Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-02-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 04 février 1874 04 février 1874
Description : 1874/02/04 (Numéro 4058). 1874/02/04 (Numéro 4058).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592093z
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
Le Petit Journal.
18
donnée à la lettre du -facteur Legrand et la.
rapidité av eç laquelle les arrestations se sont
accomplies, ne deviennent, au. point de vue
de l'instruction, de sérieux obstacles.
Un éminent magistrat nous faisait rema:r-
quer que ce n'est pas ainsi que le parquet de
Paris eût opéré, en pareille -circonstance.
Tenant secret pour tous le contenu du toi-:
let révélateur, se gardant bien de s'emparer
d'aucun de ceux qu'il désignait, la police-eût
filé ces derniers jour et nuit, en.se bornanta
annoncer, sans les nommer, que le suicide
avait dénoncé les coupables.
Il y eût eu des chances, alors, pour que ces
derniers se trahissent par quelque acte eu
quelque démarche quieût jeté la lumière sur
leur-participation aux crimes.
On eût évité; -en tout ças, d'incarcérer des
inNiCsu?'Lebœtif, ni sur 'Guignard, -ni sur-
«le Champêtre,» ni sur Henault, ni sur
FroLtièr, il n'est permis jusqu'ici déporter
un jugement..
Un instant, l'instruction aurait pu suppo-
ser que Désiré Legrand avait succombé, non
aune mort volontaire, mais a une agression
venant de meurtriers intéressés a lancer la
justice sur une fausse voie, si les consta-
tations médicales ne démentaient mcoatesta-
En résumé; aucune preuve, aucun indice
matériel n'accusent encore les prévenus.
M. Courtin de Torsay n'en poursuit pas-
moins son oeuvre, avec une clairvoyante te-
Hier; lundi, ont commencé les confironta-'I
tions. Ls inculpés, amenés dans le cabinet
du magistrat instructeur, -ont «témis succes-
stvement en présence do tous ceux des te-;
moins dont if semble permis d'attendre quel-
D'autres témoins sont cités compara^-
aujourd'hui ,Les confrontations dureront.
vraisemblablement toute cette semaine.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant
4es incidents qui pourraient survenir.
UtlOOUBLE DÉriÉNACElEUT
Un certain nombre de curieux se pres-
.aient hier, vers deux heures de l'après-midi,
autour de trois omnibus du chemin de fer
de Lyon stationnés devant l'hôtel d'Angle-
terre, rue Lafayette. Un peloton de jeunes:
femmes frileusement enveloppées, sortit de
l'hôtel et s'installa dans l'intérieur desyoitu-
res, tandis rfue l'impériale était occupée par
une quinzamede jeunes gens et les bagages.
Sur l'impériale de la première voiture on
vovait un monsieur barbu qui se donnait
beaucoup de mouvement et semblait diriger
(Saurait dit que l'hôtel entier, voyageurs,
propriétaires et domestiques, déménageaient
à Aifmême moment, rue Cadet, no 16, on
chargeai sur un énorme camion quantité de
malles, de paniers et de boîtes énormes de
formes' insolites. Comme dans la rue La-
faye tte, les passants s'arrêtaient et regardaient
faire. Ce double déménagement avait lieu à
l'occasion du départ de l'orchestre des Dames
vfennoises.personneletmstrumentsquiquitte
Paris pour faire une tournée dans les prin-
cipales villes de province, à commencer par
Lyon. Leur Drernier concert, aura lieu ce
soir, 3 février, au Grand-Théâtre. Le second,
jeudi prochain.
PARIS
Le temps continue à se maintenir. ^ther-
momètre est toujours assez élevé; hier, à
|E heures, il marquait 8 degré au-dessus.
de zéro.
i A onze heures et demie du matin, hier, un
'éboulement, heureusement peu important,
s'e,st produit sur le chemin de fer de cein-
ture. dans le tunnel situé datte les gares de
Beuèville-Viilette et Ménilmontant. Il n'y a
pas eu d'accident,, et, des ouvriers envoyés
en toute hâte ont pu déblayer la voie avant
le passage du train suivant.
feuilleton da 4 Février 1874
,i6i |n Partie,-La Reine des Vagues
CHAPITRE XII
Le fépas ne sera pas digne de tféfre oi-
fert, ce soir, dit galamment Marco; l'île offre
peu de ressources.
.Les vins? demanda Barbera.
-sont fort ordinaires.
Tiens, dit-elle en retirant une bague de
son doigt, fais porter cela au capitaine de ma
felouque; l'embarcation rapportera pour ce
soir des vins de Falerne et Se Chypre. Tu di-
ras en même temps que l'équipage peut en-
trer dans la raie..̃
vHumiûU'UB des bandits, si tu nous
.Est-ce que je ne reste pas ici, înoiV ré-
pondit Barbera avéc dédain.
Allez! dit Marco. Obéissez. 4
Pendant que les femmes préparaient le je-
,pas du soir, qui consistait en quelques mou-
tons rôtis, des fruits et d'excellent laitage
dont ces hommes étaient friands, Barbera
Ge n'est pas le premier éboulement qui a;
lieu dans le même endroit. Ce tunnel, d'une
long-ueur de trois kilomètres environ, et qui
longe tout le -cimetière du Père-Lacnaise su--
bit, en certains endroits, des tassements dont
on voit les effets.
chaise subit, en certains endroits, des tasse-,
ments dont on voit les effets..
