Titre : La Petite Tunisie : journal républicain indépendant ["puis" journal républicain indépendant... exilé de Tunis "puis" journal républicain socialiste]
Éditeur : [s.n.] (Tunis)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Marseille)
Date d'édition : 1929-08-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328381078
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 août 1929 08 août 1929
Description : 1929/08/08 (Numéro 2194)-1929/08/10. 1929/08/08 (Numéro 2194)-1929/08/10.
Description : Note : erreur de no. Note : erreur de no.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k580173s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/04/2008
BUREAUX Rue 5, Es Sadikia TUNIS 15 CENTIMES
8-10 Août 1929
42me 4nnéc N° 2194 Téléphone 7. g4
lBSen* '•S.t'SSSJ^r Rédacteur en chef Emile LACROIX HBDDBementS KTf,- ,».,
InmllOnS bonnefi,nl,,1 annonces payable, d'av 1 Red~e~eu~ en ehef E~1 e LACROIX i HbonnBIDBDt, rrance 1: ,er 13 tr.
Une passionnante controverse
Qu'est=ce qui fait varier
la valeur de l'argent ?
La cherté de la vie écrivait un écono-
miste, est un indice de prospérité géné-
rale.
La. valeur de la monnaie varie selon l'a-
bonidance ou la pénurie de l'or, préten-
dait un autre.
Et un troisième l'inflation accroît fa-
talement le prix de la vie.
Les deux derniers de ces aphorismes
semblent émaner de La Palisse; nous ver-
rons pourtant qu'ils sont discutables.
Quant au premier, il est simplement
téméraire la cherté de la vie peut aus-
si bien signifier la pénurie des produits,
ou de certains produits que la prospé-
rité d'un pays. Elle peut signifier aussi
que le pays est accablé d'impôts et d'or-
dre psychologique ou d'ordre matériel.
Prenons deux exemples le prix de la
vie en Angleterre, maintenant et à la fin
du dix-neuvième siècle.
Actuellement, la vie est très, chère en
Angleterre. Et il serait dérisoire de pré-
tendre que c'est à cause de la prospérité
de la nation ou de l'abondance de l'or.
Au irebours, l'encaisse-or de notre voi-
sine est assez faible, et le pays traverse
une crise redoutable de plus en plus
redoutable le chômage. Ce (chômage
est colossal complet pour un million
et demi de travailleurs, partiel pour un
million et demi d'autres.
Comptez ce que ça fait de gens atteints
par la crise, avec les femmes, les vieil-
lards et les enfants.
L'Angleterre, jadis la plus heureuse des
nations industrielles aujourd'hui ne vend
plus son charbon et vend mal ses tissus
ou ses métaux ouvrés.
Vers 1890, j'ai pu, vivant à Londres,
me faire une idée nette du prix des cho-
ses. En ce temps, l'Angleterre était réel-
lement prospère sa richesse 'dépassait
celles des Etats-Unis et plus encore celle
> la France ou de l'Allemagne.
Or la vie y était extraordinairement
b< *i marché. Le pain de ménage se ven-
dait 5 pence (50 centimes) les quatre li-
vres; le kilog de sucre 7 pence (70 centi-
mes). On pouvait se procurer douze œufs
pour 55 centimes, et des neufs très frais
pour 10 pence (1 franc) la douzaine; je me
Souviens d'avoir acquis, un soir d'été,
douze oranges pour 30 centimes elles
étaient exquises. Un autre jour, j'ai eu
de beaux ananas pour 25 centimes.
Le poisson était pour rien. Ouvriers et
employés pouvaient s'habiller à des prix
que nous jugerions dérisoires. Ainsi de
tout ou à peu près. Les riches, naturel-
lement, trouvaient des produits aussi
chers que le voulait leur snobisme.
Ce que je viens de dire pour l'Angle-
terre s'applique un peu la France. Jusque
vers 1905, la vie a été très bon marahé
chez nous les prix ont été singulière-
ment stables pendant plus de trente ans,
et même, il y a eu des baisses fréquen-
tes soit sur les aliments, soit sur les
produits manufacturés.
Actuellement, nous assistons à un en-
chérissement continu, et qui pis est, RA-
PIDE. Evidemment, les impôts expliquent
en partie ce phénomène mais il n'y a
pas eu de nouvaux impôts depuis envi-
ron deux ans et le prix des choses n'en
a pas moins cessé de croître.
La progression est scandaleuse depuis
un an, elle atteint 20 pour cent si cela
continuait, au bout de cinq ans, le prix
de la vie aurait doublé
On ne peut invoquer l'inflation, elle a
diminué; ni le change il est resté sta-
ble. ni la prospérité le déficit de. nos
exportations, nul il y a un an, atteint
maintenant'un milliard par mois.
C'est un fait que le prix-or des produits
s'est accru de siècle en siècle. C'est un
autre fait que .la quantité d'or mise à la
disposition des particuliers et des Etats a
énormément augmenté les mines d'or
d'Amérique, d'Afrique, d'Australie ont été
très productives.
On conçoit, dès lors, que la valeur de
l'or ait diminué par rapport aux mar-
chandises. Et pourtant, nous venons- de
voir que, pendant toute une période où
l'or affluait de partout, le prix des choses
a été relativement stable en Angleterre et
en France.
Il l'a été dans bien d'autres pays, oom-
me la Belgique, la Suisse, l'Espagne, l'I-
talie.
Actuellement, tout se passe comme si
l'or était, pour la grande partie, rentré
dans les mines. Les Etats-Unis, en effet,
l'ont accaparé; ils ont encaissé la plus
grande partie de l'or mondial, et iLs en
réclament d'autre car en fin de comp-
te, ce que l'Europe doit au cousin Jona-
than sera, au moins partiellement, acquit-
té en or. L'or devrait donc avoir, en Euro-
pe un grand pouvoir d'achat or, notre
franc à quatre sous est garanti par une
bonne encaisse et pourtant la vie enchérit.
