Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-02-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 février 1874 10 février 1874
Description : 1874/02/10 (Numéro 406). 1874/02/10 (Numéro 406).
Description : Note : numérotation incomplète. Note : numérotation incomplète.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5920997
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
ADMINISTRATION et EÉDÀGOT i!
A Paris, rue de Lafayette.
"SDCMOIS 9FR.
dn ik; 18 ra.
QUOTIDIEN
UN NUMÉRO 5 CENTIMES
Abonnements Départ.
TEOIS MOIS. 6 FR.
SIX MOIS. 12 FR.
IBS A.N 24 FR.
Douzième Ma S'
Mardi M Février 1874
LUNDI 9 FÉVRIER 1874
tE DROIT SOR LES SUCCESSIONS
Voilà bien longtemps que les économis-
tes tournent autour de cette question du
droit surles successions, s'efforçant de dé-
montrer qu'il est mal établi et que la per-
ception en est dans certains cas beaucoup
trop onéreuse pour les contribuables.
Malheureusement, la discussion s'était
tenue dans les généralités, et les auteurs
de projets de réformes se butaient contre
les administrations de l'enregistrement et
des domaines qui, elles, veulent percevoir
et percoivent.
Il fallait qu'un homme compétent, ayant
la pratique des affaires, un notaire, en un
mot, mît, comme on dit communément,
les points sur les I, et traitât la question
sous son tripale aspect intérêt des héri-
tiers, équite des répartitions, intérêt du
Trésor public.
Ce notaire, c'est M. Sébert, député de la
Seine.
Le Journal officiel -vient de publier le
texte de son projet de loi, précédé d'un
substantiel exposé des motifs.
Je n'ai pas à justifier ici l'impôt sur les
successions c'est le payement d'un ser-
vice rendu par l'Etat.
Le droit de propriété survit au proprié-
taire malgré les théories des communis-
tes, ce droit, perpétué, subsistera tant que
les hommes vivront en société régulière.
Le jour où un travailleur n'aurait pas
l'espérance, la certitude de transmettre
ses biens à ses enfants, il se décourage-
rait et vivrait au jour le jour.
A quoi bon se fatiguer l'esprit ou le
corps? A quoi bon économiser, se priver,
faire la réserve de l'avenir? Le monde
n'aurait plus de stimulant et retournerait
rapidement à la barbarie.
La protection de J'ELat, se faisant sentir
au delà de la mort, exige donc une com-
pensation, qui est représentée par le droit
qui nous occupe aujourd'hui.
Il est également rationnel que ce droit
• entre, à mesure que le degré de pa-
renté est plus éloigné entre le défunt et le
de cujus, comme on dit au palais-et l'hé-
ritier..
La théorie est la même pour les dona-
tions entre vifs, qui sont des héritages an-
ticipés.
Mais comment doit être réglé ce droit?
C'est ici que commencent les diver-
/ences.
La législation actuelle est telle, que très
souvent un héritage est une charge.
En effet, l'héritier doit payer les droits
sur toute la succession comme si elle
Fenilleton du 10 Février 1874
LACELUlLEr?
[67] DEUXIÈME PARTIE
XVIH
Retour à Paris
Mais elle avait bien autre chose à faire.
6t elle sortit en courant pour aller retrouver
son enfant.
Toutefois, elle ne connaissait pas le Havre,
Bt comme elle ne vit autour d'elle aucun,
roiture qui pût la ramener, elle crut pru-
lent de demander son chemin, pour éviter
ie s'égarer.
Mais à la première réponse qui lui fut
faite, elle ne pu.t s'empêcher de frisson uer.
La deuxième à droite, et la première à
gauche lui répondit la personne laquelle
il le s'adressa; dans dix minutes au plus,
rous y serez I.
Et elle se rappela qu'elle avait mis, en
voiture, une demi-heure à faire ce trajet si
tourt.
Mie pressa le pas.
Mille pensées bizarres lui passèrent par l'es-
prit en, une seconde: il lui sembla ott'ella
était entièrement liquide. Elle ne distrait
ni les dettes ni les legs.
Vous héritiez de cent mille francs il faut
payer sur cent mille francs, quelle que
soit la nature des biens, meubles ou im-
meubles, quelles que soient les charges,
quelles -que soient les restrictions impo-
sées par le testateur.
