Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1930-05-14
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 mai 1930 14 mai 1930
Description : 1930/05/14 (Numéro 16856). 1930/05/14 (Numéro 16856).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/06/2008
47« Année N° 16858
,1111111111111111111 Il 111111111111111111111111111
la TEMPÉRATURE "«H
Régime pluvieux persistant. Vent S.-O.-O. as-
ez doux, faible ou modéré, quelques pluies ou
indées, vers éclaircies, Baromètre, en hausse, Paris,
rsi; nuit, +11°; jour, +16°.
La dépression du large et d'Irlande se creusera
islande-Ecossc-mer du Nord,-6 6 à 8" gagnant la
Norvège. La hausse continuera Espagne-G. de Oênes-
Europe Centrai, +3 à *• et reprendra Irlande.
Répression Finlande se comblera +5 6™
ïgale Biorno.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris, 7 heures
O.-S.-O., 2 à 4 m.; nuageux-pluvieux. Londres-
Tiidi :̃ S.-O., 6 à 10 m., pluie. raris-Strasbours;
ï.-O., 4 è 6 m.; ondées.
ijin1" 1 "nu
On a discuté longuement autour des
chiffres de l'élection de Lorient. Ils
= sont cependant d'une précise éloquence. =
Le candidat socialiste abénéficié,
dès le premier tour, de plus de
deux mille voix de droite.
UNE NOUVELLE GUERRE
DU SUD ET DU NORD
EN CHINE
Les anciens alliés, qui abattirent
Chang Tso Lin en 1928
se battent maintenant entre eux
Les dépêches annoncent qu'une
grande bataille est en cours au nord
de Nankin, sur la rive gauche du
,Yang-Tsé. On assiste à une nouvelle
guerre du Sud et du Nord, mais celle-
ci n'a plus le même caractère que
celle qui mit aux prises, en 1927. et
1928, les sudistes, partis de Canton,
et lé potentat de Mandchourie, mal-
tre de Pékin, Chant Tso Lin. Pour
tout le monde, il s'agissait alors
d'un conflit entre une nouvelle
Chine moderne et la vieille Chine
traditionaliste. Ceux qui sont actuel-
lement en lutte, d'un côté comme de
l'autre, se réclament des mêmes
principes novateurs émis par Sun
Yat Sen et le parti kuomintang. Les
anciens alliés, qui abattirent Chang
Tso Lin, au printemps de 1928, se bat-
tent aujourd'hui entre eux.
Ce qui arrivé était prévu de tous
ceux qui sont au courant des réalités
chinoises. Je l'avais indiqué nette-
ment dans les. lettres que j'adressa
au 'Matin, il y aura bientôt deux ans,
,aussitôt après la prise de Pékin.
Tout au plus peut-on s'étonner que
l'événement se soit si longtemps fait
attendre.
On se rappelle qu'après la victoire,
les généraux acceptèrent d'entrer à
iles titres divers dans le gouverne-
En haut, ̃̃Feng Yu Hsiàng en bas,
de gauche à droite, Chang KAï Shek
et Yen SU CHAN.
ment de Nankin dont le- généralis-
sime Chang Kaï Shek devint le pré-
sident. Il s'agissait de faire, aux
yeux des étrangers, figure d'un Etat
moderne, administrait une Chine
désormais unie et pacifiée. Chacun
parut y. mettre du sien et cela dura
environ une année.
Ce qui a mis fin à une si belle ap-
parence, c'est la prétention du gou-
verne.ment d'établir une réelle unifi-
cation, unification financière--et mi-
litaire, qui eût retiré aux généraux
toute leur puissance, en les mettant
'étroitement sous la dépendance, de
l'autorité centrale.
Ceux à qui on enlevait ainsi leurs
fiefs, semblèrent d'abord se soumet-
tre, mais préparèrent aussitôt la ré-
sistance et finalement se rebellèrent.
Le défaut d'entente entre les rebel-
les, et aussi l'achat de certains de
leurs subordonnés, permit d'abord,
au gouvernement et à Chang Kaï
Shek, de triompher. Ce qu'on appe-
lait « la clique du Kouangsi u fut
ainsi éliminé. Feng Yu Hsiang, qui
avait levé l'étendard de la révolte,
fut réduit à simuler la soumission.
Celui qui, depuis deux ans, était le
plus sûr soutien du gouvernement,
Yeu Si Chan, que Nankin avait mis
à la 'tête de la région nord, tout en
conservant une attitude d'obédience,
sembla se poser en conciliateur. Pen-
dant ce temps, en collaboration avec
Feng Yu Hsiang, il ourdissait l'ac-
tuelle coalition, à laquelle, cette fois,
le gouvernement et Chang Kaï
Shek auront peut-être peine 9 ré-
sister.:
Des éléments très divers sont en-
trés dans cette conjuration qui parait
être dirigée surtout contre Chang Kaï
Shek. Quelques modérés se sont
joints aux généraux rebelles et sur-
tout les extrémistes du parti « réorga-
nisationniste Il dont les chefs furent
naguère accusés de communisme. Ce
mélange très hétéroclite de conspira-
teurs n'est pas une- chose nouvelle
en Chine. Yuan Chi Kaï vit ainsi,
en 1913, le prince Kong, de la fa-
mille impériale déchue, et l'ancien
grand mandarin de l'empire, Tsen
Tchién Hien, s'unir, contre lui, h
Sun Yat Sen et aux révolutionnaires.
Quoi qu'il en soit, malgré toutes
ces complications chinoises, les évé-
nements actuels ont une significa-
tion très claire, c'est que la Chine est
encore fort éloignée d'une véritable
unification et que l'on n'est pas près
'de voir disparattre le régime féodal
dans ce vaste pays. Il ne faut pas
s'attendre à ce que l'issue de la pré-
sente lutte, quelle qu'elle soit, ap-
porte, à cet égard, grand change-
ment.
Jean Rodes.
