Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-04-27
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 123753 Nombre total de vues : 123753
Description : 27 avril 1936 27 avril 1936
Description : 1936/04/27 (Numéro 19030). 1936/04/27 (Numéro 19030).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k585219p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/06/2008
LE TEMPS DU 27 AVRIL 1936
Jour de la tune. Lever 10 h. 40, coucher
•. h. f> Lever du soieil 5 h. 39, coucher 19 h. 38
Vers le beat temps. N.-O.-O. faible, un peu
frais, nuageux éclaircies, sauf gouttes ou
rares ondées. Baromètre en hausse. Paris,
nuit, +5°; jour,
Uepresstun sera Hhénanie-G. de Gênes.
–6" Hausse eçale Espagne-Bretagne-Ecosse,
Islande.
PRONOSTICS D'AVIATION. Parls, 7 Il.
N.-O.40. 1 et 3 m. nuageux.
V
But & Ffiû. PoissoNMfaut. Pahis. 9' Tù. PROvence (a Genet) TÉLÉca, Matin-Pakis
Les animateurs du Front po-
pulaire peuvènt se vanter d'avoir
bien fait la courte échelle aux'
communistes.*
53e ANNEE N° 19.030
LUNDI 27 AVRIL
25 CENTIMES 27 Avril 1936
des élections législatives
Les modérés conservent leurs positions
Les S. F. I. 0. font les frais de l'opération
Les radicaux ne seront pas
à accepter le mot d'ordre de Moscou
LA JOURNEE N'A PAS REGLE
LE SORT DU SCRUTIN DE BALLOTTAGE
La France a voté. Et la journée
d'hier se passa dans le calme qui
avait caractérisé toute la campagne
électorale.
Cette-première manche a nette-
ment défini les tendances des par-
tis. Au sein du Front national, les
modérée ont parfaitement conservé
leurs positions en province.' Leurs
gains compensent largement leurs
pertes.
Au sein, du Front populaire, les
communistes ont enregistré un gain
très substantiel de sièges et de voix,
notamment dans la région pari-
sienne. Mais au détriment de qui ?
De leurs alliés qui ont été assez
naïfs pour marcher à leur remorque
et accepter les mots d'ordre de
Moscou. Les scoialistes S. F. I. O.
font, "pour la plus large part, 'les-
frais de l'opération et M. Blum peut
aujourd'Kûi considérer son œuvre!
Il est le grand vaincu de la journée
d'hier:
Les « mous » ne sont pas en meil-
leure posture que les bien que ce glissement vers l'extré-
me gauche révolutionnaire ne ren-
force nullement l'action parlemen-
taire possible du Front populaire.
On peut même penser qu'elle ris- j
que de l'affaiblir, car elle provo-
quera sans doute une réaction salu-
taire dans les rangs de certains
partis de gauche qui n'ont pas ou-
btié qu'il y a d'impérieuses nécessi-
tés de gouvernement.
La semaine qui va s'ouvrir sera
fort intéressante observer, car il
y aura des désistements qui n'iront
pas tout seul et rien ne prouve que
tes électeurs suivront les mots d'or-
dre des partis.
Et comment se comporteront les
radicaux ? Beaucoup ne sont nulle-
ment décidés à se plier aux injonc-
tions de Moscou. Certains ne veu-
lent même pas devoir leur élection
au scrutin de ballottage à un ap-
point de voix révolutionnaires. Et le
bruit courait, dans la nuit, que M.
Herrifyt, devancé par le candidat
modéré, songeait à se retirer de la
tutte.
Cependant, dans cette rude ba-
taille, les chefs de partis l'emportè-
rent presque tous facilement au
prémtér tour. Ce fut le cas de M.
P.-E, Flandin qui eut une très belle
election dans l'Yonne, en dépit des
difficultés de sa tâche et du peu de
temps qu'il put consacrer à sa cam-
pagné électorale de M. Louis Ma-
La foule devant le Matin tandis que sont projetés les résultats
(Voir en 2e, 4e, 6e, 7e, 8e, 9e pages et en Dernière Heure les résultats par circonscription)
M. Albert Lebrun dépose son bulletin dans l'urne' au' bureau de vote
de la rue de la Ville-l'Evêque
rin, de M. Daladier et de la plupart
des ministres députés. Toutefois, M.