C'est une injustice criante et un embar-
ras énorme pour les héritiers, qui n'ont
qu'un laps de temps très restreint pour
acquitter les droits de succession.
M. Sébert réclame énergique ment la
fixation de la taxe sur la valeur réelle des
.héritages,
Il prévoit tous les cas, trace des règles
en tout sens pour déjouer les fraudes et
arrive ainsi à la seconde partie de son pro-
jet relative aux intérêts du Trésor
Au lendemain de nos désastres, au mo-
ment où les esprits étaient surexcités par
le désir de payer le plus vite possible l'in-
demnité prussienne, l'augmentation du
droit de succession fut un des moyens le
plus souvent proposé pour garnir les cof-
fres de l'Etat.
A plusieurs.reprises, j'en ai parlé, et je
crois fermement qu'il serait juste de por-
ter au doublecesimpôts, surtout quand les
successions sont en ligne collatérale et à
plus forte raison entre étrangers.
Supposez -qu'il prenne fantaisie à une
personne de vous léguer sa fortune, cela
arrive quelquefois.'
Au lieu de payer 9 0/0 de droits, comme
actuellement, hésiteriez-vous à payer
Posflr le question, c'est la résoudre.
Oui, pour nous; non, pour les législa-
teurs ceux-ci n'ont pas de goût bien pro-
noncé pour les solutions simples.
Grâce à M. Sébert, la question des droits
de succession se complique; elle est à la
fois économique, législative et fiscale.
Ce que nous demandions dans un élan
patriotique, afin d'éviter l'accumulation
des petites taxes générales et vexatoires,
qui sont tombées sur nous, l'honorable
député-notaire le demande au nom de la
raison et de l'équité.
côn projet a toute les chances pour être
favorablement accueilli.
Il est peu de gens à qui échoient des hé-
ritages imprévus, fortuits, dus au caprice
d'un testateur étranger, quelquefois in-
connu mais tout le monde compte sur la
transmission d'un patrimoine plus ou
moins important, sur l'héritage d'un- pa-
rent.
Quoi qu'on en dise, même en matière de
lois, il n'est pas mauvais que l'intérêt par-
ticulier des législateurs soit en jeu.
Le progrès n'en est que mieux assuré et
plus rapide. A
Je confesse sans peine, que les proj ets de
n'arriverait jamais Et quand elle aperçut
enfin l'hôtel qu'elle voulait atteindre, son
cœur se prit à battre avec une violence qui
1 arrêta sa respiration.
Elle fut obligée de s'asseoir dans le bu-
reau de l'hôtel, avant de prononcer une pa-
Ma fille dit-elle alors, où est ma fille ?
Le maître de l'établissement lui répondit
qu'elle était sortie avec la vieille dame, et
qu'elle s'était dirigée vers la jetée.
Elle s'y rendit aussitôt.
Mais elle n'y vit.point ce qu'elle cherchait.
Elle s'approcha du gardien du sémaphore.
et lui demanda d'une voix tremblante s'il
n'avait pas vu sur la jetée, une heure aupa-
ravant, une vieille dame accompagnée d'une
petite fille.
Parfaitement répondit le gardien; elles
y sont restées quelque temps, même que la
petite s'est beau coup amusée.
La Balafrée qu itta la jetée.
La réponse dut gardien l'avait un peu ras-
surée. mais que' d'inquiétudes mortelles en-
core dans son pauvre cœur.
Elle continua d'interroger tout le long de
sa route, sur les quais, dans les rues de Paris
et d'Orléans, et 'aile gagna ainsi le boulevard
qui passe devar,t la gare.
Il y a là un restaurant situé à l'angle d'une
Elle y entra. et renouvela la question
qu'elle avait déjà faite vingt fois.
Une vétille dame et une Datite fille
doublement des droits de succession bru-
talement présentésne devaientpas aboutir.
Dès l'instant qu'avec M Sebert on les
revêt du caractère d'intérêt public, rien
ne s'oppose à leur admission.
Avec M. Sébert, il s'agit d'une compen-
sation à établir.
L'Etat abandonnerait son mode de taxa-
tion et de perception par trop injuste; et
trouverait un équivalent dans l'augmen-
tation des droits.
Cette compensation serait évidemment
avantageuse pour le Trésor public, car
les successions embarrassées, grevées de
charges, sont les moins nombreuses dès
qu'un héritier a des doutes, il n'accepte
que sous bénéfice d'invent-iire.
