Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-12-11
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 décembre 1942 11 décembre 1942
Description : 1942/12/11 (Numéro 21356). 1942/12/11 (Numéro 21356).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k587595d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2008
Rédaction-Administration-Publicité
6, boulevard Poissonnière, Paris-IX*
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1 mois
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télégraphique Matin, Paris
EN SORTANT CE MATIN
SACHEZ QUE
+ Aujourd'hui Saint-Daniel. I
+ Demain • Sainte-Constance. I
+ Camouflage des lumières a de
17 h. 22 à 8 h. 6.
+ La Flamme sera ravivée à 18 h. 30
par la Fédération des artistes du
spectacle A. C:
59e ANNÉE N° 21.356
VENDREDI 11 DÉCEMBRE 1942 1
A Vichy; le maréchal Pétain,
s'est en treten u
avec lé maréchal von Rundstedt
en présence de M. Pierre Laval
Maréchal von RUNDSTEDT
Photo Nora.
L'Académie française
décerne
plusieurs de ses prix
Pour la seconde fols. l'Académie fran-
faise décerné hier un certain nombre
Ce prix à des prisonniers encore rete-
ans dans lea Oflags et Stalags.
Parmi les lauréats, citons le lieute-
nant Boyen, de l'Oflag 4 D, professeur
agrégé au Iycée Marcellin-Berthelot, qui
nfsation de la vie collective de son
camp M. Victor Chagny, instituteur,
bibliothécaire du camp 4 A et des kom-
mandas M. André Cuchet, aumônier
adjoint du Stalag 12 A, qui a donné
plusieurs fois son sang pour ses cama-
tades le sergent Paul Juif, da Stalag
7 A, directeur de l'école normale de
Draguignan, auteur d'ouvrages de psy-
chologie et d'esthétique, recteur de
l'université de son stalag, qui a orga-
aisé des conférences et des semaines
d'études françaises M. René Riche,
professeur adjoint au lycée de Bor-
deaux, directeur des études du Stalag
4 A et rédacteur en chef du journal du
camp le lieutenant Joseph Va du
Stalag 18 C, aumônier du lazaret de
Spittel-sur-Drau enfin, André Lotte,
aumônier du Stalag 4 C,
VICHY, 10 décembre. Sur le désir exprimé
par le maréchal de France, chef de l'Etat, le maré-
chal von Rundstedt,' commandant en chef des
troupes allemandes à l'Ouest, s;est rendu aujour-
d'hui à Vichy.
Il a eu, à cette occasion, un entretien avec
le maréchal Pétain, en présence de M. Pierre
Laval, chef du gouvernement.
Comment s'est déroulé l'entretien
De notre envoyé spécial permanent Henry JANIERES
VICHY, 10 décembre. Dès les
premières heures de la matinée
un cordon de gardes mobiles as-
sure le service d'ordre autour de
l'hôtel du Pare, interdisant au pu-
blic l'accès des allées.
Quelques curieux stationnent
dans les plaques de lumière jau-
nâtre projetees par les rayons
d'un soleil automnal.
Il est 10 h. 45. Quatre puis-
santes voitures battant pavillon du
Reich s'arrêtent devant le porche
du siège du gouvernement. Le ma-
réchal von Rundstedt descend de
la première. Il est accompagné des
officiers de. son état-major.
Le général Campet, chef du ca-
binet militaire du maréchal Pé-
tain, apparait sur le perron de
l'hôtel. Il accueille le commandant
en chef des troupes d'opérations
allemandes en zone non occupée
par ces mots:
Monsieur le maréchal, je vats
vous conduire chex le chej de
l'Etat.
Chez le chef dé !'Etat
Les deux soldats passent entre
la haie sombre formée par la garde
personnelle du dernier des maré.
çhaux de France) Ils gagnent .r&
idement le cabinet de travail où
le maréchal Pétain attend son
hôte. Une premier entretien a lieu
entre les deux maréchaux qui bien-
tôt descendent ensemble un étage
et pénètrent dans le vaste bureau
du président Laval.
Quelques minutes plus tard
l'amiral Abrial, secrétaire d'Etat
à la marine le général Janne-
keyn, secrétaire d'Etat à l'aviation
et le général Bridoux, secrétaire
d'Etat à la guerre, sont introduits
à leur tour.
Une première conférence com-
mence. Elle marque la reprise de!
conversations franco allemandes
interrompues depuis un mois,- dE
puis le 11 novembre très exacte-
ment.
Cette première prise de contact
durera trois quarts d'heure puis
le maréchal Pétain regagne son
cabinet. laissant le chef du gouver-
Le fantomal Etat
juif-palestinien
puis près de
deux mille ans, vouée à un noma-
disme dont elle sut tirer profit, la
philanthropie .anglo-saxonne vou-
drait conférer la. dignité de nation
en lui offrant un sol et un foyer.
Dès 1916, les Britanniques au cœur
tendre lui assignèrent un « home
juif en Palestine. Ce fut l'entre-
prise sioniste, qui prospéra si peu
que les banques juives de Londres
soldaient les déficits du commerce
de Tel-Aviv, capitale fictive d'un
Etat fictif. Le projet est pourtant
repris, et même élargi. Il mérite
une place d'honneur parmi les ex-
travagances dont les Anglo-Saxons
nous donnent le spectacle. Pour-
quoi ?
1° Parce que la Palestine, com-
posée d'une Judée stérile et d'une
Galllée seule capable, par sa va-
leur agricole, de soutenir son an-
tique prestige de terre de Chanaan,
ne saurait contenir et nourrir le'
tiers des dix-sept millions de Juifs
qui ornent notre p'obe, même avec
adjonction arbitraire de la Syrie,
de la Transjordanie et de l'Irak.
Quand on a visité ces pays, on est
fixé sur ce point, comme sur le
peu de goût et d'aptitude des sé-
mites pour les travaux des champs;
2° La Palestine est habitée de-
puis bien des siècles par des chré-
tiens et des Arabes. Les premiers
doivent bien supporter qu'à Jéru-
salem le Mur des lamentations voi-
sine avec le lieu du supplice du
Christ. Mais les musulmans trai-
tent les Juifs plus mal que des
chiens, ils les considèrent comme
des intrus qui menacent d'accapa'-
rer le trafic et les propriétés par
leur méthode usuraire. Les Arabes
sont chez eux, et ils ont leur fa-
çon de le démontrer en dépit de la
police anglaise. la création d'un
tel Etat, généreusement fait de
morceaux volés selon la coutume
anglo-saxonne, déclencherait une
telle série de pogroms que nous
verrions l'étonnant paradoxe d'une
délivrance du Saint-Sépulcre par
le~. marfoméians reprenant contre
les Juifs l'épée de n-s Croisés
3° Enfin, et surtout, si de pau-
vres hères ont trouvé préférable un
lopin palestinien à la crasse des
ghettos européens, les Juifs vrai-
ment dangereux et influents, ceux
qui détenaient les leviers de com-
mande financiers et politiques, es-
pèrent encore les reprendre avec
MÂIJCÏ AIR t'aide de Londres
et de Washin(f.
ton. Ils n'ont ja-
mais admis le sionisme pour eux-
mêmes, et ils n'accepteraient que
par force d'aller croupir en Judée
ou en Galilée.