1 LE MILLION DU "MATIN"!
Demain, tirage de bons Panama
tt à lots 1889 auquel prendront part
'les titres appartenant à différents
« portefeuilles du « Million u.
ont réussi !a traversée de l'Atlantique sud
en hydravion
Ils ont battu à la fois le record de la distance en ligne droite
pour hydravions et le record de la rapidité postale
et son hydravion
En franchissant d'un seul coups
d'aile, en 20 heures 15 minutes, V Atlan-
tique .sud, de Saint-Louis-du-Sénégal à
Natat (Brésil), pour des fins postales,
l'aviateur Mermoz et ses compagnons,
le navigateur Jean Dabry et le radio-
télégraphiste Léopold Gimié, on!. avec
leur hgdravjon Latécoère 28 muni d'un
moteur Hispano-Suiza 600 CV, battu le
record du monde de distance en lig^ie
droite pour hydravions, avéc 3.200 kilo-
mètres environ, ce record agant été
détenu du 1er septembre 1925 au 13 mai
1930 pai les Américains Rodgers et Con-
nel avec 2.963 kilomètres (de Califor-
nie près des îles Hawai).
En même temps, l'équipage français
a été le prernier. qui a réussi à fran-
chir l'océan Atlantique sud sans escale
à bord d'un hydravion, car, bien que
cela puisse paraître paradoxal, la tra-
versée directe n'avait été accompLie jus-
qu'à présent que par des avions roues
dont les équipages furent successive-
ment Cosses et Le Brix, Terrarin et
del Prete, Jimenez et Igiesias, enfin
Challe et Larre Borges.
Cet exploit, ce record, cette traver-
sée avaient un but pratique. On sait en
effet que depuis deux ans déjà la com-
pagnàe française générate aéropostale
qui assure le service du courrier par
les moyens les plus rapides éntre la
France *et l'Amérique dv. Sud, sur le
parco2irs de Natal (Brésil) à Santiago-
du-Chili, fait acheminer ce courrier en-
tre L'Afrique et le Bref H par des avisas.
%v. liaison; totale dei, deux 'points
1 minus Toulouse et Santiago-du-Chili
se fait en neuf jours.
Or, avec l'emploi de l'hydravion qui
remplacera l'aviso, le courrier, cha-
que semaine, sera acheminé à Rio de
Janeiro en trois jours, à Buenos-Aires
en quatre jours et à Santiago-du-Chili
en cinq jours.
C'est ce que Mermoz et ses compa-
gnons viennent de démontrer par Leur
magnifique exploit qui fait honneur à
l'aviation française.
Le courrier, fort de 130 kilos, parti,
de Toulouse le 11 mai à 6 h. 10 arri';
vait le 12 mai à Saint-Louis à 6 h. 40,
après escales à Barcelone, Alicante,
Casablanca, Juby, Cisneros et Saint-
Etienne. Embarqué sur L'hydravion de
Mermoz, il quittait Saint-Louis le 12
mai à midi et arrivait le 13 naai à
Natal (Brésill; à 8 h. 10 (heure d'été).
Un avion L'attendait. Cet avion, piloté
par Vanter, prit la suite de telle sorte
que les lettres; parties le 11 au matin
de 1'ouiouse, turent distribuées le -13
dans la soirée à Rio de Janeiro.
C'est incontestablement le record de
la rapidité postale, eu égard à l'împor-
tant bras de mer à franchir.
Il fallait pour cette première traver-
sée qui, dans quelques années, paraî-
tra certainement facile, comme on a
pris l'habitude de voir à présent le
courrier franchir en 24 heures le par-
cours Toulouse-Saint-Louis et en qua-
rante-huit à cinquante heures La dis-
tance de Natal à Santiago-du-Chili par
Bio de Janeiro, Montevideo et Buenos-
Aires, il fallait choisir un équipage très
expérimenté et très éprouvé. C'est pour-
quoi la Compagnie générale Aéropos-
tale la fit exécuter par Mermoz, sur-
nommé en Amérique du Sud, le Lind-
bergh français, par l'ancien capitaine
au long cours Jean Dabry, navigateur,
et'par le radiotélégraphiste marseillais.
Léopold Gimié. inséparable de Mermoz.
Il ne faut pa. croire. en effet, que les
3.200 kilomètres de l'Océan furent fran-
chis dans le calme atmosphérique par-
fait. "Tios émis par Oîmïk. 'mpn-
trent <;uc l équipage eut à lutter contre'
des ?ji ai.'ts. ̃ ontre des rafales, et qu'il
eut à naviguer souvent dans, le noir le
plus complet.
La nhose se devine d'autant mieux
quce ¡',hydravion dont la vitesse horaire
par ifjnps calme est de 200 kilométres;
nr, dïipassa pas la vitesse moyenne de
15S kilomètres,. il est donc hors de
dmi'v. que Mermoz, pour éviter cer-
lâins; grains, certains orages dut Les.
.contourner et s'écarter de son itinérai-
re te plus direct.
(Voir la suite en Dernière Heure)
FRIDTJOV NANSEN
le grand explorateur norvégien
VIENT DE MOURIR
[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER!
Londres, 13 mai. Par téléphone.
Un télégramme d'Oslo anvonce que le
célèbre explorateur arctique Fridtjov
Nansen est n2ort aujourd'hui jdans cette
ville à l'âge de 69 ans, après' une assez
longue maladie. >
IL souffrait d'une phlébi,e depuis
plusieiirs semaines, mais >il avait pu
quitter son lit il y a queli'iues jours.
A 13 heures, cet aprè.i-midi, il fut
/rappé d'une embotie ef, mourut en
quelques minutes, avant} mime l'arri-
vée des médecins et dà sa famille.
•
Le docteur Fridtjov Nansen naquit à
Christiania en 1861.
Tout en administrant le musée dé
Bergen et en poursuivant ses études
zoologiques, il préluda par de pénibles
excursions à la traversée du Groenland
qu'il exécuta en 1S8S, d'Umivik, sur
la côte orientale, au fjord d'Ameralik
sur la côte occidentale.