En résumé, M. Sébert aura rendu, un
réel service aux futurs héritiers.
Il aura de plus démontré pratiquement
combien il est important pour une Assem-
blée d'avdir pour députés des hommes
spéciaux»!
THOMAS GMMM.
DERNIÈRES NOUVELLES
M. le maréchal de Mac-Mahon doit visiter,
aujourd'hui lundi, à dix heures du matin, le
concours général d'animaux gras, qui a lieu
en ce moment au palais de l'industrie. Il re-
mettra lui-même les primes d'honneur aux
lauréats.
Voici la liste de ces lauréats
PRIX D'HONNEUR
Bœufs: M. Bellart, à Saint-Aubin-les-
Forges (Nièvre).
Vaches: M. deMarsol,àSouhey (Côte-d'Or).
Bandes: M. Massé, à Germiny (Cher).
Moutons M. de Bouille, à Villars (Nièvre).
Porcs: M. Legoux, à Ameunecourt (Seine-
et-Oise).
La commission du budget a entendu
M. Bardoux, rapporteur du budget des
beaux-arts, sur le projet de loi déposé par le
gouvernement et tendant à l'ouverture d'un
crédit pour le rétablissement de la commis-
sion d'examen dès théâtres.
L'honorable rapporteur conclut au rejet de
la proposition.
M. Melvil-Bloncourt, le député de la Mar-
tinique, contre lequel le général gouverneur
de Paris a déposé une demande en autorisa-
tion de poursuites pourparticipationauxfaits
de la Commune, a quitté la France; on dit
qu'il s'est rendu en Suisse.
La liste des nouveaux maires et adjoints,
publiée hier par le Journal officiel, concerne
les départements suivants Ain, Ardèche,
Corrèze, Creuse, Drôme Gard, Loir-et-
Cher, Lot, Manche, Marne, Sarthe, Savoie,
Seine-et-Oise, Deux-Sèvres, Haute-Vienne
et Vosges.
New-York, 7 février, soir.
Le marquis de Noailles, ministre de France,
s'est embarqué aujourd'hui sur le paquebot
Amérique, retournant en France avec sa fa-
mille.
répondit le restaurateur. je me les rap-
pelle très bien! .§11 y a une heure environ, et
elles étaient pressées, car elles ont dû pren-
dre le train de midi.
La Balafrée sentitun voile obscurcir savue,
elle protéra une plainte déchirante et roula
évanouie sur le parquet.
Mais cet évanouissement dura peu, la mal-
heureuse mère revint à elle au bout de quel-
ques minutes, et alors, avec une énergie
presque farouche, elle refusa les soins que
l'on voulait lui prodiguer et se dirigea d'un
pa; ferme vers la gare.
Elle voulut partir tout de suite, le plus tôt
possible du moins, et elle eut même un mo-
ment l'idée de faire chauffer un train spécial
qii aurait pu rejoindre en route celui qui
en portait son enfant.
'Tout- cela était malheureusement impossi-
ble et elle dut se résigner à attendre.
311e avait une heure devant elle, et elle
l'employa à tenter quelques recherches der-
nières qui furent d'ailleurs inutiles.
Quand vint le moment du départ, elle pé-
nara sur le quai de la gare, et monta dans le
p-emier wagon qu'elle trouva ouvert devant
ele.
Peu lui importait désormais le comparti-
nent dans lequel elle allait voyager. une
smle chose la préoccupait, c'était d'arriver à
Elle prit donc un coin, baissa son voile sur
se yeux et se prit à songer.
Dans l'anale opposé à celui qu'elle occu-
EXCURSION ÉLECTORALE
•••;̃ EN ANGLETERRE'
̃ -vi :_̃:
Au directeur. du Petit Jourï^
Londres, 7 février i874, •
On présente souvent l'Anglais comice le
type de l'homme actif, pressé,. affairé, ei on
assure que pour lui le temps vaut de l'a' ra-
gent. Au risque de contredire toutes les idét\S
reçues à cet égard, je ne puis m'empêche!
de'constater que cette réputation est usurpée.