Leur intérêt n'est pas de consti-
tuer un commonwealth anglo-israé-
lite, une nation inapte et chétive,
au lieu de rester les agents d'une
force ploutocratique, trafiquante et
dispersivê, corruptrice et clandes-
tine. Et, au fond, si on leur offre
d'être « l'an prochain à Jérusa-
lem », c'est que tout le monde,
amis ou ennemis, sent le danger de
leur présence et voudrait s'en dé-
barrasser en les localisant. C'est le
dessous comique et hypocrite du
projet, dont les pieux auteurs ne
peuvent imaginer sans rire les ma-
gnats juifs de la sterling et du
dollar sur les quais de Caïffa, les
rives de la mer Morte, ou la mar-
gelle du puits de Jacob, à l'ombre
d'un drapeau national à étoile
jaune.
Mais alors, où let fourrer, puis-
que personne n'en veut et que la
planète est dever.ue trop petite ?
L'archevêque de Cantorbery pro-
pose de les accueillir en Angle-
terre. Cette solution nous ravirait.
nement et les ministres de la dé-
i fense nationale poursuivre leurs
entretiens avec le maréchal von
i Rundstedt.
Une entrevue cordiale
A 12 h. 15, les entretiens pren-
i nent fin. Ils se sont déroulés dans
une atmosphère de mutuelle com-
préhension. En tout état de cause,
i ils auront permis de faire le point
des conjonctures politiques, mili-
taires et internationales présentes,
Ils auront également permis d'exa-
miner les problèmes si divers, po-
sés par l'incroyable rapidité avec
laouelle les événements se sont dé-
roulée durant ce dernier mois.
A midi 30, un déjeuner réunis-
t sait à la table du chef de l'Etat
le maréchal von Rundstedt, le
chef du gouvernement, l'amiral
Platon, le général Campet, M.
Jardel, le Dr Ménetrel et plu-
sieurs membres du cabinet du ma-
réchal Pétain. A une autre table,
le commandant Brunet et le capi-
taine Caron, de l'état-major parti-
culier de l'amiral Platon, rece-
1 vaient les officiers de la suite du
̃ maréchal von Rundstedt.
(.SUITE PAGE 3 -iOOX. 3-}"
Audacieuse attaque d'avions
italiens en rade d'Alger
DEUX PAQUEBOTS DE 16.000 ET 10.000
TONNES FONT EXPLOSION
ROME, 10 décembre. Le Grand Quartier général des forces
armées îtadiennes communique
Sur le front de Cyrénaïque, activité d'artillerie. Sept avions bri-
tanniques ont été incendiés au sol au cours de l'attaque d'un aéro-
drome par l'aviation allemande.
En Tunisie, vive activité de reconnaissance de nos détachements.
A l'Ouest de Tebourba. une incursion de chars ennemis a été repous-
sée quelques-uns ont été détruits.
La nuit dernière, Turin a été à nouveau bombardé par des avions
ennemis. De nombreux édifices ont été atteints et s-* sont écroulés.
Un grand nombre d'incendies ont éclaté. Dans l'ensemble, les dégâts
sont çonsidérables. Le nombre des victimes des raids précédents
s'élève, jusqu'ici à 65 morts et 112 blessés. Le nombre exact des vic-
times du raid de cette nuit, n'a pu encore être déterminé.
Une formation du 105« groupe d'avions torpilleurs, commandée
par le capitaine Urbano Mancini, a effectué hier une attaque auda-
cieuse sur des navires ennemis, dans la rade d'Alger, malgré des
conditions atmosphériques particulièrement défavorables. Deux na-
vires, l'un de 16.000 et l'autre de 10.000 tonnes, ont été touchés et
ont fait explosion Au cours du combat qui s'est déroulé ensuite contre
des chasseurs ennemis, un Curtiss a été abattu. Tous les avions italiens
ont regagné leur base.
4e Japon ester
mesure de mené)
bien la guerrf
quelle qu'en soil
la durées
déclare
le général Tojo
TOKIO, 10 décembre. A l'oc
casion du premier anniversaire di
l'accord tripartite, le général Tojc
président du conseil, s'est adressi
aux peuples allemand et italien
Au cours de cette année, a-t-I
déclaré, la grande Asie orientale g
retrouvé sa vraie forme, car toute
les bases anglaises et américaine
qui s'y trouvaient sont tombée
entre nos mains. Le Japon^a~eré
une situation qui assure la vic
toire complète.- Il est en mesur
de mener à bien ce combat
quelle qu'en soit la durée. L,
puerre actuelle est une guerr
sainte. Son but final n'est pas d
conquérir des matières première;
mais d'assurer une paix mondial
durable.
Le général Tojo a ensuite raI
pelé que cette paix mondiale vrr
la création d'un nouvel ordrj
construit sur de véritables bas?
morales, au sein duquel tous le
peuples trouveront l'espace vite
qui leur convient.
Le président du conseil nippon
conclu en exprimant l'admiratio:
qu'il éprouve pour les succès mil:
taires éclatants, remportés par le
peuples allemand et italien.
Les droits d'octroi
sont subitement
augmentés
Lîre notre informatton en 24 pqge
I LA GUERRE A L'EST
Des forces
1 bolcheviques
sont encerclées]
et décimées
entre la Volga et le Don
GRAND QUARTIER GENERAL
DU FUEHRER, 10 décembre.
Le haut commandement des forces
e armées allemandes communique
Dans la région du Térek, les
1 troupes allemandes ont taillé en
7 pièces un groupe ennemi au cours
s d'une attaque concentrique les
s actions locales ennemies ont échoué.
3 Entre la Volga et le Don, des
Itflrces bolcheviques 'qui avaient
réussi à opérei une percée ont
e été encerclées et anéanties.
Les Soviets ont subi de très
a lourdes pertes au cours de leurs
vaines a'taques; dans ce seul sec-
e têur, ils ont perdu 104 engins
blindés entre le « et le 9 décem-
e bre.
Dans la grande boucle du Don,
malgré une violente contre-attaque,
a notre infanterie et nos chars ont
rejeté l'ennemi et détruit 16 chars
s soviétiques.
8 Dans le secteur central, notre
attaque se poursuit avec succès
des centaines de prisonniers ont
été faits et de nombreuses armes
capturées les contre-attaques en-
i- nemies ont été repoussées.
s Les formations d'avions de
combat et de stukas ont attaqué
des rassemblements de troupes
ennemles et des voies de chemin
de fer. Les,troupes de choc d'une
division terrestre de la Luftwaf-
fe ont détruit 59 casemates et
emplacements de combat.
Au cours de ces engagements,
les Soviets ont perdu, au Sud du
lac Ilmen, un total de 72 chars
blindés.
En Cyrénaïque, nos avions de
combat ont attaqué l'aérodrome d?
Dtrna détruisant 7 avions au sol
les grandes. enquêtes Xj JtLrOX AoIN JtV
'PANSE SES PLAIES
e L'oeuvre de reconstruction ne se contente pas
de rebâtir, mais crée pour l'avenir
voulu parcourir ce
front de ruines que J'avais vu, il
y deux ans, à Madrid du pont
de Tolède à la Casa del Campo, en
passant par le pont de Ségovine,
de la gare del Norte à la Cité uni-
versitaire.
Des immeubles démolis, il~ en
exista encore. Beaucoup ont été
rasés, d'autres déblayés, dont il
ne reste que les quatre murs, d'au-
trcs réparés ou reconstruits. Mais
les vastes étendues de décombres
que j'avais vues alors ont disparu.
On a travaillé, énormément, pansé
beaucoup de plaies.
Si la petite chapelle le long du
Manzanarès près du pont de Ségo-
vine. demeure en son délabrement,
le pont lui-même est presque en-
tièrement réparé. L'Opéra est en-
core dans un triste état mais la
place, devant le palais royal, est
en cours de complète réfection. La
gure del Norte et les immeubles
voisins sont complètement réédi-
fiés. Les murs du quartier d'in-
fanterie oui doivent, je crois, res-
ter en témoignage aux générations
futures ont été du moins égali-
sés.
A la cité universitaire s'élève'un
stade, des terrains de jeux. L'école
d'architecture est presque entière-
mène refaite et l'institut agrono-
m'çue en bonne voie d'achèvement.
On travaille ferme à l'institut de
médecine. Mais, tout auprès, un
triste spectacle m'afflige.
La Casa Velasquez
La Casa Velasquez, notre foyer
d'art français, reste en ruines. On
envoyé apécial André
n'a pas relevé une de ses belles
pierres écroulées, sa grille demeure
tordue, brisée, arrachée, sa statue
équestre décapitée et inclinée vers
le sol dans un galop grotesque les
herbes folles qui recouvrent pres-
cue les vestiges de tranchées ont
envahi tous ses jardins. Pauvre
Casa Velasquez. oubliée, délais-
.;ce !• Certes, la France a éprouvé
bien d'autres malheurs, mais j'ai
un peu honte que ce soit sa mai-
j'ose dire, au mi-
lieu de l'effort de résurrection de
la cité universitaire. Est-ce ac-
croître notre prestige ?
Toute l'Espagne, elle, travaille à
panser les lourdes blessures de la
guerre civile. Il a fallu distribuer
le labeur, partager l'effort entre
les nombreuses cités atteintes en
des édifices dont beaucoup avaient
un Intérêt artistique ou historique.
(.SUITE PAGE 2 COL. 2 ET 3) ♦
En Tunisie, on ne signale que
des combats locaux par suite du
mauvais temps; au Sud-Ouest de
Tebourba une incursion de chars
ennemis a été repoussée.
L'adversaire a subi des pertes,
8 chars blindés ont été incendiés;
les avions de combat ont arrosé
avec des bombes de gros calibre
un bâtiment de commerce de
tonnage, moye» dans -le port de
Baugie et ont attaqué avec succès
des bases aériennes ennemies.
La nuit dernière, les chasseurs
de nuit et la D. C. A. ont abattu
trois bombardiers britanniques qui
survolaient les territoires occupés
de l'Ouest pour se rendre en Italie
septentrionale. Q
Le 8 décembre, un petit détache-
ment britannique, chargé d'effec-
tuer des actes de sabotage, a été
repéré à l'estuaire de la Gironde
et anéanti après un bref combat.
il' DEUX VUES DE MADRID. En haut, la Casa Velasquez, en son état actuel.
En bas, le nouveau stade de la cité' universitaire. photos Le Matin» s r
10 divisions
soviétiques
pratiquement
anéanties
dans la région
de Toropetz
BERLIN, 10 décembre. Dans
la région de Toropetz, dix divi-
sions soviétiques sont sur le point
d'être anéanties à la suite des
opérations de la contre-orfensive
allemande. Parmi les corps de
troupes soviétiques se trouve le
corps d'élite dit «de 'Staline s.,
qui est spécialement entraîné
pour les opérations offensives et
qui est doté d'un équipement
particulièrement choisi
On apprend dans les milieux
militaires que cette contre-offen-
sive n'» pas seulement donné lieu
à un gain de .terrain important,
mais qu'elle a eu aussi pour et-.
fet la destruction et l'occupation
des positions soviétiques sur tou-
te leur profondeur. Les voies de
liaison des Soviets sont, en ou-
tre, interrompues.
EIKT
TABARKA
a été prise
BERLIN, 10 décembre. De source autorisée ber-
linoise, on apprend ce soir que le port tunisien de Ta-
barka a été occupé par les troupes de l'Axe.
L'important port de Tabarka est situé sur la ligne
de chemin de fer reliant Bône à Bizerte, à environ 140
kilomètres de ce dernier grand port.
Tabarka comporte une rade très protégée. Lors de
l'extension de Bizerte, la ville de Tabarka a été reliée à la
^grande ligne de chemin de
fer côtière reliant Bône à
Bizerte par Mateur.
LES CURIEUX
MYSTERES-
DE L'INSTITUT
RABBINIQUE
qui, n'est, en réalité,
qu'un antre du marché
noir et un centre de
ralliement pour la pro-
pagande antifrançaise.
Une petite rue dolente et som-
nolente la rue Vauquelin
dans ce quartier d'aspect provin-
cial qui enserre le Panthéon. Au 1
numéro 9, un immeuble de trois
étages. La porte, strictement
close, s'illustrait, du temps de Léon
Blum, d'une plaque où se lisaient
ces deux mots Institut rabbint-
que. Depuis, la plaque a disparu.