Déat et M. Guernut sont en ballot-
tage et ne peuvent l'emporter qu'en
passant outre d la discipline du
Front populaire.
Bref, la journée d'hier n'a pas ré-
glé le sort du scrutin de ballottage
de dimanche prochain. Elle règle
moins encrore le problème gouverne-
mental qui se posera lors de l'en-
trée en fonctions de la Chambre
nouvelle et ce ne sont pas des gains
communistes bruyamment exploités
et de nature à provoquer dans cer-
tains milieux une certaine émotion
nuisible à l'économie du pays qui
en faciliteront la solution.
A moins ce qui n'est nullement
impossible qu'ils provoquent une
salutaire réaction.
Premier tour
de scrutin
Des incidents
Au cours de la matinée d'hier, à 11
heures 15, M. René Lorson, candidat de
l'Union socialiste et républicaine, dans
la première circonscription du 70 arron-
dissement, a constaté, à la section de
vote installée 48, rue Vanneau, Que tous
les bulletins de vote établis à son nom
et déposés le matin même dans les con-
ditions réglementaires, avaient disparu.
M. Lorson n'eut d'autre ressource que
d'aller conter les faits à M. Louit, com-
missaire de police du quartier Saint-
Thomas-d'Aquin et de porter, entre les
mains de ce magistrat, plainte contre
inconnu.
Une enquête a été ouverte et un ins-
pecteur de la police judiciaire a été
chargé de rechercher l'auteür du vol
des bulletins.
Vers 16 heures, une légère bagarre a
éclaté, à l'intérieur de la section de vote
ouverte, 11, rue des Boulangers (5'),
entre électeurs appartenant à des partis
opposés. L'intervention dé police-secours
apaisa heureusement les esprits, les per-
turbateurs ayant été expulsés, et les
opérations de vote purent se poursuivre
dans l'ordre.
!A PARIS, 80 0/0 DES ELECTEURS
ONT REMPLI LEUR DEVOIR
Les Parisiens ont vraiment couru
aux' urnes, 'comme les y invitaient les
panneaux multicolores. Bien avant
l'heure légale d'ouverture du scrutin,
les électeurs faisaient la file à l'entrée
des bureaux de vote, comme font
la file, au seuil des salles de spectacles,
les amateurs d'une pièce ou d'un film
à succès. A'midi, soixante pour cent
des inscrits avaient voté.
La proportion des votants allait
approcher 80 à ia clôture du scrutin.
L'exemple était parti du premier
citoyen de l'Etat. A 9 heures précises,
M. Albert Lebrun sortait de l'Elysée,
en compagnie de, M. Magre, secrétaire
général de la présidence, pour aller
voter, en voisin, au bureau installé à
l'école des filles de la rue de la Ville-
l'Evêque. En veston et coiffé d'un
chapeau melon, le président rythmait
son,pas de promenade, des touches .de
sa canne martelant le trottoir de la
rue de Miromesnil.
Au bureau de vote, M. Drucker,
maire du 8e arrondissement, accueil-
lait M. Lebrun. Une éclipse d'une de-
mi-minute derrière les rideaux jaunes
de l'isoloir et le chef de l'Etat se diri-
geait vers l'urne. A 9 h. 5, le citoyen
Lebrun Albert, président de la Répu-
blique, au palais de l'Elysée, avait
voté.
M. Albert Sarraut ne vote pas Pa-
ris. Son prédécesseur à la présidence
du conseil,. M.. Pierre Laval, aura comp-
té, à Aubervilliers, parmi les électeurs
ayant levé le rideau au bureau de vote
de la section Edgar-Quinet. A 8 h. 15,
l'enveloppe de M. Laval avait rejoint
dans l'urne les enveloppes de la cen-
taine d'électeurs s'étant montrés en-
core plus pressés que l'ex-premier d'ac-
complir leur devoir de citoyen.
L'horaire. dominical du cardinal Ver-
dier a fait du prélat un votant de
l'après-midi. C'est à 13 h. 5o que l'ar.
chevêque de Paris, venu en auto de la
rue Barbet-de-Jouy, remit son bulle-
tin à la mairie du 7e arrondissement.