J'ai remarqué cent fois, en entrant dans un
magasin, l'extrême lenteur avec laquelle le
client est servi, et je pose en fait qu'un com-
mis, pour empaqueter et ficeler une .robe de
soie ou. n'importe quel objet, met toujours
quatre fois plus de temps qu'il n'en faut à
nos employés de commerce.
Et ce qui est vrai du commerce de détail,
ne l'est pas moins des grandes affaires.
L'Anglais travaille à la fois moins etmoins'
vite que nous. Si dans les constructions na-
valés ou dans l'industrie manufacturière, on
arrive souvent à des prodiges de célérité qui
nous étonnent, c'est par la multiplicité des
bras, beaucoup plus que par l'activité indi-
viduelle de chaque ouvrier.
Ces réflexions me sont inspirées par les
sept scrutins qui ont eu lieu avant-hier d.ans
la métropole, et par les inconcevables len-
teurs apportées au dépouillement des votes.
C'est jeudi, à quatre heures, qu'avait lieu l.a
fermetu're du poil, et hier soir. vingt-quatre
heures après, on ne connaissait pas encore le
résultat, même dans les circonscriptions où
il n'y avait à dépouiller que 12 ou 13,000 bul-
letins. Ce n'est que fort tard, dans la soirée,
que les chiffres ont été proclamés.
Ainsi que je vous l'avais fait pressentir,
les libéraux ont été battus sur toute la ligne
à des majorités écrasantes; l'un des mem-
bres du cabinet, M. Ayrton, dont je vous ai
raconté les mésaventures, échoué; et lE
ministre de la marine. M. Gos^.nen, n'a passé
que grâce à la clause des minorités, qui, dans
la Cité de Londres, ne donne à chaque élec-
teur que trois votes, tandis qu'il y a quatre
candidats.
A Westminster, où Stuart Mill, J'illustre
écrivain radical, était élu il y a quelques an-
nées, et où il avait échoué aux dernières élec-
tions avec unp forte minorité, les conse rva-
teurs ont obtenu 9,000 voix contre 4,000 don-
nées aux libéraux.
Les candidats ouvriers, Lucraft et M. Où-
ger, le cordmnier orateur, sont restés sur le
carreau, sans doute par suite des abstentions
volontaires ou forcées en raison. de la trop
courte durée du scrutin d'un grand nom-
bre d'électeurs. Dans un bourg comptant
41,000 électeurs, 19,000 seulement ont voté,
c'est-à-dire moins de la moitié.
Contrairement à ce qui se passe en France,
c'est la capitale et les grandes villes quifont
des élections conservatrices, et c'est dansées
petits bourgs du fond del' Angleterre, ou dans
des villes médiocres, qu'ont triomphé le!
candidats démocratiques l'ouvrier mineul
Macdonald à Stafford, et un autre travailleur
M. Burt, à Morpelh, petite localité du comte
de Northumberland, dont la population ag-.
glomérée ne dépasse pas celle d\un de no!
chefs-lieux de canton.
Cette dernière électionneme surprenapas.
Pendant deux mois que j'ai passés, 1 a» der-
pait, se trouvait un homme d'une cinquan-
taine d'années. le teint bronzé, les cheveu]
un peu crépus; et qui portait à chacune ae
ses oreilles, un anneau d'or qui scintillait aU:
La Balafrée y fit à peine attention, et quand
le train se mit en marche, elle récapitulait,
dans son esprit, tous les faits qui s'étaient
produits depuis la veille.
A n'en pas douter, c'était Buvard qui lui
avait enlevé son enfant. ou du moins des
agents aux ordres de Buvard 1 et sans dou te
elle allait se trouver en butte aux incitations
de cet homme qui essaierait de la faire par-
1er en lui promettant de lui rendre Léona
C'était le plan prévu par Liprani, et, en si
rappelant les craintes exprimées à ce propot
par son amant, elle ne pouvait s'empêcher
de sourire.
Elle! trahir Liprani était-ce possible..
D'ailleurs elle savait bien que sa fille ng
courait aucun danger entre les mains de Bu-
vard; dans l'intérêt du but même qu'il pour-
suivait, il fallait que la petite Léona fut en-
tourée des plus grands soins.
De ce côté donc, la Balafrée était rassurée.
Et cependant, de temps à autre, un san-
glot montait à sa gorge, et alors elle roulait
sa tête dans ses mains et se répandait en iar-
mes amères.
