de l'Ouest
et de l'Est, qui présentaient des diminutions,
donnent maintenant des augmentations.
Tous les nouveaux réseaux ont bien des exe
cédants de recette brute, celui du Nord ex-
cepté, mais ces excédants ne correspondent à
une augmentation du produit kilométrique
que sur les lignes de Lyon et du Midi.
Obligations jrançaises ̃
La Ville 1869 a monté de 2 50; la "Vill*
1871 a gagné 1 50.
Parmi les obligations de nos compagnies
de chemins de 1er, l'Est, le Nord, l'Ouest est
le Midi ont. monté de 25 c" à 1 50; le Lyon, b
l'Orléans et la Vendée n'ont pas varié.
Valeurs diverses
L'Italien à progressé de 1 20.
Le 5 0/0 turc a gagné 1 15.
Tous les chtmnins étrangers sont en haus-
se- le Saragosse, notamment, a monté da
17 fr. 50.
BULLETIN CQ8SS5/ÏERCIAI.
Calme complet, cette semaine, sur le marché aux
blés du rayon et livrables. Les affaires sont toujours
très difficiles. Après variations la cote est
restée ainsi qu'il suit; samedi joir
Courant, 37 25 à 37 fr.; mars, g7 fr.; mars et avril,
37 fr.; mai et juin, 36 75; 4 de nnai, 2G 50, par sac'
de kilog. nets, comptant, entrepôt.
Les menus grains conservent uwe certaine fer-
metë, malgré la rareté des achats. On a payé les
seigles 26 à 26 50 les orges, en bonne qualité, w M
les sarrasins, 20 à 22 50 les avoines, selon
mérite, 21 25 à 23 50 le tout par 100 kilo^- en gare
L'escotîreeon ne varie pas de 25 50 à` fr. Lef
issues sont cotées sons, t6 50 à 19 fr. reoouvettes,
17 50 à 18 remoulages, 20 à 24 fr. par 100 /al.
On ne s'explique guère le maintien du pri.'t dit
pain vis-à-vis de la baisse qui atteint les fanne-S as
consommation. Cette semaine, la clôture a eu 1. en
avec une diminution de 4 fr. sur 'les cours de la se-
maine précédente la marque Darblay est à 79 uy
ainsi que la marque de choix. Les marques ordinai-
res valent 75 à 76 fr. le sac de 159 kil., toile à rendre,
au comptant, avec 1/2 0/0 escompte.
On a baissé également de 3 fr. environ sur les fa*
rines de commerce. L'écart entre les huit-marquel
et les supérieures est insignifiant.
Huit-marques. Coursant du mois offert 76 pu,
mars, 76 25 mai et juin, 76 75 à 77 fr. 4 de mai,
76 75 à 77 fr.
Supérieures.-Courant et :mois suivants, 76 à 75 75;
4 de mai, 76 à 75 50, le sac de 159 kil. toile perdue,
en entrepoôt, au comptant, esc. 1/2 0/0.
Le marché -aux fourrages n'a présenté aucune ani-
mation. On continue à payer, en i" qualité, les 10f
bottes de 5 kilog. foin, 43 à 45 fr. paille de_.ble,
30 à 32 fr. luzerne, 36 fr. regain de- ?luzerne, 34
paille de seigle.' 28 fr. dito d'avoine, 20 à 22 fr.
Lies affaires en huiles de Colza sont toujours cai-
mes, et lès prix restent offerts à la cote Epurée en
tonne, 92 50. Disponible.et courant, 82 75; mars et
avril, 93 à 83 25; quatre d'été, 84 75; quatre der-
Sur l'huile de lin, lesjtransactions sont nulles, mais
les prix se maintiennent disponible et courant,
81 25 il. 81 5UN; mars et avril, 82 fr.; quatre d'été, C3 50,
le tout par kilog. nets, fût compris.
L'entrepôt des Vins, à Bercy, est complètement
désert. On ne traite aucune affaire sérieuse, et rieu
n'annonce une reprise prochaine. Les cours ont urf
peu faibli, sans pour cela influer sur le commerce
de détail, qui se tient. sur la résérve. On a laisse des
férieures à 140 et 145 fr. droits compris, aux conai-
tions d'usage.
avez un rival, ce n'est pas un homme.