Une collection importante de tableaux an-
ciens a été vendue hier à la salle Bïouot. Les
enchères ont été bien plus animées que ces
jours derniers.
le Port de Mer, de Claude Lorrain, a été
adjugé à 12,100; un Paysage, de Paul Potier,
à 20,000 ir.; la Madone, de Guastavillani, à
fr., ce tableau avait atteint fr. à
la vente de la galerie, du cardinal Fesch. Le
total a atteint fr.
Un violent incendie a éclaté hier vers trois
heures et demie, rue des Amandiers, dans la
boutiquè d'un charbonnier, en un instant,
les flarnmes ont envahi tout le local et ont
fait craindre pour les constructions voisines;
au bout d'une heure et demie de travail, les
pompiers se .sont rendus Tout
a été la proie des flammes, mobilier et mar-
chandises.
Le charbonnier a été cruellement bruie
aux makis en voulut sauver quelques va-
leurs.. .•-̃̃ ̃
Deux ouvriers ébénistes, joyeux compa-'
gnons, s'étant rencontrés hier matin, £on-
vinrent de faire le lundi et de s'amuser un
brin, puis de finir ensemble la soirée au
théâtre de la Porte-Saint-Martin, pour voir
la nouvelle pièce Les deux Orphelines.
On but à droite et 4 gauche, puis, la tête
un peu montée, les deux camarades allèrent
déjeuner chez un marchand ae vin du fau-
bourg Saint-Antoiae.
Pendant le repas, les amis se prirent de
querelle, on ne sait au sujet de quoi on. en
vint aux coups; celui qui eut le dessous sai-
sit une bouteille et en frappa l'autre à la tête.
Le sang jaillit en abondance et le blessé
perdit connaissance.
Conclusion au lieu d'aller au théâtre, les
deux amis furent conduits, l'un à l'hôpital,
l'autre à la préfecture de police.
On a adjugé hier,au tribunal decommerce,
les travaux de maçonnerie et de terrasse de
l'asile d'aliénés do Yaucluse (Seine-et-Oise),
à AL Leelerc; les travaux d'asphalte à M. Du-
celier les travaux de déblai et d'empierre-
ment à la caserne de gendarmerie, boulevard
Lannes, à M. Ghenevière.
Durant la nuit dernière, vers les deux heu-
res, les cris Au voleur à l'assassin! se fai-
saient entendre dans le petit passage de la
Forge-Royale (llcariondissement). Bientôtles
agents en tournée, étaient requis par les fils
L. pour arrêter en son domicile, leur père,
âgé de cinquante-quatre ans cordonnier,
qui venait de tenter d'assassiner sa femme
en lui portant, à l'aide d'un tranchet, trois
trois coups heureusement sans gravité.
Le.,forcené a été arrêté et conduit au poste
de la rue Sainte-Marguerite et mis à la dis-
position de M. Baron commissaire de police.
Quant à la victime, elle a reçu les soins ré-
clamés par sa position.
Les voisins d'une ouvrière passementière
de la rue Daumesnil, 112, avaient remarqué
depuis plusieurs jours Qu'elle était devenue
extrêmement mélancolique.
Ne la voyant pas descendre, hier, pour al-
ler dîner, la concierge, qui lui avait vu mon-
ter le matin du charbon dans un petit pa-
nier, conçut des soupçons et monta chez
elle; mais elle eut beau frapper, pas de ré-
ponse.
On enfonça la porte et on trouva la jeune
fille inanimée -sur son lit, tenant entre ses
mains la photographie d'un jeune homme.
La concierge lui fit respirer des sels et
au bout de quelques instants, on eut ia jaie
de la voir revenir à la vie.
La pauvre fille regarda autour d'elle, jeta
un cri et se cacha la tête en disant
'–Je ne veux pas vivre sans lui, et elle
versait d'abondantes larmes.
main, tandis que celui-ci l'initiait aux usages,
aux croyances, aux préjugés de ces hommes
qu'elle allait commander.
Et les barques marchaient sur la mer
calme, aux tremblantes lueurs du crépus-
cule, vers le vaisseau aux voiles de pourpre,
à la poupe d'or.
Elles revinrent amarrées au bâtiment, qui
fit son entrée au milieu des galères pirates,
comme si déjà il en fût le maître et le guide.
Les bandits soupèrent.Une mauvaise table
lut dressée pour Marco et Barbera, les au-
tres prirent de grosses pierres qui leur ser-
vaient de tables et de sièges.
C'était de tous côtésdes rires, des impréca-
tions, des chants, mélange bizarre qui for-
mait une-langue inconnue de la belle châte-
laine d'Orezza.
Quand les tonnes de vin de Chypre arrivè-
rent, le tapage devint un ouragan, la gaieté
un délire. On avait à peine le temps de tirer
le liquide, hommes et femmes l'absorbaient
avecle même empressement. Et ce fut bien-
tôt une orgie, à laquelle assistaient Marco et
Barbera, le premier pensif, là seconde inûii-
iéreate.
Peu à peu, les uns après les autres, tous
ces hommes s'endormirent au milieu des
verres brisés, des débris du repas,, pêle-mêle
avec les femmes et quelques enfants qu'on
avait laissés partager l'orgie.
'Le lieutenant offrit à la jeune fille delà
conduire au port, où se trouvait maintenant
On lui a cependant fait comprendre 'qu'à
la rigueur on peut vivre même après avoir
Ité trahie, et elle a promis de ne plus recom-
mencer. •
Frédéric Ksenseî, Prussien d'origine, a reçu
une éducation incomplète; il est très peu
versé dans le calendrier et confond volon-
tiers le lundi avec le dimanche, c'est-à-dire
qu'il est très souvent aussi gris un jour que
L'autre.