En 1893, Nansen flt construire un
navire spécial, le Fram, à bord du-
quel il gagna t'archipel de la Nou-
velle-Sibérie et se laissa entraîner par
la banquise dans la direction du nord-
ouest.
En compagnia d% Johansen, 11 attei-
gnit la latitude de 8S* 14', la plus haute
atteinte jusqa'aîo;;s. "Nansen, en 1900,
FrdtW NANSEN
se livra à o "̃ i nivelles observations
géographiques v is la Norvège et le
Groenland.
Le prof ensen a relaté dans
des ou\ » mus à travers le
monde les et les résultats de
ses voyages. ̃, i 1 12, le hardi explo-
rateur fi i i i paix. On i 'i> .1% d'autre part, qu'il
fut chargé en i'> I? s'occuper des ré-
fugiés en a u haut comnissaire.
C'est sur sei > i i criées que la Grèce
et la Bulgaiie ai udèrent d'échanger
leurs dermerjs ip onniers de guerre.
A cette èpow'1 nsen représenta la
Norvège à la' té des nations.
On se b r ses interventions à
Genève < les populations rus-'
ses alors par la famine.
PROPOS D'UN PARISIEN
Oh oh l'espéranto
En 1932 aura lieu, à Paris, un
congrès de l'espéranto. On estime
que les congressistes seront six
nulle
L'espéranto gagne, en dépit de ceux
qui, ayant l'esprit freiné pour la vie,
aiment mieux blaguer que de faire
un effort intellectuel, et qui, lorsqu'on
leur parle de l'espéranto, de son uti-
lité, rèpondent, moqueurs Il Oh 1
oh l'espéranto »
Ce « oh oh l'espéranto n'est
point une exclamation de mon cru.
Elle est d'un professeur célèbre.
Pour lui, il définit un sot l'homme
iftuL. lorsqu'on lui parle de l'espé-
ranto, répond, n'ayant rien de mieux
à dire « Oh! oh !l l'espéranto
Rappelons que l'espéranto est une
langue universelle, prodigieusement
facile à apprendre, imaginée, à la
suite d'un travail de création fabu-
leux, par un Polonais de génie, le
docteur Zamenhof. Elle est si simple
qu'alors que, pour un élève moyen,
il faut, diaprés les calculs dudit pro-
fesseur, 1.400 heures de travail pour
apprendre et mal une des gran-
Oies langues européennes, il suffit de
100 heures pour apprendre et bien
l'espéranto.
Qu'on ne s'y trompe pas. L'espé-
ranto ne peut pas remplacer les lan-
gues qu'une longue histoire a cise-
lées, polies, elle n'est qu'une langue
auxiliaire, mais son rôle peut être
immense. C'est grâce à elle qu'on a
vu récemment ce miracle, M. André
Baudet, président de la chambre de
commerce de Paris, en état de causer
par le moyen de la langue auxiliaire,
d'un côté avec un Hongrois, et de
l'autre avec un Chinois 1
De tels faits, au milieu de mille
autres, prouvent que, pour se faire
une opinion sur l'espéranto, il ne suf-
fit pas de répondre, !a bouche dédai-
gneuse et en coin « Oh oh l'es-
péranto Louis Forest.
Les candidats ladirection de l'Institut
de coopération intellectuelle
GENÈVE, 13 mai. Téléph. Matin.
Conformément à la nouvelle déjà pu-
bliée par le Matin, il est à présumer
que M. Luchaire donnera pour Se mois
de juillet sa démission de directeur de
l'Institut- de coopération intellectuelle.
Parmi les candidats les plus en vue
pour ce poste, on cite, M. André Sieg-
fried, auteur d'ouvrages connus sur
l'Amérique, et M. Henry Bonnet, un
des hauts fonctionnaires de la S. D. N.
Le chômage en Grande-Bretagne
LONDRES, 13 niai. Téléph. Malin.
Le nombre des chômeurs ,s'élevait, à
3a date du 5 mai, à 1.712.000, soit 13.614
579.295 de plus qu'à la même époque,
l'année dernière.
Les entretiens
franc^italiens
ont commencé à Genève
M. Briand a eu avec M. Grandi
une conversation générale qui
sera suivie de beaucoup d'autres
Id a amicalement discuté avec
le docteur Curtius des problèmes
franco-allemands à l'ordre
du jour
IDE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]
GE.NEVE, 13 mai. Par téléphone.
Quand on vient de Baie à Genève,
et que du terrain des négociations en
chœur, on se transporte sur celui
des discussions diplomatiques, on
copstate qu'ici comme là-bas, la
France recueille les grands avanta-
ges, mais aussi les quelques difficul-
tés qui sont le fait d'une nation sin-
gulièrement prospère et puissante.
Ce qui, dans l'ordre économique
trouble les 'Anglais et fait même
parfois l'envie des Américains, c'esl
notre santé sociale et notre stabilité
financière. A Genève, dans l'ordro
politique, c'est plutôt avec les Ita-
liens et les Allemands que nous
avons à nous' expliquer. •
Les Allemands attendent de nous
le 'règlement de la Sarre, l'évacua-
tion de la Rhénanie, la continuation
des crédits à court terme et de bons
offices dans maintes affaires inter-
nationales, en un-mot, tout ce qu'un
pays vaincu et en partie ruiné peut
attendre de ses:. bonnes relations
avec un voisin victorieux et riche.
L'Italie attend de nous. Mais ici
il est assez difficile de préciser. C'est
une sorte de reconnaissance de son
prestige, de ses ambitions légitimes
et l'admisson publique que les deux
nations sont égales. Le discours
d'une exubérance un peu tropicale
que M. Mussolini vient de prononcer
à Livourne est l'indice d'un état
d'esprit-qui, tout en se présentant
comme modeste et pacifique pour le
présent, réclame pour il avenir les
perspectives les plus illimitées. Et
c'est à la France 'qu'il s'adresse,
parce que nous sommes dans une
situation trop enviable.
Jules Sauerwein.
(Vpir la suite en Dernière Hevre}
Ehob, Impariai Studio.