Un rêve, une ambition. un enfanta..
lage, peut-être. Mais ce rêve a tait naître che.,
ma sœur un désir insensé, cet» ambitions
réalisable l'attire, cet enfantillag'e a pris les
proportions d'une mutinerie.
Vous m'effrayez, Marianne.
Il n'y a pas de quoi. Rénée dem'ande un
mois pour renoncer à ces folies, nul change-
ment ne peut s'opérer d'ici là dansnot.Te vie
calme, et toujours pareille de PortRoyai.
Renée est si belle.
Il est vrai que sa beauté est merve.
leuse, que religieuses et pensionnaires le lui
répètent à l'envi; mais Renée estincapable de\
mettre cette beauté au service de son ambition.
Dieu me garde d'une pareille suppo -i-
tion. Mais il suffirait d'un hasard
menade de la cour, d'un bavardage même,
qui révélât à Versailles le séjour d un* mer-
Ve^t-ceque0JealnesuiSpaslà là pour veil-j
1er sur cette enfant, Rober ? Du restee Ke^j
née ne cherche aucune occasion de voir, iw
de se faire voir.
Et vous concluez de cela?.
Que, sans l'avouer, Renée vous aime» m
que vous lui suffisez. j
Je voudrais penser comme vous, Ma-
rianne, et je ne saurais. Regardez-la donof
danser, ajouta le jeune homme ave; un peu
d'amertume.
a
DEPARTEMENTS
Il est question de fonder dans chaque dé-
partement une société d'historiographes qui
aurait pour but derechercherdans les dépôts
publics tous les documents historiques, bio-
graphiques, littéraires, artistiques, etc.; de
faire faire des copies des pièces originales
que possèdent les particuliers; enfin de re-
cueillir toutes les traditions orales, tous les
témoignages inédits et inconnus ailleurs que
sur les lieux mêmes.
On écrit de Cherbourg
Deux enfants de dix à onze ans s'amu-
saient, avant-hier soir, à naviguer à marée
haute, dans un cano.t du port.
Le soir vint; on remarqua alors que le
jusant avait emporté le canot et les enfants
vers la haute mer. Les parents, inquiets, er-
rèrent pendant toute la nuit sur le rivage,
dans l'espoir de recueillir quelque indice
sur leur sort. Mais, jusqu'à présent, on n'a
rien pu savoir.
L'AFFAIRE
DE LA BÂSTIOE-BESPLâS
SOUVENIR JUDICIAIRE
'̃ .V.' XVI
Le bandit passalanuit dans la cahute aban-
rdonnée, en proie à un véritable délire.
Il lui semblait que d'invisibles regards
l'épiaient, que des mains se tendaient pour
le saisir; dans ce cauchemar qui hantait son
insomnie, il croyait voir, battant les sentiers
de la montagne, scrutant le fond des ravins,
se lançant au plus épais des halliers, les po-
pulations d'alentour soulevées contre lui.
Traqué par toute la gendarmerie du dé-
partement, il se sentait découvert, garrotté,
jeté au fond d'un cachot.
Le chant lointain du coq, annonçant le le-
ver de l'aurore, l'arracha à ces hallucinations
terrifiantes. Brisé par la fatigue et par les
transes de la nuit, il céda au sommeil.
Le soleil se montrait haut sur l'horizon,
quand Jacques Latour s'éveilla.
Il rassembla ses idées, récapitula ses sou-
venirs, et se retrouvant seul et libre, il con-
centra son esprit sur les périls de sa situa-
tion nouvelle. A les envisager de sang-froid,
ces périls n'étaient pas imminents. /Mais la
plus faible imprudence pouvait les aggraver.
Un forçat en rupture de ban n'attire pas im-
punément sur soi la vigilance de l'autorité.
Capturé, le sort le plus clément que fût
en droit d'espérer l'évadé de Narbonne, c'é-
tait devoir se refermer sur lui les portes du
bagne.