Le dépouillement ne devait commen-
cer qu'à 18 heures. Dès midi, à la
permanence d'un candidat, installée en
un bar de la rue de Bagnolet, un au-
gure du comité débitait la peau dé
l'ours avec assurance. Couvrant cette
voix optimiste, le haut-parleur de
l'établissement interprétait Sombre di-
A la clôture du scrutin, un retour
de l'afflux des premières heures de la
'journée combla, à nouveau, les bu-
reaux de vote. Les témoins se serraient
autour des tables de dépouillement et
de pointage. Les p'remiers résultats
s'accusaient les pronostics passaient
la porte des mairies, pour se répandre
dans la rue.
L'impatience dé connaître les résul-
tats de la grande consultation aura
correspondu à l'empressement des élec-
teurs à courir aux urnes. Ce diman-
che, les Parisiens dînèrent de bonne
heure, pour se répandre sur les boule-
vards où transparents et haut-parleurs
allaient leur apprendre comment Paris
et la France avaient voté.
De mémoire de Parfsiesn, jamais
consultation électorale n'aura suscité
autant de curiosité que la compétition
dont la première mi-temps s'est dé-
roulée hier. Dès 20 heures, toutes les
impatience sde la Ville et de sa ban-
lieue avaient convergé en direction
des boulevards. Entre Opéra et Répu-
blique, la foule massée sur les trot-
toirs guettait les annonces lumineuses
ou sonores: des premiers résultats.
(Voir la suite en Dernière Heure)
M. Marcel Régnier est allé voter
dans sa commune natale
Modxihs, 26 avril. (Dép. Havas).
M. Marcel Régnier, ministre des
finances, est arrivé à Billy, sa commu-
ne natale, où il est maire depuis de
nombreuses années, pour remplir son
devoir électoral.
Le ministre rentrera ce soir à Paris.
LA GUERRE EN ETHIOPIE
Stir lé frond sud
l'avance italienne'
se poursult
d'une façon
irrésistible
Rome confirme que les inférêts
des puissances européennes
seront respectés mais qu'à tout
acte de guerre il sexâ répondu
par des actes de guerre
[du correspondant PARTICULIER
DU. « MATM »]
Rome, avril. Par téléphone.
L'inauguration de la nouvelle ville
A,prilja, réalisée hier matin, a eu 'trour
ettet de porter l'opinion publique italien-
ne dans un nouvel élan de confiance et
l'importance des considérations stratégi-
dans tous les milieux on attendait
de M. Mussolini la grande, nouvelle de
la prise d'Addis-Abeba, le duce n'a pas
parlé de la guerre africaine et pourtant,
les détails révélés. sur la marche des
opérations par chacun des communiquées
officiels sont accueillis ici avec plaisir et
orgueil.
Comment expliquer que l'espoir un
peu exagéré Sans doute des Italiens n'ait
pas amené avec sa déception un ébran-
lement du-moral national ?
(Voir la suite en Dernière 'Heure)
L'état de santé du roi Fouad
demeure stationnaire
LONDRES, 26 avril.. Téléph. Ma-
tin. Ori mande du Caire que le
bulletin de santé publié ce matin
sur l'état de santé du roi Fouard
qui, on le sait, est gravement ma-
lade, affirme çttt'auçune complica-
tion n'est intervenue péndant-les
dernières vingt quatre heures.
L'état général demeure station-
navire.
La remise en service de a Normandie
LE HAVRE, avril. CDép. Havas).
Le paquebot Normandie, sorti hier de
la forme de radoub, après les travaux
qui viennent d'y être effectués, sera
amené quai demain 27 avril, à 11 heu-
res.
Il appareillera du Havre le 28, à 17
heures, pour une sortie d'essai et rega-
gnera le Havre le 30, à 7 heures du ma-
Le paquebot Normandie partira pour
New York le 6 mai à-13-h. 30.
Une phase du match entre l'Olympique de Marseille et le Racing de
Strasbourg, disputé hier Marseille et gagné par l'Olympique par 1 but à 0,
où l'on voit DI LoRTo, le goal marseillais, jouer des poings pour dégager le
ballon dangeweusement shooté vers ses buts.
Aux courses de Longchamp sous la pluie
Vatellor, monté par A._Cheret,gagne le 19° prix Biennal 1936-1937, devant Remember
à une tête, l'Amiral, à deux longueurs, et Kiglia, à une demi-longueur
Sans nouvelles
.de l'aviateur
LE PASSAGE DE L'APPAREIL
DU PILOTE EN FUITE
N'A ENTE SIGNALE NULLE PART
La disparition simultanée
du négus permet
toutes les hypothèses
Aucune nouvelle de l'aviateur Drouil-
let, conseiller technique du négus, en-
volé hier de Villacoublay, sur son avion
saisi, n'était parvenue, hier soir, à Pa-
L'avion jaune, portant un trèfle à l'ar-
rière de son fuselage, n'a été signalé
nulle part et si, poùr renouveler sa pro-
vision d'essence assez minime au départ
1.500 litres et qui devait être épui-
sée samedi soir, et se munir dé ravitail-
lement, Drouillet s'est posé en un lieu
isolé où des amis l'attendaient, il sem-
ble, jusqu'ici, qu'il l'ait fait.sans avoir
été remarqué.
Drouillet réussira-t-il à gagner Addis-
Abeba ou tout autre endroit qui a pu
lui être fixé ? En effet, si depuis^ quel-
que temps on se trouve sans nou-
velles du négus, on peut se demander si
celui-ci, craignant plus ses propres peu-
plades révoltées, que les Italiens, ne se
cache pas, en attendant de pouvoir fuir
son empire .écrottëé, et s'il ne compte pas
pour cela sur Drouillet dont le biplan
américain est au moins aussi rapide
que n'importe quel avion militaire ita-
lien, Toutes les hypothèses sont per-
mflses.
Cependant, l'enquête à Paris se pour-
suit, mais elle n'a jusqu'ici amené au-
cune précision nouvelle. On n'a pu re-
trouver le mécanicien de Drouillet,
M. Louban, à. qui l'on prête l'intention
de se constituer prisonnier aujourd'hui
et qui, d'ailleurs, a. fort bien pu ne pas
se trouver exactement au courant des
intentions de l'aviateur.
La grève générale se poursuit
dans toute la Palestine
Jérusalem, 26 avril, (Dép. Havas.)
La grève générale se poursuit ce
matin dans toute la Palestine.
A Jérusalem, des patrouilles en auto-
mobiles circulent à travers les rues dé-
peuplées. La circulation est extrême-
ment réduite, toutes, les boutiques sont
fermées.
Le maréchal Franchet d'Esperey
à Bucarest
Bucarest, 26 avril Dép. Sud-Est.
On annoncé que le maréchal Franchet
d'Esperey, qui commanda les armées
d'Orient pendant la Grande Guerre,
arrivera à Bucarest le 8 mai.
LE FOOTBALL DOMINICAL
DES PROFESSIONNELS
L'Espagne a voté hiei
pour désigner
les délégués
qui avec lès député
éliront le chef de l'Etal
Le nombre des abstentions
est considérable
plus de sa dit-on
(Voir en Dernière Heure)
Trois présidents possibles
De haut -eh bas MM. Azàna, prési-
dent du conseil M. MARTINEZ BARRIO,
président intérimaire de la République
et M. ALLVAR DE ALBARNOZ
PONTISde
SjMNTE-HÛÎNE
i
Le prof esseur Piccard préparerait
une nouvelle ascension
dans la stratosphère
D'après le Sunday Dispateh, le pro-
fesseur Piccard préparerait une nou-
velle ascension dans la stratosphère. Il
se munirait, cette fois-ci, d'un appareil
de radiophonie assez puissant pour
pouvoir être entendu à une distance de
17 milles.
Le professeur, dans une interview au
journal annonce.même au'il prendra
des passagers dans son ballon strato-
sphérique, à condition que chaque passa-
ger paye sa place 20.000 livres sterling.