M. WILDEN
Des malfaiteurs profanent
la sépulture de la famille Pams
à Perpignan
IIs échouent dans leur tentative
de vol
PERPIGNAN. 13 mai. Télégr. Matin.
Le fondé de pouvoir de M. Jules
Pams s'est aperçu ce matin que la sé-
pulture de la famille Pams avait été
violée. Une porte de bronze a été frac-
turée, puis une cloison démolie et les
malfaiteurs se sont introduits dans le
caveau où se trouvent trois cercueils,
ceux du père et de la mère de M. Pams
et celui de sa première femme.
Les deux premiers ne furent pas
touchés, mais le troisième fut attaqué
avec un ciseau à froid qui se brisa
entre le cercueil et le couvercle qua-
tre boulons furent dévissés mais les
scellés apposés sur le cercueil n'ont
pas été touchés.
On suppose que les bandits vou-
laient s'emparer des bijoux placés
dans le cercueil de la première femme
du sénateur des Pyrénées-Orientales,
bijoux qui ont une très grande valeur.
La police mbbile est arrivée sur pla-
ce pour enquêter.
L'EXPÉDITION INTERNATIONALE
A L'ASSAUT DE LÀ MONTAGNE
Reproduction Interdite
Mme Dyhrenfurth et les autres membres de l'expédition
du Kangchenjunga font halte à l'entrée d'un hameau indigène
pour y tenir une intéressante conférence sur la situation
LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
EST ARRIVÉ HIER SOIR A MARSEILLE
A BORD DU CROISEUR "DUQUESNE"
n a pris le train aussitôt
pour rentrer à Paris
où il arrivera à 10 h. 30 ce matir»
[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER]
MARSEILLE. 13 mai. Par téléphone,
Le croiseur Duquesne, ramenant
d'Oran le président de la République,
est arrivé en rade à 18 h. 30. Vingt mi-
nutes plus tard, il -aiccostaiit au môle C.
L'amiral Vindry, le préfet des Bouches-
du-R'hône et M. Roquère, secrétaire gé-
néral au ministère de l'intérieur, mDn-
tèrent aussitôt à bord pour saluer le
président..
A 19 h. 15. (M. Doumergrue descendait
à terre et traversait le hangar, où M.
Flaissières. M. Louis Régis, député, le
général commandant le 15e corps et
diverses personnalités le saluèrent Il
iprit place ensuite dans son wagon, ve-
nu à quai. Le train présidentiel partit
à 20 heures pour Paris.
M. Doumergue nous est apparu sou-
riant et alPrte et ne marquant, après
sa longue randonnée en Algérie, au-
cune trace de fatigue.
Le conseil municipal deMontbard
démissionne
pour, protester contre, le maintien à
Semur de la sous-préfecture
Duos. 13 mai. Téaégr. Matin.
Le conseil général de la ̃ Côte-d'Gr
ayant pris en considération un voeu
tendant au maintien à Semur de la
sous-préfecture de Montbard, le conseil
municipal de Montbard, réuni d'ur-
gence, a décidé, à l'unanimité des
dix-huit membres présents, de donner
sa démission.
BARATAUD EST-IL MORT AU BAGNE?
LA ROCHEL-
LE, 13 mai.
Télégr. Matin.
Un surveil-
lant de l'ad-
minïsSraîiori
pénitentiaire
à la Guyane,
en congé dans
l'île de Ré, a
déclaré que e
Barataud était
décédé au ba-
gne.
Aucun com-
muniqué offi-
ciel n'a pu
être donné au
sujet de cette
nouvelle eue
BARATAUD
le surveillant a apprise avant son dé-
part, au mois d'avril.
[Au ministère des colonles, aucune nouvelle
n'est parvenue sur Barataud, permettant de con-
firmer oa d'infirmer cette information.]
Sa famille avait reçu récemment
de mauvaises nouvelles
Limoges, 13 mai. Télégr. Matin.
Au domicile de la famille Barataud,
nous avons appris que le père du for-
çat était tombé gravement malade di-
manche, ayant reçu de mauvaises nou-
velles de la Guyane. Mais on ne pos-
sède aucune confirmation de la mort
de. « Charley ». Ce dernier aurait été,
paraît-il, J'objet d'une peine 'discipli-
naire et son état de santé, déjà pré-
caire, se serait ressenti de ce traite-
ment.
LES F-A-TOC MILLET
Des "croûtes"
qui devaient devenir
des tableaux de maîtres
Mais l'arrestation de Cazot
empêcha leur métamorphose
M. DOUIN
L'enquête de la première brigade
mobile dans n'affaire des faux Millet
se poursuit sans désemparer.
Hier matin, M. Belin, commissaire,
accompagné de l'inspecteur Norest,
s'est rendu chez différents marchands
et particuliers qui ont pu ou peuvent
avoir en leur possession certaines
œuvres des faussaires ensuite les en-
quêteurs sont allés au Bourget où, à
l'entrepôt de douane de l'aéroport, ils.
ont apposé les scellés sur plusieurs
faux Millet qui viennent d'être ren-
voyés par la galerie Thomson de Lon
dres, toiles qui furent vendues à cette
galerie par Jean-Charles Millet et dont
nous avons déjà. parlé.
Infatigables, MM. Belin et Norest
rendirent ensuite une courte visite à
un marchand de vieilles toiles établi
rue des Rosiers, à Saint-Ouen, qui
vendit à Cazot plusieurs des nombreu-
ses c croûtes d'époque que l'habile
homme travestit par la suite en Co-
M. Léon DÉSIRY
rot, en Daubigny. voire en Millet.'
Dans l'après-midi; l'activité des po.
liciers se cantonna rue Boyer, au siège
de la première brigadé mobile. NI.
Douin, conservateur du « musée de
Barbizon convoqué, s'y présenta-à
15 heures.
Il fut immédiatement .reçu par M.
Gabrielli, commissaire divisionnaire,
chef de la première brigade mobile,
dans le cabinet de qui M. Belin le rie-
joignit un peu plus tard. Il fut enten-
du sur les conditions dans lesquelles
.été vendu, ainsi que certaines autres
̃toiias de moindre importance.
