Journal général des théâtres : spécialement consacré à l'art dramatique et à la littérature / M. Ricord aîné, éditeur

1816

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Presse et revues

16 pages

Titre : Journal général des théâtres : spécialement consacré à l'art dramatique et à la littérature / M. Ricord aîné, éditeur

Éditeur : au bureau du journal (Paris)

Date d'édition : 1816-01-24

Contributeur : Ricord, Alexandre (1770-1829). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32801384z

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 24 janvier 1816 24 janvier 1816

Description : 1816/01/24 (A1,N3). 1816/01/24 (A1,N3).

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k58218402

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YF-9648-9649

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/03/2010

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tême moderne qu'on a voulu convertir en beautés ; de là,"
pour me servir de l'heureuse expression du.spirituel Gré-
try , cette déplorable manie de placer le piédestal sur le
théâtre et la statue dans l'orchestre. C'est contre un goût
aussi détestable que nous ne cesserons de nous élever
afin de prévenir, s'il est possible, une dégradation totale,
dont un célèbre critique (l'abbé Batteux ) a très-bien
développé les causes. Ses réflexions, consacrées particu-
lièrement à la littérature, ne sont pas moins applicables à
la musique, et il ne sera peut-être pas inutile de les citer.
" .Les arts se sont formés et perfectionnés en s'appro-
" chant de la nature ; ils se corrompent et se perdent
" en voulant la surpasser. Les ouvrages ayant eu pen-
M dantun certain temps le même degré d'assaisonnement
3> et deperfection, et le goût des meilleurs choses s'émous-
» santpar l'habitude, on a recours à un nouvel art pour
■M le réveiller. On charge la nature ; on la pare au gré
M d'une fausse délicatesse ; on y met de l'affectation dont
» il est plus difficile de revenir que de la grossièreté même,
» parce que les artistes s'admirent eux-mêmes dans leurs
i> défauts. C'est ainsi que le goût et les beaux arts péris-
» sent en s'éloignant de la nature. »

Dans un prochain article nous parlerons des nombreux
abus introduits sur un théâtre lyrique,^et des moyens d'y
remédier. J. D.

THÉÂTRE DU VAUDEVILLE.

PREMIÈRE REPRÉSENTATION DU Vin et la Chanson ,'

COMÉDIE-VAUDEVILLE EN UN ACTE.

Buvons, chantons ; telle était autrefois la devise des
joyeux fondateurs du Caveau. La gaîté les rassemblait,
la franchise les unissait. D'un commun accord ils fai-
saient sauter les bouchons, et soudain le Champagne mous-
sait dans tous les verres. Des refrains piquans se mê-
laient aux gais toasts. La joie se montrait dans toutes les
formes ; le rire éclatait dans tous les coins de la salle; les
bons mots et les saillies circulaient de bouche en bouche ,
de table en table. Le Champagne allumait la verve de ces

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