C'est qu'alors une horrible pensée pénétrait
son cœur en le brûlant, et elle se demandait
e qu'elle deviendrait, si la pauvre petite
tombait malade loin d'oiioi
A Paris, rue de Lafayette.
"SDCMOIS 9FR.
dn ik; 18 ra.
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UN NUMÉRO 5 CENTIMES
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TEOIS MOIS. 6 FR.
SIX MOIS. 12 FR.
IBS A.N 24 FR.
Douzième Ma S'
Mardi M Février 1874
LUNDI 9 FÉVRIER 1874
tE DROIT SOR LES SUCCESSIONS
Voilà bien longtemps que les économis-
tes tournent autour de cette question du
droit surles successions, s'efforçant de dé-
montrer qu'il est mal établi et que la per-
ception en est dans certains cas beaucoup
trop onéreuse pour les contribuables.
Malheureusement, la discussion s'était
tenue dans les généralités, et les auteurs
de projets de réformes se butaient contre
les administrations de l'enregistrement et
des domaines qui, elles, veulent percevoir
et percoivent.
Il fallait qu'un homme compétent, ayant
la pratique des affaires, un notaire, en un
mot, mît, comme on dit communément,
les points sur les I, et traitât la question
sous son tripale aspect intérêt des héri-
tiers, équite des répartitions, intérêt du
Trésor public.
Ce notaire, c'est M. Sébert, député de la
Seine.
Le Journal officiel -vient de publier le
texte de son projet de loi, précédé d'un
substantiel exposé des motifs.
Je n'ai pas à justifier ici l'impôt sur les
successions c'est le payement d'un ser-
vice rendu par l'Etat.
Le droit de propriété survit au proprié-
taire malgré les théories des communis-
tes, ce droit, perpétué, subsistera tant que
les hommes vivront en société régulière.
Le jour où un travailleur n'aurait pas
l'espérance, la certitude de transmettre
ses biens à ses enfants, il se décourage-
rait et vivrait au jour le jour.
A quoi bon se fatiguer l'esprit ou le
corps? A quoi bon économiser, se priver,
faire la réserve de l'avenir? Le monde
n'aurait plus de stimulant et retournerait
rapidement à la barbarie.
La protection de J'ELat, se faisant sentir
au delà de la mort, exige donc une com-
pensation, qui est représentée par le droit
qui nous occupe aujourd'hui.
Il est également rationnel que ce droit
• entre, à mesure que le degré de pa-
renté est plus éloigné entre le défunt et le
de cujus, comme on dit au palais-et l'hé-
ritier..
La théorie est la même pour les dona-
tions entre vifs, qui sont des héritages an-
ticipés.
Mais comment doit être réglé ce droit?
C'est ici que commencent les diver-
/ences.
La législation actuelle est telle, que très
souvent un héritage est une charge.
En effet, l'héritier doit payer les droits
sur toute la succession comme si elle
Fenilleton du 10 Février 1874
LACELUlLEr?
[67] DEUXIÈME PARTIE
XVIH
Retour à Paris
Mais elle avait bien autre chose à faire.
6t elle sortit en courant pour aller retrouver
son enfant.
Toutefois, elle ne connaissait pas le Havre,
Bt comme elle ne vit autour d'elle aucun,
roiture qui pût la ramener, elle crut pru-
lent de demander son chemin, pour éviter
ie s'égarer.
Mais à la première réponse qui lui fut
faite, elle ne pu.t s'empêcher de frisson uer.
La deuxième à droite, et la première à
gauche lui répondit la personne laquelle
il le s'adressa; dans dix minutes au plus,
rous y serez I.
Et elle se rappela qu'elle avait mis, en
voiture, une demi-heure à faire ce trajet si
tourt.
Mie pressa le pas.
Mille pensées bizarres lui passèrent par l'es-
prit en, une seconde: il lui sembla ott'ella
était entièrement liquide. Elle ne distrait
ni les dettes ni les legs.
Vous héritiez de cent mille francs il faut
payer sur cent mille francs, quelle que
soit la nature des biens, meubles ou im-
meubles, quelles que soient les charges,
quelles -que soient les restrictions impo-
sées par le testateur.
C'est une injustice criante et un embar-
ras énorme pour les héritiers, qui n'ont
qu'un laps de temps très restreint pour
acquitter les droits de succession.