(Voir la suite en 2" page, 34 colonne)
EN MISSION
GHEZL'ENNEM]
1915-1918
Premières inquiétudes
Les courriers. Une exécutioi
Tout allait pour le mieux à Roi
terdiam, à- l'usine de Schiedam, a
magasin de meubles de Heerler
comme à Dusseldorf. A vrai din
tout allait trop bien.
Marie Holemans et le capitaine c
Lesport séjournaient en Belgique,
cumulant les emplois d'informateui
militaires, de providence des év<
dés et de collecteurs des correspoi
dances privées à soustraire à la cei
sure allemande. Le bon docteur c
Blauw, à Mathenersserlaan, sembla
se consacrer à son art, prodiguai
ses soins à des clients plus c
moins authentiquement cacochyme
Et le Padre avait été agréé comn
aumônier d'un camp de prisonniei
alliés. Richiardson et Bernay m;
niaient à l'envi des écheveaux (
fils invisibles qui se propagaient c
tous sens. Jeanne Claessens n'ava
pas réussi à conquérir les bonne
grâces de la comtesse Lisa de Rc
lenberg. Elle était toujours la bel
Flamande impassible et ponctuell
qui ne s'animait qu'aux apparitioi
de Lesport.
Partout forcée qui dcoute
La comtesse Lise, elle, était le
vant symbole' du mouvement perp
tuel. Sa haute situation mondain
sa parenté nombreuse et distinct
facilitaient ses déplacements. El
avait accès partout et nous rappo
tait de fidèles échos de tout. Femn
étonnante, elle aimait autrement qi
nous cette étrange existence qi
nous ne menions que par devoir,
quand elle avait, dans la même jou
née, traversé l'officine du docte
de Blauw, la savonnerie de Schi
dam et le garde-meuble de Heerle
elle battait des mains, en s'écriant
a Jamais je n'oublierai not
bohème hollandaise comme
cette bohême était, pour elle, exemp
de dangers
Quant à Crozier, il avait réussi
se rendre trop indispensable en H<
lande et en Allemagne pour ne p
circuler avec une aisance relativ
Au lieu de se livrer'à son sport a
pàremment favori sur ses terres
Luyksgestel, lâ frontière belge,
chassait, entre Dusseldorf et Col
gne, avec des « fusils » de marqu
comme le colonel von J. brilla
officier de la garde, qu'il avajt d'a
leurs connu avant la guerre et q
avait été sérieusement blessé ai
marais de Saint-Gond.
Mais de vagues inquiétudes e
vahissaient parfois la phalange
étroitement unie de la mission.
Le flair de Crozier
Si Crozier n'avait jamais de re'
tions évidentes qu'avec des comm(
çants hollandais et allemands,
avait parfois comme la sensati
physique que les espions alsemanc
avec lesquels il évitait tout contai
faisaient des efforts surhumains po
percer l'identité de l'invisible Pî
Desgranges et flairaient en quelq
sorte l'homme du 2" bureau de l'éti
major français sous l'enveloppe c<
sue du Français qui ravitaillait Vt
lemagne en huiles et graisses.
Et il avait l'impression aussi q
fermentaient de sourdes hostilités.
contrecarrait trop d'intérêts pc
n'être pas certain qu'au moin(
soupçon précis, d'honorables n<
très, voire des agents zélés de
mercante alliée le livreraient à l'<
nemi avec un immense-soupir
soulagement.
A Schiedam, comme à Heerli
comme à Dusseldorf, il lui arriva
en présence d'un inconnu pénétra
chez lui, de se demander, avec
frisson à fleur de peau, s'il av
aff aire un client sincère ou à
exécuteur masqué.
Foin des'moyens désuets 'l
Certes, nous nous étions ectoui
de toutes les précautions utiles. M
nous savions que les plus pers(
nelles étaient précaires et qu'au
frauduleux que nous menions ne
étions toujours exposés à trouver 1
tre maître.
Nous avions banni de. notre ai
rail les puériles encres sympathiqu
les « clefs qui vous font défaul
la minute opportune, les codes <
finissent par tomber aux mains
l'adversaire.
Tant que nos courriers' furent
duits, ils furent confiés à la co
tesse Lise qui jouissait pratiqi
ment d'une autorité sans limi
d'une véritable immunité, et tr
subtile pour ne pas déjouer te p
'malin des agents secrets. Et Croz
)!ui-même, mouvant comme tout t
'tiquant de qualité, servait d'imp'
cable véhicule.
Il' Mais il était impossible d'exaj
\rer, auprès du consulat et de l'a
bassade d'Allemagne, non seulem<
|es demandes de passeports et p
mis nécessaires, et de trop im
cj.uer la garantie de n'avoir à su
qbe les mesures de contrôle les p1
bénignes, sans-,se jeter dans
gufeule du loup.
Enfin, nos plus complaisants coi
riei'-s des débuts ne nous suffisait
plus je veux parler des gars p
cieus qui nous avaient si puissa
ment', facilité la surveillance de
contrebande de guerre, les méca
ciens et chauffeurs de la compagi
de chemins de fer hollando-pri
sienne < Nord-Brabant Dçutsc
Spoorweg My dont le siège est
,1111111111111111111 Il 111111111111111111111111111
la TEMPÉRATURE "«H
Régime pluvieux persistant. Vent S.-O.-O. as-
ez doux, faible ou modéré, quelques pluies ou
indées, vers éclaircies, Baromètre, en hausse, Paris,
rsi; nuit, +11°; jour, +16°.
La dépression du large et d'Irlande se creusera
islande-Ecossc-mer du Nord,-6 6 à 8" gagnant la
Norvège. La hausse continuera Espagne-G. de Oênes-
Europe Centrai, +3 à *• et reprendra Irlande.
