.4
t iPêiîfc
l'horrible massacre de leur nation, l6lG, les fidè
les siHês des Français, révélèrent aux vainqueurs
l'emploi des plumes du toucan.
Au commencement de ce siècle, l'empereur
Dom.Pedro I'1' renoua la tradition des forêts.
Mi) par une idée patriotique, il voulut prouver
que le Brésil avait des produits naturels capables
de rivaliser, en splendeur, avec les étoffes les plus
riches et les plus éclatantes du Vieux-Monde.
Une chasse lut organisée, qui causa la mort
/̃d'tnf grand nombre de toucans. La gorge des vic-
'i times fournit assez de matière pour composer les
.ornements du manteau impérial.
Dom Pedro let portait ce vêtement bizarre
d'une magnificence quelque peu primitive, lors-
1 qu'il ouvrit, en 1824, la session du Sénat bré-
i.silien.
l'Est-ce le manteau de son père que Dom Pedro II
(jette sur ses épaules dans les grandes solennités ?
L'auteur de la mystifiçation du carrosse d'or
]massif ne nous l'a pas dit.
Ce qui est certain, c'est que l'étiquette adoptée
j depuis le premier empereur, exige que le souve-
rain se pare, pour venir au Sénat, de ce vêtement
'original, étrange un peu sauvage, splendide,
pourtant, où les plumes du toucan ajoutent leur
j^ éclat à celui des rubis et des émeraudes.
MARIUS SICORI.
ÉTRANGER
,¡,.Une scène émouvante s'est passée vendredi
.après-dîner, chez M. Desclée-Bécasseau, Marché
iàùx Jambons, à Tournai (Belgique). Voici ce que
gious lisons dans la Vérité
« M. Carbonnelle-Dumon, ferblantier, était
'.descendu, avec son ouvrier, M. Chalot, dans une
citerne pour y opérer un soudage. L'ouvrier re-
monta peu après pour prendre un appareil néces-
aire. La servante remarqua sa pâleur et lui eri fit
l'observation. Il n'y fit pas attention, et redes-
cendit dans le puits.
A peine y était-il, qu'il trébucha et tomba ina-
temê. Son patron essaya de le faire remonter.
Mais à moitié asphyxié lui-même, il n'eut que le
temps de gravir l'échelle, et parvenu au jour, il
'àffaissa sur- lui-même. La situation du malheu-
£eux", qui gisait au fond, était des plus critiques.
lusieurs personnes accoururent; mais elles refu-
pèrent de risquer le sauvetage. Enfin un brave
tnacon du faubourg Saint-Martin, le sieur Ignace
2oûdé, se dévoua; il avait à peine touché le
fond, que l'asphyxie le gagna et le renversa-suer
je .sol.
La terreur régnait autour du gouffre, et les
leux victimes menaçaient d'y périr, lorsqu'il se
^présenta un jeune sous-lieutenant du 5e de ligne,
M- Souvemont; sans perdre une seconde, il ote
fa capote, descend dans la citerne, attache solide-
ent les deux ouvriers qui agonisaient, et est
Msez heureux pour les ramener au jour et à la
lie.
Le sauvetage opéré, l'officier, aussi modeste
^ue brave,'se déroba à l'admiration des assistants
t s'esquiva, sans vouloir dire son nom commo
'il avait accompli l'action la plus naturelle et la
oins périlleuse du monde.
Appelés en toute hâte, .MM. les docteurs
ra -et Schrevens donnèrent leurs soins aux ma-
des, qui ne tardèrent pas à reprendre leurs
Sps. »
S.ÔtYENffiS JUDICIAIRES
g|ïTfAiRE MARCÈLUNGE
-^jfVôir ^e Petit Journal depuis le 24 avril.)
