Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1865-08-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 23 août 1865 23 août 1865
Description : 1865/08/23 (Numéro 935). 1865/08/23 (Numéro 935).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5890415
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/07/2008
BUREAUX **S» RDE RIÇHEtlEp
au coin du boul. Montmartre
à la librairie du Petit Jouknài,;
s mois 6 mois Un an
Dépaete^ehts. s '̃ ̃ 6 f S f 24f.'
UN NUMÉRO CÎMÛ CENTRES
partentdurroudul5 dechaque Bûôi»
Mandat ou timbres-poste
août
HRlGE DU
2!i,»:
S3i*s?«ïSS» août '«8BS,
̃ LES CHASSES DE M.:THIERS!
M. Oscar Comettant, que fai eu l'honneur
de présenter a mes lecteurs il y a, un an, à
propos de son livre sur le Danemark,, vient
de m'envoyer une œuvre nouvelle (1), dans
prit de son auteur.
J'y ai remarqué une cinquantaine dopages.
qui méritent d'être, ciièss, mais je suis con-
damné à les résumer, faute d'espacé.
il s'agit de M. Thiers.
Non, de M. TKiers, journaliste de 1830,
ministre de 1836, académicien de his-
torien de député au Corps législatif en
̃1865.
Mais de M.Thiers, disciple de saint Hu-
,,b6rt. Ce bras qui a commandé est armé du
fusil, cette main qui a signé des actes, dont
l'Europe, s'est émuè ,a pressé le ressort d'u-
ne carabine, cet oeil qui semble avoir hérité
de la nnesse de M. détalleyrand s'est fixé
.sur le point de mire d'une arme de préci-
sion.
Ce contemporain illustre, si grand, d'es-
prit, mais si petit de taille, achassé la grosse
v O antithèse!
M. Oscar Comettant a rencontré à Caute-
rets le guide modèle du pays, un septuagé1
naire dû nom de Lalapie.
Le père I:at,upie à conduit dans les mon-
tagnes pyrénéennes de très grands person^
nages, à savoir la reine Hortcnse, le duc et
la duchesse d'Orléans, la duchesse d'Angou-
lême, la duchesse de.Gerry, les ducs de Ne-
mours et de Montpensier, la princesse de
Belgiojoso, la princesse Poniatowski et
tant d'autres.
-La vue de la plainte prise d'ici, la cime
des montagnes, a dit le pasteur-guide à Co-
mottant,, est le plus majestueux spectacle
dont l'homme puisse jouir ici-bas.
Vous pourriez dire ici-haut, monsieur
Latapie, a répondu l'écrivain.
-=- J'ai même, a ajouté l'intrépide cicéro-
ne de la Nature, conduit à la chasse l'ancien
président du conseil sous Louis-Philippe,
qui cet. en outre; le plus éloquent, le plus
savant et le plus spirituel de nos écrivains
passés et présents.
Et à ce propos le père Latapie raconta les
incidents qui vont suivre
Lé père Latapie juge les hommes par leur
attitude dans la montagne, cette pierre de
touche de la valeur personnelle et du -sang-
(1) Un petit Bien tout neuf, par 0. Cnmettfint, un
volume Tii-12. Prix 3 fr.– Librairie du Petit Journal^
f£TIT' JOUÊIIL
DU ,23 AOUT 1865.
iE-BIAlAKÏ ©U.COIÏANBÏUÎl
Suite (1).
VIII
Le dernier sacrifice que le comte Hector venait
de faire à sa vengeance, en conservant un cal-
me trompeur, l'avait brisé. n s'en alla en tré-
buchant et tes yeux pleins de sang, jusqu'à l'ap-
vec la plus vive impatience, et il M dit entrant
–-J'ai la mort et l'enfer dans le coeur. Frère,
il faut songer a partit' d'ici. J'ai été souffleté.
soufïîcté par une femme. un soufflet qui tue!
Oh!' s'écria Raoul en rugis?ant,.vèngeàiicel
Oui, répéta Hector, je me vengerai, sois
tranquille. Demain, je tuerai l'homme qu'elle
aime, et je lui jetterai; son cadavre comme celle
m'a jeté son gan' au visage. Mais après, vois-
tu; il faudra* partir, car l'air qu'oiie respire est
mortel.