Répression Finlande se comblera +5 6™
ïgale Biorno.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris, 7 heures
O.-S.-O., 2 à 4 m.; nuageux-pluvieux. Londres-
Tiidi :̃ S.-O., 6 à 10 m., pluie. raris-Strasbours;
ï.-O., 4 è 6 m.; ondées.
ijin1" 1 "nu
On a discuté longuement autour des
chiffres de l'élection de Lorient. Ils
= sont cependant d'une précise éloquence. =
Le candidat socialiste abénéficié,
dès le premier tour, de plus de
deux mille voix de droite.
UNE NOUVELLE GUERRE
DU SUD ET DU NORD
EN CHINE
Les anciens alliés, qui abattirent
Chang Tso Lin en 1928
se battent maintenant entre eux
Les dépêches annoncent qu'une
grande bataille est en cours au nord
de Nankin, sur la rive gauche du
,Yang-Tsé. On assiste à une nouvelle
guerre du Sud et du Nord, mais celle-
ci n'a plus le même caractère que
celle qui mit aux prises, en 1927. et
1928, les sudistes, partis de Canton,
et lé potentat de Mandchourie, mal-
tre de Pékin, Chant Tso Lin. Pour
tout le monde, il s'agissait alors
d'un conflit entre une nouvelle
Chine moderne et la vieille Chine
traditionaliste. Ceux qui sont actuel-
lement en lutte, d'un côté comme de
l'autre, se réclament des mêmes
principes novateurs émis par Sun
Yat Sen et le parti kuomintang. Les
anciens alliés, qui abattirent Chang
Tso Lin, au printemps de 1928, se bat-
tent aujourd'hui entre eux.
Ce qui arrivé était prévu de tous
ceux qui sont au courant des réalités
chinoises. Je l'avais indiqué nette-
ment dans les. lettres que j'adressa
au 'Matin, il y aura bientôt deux ans,
,aussitôt après la prise de Pékin.
Tout au plus peut-on s'étonner que
l'événement se soit si longtemps fait
attendre.
On se rappelle qu'après la victoire,
les généraux acceptèrent d'entrer à
iles titres divers dans le gouverne-
En haut, ̃̃Feng Yu Hsiàng en bas,
de gauche à droite, Chang KAï Shek
et Yen SU CHAN.
ment de Nankin dont le- généralis-
sime Chang Kaï Shek devint le pré-
sident. Il s'agissait de faire, aux
yeux des étrangers, figure d'un Etat
moderne, administrait une Chine
désormais unie et pacifiée. Chacun
parut y. mettre du sien et cela dura
environ une année.
Ce qui a mis fin à une si belle ap-
parence, c'est la prétention du gou-
verne.ment d'établir une réelle unifi-
cation, unification financière--et mi-
litaire, qui eût retiré aux généraux
toute leur puissance, en les mettant
'étroitement sous la dépendance, de
l'autorité centrale.
Ceux à qui on enlevait ainsi leurs
fiefs, semblèrent d'abord se soumet-
tre, mais préparèrent aussitôt la ré-
sistance et finalement se rebellèrent.
Le défaut d'entente entre les rebel-
les, et aussi l'achat de certains de
leurs subordonnés, permit d'abord,
au gouvernement et à Chang Kaï
Shek, de triompher. Ce qu'on appe-
lait « la clique du Kouangsi u fut
ainsi éliminé. Feng Yu Hsiang, qui
avait levé l'étendard de la révolte,
fut réduit à simuler la soumission.
Celui qui, depuis deux ans, était le
plus sûr soutien du gouvernement,
Yeu Si Chan, que Nankin avait mis
à la 'tête de la région nord, tout en
conservant une attitude d'obédience,
sembla se poser en conciliateur. Pen-
dant ce temps, en collaboration avec
Feng Yu Hsiang, il ourdissait l'ac-
tuelle coalition, à laquelle, cette fois,
le gouvernement et Chang Kaï
Shek auront peut-être peine 9 ré-
sister.:
Des éléments très divers sont en-
trés dans cette conjuration qui parait
être dirigée surtout contre Chang Kaï
Shek. Quelques modérés se sont
joints aux généraux rebelles et sur-
tout les extrémistes du parti « réorga-
nisationniste Il dont les chefs furent
naguère accusés de communisme. Ce
mélange très hétéroclite de conspira-
teurs n'est pas une- chose nouvelle
en Chine. Yuan Chi Kaï vit ainsi,
en 1913, le prince Kong, de la fa-
mille impériale déchue, et l'ancien
grand mandarin de l'empire, Tsen
Tchién Hien, s'unir, contre lui, h
Sun Yat Sen et aux révolutionnaires.
Quoi qu'il en soit, malgré toutes
ces complications chinoises, les évé-
nements actuels ont une significa-
tion très claire, c'est que la Chine est
encore fort éloignée d'une véritable
unification et que l'on n'est pas près
'de voir disparattre le régime féodal
dans ce vaste pays. Il ne faut pas
s'attendre à ce que l'issue de la pré-
sente lutte, quelle qu'elle soit, ap-
porte, à cet égard, grand change-
ment.
Jean Rodes.
1 LE MILLION DU "MATIN"!
Demain, tirage de bons Panama
tt à lots 1889 auquel prendront part
'les titres appartenant à différents
« portefeuilles du « Million u.
ont réussi !a traversée de l'Atlantique sud
en hydravion
Ils ont battu à la fois le record de la distance en ligne droite
pour hydravions et le record de la rapidité postale
et son hydravion
En franchissant d'un seul coups
d'aile, en 20 heures 15 minutes, V Atlan-
tique .sud, de Saint-Louis-du-Sénégal à
Natat (Brésil), pour des fins postales,
l'aviateur Mermoz et ses compagnons,
le navigateur Jean Dabry et le radio-
télégraphiste Léopold Gimié, on!. avec
leur hgdravjon Latécoère 28 muni d'un
moteur Hispano-Suiza 600 CV, battu le
record du monde de distance en lig^ie
droite pour hydravions, avéc 3.200 kilo-
mètres environ, ce record agant été
détenu du 1er septembre 1925 au 13 mai
1930 pai les Américains Rodgers et Con-
nel avec 2.963 kilomètres (de Califor-
nie près des îles Hawai).
