Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1922-10-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193663x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 octobre 1922 25 octobre 1922
Description : 1922/10/25 (Numéro 7691). 1922/10/25 (Numéro 7691).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG44 Collection numérique : BIPFPIG44
Description : Collection numérique : Fonds régional : Pays de... Collection numérique : Fonds régional : Pays de la Loire
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k583938m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/05/2008
ANNONCES I ABONNEMENTS
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L'ENIGME RUSSE
La Russie un mystère, une énigme. Est-il
vrai qu'elle se redresse, qu'elle son de sa tor-
peur, que son évolution économique et poli-
tique est commencée et ne s'arrêtera plus T
On ne sait trop. On ne sait pas. Les informa-
tions diffèrent avec les informateurs. M.
Herriot dit blanc, et M. Herriot arrive de
Moscou. Mais M. de Korab dit noir M. de
Korab, l'un des as du grand reportage
et M. de Korab est a quelques milliers de
verstes au delà de Moscou, il. Nijni-Novgorod.
Nijni, le maire de Lyon y est arrive au mo-
ment où la célèbre foire prenait fin il s'est
porté garant du succès de cette manifestation
commerciale renouvelée de l'ancien régime.
M. de Korab, lui, a séjourné en la même
Tille et il n'y a rien vu du tout rien que
des ruines, ou plutôt des cadavres de mai-
sons, des murs couverts d'affiches multico-
lores et deux ou trois jaz-band n donne son
opinion tout net la foire de Nijni est une
colossale mystification bolcheviste, un bluff
pour l'exportation. La Russie ne peut pas
commercer, puisque ses gouvernants y ont
tué momentanément le commerce.
Ses gouvernants 1 on ne niera pas qu'eux,
du moins, aient mis de l'eau dans leur vin.
rouge. L'avis, sur ce point, est unanime. Ce
que tous les yeux ont vu là-bas, ce que l'es-
prit y a discerné, c'est la faillite du bolche-
visme, en tant que doctrine. Leà dirigeants
des Soviets en conviennent difficilement. Le
marxisme garde chez eux son prestige, vue
valeur de dogme. Mais nécessité fait loi, et
BOUS la propre main, toujours ferme, des
Lénine et des Trotsky, les Russes semblent
t'acheminer vers un ordre nouveau. Le com-
merce intérieur est libre, la petite propriété
agricole est rétablie. Industriellement, la
nouvelle conception gouvernementale con-
siste dans un système mixte de participation
de l'Etat aux entreprises particulières et sur-
tout aux coopératives. (Etrange paradoxe I
C'est la première fois qu'un gouvernement
russe s'intéresse à l'effort individuel commer-
cial. industriel et scientifique, à l'égard du-
quel le tsarisme affichait naguère une su-
perbe indifférence, et c'est un gouvernement
de communistes 1) L'argent circule de main
en main. Un projet de loi propose le rétablis.
eement de la propriété des meubles et même
des immeubles il va plus loin jusqu'au
établissement de l'héritage. Ces bo1chevistes
en mal d'assagissement, nous allons les
entendre bientôt affirmer, comme jadis le
Premier Consul, que la vfaie liberté civile
dépend de la sécurité de la propriété. > Déjà
Djerzinsky proclame que la restauration de
la confiance et du crédit est la condition
sine qua non d'un relèvement rapide de
la- Russie. Les mesures que l'on a prises et
celles que l'on peut prévoir marquent autsnt
d'étapes vers la résurrection dont on perçoit
les sfgnes annonciateurs à travers des ténè-
bres à peine dissipées.
Mais alors, conclurez-vous, c'est la fin du
bolchevisme, en tant que gouvernement Le
réveil du peuple russe approche T L/nine,
Trostzky, Kamenerf sont leur crépuscule 1
Eh bien 1 non. Contrairement à ce que l'on
croit en Europe, il n'y a pas un gouverne-
ment bolcheviste P. mais, hélas, un c eat de
choses bolcheviste. Or, on renverse un
cabinet, mais non un état de choses non
des mœurs. Le bolchevisme est un *-ffet, non
une cause. Il est fonction d'éléments multi-
ples et complexes. Il résulte de tout le passé
de la Russie beaucoup plus encore que des
suites proprement dites de la guerre. Il se
serait déchaîné en 1906 si la guerre russo-
japonaise avait duré un an de plus. Et c'est
pourquoi il ne peut pas finir mais seule-
ment se transformer, se transfprmer lui-
même.
On aperçoit beaucoup de choses quand on
regarde autour du trio Lénine-Trotsky-Kame-
nerf mais ce qu'on n'aperçoit pas, si l'on por-
te les yeux plus haut, vers l'horizon, c'est le
18 brumaire de te Directoire là. Le connnu-
nisme russe liquide, mais il ne s'en va pas. Il
ne s'en irait que si oii le poussait dehors.
Mais qui le pousserait t Il n'y a pas, il n'y a
plus en Russie d'élites susceptibles d'éveiller
ce peuple. La Russie ira plus, en fait, de cias-
se dirigeante. Tout est Il créer chez elle une
élite, des cadres, une classe moyenne. Songez
qu'il y a là-bas 80 d'analphabets (ne sachant
ni lire ni écrire). Ces chiffres suffiraient à
expliquer le chaos russe. Mais quelque chose
encore J'explique mieux, Et c'est ceci la pièce
principale, on est presque tenté de dire i uni-
que pièce de l'armature, dans l'Etat russe,
c'est le paysan. Or, qu'est-ce que le paysan
russe, le paysan russe de l'ère nouvjjle ? Il
se définit d'an mot un sauvage content de
son sort. La Révolution lui a donné la terre,
elle l'a fait propriétaire. Pour lui, les consé-
quences de la Révolution s'arrêtent là. Gorki
nous le dit en propres termes le paysan russe
s'est éveillé à une nouvelle vie aux dépens
des classes intelligentes et laborieuses, dont
11 a provoqué la dissolution. Son égoïsme, ou
plutôt son incompréhension des nécessites de
la vie en société est prodigieuse.. On ne pieu-
re pas à Riazan, quand la récolte vient à
manquer à Pskov P, c'es' un vieil adage de ra-
bas. Le paysah bien nourri considère la tra-
gédie de la famine avec calme, tout à fait
comme dans les temps anciens, quand il s'a.
gissait de désastres dus aux éléments de la
nature. UD paysan de Novgorod disait
Quand les gens meurent, cela fait plus de
place pour nous M Herriot a traversé des
plaines cultivées où le paysan russe, éman-
cipé désormais, travaille ses champs divisés
tout comme chez nous. Tout comme le pays
de France, le grand pays slave de l'est euro-
péen est solidement établi sur le travail des
champs. Le travailleur des champs, en tous
pays, Ost essentiellement conservateur. Ne
nous étonnons pas que le paysan russe veuille
conserver le bolchevisme.