Eh bien dit Raoul, nous partirons, car le
diamant est à nous
Le diamant! exctama le comte galvanisé
soudain par ce mot. i
Oui, 1c trou-
vé l'entrée du souterrain; ̃
froid; et voici comment il résume son opi-
nion, sur le célèbre député de Paris
Si M. Thiers n'était pas un grand homme
Apolitique et littéraire, il serait le premier de
nos chasseurs.
Mais on ne fait pas bien deux choses a la
fois-
On ne peut pas guider le char de l'État.
et courir la bête fauve entre le pic de la Ba-
ne et celui de Peyrelaud.
Telle tête qui ne tourné pas penchée sur la
carte du monde à le vertige à la cimeC'est en 1838 que M. Thiers arriva à ÇatP~
terets pour guérir son larynx un peu fatigué
par les passages de ses discours. pourtant
si coulants. sur ce fragile organe.
Il but à -la Raillère,, et l'inflammation
disparut de son larynx comme la craie du
démonstrateur sous l'action d'une éponge
mouillée. •*
Se sentant bien portant et vigoureux, dit
M. Oscar Comettant il voulut courir la
montagne. Tous les matins, il se levait avec
le soleil et wnait frapper à la porte du père
Latapie pour qu'il l'accompagnât dans quel-
que excursion. Il se montrait fort g|jî, d'une
extrême bienveillance et* grand question-
neur. Il demandait des explications sur tout
ce qui a rapport à la vie des montagnes, et,
chose singulière, quancf Latapie ne savait
pas répondre à ses questions, c'était lui-mé-
me qui y répondait et parfaitement.
Je ne suis pas bien sûr, disait le guide,
que W. Thiere ri ai topas" été pasteur dans les
Pyrénées, eFque même il, m'ait pas fait tous
lesmétiérs.,Sur un brin d'herbe, surle,plus
petit insecte, sur les chiens de berger, sur
les moutons, sur la' laine, sur la formation
des montagnes, sur les nuages, que' saîs-je
encore, sur tout et sur beaucoup d'autres
choses, il racontait une foule d'anecdotes cu-
rieuses.
Un beau matin, M. Thiers, quittant la so-
ciété où étaient sa femme, et Mmo Dosne, sa
belle-mère, dit au guidé.
Latapie, je veux chasser l'isard. Je
me porte bien et me sens la force de grimper
partout. en outre, j'ai le coup d'œil sûr à
travers mes lunettes si j'aperçois la queue
d'un isard, il est perdu 1.
La queue, monsieur Thiers, répondit
Latapie, ce serait difficile, les isards n'ont
pas de queue
–Eh bien, riposta gaîment M. Thiers, l'en-
droit où pourrait être leur queue, s'ils en
avaient une. or donc, quand on a, comme
moi, bon pied, bon œil, -qu'est-ce qu'il faut
encore pour chasser l'isard.?
̃ • II iaut un bon fusil.
J'en ai un excellent.
Il faut une vingtaine de rabatteurs.
J'en, ai trente.
Et des vivres pour deux jours.
Nous emporterons des vivres pour trois
jours. Latapie, je vous donne vingt-quatre
heures pour organiser ma chasse. Y a-t-il du
danger dans les montagnes?
l Et il lui raconta brièvement ce qui s'était pas-
sé, le matin à la salle à manger. Hector écoutait
avec anxiété. Son œil était redevenu brillant,
son coeur. battait outrance; non point qu'une
pensée cupide l'agitât, mais parce que la dé-
couverte du diamant c'était pourvu! maintenant
bien plus que cette faveur d'un souverain rêvée
par lui naguère, c'était le moyen d'arracher en-
n Raoul à Montmodn et de l'associer à sa ven-
geance.
Or, ce\te vengeance, ce n'était plus seule-
ment la mort de Jean, c'était quelque chose de
plus terrible encore,, quelque chose de hideux et
d'infernal qu'il avait entrevu vaguement, le jour
où les cohéritiers parlaient d'ériger un tribunal
de famille pour juger la comtesse, et qui main-
tenant se présentait à Son esprit élucidé par tant
d'émotions successives, avec une effrayante net-
teté.: .̃̃,
Ahl'murmura-t-il, je la tiens, enfin! je la
'tiens, Raoul, cette femme qui m'a traité comme
on n'oserait traiter un laquais, cette femme qui
m'a frappé. de son gaui.
Un ricanem^ut du bute fauve lui déchira la
gorge.
Ecoute donc, dit-il, écoute et tu verras.
Raoul regarda son frère, et il devina, au bou-
leversement infernal de ses traits, tout ce qu'il
avait souffert.