Hier soir, il avait amené cette confusion
si loin, que passant sur la place du Châtelet,
il croyait être sur le trottoir quand il se trou-
vait au milieu de la chaussée.
Il fut renversé par une voiture, qui l'a
grièvement blesse. Ou l'a conduit à l'Hôtel-
Dieu.
Flaminio, le compositeur à la mode, l'au-
teur dès ravissantes valses Le Soir à Grenade
et Folle nuit, dont la vogue est aussi grande
pour.le piano que pour le chant, vient de
commettre un écart d'imagination en com-
¡posantun joyeux quadrille, la Chasse au mari,
qui fourmille- de motifs plus gais les uns que
les autres. La Chasse au mari iait déjà fureur.
REVUE DES THÉÂTRES
Le Théâtre-Français vient de reprendre le Jeûne
Mari, de M. Mazèrès, comédie dont le sujet ressem-
ble quelque peu à celui de Monsieur Abphonse. Le.
Jeune Mari cest Monsieur Alphonse marié. La don-
née est traitée gaiement et la pièce est fort amu-
sante c'est Bressant qui remplit le rôle du" jeune
mari, qui est reste un de ses meilleurs,
X MM. Emile Augier et Jules Sandeau viennent
de taire paraitre la brochure de Jean de Thomme-
ray, avec une déâicace à M. Emile Perrin, adminis-
,rateur de la Comédie-Française.
Une modification importante est indiquée au qua-
trième acte, pour les théâtres qui ne voudraient point
faire peindre la décoration, représentant les quâis.
de Paris pendant'le siége..
X On annonce que M, Victorien Sardou donnera
cette année trois ouvrages une comédie au Vaude-
ville l'Officier de fortune, à laGaîté; Piccolïno, l'an-
cienne pièce du Gymnase, qui est devenue une œu-
vre lyrique, à l'Opéra-Gomique.
X Le tnea-tre aes variétés lionne eu eu inumom «o
dermères représentations des Merveilleuses.
X L'Oncle Sana a la vie plus dure que les Mer-
veilleuses; il marche à grands pas vers sa centième
représentation, et, tous les soirs, la salle du Vaude-
ville est encore fort convenablement garnie.
X Une comédie en un acto de MM. Labiche et
Louis Leroy, vient d'entrer en répétition au Gym-
nase. Titre Brûlons Voltaire 1
X La pièce qui, au Palais-Royal, succèdera au
Magot, de M. Sardou, est une comédie en trois actes
de M. Paul Ferrier, auteur de quelques ouvrages re-
présentés au Théâtre-Français et à l'Odéon.
X On assure que la semaine prochaine, l'admi-
nistration de l'Assistance publique donnera son avis
définitif sur les réclamations qui lui sont adressées
depuis longtemps par les directeurs de spectacles
au sujet du droit des pauvres.
X La femme à deux tètes va tenter la fortune à
Lyon. On ne saurait prévoir quel succès Millie-
Christine obtiendra dans cette ville, mais nous cons-
taterons avec plaisir, que la grande et populeuse cité
jouitheureusement en ce moment de spectacles d'un
intérêt plus artistique on y donne Charles VI, d'Ha-
levy, et Mignon, d'Ambroise Thomas, et l'on an-
nonce pour la semame prochaine Jean de.Tham-
LES TRAVAUX DE FARIS
L'administration de la voierie municipale,
va procéder à la révision d'une importante
partiede son service. Il s'agit de noter le nom-
bre des étages de toutes lesmaisons dé Paris)
et de calculer les dimensions des saillies de
chaque balcon, auvent, enseigne et étalage
les anciens registres ont été négligés ou per-
dus ou brûlés il faut les reconstituer sur-
tout en ce qui touché aux très anciens im-
meubles. Désormais, les règlements de voi-
rie actuellement en vigueur, seront appli-
qués d'une manière très stricte, et les nou-
veaux registres permettront une contasta-
tion faute des contraventions.
Les travaux de construction dé la nouvelle
mairie du 12" arrondissement, située à l'an-
gle du boulevard Daumesnil et de ia rue dé
-Non, non, dit-elle; il faut que nos com-
pagnons soient debout avec le jour, et me
trôuvent au milieu d'eux.
Marco étendit dans un coin de la caverne
une peau d'ours qui servait de lit à Paolo,
Barbera s'y jeta et parut s'endormir. Le
lieutenant se rassit près de la table, mit sa
tête dans ses mains et, lui aussi, semble, cé-
der au sommeil.
On n'entendait plus que le ronflement so-
nore de tous ces hommes àvinés Barbera
avait ramené sur sa poitrine une partie de la
peau d'ours qui lui servait de couche, et, la
tête appuyée sur un de ses bras, dormait
paisiblement.
Tout à coup, il se fit de l'autre côté de la
table, où s'appuyait Marco, un léger mouve-
ment un corps sa détacha' de la- terre et
vint, en rampant, vers la jeune fille..
Une torche, qui menaçait de s'éteindre
bientôt comme les autres, jetait ses dernières
et sinistres lueurs sur cette bande dé bri-
gands au repos. Arrivé près de Barbera, le
corps qui rampait se souleva pour regarder.
Un instant, il resta immobile, comme s il
écoutait; puis, jeta un regard autour de lui
et se leva tout à fait. Rien ne lui inspirant de
soupçon ou de crainte, il se courba sur le
beau'corps de mademoiselle d'Orezza, et la
contempla, aussi immobile que sil fut de
marbré ou de pierre.
Mais peu à peu ses membres s agitèrent
ses lèvres se mirent à trembler, son regard
lharenton, sont menés avec beaucoup d'aa
ivitô.