Quelle conduite tenir ?
Tout en, se transportant vers le bourg, le
misérable se mit à passer en revue les expé-
dients, d'ailleurs en nombre restreint, qui
s'ofiraient à son choix.
Il lui parut que le plus sûr parti était de
pénétrer chez Grimace par la voie qu'il con-
naissait pour l'avoir, une première.fois, pra-
tiquée.
L'ardoisier est à son travail, pensait-il,
̃ je me présenterai devant Madeleine que mon
audace stupéfiera et, portant au comble son
trouble, je lui dirai Si ton amant me tra-
hit, crains pour ses jours, crains pour les
tiens
Quelques enjambées à peine le séparaient
encore du taillis où se dissimulait la pierre
du caveau; avant de s'y enfoncer, le repris
de justice voulut s'assurer qu'aucun regard
ne l'observait.
Il tourna vivement la tête, à droite et à
gauche.
Trop.souvent, par malheur, les coquins
ont de ces inspirations qui les sauvent.
A quelques pas en arrière, sur la route,
une jeune fille suivait d'un œil curieux les
mouvements du scélérat.
Dès qu'elle aperçut ses traits
Baptiste Puj ol 1 fit-elle avec l'accent d'une
vive surprise.
Marie Dedieu 1 exclama à son tour l'é-
vadé.
Marie Dedieu était une nièce de Pélagie.
Fenilîeîoi da 24 Février 1874
LE ROI DE CORSE
2° Partie. LES RIVALES
L'ambassadeur du roi de Corse
C'était à Port-Rovai l'heure de la récréa-
tion. On entendait de tous côtés de douces
causeries'interrompues par de joyeux éclats
de rire; il sortait de chaque massif du parc,
là, un murmure confus de voix demi-basses,
plus loin un chant joyeux ou mélancolique,
mais toujours jeune.
Lès vieilles dames en retraite se retiraient
généralement dans un endroit spécial, plus
découvert et plus ensoleillé.
C'est de ce côté, cependant, où régnait un
silence relatif, que se promenaient deux jeu-
nes filles, dont l'aînée semblait faire un ser-
mon à la cadette.
Tu vas avoir dix-sept ans, Renée, disait-
elle, et le mariage dans la personne de Lo-
bert n'a rien qui puisse effrayer ta jeunesse.
Mon cousin est bien impatient, répondit
la jeune fille avec une moue ravissante, et
toi aussi, ma soeur.
Je l'avoue ton bonheur m'est si cher.
Robert est un gentilhomme sérieux qui fera
son chemin.
Il ne sera jamais qu'un officier.
Mme Dedieu, née Bichevre, dirigeait, à Là
Bastide, un atelier de couture. Elle avait
trois filles qui, toutes, s'acquittaient en con-
science de leurs devoirs de parenté envers la
femme de charge.
De. quelques précautions qu'il entourât ses
visites au château, le faux Baptiste Pujol
s'était trouvé, un jour, dans l'impossibilité
d'éviter leur présence.
Pélagie Bicheyre avait su se tirer gaiement
de ce mauvais pas
-Je vous présente un ami, avait-elle dit à
ses nièces, peut-être même, qui sait ? un
épouseur.
Et désignant au forçat les trois jeunes
filles:
Voici Hélène,'Anasthasie et Marie.
choisissez!
Prenant sa part de ce badinage, Latour
avait jeté son dévolu sur l'une des sœurs,
e.1 dépit de l'impression d'instinctive répu-
gnance qu'elle n'avait point cherché à dissi-
muler.
Et c'était elle, précisément, que le hasard
jetait sur son chemin.
.Marie Dedieu 1 répéta le gredin tout in-
terdit.
Elle le considérait avec un sourire nar-
quois
Je vous croyais loin, remarqua-t-elle.
Ah fit-il évasivement, craignant de se
compromettre par un mot maladroit.
Oui, on disait hier, à La Bastide, que
vous n'étiez pas content du pays.
Là-dessus,parma foi on ne ne se trom-
pait guère.
-,Et que vous quittiez tout à fait nos en-
virons.
C'est encore vrai, je ne m'en cache pas.
Eh bien alors ?
Eh bien tel que vous me voyez, j'attends
la diligence.
L'évadé comprenait que c'en était fini de
son projet d'entrevue avec Madeleine. Le
regard scrutateur de cette enfant de dix-huit
ans lui inspirait plus d'effroi que tous les bau-
driers et tous les tricornes d'une brigade. Il
ne lui restait qu'à faire bonne contenance et
à renoncer hardiment à toute arrière pensée
d'un plus long séjour.
Et vous? reprit-il, interrogeant à son
tour Marie Dedieu.
Moi, fit la couturière qui tenait à la
main un paquet; je profite de ce que j'ai de
l'ouvrage à- livrer près d'ici pour aller un
peu voir la fête.,
Quelle fête? .t
Celle de Montesquieu, donc I
C'est la fête à Montesquieu?
Mais oui; est-ce qu'il n'y paraît pas?
Tout en causant, ils étaient parvenus à
l'entrée de la longue rue du bourg, et cette
artère, habituellement paisible, 'présentait
en effet le spectacle d'une joyeuse ani-
mation.
De nombreux marchands étalaient leurs
éventaires et forçaient, parleurs cris, l'atten-
tion des passants; des jeux detoutesorte sol-
licitaient les chalanàs on entendait grincer
les dents des tourniquets à macarons, clique-
ter sous les balles les cibles du tir à la cara-
bine et ronfler la toupie du billard hollandais.
Autour d'un saltimbanque en plein air, la
foule formait cercle, frappant des mains et
criant bravo.
Jacques Latour et Marie Dedieu s'avan-
cèrent.
Le bateleur dont les exercices provoquaient
ainsi les applaudissements, n'était autre
qu'Audouy, Audouy que les nécessités du
moment avaient forcé à prendre gîte dans le
bourg même, en compagnie de son insépa-
rable Tobie.
La première impulsion du forçat fut de
s'élancer vers J'hercule. Fendant le flot
pressé des assistants, il atteignait déjà la li-
mite intérieure du cercle Les murmures
agressifs de quelques spectateurs troublés
dans leur plaisir le rappelèrent à la raison.
Il se contint-.
L'hercule s'apprêtait à jongler avec un
poids de cent livres. Il fit face au côté d'où
partaient les rumeurs. Son regard rencontra
celui de l'évadé, et il baissa les yeux avec
embarras.
Qu'en sais-tu? mais, dis-moi, Renée, se-
rais-tu ambitieuse?
1., Je crois que oui.
Tu n'aimes donc pas Robert?
Il né me déplairait nullement s'il était.
prince par exemple.
Toujours ce rêve insensé qui t'éloigne
du bonheur.
Renée sourit d'un air mystérieux, et dit:
Eh! bien, écoute: je'tepromets que dans
un mois je te dirai si j'aime mon cousin, et
te permettrai de le lui répéter.
Bien sûr, Renée?
Aussi sûr que j'entends la harpe de mère
des Anges, qui fait danser nos compagnes sur
la pelouse. Viens-tu danser, Marianne?
Non; je vais lire ici en t'attendant.
Les deux sœurs s'embrassèrent.
Les demoiselles de Lescheiles vivaient un
peu isolées au couvent de Port-Royal, sans
en être plus tristes pour cela, quoique la
grande. sœur, qui s'était prise pour sa cadette
d'une afiection de mère, songeât parfois à l'a-
venir avec une certaine épouvante.
C'est que la beauté de Renée prenait cha-
que jour un nouvel éclat; on ne pouvait la
voir sans l'admirer, et son cousin Robert,
au retour de l'expédition d'Italie, avait cédé
à une passion soudaine, qui ne devait finir
qu'avec sa vie.
Renée répondait peu à l'amour de son cou-
sin, qui était pourtant le plus parfait cheva-
lier que pût rêver une tête de beize ans. Elle
1 accueillait, mais avec une coquetterie et des,.
Suffit, se dit Latour, il m'a compris.
Au même instant, la voix de Marie Dedieu
appelait ̃
-M. Pujol! M, Pujol r
Le bandit, ce jour-là, marchait de déboire
en déboire. Cent cinquante paires d'yeux
étaient braquées sur lui. La diversion lui
parut se produire à propos. 11 rejoignit la
jeune fille.
Remerciez-moi, fit-elle, en reprenant
son ton exaspérant d'imperceptible persif-
flage, sans mon secours, vous alliez manquer
la diligence.
Les grelots des chevaux résonnaient sur la
route. La rage dans l'âme, Jacques Latour
s'élança.
Deux ou trois heures de. méditations, au
bercement monotone du véhicule, lui rendi-
rent le calme. Au premier relai il descendit,
pour se rabattre, à petites journées, vers la
commune d'Izaut-de-l'Hôtel, où il avait un
frère, Marc Latour, qui exerçait l'état de
menuisier.
La veille de Noël, l'évadé recevait accueil
dans la,maison de son frère, dont l'hospita-
lité devait, pour quelque temps, lui permet-
tre de se faire oublier.
Il attendit le jour del'an pour écrire à Pé-
lagie.
(La suite à demain) A.-J. dalsème,
ESSENCE DE CAFÉ TRABÛTpour café à l'eau, café
aulait,mazagran,cTèmes,bonb6ns,glaces,etc.
Pr. i f.60. Cahan, 67,r.J.-J. Rousseau, Paria.
inserasiMiisateuE' Oachetne. Extraction
et pose de cents «m*doukur,4ii,rueLafayeît8.
REVUE DE t,A BOURSE
L'amélioration qui s'était produite, il y a
huit jours, a fait de nouveaux progrès cette
semaine.
Malgré le voyage de l'empereur d'Autri-
che à Pétersbourg qui a réveillé la question
d'Orient, et malgré le discours de M. dé
Moltke qui a vivement ému la Bourse peu-
dant une journée, les esprits se calment, la
confiance reparaît, les affaires reprennent
peu à peu.
Il est vrai qu'il y a une telle abondance
d'argent, sur les principaux marchés mo-
nétaires d'Europe, qu'il faut bien acheter des
rentes ou d'autres bonnes valeurs, si l'on ne
veut pas laisser tout cet argent improductif.
La liquidation de quinzaine, qui s'est ef-
fectuéeau début delà semaine dernière,a été
le coup de grâce des capitaux réparateurs,
qui se sont enfin décidés a se joindre aux ca-
pitaux de placement.
Quant à ceux-ci, n'ayant même plus la res-
source des Bons du Trésor, dont l'intérêt
vient d'être diminué, ils vont tout droit au
marché des Rentes françaises, et leur activité
persévérante est d'autant plus remarquable,
que le mois de février est un des mois de
1 année où les achats de l'épargne se ralen-
tissent ordinairement.
Il n'y' aurait rien d'étonnant à ce que la
Banque de France, dont l'encaisse métalli-
que grossit à vue d'œil, se décidât bientôt à
diminuer le taux ee son escompte.
Les principales variations du marché au
comptant ont été les suivantes
Rentes françaises
Le 3 0/0 a monté de 20 c. à 59 05; l'Em-
prunt et le 5 0/0 libéré, toujours étroitement
unis, se sont avancés ensemble de 35 c., à
9340.
Actions fra-nçaises
La Banque de France a baissé de 55 fr.
Le bilan de jeudi constate une diminution
de 59 millions dans le portefeuille commer-
cial, de 42 millions dans la circulation des
billets et de 19 millions et demi dans le
compte créditeur du Trésor, contre une aug-
mentation de 21 millions dans les comptes
courants particuliers.
Le Trésor a remboursé à la Banque 18 mil-
lions, pour solde de l'avance de 150 millions
qui lui avait été faite le 2 juin 1873.
Le Crédit foncier a fait, de son côté, un
nouveau remboursement de 6 millions
200,000 francs, ce qui réduit son compte dé-
biteur à 4 millions 400,000 fr.
caprices qu'il s'obstinait, ainsi que Marianne,
à traiter d'enfantillages, et qui n'altéraient
en rien son amour.
Marianne, malgré sa faiblesse pour. sa
jeune sœur, se lassa la première d'un jeu qui
devenait cruel; elle appréciait le noble coeur
de son cousin, et eût voulu assurer par lui le
bonheur de sa cadette..
Renée songeait bien|à tout cela. elle al-
lait danser!
C'est une enfant, dit Mariannepn la re-
gardant courir.
Et pourtant, elle restait songeuse.
On annonça le chevalier deTillemant; elle
se rendit seule au salon.
Renée n'estpoint malade? s'écria Robert.
Le sourire de sa cousine le rassura. Elle le
prit par la main, etle conduisit près de la fe-
nêtre. Il vit sa bien-aimée, ardente au jeu,
entraînant ses compagnes dans une danse
folle, «sur la pelouse.
Renée est trop heureuse, soupira-t-il;
elle ne désirera point d'autre bonheur.
Rassurez-vous, mon. cousin. Cette enfance
un peu prolongée, dont je suis cause peut-
être, ne saurait plus di\rer longtemps. Tout à
l'heure du reste, elle m'a promis de prendre
avant un mois une résolution sérieuse.
Avant un mois Grondez-moi, Marianne,
car je suis un enfant; aussi. 'ai peur!
Qu'est-ce qui v ous effraie?
Si Renée allait, repousser mon amour.
Je puis vous affirmer, Robert, qu'un
autre n'a jamais £ dit .battre son cœur. Si. vous
L'encaisse métallique s'est encore accru de
42 millions et demi.
Les bénéfices bruts de la Banque se,sont
élevés, cette semaine, à 1,500.000 fr. ils at-
teignent déjà le chiffre de 12,646,000 fr. soit
près de 300,000 fr. de plus que l'année der-
nière à pareille époque.
La Générale a baissé de 10 fr, pendant que,
le Franco-Egyptien montait de 12 f. 50.
L'Est n'a pas varié l'Ouest a reculé de
2 fr. 50; le Nord, l'Orléans, le Lyon et la
Midi se sont avancés de 3 fr. 7& à 5 fr.
Les recettes de la cinquième semaine de
l'exercice courant sont moins satisfaisantes
que celles de la semaine précédente. Les
diminutions constatées sur l'ancien réseau de
Lyon et du Nord, qui s'étaient sensiblement
réduites il y a huit jours, ont repris une cer-.
taine importance. Il en est de même pour
l'ancien réseau de l'Orléans. Le. Midi est
moins bien partagé aussi.
En revanche, les anciens réseaux de l'Ouest
et de l'Est, qui présentaient des diminutions,
donnent maintenant des augmentations.
Tous les nouveaux réseaux ont bien des exe
cédants de recette brute, celui du Nord ex-
cepté, mais ces excédants ne correspondent à
une augmentation du produit kilométrique
que sur les lignes de Lyon et du Midi.
Obligations jrançaises ̃
La Ville 1869 a monté de 2 50; la "Vill*
1871 a gagné 1 50.
Parmi les obligations de nos compagnies
de chemins de 1er, l'Est, le Nord, l'Ouest est
le Midi ont. monté de 25 c" à 1 50; le Lyon, b
l'Orléans et la Vendée n'ont pas varié.
Valeurs diverses
L'Italien à progressé de 1 20.
Le 5 0/0 turc a gagné 1 15.
Tous les chtmnins étrangers sont en haus-
se- le Saragosse, notamment, a monté da
17 fr. 50.
BULLETIN CQ8SS5/ÏERCIAI.
Calme complet, cette semaine, sur le marché aux
blés du rayon et livrables. Les affaires sont toujours
très difficiles. Après
restée ainsi qu'il suit; samedi joir
Courant, 37 25 à 37 fr.; mars, g7 fr.; mars et avril,
37 fr.; mai et juin, 36 75; 4 de nnai, 2G 50, par sac'
de kilog. nets, comptant, entrepôt.
Les menus grains conservent uwe certaine fer-
metë, malgré la rareté des achats. On a payé les
seigles 26 à 26 50 les orges, en bonne qualité, w M
les sarrasins, 20 à 22 50 les avoines, selon
mérite, 21 25 à 23 50 le tout par 100 kilo^- en gare
L'escotîreeon ne varie pas de 25 50 à` fr. Lef
issues sont cotées sons, t6 50 à 19 fr. reoouvettes,
17 50 à 18 remoulages, 20 à 24 fr. par 100 /al.
On ne s'explique guère le maintien du pri.'t dit
pain vis-à-vis de la baisse qui atteint les fanne-S as
consommation. Cette semaine, la clôture a eu 1. en
avec une diminution de 4 fr. sur 'les cours de la se-
maine précédente la marque Darblay est à 79 uy
ainsi que la marque de choix. Les marques ordinai-
res valent 75 à 76 fr. le sac de 159 kil., toile à rendre,
au comptant, avec 1/2 0/0 escompte.
On a baissé également de 3 fr. environ sur les fa*
rines de commerce. L'écart entre les huit-marquel
et les supérieures est insignifiant.
Huit-marques. Coursant du mois offert 76 pu,
mars, 76 25 mai et juin, 76 75 à 77 fr. 4 de mai,
76 75 à 77 fr.
Supérieures.-Courant et :mois suivants, 76 à 75 75;
4 de mai, 76 à 75 50, le sac de 159 kil. toile perdue,
en entrepoôt, au comptant, esc. 1/2 0/0.
Le marché -aux fourrages n'a présenté aucune ani-
mation. On continue à payer, en i" qualité, les 10f
bottes de 5 kilog. foin, 43 à 45 fr. paille de_.ble,
30 à 32 fr. luzerne, 36 fr. regain de- ?luzerne, 34
paille de seigle.' 28 fr. dito d'avoine, 20 à 22 fr.
Lies affaires en huiles de Colza sont toujours cai-
mes, et lès prix restent offerts à la cote Epurée en
tonne, 92 50. Disponible.et courant, 82 75; mars et
avril, 93 à 83 25; quatre d'été, 84 75; quatre der-
Sur l'huile de lin, lesjtransactions sont nulles, mais
les prix se maintiennent disponible et courant,
81 25 il. 81 5UN; mars et avril, 82 fr.; quatre d'été, C3 50,
le tout par kilog. nets, fût compris.
L'entrepôt des Vins, à Bercy, est complètement
désert. On ne traite aucune affaire sérieuse, et rieu
n'annonce une reprise prochaine. Les cours ont urf
peu faibli, sans pour cela influer sur le commerce
de détail, qui se tient. sur la résérve. On a laisse des
férieures à 140 et 145 fr. droits compris, aux conai-
tions d'usage.
avez un rival, ce n'est pas un homme.
Un rêve, une ambition. un enfanta..
lage, peut-être. Mais ce rêve a tait naître che.,
ma sœur un désir insensé, cet» ambitions
réalisable l'attire, cet enfantillag'e a pris les
proportions d'une mutinerie.
Vous m'effrayez, Marianne.
Il n'y a pas de quoi. Rénée dem'ande un
mois pour renoncer à ces folies, nul change-
ment ne peut s'opérer d'ici là dansnot.Te vie
calme, et toujours pareille de PortRoyai.
Renée est si belle.
Il est vrai que sa beauté est merve.
leuse, que religieuses et pensionnaires le lui
répètent à l'envi; mais Renée estincapable de\
mettre cette beauté au service de son ambition.
Dieu me garde d'une pareille suppo -i-
tion. Mais il suffirait d'un hasard
menade de la cour, d'un bavardage même,
qui révélât à Versailles le séjour d un* mer-
Ve^t-ceque0JealnesuiSpaslà là pour veil-j
1er sur cette enfant, Rober ? Du restee Ke^j
née ne cherche aucune occasion de voir, iw
de se faire voir.
Et vous concluez de cela?.
Que, sans l'avouer, Renée vous aime» m
que vous lui suffisez. j
Je voudrais penser comme vous, Ma-
rianne, et je ne saurais. Regardez-la donof
danser, ajouta le jeune homme ave; un peu
d'amertume.
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