Nous pourrions allonger beaucoup cet
article et montrer que les fluctuations des
prix ne sont pas soumises à des lois im-
muables. Aux facteurs matériels s'ajoutent
des facteurs moraux. Le phénomène de la
hausse actuelle est dû, en grande partie,
à ces derniers. Elle est devenue une sorte
d'épidémie. Quiconque suit avec attention
certaines fluctuations pourra s'en convain-
cre. On hausse pour hausser, parce qu'on
veut ga d'étiquette, et le tour est joué 1.
Ce ne serait rien ou presque rien, si
elle était, cette hausse, lente et minime.
Mais elle s'accélère, et nous avons vu
qu'elle atteint 20 pour cent depuis -l'an der-
nier.
Si cela continue, sera-t-il possible de fai-
re face dans cinq ans, à la situation sui-
vante
Doublement des salaires et des appointe-
ments, y compris ceux de l'armée des
fonctionnaires et des cheminots ? Double-
ment du budget de l'armée ? Doublement
des pensions ? Doublement des pensions ?
Doublement des versements prévus pour
les assurances sociales ? Enfin, cent mil-
liards d'impôts 1
Et faudra-t-il 6 économistes, considérer
tout cela comme un indice de prospérité
générale ?
Que le sort nous préserve d'un tel bon-
heur Sohaitons que renchérissement
prenne une allure lente, très lente extrê-
mement lente c'est plus rassurant ,I
J.H. ROSNY, Aln«P
de l'Académie Goncourt.
VWWtWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVVVVVVVVVl/V\ 1
Après la Conférence de la Haye
Il y a trois ou quatre mois, M. Henry
Bérenger^ sénateur de la Guadeloupe,
donnait Idans les « Annales Colonales »,
de Paris quelques éclaircissements sur
le plan Young qui devait faire suite au
plan Dawes, qui lui-même avait déjà for-
tement diminué notre créance sur l'Alle-
magne.
Cet article serait à reproduire entière-
ment, mais il tiendrait beaucoup trop de
place pour notre modeste format aussi
ne donnerons-nous que les chiffres qui se
suffisent à eux-mêmes quand on sait que
l'Allemagne, d'après le traité de Versail-
les devait nous payer 269 milliards de
marks-or créance réduite en 1921 à 132
milliards, puis après le plan Dawes à 45
et, enfin, le plan Young l'a ramenée à 27
au lieu de 269 1 soit une différence en
moins de 242 milliards
« Et d'après le plan Young, dit M. Bé-
renger, la durée des prestations alleman-
des en nature sera dé&omais réduite à dix
années seulement, et le volume de ces
prestations diminuera d'année en année
pendant ces dix ans. Il sera pour la
France, de 54,45 pour cent du total, soit
408 millions de marks-or pour 1930
381 1931
353 1932
326 1933
299 1934
272 1935
217 i 1936
190 1937
163 1938
« Ces chiffre sont tout à fait inférieurs
à ceux précédemment prévus par les 37
annuités, du Plan Dawes. Ils n'atteignent
même pas le montant des fournitures im-
médiates en charbon ) en coke, en potas-
j se, en produits, chimiques et colorants,
qui sont indispensables à notre économie
nationale et qui constituent une rentrée-
or certaine pour le Trésor français, c'est-
à dire pour le budget annuel. Comment,
dans de pareilles conditions pourrait-on
envisager de préférer à ces prestations
directes un ensemble d'outillages colo-
niaux dont le rendement ne sera ni aussi
immédiat ni aussi assuré ? :>
Pauvre France, tu seras toujours l'é-
ternelle poire, mais pourvu que l'aban-
don de la Rhénanie, sans compensation,
ne nous prépare pas un cruel réveil.
Tous nos plus grands soldats depuis
Foch jusqu'à Guillaumat ont orié Casse-
cou
Et leur voix s '.est predue dans le désert.
1 La ligne de Kaiaâ-Djerda-Tébessa
A quand l'ouverture de la ligne de Ka-
laâ-Djerda-Tébessa, demandions-nous dans
notre dernier numéro.
Notre article n'a pas eu le (ton de plaire
à tout le monde aussi n 'est-il pas resté
sans réponse d'autant plus que nous sug-
gérions l'idée de faire passer le phosphate
du Kouiif par la Tunisie, ce qui serait tout
avantage pour la Compagnie des phos-
phates de Constantine qui n'aurait plus
de transbordement à opérer.
Qu'avions-nous dit là ?
Notre confrère Jean Bouchet, du « Ré-
veil Bônois », tout en se joignant à nous
pour réclamer la mise en service de la li-
gne, nous fournit quelques explications
sur ce retard qui *j# news ont nullement
convaincu puisqu'on avril dernier les jour-
naux algériens ont annoncé la fin des tra-
vaux en félicitant très chaudement les of-
ficiers et soldats qui les avaient menés à
bonne fin.
« Quant au passage du phosphate, dit no-
tre confrère c'est une ancienne espérance
tunisienne qui ne peut se réaliser
I Et pourquoi donc s. v. p. t
Parce qu'il y aurait le contrat qui lierait
la Société à l'Algérie, et lui imposerait la
sortie par Bône. »
Quel contrat ? N
Où avez-vous vu ça, cher confrère ?