Que deviennent
toutes ces jeunes filles 1
D'après le People, la police anelaise
annonce qu'en un an, près de 50.000
jeunes filles ont disparu sans donner de
leurs nouvelles. S'agit-il de la traite des
blanches ? La police constitue actuelle-
ment des dossiers pour mener une en-
quête générale.
Jour de la tune. Lever 10 h. 40, coucher
•. h. f> Lever du soieil 5 h. 39, coucher 19 h. 38
Vers le beat temps. N.-O.-O. faible, un peu
frais, nuageux éclaircies, sauf gouttes ou
rares ondées. Baromètre en hausse. Paris,
nuit, +5°; jour,
Uepresstun sera Hhénanie-G. de Gênes.
–6" Hausse eçale Espagne-Bretagne-Ecosse,
Islande.
PRONOSTICS D'AVIATION. Parls, 7 Il.
N.-O.40. 1 et 3 m. nuageux.
V
But & Ffiû. PoissoNMfaut. Pahis. 9' Tù. PROvence (a Genet) TÉLÉca, Matin-Pakis
Les animateurs du Front po-
pulaire peuvènt se vanter d'avoir
bien fait la courte échelle aux'
communistes.*
53e ANNEE N° 19.030
LUNDI 27 AVRIL
25 CENTIMES 27 Avril 1936
des élections législatives
Les modérés conservent leurs positions
Les S. F. I. 0. font les frais de l'opération
Les radicaux ne seront pas
à accepter le mot d'ordre de Moscou
LA JOURNEE N'A PAS REGLE
LE SORT DU SCRUTIN DE BALLOTTAGE
La France a voté. Et la journée
d'hier se passa dans le calme qui
avait caractérisé toute la campagne
électorale.
Cette-première manche a nette-
ment défini les tendances des par-
tis. Au sein du Front national, les
modérée ont parfaitement conservé
leurs positions en province.' Leurs
gains compensent largement leurs
pertes.
Au sein, du Front populaire, les
communistes ont enregistré un gain
très substantiel de sièges et de voix,
notamment dans la région pari-
sienne. Mais au détriment de qui ?
De leurs alliés qui ont été assez
naïfs pour marcher à leur remorque
et accepter les mots d'ordre de
Moscou. Les scoialistes S. F. I. O.
font, "pour la plus large part, 'les-
frais de l'opération et M. Blum peut
aujourd'Kûi considérer son œuvre!
Il est le grand vaincu de la journée
d'hier:
Les « mous » ne sont pas en meil-
leure posture que les
me gauche révolutionnaire ne ren-
force nullement l'action parlemen-
taire possible du Front populaire.
On peut même penser qu'elle ris- j
que de l'affaiblir, car elle provo-
quera sans doute une réaction salu-
taire dans les rangs de certains
partis de gauche qui n'ont pas ou-
btié qu'il y a d'impérieuses nécessi-
tés de gouvernement.
La semaine qui va s'ouvrir sera
fort intéressante observer, car il
y aura des désistements qui n'iront
pas tout seul et rien ne prouve que
tes électeurs suivront les mots d'or-
dre des partis.
Et comment se comporteront les
radicaux ? Beaucoup ne sont nulle-
ment décidés à se plier aux injonc-
tions de Moscou. Certains ne veu-
lent même pas devoir leur élection
au scrutin de ballottage à un ap-
point de voix révolutionnaires. Et le
bruit courait, dans la nuit, que M.
Herrifyt, devancé par le candidat
modéré, songeait à se retirer de la
tutte.
Cependant, dans cette rude ba-
taille, les chefs de partis l'emportè-
rent presque tous facilement au
prémtér tour. Ce fut le cas de M.
P.-E, Flandin qui eut une très belle
election dans l'Yonne, en dépit des
difficultés de sa tâche et du peu de
temps qu'il put consacrer à sa cam-
pagné électorale de M. Louis Ma-
La foule devant le Matin tandis que sont projetés les résultats
(Voir en 2e, 4e, 6e, 7e, 8e, 9e pages et en Dernière Heure les résultats par circonscription)
M. Albert Lebrun dépose son bulletin dans l'urne' au' bureau de vote
de la rue de la Ville-l'Evêque
rin, de M. Daladier et de la plupart
des ministres députés. Toutefois, M.
Déat et M. Guernut sont en ballot-
tage et ne peuvent l'emporter qu'en
passant outre d la discipline du
Front populaire.
Bref, la journée d'hier n'a pas ré-
glé le sort du scrutin de ballottage
de dimanche prochain. Elle règle
moins encrore le problème gouverne-
mental qui se posera lors de l'en-
trée en fonctions de la Chambre
nouvelle et ce ne sont pas des gains
communistes bruyamment exploités
et de nature à provoquer dans cer-
tains milieux une certaine émotion
nuisible à l'économie du pays qui
en faciliteront la solution.
A moins ce qui n'est nullement
impossible qu'ils provoquent une
salutaire réaction.
Premier tour
de scrutin
Des incidents
Au cours de la matinée d'hier, à 11
heures 15, M. René Lorson, candidat de
l'Union socialiste et républicaine, dans
la première circonscription du 70 arron-
dissement, a constaté, à la section de
vote installée 48, rue Vanneau, Que tous
les bulletins de vote établis à son nom
et déposés le matin même dans les con-
ditions réglementaires, avaient disparu.
M. Lorson n'eut d'autre ressource que
d'aller conter les faits à M. Louit, com-
missaire de police du quartier Saint-
Thomas-d'Aquin et de porter, entre les
mains de ce magistrat, plainte contre
inconnu.
Une enquête a été ouverte et un ins-
pecteur de la police judiciaire a été
chargé de rechercher l'auteür du vol
des bulletins.
Vers 16 heures, une légère bagarre a
éclaté, à l'intérieur de la section de vote
ouverte, 11, rue des Boulangers (5'),
entre électeurs appartenant à des partis
opposés. L'intervention dé police-secours
apaisa heureusement les esprits, les per-
turbateurs ayant été expulsés, et les
opérations de vote purent se poursuivre
dans l'ordre.
!A PARIS, 80 0/0 DES ELECTEURS
ONT REMPLI LEUR DEVOIR
Les Parisiens ont vraiment couru
aux' urnes, 'comme les y invitaient les
panneaux multicolores. Bien avant
l'heure légale d'ouverture du scrutin,
les électeurs faisaient la file à l'entrée
des bureaux de vote, comme font
la file, au seuil des salles de spectacles,
les amateurs d'une pièce ou d'un film
à succès. A'midi, soixante pour cent
des inscrits avaient voté.
La proportion des votants allait
approcher 80 à ia clôture du scrutin.
L'exemple était parti du premier
citoyen de l'Etat. A 9 heures précises,
M. Albert Lebrun sortait de l'Elysée,
en compagnie de, M. Magre, secrétaire
général de la présidence, pour aller
voter, en voisin, au bureau installé à
l'école des filles de la rue de la Ville-
l'Evêque. En veston et coiffé d'un
chapeau melon, le président rythmait
son,pas de promenade, des touches .de
sa canne martelant le trottoir de la
rue de Miromesnil.
Au bureau de vote, M. Drucker,
maire du 8e arrondissement, accueil-
lait M. Lebrun. Une éclipse d'une de-
mi-minute derrière les rideaux jaunes
de l'isoloir et le chef de l'Etat se diri-
geait vers l'urne. A 9 h. 5, le citoyen
Lebrun Albert, président de la Répu-
blique, au palais de l'Elysée, avait
voté.
M. Albert Sarraut ne vote pas Pa-
ris. Son prédécesseur à la présidence
du conseil,. M.. Pierre Laval, aura comp-
té, à Aubervilliers, parmi les électeurs
ayant levé le rideau au bureau de vote
de la section Edgar-Quinet. A 8 h. 15,
l'enveloppe de M. Laval avait rejoint
dans l'urne les enveloppes de la cen-
taine d'électeurs s'étant montrés en-
core plus pressés que l'ex-premier d'ac-
complir leur devoir de citoyen.
L'horaire. dominical du cardinal Ver-
dier a fait du prélat un votant de
l'après-midi. C'est à 13 h. 5o que l'ar.
chevêque de Paris, venu en auto de la
rue Barbet-de-Jouy, remit son bulle-
tin à la mairie du 7e arrondissement.
Le dépouillement ne devait commen-
cer qu'à 18 heures. Dès midi, à la
permanence d'un candidat, installée en
un bar de la rue de Bagnolet, un au-
gure du comité débitait la peau dé
l'ours avec assurance. Couvrant cette
voix optimiste, le haut-parleur de
l'établissement interprétait Sombre di-
A la clôture du scrutin, un retour
de l'afflux des premières heures de la
'journée combla, à nouveau, les bu-
reaux de vote. Les témoins se serraient
autour des tables de dépouillement et
de pointage. Les p'remiers résultats
s'accusaient les pronostics passaient
la porte des mairies, pour se répandre
dans la rue.
L'impatience dé connaître les résul-
tats de la grande consultation aura
correspondu à l'empressement des élec-
teurs à courir aux urnes. Ce diman-
che, les Parisiens dînèrent de bonne
heure, pour se répandre sur les boule-
vards où transparents et haut-parleurs
allaient leur apprendre comment Paris
et la France avaient voté.
De mémoire de Parfsiesn, jamais
consultation électorale n'aura suscité
autant de curiosité que la compétition
dont la première mi-temps s'est dé-
roulée hier. Dès 20 heures, toutes les
impatience sde la Ville et de sa ban-
lieue avaient convergé en direction
des boulevards. Entre Opéra et Répu-
blique, la foule massée sur les trot-
toirs guettait les annonces lumineuses
ou sonores: des premiers résultats.
(Voir la suite en Dernière Heure)
M. Marcel Régnier est allé voter
dans sa commune natale
Modxihs, 26 avril. (Dép. Havas).
M. Marcel Régnier, ministre des
finances, est arrivé à Billy, sa commu-
ne natale, où il est maire depuis de
nombreuses années, pour remplir son
devoir électoral.
Le ministre rentrera ce soir à Paris.
LA GUERRE EN ETHIOPIE
Stir lé frond sud
l'avance italienne'
se poursult
d'une façon
irrésistible
Rome confirme que les inférêts
des puissances européennes
seront respectés mais qu'à tout
acte de guerre il sexâ répondu
par des actes de guerre
[du correspondant PARTICULIER
DU. « MATM »]
Rome, avril. Par téléphone.
L'inauguration de la nouvelle ville
A,prilja, réalisée hier matin, a eu 'trour
ettet de porter l'opinion publique italien-
ne dans un nouvel élan de confiance et
l'importance des considérations stratégi-
dans tous les milieux on attendait
de M. Mussolini la grande, nouvelle de
la prise d'Addis-Abeba, le duce n'a pas
parlé de la guerre africaine et pourtant,
les détails révélés. sur la marche des
opérations par chacun des communiquées
officiels sont accueillis ici avec plaisir et
orgueil.
Comment expliquer que l'espoir un
peu exagéré Sans doute des Italiens n'ait
pas amené avec sa déception un ébran-
lement du-moral national ?
(Voir la suite en Dernière 'Heure)
L'état de santé du roi Fouad
demeure stationnaire
LONDRES, 26 avril.. Téléph. Ma-
tin. Ori mande du Caire que le
bulletin de santé publié ce matin
sur l'état de santé du roi Fouard
qui, on le sait, est gravement ma-
lade, affirme çttt'auçune complica-
tion n'est intervenue péndant-les
dernières vingt quatre heures.
L'état général demeure station-
navire.
La remise en service de a Normandie
LE HAVRE, avril. CDép. Havas).
Le paquebot Normandie, sorti hier de
la forme de radoub, après les travaux
qui viennent d'y être effectués, sera
amené quai demain 27 avril, à 11 heu-
res.
Il appareillera du Havre le 28, à 17
heures, pour une sortie d'essai et rega-
gnera le Havre le 30, à 7 heures du ma-
Le paquebot Normandie partira pour
New York le 6 mai à-13-h. 30.
Une phase du match entre l'Olympique de Marseille et le Racing de
Strasbourg, disputé hier Marseille et gagné par l'Olympique par 1 but à 0,
où l'on voit DI LoRTo, le goal marseillais, jouer des poings pour dégager le
ballon dangeweusement shooté vers ses buts.