M. Sébert réclame énergique ment la
fixation de la taxe sur la valeur réelle des
.héritages,
Il prévoit tous les cas, trace des règles
en tout sens pour déjouer les fraudes et
arrive ainsi à la seconde partie de son pro-
jet relative aux intérêts du Trésor
Au lendemain de nos désastres, au mo-
ment où les esprits étaient surexcités par
le désir de payer le plus vite possible l'in-
demnité prussienne, l'augmentation du
droit de succession fut un des moyens le
plus souvent proposé pour garnir les cof-
fres de l'Etat.
A plusieurs.reprises, j'en ai parlé, et je
crois fermement qu'il serait juste de por-
ter au doublecesimpôts, surtout quand les
successions sont en ligne collatérale et à
plus forte raison entre étrangers.
Supposez -qu'il prenne fantaisie à une
personne de vous léguer sa fortune, cela
arrive quelquefois.'
Au lieu de payer 9 0/0 de droits, comme
actuellement, hésiteriez-vous à payer
Posflr le question, c'est la résoudre.
Oui, pour nous; non, pour les législa-
teurs ceux-ci n'ont pas de goût bien pro-
noncé pour les solutions simples.
Grâce à M. Sébert, la question des droits
de succession se complique; elle est à la
fois économique, législative et fiscale.
Ce que nous demandions dans un élan
patriotique, afin d'éviter l'accumulation
des petites taxes générales et vexatoires,
qui sont tombées sur nous, l'honorable
député-notaire le demande au nom de la
raison et de l'équité.
côn projet a toute les chances pour être
favorablement accueilli.
Il est peu de gens à qui échoient des hé-
ritages imprévus, fortuits, dus au caprice
d'un testateur étranger, quelquefois in-
connu mais tout le monde compte sur la
transmission d'un patrimoine plus ou
moins important, sur l'héritage d'un- pa-
rent.
Quoi qu'on en dise, même en matière de
lois, il n'est pas mauvais que l'intérêt par-
ticulier des législateurs soit en jeu.
Le progrès n'en est que mieux assuré et
plus rapide. A
Je confesse sans peine, que les proj ets de
n'arriverait jamais Et quand elle aperçut
enfin l'hôtel qu'elle voulait atteindre, son
cœur se prit à battre avec une violence qui
1 arrêta sa respiration.
Elle fut obligée de s'asseoir dans le bu-
reau de l'hôtel, avant de prononcer une pa-
Ma fille dit-elle alors, où est ma fille ?
Le maître de l'établissement lui répondit
qu'elle était sortie avec la vieille dame, et
qu'elle s'était dirigée vers la jetée.
Elle s'y rendit aussitôt.
Mais elle n'y vit.point ce qu'elle cherchait.
Elle s'approcha du gardien du sémaphore.
et lui demanda d'une voix tremblante s'il
n'avait pas vu sur la jetée, une heure aupa-
ravant, une vieille dame accompagnée d'une
petite fille.
Parfaitement répondit le gardien; elles
y sont restées quelque temps, même que la
petite s'est beau coup amusée.
La Balafrée qu itta la jetée.
La réponse dut gardien l'avait un peu ras-
surée. mais que' d'inquiétudes mortelles en-
core dans son pauvre cœur.
Elle continua d'interroger tout le long de
sa route, sur les quais, dans les rues de Paris
et d'Orléans, et 'aile gagna ainsi le boulevard
qui passe devar,t la gare.
Il y a là un restaurant situé à l'angle d'une
Elle y entra. et renouvela la question
qu'elle avait déjà faite vingt fois.
Une vétille dame et une Datite fille
doublement des droits de succession bru-
talement présentésne devaientpas aboutir.
Dès l'instant qu'avec M Sebert on les
revêt du caractère d'intérêt public, rien
ne s'oppose à leur admission.
Avec M. Sébert, il s'agit d'une compen-
sation à établir.
L'Etat abandonnerait son mode de taxa-
tion et de perception par trop injuste; et
trouverait un équivalent dans l'augmen-
tation des droits.
Cette compensation serait évidemment
avantageuse pour le Trésor public, car
les successions embarrassées, grevées de
charges, sont les moins nombreuses dès
qu'un héritier a des doutes, il n'accepte
que sous bénéfice d'invent-iire.
En résumé, M. Sébert aura rendu, un
réel service aux futurs héritiers.