Nous connaissons mieux que vous le
cahier des charges dressé en 1911 que
nous avons eu à notre disposition à la
préfecture de Constantine pendant plu-
sieurs heures, et nous pouvons vous as-
surer que rien de tel n'existait pour *ime
bonne raison, qu'à l'époque, il n'était
nullement question de relier le Kouif à
Kalaâ-Dierda> vous confondez peut-être
avec l'Ouenza.
Comment avons-nous eu ce volumineux
registre sous les yeux ? Ça, c'est notre
secret, et nous le garderons pour nous.
Donc, rien ne s'oppose au passage du
phosphate par la Tunisie que la Compa-
gnie des Phosphates de Constantine aurait
tout intérêt à diriger sur La Goulette car
le tarif, n'en déplaise à certain confrère
de Souk-Ahras, qui attribue notre article
à notre voisin, est exactement le même
que celui d'Algérie avec le transbordement
en moins donc économie.
Nous ne voulons pas remettre la ques-
tion du Kouif en territoire tunisien sur le
tapis, puisqu'aussi bien un de nos rési-
dents généraux a eu, la faiblesse d'y con-
sentir pour être agréable il Jérôme Ber-
tagna, puissamment épaulé par la repré-
sentation parlementaire algérienne Dixit
Thomson.
Sans vouloir imposer un passage par
Bône ou par Tunis, on pourrait laisser
la Société libre d'exporter son phosphate
par le port qui lui conviendrait le mieux.
Si c'est Bône tant mieux pour nos voi-
sins, si c'est Tunis, tant mieux pour
nous.
V V*. 1 VYVVVVVVl/VWV\VV\AAA/WtVVVW\AVVaAa\rvia'Y'VV
M. Manceron parle.
Lors die son passage à Paris
M Manceron a fait des déclara-
j~ tions dont l'une au moins nous
surprend.
~JJaLs~ C'est quand il a dit qu'une
crise de logement sévissait à
Tunis.
Certes les logements vides ne courent
pas les rues, mais on en trouve tout de
même à des prix fantastiques die 2 et 3.000
francs par pièce de 3 mètres sur 3 mè-
tres.
Ce qui est excessif et pas à la portée
de toutes les bourses, c'est pourquoi on
réclame à cor et à cris des habitations à
bon marché qui ne le sont plus du tout.
Pour enrayer cette spéculation effré-
née, M. Manceron n'a qu'à mettre en
vigueur en Tunisie la dernière loi fran-
çaise du 30 juin dernier sans y changer
un iota.
Et la crise du logement sera immédia-
tement enrayée.
/VVVVVVVVVl/VVVVWWWVl/VVVV\WVVVVa\'VVl/VVVVVVVVVVV
De la fausse monnaie
circulerait en Tunisie
Une Société minière tunisienne t si
puissante soit-elle, a-t-elle le droit d'é-
mettre des jetons die 5 francs qui res-
semblent étonnamment à des écus ?
Nous en possédons un, que nous avons
acheté sans marchander, le prix qu'on
nouF a demandé pour le soumettre aux
autorités compétentes, si elles jugent de
constater le fait. 8
Longtemps nous nous sommes deman-
dé si nous n'avions pas entre les mains
une monnaie turque authentique.
C'est à force de gratter qu'à la fin le
nom de la Société nous est apparu.
Et il parait qu'il en circulerait des quan-
tités dans la Région.
La Banque de l'Algérie laisisera-t-elle
faire ? 7
VVVVVWV\'VVWVVV\AAAA/VWVVVVVVVV^
Les parasites i Gomnioroe
J. S. P.
Il y a quelques mois, un de
nos lecteurs, de passage en
Tunisie, où il comptait hiver-
ner, nous avait promis quel-
ques articles sur les mar-
chands d'e timbres, véritables
-l -41, 4
parasites cm commerce qu ils exploitent
dans les. grandes largeurs.
Rappelé d'urgence en France, il nous a
laissés le bec dans l'eau et les articles
promis n'ont pas vu le jour.
Aujourd'hui, nous trouvons dans un
journal dAlger la « Fronlde », une très
intéressante note de son directeur que
nous tenons à mettre sous les yeux de
nos lecteurs
« Il paraît que la vie n'est pas assez
chère. Voilà que nous voyons ressusciter
ces sociétés destinées à vendre aux com-
merçants des timbres-primes.
« Lorsque l'acheteur a réuni un cer-
tain nombre de timbres il a droit à une
assiette, un surtout, un vase soi-disant
artistique dont le besoin dans le ména-
ge ne se faisait nullement sentir.
« Comme sur cent ménagères il n'y en
a pas dix qui aient la patience de col-
lectionner leurs timbre» on voit déjà le
bénéfice réalisé par ces sortes d'entrepri-
ses. Mais là n'est pas le côté le plus blâ-
mable de l'affaire.
« A quoi répond l'intrusion de ce nou-
vel intermédia-ire entre le vendeur et l'a-
cheteur, intermédiaire qui se nourrit de
leur substance commune.
« On peut comprendre à la rigueur
qu'un commerçant offre une prime à sa
clientèle. Ce cadeau offert immédiate-
ment, flatte l'acheteur et assure la fidéli-
té de sa clientèle. Mais quelle influence
peut avoir sur le chiffre de vente et la
fidélité du client ces timbres qui ne don-
nent droit à une prime qu'a longue
échéance et qui ne sont point particu-
liers à tel ou tel établissement ? 7
« On reste rêveur en constatant que
cette forme de commerce n-a pas été in-
terdite, car le vendeur de timbres c'est le
type le plus caractéristique çte l'intermé-
diaire parasite.
« Que. risque-t-il ? Rien. Quelles avan-
ces at-t-il à faire ? Nulles.