Mais le veut-il seulement Le mot vou-
loir » n'est pas russe. Quand on étudie la Rus-
sie, il faut toujours se souvenir qu'elle est
le pays du Nitchevo ». « Nitchevo, ça ne
fait rien. On a tout dit sur l'incroyable do-
cilité des âmes russes à accepter leur destin.
Ce n'est qu'en Russie que vingt millions
d'hommes peuvent mourir de faim sans révol-
te. Non seulement le peuple russe ne craint
pas la souffrance, mais encore il-la recherche.
Il en a besoin. Cette soif de souffrance, Dos-
tolevsky, dans son Journal, nous confie qu'il
en est atteint depuis l'antiquité des âges. Quoi
d'étonnant qu'il ait assisté presque sans fré-
mir au défilé des grandes misères et des pas-
sions humaines, parmi les décombres des pa-
lais, des musées, des églises rncendiêes et
pillées T
M. Robert de Fiers s'est demandé plaisam-
ment si la Russie n'est point le pays de la
quatrième dimension. A coup s'Or, dès qu'il
s'agit d'eLle, la grande erreur, aussi l.ui en
politique qu'en littérature, est de se placer à
des points de vue habituels et de se servir
des formes de raisonnement ordinaire.
Quand on écrit sur elle, on ne sait plus Que
conclure. Je n'aurai pas, plus que d'autres,
la ridicule outrecuidance de prononcer un Ju-
gement. La Russie est un sphvnx, on l'inter-
roge en vain. Plaignons les hommes d'Etat
que les nécessités de l'heure oblieent 11 bâtir
une politique aux pieds de ce sphynx décon-
certant. Un Metternich y eût perdu son latin,
un Tallevrand aussi. Notre époque a ses capi.
taines d'industrie, et c'est bien quelque chose.
Mais qui oserait jurer rru'ellp A dans ses chan-
celleries la monnaie d'un Tallevrand 1
Eugène LE Breton.
L'AVIATEUR MANEYROL
EST FÊTÉ PAR SES AMIS
Paris, 24 octobre. L'aviateur français
Maneyrol, qui vient de s'approprier au mee-
ting d'Ilford Hille, en Grande-Bretagne, le
record du monde de vol à voile et l'aviateur
Peyret, inventeur de l'appareil sur lequel a
été établie cette performance, sont arrivée
à Paris 18 h. 50, venant de Londres.
Sur le quai de la gare du Nord, les deux
aviateurs ont été salués par un groupe de
pilotes et d'amis et par des Journalistes spor-
tifs qui, après avoir acclamé Maneyrol, l'ont
porté en triomphe.
LA SITUATION
L'AMITIÉ FRAKO-/MGLAISE
ET LA TURQUIE
L A Conférenee de Lausanne n'aura pas
une tâche aussi facile que beaucoup
semblent le croire. L'amitié et la con-
fiance franco-anglaises sont indispensables
pour la solution des problèmes dans le sens
de la justice et de la paix. Le gouvernement
de M. Lloyd George a commis des fautes et
le Times a pu dire
La solution de la crise orientale est une
tache d'une gravité spéciale, qui doit être
assumée par le gouvernement. à qui il ne
sera certainement pas facile de réparer le
mal causé par son prédécesseur. Les Turcs,
avec tous Leurs défauts bien connus, de-
vront être traités avec un esprit franc et
amical, et les négociations ne pourront être
entreprises que si la confiance et le respect
mutuels sont rétablis rapidement
On attend donc, nous semble-t-il, un chan-
gement de méthode et de formes du gouver-
nement britannique. Afais comme nous le di-
sions le lendemain de la démission de M.
Lloyd George, la politique anglaise, dans le
fond, reste immuable.
L'autre jour, on demandait à M. Paul Rey·
naud si l'arrivée de M. Bonar Law modifie-
rait la politique anglaise. Le jeune député
répondit « Vous connaissez le mot
L'homme d'état croit saisir le pouvoir et
c'est le pouvoir qui le saisit ». Pour M. Paul
Beynaud. M. Lloyd George n'a pas guidé
l'opinion anglaise, comme on le croit en
France, mais il l'a suivie, et les grands inté-
réts qui commandent la politique britanni-
que demeurent, quoique les premiers rôles
soient changés.
En ce qui concerne la question des répa-
rations et l'exécution du traité, la France ne
demande à ses alliés que de la bonne foi et
de l'équité. Pour le règlement de la question
du Proche Orient, il est indispensable que
la thèse raisonnable et juste, qui a été sou-
tenue par la France et, en fait, acceptée par
l'Angleterre, ait le dessus, mais que l'union
des alliés arrête la Turouie si elle veut aller
au delà de ce qut est légitime.
Il faut se rendre compte que nous n'avons s
pas affaire avec nos ennemis vaincus de
1918, mais bien avec le$ vainqueurs de 1922.
Les Turcs arborant les principes, qui ont
prévalu lors de la confection des traités de
paiT, demandent l'intégrité de leur territoire
et leur liberié entière et complète d'exis-
tence, sans limitations, ni assujettissement.
Sur la question territoriale, actuellement
la Turquie a gain de cause, mais si la Tur-
quie recette tout assujetlissement, que va de-
venir la neutralité des détroits ? 7
La question des capitulations, qui sous-
traient les nationaux alliés à la juridiction
des tribunaux locaux, peut aussi bien se
poser. Il ne faut pas que, sur ces deux
points, la France et l'Angleterre aient à pâ-
tir de la victoire des Turcs sur les Grecs.
Mous aurons encore un rôle de conciliation
à jouer, et nous pensons que l'Angleterre
nous en faura gré.
P.-O. DOLBEBT.
Le sous-marin
"Roland-Morillot"
est retrouvé
L'EQUIPAGE A.PU ETRE SAUVÉ
ET RAMENÉ A CHERBOURG
Nous avons annoncé hier que t'on avait
de sérieuses craintes sur le sort du sous-
marin Roland-Morillot, qui avait quitté Lo.
rient jeudi destination de Cherbourg, et
dont on était sans nouvelles.
Or le Roland-Morillot a été retrouvé dé-
semparé au large de Guernesey, mais l'équi-
page est sain et sauf.
Voici à ce sujet les dépêches que nous
avons reçues-:
Cherbourg, 24 octobre. (De notre correspon-
dant particulier.) La Préfecture maritime
communique que le sous-marin Roland-Mo-
rillot, ayant éprouvé une voie d'eau, a du
être abandonné au large d'Aurigny. Le com-
mandant Desjardins, l'enseigne Le Calvez et
ies 21 hommes d'équipage ont été rapatriés
hier soir, il. Cherbourg, par un cargo fran-
çais.
Le Préfet maritime a envoyé des remor-
queurs et torpilleurs sur les lieux.
Le commandant Desjardins va déposer son
rapport aujourd'hui même, relatant les pén-
.péties de la traversée de Lorient à Cherbourg.
Comment fut opéré le sauvetage
CHERBOURG, 24 octobre. (De notre corres-
pondant particulier.) Le lieutenant de
vaisseau Desjardins commandant le sous-
marin Boland-Morillot, accompagné de son
second, l'enseigne de vaisseau Le Calvez,
s'est embarqué ce matin sur un des contre-
torpilleurs partis sur l'ordre du Préfet mari-
time à la recherche de l'épave.
A défaut de pouvoir interwiever le com-
mandant du Boland-Morillot, voici quelques
détails complémentaires sur ce sinistre
C'est à milles du cap de la Hague, sur le
chemin des transatlantiques, que le sous-
marin ex-allemand, venant de Lorient, fut
rencontré par plusieurs navires. Il était à oe
moment désemparé, privé de ses moteurs,
de ses compas, de ses antennes de T. S. F.,
envahi par l'eau, ce qui lui donnait une
inclinaison de 45 degrés.
Depuis quatre jours, il louvoyait ainsi et
ce fut en vain qu'il tira le canon pour se
filtre aperoeveiT de plusieurs navires, notam-
ment du paquebot Président-Boosevelt, arri-
vé hier soir à Cherbourg. Il demanda à un
voilier norvégien de signaler à Cherbdurg sa
position désespérée, mais il ne fut pas com-
pris. Ce fut alors que le vapeur français
Daphné capitaine Drieua du port de Caen,
passa à portée du Roland-Moriltot et, devant
l'évidence du danger, n'hésita pas à organi-
ser le sauvetage des hommes de l'équipage
et des deux officiers.
Ce fut épique et dramatique tout à la fois.
Deux canots furent mis à la mer et, avec
beaucoup de sang-froid et de témérité, car la
mer était. démontée dans ces parages, les
solides matelots du Daphné réussirent à
prendre dans les embarcations les deux com-
mandants et les 21 hommes d'équipage qui
sauvèrent ce qu'ils purent de leur avoir à
bord.
C'est ainsi que le Roland-Morillot fut aban-
donné.
Si les torpilleurs partis à la recherche de
l'épave ont la chance de la découvrir, il sera
possible de la remorquer ici autrement,
d'après l'avis des officiers du port, elle peut
flotter encore huit jours entre deux eaux.
On ne pourra être utilement renseigné qu'à
la rentrée des torpilleurs, si toutefois la Pré-
fecture maritime se décide à nous faire un
communiqué.
Nous rappelons que le Roland-MoriUot fut
capturé en avril 1916 par les patrouilleurs
anglais et français, mais ce terrible sous-
marin allemand avait à ce moment déjà à
son actif quatre croisières et avait fait un
nombre considérable de victimes il avait
coulé le Xanin, le Renwin, beaux cargos an-
glais, et les navires français Au Revoir, Loui-
siane et Solins.
Son équipage fut capturé par le contre-
torpilleur français Trombe.
Il va sans dire que le capitaine Drieux,
commandant le Daphné, et son brave équi-
page, qui se sont courageusement distingués
dans ce dramatique sauvetage, ont été l'objet
de chaleureuses félicitations.
On retrouve l'épave
PARIS, 24 octobre. Le Boland-Morillot a
été retrouvé par l'Enseigne-Roux, le 24 octo-
bre au matin, à 6 milles dans le Sud-Ouest
du feu des Roches Hanois (extrémité de l'Ile
de Guernesey). Le préfet maritime de Cher-
bourg a expédié aussitôt le remorqueur 33
Centaure pour le ramener à Cherbourg. La
même manœuvre avait été essayée sans suc-
cèg à cause du temps dans la nuit du 23 par
le vapeur français Daphne, qui a recueilli
les officiers et l'équipage et les a conduits
à Cherbourg.
Selon les déclarations du lieutenant de
vaisseau Des.iardins. l'infiltration de l'eau a
dû très vraisemblablement se produire par
des trous de rivets à l'arrière du bâtiment,
la coque de celui-ci n'ayant subi aucune
déchirure.
M. Ebert restera président du Reich
jusqu'en 1925
Berlin, 24 octobre. Le projet relatif à la
prorogation des pouvoirs du président Ebert
jusqu'au 30 juin 1925, a été adopté par le
Reichstag, par 314 voix contre 76 et une abs-
tention. La majorité des deux tiers est ainsi
acquise et le président Ebert demeurera en
fonctions d'une, manière conforme la Cons-
titution.
L'Allemagne
se dérobera-t-elle
aux prestations?
LES DECLARATIONS DU CHANCELIER
INQUIETENT LES SOCIALISTES
PARIS, 24 octobre. La déclaration que le
chancelier a faite pendant son entrevue avec
les partis, peut étire, à bon droit, qualifiée
de sensationnelle. Le docteur Wirth, rappe-
lons-le, avait annoncé à ses interlocuteurs
qu'en raison de la situation financière du
Reich. il ne pouvait plus être question, pour
aucun gouvernement, de faire une politique
d'exécution des réparations et qu'il n'était
même plus possible au Cabinet actuel de
poursuivre l'exécution des prestations en na-
ture. Tous nos efforts, aurait dit le chan-
celier, ne doivent plus tendre que vers un
seul but éviter l'effondrement définitif de
notre pays. Les socialistes eraignent sans
doute la colère de l'Entente et ses suites. Ils
se rendent compte également que la chute du
mark, si préjudiciable aux intérêts de la
classe ouvrière, a été provoquée par les ma-
gnats de l'industrie. Aussi commencent-ils à
s'inquiéter, comme le montre la dépêche sui-
vante
Berlin, 24 octobre. Les déclarations
d'hier soir du chancelier, relatives à la sus-
pension des prestations en nature et les con-
séquences de l'élargissement de la coalition
qui va entraîner une politique réactionnaire,
provoquent des protestations croissantes de
la part des socialistes. Le ministre de l'Eco-
nomie publique, M. Schmidt, socialiste ma-
joritaire, engage courageusement la lutte
pour tâcher de sauver le mark comme moyen
de paiement et empêcher l'abrogation de plus
en plus dissimulée de l'ordonnance sur les
devises.
UN ACCORD
SUR LA LIVRAISON DU CHARBON
Beat,Sa, 24 octobre. -̃- Vue conférence fran-
co-allemande pour la reconstruction a eu lieu
hier à Berlin, sous la présidence du député
au Reichstag, M. Silberschmidt, et du séna-
teur français, M. Carpentier.
Les négociations entre la délégation fran-
çaiee et la fédération allemande ont repris ce
matin et ont abouti à une entente complète
et à la conclusion d'un accord concernant la
livraison de charbon. La délégation française
a été reçue par le chancelier.
AU CONSEIL
DES MINISTRES
PARIS, 24 octobre. Les ministres se sont
réunis'ce matin à l'Elysée, sous la présidence
de M. Millerand. M. Poincaré, président du
Conseil, a mis ses collègues au courant de la
situation extérieure.
Les incendies de forêts
MM. Chéron, ministre de l'Agriculture; Mau-
noury, ministre de l'Intérieur de Lasteyrie,
ministre des Finances et Le Trocquer, minis-
tre des Travaux PUblics, ont soumis la si-
gnature du Président de la République un
projet de loi concernant les mesures à prendre
contre les incendies de forêts.
Les engrais azotés allemands
Sur la proposition du Ministre de l'Agricul-
ture, le Conseil a deVidé de comprendre dans
les prestations en nature à demander à l'Alle-
magne les engrais azotés nécessaires à l'agri-
culture française.
SCÈNE TRAGIQUE A BARCELONE
BARCELONE, 24 octobre. Les agents de po-
lice ont surpris à Barcelone deux individus
qui préparaient un attentat contre le gou-
verneur. Les deux individus ayant fait ex-
ploser une bambe devant les agents, ceux-ci
ripostèrent à coups de revolver. Une lutte
s'engagea un des agents a été tué, ainsi que
les deux malfaiteurs.
LE TAMPONNEMENT
DE SAINT-DENIS
Deux morts
L'Ouest-$clair a longuement rendu compte hier
dans ses dernières éditions de l'acddent de che-
mln de fer qui s'est produit près de Paris. Voici
la version officielle qut est communiquée par la
Compagnie du Nord
PARIS, 24 octobre. La nuit dernière, vers
11 heures, une collision s'est produite à la
bifurcation de La Briche, près de Saint-De-
nis, entre les trains 434, venant du Tréport.
et 734, venant de Beaumont.
Il y a eu deux morts Robert Levée, ma-
telot du dépôt de Brest, titulaire d'une per-
mission et qui se rendait chez ses parents,
11, rue Jeanne-d'Arc, à Paris, et le mécani-
cien du train de Beaumont, M. Emile Guillot,
du dépôt de Beaumont. Les blessés sont au
nombre d'une quinzaine.
La responsabilité de l'accident incombe au
mécanicien du train 734 qui frarfbhit les si-
gnaux à l'arrêt. Le malheureux a été tué
s'il a eu un moment d'égarement, il l'a payé
de sa via.
NOTRE Concours»»
--de Cuisine
►••>•-
UOuest-Eclah demande à ses lectrices
Quel est le meilleur plat
de la région de l'Ouest ?
Quelle est la meilleure
recette de cuisine ?
15.000 fr. de prix; 600 prix
Le Concours sera ouuert le 26 octobre;
il sera clos le 11 novembre.
Il s'agira pour nos lecteurs et sur-
tout pour nos tectrices de nous adres-
ser
1° Trois recettes (au maximum) d'an
plat local, c'est-à-dire spécial à la ré*
gion de l'Ouest (Normandie, Bretagne,
Maine, Anjou et Vendée).
2° Deux recettes (an maximum) de
cuisine générale, mais dans lesquelles
eatrera un élément nouveau susceptible
de leur donner une originalité.
Les conditions
1° chaque concurrent ne pourra donc en-
voyer en tout {au maximum) que cinq re-
cettes (3 locales, 2 générales;.
2° Chaque recette devra être écrite très
lisiblement et sur une feuille séparée.
Remarque importante Pour faciliter
le classement, on ne devra écrire que sur
un côté des feuilles.
Chaque recette devra être signée au
moins d'un pseudonyme et porter l'indication
suivante Recette générale ou recette
locale 3.
Toute recette est banne potages, hors-
efoeuvre, poissons, relevés, entrées, rôtit,
viandes froides, pâtés. légumes, entremets,
deeserts pâtisseries, gâteaux, compotes, con-
fitures, confiseries, etc., etc.)
Les recettes seront adressées à l'Oncle
Claude, à l'Ouest-Eclair, 38, rue du Pré»
Botté, à Rennes.
CEUX QUI VOTENT
TOUT DE TRAVERS
Cette correspondance-là, je l'attendait,
mais je ne l'attendais pas si tôt.
Voici d'abord la lettre d'un grincheux
c Comment se peut-il, m'écrit-on, qu'un
homme intelligent puisse s'intéresser à ces
balivernes ? De grâce, laissez aux mots leur
sens véritable et ne parlez pas d'art culinaire.
L'art est une chose et la cuisine une autre
chose. très secondaire. Bref ne mêlez pas
le lard à l'art. Enfin, un homme cultivé ne
doit pas attacher d'importance à ce qu'il
mange et à ce qu'il boit il sera satisfait
pourvu que ce qu'il mange soit mangeable
et que ce qu'il boit soit buvable..
Cetfe lettre est signée un Sauvage.
Monsieur le Sauvage, bien manger est
chose secondaire, soit. Mais cette chose
secondaire est bien agréable
Je vous passe votre jeu de mot qui est
fort mauvais et j'arrive au fait.
Quoi que vous en pensiez, [aire de bonne
cuisine est un art. N'est pas bon cuisinier
qui veut. Il /au! du goût du goût au
sens noble du mot il y /aut de l'observation,
de la mesure, du tact même, bref, un
ensemble de qvalités qui ne se rencontrent
pas communément.
On reconnait le degré de civilisation d'un
peuple à sa cuisine. Si la cuisine française
est. justement appréciée de par le monde,
c'est apparemment qu'elle est la meilleure.
Et elle est la meilleure parce qu'elle est de
bon goût, aussi éloignée des épices violentes
que des fades préparations parce qu'elle a
su atteindre, à travers une longue tradition,
à l'équilibre parfait de tous ses éléments
parce qu'elle eut légère, honnête, sincère, in.
telligente, ne déforme pas te goût des choses
par des dominantes choquantes, par des
alliances douteuses dont se satisfont des
palais barbares.
Enfin, que la cuisine soit un art ou n'en
soit pas, le certain est que la cuisine fran-
çaise, escortée de ces vins incn-' nnrables, est
une de nos gloires.
Il ne faut mépriser rien de ce qui peut
aider au bon renom de notre pays.
Notre art culinaire, Monsieur le Sauvage,
nos mattres-queux en toque blanche ont plus
fait à l'étranger souvent pour le main.
tien du prestige de la France, que maint»
ambassadeurs chamarrés d'or.
Et maintenant, doit-on attacher de l'impor.
tance à ce qu'on mange et à ce qu'on boit f
Pourquoi pas, s'il vous plaît ?
Est-on un sot parce qu'on préfère d un rôti
fade et mal cuit, un rôti bien assaisonné A
cuit point
Puisqu'il faut manger, pourquoi iiiaigntt
DlM tant reçua MERCREDI Un Ir.
A. RENNES J I» TraUmoK
̃, lu du M-lotU nnmoU. 4 L 50
Bd ̃ontm.rtr» OCTOBRE on i'ttlll"1M
et d«n. toute* la t"J» dalla W" la*
Agmcu de PubUciU 1922 laietu da ports.
TfutnU)KE:Admliilitntlu: 1.67– RUiclhn 2.8.
4(tr«i« TiUgraphiqn OUCLAIR-RENNES
L'ENIGME RUSSE
La Russie un mystère, une énigme. Est-il
vrai qu'elle se redresse, qu'elle son de sa tor-
peur, que son évolution économique et poli-
tique est commencée et ne s'arrêtera plus T
On ne sait trop. On ne sait pas. Les informa-
tions diffèrent avec les informateurs. M.
Herriot dit blanc, et M. Herriot arrive de
Moscou. Mais M. de Korab dit noir M. de
Korab, l'un des as du grand reportage
et M. de Korab est a quelques milliers de
verstes au delà de Moscou, il. Nijni-Novgorod.
Nijni, le maire de Lyon y est arrive au mo-
ment où la célèbre foire prenait fin il s'est
porté garant du succès de cette manifestation
commerciale renouvelée de l'ancien régime.
M. de Korab, lui, a séjourné en la même
Tille et il n'y a rien vu du tout rien que
des ruines, ou plutôt des cadavres de mai-
sons, des murs couverts d'affiches multico-
lores et deux ou trois jaz-band n donne son
opinion tout net la foire de Nijni est une
colossale mystification bolcheviste, un bluff
pour l'exportation. La Russie ne peut pas
commercer, puisque ses gouvernants y ont
tué momentanément le commerce.
Ses gouvernants 1 on ne niera pas qu'eux,
du moins, aient mis de l'eau dans leur vin.
rouge. L'avis, sur ce point, est unanime. Ce
que tous les yeux ont vu là-bas, ce que l'es-
prit y a discerné, c'est la faillite du bolche-
visme, en tant que doctrine. Leà dirigeants
des Soviets en conviennent difficilement. Le
marxisme garde chez eux son prestige, vue
valeur de dogme. Mais nécessité fait loi, et
BOUS la propre main, toujours ferme, des
Lénine et des Trotsky, les Russes semblent
t'acheminer vers un ordre nouveau. Le com-
merce intérieur est libre, la petite propriété
agricole est rétablie. Industriellement, la
nouvelle conception gouvernementale con-
siste dans un système mixte de participation
de l'Etat aux entreprises particulières et sur-
tout aux coopératives. (Etrange paradoxe I
C'est la première fois qu'un gouvernement
russe s'intéresse à l'effort individuel commer-
cial. industriel et scientifique, à l'égard du-
quel le tsarisme affichait naguère une su-
perbe indifférence, et c'est un gouvernement
de communistes 1) L'argent circule de main
en main. Un projet de loi propose le rétablis.
eement de la propriété des meubles et même
des immeubles il va plus loin jusqu'au
établissement de l'héritage. Ces bo1chevistes
en mal d'assagissement, nous allons les
entendre bientôt affirmer, comme jadis le
Premier Consul, que la vfaie liberté civile
dépend de la sécurité de la propriété. > Déjà
Djerzinsky proclame que la restauration de
la confiance et du crédit est la condition
sine qua non d'un relèvement rapide de
la- Russie. Les mesures que l'on a prises et
celles que l'on peut prévoir marquent autsnt
d'étapes vers la résurrection dont on perçoit
les sfgnes annonciateurs à travers des ténè-
bres à peine dissipées.
Mais alors, conclurez-vous, c'est la fin du
bolchevisme, en tant que gouvernement Le
réveil du peuple russe approche T L/nine,
Trostzky, Kamenerf sont leur crépuscule 1
Eh bien 1 non. Contrairement à ce que l'on
croit en Europe, il n'y a pas un gouverne-
ment bolcheviste P. mais, hélas, un c eat de
choses bolcheviste. Or, on renverse un
cabinet, mais non un état de choses non
des mœurs. Le bolchevisme est un *-ffet, non
une cause. Il est fonction d'éléments multi-
ples et complexes. Il résulte de tout le passé
de la Russie beaucoup plus encore que des
suites proprement dites de la guerre. Il se
serait déchaîné en 1906 si la guerre russo-
japonaise avait duré un an de plus. Et c'est
pourquoi il ne peut pas finir mais seule-
ment se transformer, se transfprmer lui-
même.
On aperçoit beaucoup de choses quand on
regarde autour du trio Lénine-Trotsky-Kame-
nerf mais ce qu'on n'aperçoit pas, si l'on por-
te les yeux plus haut, vers l'horizon, c'est le
18 brumaire de te Directoire là. Le connnu-
nisme russe liquide, mais il ne s'en va pas. Il
ne s'en irait que si oii le poussait dehors.
Mais qui le pousserait t Il n'y a pas, il n'y a
plus en Russie d'élites susceptibles d'éveiller
ce peuple. La Russie ira plus, en fait, de cias-
se dirigeante. Tout est Il créer chez elle une
élite, des cadres, une classe moyenne. Songez
qu'il y a là-bas 80 d'analphabets (ne sachant
ni lire ni écrire). Ces chiffres suffiraient à
expliquer le chaos russe. Mais quelque chose
encore J'explique mieux, Et c'est ceci la pièce
principale, on est presque tenté de dire i uni-
que pièce de l'armature, dans l'Etat russe,
c'est le paysan. Or, qu'est-ce que le paysan
russe, le paysan russe de l'ère nouvjjle ? Il
se définit d'an mot un sauvage content de
son sort. La Révolution lui a donné la terre,
elle l'a fait propriétaire. Pour lui, les consé-
quences de la Révolution s'arrêtent là. Gorki
nous le dit en propres termes le paysan russe
s'est éveillé à une nouvelle vie aux dépens
des classes intelligentes et laborieuses, dont
11 a provoqué la dissolution. Son égoïsme, ou
plutôt son incompréhension des nécessites de
la vie en société est prodigieuse.. On ne pieu-
re pas à Riazan, quand la récolte vient à
manquer à Pskov P, c'es' un vieil adage de ra-
bas. Le paysah bien nourri considère la tra-
gédie de la famine avec calme, tout à fait
comme dans les temps anciens, quand il s'a.
gissait de désastres dus aux éléments de la
nature. UD paysan de Novgorod disait
Quand les gens meurent, cela fait plus de
place pour nous M Herriot a traversé des
plaines cultivées où le paysan russe, éman-
cipé désormais, travaille ses champs divisés
tout comme chez nous. Tout comme le pays
de France, le grand pays slave de l'est euro-
péen est solidement établi sur le travail des
champs. Le travailleur des champs, en tous
pays, Ost essentiellement conservateur. Ne
nous étonnons pas que le paysan russe veuille
conserver le bolchevisme.
Mais le veut-il seulement Le mot vou-
loir » n'est pas russe. Quand on étudie la Rus-
sie, il faut toujours se souvenir qu'elle est
le pays du Nitchevo ». « Nitchevo, ça ne
fait rien. On a tout dit sur l'incroyable do-
cilité des âmes russes à accepter leur destin.
Ce n'est qu'en Russie que vingt millions
d'hommes peuvent mourir de faim sans révol-
te. Non seulement le peuple russe ne craint
pas la souffrance, mais encore il-la recherche.
Il en a besoin. Cette soif de souffrance, Dos-
tolevsky, dans son Journal, nous confie qu'il
en est atteint depuis l'antiquité des âges. Quoi
d'étonnant qu'il ait assisté presque sans fré-
mir au défilé des grandes misères et des pas-
sions humaines, parmi les décombres des pa-
lais, des musées, des églises rncendiêes et
pillées T
M. Robert de Fiers s'est demandé plaisam-
ment si la Russie n'est point le pays de la
quatrième dimension. A coup s'Or, dès qu'il
s'agit d'eLle, la grande erreur, aussi l.ui en
politique qu'en littérature, est de se placer à
des points de vue habituels et de se servir
des formes de raisonnement ordinaire.
Quand on écrit sur elle, on ne sait plus Que
conclure. Je n'aurai pas, plus que d'autres,
la ridicule outrecuidance de prononcer un Ju-
gement. La Russie est un sphvnx, on l'inter-
roge en vain. Plaignons les hommes d'Etat
que les nécessités de l'heure oblieent 11 bâtir
une politique aux pieds de ce sphynx décon-
certant. Un Metternich y eût perdu son latin,
un Tallevrand aussi. Notre époque a ses capi.
taines d'industrie, et c'est bien quelque chose.
Mais qui oserait jurer rru'ellp A dans ses chan-
celleries la monnaie d'un Tallevrand 1
Eugène LE Breton.
L'AVIATEUR MANEYROL
EST FÊTÉ PAR SES AMIS
Paris, 24 octobre. L'aviateur français
Maneyrol, qui vient de s'approprier au mee-
ting d'Ilford Hille, en Grande-Bretagne, le
record du monde de vol à voile et l'aviateur
Peyret, inventeur de l'appareil sur lequel a
été établie cette performance, sont arrivée
à Paris 18 h. 50, venant de Londres.
Sur le quai de la gare du Nord, les deux
aviateurs ont été salués par un groupe de
pilotes et d'amis et par des Journalistes spor-
tifs qui, après avoir acclamé Maneyrol, l'ont
porté en triomphe.
LA SITUATION
L'AMITIÉ FRAKO-/MGLAISE
ET LA TURQUIE
L A Conférenee de Lausanne n'aura pas
une tâche aussi facile que beaucoup
semblent le croire. L'amitié et la con-
fiance franco-anglaises sont indispensables
pour la solution des problèmes dans le sens
de la justice et de la paix. Le gouvernement
de M. Lloyd George a commis des fautes et
le Times a pu dire
La solution de la crise orientale est une
tache d'une gravité spéciale, qui doit être
assumée par le gouvernement. à qui il ne
sera certainement pas facile de réparer le
mal causé par son prédécesseur. Les Turcs,
avec tous Leurs défauts bien connus, de-
vront être traités avec un esprit franc et
amical, et les négociations ne pourront être
entreprises que si la confiance et le respect
mutuels sont rétablis rapidement
On attend donc, nous semble-t-il, un chan-
gement de méthode et de formes du gouver-
nement britannique. Afais comme nous le di-
sions le lendemain de la démission de M.
Lloyd George, la politique anglaise, dans le
fond, reste immuable.
L'autre jour, on demandait à M. Paul Rey·
naud si l'arrivée de M. Bonar Law modifie-
rait la politique anglaise. Le jeune député
répondit « Vous connaissez le mot
L'homme d'état croit saisir le pouvoir et
c'est le pouvoir qui le saisit ». Pour M. Paul
Beynaud. M. Lloyd George n'a pas guidé
l'opinion anglaise, comme on le croit en
France, mais il l'a suivie, et les grands inté-
réts qui commandent la politique britanni-
que demeurent, quoique les premiers rôles
soient changés.
En ce qui concerne la question des répa-
rations et l'exécution du traité, la France ne
demande à ses alliés que de la bonne foi et
de l'équité. Pour le règlement de la question
du Proche Orient, il est indispensable que
la thèse raisonnable et juste, qui a été sou-
tenue par la France et, en fait, acceptée par
l'Angleterre, ait le dessus, mais que l'union
des alliés arrête la Turouie si elle veut aller
au delà de ce qut est légitime.
Il faut se rendre compte que nous n'avons s
pas affaire avec nos ennemis vaincus de
1918, mais bien avec le$ vainqueurs de 1922.
Les Turcs arborant les principes, qui ont
prévalu lors de la confection des traités de
paiT, demandent l'intégrité de leur territoire
et leur liberié entière et complète d'exis-
tence, sans limitations, ni assujettissement.
Sur la question territoriale, actuellement
la Turquie a gain de cause, mais si la Tur-
quie recette tout assujetlissement, que va de-
venir la neutralité des détroits ? 7
La question des capitulations, qui sous-
traient les nationaux alliés à la juridiction
des tribunaux locaux, peut aussi bien se
poser. Il ne faut pas que, sur ces deux
points, la France et l'Angleterre aient à pâ-
tir de la victoire des Turcs sur les Grecs.
Mous aurons encore un rôle de conciliation
à jouer, et nous pensons que l'Angleterre
nous en faura gré.
P.-O. DOLBEBT.
Le sous-marin
"Roland-Morillot"
est retrouvé
L'EQUIPAGE A.PU ETRE SAUVÉ
ET RAMENÉ A CHERBOURG
Nous avons annoncé hier que t'on avait
de sérieuses craintes sur le sort du sous-
marin Roland-Morillot, qui avait quitté Lo.
rient jeudi destination de Cherbourg, et
dont on était sans nouvelles.
Or le Roland-Morillot a été retrouvé dé-
semparé au large de Guernesey, mais l'équi-
page est sain et sauf.
Voici à ce sujet les dépêches que nous
avons reçues-:
Cherbourg, 24 octobre. (De notre correspon-
dant particulier.) La Préfecture maritime
communique que le sous-marin Roland-Mo-
rillot, ayant éprouvé une voie d'eau, a du
être abandonné au large d'Aurigny. Le com-
mandant Desjardins, l'enseigne Le Calvez et
ies 21 hommes d'équipage ont été rapatriés
hier soir, il. Cherbourg, par un cargo fran-
çais.
Le Préfet maritime a envoyé des remor-
queurs et torpilleurs sur les lieux.
Le commandant Desjardins va déposer son
rapport aujourd'hui même, relatant les pén-
.péties de la traversée de Lorient à Cherbourg.
Comment fut opéré le sauvetage
CHERBOURG, 24 octobre. (De notre corres-
pondant particulier.) Le lieutenant de
vaisseau Desjardins commandant le sous-
marin Boland-Morillot, accompagné de son
second, l'enseigne de vaisseau Le Calvez,
s'est embarqué ce matin sur un des contre-
torpilleurs partis sur l'ordre du Préfet mari-
time à la recherche de l'épave.
A défaut de pouvoir interwiever le com-
mandant du Boland-Morillot, voici quelques
détails complémentaires sur ce sinistre
C'est à milles du cap de la Hague, sur le
chemin des transatlantiques, que le sous-
marin ex-allemand, venant de Lorient, fut
rencontré par plusieurs navires. Il était à oe
moment désemparé, privé de ses moteurs,
de ses compas, de ses antennes de T. S. F.,
envahi par l'eau, ce qui lui donnait une
inclinaison de 45 degrés.
Depuis quatre jours, il louvoyait ainsi et
ce fut en vain qu'il tira le canon pour se
filtre aperoeveiT de plusieurs navires, notam-
ment du paquebot Président-Boosevelt, arri-
vé hier soir à Cherbourg. Il demanda à un
voilier norvégien de signaler à Cherbdurg sa
position désespérée, mais il ne fut pas com-
pris. Ce fut alors que le vapeur français
Daphné capitaine Drieua du port de Caen,
passa à portée du Roland-Moriltot et, devant
l'évidence du danger, n'hésita pas à organi-
ser le sauvetage des hommes de l'équipage
et des deux officiers.
Ce fut épique et dramatique tout à la fois.
Deux canots furent mis à la mer et, avec
beaucoup de sang-froid et de témérité, car la
mer était. démontée dans ces parages, les
solides matelots du Daphné réussirent à
prendre dans les embarcations les deux com-
mandants et les 21 hommes d'équipage qui
sauvèrent ce qu'ils purent de leur avoir à
bord.
C'est ainsi que le Roland-Morillot fut aban-
donné.
Si les torpilleurs partis à la recherche de
l'épave ont la chance de la découvrir, il sera
possible de la remorquer ici autrement,
d'après l'avis des officiers du port, elle peut
flotter encore huit jours entre deux eaux.
On ne pourra être utilement renseigné qu'à
la rentrée des torpilleurs, si toutefois la Pré-
fecture maritime se décide à nous faire un
communiqué.
Nous rappelons que le Roland-MoriUot fut
capturé en avril 1916 par les patrouilleurs
anglais et français, mais ce terrible sous-
marin allemand avait à ce moment déjà à
son actif quatre croisières et avait fait un
nombre considérable de victimes il avait
coulé le Xanin, le Renwin, beaux cargos an-
glais, et les navires français Au Revoir, Loui-
siane et Solins.
Son équipage fut capturé par le contre-
torpilleur français Trombe.
Il va sans dire que le capitaine Drieux,
commandant le Daphné, et son brave équi-
page, qui se sont courageusement distingués
dans ce dramatique sauvetage, ont été l'objet
de chaleureuses félicitations.
On retrouve l'épave
PARIS, 24 octobre. Le Boland-Morillot a
été retrouvé par l'Enseigne-Roux, le 24 octo-
bre au matin, à 6 milles dans le Sud-Ouest
du feu des Roches Hanois (extrémité de l'Ile
de Guernesey). Le préfet maritime de Cher-
bourg a expédié aussitôt le remorqueur 33
Centaure pour le ramener à Cherbourg. La
même manœuvre avait été essayée sans suc-
cèg à cause du temps dans la nuit du 23 par
le vapeur français Daphne, qui a recueilli
les officiers et l'équipage et les a conduits
à Cherbourg.
Selon les déclarations du lieutenant de
vaisseau Des.iardins. l'infiltration de l'eau a
dû très vraisemblablement se produire par
des trous de rivets à l'arrière du bâtiment,
la coque de celui-ci n'ayant subi aucune
déchirure.
M. Ebert restera président du Reich
jusqu'en 1925
Berlin, 24 octobre. Le projet relatif à la
prorogation des pouvoirs du président Ebert
jusqu'au 30 juin 1925, a été adopté par le
Reichstag, par 314 voix contre 76 et une abs-
tention. La majorité des deux tiers est ainsi
acquise et le président Ebert demeurera en
fonctions d'une, manière conforme la Cons-
titution.
L'Allemagne
se dérobera-t-elle
aux prestations?
LES DECLARATIONS DU CHANCELIER
INQUIETENT LES SOCIALISTES
PARIS, 24 octobre. La déclaration que le
chancelier a faite pendant son entrevue avec
les partis, peut étire, à bon droit, qualifiée
de sensationnelle. Le docteur Wirth, rappe-
lons-le, avait annoncé à ses interlocuteurs
qu'en raison de la situation financière du
Reich. il ne pouvait plus être question, pour
aucun gouvernement, de faire une politique
d'exécution des réparations et qu'il n'était
même plus possible au Cabinet actuel de
poursuivre l'exécution des prestations en na-
ture. Tous nos efforts, aurait dit le chan-
celier, ne doivent plus tendre que vers un
seul but éviter l'effondrement définitif de
notre pays. Les socialistes eraignent sans
doute la colère de l'Entente et ses suites. Ils
se rendent compte également que la chute du
mark, si préjudiciable aux intérêts de la
classe ouvrière, a été provoquée par les ma-
gnats de l'industrie. Aussi commencent-ils à
s'inquiéter, comme le montre la dépêche sui-
vante
Berlin, 24 octobre. Les déclarations
d'hier soir du chancelier, relatives à la sus-
pension des prestations en nature et les con-
séquences de l'élargissement de la coalition
qui va entraîner une politique réactionnaire,
provoquent des protestations croissantes de
la part des socialistes. Le ministre de l'Eco-
nomie publique, M. Schmidt, socialiste ma-
joritaire, engage courageusement la lutte
pour tâcher de sauver le mark comme moyen
de paiement et empêcher l'abrogation de plus
en plus dissimulée de l'ordonnance sur les
devises.
UN ACCORD
SUR LA LIVRAISON DU CHARBON
Beat,Sa, 24 octobre. -̃- Vue conférence fran-
co-allemande pour la reconstruction a eu lieu
hier à Berlin, sous la présidence du député
au Reichstag, M. Silberschmidt, et du séna-
teur français, M. Carpentier.
Les négociations entre la délégation fran-
çaiee et la fédération allemande ont repris ce
matin et ont abouti à une entente complète
et à la conclusion d'un accord concernant la
livraison de charbon. La délégation française
a été reçue par le chancelier.
AU CONSEIL
DES MINISTRES
PARIS, 24 octobre. Les ministres se sont
réunis'ce matin à l'Elysée, sous la présidence
de M. Millerand. M. Poincaré, président du
Conseil, a mis ses collègues au courant de la
situation extérieure.
Les incendies de forêts
MM. Chéron, ministre de l'Agriculture; Mau-
noury, ministre de l'Intérieur de Lasteyrie,
ministre des Finances et Le Trocquer, minis-
tre des Travaux PUblics, ont soumis la si-
gnature du Président de la République un
projet de loi concernant les mesures à prendre
contre les incendies de forêts.
Les engrais azotés allemands
Sur la proposition du Ministre de l'Agricul-
ture, le Conseil a deVidé de comprendre dans
les prestations en nature à demander à l'Alle-
magne les engrais azotés nécessaires à l'agri-
culture française.
SCÈNE TRAGIQUE A BARCELONE
BARCELONE, 24 octobre. Les agents de po-
lice ont surpris à Barcelone deux individus
qui préparaient un attentat contre le gou-
verneur. Les deux individus ayant fait ex-
ploser une bambe devant les agents, ceux-ci
ripostèrent à coups de revolver. Une lutte
s'engagea un des agents a été tué, ainsi que
les deux malfaiteurs.
LE TAMPONNEMENT
DE SAINT-DENIS
Deux morts
L'Ouest-$clair a longuement rendu compte hier
dans ses dernières éditions de l'acddent de che-
mln de fer qui s'est produit près de Paris. Voici
la version officielle qut est communiquée par la
Compagnie du Nord
PARIS, 24 octobre. La nuit dernière, vers
11 heures, une collision s'est produite à la
bifurcation de La Briche, près de Saint-De-
nis, entre les trains 434, venant du Tréport.
et 734, venant de Beaumont.
Il y a eu deux morts Robert Levée, ma-
telot du dépôt de Brest, titulaire d'une per-
mission et qui se rendait chez ses parents,
11, rue Jeanne-d'Arc, à Paris, et le mécani-
cien du train de Beaumont, M. Emile Guillot,
du dépôt de Beaumont. Les blessés sont au
nombre d'une quinzaine.
La responsabilité de l'accident incombe au
mécanicien du train 734 qui frarfbhit les si-
gnaux à l'arrêt. Le malheureux a été tué
s'il a eu un moment d'égarement, il l'a payé
de sa via.
NOTRE Concours»»
--de Cuisine
►••>•-
UOuest-Eclah demande à ses lectrices
Quel est le meilleur plat
de la région de l'Ouest ?
Quelle est la meilleure
recette de cuisine ?
15.000 fr. de prix; 600 prix
Le Concours sera ouuert le 26 octobre;
il sera clos le 11 novembre.
Il s'agira pour nos lecteurs et sur-
tout pour nos tectrices de nous adres-
ser
1° Trois recettes (au maximum) d'an
plat local, c'est-à-dire spécial à la ré*
gion de l'Ouest (Normandie, Bretagne,
Maine, Anjou et Vendée).
2° Deux recettes (an maximum) de
cuisine générale, mais dans lesquelles
eatrera un élément nouveau susceptible
de leur donner une originalité.
Les conditions
1° chaque concurrent ne pourra donc en-
voyer en tout {au maximum) que cinq re-
cettes (3 locales, 2 générales;.
2° Chaque recette devra être écrite très
lisiblement et sur une feuille séparée.
Remarque importante Pour faciliter
le classement, on ne devra écrire que sur
un côté des feuilles.
Chaque recette devra être signée au
moins d'un pseudonyme et porter l'indication
suivante Recette générale ou recette
locale 3.
Toute recette est banne potages, hors-
efoeuvre, poissons, relevés, entrées, rôtit,
viandes froides, pâtés. légumes, entremets,
deeserts pâtisseries, gâteaux, compotes, con-
fitures, confiseries, etc., etc.)
Les recettes seront adressées à l'Oncle
Claude, à l'Ouest-Eclair, 38, rue du Pré»
Botté, à Rennes.
CEUX QUI VOTENT
TOUT DE TRAVERS
Cette correspondance-là, je l'attendait,
mais je ne l'attendais pas si tôt.
Voici d'abord la lettre d'un grincheux
c Comment se peut-il, m'écrit-on, qu'un
homme intelligent puisse s'intéresser à ces
balivernes ? De grâce, laissez aux mots leur
sens véritable et ne parlez pas d'art culinaire.
L'art est une chose et la cuisine une autre
chose. très secondaire. Bref ne mêlez pas
le lard à l'art. Enfin, un homme cultivé ne
doit pas attacher d'importance à ce qu'il
mange et à ce qu'il boit il sera satisfait
pourvu que ce qu'il mange soit mangeable
et que ce qu'il boit soit buvable..
Cetfe lettre est signée un Sauvage.
Monsieur le Sauvage, bien manger est
chose secondaire, soit. Mais cette chose
secondaire est bien agréable
Je vous passe votre jeu de mot qui est
fort mauvais et j'arrive au fait.
Quoi que vous en pensiez, [aire de bonne
cuisine est un art. N'est pas bon cuisinier
qui veut. Il /au! du goût du goût au
sens noble du mot il y /aut de l'observation,
de la mesure, du tact même, bref, un
ensemble de qvalités qui ne se rencontrent
pas communément.
On reconnait le degré de civilisation d'un
peuple à sa cuisine. Si la cuisine française
est. justement appréciée de par le monde,
c'est apparemment qu'elle est la meilleure.
Et elle est la meilleure parce qu'elle est de
bon goût, aussi éloignée des épices violentes
que des fades préparations parce qu'elle a
su atteindre, à travers une longue tradition,
à l'équilibre parfait de tous ses éléments
parce qu'elle eut légère, honnête, sincère, in.
telligente, ne déforme pas te goût des choses
par des dominantes choquantes, par des
alliances douteuses dont se satisfont des
palais barbares.
Enfin, que la cuisine soit un art ou n'en
soit pas, le certain est que la cuisine fran-
çaise, escortée de ces vins incn-' nnrables, est
une de nos gloires.
Il ne faut mépriser rien de ce qui peut
aider au bon renom de notre pays.
Notre art culinaire, Monsieur le Sauvage,
nos mattres-queux en toque blanche ont plus
fait à l'étranger souvent pour le main.
tien du prestige de la France, que maint»
ambassadeurs chamarrés d'or.
Et maintenant, doit-on attacher de l'impor.
tance à ce qu'on mange et à ce qu'on boit f
Pourquoi pas, s'il vous plaît ?
Est-on un sot parce qu'on préfère d un rôti
fade et mal cuit, un rôti bien assaisonné A
cuit point
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