Il aura de plus démontré pratiquement
combien il est important pour une Assem-
blée d'avdir pour députés des hommes
spéciaux»!
THOMAS GMMM.
DERNIÈRES NOUVELLES
M. le maréchal de Mac-Mahon doit visiter,
aujourd'hui lundi, à dix heures du matin, le
concours général d'animaux gras, qui a lieu
en ce moment au palais de l'industrie. Il re-
mettra lui-même les primes d'honneur aux
lauréats.
Voici la liste de ces lauréats
PRIX D'HONNEUR
Bœufs: M. Bellart, à Saint-Aubin-les-
Forges (Nièvre).
Vaches: M. deMarsol,àSouhey (Côte-d'Or).
Bandes: M. Massé, à Germiny (Cher).
Moutons M. de Bouille, à Villars (Nièvre).
Porcs: M. Legoux, à Ameunecourt (Seine-
et-Oise).
La commission du budget a entendu
M. Bardoux, rapporteur du budget des
beaux-arts, sur le projet de loi déposé par le
gouvernement et tendant à l'ouverture d'un
crédit pour le rétablissement de la commis-
sion d'examen dès théâtres.
L'honorable rapporteur conclut au rejet de
la proposition.
M. Melvil-Bloncourt, le député de la Mar-
tinique, contre lequel le général gouverneur
de Paris a déposé une demande en autorisa-
tion de poursuites pourparticipationauxfaits
de la Commune, a quitté la France; on dit
qu'il s'est rendu en Suisse.
La liste des nouveaux maires et adjoints,
publiée hier par le Journal officiel, concerne
les départements suivants Ain, Ardèche,
Corrèze, Creuse, Drôme Gard, Loir-et-
Cher, Lot, Manche, Marne, Sarthe, Savoie,
Seine-et-Oise, Deux-Sèvres, Haute-Vienne
et Vosges.
New-York, 7 février, soir.
Le marquis de Noailles, ministre de France,
s'est embarqué aujourd'hui sur le paquebot
Amérique, retournant en France avec sa fa-
mille.
répondit le restaurateur. je me les rap-
pelle très bien! .§11 y a une heure environ, et
elles étaient pressées, car elles ont dû pren-
dre le train de midi.
La Balafrée sentitun voile obscurcir savue,
elle protéra une plainte déchirante et roula
évanouie sur le parquet.
Mais cet évanouissement dura peu, la mal-
heureuse mère revint à elle au bout de quel-
ques minutes, et alors, avec une énergie
presque farouche, elle refusa les soins que
l'on voulait lui prodiguer et se dirigea d'un
pa; ferme vers la gare.
Elle voulut partir tout de suite, le plus tôt
possible du moins, et elle eut même un mo-
ment l'idée de faire chauffer un train spécial
qii aurait pu rejoindre en route celui qui
en portait son enfant.
'Tout- cela était malheureusement impossi-
ble et elle dut se résigner à attendre.
311e avait une heure devant elle, et elle
l'employa à tenter quelques recherches der-
nières qui furent d'ailleurs inutiles.
Quand vint le moment du départ, elle pé-
nara sur le quai de la gare, et monta dans le
p-emier wagon qu'elle trouva ouvert devant
ele.
Peu lui importait désormais le comparti-
nent dans lequel elle allait voyager. une
smle chose la préoccupait, c'était d'arriver à
Elle prit donc un coin, baissa son voile sur
se yeux et se prit à songer.
Dans l'anale opposé à celui qu'elle occu-
EXCURSION ÉLECTORALE
•••;̃ EN ANGLETERRE'
̃ -vi :_̃:
Au directeur. du Petit Jourï^
Londres, 7 février i874, •
On présente souvent l'Anglais comice le
type de l'homme actif, pressé,. affairé, ei on
assure que pour lui le temps vaut de l'a' ra-
gent. Au risque de contredire toutes les idét\S
reçues à cet égard, je ne puis m'empêche!
de'constater que cette réputation est usurpée.
J'ai remarqué cent fois, en entrant dans un
magasin, l'extrême lenteur avec laquelle le
client est servi, et je pose en fait qu'un com-
mis, pour empaqueter et ficeler une .robe de
soie ou. n'importe quel objet, met toujours
quatre fois plus de temps qu'il n'en faut à
nos employés de commerce.
Et ce qui est vrai du commerce de détail,
ne l'est pas moins des grandes affaires.
L'Anglais travaille à la fois moins etmoins'
vite que nous. Si dans les constructions na-
valés ou dans l'industrie manufacturière, on
arrive souvent à des prodiges de célérité qui
nous étonnent, c'est par la multiplicité des
bras, beaucoup plus que par l'activité indi-
viduelle de chaque ouvrier.
Ces réflexions me sont inspirées par les
sept scrutins qui ont eu lieu avant-hier d.ans
la métropole, et par les inconcevables len-
teurs apportées au dépouillement des votes.
C'est jeudi, à quatre heures, qu'avait lieu l.a
fermetu're du poil, et hier soir. vingt-quatre
heures après, on ne connaissait pas encore le
résultat, même dans les circonscriptions où
il n'y avait à dépouiller que 12 ou 13,000 bul-
letins. Ce n'est que fort tard, dans la soirée,
que les chiffres ont été proclamés.
Ainsi que je vous l'avais fait pressentir,
les libéraux ont été battus sur toute la ligne
à des majorités écrasantes; l'un des mem-
bres du cabinet, M. Ayrton, dont je vous ai
raconté les mésaventures, échoué; et lE
ministre de la marine. M. Gos^.nen, n'a passé
que grâce à la clause des minorités, qui, dans
la Cité de Londres, ne donne à chaque élec-
teur que trois votes, tandis qu'il y a quatre
candidats.
A Westminster, où Stuart Mill, J'illustre
écrivain radical, était élu il y a quelques an-
nées, et où il avait échoué aux dernières élec-
tions avec unp forte minorité, les conse rva-
teurs ont obtenu 9,000 voix contre 4,000 don-
nées aux libéraux.
Les candidats ouvriers, Lucraft et M. Où-
ger, le cordmnier orateur, sont restés sur le
carreau, sans doute par suite des abstentions
volontaires ou forcées en raison. de la trop
courte durée du scrutin d'un grand nom-
bre d'électeurs. Dans un bourg comptant
41,000 électeurs, 19,000 seulement ont voté,
c'est-à-dire moins de la moitié.
Contrairement à ce qui se passe en France,
c'est la capitale et les grandes villes quifont
des élections conservatrices, et c'est dansées
petits bourgs du fond del' Angleterre, ou dans
des villes médiocres, qu'ont triomphé le!
candidats démocratiques l'ouvrier mineul
Macdonald à Stafford, et un autre travailleur
M. Burt, à Morpelh, petite localité du comte
de Northumberland, dont la population ag-.
glomérée ne dépasse pas celle d\un de no!
chefs-lieux de canton.
Cette dernière électionneme surprenapas.
Pendant deux mois que j'ai passés, 1 a» der-
pait, se trouvait un homme d'une cinquan-
taine d'années. le teint bronzé, les cheveu]
un peu crépus; et qui portait à chacune ae
ses oreilles, un anneau d'or qui scintillait aU:
La Balafrée y fit à peine attention, et quand
le train se mit en marche, elle récapitulait,
dans son esprit, tous les faits qui s'étaient
produits depuis la veille.
A n'en pas douter, c'était Buvard qui lui
avait enlevé son enfant. ou du moins des
agents aux ordres de Buvard 1 et sans dou te
elle allait se trouver en butte aux incitations
de cet homme qui essaierait de la faire par-
1er en lui promettant de lui rendre Léona
C'était le plan prévu par Liprani, et, en si
rappelant les craintes exprimées à ce propot
par son amant, elle ne pouvait s'empêcher
de sourire.
Elle! trahir Liprani était-ce possible..
D'ailleurs elle savait bien que sa fille ng
courait aucun danger entre les mains de Bu-
vard; dans l'intérêt du but même qu'il pour-
suivait, il fallait que la petite Léona fut en-
tourée des plus grands soins.
De ce côté donc, la Balafrée était rassurée.
Et cependant, de temps à autre, un san-
glot montait à sa gorge, et alors elle roulait
sa tête dans ses mains et se répandait en iar-
mes amères.
C'est qu'alors une horrible pensée pénétrait
son cœur en le brûlant, et elle se demandait
e qu'elle deviendrait, si la pauvre petite
tombait malade loin d'oiioi
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