« Il commence d'abord par placer ses
timbres chez les commerçants. Il vend
du papier. Et maintenant il attend sous
l'orme. Les commerçants vont travailler
pour lui. Leurs dhiffres d'affaires seront
le sien. A eux l'adresse commerciale le
sourire, le geste Srenaint, la mise en'va-
leur de la marchandise, 1es soucis les
veilles, les échéances; Monsieur le 'Ven-
deur de timbres ne s'en fait pas. Il pro-
fite de toutes ces qualités conjuguées,
pour enfler le chiffre de vente, il profite
de la publicité de chaque commerçant.
Chic métier.
« Mais le commerçants est bien obli-
gé d'inscrire l'achat de ces timbres à ses
frais généraux, et aussi de majorer le
prix de sa marchandise. Et cette aug-
mentation ne revient même pas au client
sous forme de primo car, répétons-le,
plus de deux tiers des ménagères n'ont
pas la patience de collectionner leur tim-
bres; d'autres en perdent la moitié. Pour
se renHre compte du bénéfice réalisé par
ces pertes, il n'y a qu'à interroger les
statistiques relatives aux retraits des
coupures des Qham'bres de Commerce. Il
s'agissait là, cependant d'argent, n'em-
pêche que ces retraits ont laissé aux
Chambres de Commerce des bénéfices qui
allaient de 10 à 50 pour cent.
« Aussi tous ceux qui cherchent très
loin des solutions à la crise de la vie
chère devraient avoir au moins le souci
de ne pas la laisser chaque jour se com-
pliquer davantage. Guerre à l'intermé-
diaire qui vit aux crochets du commer-
çant et de l'acheteur. Encore peut-on jus-
tifier l'utilité de certains intermédiaires
Mais qu'on ose m'affirmer que le ven-
deur de timbre est du nombre ? »
ALFRED KLEPPING.
Echos $ NotiveSSes
S. A. LE BEY A HAMMAM-EL-LIF
Voulant faire apporter quelques chan-
gements au palais d'Hammam-el-Lif, en
vue de son séjour hivernal, S. A. le Bey
s'est rendu, à cet effet, vendredi matin
dans la coquette icité thermale.
Il était accompagné du général Slim
Dziri et de quelques officiers d'ordon-
nance.
Le retour à La Marsa eut lieu dans la
matinée morne.
Les habitants d'Hammam-Lif ont été
heureux d'apprendre que le Souverain
séjournera plusieurs mois dans leur lo-
calité.
A LA DIRECTION GENERALE
DE L'INTERIEUR
Notre ami, M. Dominique Gaudiani,
directeur général-adjoint de l'Intérieur
est parti en congé de quelques semaines.
Avant son départ il aurait signé un
mouvement dans le personnel de la police
qui ne sortira que dans les premiers
jours d'octobre.
A L'ECOLE NAVALE
Nous adressons nos sincères félicita-
tions à notre excellent confrère M. R.
de la Porte, rédacteur eri ollef de la « Tu-
nisie Française* » dont le fils vient d'être
reçu à l'Ecole Navale.
L'ISLAM EVOLUE
Des fiançailles musulmanes à Vichy ?
Mais oui, à Vichy.
Un correspondant du « Petit Matin » à
Vichy annonce qu'on a célébré dans cet-
te ville les fiançailles de la jeune fille de
notre amit le général Younès Hadjouj,
directeur du Protocole, avec le colonel
Ben Kihelil, Kahia Ide Ksour Essaf, son
cousin germain. °
Elles ont eu lieu devant deux notaires
musulmans de la Mosquée de Paris ve-
nus tout exprès à Vichy pour la rédac-
tion du contrat.
De nombreuses personnalités assis-
taient à cette cérémonie parmi lesquelles
MM. Omar Baccouche, délégué au Grand
Conseil; Salem Snadly, cand de Sfax; le
général Ben Raïs, garde du Sceau de S.
A. le Bey; le caïd de Béja Zouari, celui
de Djerid, le jeune Mohamed Ladjimi,
etc., etc.
Nous adressons aux fiancés nos meil-
leurs vœux de bonheur et aux familles
Hadjouj et Khcllil nos félicitations.
UNE DOUBLE NOYADE
A HAMMAM-EL-LIF
Nous ne relaterons la double noyade
d'Hammam-el-Lif décrite par nos confrè-
res que pour nous joindre à eux pour
Les Hommes
Préfèrent-ils
les Blondes ?
m»
& û li
w
Ce que disent 100 Hommes
Mariés et 100 Célibataires.
Une enquête faite par un psychologue
connu auprès de 100 hommes mariés et
de 100 célibataires, prouve que pour
le choix d'une femme, un joli teint
prime tout. En réalité, en ce qui con-
cerne leur préférence pour les brunes
on les blondes, leurs suffrages sont à
peu près partagés. Mais aucun homme
n'aime une femme dont le nez brille
cela lui donne l'impression qu'elle est
peu soignée, voire même négligée dans
son aspect extérieur. Et cependant,
aucun homme n'aime à voir une femme
se poudrer le visage continuellement.
Vous pouvez faire adhérer, toute la
journée, votre poudre au visage, en dé-
pit d'un vent violent, d'un temps plu-
vieux ou de la transpiration provoquée
par la danse, simplement en y mélan-
geant un peu de Mousse de Crème. La
Mousse de Crème agit également comme
un tonique à l'égard de la peau, et son
emploi continu améliore grandement le
teint, lui communiquant une nouvelle
et naturelle beauté. Dans la Poudre To-
kalon, la Mousse de Crème est mélangée
scientifiquement, juste dans les propor-
tions voulues, avec la poudre aérifiée la
plus fine. Ceci est un procédé exclusif
et breveté de la maison Tokalon. Indis-
cernable sur la peau, la poudre To-
kalon donne à la carnation uni; fraf-
cheur et un attrait des plus juvéniles,
et son léger parfum est attirant et ensor-
celant. C'est la plus grande découverte
concernant le temt, faite depuis 50 ans.
Plus de trois millions de femmes em-
vloient maintenant chaque matin, la pc
are Tokalon à la Mousse de Crème^
8-10 Août 1929
42me 4nnéc N° 2194 Téléphone 7. g4
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InmllOnS bonnefi,nl,,1 annonces payable, d'av 1 Red~e~eu~ en ehef E~1 e LACROIX i HbonnBIDBDt, rrance 1: ,er 13 tr.
Une passionnante controverse
Qu'est=ce qui fait varier
la valeur de l'argent ?
La cherté de la vie écrivait un écono-
miste, est un indice de prospérité géné-
rale.
La. valeur de la monnaie varie selon l'a-
bonidance ou la pénurie de l'or, préten-
dait un autre.
Et un troisième l'inflation accroît fa-
talement le prix de la vie.
Les deux derniers de ces aphorismes
semblent émaner de La Palisse; nous ver-
rons pourtant qu'ils sont discutables.
Quant au premier, il est simplement
téméraire la cherté de la vie peut aus-
si bien signifier la pénurie des produits,
ou de certains produits que la prospé-
rité d'un pays. Elle peut signifier aussi
que le pays est accablé d'impôts et d'or-
dre psychologique ou d'ordre matériel.
Prenons deux exemples le prix de la
vie en Angleterre, maintenant et à la fin
du dix-neuvième siècle.
Actuellement, la vie est très, chère en
Angleterre. Et il serait dérisoire de pré-
tendre que c'est à cause de la prospérité
de la nation ou de l'abondance de l'or.
Au irebours, l'encaisse-or de notre voi-
sine est assez faible, et le pays traverse
une crise redoutable de plus en plus
redoutable le chômage. Ce (chômage
est colossal complet pour un million
et demi de travailleurs, partiel pour un
million et demi d'autres.
Comptez ce que ça fait de gens atteints
par la crise, avec les femmes, les vieil-
lards et les enfants.
L'Angleterre, jadis la plus heureuse des
nations industrielles aujourd'hui ne vend
plus son charbon et vend mal ses tissus
ou ses métaux ouvrés.
Vers 1890, j'ai pu, vivant à Londres,
me faire une idée nette du prix des cho-
ses. En ce temps, l'Angleterre était réel-
lement prospère sa richesse 'dépassait
celles des Etats-Unis et plus encore celle
> la France ou de l'Allemagne.
Or la vie y était extraordinairement
b< *i marché. Le pain de ménage se ven-
dait 5 pence (50 centimes) les quatre li-
vres; le kilog de sucre 7 pence (70 centi-
mes). On pouvait se procurer douze œufs
pour 55 centimes, et des neufs très frais
pour 10 pence (1 franc) la douzaine; je me
Souviens d'avoir acquis, un soir d'été,
douze oranges pour 30 centimes elles
étaient exquises. Un autre jour, j'ai eu
de beaux ananas pour 25 centimes.
Le poisson était pour rien. Ouvriers et
employés pouvaient s'habiller à des prix
que nous jugerions dérisoires. Ainsi de
tout ou à peu près. Les riches, naturel-
lement, trouvaient des produits aussi
chers que le voulait leur snobisme.
Ce que je viens de dire pour l'Angle-
terre s'applique un peu la France. Jusque
vers 1905, la vie a été très bon marahé
chez nous les prix ont été singulière-
ment stables pendant plus de trente ans,
et même, il y a eu des baisses fréquen-
tes soit sur les aliments, soit sur les
produits manufacturés.
Actuellement, nous assistons à un en-
chérissement continu, et qui pis est, RA-
PIDE. Evidemment, les impôts expliquent
en partie ce phénomène mais il n'y a
pas eu de nouvaux impôts depuis envi-
ron deux ans et le prix des choses n'en
a pas moins cessé de croître.
La progression est scandaleuse depuis
un an, elle atteint 20 pour cent si cela
continuait, au bout de cinq ans, le prix
de la vie aurait doublé
On ne peut invoquer l'inflation, elle a
diminué; ni le change il est resté sta-
ble. ni la prospérité le déficit de. nos
exportations, nul il y a un an, atteint
maintenant'un milliard par mois.
C'est un fait que le prix-or des produits
s'est accru de siècle en siècle. C'est un
autre fait que .la quantité d'or mise à la
disposition des particuliers et des Etats a
énormément augmenté les mines d'or
d'Amérique, d'Afrique, d'Australie ont été
très productives.
On conçoit, dès lors, que la valeur de
l'or ait diminué par rapport aux mar-
chandises. Et pourtant, nous venons- de
voir que, pendant toute une période où
l'or affluait de partout, le prix des choses
a été relativement stable en Angleterre et
en France.
Il l'a été dans bien d'autres pays, oom-
me la Belgique, la Suisse, l'Espagne, l'I-
talie.
Actuellement, tout se passe comme si
l'or était, pour la grande partie, rentré
dans les mines. Les Etats-Unis, en effet,
l'ont accaparé; ils ont encaissé la plus
grande partie de l'or mondial, et iLs en
réclament d'autre car en fin de comp-
te, ce que l'Europe doit au cousin Jona-
than sera, au moins partiellement, acquit-
té en or. L'or devrait donc avoir, en Euro-
pe un grand pouvoir d'achat or, notre
franc à quatre sous est garanti par une
bonne encaisse et pourtant la vie enchérit.
Nous pourrions allonger beaucoup cet
article et montrer que les fluctuations des
prix ne sont pas soumises à des lois im-
muables. Aux facteurs matériels s'ajoutent
des facteurs moraux. Le phénomène de la
hausse actuelle est dû, en grande partie,
à ces derniers. Elle est devenue une sorte
d'épidémie. Quiconque suit avec attention
certaines fluctuations pourra s'en convain-
cre. On hausse pour hausser, parce qu'on
veut ga
Ce ne serait rien ou presque rien, si
elle était, cette hausse, lente et minime.
Mais elle s'accélère, et nous avons vu
qu'elle atteint 20 pour cent depuis -l'an der-
nier.
Si cela continue, sera-t-il possible de fai-
re face dans cinq ans, à la situation sui-
vante
Doublement des salaires et des appointe-
ments, y compris ceux de l'armée des
fonctionnaires et des cheminots ? Double-
ment du budget de l'armée ? Doublement
des pensions ? Doublement des pensions ?
Doublement des versements prévus pour
les assurances sociales ? Enfin, cent mil-
liards d'impôts 1
Et faudra-t-il 6 économistes, considérer
tout cela comme un indice de prospérité
générale ?
Que le sort nous préserve d'un tel bon-
heur Sohaitons que renchérissement
prenne une allure lente, très lente extrê-
mement lente c'est plus rassurant ,I
J.H. ROSNY, Aln«P
de l'Académie Goncourt.
VWWtWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVVVVVVVVVVl/V\ 1
Après la Conférence de la Haye
Il y a trois ou quatre mois, M. Henry
Bérenger^ sénateur de la Guadeloupe,
donnait Idans les « Annales Colonales »,
de Paris quelques éclaircissements sur
le plan Young qui devait faire suite au
plan Dawes, qui lui-même avait déjà for-
tement diminué notre créance sur l'Alle-
magne.
Cet article serait à reproduire entière-
ment, mais il tiendrait beaucoup trop de
place pour notre modeste format aussi
ne donnerons-nous que les chiffres qui se
suffisent à eux-mêmes quand on sait que
l'Allemagne, d'après le traité de Versail-
les devait nous payer 269 milliards de
marks-or créance réduite en 1921 à 132
milliards, puis après le plan Dawes à 45
et, enfin, le plan Young l'a ramenée à 27
au lieu de 269 1 soit une différence en
moins de 242 milliards
« Et d'après le plan Young, dit M. Bé-
renger, la durée des prestations alleman-
des en nature sera dé&omais réduite à dix
années seulement, et le volume de ces
prestations diminuera d'année en année
pendant ces dix ans. Il sera pour la
France, de 54,45 pour cent du total, soit
408 millions de marks-or pour 1930
381 1931
353 1932
326 1933
299 1934
272 1935
217 i 1936
190 1937
163 1938
« Ces chiffre sont tout à fait inférieurs
à ceux précédemment prévus par les 37
annuités, du Plan Dawes. Ils n'atteignent
même pas le montant des fournitures im-
médiates en charbon ) en coke, en potas-
j se, en produits, chimiques et colorants,
qui sont indispensables à notre économie
nationale et qui constituent une rentrée-
or certaine pour le Trésor français, c'est-
à dire pour le budget annuel. Comment,
dans de pareilles conditions pourrait-on
envisager de préférer à ces prestations
directes un ensemble d'outillages colo-
niaux dont le rendement ne sera ni aussi
immédiat ni aussi assuré ? :>
Pauvre France, tu seras toujours l'é-
ternelle poire, mais pourvu que l'aban-
don de la Rhénanie, sans compensation,
ne nous prépare pas un cruel réveil.
Tous nos plus grands soldats depuis
Foch jusqu'à Guillaumat ont orié Casse-
cou
Et leur voix s '.est predue dans le désert.
1 La ligne de Kaiaâ-Djerda-Tébessa
A quand l'ouverture de la ligne de Ka-
laâ-Djerda-Tébessa, demandions-nous dans
notre dernier numéro.
Notre article n'a pas eu le (ton de plaire
à tout le monde aussi n 'est-il pas resté
sans réponse d'autant plus que nous sug-
gérions l'idée de faire passer le phosphate
du Kouiif par la Tunisie, ce qui serait tout
avantage pour la Compagnie des phos-
phates de Constantine qui n'aurait plus
de transbordement à opérer.
Qu'avions-nous dit là ?
Notre confrère Jean Bouchet, du « Ré-
veil Bônois », tout en se joignant à nous
pour réclamer la mise en service de la li-
gne, nous fournit quelques explications
sur ce retard qui *j# news ont nullement
convaincu puisqu'on avril dernier les jour-
naux algériens ont annoncé la fin des tra-
vaux en félicitant très chaudement les of-
ficiers et soldats qui les avaient menés à
bonne fin.
« Quant au passage du phosphate, dit no-
tre confrère c'est une ancienne espérance
tunisienne qui ne peut se réaliser
I Et pourquoi donc s. v. p. t
Parce qu'il y aurait le contrat qui lierait
la Société à l'Algérie, et lui imposerait la
sortie par Bône. »
Quel contrat ? N
Où avez-vous vu ça, cher confrère ?
Nous connaissons mieux que vous le
cahier des charges dressé en 1911 que
nous avons eu à notre disposition à la
préfecture de Constantine pendant plu-
sieurs heures, et nous pouvons vous as-
surer que rien de tel n'existait pour *ime
bonne raison, qu'à l'époque, il n'était
nullement question de relier le Kouif à
Kalaâ-Dierda> vous confondez peut-être
avec l'Ouenza.
Comment avons-nous eu ce volumineux
registre sous les yeux ? Ça, c'est notre
secret, et nous le garderons pour nous.
Donc, rien ne s'oppose au passage du
phosphate par la Tunisie que la Compa-
gnie des Phosphates de Constantine aurait
tout intérêt à diriger sur La Goulette car
le tarif, n'en déplaise à certain confrère
de Souk-Ahras, qui attribue notre article
à notre voisin, est exactement le même
que celui d'Algérie avec le transbordement
en moins donc économie.
Nous ne voulons pas remettre la ques-
tion du Kouif en territoire tunisien sur le
tapis, puisqu'aussi bien un de nos rési-
dents généraux a eu, la faiblesse d'y con-
sentir pour être agréable il Jérôme Ber-
tagna, puissamment épaulé par la repré-
sentation parlementaire algérienne Dixit
Thomson.
Sans vouloir imposer un passage par
Bône ou par Tunis, on pourrait laisser
la Société libre d'exporter son phosphate
par le port qui lui conviendrait le mieux.
Si c'est Bône tant mieux pour nos voi-
sins, si c'est Tunis, tant mieux pour
nous.
V V*. 1 VYVVVVVVl/VWV\VV\AAA/WtVVVW\AVVaAa\rvia'Y'VV
M. Manceron parle.
Lors die son passage à Paris
M Manceron a fait des déclara-
j~ tions dont l'une au moins nous
surprend.
~JJaLs~ C'est quand il a dit qu'une
crise de logement sévissait à
Tunis.
Certes les logements vides ne courent
pas les rues, mais on en trouve tout de
même à des prix fantastiques die 2 et 3.000
francs par pièce de 3 mètres sur 3 mè-
tres.
Ce qui est excessif et pas à la portée
de toutes les bourses, c'est pourquoi on
réclame à cor et à cris des habitations à
bon marché qui ne le sont plus du tout.
Pour enrayer cette spéculation effré-
née, M. Manceron n'a qu'à mettre en
vigueur en Tunisie la dernière loi fran-
çaise du 30 juin dernier sans y changer
un iota.
Et la crise du logement sera immédia-
tement enrayée.
/VVVVVVVVVl/VVVVWWWVl/VVVV\WVVVVa\'VVl/VVVVVVVVVVV
De la fausse monnaie
circulerait en Tunisie
Une Société minière tunisienne t si
puissante soit-elle, a-t-elle le droit d'é-
mettre des jetons die 5 francs qui res-
semblent étonnamment à des écus ?
Nous en possédons un, que nous avons
acheté sans marchander, le prix qu'on
nouF a demandé pour le soumettre aux
autorités compétentes, si elles jugent de
constater le fait. 8
Longtemps nous nous sommes deman-
dé si nous n'avions pas entre les mains
une monnaie turque authentique.
C'est à force de gratter qu'à la fin le
nom de la Société nous est apparu.
Et il parait qu'il en circulerait des quan-
tités dans la Région.
La Banque de l'Algérie laisisera-t-elle
faire ? 7
VVVVVWV\'VVWVVV\AAAA/VWVVVVVVVV^
Les parasites i Gomnioroe
J. S. P.
Il y a quelques mois, un de
nos lecteurs, de passage en
Tunisie, où il comptait hiver-
ner, nous avait promis quel-
ques articles sur les mar-
chands d'e timbres, véritables
-l -41, 4
parasites cm commerce qu ils exploitent
dans les. grandes largeurs.
Rappelé d'urgence en France, il nous a
laissés le bec dans l'eau et les articles
promis n'ont pas vu le jour.
Aujourd'hui, nous trouvons dans un
journal dAlger la « Fronlde », une très
intéressante note de son directeur que
nous tenons à mettre sous les yeux de
nos lecteurs
« Il paraît que la vie n'est pas assez
chère. Voilà que nous voyons ressusciter
ces sociétés destinées à vendre aux com-
merçants des timbres-primes.
« Lorsque l'acheteur a réuni un cer-
tain nombre de timbres il a droit à une
assiette, un surtout, un vase soi-disant
artistique dont le besoin dans le ména-
ge ne se faisait nullement sentir.
« Comme sur cent ménagères il n'y en
a pas dix qui aient la patience de col-
lectionner leurs timbre» on voit déjà le
bénéfice réalisé par ces sortes d'entrepri-
ses. Mais là n'est pas le côté le plus blâ-
mable de l'affaire.
« A quoi répond l'intrusion de ce nou-
vel intermédia-ire entre le vendeur et l'a-
cheteur, intermédiaire qui se nourrit de
leur substance commune.
« On peut comprendre à la rigueur
qu'un commerçant offre une prime à sa
clientèle. Ce cadeau offert immédiate-
ment, flatte l'acheteur et assure la fidéli-
té de sa clientèle. Mais quelle influence
peut avoir sur le chiffre de vente et la
fidélité du client ces timbres qui ne don-
nent droit à une prime qu'a longue
échéance et qui ne sont point particu-
liers à tel ou tel établissement ? 7
« On reste rêveur en constatant que
cette forme de commerce n-a pas été in-
terdite, car le vendeur de timbres c'est le
type le plus caractéristique çte l'intermé-
diaire parasite.
« Que. risque-t-il ? Rien. Quelles avan-
ces at-t-il à faire ? Nulles.
« Il commence d'abord par placer ses
timbres chez les commerçants. Il vend
du papier. Et maintenant il attend sous
l'orme. Les commerçants vont travailler
pour lui. Leurs dhiffres d'affaires seront
le sien. A eux l'adresse commerciale le
sourire, le geste Srenaint, la mise en'va-
leur de la marchandise, 1es soucis les
veilles, les échéances; Monsieur le 'Ven-
deur de timbres ne s'en fait pas. Il pro-
fite de toutes ces qualités conjuguées,
pour enfler le chiffre de vente, il profite
de la publicité de chaque commerçant.
Chic métier.
« Mais le commerçants est bien obli-
gé d'inscrire l'achat de ces timbres à ses
frais généraux, et aussi de majorer le
prix de sa marchandise. Et cette aug-
mentation ne revient même pas au client
sous forme de primo car, répétons-le,
plus de deux tiers des ménagères n'ont
pas la patience de collectionner leur tim-
bres; d'autres en perdent la moitié. Pour
se renHre compte du bénéfice réalisé par
ces pertes, il n'y a qu'à interroger les
statistiques relatives aux retraits des
coupures des Qham'bres de Commerce. Il
s'agissait là, cependant d'argent, n'em-
pêche que ces retraits ont laissé aux
Chambres de Commerce des bénéfices qui
allaient de 10 à 50 pour cent.
« Aussi tous ceux qui cherchent très
loin des solutions à la crise de la vie
chère devraient avoir au moins le souci
de ne pas la laisser chaque jour se com-
pliquer davantage. Guerre à l'intermé-
diaire qui vit aux crochets du commer-
çant et de l'acheteur. Encore peut-on jus-
tifier l'utilité de certains intermédiaires
Mais qu'on ose m'affirmer que le ven-
deur de timbre est du nombre ? »
ALFRED KLEPPING.
Echos $ NotiveSSes
S. A. LE BEY A HAMMAM-EL-LIF
Voulant faire apporter quelques chan-
gements au palais d'Hammam-el-Lif, en
vue de son séjour hivernal, S. A. le Bey
s'est rendu, à cet effet, vendredi matin
dans la coquette icité thermale.
Il était accompagné du général Slim
Dziri et de quelques officiers d'ordon-
nance.
Le retour à La Marsa eut lieu dans la
matinée morne.
Les habitants d'Hammam-Lif ont été
heureux d'apprendre que le Souverain
séjournera plusieurs mois dans leur lo-
calité.
A LA DIRECTION GENERALE
DE L'INTERIEUR
Notre ami, M. Dominique Gaudiani,
directeur général-adjoint de l'Intérieur
est parti en congé de quelques semaines.
Avant son départ il aurait signé un
mouvement dans le personnel de la police
qui ne sortira que dans les premiers
jours d'octobre.
A L'ECOLE NAVALE
Nous adressons nos sincères félicita-
tions à notre excellent confrère M. R.
de la Porte, rédacteur eri ollef de la « Tu-
nisie Française* » dont le fils vient d'être
reçu à l'Ecole Navale.
L'ISLAM EVOLUE
Des fiançailles musulmanes à Vichy ?
Mais oui, à Vichy.
Un correspondant du « Petit Matin » à
Vichy annonce qu'on a célébré dans cet-
te ville les fiançailles de la jeune fille de
notre amit le général Younès Hadjouj,
directeur du Protocole, avec le colonel
Ben Kihelil, Kahia Ide Ksour Essaf, son
cousin germain. °
Elles ont eu lieu devant deux notaires
musulmans de la Mosquée de Paris ve-
nus tout exprès à Vichy pour la rédac-
tion du contrat.
De nombreuses personnalités assis-
taient à cette cérémonie parmi lesquelles
MM. Omar Baccouche, délégué au Grand
Conseil; Salem Snadly, cand de Sfax; le
général Ben Raïs, garde du Sceau de S.
A. le Bey; le caïd de Béja Zouari, celui
de Djerid, le jeune Mohamed Ladjimi,
etc., etc.
Nous adressons aux fiancés nos meil-
leurs vœux de bonheur et aux familles
Hadjouj et Khcllil nos félicitations.
UNE DOUBLE NOYADE
A HAMMAM-EL-LIF
Nous ne relaterons la double noyade
d'Hammam-el-Lif décrite par nos confrè-
res que pour nous joindre à eux pour
Les Hommes
Préfèrent-ils
les Blondes ?
m»
& û li
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Ce que disent 100 Hommes
Mariés et 100 Célibataires.
Une enquête faite par un psychologue
connu auprès de 100 hommes mariés et
de 100 célibataires, prouve que pour
le choix d'une femme, un joli teint
prime tout. En réalité, en ce qui con-
cerne leur préférence pour les brunes
on les blondes, leurs suffrages sont à
peu près partagés. Mais aucun homme
n'aime une femme dont le nez brille
cela lui donne l'impression qu'elle est
peu soignée, voire même négligée dans
son aspect extérieur. Et cependant,
aucun homme n'aime à voir une femme
se poudrer le visage continuellement.
Vous pouvez faire adhérer, toute la
journée, votre poudre au visage, en dé-
pit d'un vent violent, d'un temps plu-
vieux ou de la transpiration provoquée
par la danse, simplement en y mélan-
geant un peu de Mousse de Crème. La
Mousse de Crème agit également comme
un tonique à l'égard de la peau, et son
emploi continu améliore grandement le
teint, lui communiquant une nouvelle
et naturelle beauté. Dans la Poudre To-
kalon, la Mousse de Crème est mélangée
scientifiquement, juste dans les propor-
tions voulues, avec la poudre aérifiée la
plus fine. Ceci est un procédé exclusif
et breveté de la maison Tokalon. Indis-
cernable sur la peau, la poudre To-
kalon donne à la carnation uni; fraf-
cheur et un attrait des plus juvéniles,
et son léger parfum est attirant et ensor-
celant. C'est la plus grande découverte
concernant le temt, faite depuis 50 ans.
Plus de trois millions de femmes em-
vloient maintenant chaque matin, la pc
are Tokalon à la Mousse de Crème^
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