'» LVI
A COUPS REDOUBLÉS
0P* de Marcellange réunit les feuillets
jpars et reprit sa lecture
Vous le voyez, Messieurs les jurés, tout
fenchaîne, tout concourt, tout prouve qu'Ar-
ec a reçu les confidences de Besson. Il n'y
jfpàs de fissure dans tout ce système de l'ac-
jisatiori*
;-̃* Arzac ne veut pas révéler ces confiden-
'eg, et, pouf échapper à la vérité, il n'y a pas
je menson|e, pas de contradiction, pas d'ab-
il ne tombe.
t. Bang. France 2 1/2] j*&e "ggg U^î °BLI6AT <^t. cours. diverses clôt. cours. MARCHÉ J^^
roo. .•“». 70221/2 Départ. Seine. 233 50 284 Ob. antri. 1865 324 323 75 déliée! T. ".T. snSl^MnS'' fiés 100 kin
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40. 45 Portugais 78.. 78.. |fiaz de Brux.. 455 60 457 50 Veaux. 878 288
artagait.i. A3 ,i %$& »**̃ X 48
» Toutes les explications lui sont bonnes,
hormis la vérité. C'est que le mensonge a
mille voies, et pas une n'a d'issue.
Mais ce n'est pas tout ce que sait Arzac.
Le 2 septembre de grand matin, il a remis à
sa tante une chaîne, prise, dit-il, au chien de
Charabias. Marguerite Maurin apprend l'as-
sassinat, s'inquiète et trouve entre le crime
et cette chaîne une corrélation mystérieuse.
Toujours Marguerite Maurin! s'écria la
comtesse, ils y reviennent sans cesse, celui-
là comme les autres! Ah! c'est qu'ils com-
prennent tous comme moi que là est le point
capital de l'affaire.
Elle ajouta en passant la main sur son
front avec une espèce d'égarement
Marie Marie tu vois bien qu'il nous
faut cette femme! 'tu vois bien quelle est
l'arme avec laquelle ils nous tueront si nous
ne parvenons 4 la retourner contre eux.
La comtesse se tut, et M31', de Marcellange
continua
« Mais qu'est-ce donc que cet homme qui
se trouve ainsi mêlé à tous les événements
qui ont précédé et suivi l'assassinat, qui pré-
dit le crime un an à l'avance, entre les mains
1 de qui l'on voit le poison qui devait tuer
M. de Marcellange et la balle qui l'a tué, et
la chaîne du chien qui s'est tü?.
» Qu'est-ce donc que cet homme qui sem-
ble posséder de tels secrets et qui marche
toujours escorté du mensonge ?
» Ah 1 messieurs les jurés, ne nous posons
pas cette question, elle nous conduirait trop
loin. Souvenons-nous que, où le doute com-
mence, notre argumentation doit finir, et
craignons d'aller au delà de la vérité!
» Le faux témoignage est donc patent, mais
où est la cause? Arzac est-il toujours retenu
par la peur de Jacques Besson et de ses huit
frères? Non Cette crainte aura cédé devant
la crainte plus grande du châtiment qu'il att
fronte. Quelques raisons plus puissantes,
plus mystérieuses, commanderaient-elles
son silence? Ne peut-il parler sans s'accuser?
Ce faux témoignage ne lui serait-il, pas im-
posé par la nécessité d'une défense inconnue?
Je ne veux pas le savoir; car je trouve ail-
leurs ce que je cherche. »
Que veut-il dire? murmura la comtesse
avec un vague sentiment d'inquiétude.
Mme de Marcellange ne répondit pas son
regard avait rapidement parcouru les phra-
ses suivantes et elle avait pâli.
Eh bien ? lui demanda la comtesse.'
Ce qu'il veut dire ? vous allez le savoir,
ma mère, répondit Mme de Marcellange avec
un léger tremblement dans la voix.
Il y eut un silence solennel sans se ren-
dre compte de ce qu'elles éprouvaient,,la com-
tesse et Marie Baudon se sentaient émues et
oppressées.
Elles appréhendaient et avaient hâte à la
fois de connaître ces lignes qui avaient fait
pâlir Mmo de Marcellange.
Eh bien, mais. j'attends, Théodora,
dit enfiu la comtesse en donnant à sa voix
l'accent de l'indifférence.