Parle. pas voulu m'aimer, reprit le comte
qui riait d'un rire.lerribie. i elle aurait préféré
elle sera à moi uijiîf.r. ̃.̃̃
Et ùv v-
Pas précisément, monsieur Thiers.
Tant mieux-
Pourtant, on a vu des gens, sous l'in-
fluence du vertige; se -précipiter volontaire-
ment dans un abîme, attirés par le vide, ou
écrasés sur des chemins très sûrs par un pan
de rocher subitement détaché de la -monta-
gne. -̃̃̃
Vous appelez eela^eschemiBs4très»siBPS,
monsieur Latapie N'importe, il faut '^Siue un isard.
tuerais plutôt pour vous.
Où irons-nous chasser 1,
Sur~le Vignemate.
Qu'est-ce que le Vignemale, et-
y va-on?
il faut passer devant
la source de Mahaurat,»d'où^ l'on voit les éta-
ges granitiques de la fière et riche Péguère
comme un gigantesque amphithéâtre dontla
On double la cascade du Cessée, t»e des
plus belles de toute la grande valfée du Ga-
ve béarnais dont les Haates-Pyrénées for-
ment le bassin supérieur. Vous admirez
et-vous passez en gravissant un sentier si-
nueux où- bientôt se mêle aux sapins ordi-
naires le pin rouge, qui doit son rata k la
coloration de sa tige. Encore qudkpjes ef-
forts de muscles par un petit chemm assez
raide et sablé de pierres grosses comme des-
biscaïens qui roulent sous vos pieds, quand
vous ne roulez pas avec elles, et vous vous
trouvez, sans y penser, sur un superbe pla-
teau d'où l'oeil embrasse un paysage austère
plein de charme à la fois et de terreur. Au
'milieu de ce paysage, c'est le lac de Gaube,
encadré dans les hautes montagnes de Pey-
rot k Touest, de Pechmeya ài'est dû Vigne-
male, aux flancs déchirés par les convul-
sions souterraines et ruinés à leur cime par
l'action, lente du temps et, les détonations
spontanées de la foudre;
M. Thiers trouvait que jusque-là la route
était séduisante.
Mais il fallait attendre le jour et escalader
le Vignemale qu'on croyait inaccessible il y
a quelques années, pour ensuite trouver l'i-
sard qui' vient s'offrir de lui-même au chas-
seur.
M Thiers partit et chassa. Il tua soa
isard.
Mais la mort de cet animal le 'roubia 'Il-
finiment.
Cette chasse de M. Thiers est presque une
éphéméride'
Elle eut lieu le août 1838, il y a vingt-
sept»ans moins trois jours.'
On était sur la roclin nue, a une effroya-
blé élévation. M. Thiers fit, feu sur un des
isards qui passaient et. toucha la bête avec le
un vieux chasseur.
Mais le coup parti, M. Thiers laissa tomber
son fusil. '•'̃
Grand Dieu! dit-il, tout tremble, tout
tourne, toût»s'écroule. Au secours! au, se-
cours
-sur le visage du comte fut telle, que Raoul fris-
sonna jusqu'à la moelle des os.
Frère. frère. murmura-t-il.
Oh! ditle comte, tu ne refuseras pas de me
servir, j'imagine. car tu es mon frère, Raoul,
et j'ai été frappé au visage.
C'est juste, répondit le vicomte qui se sou-
vint de l'outrage et partagea soudain la haine
Eh bien! écoute, alors, écoute-moi bien,
Raoul; tu verras si je sais me venger.
Hector fit, une pause; puis il reprit d'une voix
plus calme
Nous ne tenons pas l'héritage, n'est-ce
pas? Que nous importe un peu d'or?- Nous som-
mes venus chercher le 'diamant, rien'de plus.
Rien de plus. répéta Raoul qui songeait à
son amour.
Le diamant une fois^à nous, poursuivit
Hector, nous pouvons partir, quitter pour tou-
jours catie de France. Nous ne sommes'
plus Français, frère; ,que nous importe i#
France? .̃̃
Rien, dit froidement Raoul.
Que nous importerait donc aussi l'opinion
qu'on aurait, de nous après notre départ, .la rue-
nommée fatale ou terrible, que nous aurions
laissée comme une trace inelfaçable de notre
passage?
–Rien encore; mais que veux-tu dire?
Ecoute toujours..
lil !o ço.mte souri encore de son amer sourire.
Ei; France, reprit-il, dans ce pays qu^n'ous
j r.v.ons rvmè. l'homme qui enlève unç femme
il encore de
Il était pris de cet étourdissement terrible
où l'on tombe attéré et qu'on appellé le mal-
des montagnes, comme le résultat de la naviga-
tion se nomme le mal Ide mer.
Cémal des montagnes est analysé par BI.
Oscar Cemettant.
Qu'est-ce que ce vertige, dit-il, quelles em
'sont. les causes, et comment se manifeste-t-!
il? Adressez ces trois questions à trente-six:
savants, et vous aurez trente-six réponses dif-
férentes et souvent contradictoires. Pour:
quelques savants, le vertige est un trouWel
•«ans les facultés qui provient de la peur de!
maperaer savants vous
tom que la raréfactiea de l'air dans les mon-
«tagoes est tout au plus une cause prédispo-
ùsante, etque la peur de manquer d équilibre
et de tomber dansées précipices est la seule
cause réelle.
Le danger n'en est-pas moins sérieux.
Sur cinq Anglais parvenus au mont Blanc,:
trois y ont'été pris d'une véritable folie, dont
dit'le guide, vous avez
le vertige. Ce n'est flBÙ, levons à terre
et fermez les yeux..
Vous êtes fou exclama M. ThifcZs' YOUS
ne voyez pas ce qui se passe.
ne se passe rien, monsieur Thiers;.
reprenez vos sens cela ne sera rien fermez
les yeux, jetez-vous par terre.
–Fou fou vous êtes fou, repritM. Thiers,i
doot-tevisage, altéré par là peur panique,]
exprimait les pkis douloureuses' angoisses.
Voyez donc, les montagnes dànsedt de nou-;
veaux gouifres se ferment, le ciel s'obscurcit,
le vent siffle horriblemeat. moi-même je me
sens emporté dans un tourbillon furieux; la
roche se liquéfie et coule comme un torrent
pendant que de nouvelles montagnes sortent
de dessous terre avec l'effroyable vitesse d'un,
boulet de canon. Oh spectacle épouvan-
table!.
Bientôt M. Thiers fut entouré de ses amis,
MM. de l'Isle et le comte de Béarnj entre au-
tres, qu'il ne reconnut pas d'ubord dans son
délire.
Tous étaient déséspérés et ne savaient
comment combattre ce mal étrange et cruel,
quand M. Thiers, revenu un instant k la réa-
lité, donna lui-même le moyen de le vain-
cre.
Ce moyen ingénieux était des plus sim-
ples, comme on va,le.voir.
Latapie, dit-il.
Monsieur Thiers?.
Les montagnes dansent .toujours fu-
rieusement, et moi avec, mais seulement
dans mon imagination malade-je souffre dr
mal des montagnes.
l'avez dit, monsieur Thiers.
Qu'on me bande les eux.
A l'instant un mouchoir recouvrit les yeux
de l'illustre historien de la Révolution et de
Serrez fort, dit H. Thiers.
On serra fort, et cette pression parut pro-
duire un bon effet.
violemment, lariuit, qui la met de force dans u-
ne chaise de poste et l'arrache à sa maison, à
ses amis, à sa famille, cet homme est puni com-
ni comme un criminel; car la loi ne sait pas ou
ne veut pas savoir si cette femme a mérité son
châtiment, si elle est la victime ou si elle a
été le bourreau,. HorS de France, au contraire,
un pareil crime est à peine çhâtié d'une amen-
de légère histoire d'amour, disent les juges en
souriant.
Eh bien? -fit Raoul, qui ne savait où le
comte en youlaitveair.
Eh bien "mon cher, nous sommes en Fran-
ce, et, pour éviter le châtiment, il faudra en
sortir au plus vite.
Tu veux donc enlever laApmtesse ?
-Oui.
Mais, est-ce possible ?
Tout est possible à l'homme qui .veut.
Alors Hector parut, se recueillir un moment,
et reprit ensuite ̃̃̃
Nous sommes à cent lieues de la frontière
suisse, la plus rapprochée.
A peme, dit-Raoul.
En semant l'or sur sa route, en crevant un
cheval à chaque relais, on peut franchir cette
distance en vingt heures.
.Très bien; mais en admettant que nous
puissions enlever le comtesse, pendant ces ving_t
heures ellese débattra, criera, invoquera la loi,
et nous serons arrêtés. Car enfin, acheva Raoul,
tu sais bien qu'une femme cônime celle-là nèso
laisse point intimider par le canon d'un pistolet.
.le le sais.
Et bien alors?
au coin du boul. Montmartre
à la librairie du Petit Jouknài,;
s mois 6 mois Un an
Dépaete^ehts. s '̃ ̃ 6 f S f 24f.'
UN NUMÉRO CÎMÛ CENTRES
partentdurroudul5 dechaque Bûôi»
Mandat ou timbres-poste
août
HRlGE DU
2!i,»:
S3i*s?«ïSS» août '«8BS,
̃ LES CHASSES DE M.:THIERS!
M. Oscar Comettant, que fai eu l'honneur
de présenter a mes lecteurs il y a, un an, à
propos de son livre sur le Danemark,, vient
de m'envoyer une œuvre nouvelle (1), dans
prit de son auteur.
J'y ai remarqué une cinquantaine dopages.
qui méritent d'être, ciièss, mais je suis con-
damné à les résumer, faute d'espacé.
il s'agit de M. Thiers.
Non, de M. TKiers, journaliste de 1830,
ministre de 1836, académicien de his-
torien de député au Corps législatif en
̃1865.
Mais de M.Thiers, disciple de saint Hu-
,,b6rt. Ce bras qui a commandé est armé du
fusil, cette main qui a signé des actes, dont
l'Europe, s'est émuè ,a pressé le ressort d'u-
ne carabine, cet oeil qui semble avoir hérité
de la nnesse de M. détalleyrand s'est fixé
.sur le point de mire d'une arme de préci-
sion.
Ce contemporain illustre, si grand, d'es-
prit, mais si petit de taille, achassé la grosse
v O antithèse!
M. Oscar Comettant a rencontré à Caute-
rets le guide modèle du pays, un septuagé1
naire dû nom de Lalapie.
Le père I:at,upie à conduit dans les mon-
tagnes pyrénéennes de très grands person^
nages, à savoir la reine Hortcnse, le duc et
la duchesse d'Orléans, la duchesse d'Angou-
lême, la duchesse de.Gerry, les ducs de Ne-
mours et de Montpensier, la princesse de
Belgiojoso, la princesse Poniatowski et
tant d'autres.
-La vue de la plainte prise d'ici, la cime
des montagnes, a dit le pasteur-guide à Co-
mottant,, est le plus majestueux spectacle
dont l'homme puisse jouir ici-bas.
Vous pourriez dire ici-haut, monsieur
Latapie, a répondu l'écrivain.
-=- J'ai même, a ajouté l'intrépide cicéro-
ne de la Nature, conduit à la chasse l'ancien
président du conseil sous Louis-Philippe,
qui cet. en outre; le plus éloquent, le plus
savant et le plus spirituel de nos écrivains
passés et présents.
Et à ce propos le père Latapie raconta les
incidents qui vont suivre
Lé père Latapie juge les hommes par leur
attitude dans la montagne, cette pierre de
touche de la valeur personnelle et du -sang-
(1) Un petit Bien tout neuf, par 0. Cnmettfint, un
volume Tii-12. Prix 3 fr.– Librairie du Petit Journal^
f£TIT' JOUÊIIL
DU ,23 AOUT 1865.
iE-BIAlAKÏ ©U.COIÏANBÏUÎl
Suite (1).
VIII
Le dernier sacrifice que le comte Hector venait
de faire à sa vengeance, en conservant un cal-
me trompeur, l'avait brisé. n s'en alla en tré-
buchant et tes yeux pleins de sang, jusqu'à l'ap-
vec la plus vive impatience, et il M dit entrant
–-J'ai la mort et l'enfer dans le coeur. Frère,
il faut songer a partit' d'ici. J'ai été souffleté.
soufïîcté par une femme. un soufflet qui tue!
Oh!' s'écria Raoul en rugis?ant,.vèngeàiicel
Oui, répéta Hector, je me vengerai, sois
tranquille. Demain, je tuerai l'homme qu'elle
aime, et je lui jetterai; son cadavre comme celle
m'a jeté son gan' au visage. Mais après, vois-
tu; il faudra* partir, car l'air qu'oiie respire est
mortel.
Eh bien dit Raoul, nous partirons, car le
diamant est à nous
Le diamant! exctama le comte galvanisé
soudain par ce mot. i
Oui, 1c trou-
vé l'entrée du souterrain; ̃
froid; et voici comment il résume son opi-
nion, sur le célèbre député de Paris
Si M. Thiers n'était pas un grand homme
Apolitique et littéraire, il serait le premier de
nos chasseurs.
Mais on ne fait pas bien deux choses a la
fois-
On ne peut pas guider le char de l'État.
et courir la bête fauve entre le pic de la Ba-
ne et celui de Peyrelaud.
Telle tête qui ne tourné pas penchée sur la
carte du monde à le vertige à la cime
terets pour guérir son larynx un peu fatigué
par les passages de ses discours. pourtant
si coulants. sur ce fragile organe.
Il but à -la Raillère,, et l'inflammation
disparut de son larynx comme la craie du
démonstrateur sous l'action d'une éponge
mouillée. •*
Se sentant bien portant et vigoureux, dit
M. Oscar Comettant il voulut courir la
montagne. Tous les matins, il se levait avec
le soleil et wnait frapper à la porte du père
Latapie pour qu'il l'accompagnât dans quel-
que excursion. Il se montrait fort g|jî, d'une
extrême bienveillance et* grand question-
neur. Il demandait des explications sur tout
ce qui a rapport à la vie des montagnes, et,
chose singulière, quancf Latapie ne savait
pas répondre à ses questions, c'était lui-mé-
me qui y répondait et parfaitement.
Je ne suis pas bien sûr, disait le guide,
que W. Thiere ri ai topas" été pasteur dans les
Pyrénées, eFque même il, m'ait pas fait tous
lesmétiérs.,Sur un brin d'herbe, surle,plus
petit insecte, sur les chiens de berger, sur
les moutons, sur la' laine, sur la formation
des montagnes, sur les nuages, que' saîs-je
encore, sur tout et sur beaucoup d'autres
choses, il racontait une foule d'anecdotes cu-
rieuses.
Un beau matin, M. Thiers, quittant la so-
ciété où étaient sa femme, et Mmo Dosne, sa
belle-mère, dit au guidé.
Latapie, je veux chasser l'isard. Je
me porte bien et me sens la force de grimper
partout. en outre, j'ai le coup d'œil sûr à
travers mes lunettes si j'aperçois la queue
d'un isard, il est perdu 1.
La queue, monsieur Thiers, répondit
Latapie, ce serait difficile, les isards n'ont
pas de queue
–Eh bien, riposta gaîment M. Thiers, l'en-
droit où pourrait être leur queue, s'ils en
avaient une. or donc, quand on a, comme
moi, bon pied, bon œil, -qu'est-ce qu'il faut
encore pour chasser l'isard.?
̃ • II iaut un bon fusil.
J'en ai un excellent.
Il faut une vingtaine de rabatteurs.
J'en, ai trente.
Et des vivres pour deux jours.
Nous emporterons des vivres pour trois
jours. Latapie, je vous donne vingt-quatre
heures pour organiser ma chasse. Y a-t-il du
danger dans les montagnes?
l Et il lui raconta brièvement ce qui s'était pas-
sé, le matin à la salle à manger. Hector écoutait
avec anxiété. Son œil était redevenu brillant,
son coeur. battait outrance; non point qu'une
pensée cupide l'agitât, mais parce que la dé-
couverte du diamant c'était pourvu! maintenant
bien plus que cette faveur d'un souverain rêvée
par lui naguère, c'était le moyen d'arracher en-
n Raoul à Montmodn et de l'associer à sa ven-
geance.
Or, ce\te vengeance, ce n'était plus seule-
ment la mort de Jean, c'était quelque chose de
plus terrible encore,, quelque chose de hideux et
d'infernal qu'il avait entrevu vaguement, le jour
où les cohéritiers parlaient d'ériger un tribunal
de famille pour juger la comtesse, et qui main-
tenant se présentait à Son esprit élucidé par tant
d'émotions successives, avec une effrayante net-
teté.: .̃̃,
Ahl'murmura-t-il, je la tiens, enfin! je la
'tiens, Raoul, cette femme qui m'a traité comme
on n'oserait traiter un laquais, cette femme qui
m'a frappé. de son gaui.
Un ricanem^ut du bute fauve lui déchira la
gorge.
Ecoute donc, dit-il, écoute et tu verras.
Raoul regarda son frère, et il devina, au bou-
leversement infernal de ses traits, tout ce qu'il
avait souffert.
Parle. pas voulu m'aimer, reprit le comte
qui riait d'un rire.lerribie. i elle aurait préféré
elle sera à moi uijiîf.r. ̃.̃̃
Et ùv v-
Pas précisément, monsieur Thiers.
Tant mieux-
Pourtant, on a vu des gens, sous l'in-
fluence du vertige; se -précipiter volontaire-
ment dans un abîme, attirés par le vide, ou
écrasés sur des chemins très sûrs par un pan
de rocher subitement détaché de la -monta-
gne. -̃̃̃
Vous appelez eela^eschemiBs4très»siBPS,
monsieur Latapie N'importe, il faut
tuerais plutôt pour vous.
Où irons-nous chasser 1,
Sur~le Vignemate.
Qu'est-ce que le Vignemale, et-
y va-on?
il faut passer devant
la source de Mahaurat,»d'où^ l'on voit les éta-
ges granitiques de la fière et riche Péguère
comme un gigantesque amphithéâtre dontla
On double la cascade du Cessée, t»e des
plus belles de toute la grande valfée du Ga-
ve béarnais dont les Haates-Pyrénées for-
ment le bassin supérieur. Vous admirez
et-vous passez en gravissant un sentier si-
nueux où- bientôt se mêle aux sapins ordi-
naires le pin rouge, qui doit son rata k la
coloration de sa tige. Encore qudkpjes ef-
forts de muscles par un petit chemm assez
raide et sablé de pierres grosses comme des-
biscaïens qui roulent sous vos pieds, quand
vous ne roulez pas avec elles, et vous vous
trouvez, sans y penser, sur un superbe pla-
teau d'où l'oeil embrasse un paysage austère
plein de charme à la fois et de terreur. Au
'milieu de ce paysage, c'est le lac de Gaube,
encadré dans les hautes montagnes de Pey-
rot k Touest, de Pechmeya ài'est dû Vigne-
male, aux flancs déchirés par les convul-
sions souterraines et ruinés à leur cime par
l'action, lente du temps et, les détonations
spontanées de la foudre;
M. Thiers trouvait que jusque-là la route
était séduisante.
Mais il fallait attendre le jour et escalader
le Vignemale qu'on croyait inaccessible il y
a quelques années, pour ensuite trouver l'i-
sard qui' vient s'offrir de lui-même au chas-
seur.
M Thiers partit et chassa. Il tua soa
isard.
Mais la mort de cet animal le 'roubia 'Il-
finiment.
Cette chasse de M. Thiers est presque une
éphéméride'
Elle eut lieu le août 1838, il y a vingt-
sept»ans moins trois jours.'
On était sur la roclin nue, a une effroya-
blé élévation. M. Thiers fit, feu sur un des
isards qui passaient et. toucha la bête avec le
un vieux chasseur.
Mais le coup parti, M. Thiers laissa tomber
son fusil. '•'̃
Grand Dieu! dit-il, tout tremble, tout
tourne, toût»s'écroule. Au secours! au, se-
cours
-sur le visage du comte fut telle, que Raoul fris-
sonna jusqu'à la moelle des os.
Frère. frère. murmura-t-il.
Oh! ditle comte, tu ne refuseras pas de me
servir, j'imagine. car tu es mon frère, Raoul,
et j'ai été frappé au visage.
C'est juste, répondit le vicomte qui se sou-
vint de l'outrage et partagea soudain la haine
Eh bien! écoute, alors, écoute-moi bien,
Raoul; tu verras si je sais me venger.
Hector fit, une pause; puis il reprit d'une voix
plus calme
Nous ne tenons pas l'héritage, n'est-ce
pas? Que nous importe un peu d'or?- Nous som-
mes venus chercher le 'diamant, rien'de plus.
Rien de plus. répéta Raoul qui songeait à
son amour.
Le diamant une fois^à nous, poursuivit
Hector, nous pouvons partir, quitter pour tou-
jours catie de France. Nous ne sommes'
plus Français, frère; ,que nous importe i#
France? .̃̃
Rien, dit froidement Raoul.
Que nous importerait donc aussi l'opinion
qu'on aurait, de nous après notre départ, .la rue-
nommée fatale ou terrible, que nous aurions
laissée comme une trace inelfaçable de notre
passage?
–Rien encore; mais que veux-tu dire?
Ecoute toujours..
lil !o ço.mte souri encore de son amer sourire.
Ei; France, reprit-il, dans ce pays qu^n'ous
j r.v.ons rvmè. l'homme qui enlève unç femme
il encore de
Il était pris de cet étourdissement terrible
où l'on tombe attéré et qu'on appellé le mal-
des montagnes, comme le résultat de la naviga-
tion se nomme le mal Ide mer.
Cémal des montagnes est analysé par BI.
Oscar Cemettant.
Qu'est-ce que ce vertige, dit-il, quelles em
'sont. les causes, et comment se manifeste-t-!
il? Adressez ces trois questions à trente-six:
savants, et vous aurez trente-six réponses dif-
férentes et souvent contradictoires. Pour:
quelques savants, le vertige est un trouWel
•«ans les facultés qui provient de la peur de!
maperaer savants vous
tom que la raréfactiea de l'air dans les mon-
«tagoes est tout au plus une cause prédispo-
ùsante, etque la peur de manquer d équilibre
et de tomber dansées précipices est la seule
cause réelle.
Le danger n'en est-pas moins sérieux.
Sur cinq Anglais parvenus au mont Blanc,:
trois y ont'été pris d'une véritable folie, dont
dit'le guide, vous avez
le vertige. Ce n'est flBÙ, levons à terre
et fermez les yeux..
Vous êtes fou exclama M. ThifcZs' YOUS
ne voyez pas ce qui se passe.
ne se passe rien, monsieur Thiers;.
reprenez vos sens cela ne sera rien fermez
les yeux, jetez-vous par terre.
–Fou fou vous êtes fou, repritM. Thiers,i
doot-tevisage, altéré par là peur panique,]
exprimait les pkis douloureuses' angoisses.
Voyez donc, les montagnes dànsedt de nou-;
veaux gouifres se ferment, le ciel s'obscurcit,
le vent siffle horriblemeat. moi-même je me
sens emporté dans un tourbillon furieux; la
roche se liquéfie et coule comme un torrent
pendant que de nouvelles montagnes sortent
de dessous terre avec l'effroyable vitesse d'un,
boulet de canon. Oh spectacle épouvan-
table!.
Bientôt M. Thiers fut entouré de ses amis,
MM. de l'Isle et le comte de Béarnj entre au-
tres, qu'il ne reconnut pas d'ubord dans son
délire.
Tous étaient déséspérés et ne savaient
comment combattre ce mal étrange et cruel,
quand M. Thiers, revenu un instant k la réa-
lité, donna lui-même le moyen de le vain-
cre.
Ce moyen ingénieux était des plus sim-
ples, comme on va,le.voir.
Latapie, dit-il.
Monsieur Thiers?.
Les montagnes dansent .toujours fu-
rieusement, et moi avec, mais seulement
dans mon imagination malade-je souffre dr
mal des montagnes.
l'avez dit, monsieur Thiers.
Qu'on me bande les eux.
A l'instant un mouchoir recouvrit les yeux
de l'illustre historien de la Révolution et de
Serrez fort, dit H. Thiers.
On serra fort, et cette pression parut pro-
duire un bon effet.
violemment, lariuit, qui la met de force dans u-
ne chaise de poste et l'arrache à sa maison, à
ses amis, à sa famille, cet homme est puni com-
ni comme un criminel; car la loi ne sait pas ou
ne veut pas savoir si cette femme a mérité son
châtiment, si elle est la victime ou si elle a
été le bourreau,. HorS de France, au contraire,
un pareil crime est à peine çhâtié d'une amen-
de légère histoire d'amour, disent les juges en
souriant.
Eh bien? -fit Raoul, qui ne savait où le
comte en youlaitveair.
Eh bien "mon cher, nous sommes en Fran-
ce, et, pour éviter le châtiment, il faudra en
sortir au plus vite.
Tu veux donc enlever laApmtesse ?
-Oui.
Mais, est-ce possible ?
Tout est possible à l'homme qui .veut.
Alors Hector parut, se recueillir un moment,
et reprit ensuite ̃̃̃
Nous sommes à cent lieues de la frontière
suisse, la plus rapprochée.
A peme, dit-Raoul.
En semant l'or sur sa route, en crevant un
cheval à chaque relais, on peut franchir cette
distance en vingt heures.
.Très bien; mais en admettant que nous
puissions enlever le comtesse, pendant ces ving_t
heures ellese débattra, criera, invoquera la loi,
et nous serons arrêtés. Car enfin, acheva Raoul,
tu sais bien qu'une femme cônime celle-là nèso
laisse point intimider par le canon d'un pistolet.
.le le sais.
Et bien alors?
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