Quelle est, à présent, la destina-
non du lieu ? Mystérieuse, à coup
sûr. Ce ne sont, tout le long du
jour, qu'allées et venues de gens
à étoile jaune. Des jeunes, sur-
tout. Sans doute Israël s'est-il pé-
nétré de cette idée qu'il ne faut
pas que la race élue pâtisse et
s'étiole.
C'est, en effet, par camions en-
tiers qu'entrent, ici, le charbon et
les denrées les plus rares voire
même, l'autre jour, amenées par
un triporteur, des saucisses par
chapelets 1
Si elle mange mieux qu'à sa
faim, la jeunesse juive qui hante
ces lieux s'amuse plus encore. Le
lour que les Anglo-Saxons débar-
quèrent en Afrique du Nord fut
notamment marqué par des bom- j
bances à ventre déboutonné et des
chansons dont toutes n'étaient pas
à la gloire du Maréchal.
Qu'est, au juste, cet immeuble ̃
de la rue Vauquelin ? Une coopé-
rative, un pensionnat ou une of-
ficine du marché noir ? Nous en
avons poussé l'huis « Pension-
nat de jeunes filles. », nous a
affirmé la concierge. Mais, de jeu-
nes filles, nous n'en avons pas vu ̃
l'ombre d'une.
Impudence juive
Et ce lieu, notez bien, n'est pas
unique en son genre. A deux pas
de là, est un établissement tout
semblable. C'est, rue Claude-Ber-
na-rd, 'au numéro 60, l'ancienne- ̃>
école Gustave-de-Rothschild, au-
jourd'hui camouflée en école pro-
fessionnèlle d'électricité et de me-
nuisérie.
Pas plus que rue Vauquelin, on
ne sait ce qui s'y trame. La même j
activité suspecte y règne ce sont
les mêmes allées et venues de
pseudo-moniteurs et de soi-disant
élèves, tous étoilés de jaune les
mêmes processions aussi de ca-
mions de denrées rarissimes.
La vérité toute simple, c'est que
ces deux maisons ne sont pas
autre chose que des centres camou-
flés de ralliement, où se reunissent
clandestinement les Juifs de Fran-
ce et, plus encore qu'eux, les mé-
tèques juifs.
Qu'attend-on pour fermer ces
louches officines ?
Pour la première fois
Les travaux forces perpé-
tuité à un chef de gare voleur
de colis de prisonniers
Henri Donin, chef de gare à i
Poulain-Nogent-en-Bassigny (Hau-
te-Marne), qui avait volé de nom-
breux colis de prisonniers, a été
condamné, sur réquisition du co-
lonel Farge, aux travaux forcés à
perpétuité par le tribunal d'Etat.
LE GLORIEUX PASSÉ 1
DES TROUPES AMÉRICAINES
SUR LA TERRE DE FRANCE
On sait de quelle délicate ma-
Afrique du Nord ~n usent à l'égard
des populations indigènes. Qui
pourrait s'en montrer surpris ?
En usèrent-ils différemment apec
nous lorsque voilà Un quart de
siècle ces champions d'une civili-
eo-tion à laquelle nous devoaas le
gangstérisme le mot et la chose
vinrent une première fois en
« amis désintéressés » nous porter
secours ? Non certes. Et il ne sera
sans doute, pour le rappeler à qui
I,e 31 décemhre 19T». A Nancv. un
serait tenté de l'oublier, que de
feuilleter la collection du Matin
des années 1918-1919.
Jamais on n'avait. enregistré
autant d'agressions, de crimes
crapuleux, de cambriolages. Nul ̃;
ne songeait à s'en étonner. Les
Américains que l'on aesiviilait
non sans raison aux innombrables
libérés de Sitag-Sing qui figuraient
parmi eux les Américains
étaient là.
En quelques moïs, hélas 1 leur
réputation s'était faite-^
Mais feuilletons la collection t
soldat américain frappe une femme et
tire sur un artilleur.
Le 15 janvier 1919. A la sortie d'un théâtre, un soldat américain empoigne
une femme qui passe et l'emb'rasse. Le mari proteste. L'Américain
l'assomme et s'enfuit.
Rue 'I'aitbout, deux soldats américains assomment un chauffeur.
Le 17 janvier 1919. Trois Américains sont arrêtés. Ils ont volé une cen-
taine de mille francs aux Y.M.C..A.
Quatre soldats américains ont volé une auto, l'ont vendue et se
sont défendus à coups de revolver contre- la police. Deux inspecteurs
et des passants ont été blessés.
Le 19 janvier 1919. Arrestation de quatre soldats américains qui ont tenté
d'assassiner une débitante de la rue Boyer et lui ont volé 2.000 francs.
A Au moment de leur capture, ils s'apprêtaient à renouveler leur coup
faubourg Montmartre.
Le 21 janvier 1919. Arrestation des bandits qui, le 9 décembre 1918,
surpris dévalisant un wagon des Magasins généraux, ont tué un agent
et en ont blessé grièvement un autre, rue Curial. Ce sont quatre sol-
dats américains.
Le 28 janvier 1919. Huit déserteurs américains tentent de s'emparer du
chargement d'un wagon en gare d'Ivry. Six s'enfuient, revolver au
poing, en auto.
Le 12 mars 1919. Au Mans, un soldat américain poignarde un consom-
mateur
Le 16 mars 1919. A Morlaix, un soldat américain est arrêté pour vol
de sucre.
Le 18 mars 1919. Deux soldats américains volent l'auto de la fille du
président Wilson, à Aignay-le-Duc (Côte-d'Or).
Le 26 avril 1919 Un soldat américain tente d'assommer une femme dans
le Loir-et-Cher.
Le 10 mai 1919. Un soldat américain poignarde, à Nice, sa propriétaire
et le fils de cette dernière.
Le 7 août 1919. Deux soldats américains, surpris dans un wagon en gare
de Lyon, tirent sur les surveillants. L'un des voleurs est arrêté.
Le 8 octobre 1919. 41, rue La-Boélie, deux soldats américains tentent
d'assommer la vendeuse d'une bijouterie et volent des bagues de prix.
Le 9 octobre 1919. Hue Port-Mahon. l'encaisseur Hursul est assailli par
un soldat américain qui tente de le dévaliser.
Le 13 décembre 1919. Deux soldats américains sont arrêtés pour vol d'auto
à La Hoche (Finistère).
Nobles états de service, ne pensez-vous pas ? et bien dignes d'un
peuple pour qui la guerre on le constate une jois de plus =-: ne sait*
rait être qu'une- vaste entreprise,, de vol à msûa armés.
6, boulevard Poissonnière, Paris-IX*
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EN SORTANT CE MATIN
SACHEZ QUE
+ Aujourd'hui Saint-Daniel. I
+ Demain • Sainte-Constance. I
+ Camouflage des lumières a de
17 h. 22 à 8 h. 6.
+ La Flamme sera ravivée à 18 h. 30
par la Fédération des artistes du
spectacle A. C:
59e ANNÉE N° 21.356
VENDREDI 11 DÉCEMBRE 1942 1
A Vichy; le maréchal Pétain,
s'est en treten u
avec lé maréchal von Rundstedt
en présence de M. Pierre Laval
Maréchal von RUNDSTEDT
Photo Nora.
L'Académie française
décerne
plusieurs de ses prix
Pour la seconde fols. l'Académie fran-
faise décerné hier un certain nombre
Ce prix à des prisonniers encore rete-
ans dans lea Oflags et Stalags.
Parmi les lauréats, citons le lieute-
nant Boyen, de l'Oflag 4 D, professeur
agrégé au Iycée Marcellin-Berthelot, qui
nfsation de la vie collective de son
camp M. Victor Chagny, instituteur,
bibliothécaire du camp 4 A et des kom-
mandas M. André Cuchet, aumônier
adjoint du Stalag 12 A, qui a donné
plusieurs fois son sang pour ses cama-
tades le sergent Paul Juif, da Stalag
7 A, directeur de l'école normale de
Draguignan, auteur d'ouvrages de psy-
chologie et d'esthétique, recteur de
l'université de son stalag, qui a orga-
aisé des conférences et des semaines
d'études françaises M. René Riche,
professeur adjoint au lycée de Bor-
deaux, directeur des études du Stalag
4 A et rédacteur en chef du journal du
camp le lieutenant Joseph Va du
Stalag 18 C, aumônier du lazaret de
Spittel-sur-Drau enfin, André Lotte,
aumônier du Stalag 4 C,
VICHY, 10 décembre. Sur le désir exprimé
par le maréchal de France, chef de l'Etat, le maré-
chal von Rundstedt,' commandant en chef des
troupes allemandes à l'Ouest, s;est rendu aujour-
d'hui à Vichy.
Il a eu, à cette occasion, un entretien avec
le maréchal Pétain, en présence de M. Pierre
Laval, chef du gouvernement.
Comment s'est déroulé l'entretien
De notre envoyé spécial permanent Henry JANIERES
VICHY, 10 décembre. Dès les
premières heures de la matinée
un cordon de gardes mobiles as-
sure le service d'ordre autour de
l'hôtel du Pare, interdisant au pu-
blic l'accès des allées.
Quelques curieux stationnent
dans les plaques de lumière jau-
nâtre projetees par les rayons
d'un soleil automnal.
Il est 10 h. 45. Quatre puis-
santes voitures battant pavillon du
Reich s'arrêtent devant le porche
du siège du gouvernement. Le ma-
réchal von Rundstedt descend de
la première. Il est accompagné des
officiers de. son état-major.
Le général Campet, chef du ca-
binet militaire du maréchal Pé-
tain, apparait sur le perron de
l'hôtel. Il accueille le commandant
en chef des troupes d'opérations
allemandes en zone non occupée
par ces mots:
Monsieur le maréchal, je vats
vous conduire chex le chej de
l'Etat.
Chez le chef dé !'Etat
Les deux soldats passent entre
la haie sombre formée par la garde
personnelle du dernier des maré.
çhaux de France) Ils gagnent .r&
idement le cabinet de travail où
le maréchal Pétain attend son
hôte. Une premier entretien a lieu
entre les deux maréchaux qui bien-
tôt descendent ensemble un étage
et pénètrent dans le vaste bureau
du président Laval.
Quelques minutes plus tard
l'amiral Abrial, secrétaire d'Etat
à la marine le général Janne-
keyn, secrétaire d'Etat à l'aviation
et le général Bridoux, secrétaire
d'Etat à la guerre, sont introduits
à leur tour.
Une première conférence com-
mence. Elle marque la reprise de!
conversations franco allemandes
interrompues depuis un mois,- dE
puis le 11 novembre très exacte-
ment.
Cette première prise de contact
durera trois quarts d'heure puis
le maréchal Pétain regagne son
cabinet. laissant le chef du gouver-
Le fantomal Etat
juif-palestinien
puis près de
deux mille ans, vouée à un noma-
disme dont elle sut tirer profit, la
philanthropie .anglo-saxonne vou-
drait conférer la. dignité de nation
en lui offrant un sol et un foyer.
Dès 1916, les Britanniques au cœur
tendre lui assignèrent un « home
juif en Palestine. Ce fut l'entre-
prise sioniste, qui prospéra si peu
que les banques juives de Londres
soldaient les déficits du commerce
de Tel-Aviv, capitale fictive d'un
Etat fictif. Le projet est pourtant
repris, et même élargi. Il mérite
une place d'honneur parmi les ex-
travagances dont les Anglo-Saxons
nous donnent le spectacle. Pour-
quoi ?
1° Parce que la Palestine, com-
posée d'une Judée stérile et d'une
Galllée seule capable, par sa va-
leur agricole, de soutenir son an-
tique prestige de terre de Chanaan,
ne saurait contenir et nourrir le'
tiers des dix-sept millions de Juifs
qui ornent notre p'obe, même avec
adjonction arbitraire de la Syrie,
de la Transjordanie et de l'Irak.
Quand on a visité ces pays, on est
fixé sur ce point, comme sur le
peu de goût et d'aptitude des sé-
mites pour les travaux des champs;
2° La Palestine est habitée de-
puis bien des siècles par des chré-
tiens et des Arabes. Les premiers
doivent bien supporter qu'à Jéru-
salem le Mur des lamentations voi-
sine avec le lieu du supplice du
Christ. Mais les musulmans trai-
tent les Juifs plus mal que des
chiens, ils les considèrent comme
des intrus qui menacent d'accapa'-
rer le trafic et les propriétés par
leur méthode usuraire. Les Arabes
sont chez eux, et ils ont leur fa-
çon de le démontrer en dépit de la
police anglaise. la création d'un
tel Etat, généreusement fait de
morceaux volés selon la coutume
anglo-saxonne, déclencherait une
telle série de pogroms que nous
verrions l'étonnant paradoxe d'une
délivrance du Saint-Sépulcre par
le~. marfoméians reprenant contre
les Juifs l'épée de n-s Croisés
3° Enfin, et surtout, si de pau-
vres hères ont trouvé préférable un
lopin palestinien à la crasse des
ghettos européens, les Juifs vrai-
ment dangereux et influents, ceux
qui détenaient les leviers de com-
mande financiers et politiques, es-
pèrent encore les reprendre avec
MÂIJCÏ AIR t'aide de Londres
et de Washin(f.
ton. Ils n'ont ja-
mais admis le sionisme pour eux-
mêmes, et ils n'accepteraient que
par force d'aller croupir en Judée
ou en Galilée.
Leur intérêt n'est pas de consti-
tuer un commonwealth anglo-israé-
lite, une nation inapte et chétive,
au lieu de rester les agents d'une
force ploutocratique, trafiquante et
dispersivê, corruptrice et clandes-
tine. Et, au fond, si on leur offre
d'être « l'an prochain à Jérusa-
lem », c'est que tout le monde,
amis ou ennemis, sent le danger de
leur présence et voudrait s'en dé-
barrasser en les localisant. C'est le
dessous comique et hypocrite du
projet, dont les pieux auteurs ne
peuvent imaginer sans rire les ma-
gnats juifs de la sterling et du
dollar sur les quais de Caïffa, les
rives de la mer Morte, ou la mar-
gelle du puits de Jacob, à l'ombre
d'un drapeau national à étoile
jaune.
Mais alors, où let fourrer, puis-
que personne n'en veut et que la
planète est dever.ue trop petite ?
L'archevêque de Cantorbery pro-
pose de les accueillir en Angle-
terre. Cette solution nous ravirait.
nement et les ministres de la dé-
i fense nationale poursuivre leurs
entretiens avec le maréchal von
i Rundstedt.
Une entrevue cordiale
A 12 h. 15, les entretiens pren-
i nent fin. Ils se sont déroulés dans
une atmosphère de mutuelle com-
préhension. En tout état de cause,
i ils auront permis de faire le point
des conjonctures politiques, mili-
taires et internationales présentes,
Ils auront également permis d'exa-
miner les problèmes si divers, po-
sés par l'incroyable rapidité avec
laouelle les événements se sont dé-
roulée durant ce dernier mois.
A midi 30, un déjeuner réunis-
t sait à la table du chef de l'Etat
le maréchal von Rundstedt, le
chef du gouvernement, l'amiral
Platon, le général Campet, M.
Jardel, le Dr Ménetrel et plu-
sieurs membres du cabinet du ma-
réchal Pétain. A une autre table,
le commandant Brunet et le capi-
taine Caron, de l'état-major parti-
culier de l'amiral Platon, rece-
1 vaient les officiers de la suite du
̃ maréchal von Rundstedt.
(.SUITE PAGE 3 -iOOX. 3-}"
Audacieuse attaque d'avions
italiens en rade d'Alger
DEUX PAQUEBOTS DE 16.000 ET 10.000
TONNES FONT EXPLOSION
ROME, 10 décembre. Le Grand Quartier général des forces
armées îtadiennes communique
Sur le front de Cyrénaïque, activité d'artillerie. Sept avions bri-
tanniques ont été incendiés au sol au cours de l'attaque d'un aéro-
drome par l'aviation allemande.
En Tunisie, vive activité de reconnaissance de nos détachements.
A l'Ouest de Tebourba. une incursion de chars ennemis a été repous-
sée quelques-uns ont été détruits.
La nuit dernière, Turin a été à nouveau bombardé par des avions
ennemis. De nombreux édifices ont été atteints et s-* sont écroulés.
Un grand nombre d'incendies ont éclaté. Dans l'ensemble, les dégâts
sont çonsidérables. Le nombre des victimes des raids précédents
s'élève, jusqu'ici à 65 morts et 112 blessés. Le nombre exact des vic-
times du raid de cette nuit, n'a pu encore être déterminé.
Une formation du 105« groupe d'avions torpilleurs, commandée
par le capitaine Urbano Mancini, a effectué hier une attaque auda-
cieuse sur des navires ennemis, dans la rade d'Alger, malgré des
conditions atmosphériques particulièrement défavorables. Deux na-
vires, l'un de 16.000 et l'autre de 10.000 tonnes, ont été touchés et
ont fait explosion Au cours du combat qui s'est déroulé ensuite contre
des chasseurs ennemis, un Curtiss a été abattu. Tous les avions italiens
ont regagné leur base.
4e Japon ester
mesure de mené)
bien la guerrf
quelle qu'en soil
la durées
déclare
le général Tojo
TOKIO, 10 décembre. A l'oc
casion du premier anniversaire di
l'accord tripartite, le général Tojc
président du conseil, s'est adressi
aux peuples allemand et italien
Au cours de cette année, a-t-I
déclaré, la grande Asie orientale g
retrouvé sa vraie forme, car toute
les bases anglaises et américaine
qui s'y trouvaient sont tombée
entre nos mains. Le Japon^a~eré
une situation qui assure la vic
toire complète.- Il est en mesur
de mener à bien ce combat
quelle qu'en soit la durée. L,
puerre actuelle est une guerr
sainte. Son but final n'est pas d
conquérir des matières première;
mais d'assurer une paix mondial
durable.
Le général Tojo a ensuite raI
pelé que cette paix mondiale vrr
la création d'un nouvel ordrj
construit sur de véritables bas?
morales, au sein duquel tous le
peuples trouveront l'espace vite
qui leur convient.
Le président du conseil nippon
conclu en exprimant l'admiratio:
qu'il éprouve pour les succès mil:
taires éclatants, remportés par le
peuples allemand et italien.
Les droits d'octroi
sont subitement
augmentés
Lîre notre informatton en 24 pqge
I LA GUERRE A L'EST
Des forces
1 bolcheviques
sont encerclées]
et décimées
entre la Volga et le Don
GRAND QUARTIER GENERAL
DU FUEHRER, 10 décembre.
Le haut commandement des forces
e armées allemandes communique
Dans la région du Térek, les
1 troupes allemandes ont taillé en
7 pièces un groupe ennemi au cours
s d'une attaque concentrique les
s actions locales ennemies ont échoué.
3 Entre la Volga et le Don, des
Itflrces bolcheviques 'qui avaient
réussi à opérei une percée ont
e été encerclées et anéanties.
Les Soviets ont subi de très
a lourdes pertes au cours de leurs
vaines a'taques; dans ce seul sec-
e têur, ils ont perdu 104 engins
blindés entre le « et le 9 décem-
e bre.