Le soi, creusé aune grande profondeur, va
recevoir les fondations. Le noinbre et la dis
position de ces tranchées, indique quelanoux 1'
pelle mairie aura des proportions grandioses^
On exécute depuis quelques jours, au par®
les buttes Ghaumont, des travaux de terras?
sèment d'une grande importance, destinés
consolider le belvedère qui surplombe d'unr
hauteur de 18 mètres la falaise artiûciellï
dominant le lac.
Afin d'éviter un tassement de plus en plus
prononcé, on a été contraint d'élever des
échafaudages de proportions colossales qui
permettront de poser un nouveau, balustre
en fer dont les assemblages enserreront les
LA PETITE POSTE
M. m. à Besançon. Les crédits alloués pouf
indemnité aux Alsaciens-Lorrains sont répartis pai
une commission nommée par le ministre de l'intét
rieur. Adressez-vous à ce ministère, en mettant
comme suscription à votre lettre A monsieur li
président de la commission de répartition des indenu
nités allouées aux Alsaciens-Lorrains.
m. l. R., à Paris.- Les concierges doivent monter
les lettres aux locataires lorsque ceux-ci sont chez
eux mais si les locataires sont absents, les con^ o
cierges ne sont tenus de les leur faire parvenir que
si des conventions spéciales ont été arrêtées entra
eux à cet effet,
M. c. à Liège. Le préfet de police peut faire
rechercher quelqu'un dans l'intérêt de la police ou
de lit justice, mais il ne fait pas profession de don-
ner les adresses des personnes que l'on cherche dans
un intérêt privé., Cela regarde les agences d'af-
faires.
af. Louis r. à Parts. L'emprunt de 1872, li-
être vendu, coupon détaché, à
1" fëvrier.
DEPARTEMENTS
Un incendie considérable s'est déclaré
hier, dans une filature, à Marcq-en-Barœuï
(Nord).
Le leü aprib liaiasaill/U uaiio un ocunuii, uv
suppose qu'il a été communiqué par un boé
de gaz qu on avait négligé d'éteindre. »
En quelques minutes, tout le magasin aétt $
envahi par les flammes et on a dû se borgne)
à circonscrire le feu et à l'empêcher de s(
communiquer aux bâtiments voisins.
La perte est évaluée à 115,000. francs.
Le même jour un incendie a réduit en
cendres une filature de soie à Beaumont
(Drôme). Les dégâts s'élèvent à 80,000 fr.
Enfin, avant-hier, le ieu a causé pour una
soixantaine de mille francsdedommages aux
bâtiments et au matériel d'une filature à Bel*
boeuf (Seine-Inférieure).Toutes ces fabriquai
étaient assurées. ̃*<̃
La femme d'un très pauvre ouvrier, 2, ru(
du Chapeau-Rouge, à Quimper, allait accou
cher..
Tout manquait dans le ménane la mère
n'avait pour la soigner que sa fille aînée.
âgée de quinze ans.
La pauvre femme a mis au monde trois en^
fants robustes et bien constitués 1
La nouvelle de ce surcroît de famille inat-
tendu a fait heureusement affluer les secours
de toute nature dans ce triste intérieur.
Dans un cirque forain, a Valence, deux
clowns se livraient, hier, devant un public.
nombreux, à des tours de force et d'adresse.
L'un d'eux dessinait avec des couteaux le
profil de son camarade, appuyé contre une
planche.
Il en avait déjà lancé quatre le cinquième
partit de sa main, mais soit qu'il ait mal di-
rigé son coup, soit que son compagnon ait
bougé légèrement, la lame, au lieu do pô:
nétrer dans le bdis, vint se ficher dans li
joue du malheureux qui lui servait demoi
dèle et lui fit une profonde blessure.
Nombre de dames s'évanouirent en voyant
le clown tomber, baigné dans son sang.
La blessure est heureusement peu grave,
aucun organe essentiel n'ayant été atteint.
La mode, cette année, sera le CÉTIA de Chinec
que fesait sur la femme endormie 1 ombre de
son corps penché.
Sans dire un mot, sans laisser échapper un
murmure, son bras se tendit, et sa main sou-
leva le coin de la peau de l'ours qui recou-
vrait Barbera. Puis, ses jambes se plièrent, il
fut genoux, et son ignoble face descendit,
contractée, hideusement joyeuse, sur le vi-
sage de la jeune fille.
Marco fit à son tour un mouvement silen-
deux il avait à la main un de ses pistolets
Le lieutenant n'avait pu dormir; il son-
geait à son nouveau chef, et suivait du re-
gard, depuis son premier mouvemént, la
tentative du bandit. Quand il vit que les lè-
vres de cet homme allaient salir les lèvres
pâles de la vierge, il fut debout etvisalebri-
eand. Mais il ne tira point.
Avant qu'il eût dirigé son arme, le pirata
tombait lourdement auprès de Barbera qui
dormait toujours. =.
Il est mort-ivre, murmura Marco.
Le jour venait dans la caverne par una
large ouverture, que la nature avait pratiquée
au haut du rocher- Marco donna le signal,
tous les bandits furent bientôt debout.
Le réveil de Barbera avait précède le leur;
elle regardait étonnée, la facilite avec la-
quelle tous ces hommes sortaient de l'ivresse
pour reprendre leur service. Un seul ne bou-
S pas. On s'approcha de lui; un.styietem
trô juiqu'àla garde lui avait traverse le cœurw
18
donnée à la lettre du -facteur Legrand et la.
rapidité av eç laquelle les arrestations se sont
accomplies, ne deviennent, au. point de vue
de l'instruction, de sérieux obstacles.
Un éminent magistrat nous faisait rema:r-
quer que ce n'est pas ainsi que le parquet de
Paris eût opéré, en pareille -circonstance.
Tenant secret pour tous le contenu du toi-:
let révélateur, se gardant bien de s'emparer
d'aucun de ceux qu'il désignait, la police-eût
filé ces derniers jour et nuit, en.se bornanta
annoncer, sans les nommer, que le suicide
avait dénoncé les coupables.
Il y eût eu des chances, alors, pour que ces
derniers se trahissent par quelque acte eu
quelque démarche quieût jeté la lumière sur
leur-participation aux crimes.
On eût évité; -en tout ças, d'incarcérer des
inNiCsu?'Lebœtif, ni sur 'Guignard, -ni sur-
«le Champêtre,» ni sur Henault, ni sur
FroLtièr, il n'est permis jusqu'ici déporter
un jugement..
Un instant, l'instruction aurait pu suppo-
ser que Désiré Legrand avait succombé, non
aune mort volontaire, mais a une agression
venant de meurtriers intéressés a lancer la
justice sur une fausse voie, si les consta-
tations médicales ne démentaient mcoatesta-
En résumé; aucune preuve, aucun indice
matériel n'accusent encore les prévenus.
M. Courtin de Torsay n'en poursuit pas-
moins son oeuvre, avec une clairvoyante te-
Hier; lundi, ont commencé les confironta-'I
tions. Ls inculpés, amenés dans le cabinet
du magistrat instructeur, -ont «témis succes-
stvement en présence do tous ceux des te-;
moins dont if semble permis d'attendre quel-
D'autres témoins sont cités compara^-
aujourd'hui ,Les confrontations dureront.
vraisemblablement toute cette semaine.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant
4es incidents qui pourraient survenir.
UtlOOUBLE DÉriÉNACElEUT
Un certain nombre de curieux se pres-
.aient hier, vers deux heures de l'après-midi,
autour de trois omnibus du chemin de fer
de Lyon stationnés devant l'hôtel d'Angle-
terre, rue Lafayette. Un peloton de jeunes:
femmes frileusement enveloppées, sortit de
l'hôtel et s'installa dans l'intérieur desyoitu-
res, tandis rfue l'impériale était occupée par
une quinzamede jeunes gens et les bagages.
Sur l'impériale de la première voiture on
vovait un monsieur barbu qui se donnait
beaucoup de mouvement et semblait diriger
(Saurait dit que l'hôtel entier, voyageurs,
propriétaires et domestiques, déménageaient
à Aifmême moment, rue Cadet, no 16, on
chargeai sur un énorme camion quantité de
malles, de paniers et de boîtes énormes de
formes' insolites. Comme dans la rue La-
faye tte, les passants s'arrêtaient et regardaient
faire. Ce double déménagement avait lieu à
l'occasion du départ de l'orchestre des Dames
vfennoises.personneletmstrumentsquiquitte
Paris pour faire une tournée dans les prin-
cipales villes de province, à commencer par
Lyon. Leur Drernier concert, aura lieu ce
soir, 3 février, au Grand-Théâtre. Le second,
jeudi prochain.
PARIS
Le temps continue à se maintenir. ^ther-
momètre est toujours assez élevé; hier, à
|E heures, il marquait 8 degré au-dessus.
de zéro.
i A onze heures et demie du matin, hier, un
'éboulement, heureusement peu important,
s'e,st produit sur le chemin de fer de cein-
ture. dans le tunnel situé datte les gares de
Beuèville-Viilette et Ménilmontant. Il n'y a
pas eu d'accident,, et, des ouvriers envoyés
en toute hâte ont pu déblayer la voie avant
le passage du train suivant.
feuilleton da 4 Février 1874
,i6i |n Partie,-La Reine des Vagues
CHAPITRE XII
Le fépas ne sera pas digne de tféfre oi-
fert, ce soir, dit galamment Marco; l'île offre
peu de ressources.
.Les vins? demanda Barbera.
-sont fort ordinaires.
Tiens, dit-elle en retirant une bague de
son doigt, fais porter cela au capitaine de ma
felouque; l'embarcation rapportera pour ce
soir des vins de Falerne et Se Chypre. Tu di-
ras en même temps que l'équipage peut en-
trer dans la raie..̃
vHumiûU'UB des bandits, si tu nous
.Est-ce que je ne reste pas ici, înoiV ré-
pondit Barbera avéc dédain.
Allez! dit Marco. Obéissez. 4
Pendant que les femmes préparaient le je-
,pas du soir, qui consistait en quelques mou-
tons rôtis, des fruits et d'excellent laitage
dont ces hommes étaient friands, Barbera
Ge n'est pas le premier éboulement qui a;
lieu dans le même endroit. Ce tunnel, d'une
long-ueur de trois kilomètres environ, et qui
longe tout le -cimetière du Père-Lacnaise su--
bit, en certains endroits, des tassements dont
on voit les effets.
chaise subit, en certains endroits, des tasse-,
ments dont on voit les effets..
Une collection importante de tableaux an-
ciens a été vendue hier à la salle Bïouot. Les
enchères ont été bien plus animées que ces
jours derniers.
le Port de Mer, de Claude Lorrain, a été
adjugé à 12,100; un Paysage, de Paul Potier,
à 20,000 ir.; la Madone, de Guastavillani, à
fr., ce tableau avait atteint fr. à
la vente de la galerie, du cardinal Fesch. Le
total a atteint fr.
Un violent incendie a éclaté hier vers trois
heures et demie, rue des Amandiers, dans la
boutiquè d'un charbonnier, en un instant,
les flarnmes ont envahi tout le local et ont
fait craindre pour les constructions voisines;
au bout d'une heure et demie de travail, les
pompiers se .sont rendus Tout
a été la proie des flammes, mobilier et mar-
chandises.
Le charbonnier a été cruellement bruie
aux makis en voulut sauver quelques va-
leurs.. .•-̃̃ ̃
Deux ouvriers ébénistes, joyeux compa-'
gnons, s'étant rencontrés hier matin, £on-
vinrent de faire le lundi et de s'amuser un
brin, puis de finir ensemble la soirée au
théâtre de la Porte-Saint-Martin, pour voir
la nouvelle pièce Les deux Orphelines.
On but à droite et 4 gauche, puis, la tête
un peu montée, les deux camarades allèrent
déjeuner chez un marchand ae vin du fau-
bourg Saint-Antoiae.
Pendant le repas, les amis se prirent de
querelle, on ne sait au sujet de quoi on. en
vint aux coups; celui qui eut le dessous sai-
sit une bouteille et en frappa l'autre à la tête.
Le sang jaillit en abondance et le blessé
perdit connaissance.
Conclusion au lieu d'aller au théâtre, les
deux amis furent conduits, l'un à l'hôpital,
l'autre à la préfecture de police.
On a adjugé hier,au tribunal decommerce,
les travaux de maçonnerie et de terrasse de
l'asile d'aliénés do Yaucluse (Seine-et-Oise),
à AL Leelerc; les travaux d'asphalte à M. Du-
celier les travaux de déblai et d'empierre-
ment à la caserne de gendarmerie, boulevard
Lannes, à M. Ghenevière.
Durant la nuit dernière, vers les deux heu-
res, les cris Au voleur à l'assassin! se fai-
saient entendre dans le petit passage de la
Forge-Royale (llcariondissement). Bientôtles
agents en tournée, étaient requis par les fils
L. pour arrêter en son domicile, leur père,
âgé de cinquante-quatre ans cordonnier,
qui venait de tenter d'assassiner sa femme
en lui portant, à l'aide d'un tranchet, trois
trois coups heureusement sans gravité.
Le.,forcené a été arrêté et conduit au poste
de la rue Sainte-Marguerite et mis à la dis-
position de M. Baron commissaire de police.
Quant à la victime, elle a reçu les soins ré-
clamés par sa position.
Les voisins d'une ouvrière passementière
de la rue Daumesnil, 112, avaient remarqué
depuis plusieurs jours Qu'elle était devenue
extrêmement mélancolique.
Ne la voyant pas descendre, hier, pour al-
ler dîner, la concierge, qui lui avait vu mon-
ter le matin du charbon dans un petit pa-
nier, conçut des soupçons et monta chez
elle; mais elle eut beau frapper, pas de ré-
ponse.
On enfonça la porte et on trouva la jeune
fille inanimée -sur son lit, tenant entre ses
mains la photographie d'un jeune homme.
La concierge lui fit respirer des sels et
au bout de quelques instants, on eut ia jaie
de la voir revenir à la vie.
La pauvre fille regarda autour d'elle, jeta
un cri et se cacha la tête en disant
'–Je ne veux pas vivre sans lui, et elle
versait d'abondantes larmes.
main, tandis que celui-ci l'initiait aux usages,
aux croyances, aux préjugés de ces hommes
qu'elle allait commander.
Et les barques marchaient sur la mer
calme, aux tremblantes lueurs du crépus-
cule, vers le vaisseau aux voiles de pourpre,
à la poupe d'or.
Elles revinrent amarrées au bâtiment, qui
fit son entrée au milieu des galères pirates,
comme si déjà il en fût le maître et le guide.
Les bandits soupèrent.Une mauvaise table
lut dressée pour Marco et Barbera, les au-
tres prirent de grosses pierres qui leur ser-
vaient de tables et de sièges.
C'était de tous côtésdes rires, des impréca-
tions, des chants, mélange bizarre qui for-
mait une-langue inconnue de la belle châte-
laine d'Orezza.
Quand les tonnes de vin de Chypre arrivè-
rent, le tapage devint un ouragan, la gaieté
un délire. On avait à peine le temps de tirer
le liquide, hommes et femmes l'absorbaient
avecle même empressement. Et ce fut bien-
tôt une orgie, à laquelle assistaient Marco et
Barbera, le premier pensif, là seconde inûii-
iéreate.
Peu à peu, les uns après les autres, tous
ces hommes s'endormirent au milieu des
verres brisés, des débris du repas,, pêle-mêle
avec les femmes et quelques enfants qu'on
avait laissés partager l'orgie.
'Le lieutenant offrit à la jeune fille delà
conduire au port, où se trouvait maintenant
On lui a cependant fait comprendre 'qu'à
la rigueur on peut vivre même après avoir
Ité trahie, et elle a promis de ne plus recom-
mencer. •
Frédéric Ksenseî, Prussien d'origine, a reçu
une éducation incomplète; il est très peu
versé dans le calendrier et confond volon-
tiers le lundi avec le dimanche, c'est-à-dire
qu'il est très souvent aussi gris un jour que
L'autre.
Hier soir, il avait amené cette confusion
si loin, que passant sur la place du Châtelet,
il croyait être sur le trottoir quand il se trou-
vait au milieu de la chaussée.
Il fut renversé par une voiture, qui l'a
grièvement blesse. Ou l'a conduit à l'Hôtel-
Dieu.
Flaminio, le compositeur à la mode, l'au-
teur dès ravissantes valses Le Soir à Grenade
et Folle nuit, dont la vogue est aussi grande
pour.le piano que pour le chant, vient de
commettre un écart d'imagination en com-
¡posantun joyeux quadrille, la Chasse au mari,
qui fourmille- de motifs plus gais les uns que
les autres. La Chasse au mari iait déjà fureur.
REVUE DES THÉÂTRES
Le Théâtre-Français vient de reprendre le Jeûne
Mari, de M. Mazèrès, comédie dont le sujet ressem-
ble quelque peu à celui de Monsieur Abphonse. Le.
Jeune Mari cest Monsieur Alphonse marié. La don-
née est traitée gaiement et la pièce est fort amu-
sante c'est Bressant qui remplit le rôle du" jeune
mari, qui est reste un de ses meilleurs,
X MM. Emile Augier et Jules Sandeau viennent
de taire paraitre la brochure de Jean de Thomme-
ray, avec une déâicace à M. Emile Perrin, adminis-
,rateur de la Comédie-Française.
Une modification importante est indiquée au qua-
trième acte, pour les théâtres qui ne voudraient point
faire peindre la décoration, représentant les quâis.
de Paris pendant'le siége..
X On annonce que M, Victorien Sardou donnera
cette année trois ouvrages une comédie au Vaude-
ville l'Officier de fortune, à laGaîté; Piccolïno, l'an-
cienne pièce du Gymnase, qui est devenue une œu-
vre lyrique, à l'Opéra-Gomique.
X Le tnea-tre aes variétés lionne eu eu inumom «o
dermères représentations des Merveilleuses.
X L'Oncle Sana a la vie plus dure que les Mer-
veilleuses; il marche à grands pas vers sa centième
représentation, et, tous les soirs, la salle du Vaude-
ville est encore fort convenablement garnie.
X Une comédie en un acto de MM. Labiche et
Louis Leroy, vient d'entrer en répétition au Gym-
nase. Titre Brûlons Voltaire 1
X La pièce qui, au Palais-Royal, succèdera au
Magot, de M. Sardou, est une comédie en trois actes
de M. Paul Ferrier, auteur de quelques ouvrages re-
présentés au Théâtre-Français et à l'Odéon.
X On assure que la semaine prochaine, l'admi-
nistration de l'Assistance publique donnera son avis
définitif sur les réclamations qui lui sont adressées
depuis longtemps par les directeurs de spectacles
au sujet du droit des pauvres.
X La femme à deux tètes va tenter la fortune à
Lyon. On ne saurait prévoir quel succès Millie-
Christine obtiendra dans cette ville, mais nous cons-
taterons avec plaisir, que la grande et populeuse cité
jouitheureusement en ce moment de spectacles d'un
intérêt plus artistique on y donne Charles VI, d'Ha-
levy, et Mignon, d'Ambroise Thomas, et l'on an-
nonce pour la semame prochaine Jean de.Tham-
LES TRAVAUX DE FARIS
L'administration de la voierie municipale,
va procéder à la révision d'une importante
partiede son service. Il s'agit de noter le nom-
bre des étages de toutes lesmaisons dé Paris)
et de calculer les dimensions des saillies de
chaque balcon, auvent, enseigne et étalage
les anciens registres ont été négligés ou per-
dus ou brûlés il faut les reconstituer sur-
tout en ce qui touché aux très anciens im-
meubles. Désormais, les règlements de voi-
rie actuellement en vigueur, seront appli-
qués d'une manière très stricte, et les nou-
veaux registres permettront une contasta-
tion faute des contraventions.
Les travaux de construction dé la nouvelle
mairie du 12" arrondissement, située à l'an-
gle du boulevard Daumesnil et de ia rue dé
-Non, non, dit-elle; il faut que nos com-
pagnons soient debout avec le jour, et me
trôuvent au milieu d'eux.
Marco étendit dans un coin de la caverne
une peau d'ours qui servait de lit à Paolo,
Barbera s'y jeta et parut s'endormir. Le
lieutenant se rassit près de la table, mit sa
tête dans ses mains et, lui aussi, semble, cé-
der au sommeil.
On n'entendait plus que le ronflement so-
nore de tous ces hommes àvinés Barbera
avait ramené sur sa poitrine une partie de la
peau d'ours qui lui servait de couche, et, la
tête appuyée sur un de ses bras, dormait
paisiblement.
Tout à coup, il se fit de l'autre côté de la
table, où s'appuyait Marco, un léger mouve-
ment un corps sa détacha' de la- terre et
vint, en rampant, vers la jeune fille..
Une torche, qui menaçait de s'éteindre
bientôt comme les autres, jetait ses dernières
et sinistres lueurs sur cette bande dé bri-
gands au repos. Arrivé près de Barbera, le
corps qui rampait se souleva pour regarder.
Un instant, il resta immobile, comme s il
écoutait; puis, jeta un regard autour de lui
et se leva tout à fait. Rien ne lui inspirant de
soupçon ou de crainte, il se courba sur le
beau'corps de mademoiselle d'Orezza, et la
contempla, aussi immobile que sil fut de
marbré ou de pierre.
Mais peu à peu ses membres s agitèrent
ses lèvres se mirent à trembler, son regard
lharenton, sont menés avec beaucoup d'aa
ivitô.
Le soi, creusé aune grande profondeur, va
recevoir les fondations. Le noinbre et la dis
position de ces tranchées, indique quelanoux 1'
pelle mairie aura des proportions grandioses^
On exécute depuis quelques jours, au par®
les buttes Ghaumont, des travaux de terras?
sèment d'une grande importance, destinés
consolider le belvedère qui surplombe d'unr
hauteur de 18 mètres la falaise artiûciellï
dominant le lac.
Afin d'éviter un tassement de plus en plus
prononcé, on a été contraint d'élever des
échafaudages de proportions colossales qui
permettront de poser un nouveau, balustre
en fer dont les assemblages enserreront les
LA PETITE POSTE
M. m. à Besançon. Les crédits alloués pouf
indemnité aux Alsaciens-Lorrains sont répartis pai
une commission nommée par le ministre de l'intét
rieur. Adressez-vous à ce ministère, en mettant
comme suscription à votre lettre A monsieur li
président de la commission de répartition des indenu
nités allouées aux Alsaciens-Lorrains.
m. l. R., à Paris.- Les concierges doivent monter
les lettres aux locataires lorsque ceux-ci sont chez
eux mais si les locataires sont absents, les con^ o
cierges ne sont tenus de les leur faire parvenir que
si des conventions spéciales ont été arrêtées entra
eux à cet effet,
M. c. à Liège. Le préfet de police peut faire
rechercher quelqu'un dans l'intérêt de la police ou
de lit justice, mais il ne fait pas profession de don-
ner les adresses des personnes que l'on cherche dans
un intérêt privé., Cela regarde les agences d'af-
faires.
af. Louis r. à Parts. L'emprunt de 1872, li-
être vendu, coupon détaché, à
1" fëvrier.
DEPARTEMENTS
Un incendie considérable s'est déclaré
hier, dans une filature, à Marcq-en-Barœuï
(Nord).
Le leü aprib liaiasaill/U uaiio un ocunuii, uv
suppose qu'il a été communiqué par un boé
de gaz qu on avait négligé d'éteindre. »
En quelques minutes, tout le magasin aétt $
envahi par les flammes et on a dû se borgne)
à circonscrire le feu et à l'empêcher de s(
communiquer aux bâtiments voisins.
La perte est évaluée à 115,000. francs.
Le même jour un incendie a réduit en
cendres une filature de soie à Beaumont
(Drôme). Les dégâts s'élèvent à 80,000 fr.
Enfin, avant-hier, le ieu a causé pour una
soixantaine de mille francsdedommages aux
bâtiments et au matériel d'une filature à Bel*
boeuf (Seine-Inférieure).Toutes ces fabriquai
étaient assurées. ̃*<̃
La femme d'un très pauvre ouvrier, 2, ru(
du Chapeau-Rouge, à Quimper, allait accou
cher..
Tout manquait dans le ménane la mère
n'avait pour la soigner que sa fille aînée.
âgée de quinze ans.
La pauvre femme a mis au monde trois en^
fants robustes et bien constitués 1
La nouvelle de ce surcroît de famille inat-
tendu a fait heureusement affluer les secours
de toute nature dans ce triste intérieur.
Dans un cirque forain, a Valence, deux
clowns se livraient, hier, devant un public.
nombreux, à des tours de force et d'adresse.
L'un d'eux dessinait avec des couteaux le
profil de son camarade, appuyé contre une
planche.
Il en avait déjà lancé quatre le cinquième
partit de sa main, mais soit qu'il ait mal di-
rigé son coup, soit que son compagnon ait
bougé légèrement, la lame, au lieu do pô:
nétrer dans le bdis, vint se ficher dans li
joue du malheureux qui lui servait demoi
dèle et lui fit une profonde blessure.
Nombre de dames s'évanouirent en voyant
le clown tomber, baigné dans son sang.
La blessure est heureusement peu grave,
aucun organe essentiel n'ayant été atteint.
La mode, cette année, sera le CÉTIA de Chinec
que fesait sur la femme endormie 1 ombre de
son corps penché.
Sans dire un mot, sans laisser échapper un
murmure, son bras se tendit, et sa main sou-
leva le coin de la peau de l'ours qui recou-
vrait Barbera. Puis, ses jambes se plièrent, il
fut genoux, et son ignoble face descendit,
contractée, hideusement joyeuse, sur le vi-
sage de la jeune fille.
Marco fit à son tour un mouvement silen-
deux il avait à la main un de ses pistolets
Le lieutenant n'avait pu dormir; il son-
geait à son nouveau chef, et suivait du re-
gard, depuis son premier mouvemént, la
tentative du bandit. Quand il vit que les lè-
vres de cet homme allaient salir les lèvres
pâles de la vierge, il fut debout etvisalebri-
eand. Mais il ne tira point.
Avant qu'il eût dirigé son arme, le pirata
tombait lourdement auprès de Barbera qui
dormait toujours. =.
Il est mort-ivre, murmura Marco.
Le jour venait dans la caverne par una
large ouverture, que la nature avait pratiquée
au haut du rocher- Marco donna le signal,
tous les bandits furent bientôt debout.
Le réveil de Barbera avait précède le leur;
elle regardait étonnée, la facilite avec la-
quelle tous ces hommes sortaient de l'ivresse
pour reprendre leur service. Un seul ne bou-
S pas. On s'approcha de lui; un.styietem
trô juiqu'àla garde lui avait traverse le cœurw
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.6%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.6%.
- Collections numériques similaires Chadeuil Gustave Chadeuil Gustave /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Chadeuil Gustave" or dc.contributor adj "Chadeuil Gustave")
- Auteurs similaires Chadeuil Gustave Chadeuil Gustave /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Chadeuil Gustave" or dc.contributor adj "Chadeuil Gustave")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k592093z/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k592093z/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k592093z/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k592093z/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k592093z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k592093z
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k592093z/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest