Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-02-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 26 février 1921 26 février 1921
Description : 1921/02/26 (N2). 1921/02/26 (N2).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5820369h
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
— 46
qui s'enrichissent eu le dévorant etqui, des
plus ' abjectes.commissions ' des fermes, arri-
vent peu à peu, à force.:de travail ,et de
talent, aux-premiers, étages des maltôtiers.
Il avait épousé une femme de même espèce
que lui,.grande, faite au tour... qui .aurait
été : faite exprès pour fendre la nue à l'Opéra
et y faire admirer la. déesse. »
- Cette 1 merveille était Agnès Rioult-Douilly
de; Gursay, qu'il avait épousée en . secondes
noces. Il en. eut sept enfants, dont le cin-
quième était une fille, également prénommée
Agnès et qui fut douée, comme sa-mère, d'au-
tant de beauté que d'esprit 'd'intrigue.
'En 1713, Pléneuf maria .cette fille, avec'
400,000 livres de dot, à Louis de Prié, mar-
quis de Planes, dit ! le marquis ' de Prie:. Telle
fut l'origine de ? cette: fameuse marquise de
Prie -,■ ; aussi connue dans l'histoire qu'au
théâtre. ■. ; - \ .,;.,:...',, . ;; ! ; ; -,. ,; .■_.
l:Lè marquis de'Prie; mestre de: camp, bri-
gadier des armées du Roi, était un person-
nage, de. marque, :, il avait tenu sur des, fonts
baptismaux, en 1712; avec la: duchesse de
La Ferté, leroi Louis XV., alors duc d'Anjou.:
II venait d'êtes nompié, ambassadeur, auprès
du ;Ro.i, de. ,Sardaigne.. Il ^quittait Paris sans
emmener sa , femme,,. «, le, Roi de Sardaigne
ayant toujours souhaité,, lui fit-on obligeam-
ment remarquer, que. les ambassadeurs de
France 1 n'eussent pas leur :femme avec eux. »
, Alamôrtde Louis.XIV, la ;for,tune triom-
phante; de Pléneuf,,changea subitement de
face. Une Chambre de justice avait été instU
tuée pour .faire rendre gorge aux traitants,
enrichis parla guerre! Des commissaires, en-
voyés chez chacun d'eux, les taxaient en res-
titution' dé sommes qui s'élevaient parfois
à plusieurs millions.; On leur donnait le
choix entre'l'acceptation de ces arrêts ou la
Bastille.: Pléneuf n'hésita pas.' Après avoir
mis en sûreté tout ce qu'il pouvait de sôîi'im-
mense fortune,ril s'enfuit en-Italie, à Turin;
où il devait retrouver son gendre. 1 L'almahach
royal, où il figurait depuis dix ans !commé
directeur de l'artillerie, demeurant à l'Arsenal|!
ne contient plus son!nom en 1716. '"' :-
A Turjn. Pléneuf;, ne resta pas 'inactif. Il
s'entremit dans les,négociations du projel! de,
mariage entre' Mlle de Valois et le prince de'
Piémont:"Sa- femme, de- son côté,-s'occupait
avec succès de 1 la défense de ses intérêts, 1 si
bien qu'en : 1719 iL revenait en : France, en
pleine-liberté, après s'être accommodé avec
tous ses créanciers. !
. Pendant la Régence, la situation de Pléneuf
et de sa famille fut„,;un imoment, des plus
brillantes. Mmo de Pléneuf tenait bureau d'in-
fluence et sa fille, la marquise de Prie, alors
maîtresse du duc, de Bourbon, en tenait, un
autre. La mère et ,1a fille, devenues rivales',,
ne tardèrent pas à se déclarer ennemies et à
se faire une guerre sans merci, dont leurs,
protégés réciproques payèrent tous les frais,
Les hostilités durèrent jusqu'à la chute du
ministère du duc de Bourbon. La marquise
de Prié mourut en 1729, au château de
Cpurbêpine en Normandie, Sa mère la; sur-
vécut. Pléneuî mourut en 1727. ;■'
,La famille des Berthelot, pendant plus de
cinquante ans,, avait ainsi possédé les charges
les plus lucratives dans l'administration des
fermes et cela sous les noms de Saint-Laurent,
de Pléneuf, dé Duchy,; du Belkry. Cette
prospérité financière: s'arrête au; milieu du
xvme siècle.
.Pléneuf eut comme successeur-; Ni çault de
Courbeton,.qui resta commissaire des Poudres
jusqu'en 1775, année où la Régie remplaça la
Compagnie fermière et où Lavoisier entra à
l'Arsenal.
Antoine-Laurent Lavoisier fut un Parisien
de Paris. 11 était né en 1743, dans une maison
du cul-de-sac Pecqùet, dans le quartier des
BlancsLMantëaux. Après de brillantes 1 études
■au collège dés QUatre-Nations, il se fit rece-
voir avocat au Parlement. La mort de ses
parents^ l'ayant laissé maître d'une fortune
considérable, il commençait, dès sa vingtième
année, lés travaux scientifiques qui devaient
faire' sa gloire. Il fut élu à l'Académie des
Sciences en 1768, à l'âge de vingt-cinq ans.
Trois ans après, il épousait la fille de Jacques.
Paulze, avocat au; Parlement .comme lui et
comme lui fermier général. Enfin., quatre ans
plus tard,. : nommé .régisseur des Poudres, il
venait: demeurer à, l'Arsenal où il installait
son laboratoire. ■ ■' . .
Ce laboratoire, lût, pendant dix sept ans,
jusqu'au départ de Lavoisier, le centre scien-
tifique de Paris. C'est là que furent accom-
plies les expériences qui firent de Lavoisier
un des fondateurs de la chimie moderne.
Nous n'avons pas à entrer dans le détail de
ces expériences. On en trouvera l'exposé dans
l'ouvrage si coniplet que M. Grimaux, profes-
seur de chimie a. l'Ecole polytechnique, a
cohsacré à Lavoisier.
Mais nous pouvons dire que les salons de
' l'Arsenal furent le rendez-vous non seulement
de.tous .les amis.des sciences, mais de tous
les savants de la France.et de l'Europe. A
qui s'enrichissent eu le dévorant etqui, des
plus ' abjectes.commissions ' des fermes, arri-
vent peu à peu, à force.:de travail ,et de
talent, aux-premiers, étages des maltôtiers.
Il avait épousé une femme de même espèce
que lui,.grande, faite au tour... qui .aurait
été : faite exprès pour fendre la nue à l'Opéra
et y faire admirer la. déesse. »
- Cette 1 merveille était Agnès Rioult-Douilly
de; Gursay, qu'il avait épousée en . secondes
noces. Il en. eut sept enfants, dont le cin-
quième était une fille, également prénommée
Agnès et qui fut douée, comme sa-mère, d'au-
tant de beauté que d'esprit 'd'intrigue.
'En 1713, Pléneuf maria .cette fille, avec'
400,000 livres de dot, à Louis de Prié, mar-
quis de Planes, dit ! le marquis ' de Prie:. Telle
fut l'origine de ? cette: fameuse marquise de
Prie -,■ ; aussi connue dans l'histoire qu'au
théâtre. ■. ; - \ .,;.,:...',, . ;; ! ; ; -,. ,; .■_.
l:Lè marquis de'Prie; mestre de: camp, bri-
gadier des armées du Roi, était un person-
nage, de. marque, :, il avait tenu sur des, fonts
baptismaux, en 1712; avec la: duchesse de
La Ferté, leroi Louis XV., alors duc d'Anjou.:
II venait d'êtes nompié, ambassadeur, auprès
du ;Ro.i, de. ,Sardaigne.. Il ^quittait Paris sans
emmener sa , femme,,. «, le, Roi de Sardaigne
ayant toujours souhaité,, lui fit-on obligeam-
ment remarquer, que. les ambassadeurs de
France 1 n'eussent pas leur :femme avec eux. »
, Alamôrtde Louis.XIV, la ;for,tune triom-
phante; de Pléneuf,,changea subitement de
face. Une Chambre de justice avait été instU
tuée pour .faire rendre gorge aux traitants,
enrichis parla guerre! Des commissaires, en-
voyés chez chacun d'eux, les taxaient en res-
titution' dé sommes qui s'élevaient parfois
à plusieurs millions.; On leur donnait le
choix entre'l'acceptation de ces arrêts ou la
Bastille.: Pléneuf n'hésita pas.' Après avoir
mis en sûreté tout ce qu'il pouvait de sôîi'im-
mense fortune,ril s'enfuit en-Italie, à Turin;
où il devait retrouver son gendre. 1 L'almahach
royal, où il figurait depuis dix ans !commé
directeur de l'artillerie, demeurant à l'Arsenal|!
ne contient plus son!nom en 1716. '"' :-
A Turjn. Pléneuf;, ne resta pas 'inactif. Il
s'entremit dans les,négociations du projel! de,
mariage entre' Mlle de Valois et le prince de'
Piémont:"Sa- femme, de- son côté,-s'occupait
avec succès de 1 la défense de ses intérêts, 1 si
bien qu'en : 1719 iL revenait en : France, en
pleine-liberté, après s'être accommodé avec
tous ses créanciers. !
. Pendant la Régence, la situation de Pléneuf
et de sa famille fut„,;un imoment, des plus
brillantes. Mmo de Pléneuf tenait bureau d'in-
fluence et sa fille, la marquise de Prie, alors
maîtresse du duc, de Bourbon, en tenait, un
autre. La mère et ,1a fille, devenues rivales',,
ne tardèrent pas à se déclarer ennemies et à
se faire une guerre sans merci, dont leurs,
protégés réciproques payèrent tous les frais,
Les hostilités durèrent jusqu'à la chute du
ministère du duc de Bourbon. La marquise
de Prié mourut en 1729, au château de
Cpurbêpine en Normandie, Sa mère la; sur-
vécut. Pléneuî mourut en 1727. ;■'
,La famille des Berthelot, pendant plus de
cinquante ans,, avait ainsi possédé les charges
les plus lucratives dans l'administration des
fermes et cela sous les noms de Saint-Laurent,
de Pléneuf, dé Duchy,; du Belkry. Cette
prospérité financière: s'arrête au; milieu du
xvme siècle.
.Pléneuf eut comme successeur-; Ni çault de
Courbeton,.qui resta commissaire des Poudres
jusqu'en 1775, année où la Régie remplaça la
Compagnie fermière et où Lavoisier entra à
l'Arsenal.
Antoine-Laurent Lavoisier fut un Parisien
de Paris. 11 était né en 1743, dans une maison
du cul-de-sac Pecqùet, dans le quartier des
BlancsLMantëaux. Après de brillantes 1 études
■au collège dés QUatre-Nations, il se fit rece-
voir avocat au Parlement. La mort de ses
parents^ l'ayant laissé maître d'une fortune
considérable, il commençait, dès sa vingtième
année, lés travaux scientifiques qui devaient
faire' sa gloire. Il fut élu à l'Académie des
Sciences en 1768, à l'âge de vingt-cinq ans.
Trois ans après, il épousait la fille de Jacques.
Paulze, avocat au; Parlement .comme lui et
comme lui fermier général. Enfin., quatre ans
plus tard,. : nommé .régisseur des Poudres, il
venait: demeurer à, l'Arsenal où il installait
son laboratoire. ■ ■' . .
Ce laboratoire, lût, pendant dix sept ans,
jusqu'au départ de Lavoisier, le centre scien-
tifique de Paris. C'est là que furent accom-
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un des fondateurs de la chimie moderne.
Nous n'avons pas à entrer dans le détail de
ces expériences. On en trouvera l'exposé dans
l'ouvrage si coniplet que M. Grimaux, profes-
seur de chimie a. l'Ecole polytechnique, a
cohsacré à Lavoisier.
Mais nous pouvons dire que les salons de
' l'Arsenal furent le rendez-vous non seulement
de.tous .les amis.des sciences, mais de tous
les savants de la France.et de l'Europe. A
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