Dans la grande boucle du Don,
malgré une violente contre-attaque,
a notre infanterie et nos chars ont
rejeté l'ennemi et détruit 16 chars
s soviétiques.
8 Dans le secteur central, notre
attaque se poursuit avec succès
des centaines de prisonniers ont
été faits et de nombreuses armes
capturées les contre-attaques en-
i- nemies ont été repoussées.
s Les formations d'avions de
combat et de stukas ont attaqué
des rassemblements de troupes
ennemles et des voies de chemin
de fer. Les,troupes de choc d'une
division terrestre de la Luftwaf-
fe ont détruit 59 casemates et
emplacements de combat.
Au cours de ces engagements,
les Soviets ont perdu, au Sud du
lac Ilmen, un total de 72 chars
blindés.
En Cyrénaïque, nos avions de
combat ont attaqué l'aérodrome d?
Dtrna détruisant 7 avions au sol
les grandes. enquêtes Xj JtLrOX AoIN JtV
'PANSE SES PLAIES
e L'oeuvre de reconstruction ne se contente pas
de rebâtir, mais crée pour l'avenir
voulu parcourir ce
front de ruines que J'avais vu, il
y deux ans, à Madrid du pont
de Tolède à la Casa del Campo, en
passant par le pont de Ségovine,
de la gare del Norte à la Cité uni-
versitaire.
Des immeubles démolis, il~ en
exista encore. Beaucoup ont été
rasés, d'autres déblayés, dont il
ne reste que les quatre murs, d'au-
trcs réparés ou reconstruits. Mais
les vastes étendues de décombres
que j'avais vues alors ont disparu.
On a travaillé, énormément, pansé
beaucoup de plaies.
Si la petite chapelle le long du
Manzanarès près du pont de Ségo-
vine. demeure en son délabrement,
le pont lui-même est presque en-
tièrement réparé. L'Opéra est en-
core dans un triste état mais la
place, devant le palais royal, est
en cours de complète réfection. La
gure del Norte et les immeubles
voisins sont complètement réédi-
fiés. Les murs du quartier d'in-
fanterie oui doivent, je crois, res-
ter en témoignage aux générations
futures ont été du moins égali-
sés.
A la cité universitaire s'élève'un
stade, des terrains de jeux. L'école
d'architecture est presque entière-
mène refaite et l'institut agrono-
m'çue en bonne voie d'achèvement.
On travaille ferme à l'institut de
médecine. Mais, tout auprès, un
triste spectacle m'afflige.
La Casa Velasquez
La Casa Velasquez, notre foyer
d'art français, reste en ruines. On
envoyé apécial André
n'a pas relevé une de ses belles
pierres écroulées, sa grille demeure
tordue, brisée, arrachée, sa statue
équestre décapitée et inclinée vers
le sol dans un galop grotesque les
herbes folles qui recouvrent pres-
cue les vestiges de tranchées ont
envahi tous ses jardins. Pauvre
Casa Velasquez. oubliée, délais-
.;ce !• Certes, la France a éprouvé
bien d'autres malheurs, mais j'ai
un peu honte que ce soit sa mai-
j'ose dire, au mi-
lieu de l'effort de résurrection de
la cité universitaire. Est-ce ac-
croître notre prestige ?
Toute l'Espagne, elle, travaille à
panser les lourdes blessures de la
guerre civile. Il a fallu distribuer
le labeur, partager l'effort entre
les nombreuses cités atteintes en
des édifices dont beaucoup avaient
un Intérêt artistique ou historique.
(.SUITE PAGE 2 COL. 2 ET 3) ♦
En Tunisie, on ne signale que
des combats locaux par suite du
mauvais temps; au Sud-Ouest de
Tebourba une incursion de chars
ennemis a été repoussée.
L'adversaire a subi des pertes,
8 chars blindés ont été incendiés;
les avions de combat ont arrosé
avec des bombes de gros calibre
un bâtiment de commerce de
tonnage, moye» dans -le port de
Baugie et ont attaqué avec succès
des bases aériennes ennemies.
La nuit dernière, les chasseurs
de nuit et la D. C. A. ont abattu
trois bombardiers britanniques qui
survolaient les territoires occupés
de l'Ouest pour se rendre en Italie
septentrionale. Q
Le 8 décembre, un petit détache-
ment britannique, chargé d'effec-
tuer des actes de sabotage, a été
repéré à l'estuaire de la Gironde
et anéanti après un bref combat.
il' DEUX VUES DE MADRID. En haut, la Casa Velasquez, en son état actuel.
En bas, le nouveau stade de la cité' universitaire. photos Le Matin» s r
10 divisions
soviétiques
pratiquement
anéanties
dans la région
de Toropetz
BERLIN, 10 décembre. Dans
la région de Toropetz, dix divi-
sions soviétiques sont sur le point
d'être anéanties à la suite des
opérations de la contre-orfensive
allemande. Parmi les corps de
troupes soviétiques se trouve le
corps d'élite dit «de 'Staline s.,
qui est spécialement entraîné
pour les opérations offensives et
qui est doté d'un équipement
particulièrement choisi
On apprend dans les milieux
militaires que cette contre-offen-
sive n'» pas seulement donné lieu
à un gain de .terrain important,
mais qu'elle a eu aussi pour et-.
fet la destruction et l'occupation
des positions soviétiques sur tou-
te leur profondeur. Les voies de
liaison des Soviets sont, en ou-
tre, interrompues.
EIKT
TABARKA
a été prise
BERLIN, 10 décembre. De source autorisée ber-
linoise, on apprend ce soir que le port tunisien de Ta-
barka a été occupé par les troupes de l'Axe.
L'important port de Tabarka est situé sur la ligne
de chemin de fer reliant Bône à Bizerte, à environ 140
kilomètres de ce dernier grand port.
Tabarka comporte une rade très protégée. Lors de
l'extension de Bizerte, la ville de Tabarka a été reliée à la
^grande ligne de chemin de
fer côtière reliant Bône à
Bizerte par Mateur.
LES CURIEUX
MYSTERES-
DE L'INSTITUT
RABBINIQUE
qui, n'est, en réalité,
qu'un antre du marché
noir et un centre de
ralliement pour la pro-
pagande antifrançaise.
Une petite rue dolente et som-
nolente la rue Vauquelin
dans ce quartier d'aspect provin-
cial qui enserre le Panthéon. Au 1
numéro 9, un immeuble de trois
étages. La porte, strictement
close, s'illustrait, du temps de Léon
Blum, d'une plaque où se lisaient
ces deux mots Institut rabbint-
que. Depuis, la plaque a disparu.
Quelle est, à présent, la destina-
non du lieu ? Mystérieuse, à coup
sûr. Ce ne sont, tout le long du
jour, qu'allées et venues de gens
à étoile jaune. Des jeunes, sur-
tout. Sans doute Israël s'est-il pé-
nétré de cette idée qu'il ne faut
pas que la race élue pâtisse et
s'étiole.
C'est, en effet, par camions en-
tiers qu'entrent, ici, le charbon et
les denrées les plus rares voire
même, l'autre jour, amenées par
un triporteur, des saucisses par
chapelets 1
Si elle mange mieux qu'à sa
faim, la jeunesse juive qui hante
ces lieux s'amuse plus encore. Le
lour que les Anglo-Saxons débar-
quèrent en Afrique du Nord fut
notamment marqué par des bom- j
bances à ventre déboutonné et des
chansons dont toutes n'étaient pas
à la gloire du Maréchal.
Qu'est, au juste, cet immeuble ̃
de la rue Vauquelin ? Une coopé-
rative, un pensionnat ou une of-
ficine du marché noir ? Nous en
avons poussé l'huis « Pension-
nat de jeunes filles. », nous a
affirmé la concierge. Mais, de jeu-
nes filles, nous n'en avons pas vu ̃
l'ombre d'une.
Impudence juive
Et ce lieu, notez bien, n'est pas
unique en son genre. A deux pas
de là, est un établissement tout
semblable. C'est, rue Claude-Ber-
na-rd, 'au numéro 60, l'ancienne- ̃>
école Gustave-de-Rothschild, au-
jourd'hui camouflée en école pro-
fessionnèlle d'électricité et de me-
nuisérie.
Pas plus que rue Vauquelin, on
ne sait ce qui s'y trame. La même j
activité suspecte y règne ce sont
les mêmes allées et venues de
pseudo-moniteurs et de soi-disant
élèves, tous étoilés de jaune les
mêmes processions aussi de ca-
mions de denrées rarissimes.
La vérité toute simple, c'est que
ces deux maisons ne sont pas
autre chose que des centres camou-
flés de ralliement, où se reunissent
clandestinement les Juifs de Fran-
ce et, plus encore qu'eux, les mé-
tèques juifs.
Qu'attend-on pour fermer ces
louches officines ?
Pour la première fois
Les travaux forces perpé-
tuité à un chef de gare voleur
de colis de prisonniers
Henri Donin, chef de gare à i
Poulain-Nogent-en-Bassigny (Hau-
te-Marne), qui avait volé de nom-
breux colis de prisonniers, a été
condamné, sur réquisition du co-
lonel Farge, aux travaux forcés à
perpétuité par le tribunal d'Etat.
LE GLORIEUX PASSÉ 1
DES TROUPES AMÉRICAINES
SUR LA TERRE DE FRANCE
On sait de quelle délicate ma-
Afrique du Nord ~n usent à l'égard
des populations indigènes. Qui
pourrait s'en montrer surpris ?
En usèrent-ils différemment apec
nous lorsque voilà Un quart de
siècle ces champions d'une civili-
eo-tion à laquelle nous devoaas le
gangstérisme le mot et la chose
vinrent une première fois en
« amis désintéressés » nous porter
secours ? Non certes. Et il ne sera
sans doute, pour le rappeler à qui
I,e 31 décemhre 19T». A Nancv. un
serait tenté de l'oublier, que de
feuilleter la collection du Matin
des années 1918-1919.
Jamais on n'avait. enregistré
autant d'agressions, de crimes
crapuleux, de cambriolages. Nul ̃;
ne songeait à s'en étonner. Les
Américains que l'on aesiviilait
non sans raison aux innombrables
libérés de Sitag-Sing qui figuraient
parmi eux les Américains
étaient là.
En quelques moïs, hélas 1 leur
réputation s'était faite-^
Mais feuilletons la collection t
soldat américain frappe une femme et
tire sur un artilleur.
Le 15 janvier 1919. A la sortie d'un théâtre, un soldat américain empoigne
une femme qui passe et l'emb'rasse. Le mari proteste. L'Américain
l'assomme et s'enfuit.
Rue 'I'aitbout, deux soldats américains assomment un chauffeur.
Le 17 janvier 1919. Trois Américains sont arrêtés. Ils ont volé une cen-
taine de mille francs aux Y.M.C..A.
Quatre soldats américains ont volé une auto, l'ont vendue et se
sont défendus à coups de revolver contre- la police. Deux inspecteurs
et des passants ont été blessés.
Le 19 janvier 1919. Arrestation de quatre soldats américains qui ont tenté
d'assassiner une débitante de la rue Boyer et lui ont volé 2.000 francs.
A Au moment de leur capture, ils s'apprêtaient à renouveler leur coup
faubourg Montmartre.
Le 21 janvier 1919. Arrestation des bandits qui, le 9 décembre 1918,
surpris dévalisant un wagon des Magasins généraux, ont tué un agent
et en ont blessé grièvement un autre, rue Curial. Ce sont quatre sol-
dats américains.
Le 28 janvier 1919. Huit déserteurs américains tentent de s'emparer du
chargement d'un wagon en gare d'Ivry. Six s'enfuient, revolver au
poing, en auto.
Le 12 mars 1919. Au Mans, un soldat américain poignarde un consom-
mateur
Le 16 mars 1919. A Morlaix, un soldat américain est arrêté pour vol
de sucre.
Le 18 mars 1919. Deux soldats américains volent l'auto de la fille du
président Wilson, à Aignay-le-Duc (Côte-d'Or).
Le 26 avril 1919 Un soldat américain tente d'assommer une femme dans
le Loir-et-Cher.
Le 10 mai 1919. Un soldat américain poignarde, à Nice, sa propriétaire
et le fils de cette dernière.
Le 7 août 1919. Deux soldats américains, surpris dans un wagon en gare
de Lyon, tirent sur les surveillants. L'un des voleurs est arrêté.
Le 8 octobre 1919. 41, rue La-Boélie, deux soldats américains tentent
d'assommer la vendeuse d'une bijouterie et volent des bagues de prix.
Le 9 octobre 1919. Hue Port-Mahon. l'encaisseur Hursul est assailli par
un soldat américain qui tente de le dévaliser.
Le 13 décembre 1919. Deux soldats américains sont arrêtés pour vol d'auto
à La Hoche (Finistère).
Nobles états de service, ne pensez-vous pas ? et bien dignes d'un
peuple pour qui la guerre on le constate une jois de plus =-: ne sait*
rait être qu'une- vaste entreprise,, de vol à msûa armés.
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