Aux courses de Longchamp sous la pluie
Vatellor, monté par A._Cheret,gagne le 19° prix Biennal 1936-1937, devant Remember
à une tête, l'Amiral, à deux longueurs, et Kiglia, à une demi-longueur
Sans nouvelles
.de l'aviateur
LE PASSAGE DE L'APPAREIL
DU PILOTE EN FUITE
N'A ENTE SIGNALE NULLE PART
La disparition simultanée
du négus permet
toutes les hypothèses
Aucune nouvelle de l'aviateur Drouil-
let, conseiller technique du négus, en-
volé hier de Villacoublay, sur son avion
saisi, n'était parvenue, hier soir, à Pa-
L'avion jaune, portant un trèfle à l'ar-
rière de son fuselage, n'a été signalé
nulle part et si, poùr renouveler sa pro-
vision d'essence assez minime au départ
1.500 litres et qui devait être épui-
sée samedi soir, et se munir dé ravitail-
lement, Drouillet s'est posé en un lieu
isolé où des amis l'attendaient, il sem-
ble, jusqu'ici, qu'il l'ait fait.sans avoir
été remarqué.
Drouillet réussira-t-il à gagner Addis-
Abeba ou tout autre endroit qui a pu
lui être fixé ? En effet, si depuis^ quel-
que temps on se trouve sans nou-
velles du négus, on peut se demander si
celui-ci, craignant plus ses propres peu-
plades révoltées, que les Italiens, ne se
cache pas, en attendant de pouvoir fuir
son empire .écrottëé, et s'il ne compte pas
pour cela sur Drouillet dont le biplan
américain est au moins aussi rapide
que n'importe quel avion militaire ita-
lien, Toutes les hypothèses sont per-
mflses.
Cependant, l'enquête à Paris se pour-
suit, mais elle n'a jusqu'ici amené au-
cune précision nouvelle. On n'a pu re-
trouver le mécanicien de Drouillet,
M. Louban, à. qui l'on prête l'intention
de se constituer prisonnier aujourd'hui
et qui, d'ailleurs, a. fort bien pu ne pas
se trouver exactement au courant des
intentions de l'aviateur.
La grève générale se poursuit
dans toute la Palestine
Jérusalem, 26 avril, (Dép. Havas.)
La grève générale se poursuit ce
matin dans toute la Palestine.
A Jérusalem, des patrouilles en auto-
mobiles circulent à travers les rues dé-
peuplées. La circulation est extrême-
ment réduite, toutes, les boutiques sont
fermées.
Le maréchal Franchet d'Esperey
à Bucarest
Bucarest, 26 avril Dép. Sud-Est.
On annoncé que le maréchal Franchet
d'Esperey, qui commanda les armées
d'Orient pendant la Grande Guerre,
arrivera à Bucarest le 8 mai.
LE FOOTBALL DOMINICAL
DES PROFESSIONNELS
L'Espagne a voté hiei
pour désigner
les délégués
qui avec lès député
éliront le chef de l'Etal
Le nombre des abstentions
est considérable
plus de sa dit-on
(Voir en Dernière Heure)
Trois présidents possibles
De haut -eh bas MM. Azàna, prési-
dent du conseil M. MARTINEZ BARRIO,
président intérimaire de la République
et M. ALLVAR DE ALBARNOZ
PONTISde
SjMNTE-HÛÎNE
i
Le prof esseur Piccard préparerait
une nouvelle ascension
dans la stratosphère
D'après le Sunday Dispateh, le pro-
fesseur Piccard préparerait une nou-
velle ascension dans la stratosphère. Il
se munirait, cette fois-ci, d'un appareil
de radiophonie assez puissant pour
pouvoir être entendu à une distance de
17 milles.
Le professeur, dans une interview au
journal annonce.même au'il prendra
des passagers dans son ballon strato-
sphérique, à condition que chaque passa-
ger paye sa place 20.000 livres sterling.
Que deviennent
toutes ces jeunes filles 1
D'après le People, la police anelaise
annonce qu'en un an, près de 50.000
jeunes filles ont disparu sans donner de
leurs nouvelles. S'agit-il de la traite des
blanches ? La police constitue actuelle-
ment des dossiers pour mener une en-
quête générale.
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