Ecoutez donc, ma mère. écoutez .•
Et dominant l'émotion qui altérait sa voix
et faisait tressaillir ses membres, elle lut ce
qui suit
» Messieurs les jurés, neus avons vu dans
ce procès s'accomplir des choses étranges.
Quand un malheureux a succombé sous les
.coups d'un assassin, vous avez entendu par-
ler de veuves désespérées, d'épouses éplorées,
demandant à Dieu et aux hommes vengeance
pour le sang de leur époux; et vous vous êtes
associés à ces saintes douleurs, à Ces fureurs
légitimes. Mais ici qu'avons-nous vu? Toutes
les tendres sollicitudes, toutes les attestons
empressées pour ceux que la justice accusait;
tous les soupçons devenant des titres à la
protection d'une grande famille; Jacques Bes-
son poursuivi dans sa prison par les soins
delioais Je la veuve de Maccellange une
épouse disant à Arzac, par un,1\) prodigieuse
identification avec celui ,que justice dési-
gnait comme l'assassin de son mari « Toute
ta famille est contre moi! » Arzac, ce témoin
doigt tout savoir, sollicite de garder le
silence, et la veuve de MarceHange lui di-
sant « Tais-toi et tu auras Un pain pour
toute ta vie t. »
Mme de Marcellange s'arrêta; ses yeux
troublés .ne voyaient plus qu'à travers un
brouillard, et ses lèvres blémies étaient agi-
tées d'un frisson qui la forçait de s'inter-
rompre.
Quant à la comtesse, elle était atterrée la
foudre tombant à ses pieds ne l'eût pas plus
violemment ébranlée que la lecture de ces
lignes, où les mots et les faits, groupés avec
art, formaient comme un faisceau de lumière,
d'où jaillissait l'accusation la plus directe,
appuvée sur les preuves les plus accablantes.
Elle demeura quelques instants si pâle, si
complètement immobile, l'œil si étrange-
ment fixe, qu'on l'eût crue frappée de lé-
thargie.
-<– Malheureux malheureux! balbutia-t-
elle enfin d'une voix basse et sifflante, quelle
audace!
Marie Baudon elle-même semblait frappée
de stupeur. Parler de ses maîtresses en ter-
mes pareils, hautement et publiquement, de
ses maîtresses pour lesquelles son culte et,
son adoration restaient immuables,- quoi
qu'elles pussent dire et faire, lui semblait
quelque chose d'inouï, de scandaleux, d'im-
possible.
Le malheureux! le misérable! murmu-
rait toujours- la comtesse, plus étonnée en-
core qu'exaspérée de ce qu'elle venait d'en-
tendre.
Ceci n'est rien encore, ma mère, dit
Mme de Marcellange avec un sombre sourire,
écoutez le reste
Rien encore! s'écria alors la comtesse
en dardant sur sa fille un regard plein de
flammes, rien encore! mais grand Dieu!
que peut-il donc dire de plus?
Ecoutez, vous allez le savoir.
Et d'une voix dont l'accent pénétrant dou-
blait la valeur des mots et l'énergie de la
phrase,. elle lut
« Voilà ce que nous avons vu! Ah! nous
ne savons où s'arrêteront les découvertes, et
si la tête de Méduse sculptée au seuil d'une
grande maison, empêchera toujours la justice
d'y pénétrer; mais, quoi qu'il arrive, Mme de
Marcellange, un jour viendra où vous aurez
à rendre compte de votre conduite et de vos
paroles. Un jour viendra où je pourrai vous
interpeller solennellement et vous diré Pen-
dant que votre mari était couché sous un ter-
tre humide, le sein percé de deux balles; pen-
dant que ses blessures saignaient encore, at-
tendant pour se fermer la vengeance dont le
soin vous était confié, vous avez'supplié les
témoins de se taire vous avez cherché à les
corrompre 1 vous avez entravé. la justice et
votré zèle impie est allé. si loin, que vous,
noble et grande dame, vous qui ne trouviez
pas votre mari d'un sang assez'illustre, qui
le traitiez de conamais, qui ne lui pardonniez
pasd'aller trop bonnement avec les petites gens;
oubliant vos grandeurs et votre aristocratie,
vous avez fait asseoir à votre table un pauvre
berger qui venait vous demander grâce; vous
êtes descendue avec lui jusqu'à la plus inti-
me familiarité jusqu'à la familiarité- qui
veut séduire et corrompre. »
Il y a cela 1 balbutia la comtesse, le
doigt violemment tendu vers les feuillets, les
traits contractés,'livide d'épouvante, de stu-
peur et de colère, il y a cela
Il y a cela. et mieux encore, répondit
Mme Théodora avec un calme effrayant.