En même temps, l'équipage français
a été le prernier. qui a réussi à fran-
chir l'océan Atlantique sud sans escale
à bord d'un hydravion, car, bien que
cela puisse paraître paradoxal, la tra-
versée directe n'avait été accompLie jus-
qu'à présent que par des avions roues
dont les équipages furent successive-
ment Cosses et Le Brix, Terrarin et
del Prete, Jimenez et Igiesias, enfin
Challe et Larre Borges.
Cet exploit, ce record, cette traver-
sée avaient un but pratique. On sait en
effet que depuis deux ans déjà la com-
pagnàe française générate aéropostale
qui assure le service du courrier par
les moyens les plus rapides éntre la
France *et l'Amérique dv. Sud, sur le
parco2irs de Natal (Brésil) à Santiago-
du-Chili, fait acheminer ce courrier en-
tre L'Afrique et le Bref H par des avisas.
%v. liaison; totale dei, deux 'points
1 minus Toulouse et Santiago-du-Chili
se fait en neuf jours.
Or, avec l'emploi de l'hydravion qui
remplacera l'aviso, le courrier, cha-
que semaine, sera acheminé à Rio de
Janeiro en trois jours, à Buenos-Aires
en quatre jours et à Santiago-du-Chili
en cinq jours.
C'est ce que Mermoz et ses compa-
gnons viennent de démontrer par Leur
magnifique exploit qui fait honneur à
l'aviation française.
Le courrier, fort de 130 kilos, parti,
de Toulouse le 11 mai à 6 h. 10 arri';
vait le 12 mai à Saint-Louis à 6 h. 40,
après escales à Barcelone, Alicante,
Casablanca, Juby, Cisneros et Saint-
Etienne. Embarqué sur L'hydravion de
Mermoz, il quittait Saint-Louis le 12
mai à midi et arrivait le 13 naai à
Natal (Brésill; à 8 h. 10 (heure d'été).
Un avion L'attendait. Cet avion, piloté
par Vanter, prit la suite de telle sorte
que les lettres; parties le 11 au matin
de 1'ouiouse, turent distribuées le -13
dans la soirée à Rio de Janeiro.
C'est incontestablement le record de
la rapidité postale, eu égard à l'împor-
tant bras de mer à franchir.
Il fallait pour cette première traver-
sée qui, dans quelques années, paraî-
tra certainement facile, comme on a
pris l'habitude de voir à présent le
courrier franchir en 24 heures le par-
cours Toulouse-Saint-Louis et en qua-
rante-huit à cinquante heures La dis-
tance de Natal à Santiago-du-Chili par
Bio de Janeiro, Montevideo et Buenos-
Aires, il fallait choisir un équipage très
expérimenté et très éprouvé. C'est pour-
quoi la Compagnie générale Aéropos-
tale la fit exécuter par Mermoz, sur-
nommé en Amérique du Sud, le Lind-
bergh français, par l'ancien capitaine
au long cours Jean Dabry, navigateur,
et'par le radiotélégraphiste marseillais.
Léopold Gimié. inséparable de Mermoz.
Il ne faut pa. croire. en effet, que les
3.200 kilomètres de l'Océan furent fran-
chis dans le calme atmosphérique par-
fait. "Tios émis par Oîmïk. 'mpn-
trent <;uc l équipage eut à lutter contre'
des ?ji ai.'ts. ̃ ontre des rafales, et qu'il
eut à naviguer souvent dans, le noir le
plus complet.
La nhose se devine d'autant mieux
quce ¡',hydravion dont la vitesse horaire
par ifjnps calme est de 200 kilométres;
nr, dïipassa pas la vitesse moyenne de
15S kilomètres,. il est donc hors de
dmi'v. que Mermoz, pour éviter cer-
lâins; grains, certains orages dut Les.
.contourner et s'écarter de son itinérai-
re te plus direct.
(Voir la suite en Dernière Heure)
FRIDTJOV NANSEN
le grand explorateur norvégien
VIENT DE MOURIR
[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER!
Londres, 13 mai. Par téléphone.
Un télégramme d'Oslo anvonce que le
célèbre explorateur arctique Fridtjov
Nansen est n2ort aujourd'hui jdans cette
ville à l'âge de 69 ans, après' une assez
longue maladie. >
IL souffrait d'une phlébi,e depuis
plusieiirs semaines, mais >il avait pu
quitter son lit il y a queli'iues jours.
A 13 heures, cet aprè.i-midi, il fut
/rappé d'une embotie ef, mourut en
quelques minutes, avant} mime l'arri-
vée des médecins et dà sa famille.
•
Le docteur Fridtjov Nansen naquit à
Christiania en 1861.
Tout en administrant le musée dé
Bergen et en poursuivant ses études
zoologiques, il préluda par de pénibles
excursions à la traversée du Groenland
qu'il exécuta en 1S8S, d'Umivik, sur
la côte orientale, au fjord d'Ameralik
sur la côte occidentale.
En 1893, Nansen flt construire un
navire spécial, le Fram, à bord du-
quel il gagna t'archipel de la Nou-
velle-Sibérie et se laissa entraîner par
la banquise dans la direction du nord-
ouest.
En compagnia d% Johansen, 11 attei-
gnit la latitude de 8S* 14', la plus haute
atteinte jusqa'aîo;;s. "Nansen, en 1900,
FrdtW NANSEN
se livra à o "̃ i nivelles observations
géographiques v is la Norvège et le
Groenland.
Le prof ensen a relaté dans
des ou\ » mus à travers le
monde les et les résultats de
ses voyages. ̃, i 1 12, le hardi explo-
rateur fi i i i paix. On i 'i> .1% d'autre part, qu'il
fut chargé en i'> I? s'occuper des ré-
fugiés en a u haut comnissaire.
C'est sur sei > i i criées que la Grèce
et la Bulgaiie ai udèrent d'échanger
leurs dermerjs ip onniers de guerre.
A cette èpow'1 nsen représenta la
Norvège à la' té des nations.
On se b r ses interventions à
Genève < les populations rus-'
ses alors par la famine.
PROPOS D'UN PARISIEN
Oh oh l'espéranto
En 1932 aura lieu, à Paris, un
congrès de l'espéranto. On estime
que les congressistes seront six
nulle
L'espéranto gagne, en dépit de ceux
qui, ayant l'esprit freiné pour la vie,
aiment mieux blaguer que de faire
un effort intellectuel, et qui, lorsqu'on
leur parle de l'espéranto, de son uti-
lité, rèpondent, moqueurs Il Oh 1
oh l'espéranto »
Ce « oh oh l'espéranto n'est
point une exclamation de mon cru.
Elle est d'un professeur célèbre.
Pour lui, il définit un sot l'homme
iftuL. lorsqu'on lui parle de l'espé-
ranto, répond, n'ayant rien de mieux
à dire « Oh! oh !l l'espéranto
Rappelons que l'espéranto est une
langue universelle, prodigieusement
facile à apprendre, imaginée, à la
suite d'un travail de création fabu-
leux, par un Polonais de génie, le
docteur Zamenhof. Elle est si simple
qu'alors que, pour un élève moyen,
il faut, diaprés les calculs dudit pro-
fesseur, 1.400 heures de travail pour
apprendre et mal une des gran-
Oies langues européennes, il suffit de
100 heures pour apprendre et bien
l'espéranto.
Qu'on ne s'y trompe pas. L'espé-
ranto ne peut pas remplacer les lan-
gues qu'une longue histoire a cise-
lées, polies, elle n'est qu'une langue
auxiliaire, mais son rôle peut être
immense. C'est grâce à elle qu'on a
vu récemment ce miracle, M. André
Baudet, président de la chambre de
commerce de Paris, en état de causer
par le moyen de la langue auxiliaire,
d'un côté avec un Hongrois, et de
l'autre avec un Chinois 1
De tels faits, au milieu de mille
autres, prouvent que, pour se faire
une opinion sur l'espéranto, il ne suf-
fit pas de répondre, !a bouche dédai-
gneuse et en coin « Oh oh l'es-
péranto Louis Forest.
Les candidats ladirection de l'Institut
de coopération intellectuelle
GENÈVE, 13 mai. Téléph. Matin.
Conformément à la nouvelle déjà pu-
bliée par le Matin, il est à présumer
que M. Luchaire donnera pour Se mois
de juillet sa démission de directeur de
l'Institut- de coopération intellectuelle.
Parmi les candidats les plus en vue
pour ce poste, on cite, M. André Sieg-
fried, auteur d'ouvrages connus sur
l'Amérique, et M. Henry Bonnet, un
des hauts fonctionnaires de la S. D. N.
Le chômage en Grande-Bretagne
LONDRES, 13 niai. Téléph. Malin.
Le nombre des chômeurs ,s'élevait, à
3a date du 5 mai, à 1.712.000, soit 13.614
579.295 de plus qu'à la même époque,
l'année dernière.
Les entretiens
franc^italiens
ont commencé à Genève
M. Briand a eu avec M. Grandi
une conversation générale qui
sera suivie de beaucoup d'autres
Id a amicalement discuté avec
le docteur Curtius des problèmes
franco-allemands à l'ordre
du jour
IDE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]
GE.NEVE, 13 mai. Par téléphone.
Quand on vient de Baie à Genève,
et que du terrain des négociations en
chœur, on se transporte sur celui
des discussions diplomatiques, on
copstate qu'ici comme là-bas, la
France recueille les grands avanta-
ges, mais aussi les quelques difficul-
tés qui sont le fait d'une nation sin-
gulièrement prospère et puissante.
Ce qui, dans l'ordre économique
trouble les 'Anglais et fait même
parfois l'envie des Américains, c'esl
notre santé sociale et notre stabilité
financière. A Genève, dans l'ordro
politique, c'est plutôt avec les Ita-
liens et les Allemands que nous
avons à nous' expliquer. •
Les Allemands attendent de nous
le 'règlement de la Sarre, l'évacua-
tion de la Rhénanie, la continuation
des crédits à court terme et de bons
offices dans maintes affaires inter-
nationales, en un-mot, tout ce qu'un
pays vaincu et en partie ruiné peut
attendre de ses:. bonnes relations
avec un voisin victorieux et riche.
L'Italie attend de nous. Mais ici
il est assez difficile de préciser. C'est
une sorte de reconnaissance de son
prestige, de ses ambitions légitimes
et l'admisson publique que les deux
nations sont égales. Le discours
d'une exubérance un peu tropicale
que M. Mussolini vient de prononcer
à Livourne est l'indice d'un état
d'esprit-qui, tout en se présentant
comme modeste et pacifique pour le
présent, réclame pour il avenir les
perspectives les plus illimitées. Et
c'est à la France 'qu'il s'adresse,
parce que nous sommes dans une
situation trop enviable.
Jules Sauerwein.
(Vpir la suite en Dernière Hevre}
Ehob, Impariai Studio.
M. WILDEN
Des malfaiteurs profanent
la sépulture de la famille Pams
à Perpignan
IIs échouent dans leur tentative
de vol
PERPIGNAN. 13 mai. Télégr. Matin.
Le fondé de pouvoir de M. Jules
Pams s'est aperçu ce matin que la sé-
pulture de la famille Pams avait été
violée. Une porte de bronze a été frac-
turée, puis une cloison démolie et les
malfaiteurs se sont introduits dans le
caveau où se trouvent trois cercueils,
ceux du père et de la mère de M. Pams
et celui de sa première femme.
Les deux premiers ne furent pas
touchés, mais le troisième fut attaqué
avec un ciseau à froid qui se brisa
entre le cercueil et le couvercle qua-
tre boulons furent dévissés mais les
scellés apposés sur le cercueil n'ont
pas été touchés.
On suppose que les bandits vou-
laient s'emparer des bijoux placés
dans le cercueil de la première femme
du sénateur des Pyrénées-Orientales,
bijoux qui ont une très grande valeur.
La police mbbile est arrivée sur pla-
ce pour enquêter.
L'EXPