Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1865-02-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 17 février 1865 17 février 1865
Description : 1865/02/17 (Numéro 74). 1865/02/17 (Numéro 74).
Description : Note : numérotation incomplète. Note : numérotation incomplète.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k588856m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/07/2008
logés, îeRégenl doana l'exemple d'une 1i-
«^chronique scandaleuse du'temps lui attribue
ides fantaisies amoureuses où les lois delà
toature elle-même étafient violées. Il ne nous
Appartient pas de techërefaer si Philippe
ii Orléans"- a été: calomnié
Quoi qu'il en soit, les mœurs inclinaient
aux plaisirs faciles et sans contrainte. Le
masqué fut une combinaison séduisap-
te. On,échappait ainsi à toute étiquette et; à
toute responsabilité. 'Les liaisons ébauchées
asousle masque n'avaient pas de lendemain.
Princes; duchesses officiers de fortune,
comédiens, aventuriers, tout se confondait
dans ces nuits folles qui ne laissaient pas de
remords, parce que le plaisir se déguisait
pour n'être pas reconnu.
Les mémoires du temps sent pleins des'
scandales qui occupaient la cour et la ville:
Q fut l'époque brillante et là période aris-
«Dcratique des bals masqués. Il est bien
'vrai que, en ce temps là, un homme sans
position et sans naissance, pourvu qu'il fût
Èi tin beau cavalier, pouvait rêver des bonnes
fortunes à rendre les dieux jaloux.-
Cette, péri ode se continua jusqu'à la fin du
règne de Louis XVL Un peu avant tes Ora-
ges de la Révolution, Marie-Antoinette, le
comte d'Artois et les plus brillant^ seigneurs
«te la-cour figuraient dans les bals masqués^
signalées, facilement reconnus et abandonnés
à toutes les familiarités qu'autorisait ce di-
vertissement
Les choses oit bien changé depuis. Tou-
lefois. jusqu'au règne de Louis-Philippe, la
-tradition du bal masqué en domino fut con-
sçrvée. Dégénéré, mais non encore dégra-
dé; le bal masque dépérissait d'ennui.
Apres la révolution de Juillet, l'Opéra af-
ferma ses bais, qui changèrent de physio-
nomie. -On y admit tes masques de la rué,
les bohèmes du carnaval, qui, sous des tra-
vestissements grotesques ou- sordides, y in-
.déduisirent les danses échevelées qui yre-
^pnenl aujourd'hui.
Adieu les galanteries parfumées d*hmbre
de poudre à la, maréchale, les marivau-
dages esquissés dans Je boudoir et conti-
Le peuple de'la Gcîurtiîle avait envahi le
'temple des. divinités lascives du dix-hui-
tième siècle-; tout se corrompit, et l'argot du
!esses licencieuses de Faublaset des Liai-
Nous no critiquons pas, nous racontons.
Ces iransiopinationB eurent probablement
Prenons donc les choses où elles en sont
.Des physionomies de l'ancien bal masqué
il ne reste plus que quelques types incorri-
gibles qu'on peut appeler les jocrisses du
-carnaval ce sont le pjus souvent d'iionnê-
,tes provinciauxfliquj. attendent encore sous
ïï'hoi-loge une comtesse fantastique. Dans les
^études de notaires, et dans les magasins de
iaouveautés, il est encore de tradition dj|fai-.
*re poser un clerc ou un commis naïf en lui
.«donnant, au nom d'une marquise, un ren-
dez-vous sous l'horloge. Cette plaisanterie
̃n'est jamais épuisée. Elle réussite toujours
parce qu'elle a pour complice l'amour-pro-
pre, ce grand mystificateur
Le bal masqué de -l'Opéra a subi :]à' loi
commune; il s'est démocratisé. l ne faut
pas demander ce qu'il y a perdu ilftjut voir
ce qu'il y a gagné. de f argent d'abord. Les
«recettes sont immenses.
Cette réunion autrefois privilégiée est ou-
verte aujourd'hui à Ja multitude elle y ré-
signe aujourd'hui dans l'anarchie et letu-
Le phiiosophe et l'observateur trouvent là
?«tee expression violente des mœurs! d'une
'ygrande ville. Le«dérèglement et l'emporte-
vjœaent du plaisir a duelque chose de vertigi-
^neuc et d'inlëxnal.
En effet, traversons les couloirs passons
devant quelques habits noirs ennuyés et
lugubres, journalistes. gandins, boursiers,
qui viennent là, on ne sait pourquoi, et ils
ne savent pas eux-mêmes, puisque vers trois
heures du matin, ils regagnent, en bâillant,
^eurjdomicile. Descendons dans l'arène, c'est
A dire sur le plancher où se débattent, dans
Ses -attitudes les plus impossibles, les çhi-
\eards et les débardeurs des deux sexes
^oîje du carnaval dans toutes les fougues de
eon délire et toutes les audace de son lan-
Malgré tout, cette comédie tapageuse est
monotone. L'horizon de l'observateur est
jjorné à une^douzains d'huîtres et un. bou-
teille de ryin de* Champagne, "l'intrigue dés
duchesses de '186$ bornant leur ambitionna
'un souper, et à, un fiacre. Seulement, écou-
tez^ et vous serez,étonné de la variété des
procédésqui peuvent conduire aux cabinets
de la Maison d'or.
La statistique du carnaval est des plus
curieuses. Elle atteste qu'on met au filorit-
de-Piété, tous les ans, depuis décembre jus-
dé choses utiles, et même indispensables,
alin de se procurer les haillons qu'on Joue
chez Babin, ou les élégants travestissements»
de la maison Moreau, exploitée aujourd'hui
par llm? Delphinè Baron.
Quelque chose de plus comique encore, et
que l'on ignore généralement, c'est que, le
mercredi-des Cendres, plusieurs centaines
d'employés, étudiants, commis marchands,
etc., se trouvent provisoirement condamnés
au costume démousquelaire et. de paillasse,
n'ayant pas l'argent nécessaire pour déga-
ger'leurs habits de ville.
Maintenant, riez, pleurez, ce sera comme
vous- voudrez le^amaval est un drame de
Shalcspeare. Le drame y coudoie le gro-
tesque. • ̃'•
AUGUSTE VIIXEMOT.
CORRESPONDANCE
Mon cher directeur,
On me prie de recommander à votre coeur et
a votre esprit, c'est à dire à votre bonté et à
votre mémoire, cet avis duquel dépend tout
l'avenir des enfants dont nous avons admiré et
aimé la grand'mère. Pour mon compte, je me
•joins de corps et d'âme à mon jeune confrère
Pluvier, et serais henraux de concourir à cette
œuvre pieuse.
Mille compliments empressés,
ALEXANDRE DJJJIAS.
Mon cher ami,
Vou-; avez vu jouer M™* Marie Dorval. Permettez'-
moi d'.ihv.oqner'ce nom cher, ce souvenir pour
vous wirler de 51"° Marie-Antoinette Lusuet, la pe-
Cette. Marie-AntoincUev mon cher ami, bieij
cru' appai tenant à une brave famille d'artistes dra-
maliquos, n'a jamais pensé à entrer au théâtre.
Protégée pur ni.°la maréchal Magnan, boursière de
Mfir Sibciur au couvent des Dames-Saint-Joseph;
reçue par la Commission d'examen du 4éparte-
,ment de la Sciue,.M"° Luguet s'èst vouée au pre-
fessarat avec la résolution la plus vaillante et les
facultés les .plus complètes.
Cette enfant sait, et sait bien, tout ce qui compo-
se la vraie éducation de la femme, depuis la moia-:
le.religieuse. la littérature et l'histoire, jusqu'à ces
humbles travaux d'aiguille qui n'ont pas muins dei
prix dans la vie du foyer.
Vous connaissiez Lesueur, l'admirable comédien
'du Gymnase it a deux petites filles .charmantes,
lE nièces de Rosé Chéri, une autre Dorval perdue
aussi pour nous jamais! Savez- vous à qui Anna
Jhéïi, leur mère,– une vpaie mère,- a coûfiéleur
instruction? à îrirîe-AntOinetifl Luguet, Et si vous
snviex quelle Reconnaissance dans la maison pour
la JBune instiluti'ise 1 ..t:
lU> bicii mon ami, en de srâce 1S65, lors-
qu'on voit uneieune tille biôh pauvre qiii s'est
dit Moi' j« sasnerai .ma vie, mes ro'bes. ma
.part de considération, il instruire des jeunes fines.
en leur cnseisnaEt aussi la foi en Dieu, le devoir,
les dévoûments. » faut situer cette vocation-
lii il faut apprendre aux mères le nom de cette
jeune tille nette Luguet. Et c'est en
quoi j'ai compté sur vous. ̃
Monsieur Je rédacteur,
̃VoussVez rendu compte, dans le numéro du
PetitJournal du 15 février 1865, de diverses
escroqueries commises à Nice le mardi 7 fé-
vrier par un individu se donnant le nom de
Henri d'Orbigny. Permettez-moi de me servir
de la voie de votre journal' pour déclarer que
cet individu est complètement étranger à ma
famille. et notamment à Henri d-'Orbig'ny, mon
Iij6, élaève de l'Ecole des beaux-arts, et dont le
père était Alçide d'Orbigny, professeur au Mu-
sée d'bisloirenaturelle. •
Veuillez agréer, monsieur le rédacteur, l'as-
surance de mes sentiments distingués.
Paris, J5 février 1863.
DEPARTEMENTS
Le Nouvelliste de Rouen, qui nous arrive cé
matin et qui a par conséquent, été publié hier
dans cette ville, contient en entier le discours
d'ouverture de l'Empereur.
Le télégraphe électriquc. a commencé hier à
deux heures a transmettre ce discours, qui con-
tient mots. La transmission était terminée
qu'il.n'était pas encore trois heures.
On s'est servi de deux fils à l'aide des appa-
reils Huches et Morse, qui fonctionnaient pour la
première fois..
Ce système, qu'il faut distinguer du télégra-
phe aùtograpbiquë dont nous parlions avant-
nier,' et où l'expéditeur écrit lui-même sa dé-
pêche, forme-également, à la station d'arrivée,
une dépêche déjà écrite sur une bande de pa-
pier qui se:déroule sur un mécanisme fort in-
génieux.
Le discours de l'Empereur a été affiché dans
la ville avant la fin du jour.
il a été transmit immédiatement à toutes les
stations du département ayant un posté télégra-
M. de Csulaincourt, «député au Corps iégisla-
tif- et membre du conseil ^général du Calvados,
Pccdaîif le dernier onragaoV crai sévi dans le
5?:di, !.r' /'iligTce qui ;'uit !e tscrvlçe d'Avignon
été renversée par la ra-
tale sur le'pont'de bois; et, sans la forte résistance
des .parapets, nouvellement restaurés, la voiture
aurait été précipitée dans le Rhône. Les voyageurs
en ont été quittes pour quelques contusions.
Un pauvre petit enfant de quatre à cinq ans,
égaré de chez ses parents, a passé hier ta nuit
On n'a pas encore pu découvrir sa famille.
Dans la nuit d'avant-hier, des malfaiteurs se
sont introduits dans l'église de Brettevillér
Sâmt-Laùrent ( Saône-et-Loire en brisant
une des fenêtres. Après avoir forcé la porte du
tabernacle-et pris une hostie renfermée dans le
saint sacrement, ils, -ont essayé d'ouvrir la.
porte de la sacristie n'ayant pu y réussir, ils
sont cependant parvenus à ouvrir un panneau
qui se: trouve entre la porte et l'autel. Dans la
sacristie', les; voleurs ont brisé trois troncs qui
pouvaient contenir de 120 ^ISO francs: ils ont
également'fbrcé une petite' armoire renfermant
un calice 'et la patène, et bouleversé ¡les orne-
ments sacrés. •
La justice informe.
Le conseil municipal d'Yvetot (Manche), dans
sa séance dé lundi, a voté une somme de 3,000
francs pour le concouré-musieal et l'ex.positio'n
d'horticulture qui doiverit avoir lieu le 11 juin
La pelée, cette fois, a pris subitement «près de
grandes pluies. Les prairies, de, Sotteville (Seine-
inférieure). qui étaient remplies d'eau. se sont
donc transformées en lacs glaces, sur lesquels les
patineurs ont.pris,hier dejoyeux ébats.•,)-
La première représentation do Roland à Bon*
̃'cevaucù, au Grand-Théâtre de Lyon; est défini-
tivement fixée à lundi prochain. '}.
Jamais; paràît-il, ouvrage n'a, été monté à
Lyon avec un pareil luxe.
M. Deschamps et son fils revenaient vers cinq-
heures du soir, de Dièppedalle à Roxïen, dans «ne
américaine, quand, parvenus à la partie de la route
qui forme un viaduc de 5 mètres de hauteur,
non loin du pont \:le Bapaume, et que. ne défend au-
cun parapet, ils furent croisés par un convoi de
bœufs et de moulons. Le conducteur de ces bes-
tiaux se les dirigeait pas en ce moment, occupé,
paraît-il, à racelerquelques animaux en retard:
La voiture occupait réglementairement la droite.
et une large place restait à gauche. Au 'dernier mo~
inejit, M. Deschamps fils, qui condoisait ta voiiu-
re, voyant que. le.>-troupenu:ne-se dérànseai! pas,
voulut reprendre vivement la ganehe;dan$ ce mou-
vement, la rêne' se rompit et l:1. cheval, ne se trou-
vant plus tiré que d'un côté, entraîna ta voiture au
pied du talus dans la prairie. MM. Deschamps père
et fils fureut précipités. Heureusement, 1 cheval,
en descendant lc -talus, ''ayant contïnné'ù diriger
diaponalemenl la voïture, le choe fut moins violent.
il!. Deschamps fils,en a été quit.te' pour quelques.
contusions sans gravité, et MiDescharaps père pour
-quelques eechyraosssiau front;'
TRIBUNAUX
POLICE CORRECTIONNELLE.
UN BÉBÉ Qlk VA E1EN.
Narcisse Fromentin, garçon de li taille d'ijn'
carabinier, de plus ouvrier'serrurier', est enco-
re.sous l'aile paternelle,. -l'aile légale, ehlen-
dons-nous, en ce sens queiorsqu'il 'fait une sot-
tise, le papa en demeure civilement M'espon-
sable. ̃ -̃'> ̃̃-•
Le papa.Froiftenlin est donc traduit anjour-
d'hui devant le tribunal correctionnel comme
civilement responsable du fait de son fils, qui
a cassé un carreau de la boutique d'une mar-
chande de tabac, et de, plug injurié la niar-
chande de tabac qui lui réclamait le prix de
son verre cassé.
La marchande de tabac dépose Il y a sept
ans que je suisdans ma bout\que; et notre trot-
toir étant très large, très bien-entretenu et tou-
jours très propre, j'ai remarqué qu'il n'y a que
les maladroits et les gens gris qui peuvent cas-
ser les carreaux dé ma devanture pour lors,
lorsque ça arrive, les'personpes paient, et tout
est fini; mais avec ce jeune homme, ça ne s'est
pas passé ainsi, et il a bien prouvé ce qu'i) est
en refusant de me payer et en ,m'invectivant de
sottises. Dans mon état, je vois pas mal de jeu-
nes hommes; mais je n'en ai pas souvent vu de
si lancés et dé si mal élevés.
Le père Je vous prierai, madame, de mo-
dérer vos paroles; ce jeune !homme, c'est moi
son père. c'est moi que jetai élevé; mais je l'ai
jamais prié de se griser, simplement de prendre
un verre de vin avec des amis, rien de plus.
M. le président Votre fils demeuré-t-il, avec
vous?
Le père Ayant un an qu'il s'est mis à gagner
4fr. par jour de son état, vous pensez bien que
cane lui a tilus convenu de poster à la maison
monsieur s est mis à son à part, et c'est ça qui
m'étonne qu'on nie fasse venir ici, soi-disant
pour que je paie pour Jui,. un jeune homme qui,
au jour d'aujourd'hui, est plus riche que moi,
plus fort que moi et qu'il boit mieux que moi 1
hl. le président Votre fils est mineur et vous
restez civilement responsable de ses actions.
Le père Il y déjà des personnes qui m'ont
conté ce conte-la mais je peux pas me le met-
tre dans l'idée. Du moment qu'un leune hom-
me est ouvrier, qu'il travaille, qu'il touche sa
paie, qu'il la dépense à sa fantaisie, sans jamais
consulter son père ni lui donner. un sou, qu'est-
ce que vous lui voulez, à ce malheureux père?
Si c'était mon chien, je l'attacherais, je lui, pas-
serais la muselière; mais allez donc museler un
gaillard qui retourne une barre de fer de 200
M. le président, h Narcisse Reconnaissez-
vous avoir adressé des injures à la plaignante,
en réponse à la juste réclamation qu'elle vous
faisait,pour sa vitre que vous aviez brisée?
Nqrçisse Pour payer le carreau, rien de plus
juste. Mais il n'était pas nécessaire que mada-
me se précipite sur moi comme- un égout et me
traite d'ivrogne, pbehard, maladroit et bleusier
de barrière 1 ]
Mi le président: Pourquoi n'avez-vous¡pas
payé le carreau, puisque vous reconnaissez au-
jourd'hui que rien n'est plus juste ?
Le.fiÇè Ça, il n'y avait plus moyen depuis
plus d'une heure je tirais la langue faute de 2&
centimes pour boire une chppe.
Le père Scélérat, val siftler une paye de ig
francs en deux jours, et me faire payer un car-
reau, car c'est moi qui l'ai payé, le carreau 1
Cette dernière exclamation du père de,famil-
le a dignement couronné sa défense; le, tribu-
nal l'a renvoyé de là responsabilité civile et a
condamné, son biberon de fils à 16 francs d'a-
mende. {Gazette çies Tribunaux.) r.
vNbus apprenons la mort du cardinal Wise-
man, le chef de l'Eglise catholique d'Arigieter-
re. D origine irlandaise, M. Wiseman était né
Séville, en Espagne, eh 1802. M. Wiseman était
un lettré, et plusieurs de ses ouvrages sont re-
Le temps est épouvantable à Vienne (Autriche).
La neiae tombe sans interruption depuis trois
jours, lés rues de la capitale sont encombrées. La
température a subi une hausse notable; le vent, et
la néijèe qu'il amoncelle sur -les places publiques
pênent extrêmement- la circulation. Depuis deux
jouas., les trains ont marché, irrégulièrement sur
tous les chetïiins de fer. Partout des masses colos-
sales de neige nécessitent lës plus grandes précau-
tions pour prévenir les'déraillements.
Depuis samedi, le vent dit la bora. souffla -avec
une tellé violence, entre frieste et Lavbacli, qu'il
¥enversa dés poteaux télégraphiques, déracina des
arbres, lança d'énormes masses de neige dans tes
tranchées dn ohémin*dè fer.
C'est sur, la chaîne de montagnes du Karst sur-
tout que la tourmente sévissait avec une grande fu-
;reur, et précisément où le train de marchandises
133 devait franchir le contre-fort duKarst. Bien que
marchant à toute apeur, le train avait de la peiner
à avancer, et le personnel! de service devait obçer-
ver les plus minutieuses précautions pour ne pas
être jeté à bas des wagons par la tourmente. On
passa heureusement la station de Divacca à six
heures du soir.
.Apeu de distance de la, station d'Oberîésece,
le train démailla sous l'effort de la tempête. Ators-
lia tourmente eut beau jeu. En un clin «oeil, deux
wagons furent renversés sur lés rails comme s'ils
eussent été de petites charrettes trois autres wa-
gons furent lançéspar-'dessus réscarpe de la voie et
se brisèrent entièrement dans l'abîme. Par bon-
hnnr. personne n'a perdu la Il fallu des ef-
forts inouïs pour rendre de nouveau praticable la
sectioaoù cet accident eu lieu.
VARIÉTÉS
UNE AFFAIRE D'OR
(Voir le Vctit Journal du 14 au 16 février.)
Comme vous, me dit l'excentrique Anglais,
homme, un Yankee, se présente pour porter ma
malle ic la lui confie. Durant le trajet, comme
nir.1 Arrivé à l'hôtel –Combien? dis-ie. Dis
piastres, me répond l'homme, qui tenait teu-
iours 1 malle sur son épaule. C'est cher.
Vous trouvez? Oui, vraiment.– C'est le prix.
Il n'y a.vait rien il répondre je payai, mais
sans prendre la peine da dissimuler une gri-
mace en guise de. protestation. L'homme ^é-
–Veuillez me rendre ma casquette, me dit-
il. Je m'empressai de la lui tendre. Tout cilla
prenant, il tira de son gousset une once d'or(l),.
et la déposant sur la malle ̃– Voilà, me dit-il
comment je paie les commissions qu'on fait pour
moi! Puis il enfonça sa casquette sur sa tôteet
s'éloigna, aussi fier qu'Ârlaban..
Merci, dis-je mylord Cire. Le conseil est
bon, fen profiterai.
t Et ié m'en allai en le saluant, comme s'il se fût
agi d'un des principaux personnages de l'Etat.
Quelques semaines s'écoulèrent.
̃ Entraîné par le courant des affaires, j'oubliai
presque complètement mon décrotteur gentle-
man.'Et, je dois le dire, n'eussent été ses ex-
cellents conseits, que l'expérience me mettait
chaque jour à même de mieux apprécies, j'éus-
'se considéré la rencontre du jeuneAnglaiscom-
nie'un véritable rêve fantastique.
Un jour que, revenant, des bureaux de la
poste, je m'apprêtais à traverser .Washington^
street, mes regards tombèrent tout à coup.-sur
une magnifique calèche qui stationnai^ devant
le restaurant Làfayette.
C'était un événement assez rare a lors que la
présence d'une calèche dans les rues de San-
Francisco pour que inbiû étonnement n'eût rien-
que de fort légitune.
Je m'arrêtai donc quelques minutes à consi-
dérer l'élégant véhicule, admirant les dieux
chevaux de race dont il était attelé et qui piaf-
faientà qui mieux mieux, sans s'inquiétec du
groom chargé de les maintenir.
Certes, le propriétaire d'un tel attelage de-
vaitvétre un homme fort riche, un des puissants
de'la Californie. S'il eût pu, sur ce point, res-
ter quelque doute dans mon esprit, il se fût
bien vite évanoui à là vue des harnaistoutgar-
nis,d'arget|t qui formaient l'équipage des che-
vaux.
J'allais continuer mon chemin, lorsque la
porte du restaurant s'ouvrit pour livrer passage
à deux .fashionab!es gentlemen,, qui s'avancè-
rent ensemble vers la calèche;
Le plüs âgé, que j'avais déjà reconnu pour le
gouverneur de Californie, escalada lestement le
marche-pied, et, d'un signe, invita gracieuse-
ment son compagnon à prendre place à ses
Ce compagnon, c'était milord Cire; mais non
plus milord Cire, le décrottèur.
Non, non, c'était un tout autre milord Cire!
Bottes vernies, pantalon collant, habit noir à
la dernière mode, le lorgnon l'oeil, et l'une des
ri) Pièce de m -j-imie qui vaut 16 piastres 180
«^chronique scandaleuse du'temps lui attribue
ides fantaisies amoureuses où les lois delà
toature elle-même étafient violées. Il ne nous
Appartient pas de techërefaer si Philippe
ii Orléans"- a été: calomnié
Quoi qu'il en soit, les mœurs inclinaient
aux plaisirs faciles et sans contrainte. Le
masqué fut une combinaison séduisap-
te. On,échappait ainsi à toute étiquette et; à
toute responsabilité. 'Les liaisons ébauchées
asousle masque n'avaient pas de lendemain.
Princes; duchesses officiers de fortune,
comédiens, aventuriers, tout se confondait
dans ces nuits folles qui ne laissaient pas de
remords, parce que le plaisir se déguisait
pour n'être pas reconnu.
Les mémoires du temps sent pleins des'
scandales qui occupaient la cour et la ville:
Q fut l'époque brillante et là période aris-
«Dcratique des bals masqués. Il est bien
'vrai que, en ce temps là, un homme sans
position et sans naissance, pourvu qu'il fût
Èi tin beau cavalier, pouvait rêver des bonnes
fortunes à rendre les dieux jaloux.-
Cette, péri ode se continua jusqu'à la fin du
règne de Louis XVL Un peu avant tes Ora-
ges de la Révolution, Marie-Antoinette, le
comte d'Artois et les plus brillant^ seigneurs
«te la-cour figuraient dans les bals masqués^
signalées, facilement reconnus et abandonnés
à toutes les familiarités qu'autorisait ce di-
vertissement
Les choses oit bien changé depuis. Tou-
lefois. jusqu'au règne de Louis-Philippe, la
-tradition du bal masqué en domino fut con-
sçrvée. Dégénéré, mais non encore dégra-
dé; le bal masque dépérissait d'ennui.
Apres la révolution de Juillet, l'Opéra af-
ferma ses bais, qui changèrent de physio-
nomie. -On y admit tes masques de la rué,
les bohèmes du carnaval, qui, sous des tra-
vestissements grotesques ou- sordides, y in-
.déduisirent les danses échevelées qui yre-
^pnenl aujourd'hui.
Adieu les galanteries parfumées d*hmbre
de poudre à la, maréchale, les marivau-
dages esquissés dans Je boudoir et conti-
Le peuple de'la Gcîurtiîle avait envahi le
'temple des. divinités lascives du dix-hui-
tième siècle-; tout se corrompit, et l'argot du
!esses licencieuses de Faublaset des Liai-
Nous no critiquons pas, nous racontons.
Ces iransiopinationB eurent probablement
Prenons donc les choses où elles en sont
.Des physionomies de l'ancien bal masqué
il ne reste plus que quelques types incorri-
gibles qu'on peut appeler les jocrisses du
-carnaval ce sont le pjus souvent d'iionnê-
,tes provinciauxfliquj. attendent encore sous
ïï'hoi-loge une comtesse fantastique. Dans les
^études de notaires, et dans les magasins de
iaouveautés, il est encore de tradition dj|fai-.
*re poser un clerc ou un commis naïf en lui
.«donnant, au nom d'une marquise, un ren-
dez-vous sous l'horloge. Cette plaisanterie
̃n'est jamais épuisée. Elle réussite toujours
parce qu'elle a pour complice l'amour-pro-
pre, ce grand mystificateur
Le bal masqué de -l'Opéra a subi :]à' loi
commune; il s'est démocratisé. l ne faut
pas demander ce qu'il y a perdu ilftjut voir
ce qu'il y a gagné. de f argent d'abord. Les
«recettes sont immenses.
Cette réunion autrefois privilégiée est ou-
verte aujourd'hui à Ja multitude elle y ré-
signe aujourd'hui dans l'anarchie et letu-
Le phiiosophe et l'observateur trouvent là
?«tee expression violente des mœurs! d'une
'ygrande ville. Le«dérèglement et l'emporte-
vjœaent du plaisir a duelque chose de vertigi-
^neuc et d'inlëxnal.
En effet, traversons les couloirs passons
devant quelques habits noirs ennuyés et
lugubres, journalistes. gandins, boursiers,
qui viennent là, on ne sait pourquoi, et ils
ne savent pas eux-mêmes, puisque vers trois
heures du matin, ils regagnent, en bâillant,
^eurjdomicile. Descendons dans l'arène, c'est
A dire sur le plancher où se débattent, dans
Ses -attitudes les plus impossibles, les çhi-
\eards et les débardeurs des deux sexes
eon délire et toutes les audace de son lan-
Malgré tout, cette comédie tapageuse est
monotone. L'horizon de l'observateur est
jjorné à une^douzains d'huîtres et un. bou-
teille de ryin de* Champagne, "l'intrigue dés
duchesses de '186$ bornant leur ambitionna
'un souper, et à, un fiacre. Seulement, écou-
tez^ et vous serez,étonné de la variété des
procédésqui peuvent conduire aux cabinets
de la Maison d'or.
La statistique du carnaval est des plus
curieuses. Elle atteste qu'on met au filorit-
de-Piété, tous les ans, depuis décembre jus-
dé choses utiles, et même indispensables,
alin de se procurer les haillons qu'on Joue
chez Babin, ou les élégants travestissements»
de la maison Moreau, exploitée aujourd'hui
par llm? Delphinè Baron.
Quelque chose de plus comique encore, et
que l'on ignore généralement, c'est que, le
mercredi-des Cendres, plusieurs centaines
d'employés, étudiants, commis marchands,
etc., se trouvent provisoirement condamnés
au costume démousquelaire et. de paillasse,
n'ayant pas l'argent nécessaire pour déga-
ger'leurs habits de ville.
Maintenant, riez, pleurez, ce sera comme
vous- voudrez le^amaval est un drame de
Shalcspeare. Le drame y coudoie le gro-
tesque. • ̃'•
AUGUSTE VIIXEMOT.
CORRESPONDANCE
Mon cher directeur,
On me prie de recommander à votre coeur et
a votre esprit, c'est à dire à votre bonté et à
votre mémoire, cet avis duquel dépend tout
l'avenir des enfants dont nous avons admiré et
aimé la grand'mère. Pour mon compte, je me
•joins de corps et d'âme à mon jeune confrère
Pluvier, et serais henraux de concourir à cette
œuvre pieuse.
Mille compliments empressés,
ALEXANDRE DJJJIAS.
Mon cher ami,
Vou-; avez vu jouer M™* Marie Dorval. Permettez'-
moi d'.ihv.oqner'ce nom cher, ce souvenir pour
vous wirler de 51"° Marie-Antoinette Lusuet, la pe-
Cette. Marie-AntoincUev mon cher ami, bieij
cru' appai tenant à une brave famille d'artistes dra-
maliquos, n'a jamais pensé à entrer au théâtre.
Protégée pur ni.°la maréchal Magnan, boursière de
Mfir Sibciur au couvent des Dames-Saint-Joseph;
reçue par la Commission d'examen du 4éparte-
,ment de la Sciue,.M"° Luguet s'èst vouée au pre-
fessarat avec la résolution la plus vaillante et les
facultés les .plus complètes.
Cette enfant sait, et sait bien, tout ce qui compo-
se la vraie éducation de la femme, depuis la moia-:
le.religieuse. la littérature et l'histoire, jusqu'à ces
humbles travaux d'aiguille qui n'ont pas muins dei
prix dans la vie du foyer.
Vous connaissiez Lesueur, l'admirable comédien
'du Gymnase it a deux petites filles .charmantes,
lE nièces de Rosé Chéri, une autre Dorval perdue
aussi pour nous jamais! Savez- vous à qui Anna
Jhéïi, leur mère,– une vpaie mère,- a coûfiéleur
instruction? à îrirîe-AntOinetifl Luguet, Et si vous
snviex quelle Reconnaissance dans la maison pour
la JBune instiluti'ise 1 ..t:
lU> bicii mon ami, en de srâce 1S65, lors-
qu'on voit uneieune tille biôh pauvre qiii s'est
dit Moi' j« sasnerai .ma vie, mes ro'bes. ma
.part de considération, il instruire des jeunes fines.
en leur cnseisnaEt aussi la foi en Dieu, le devoir,
les dévoûments. » faut situer cette vocation-
lii il faut apprendre aux mères le nom de cette
jeune tille nette Luguet. Et c'est en
quoi j'ai compté sur vous. ̃
Monsieur Je rédacteur,
̃VoussVez rendu compte, dans le numéro du
PetitJournal du 15 février 1865, de diverses
escroqueries commises à Nice le mardi 7 fé-
vrier par un individu se donnant le nom de
Henri d'Orbigny. Permettez-moi de me servir
de la voie de votre journal' pour déclarer que
cet individu est complètement étranger à ma
famille. et notamment à Henri d-'Orbig'ny, mon
Iij6, élaève de l'Ecole des beaux-arts, et dont le
père était Alçide d'Orbigny, professeur au Mu-
sée d'bisloirenaturelle. •
Veuillez agréer, monsieur le rédacteur, l'as-
surance de mes sentiments distingués.
Paris, J5 février 1863.
DEPARTEMENTS
Le Nouvelliste de Rouen, qui nous arrive cé
matin et qui a par conséquent, été publié hier
dans cette ville, contient en entier le discours
d'ouverture de l'Empereur.
Le télégraphe électriquc. a commencé hier à
deux heures a transmettre ce discours, qui con-
tient mots. La transmission était terminée
qu'il.n'était pas encore trois heures.
On s'est servi de deux fils à l'aide des appa-
reils Huches et Morse, qui fonctionnaient pour la
première fois..
Ce système, qu'il faut distinguer du télégra-
phe aùtograpbiquë dont nous parlions avant-
nier,' et où l'expéditeur écrit lui-même sa dé-
pêche, forme-également, à la station d'arrivée,
une dépêche déjà écrite sur une bande de pa-
pier qui se:déroule sur un mécanisme fort in-
génieux.
Le discours de l'Empereur a été affiché dans
la ville avant la fin du jour.
il a été transmit immédiatement à toutes les
stations du département ayant un posté télégra-
M. de Csulaincourt, «député au Corps iégisla-
tif- et membre du conseil ^général du Calvados,
Pccdaîif le dernier onragaoV crai sévi dans le
5?:di, !.r' /'iligTce qui ;'uit !e tscrvlçe d'Avignon
été renversée par la ra-
tale sur le'pont'de bois; et, sans la forte résistance
des .parapets, nouvellement restaurés, la voiture
aurait été précipitée dans le Rhône. Les voyageurs
en ont été quittes pour quelques contusions.
Un pauvre petit enfant de quatre à cinq ans,
égaré de chez ses parents, a passé hier ta nuit
On n'a pas encore pu découvrir sa famille.
Dans la nuit d'avant-hier, des malfaiteurs se
sont introduits dans l'église de Brettevillér
Sâmt-Laùrent ( Saône-et-Loire en brisant
une des fenêtres. Après avoir forcé la porte du
tabernacle-et pris une hostie renfermée dans le
saint sacrement, ils, -ont essayé d'ouvrir la.
porte de la sacristie n'ayant pu y réussir, ils
sont cependant parvenus à ouvrir un panneau
qui se: trouve entre la porte et l'autel. Dans la
sacristie', les; voleurs ont brisé trois troncs qui
pouvaient contenir de 120 ^ISO francs: ils ont
également'fbrcé une petite' armoire renfermant
un calice 'et la patène, et bouleversé ¡les orne-
ments sacrés. •
La justice informe.
Le conseil municipal d'Yvetot (Manche), dans
sa séance dé lundi, a voté une somme de 3,000
francs pour le concouré-musieal et l'ex.positio'n
d'horticulture qui doiverit avoir lieu le 11 juin
La pelée, cette fois, a pris subitement «près de
grandes pluies. Les prairies, de, Sotteville (Seine-
inférieure). qui étaient remplies d'eau. se sont
donc transformées en lacs glaces, sur lesquels les
patineurs ont.pris,hier dejoyeux ébats.•,)-
La première représentation do Roland à Bon*
̃'cevaucù, au Grand-Théâtre de Lyon; est défini-
tivement fixée à lundi prochain. '}.
Jamais; paràît-il, ouvrage n'a, été monté à
Lyon avec un pareil luxe.
M. Deschamps et son fils revenaient vers cinq-
heures du soir, de Dièppedalle à Roxïen, dans «ne
américaine, quand, parvenus à la partie de la route
qui forme un viaduc de 5 mètres de hauteur,
non loin du pont \:le Bapaume, et que. ne défend au-
cun parapet, ils furent croisés par un convoi de
bœufs et de moulons. Le conducteur de ces bes-
tiaux se les dirigeait pas en ce moment, occupé,
paraît-il, à racelerquelques animaux en retard:
La voiture occupait réglementairement la droite.
et une large place restait à gauche. Au 'dernier mo~
inejit, M. Deschamps fils, qui condoisait ta voiiu-
re, voyant que. le.>-troupenu:ne-se dérànseai! pas,
voulut reprendre vivement la ganehe;dan$ ce mou-
vement, la rêne' se rompit et l:1. cheval, ne se trou-
vant plus tiré que d'un côté, entraîna ta voiture au
pied du talus dans la prairie. MM. Deschamps père
et fils fureut précipités. Heureusement, 1 cheval,
en descendant lc -talus, ''ayant contïnné'ù diriger
diaponalemenl la voïture, le choe fut moins violent.
il!. Deschamps fils,en a été quit.te' pour quelques.
contusions sans gravité, et MiDescharaps père pour
-quelques eechyraosssiau front;'
TRIBUNAUX
POLICE CORRECTIONNELLE.
UN BÉBÉ Qlk VA E1EN.
Narcisse Fromentin, garçon de li taille d'ijn'
carabinier, de plus ouvrier'serrurier', est enco-
re.sous l'aile paternelle,. -l'aile légale, ehlen-
dons-nous, en ce sens queiorsqu'il 'fait une sot-
tise, le papa en demeure civilement M'espon-
sable. ̃ -̃'> ̃̃-•
Le papa.Froiftenlin est donc traduit anjour-
d'hui devant le tribunal correctionnel comme
civilement responsable du fait de son fils, qui
a cassé un carreau de la boutique d'une mar-
chande de tabac, et de, plug injurié la niar-
chande de tabac qui lui réclamait le prix de
son verre cassé.
La marchande de tabac dépose Il y a sept
ans que je suisdans ma bout\que; et notre trot-
toir étant très large, très bien-entretenu et tou-
jours très propre, j'ai remarqué qu'il n'y a que
les maladroits et les gens gris qui peuvent cas-
ser les carreaux dé ma devanture pour lors,
lorsque ça arrive, les'personpes paient, et tout
est fini; mais avec ce jeune homme, ça ne s'est
pas passé ainsi, et il a bien prouvé ce qu'i) est
en refusant de me payer et en ,m'invectivant de
sottises. Dans mon état, je vois pas mal de jeu-
nes hommes; mais je n'en ai pas souvent vu de
si lancés et dé si mal élevés.
Le père Je vous prierai, madame, de mo-
dérer vos paroles; ce jeune !homme, c'est moi
son père. c'est moi que jetai élevé; mais je l'ai
jamais prié de se griser, simplement de prendre
un verre de vin avec des amis, rien de plus.
M. le président Votre fils demeuré-t-il, avec
vous?
Le père Ayant un an qu'il s'est mis à gagner
4fr. par jour de son état, vous pensez bien que
cane lui a tilus convenu de poster à la maison
monsieur s est mis à son à part, et c'est ça qui
m'étonne qu'on nie fasse venir ici, soi-disant
pour que je paie pour Jui,. un jeune homme qui,
au jour d'aujourd'hui, est plus riche que moi,
plus fort que moi et qu'il boit mieux que moi 1
hl. le président Votre fils est mineur et vous
restez civilement responsable de ses actions.
Le père Il y déjà des personnes qui m'ont
conté ce conte-la mais je peux pas me le met-
tre dans l'idée. Du moment qu'un leune hom-
me est ouvrier, qu'il travaille, qu'il touche sa
paie, qu'il la dépense à sa fantaisie, sans jamais
consulter son père ni lui donner. un sou, qu'est-
ce que vous lui voulez, à ce malheureux père?
Si c'était mon chien, je l'attacherais, je lui, pas-
serais la muselière; mais allez donc museler un
gaillard qui retourne une barre de fer de 200
M. le président, h Narcisse Reconnaissez-
vous avoir adressé des injures à la plaignante,
en réponse à la juste réclamation qu'elle vous
faisait,pour sa vitre que vous aviez brisée?
Nqrçisse Pour payer le carreau, rien de plus
juste. Mais il n'était pas nécessaire que mada-
me se précipite sur moi comme- un égout et me
traite d'ivrogne, pbehard, maladroit et bleusier
de barrière 1 ]
Mi le président: Pourquoi n'avez-vous¡pas
payé le carreau, puisque vous reconnaissez au-
jourd'hui que rien n'est plus juste ?
Le.fiÇè Ça, il n'y avait plus moyen depuis
plus d'une heure je tirais la langue faute de 2&
centimes pour boire une chppe.
Le père Scélérat, val siftler une paye de ig
francs en deux jours, et me faire payer un car-
reau, car c'est moi qui l'ai payé, le carreau 1
Cette dernière exclamation du père de,famil-
le a dignement couronné sa défense; le, tribu-
nal l'a renvoyé de là responsabilité civile et a
condamné, son biberon de fils à 16 francs d'a-
mende. {Gazette çies Tribunaux.) r.
vNbus apprenons la mort du cardinal Wise-
man, le chef de l'Eglise catholique d'Arigieter-
re. D origine irlandaise, M. Wiseman était né
Séville, en Espagne, eh 1802. M. Wiseman était
un lettré, et plusieurs de ses ouvrages sont re-
Le temps est épouvantable à Vienne (Autriche).
La neiae tombe sans interruption depuis trois
jours, lés rues de la capitale sont encombrées. La
température a subi une hausse notable; le vent, et
la néijèe qu'il amoncelle sur -les places publiques
pênent extrêmement- la circulation. Depuis deux
jouas., les trains ont marché, irrégulièrement sur
tous les chetïiins de fer. Partout des masses colos-
sales de neige nécessitent lës plus grandes précau-
tions pour prévenir les'déraillements.
Depuis samedi, le vent dit la bora. souffla -avec
une tellé violence, entre frieste et Lavbacli, qu'il
¥enversa dés poteaux télégraphiques, déracina des
arbres, lança d'énormes masses de neige dans tes
tranchées dn ohémin*dè fer.
C'est sur, la chaîne de montagnes du Karst sur-
tout que la tourmente sévissait avec une grande fu-
;reur, et précisément où le train de marchandises
133 devait franchir le contre-fort duKarst. Bien que
marchant à toute apeur, le train avait de la peiner
à avancer, et le personnel! de service devait obçer-
ver les plus minutieuses précautions pour ne pas
être jeté à bas des wagons par la tourmente. On
passa heureusement la station de Divacca à six
heures du soir.
.Apeu de distance de la, station d'Oberîésece,
le train démailla sous l'effort de la tempête. Ators-
lia tourmente eut beau jeu. En un clin «oeil, deux
wagons furent renversés sur lés rails comme s'ils
eussent été de petites charrettes trois autres wa-
gons furent lançéspar-'dessus réscarpe de la voie et
se brisèrent entièrement dans l'abîme. Par bon-
hnnr. personne n'a perdu la Il fallu des ef-
forts inouïs pour rendre de nouveau praticable la
sectioaoù cet accident eu lieu.
VARIÉTÉS
UNE AFFAIRE D'OR
(Voir le Vctit Journal du 14 au 16 février.)
Comme vous, me dit l'excentrique Anglais,
homme, un Yankee, se présente pour porter ma
malle ic la lui confie. Durant le trajet, comme
nir.1 Arrivé à l'hôtel –Combien? dis-ie. Dis
piastres, me répond l'homme, qui tenait teu-
iours 1 malle sur son épaule. C'est cher.
Vous trouvez? Oui, vraiment.– C'est le prix.
Il n'y a.vait rien il répondre je payai, mais
sans prendre la peine da dissimuler une gri-
mace en guise de. protestation. L'homme ^é-
–Veuillez me rendre ma casquette, me dit-
il. Je m'empressai de la lui tendre. Tout cilla
prenant, il tira de son gousset une once d'or(l),.
et la déposant sur la malle ̃– Voilà, me dit-il
comment je paie les commissions qu'on fait pour
moi! Puis il enfonça sa casquette sur sa tôteet
s'éloigna, aussi fier qu'Ârlaban..
Merci, dis-je mylord Cire. Le conseil est
bon, fen profiterai.
t Et ié m'en allai en le saluant, comme s'il se fût
agi d'un des principaux personnages de l'Etat.
Quelques semaines s'écoulèrent.
̃ Entraîné par le courant des affaires, j'oubliai
presque complètement mon décrotteur gentle-
man.'Et, je dois le dire, n'eussent été ses ex-
cellents conseits, que l'expérience me mettait
chaque jour à même de mieux apprécies, j'éus-
'se considéré la rencontre du jeuneAnglaiscom-
nie'un véritable rêve fantastique.
Un jour que, revenant, des bureaux de la
poste, je m'apprêtais à traverser .Washington^
street, mes regards tombèrent tout à coup.-sur
une magnifique calèche qui stationnai^ devant
le restaurant Làfayette.
C'était un événement assez rare a lors que la
présence d'une calèche dans les rues de San-
Francisco pour que inbiû étonnement n'eût rien-
que de fort légitune.
Je m'arrêtai donc quelques minutes à consi-
dérer l'élégant véhicule, admirant les dieux
chevaux de race dont il était attelé et qui piaf-
faientà qui mieux mieux, sans s'inquiétec du
groom chargé de les maintenir.
Certes, le propriétaire d'un tel attelage de-
vaitvétre un homme fort riche, un des puissants
de'la Californie. S'il eût pu, sur ce point, res-
ter quelque doute dans mon esprit, il se fût
bien vite évanoui à là vue des harnaistoutgar-
nis,d'arget|t qui formaient l'équipage des che-
vaux.
J'allais continuer mon chemin, lorsque la
porte du restaurant s'ouvrit pour livrer passage
à deux .fashionab!es gentlemen,, qui s'avancè-
rent ensemble vers la calèche;
Le plüs âgé, que j'avais déjà reconnu pour le
gouverneur de Californie, escalada lestement le
marche-pied, et, d'un signe, invita gracieuse-
ment son compagnon à prendre place à ses
Ce compagnon, c'était milord Cire; mais non
plus milord Cire, le décrottèur.
Non, non, c'était un tout autre milord Cire!
Bottes vernies, pantalon collant, habit noir à
la dernière mode, le lorgnon l'oeil, et l'une des
ri) Pièce de m -j-imie qui vaut 16 piastres 180
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