Mieux que. allons, c'est impossible.
Ecoutez, vous dis-je, écoutez, ma mère.
(La suite à demain.) CONSTANT GUÉROULT.
Le Journal illustré t
Voici le sommaire du numéro qui parafi
aujourd'hui:
M. Haussmann, par Jacques Bonus. Chroni-
que, par Charles Monselet. Théâtre, pal
Francisque Sarcey. Le Bal Mabille pai
H. M. Les Honnêtes gens, Mademoiselle de
Champrosav, VI, par Etienne Enault. Salon
de 1868, VI", par B.Escoffier. Causerie judi-.
ciaire, par Jules Moinaux.- Variétés.-Réhus..
Compositions et dessins de MM. L. Breton,
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SPECTACLES DU vendredi 19 JUIN
Opéra. Guillaume Tell..
7 1/2. Français. Mademoiselle de Betle-Isle.
7 3/4. Opéra-Comique. Les Dragons de Yillar3.
» Eaile Veniadour. Relâche.
» odéon. Clôture.
Châtelet', Relâche..
7 3/4. Vaudeville. L'Abîme.
7 n/». Variétés. Le Pont des Soupirs.
7 1/2. Gymnase. Le Chemin Atrouvé.
8 »!». Palais-Royal. Le Château à Toto.
» »/̃». Bouffas-Parisiens. le septembre.-
7 1/2. Athénée. -Fleur deihé. (Clôture le 30 juin.)
7 1/i. Gaïté. Couit;î;- Je Lyon.
Porto-St-Eartia.– Relâche. *»* t
7 Ambigu. La Gzarine.
7 1/2. ï'ïiaee Impérial. Le Comte d'Essex.
» »/n. Folies-Dramatiques.- Clôture annuelle.
8.3/4. Bluny'j– Les Mères repenties.
»/». Béjazet. Clüture aunuelle.
7 »/». Foîies-Marigny. tlierlan frit. Vive la ligne.
Prince-Eugene. Muguette.
Beaumarchais. -.La Lionne de la place MauDÊrt*»
La Fayette. Fanfan, Julienne et Poulopot
7 1/2 Konveautés. Bien des choses chez vous.
7 »/». La Villette. La Bouquetière des Innocents.
8 »/». Cirque de l'Impératrioe. Exercices équestres.
8 Hippodrome. Ballon captif et exercices équestre*.
7 1/2. Pré Catelan. Coneerts, théâtre, bal d'enfants.
7 1/2. Conoert des Ch.-Elysées. Concert sous les soin*
Jardin Babille. Bal' tous les soirs..
8»/»» Parc d'idalie (Yincenaes> £il
t iPêiîfc
l'horrible massacre de leur nation, l6lG, les fidè
les siHês des Français, révélèrent aux vainqueurs
l'emploi des plumes du toucan.
Au commencement de ce siècle, l'empereur
Dom.Pedro I'1' renoua la tradition des forêts.
Mi) par une idée patriotique, il voulut prouver
que le Brésil avait des produits naturels capables
de rivaliser, en splendeur, avec les étoffes les plus
riches et les plus éclatantes du Vieux-Monde.
Une chasse lut organisée, qui causa la mort
/̃d'tnf grand nombre de toucans. La gorge des vic-
'i times fournit assez de matière pour composer les
.ornements du manteau impérial.
Dom Pedro let portait ce vêtement bizarre
d'une magnificence quelque peu primitive, lors-
1 qu'il ouvrit, en 1824, la session du Sénat bré-
i.silien.
l'Est-ce le manteau de son père que Dom Pedro II
(jette sur ses épaules dans les grandes solennités ?
L'auteur de la mystifiçation du carrosse d'or
]massif ne nous l'a pas dit.
Ce qui est certain, c'est que l'étiquette adoptée
j depuis le premier empereur, exige que le souve-
rain se pare, pour venir au Sénat, de ce vêtement
'original, étrange un peu sauvage, splendide,
pourtant, où les plumes du toucan ajoutent leur
j^ éclat à celui des rubis et des émeraudes.
MARIUS SICORI.
ÉTRANGER
,¡,.Une scène émouvante s'est passée vendredi
.après-dîner, chez M. Desclée-Bécasseau, Marché
iàùx Jambons, à Tournai (Belgique). Voici ce que
gious lisons dans la Vérité
« M. Carbonnelle-Dumon, ferblantier, était
'.descendu, avec son ouvrier, M. Chalot, dans une
citerne pour y opérer un soudage. L'ouvrier re-
monta peu après pour prendre un appareil néces-
aire. La servante remarqua sa pâleur et lui eri fit
l'observation. Il n'y fit pas attention, et redes-
cendit dans le puits.
A peine y était-il, qu'il trébucha et tomba ina-
temê. Son patron essaya de le faire remonter.
Mais à moitié asphyxié lui-même, il n'eut que le
temps de gravir l'échelle, et parvenu au jour, il
'àffaissa sur- lui-même. La situation du malheu-
£eux", qui gisait au fond, était des plus critiques.
lusieurs personnes accoururent; mais elles refu-
pèrent de risquer le sauvetage. Enfin un brave
tnacon du faubourg Saint-Martin, le sieur Ignace
2oûdé, se dévoua; il avait à peine touché le
fond, que l'asphyxie le gagna et le renversa-suer
je .sol.
La terreur régnait autour du gouffre, et les
leux victimes menaçaient d'y périr, lorsqu'il se
^présenta un jeune sous-lieutenant du 5e de ligne,
M- Souvemont; sans perdre une seconde, il ote
fa capote, descend dans la citerne, attache solide-
ent les deux ouvriers qui agonisaient, et est
Msez heureux pour les ramener au jour et à la
lie.
Le sauvetage opéré, l'officier, aussi modeste
^ue brave,'se déroba à l'admiration des assistants
t s'esquiva, sans vouloir dire son nom commo
'il avait accompli l'action la plus naturelle et la
oins périlleuse du monde.
Appelés en toute hâte, .MM. les docteurs
ra -et Schrevens donnèrent leurs soins aux ma-
des, qui ne tardèrent pas à reprendre leurs
Sps. »
S.ÔtYENffiS JUDICIAIRES
g|ïTfAiRE MARCÈLUNGE
-^jfVôir ^e Petit Journal depuis le 24 avril.)
'» LVI
A COUPS REDOUBLÉS
0P* de Marcellange réunit les feuillets
jpars et reprit sa lecture
Vous le voyez, Messieurs les jurés, tout
fenchaîne, tout concourt, tout prouve qu'Ar-
ec a reçu les confidences de Besson. Il n'y
jfpàs de fissure dans tout ce système de l'ac-
jisatiori*
;-̃* Arzac ne veut pas révéler ces confiden-
'eg, et, pouf échapper à la vérité, il n'y a pas
je menson|e, pas de contradiction, pas d'ab-
il ne tombe.
t. Bang. France 2 1/2] j*&e "ggg U^î °BLI6AT <^t. cours. diverses clôt. cours. MARCHÉ J^^
roo. .•“». 70221/2 Départ. Seine. 233 50 284 Ob. antri. 1865 324 323 75 déliée! T. ".T. snSl^MnS'' fiés 100 kin
ilStlSCO «5 472 50; Emp. tunisien 235.. m.. Z£ÏT£'
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artagait.i. A3 ,i %$& »**̃ X 48
» Toutes les explications lui sont bonnes,
hormis la vérité. C'est que le mensonge a
mille voies, et pas une n'a d'issue.
Mais ce n'est pas tout ce que sait Arzac.
Le 2 septembre de grand matin, il a remis à
sa tante une chaîne, prise, dit-il, au chien de
Charabias. Marguerite Maurin apprend l'as-
sassinat, s'inquiète et trouve entre le crime
et cette chaîne une corrélation mystérieuse.
Toujours Marguerite Maurin! s'écria la
comtesse, ils y reviennent sans cesse, celui-
là comme les autres! Ah! c'est qu'ils com-
prennent tous comme moi que là est le point
capital de l'affaire.
Elle ajouta en passant la main sur son
front avec une espèce d'égarement
Marie Marie tu vois bien qu'il nous
faut cette femme! 'tu vois bien quelle est
l'arme avec laquelle ils nous tueront si nous
ne parvenons 4 la retourner contre eux.
La comtesse se tut, et M31', de Marcellange
continua
« Mais qu'est-ce donc que cet homme qui
se trouve ainsi mêlé à tous les événements
qui ont précédé et suivi l'assassinat, qui pré-
dit le crime un an à l'avance, entre les mains
1 de qui l'on voit le poison qui devait tuer
M. de Marcellange et la balle qui l'a tué, et
la chaîne du chien qui s'est tü?.
» Qu'est-ce donc que cet homme qui sem-
ble posséder de tels secrets et qui marche
toujours escorté du mensonge ?
» Ah 1 messieurs les jurés, ne nous posons
pas cette question, elle nous conduirait trop
loin. Souvenons-nous que, où le doute com-
mence, notre argumentation doit finir, et
craignons d'aller au delà de la vérité!
» Le faux témoignage est donc patent, mais
où est la cause? Arzac est-il toujours retenu
par la peur de Jacques Besson et de ses huit
frères? Non Cette crainte aura cédé devant
la crainte plus grande du châtiment qu'il att
fronte. Quelques raisons plus puissantes,
plus mystérieuses, commanderaient-elles
son silence? Ne peut-il parler sans s'accuser?
Ce faux témoignage ne lui serait-il, pas im-
posé par la nécessité d'une défense inconnue?
Je ne veux pas le savoir; car je trouve ail-
leurs ce que je cherche. »
Que veut-il dire? murmura la comtesse
avec un vague sentiment d'inquiétude.
Mme de Marcellange ne répondit pas son
regard avait rapidement parcouru les phra-
ses suivantes et elle avait pâli.
Eh bien ? lui demanda la comtesse.'
Ce qu'il veut dire ? vous allez le savoir,
ma mère, répondit Mme de Marcellange avec
un léger tremblement dans la voix.
Il y eut un silence solennel sans se ren-
dre compte de ce qu'elles éprouvaient,,la com-
tesse et Marie Baudon se sentaient émues et
oppressées.
Elles appréhendaient et avaient hâte à la
fois de connaître ces lignes qui avaient fait
pâlir Mmo de Marcellange.
Eh bien, mais. j'attends, Théodora,
dit enfiu la comtesse en donnant à sa voix
l'accent de l'indifférence.
Ecoutez donc, ma mère. écoutez .•
Et dominant l'émotion qui altérait sa voix
et faisait tressaillir ses membres, elle lut ce
qui suit
» Messieurs les jurés, neus avons vu dans
ce procès s'accomplir des choses étranges.
Quand un malheureux a succombé sous les
.coups d'un assassin, vous avez entendu par-
ler de veuves désespérées, d'épouses éplorées,
demandant à Dieu et aux hommes vengeance
pour le sang de leur époux; et vous vous êtes
associés à ces saintes douleurs, à Ces fureurs
légitimes. Mais ici qu'avons-nous vu? Toutes
les tendres sollicitudes, toutes les attestons
empressées pour ceux que la justice accusait;
tous les soupçons devenant des titres à la
protection d'une grande famille; Jacques Bes-
son poursuivi dans sa prison par les soins
delioais Je la veuve de Maccellange une
épouse disant à Arzac, par un,1\) prodigieuse
identification avec celui ,que justice dési-
gnait comme l'assassin de son mari « Toute
ta famille est contre moi! » Arzac, ce témoin
doigt tout savoir, sollicite de garder le
silence, et la veuve de MarceHange lui di-
sant « Tais-toi et tu auras Un pain pour
toute ta vie t. »
Mme de Marcellange s'arrêta; ses yeux
troublés .ne voyaient plus qu'à travers un
brouillard, et ses lèvres blémies étaient agi-
tées d'un frisson qui la forçait de s'inter-
rompre.
Quant à la comtesse, elle était atterrée la
foudre tombant à ses pieds ne l'eût pas plus
violemment ébranlée que la lecture de ces
lignes, où les mots et les faits, groupés avec
art, formaient comme un faisceau de lumière,
d'où jaillissait l'accusation la plus directe,
appuvée sur les preuves les plus accablantes.
Elle demeura quelques instants si pâle, si
complètement immobile, l'œil si étrange-
ment fixe, qu'on l'eût crue frappée de lé-
thargie.
-<– Malheureux malheureux! balbutia-t-
elle enfin d'une voix basse et sifflante, quelle
audace!
Marie Baudon elle-même semblait frappée
de stupeur. Parler de ses maîtresses en ter-
mes pareils, hautement et publiquement, de
ses maîtresses pour lesquelles son culte et,
son adoration restaient immuables,- quoi
qu'elles pussent dire et faire, lui semblait
quelque chose d'inouï, de scandaleux, d'im-
possible.
Le malheureux! le misérable! murmu-
rait toujours- la comtesse, plus étonnée en-
core qu'exaspérée de ce qu'elle venait d'en-
tendre.
Ceci n'est rien encore, ma mère, dit
Mme de Marcellange avec un sombre sourire,
écoutez le reste
Rien encore! s'écria alors la comtesse
en dardant sur sa fille un regard plein de
flammes, rien encore! mais grand Dieu!
que peut-il donc dire de plus?
Ecoutez, vous allez le savoir.
Et d'une voix dont l'accent pénétrant dou-
blait la valeur des mots et l'énergie de la
phrase,. elle lut
« Voilà ce que nous avons vu! Ah! nous
ne savons où s'arrêteront les découvertes, et
si la tête de Méduse sculptée au seuil d'une
grande maison, empêchera toujours la justice
d'y pénétrer; mais, quoi qu'il arrive, Mme de
Marcellange, un jour viendra où vous aurez
à rendre compte de votre conduite et de vos
paroles. Un jour viendra où je pourrai vous
interpeller solennellement et vous diré Pen-
dant que votre mari était couché sous un ter-
tre humide, le sein percé de deux balles; pen-
dant que ses blessures saignaient encore, at-
tendant pour se fermer la vengeance dont le
soin vous était confié, vous avez'supplié les
témoins de se taire vous avez cherché à les
corrompre 1 vous avez entravé. la justice et
votré zèle impie est allé. si loin, que vous,
noble et grande dame, vous qui ne trouviez
pas votre mari d'un sang assez'illustre, qui
le traitiez de conamais, qui ne lui pardonniez
pasd'aller trop bonnement avec les petites gens;
oubliant vos grandeurs et votre aristocratie,
vous avez fait asseoir à votre table un pauvre
berger qui venait vous demander grâce; vous
êtes descendue avec lui jusqu'à la plus inti-
me familiarité jusqu'à la familiarité- qui
veut séduire et corrompre. »
Il y a cela 1 balbutia la comtesse, le
doigt violemment tendu vers les feuillets, les
traits contractés,'livide d'épouvante, de stu-
peur et de colère, il y a cela
Il y a cela. et mieux encore, répondit
Mme Théodora avec un calme effrayant.
Mieux que. allons, c'est impossible.
Ecoutez, vous dis-je, écoutez, ma mère.
(La suite à demain.) CONSTANT GUÉROULT.
Le Journal illustré t
Voici le sommaire du numéro qui parafi
aujourd'hui:
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que, par Charles Monselet. Théâtre, pal
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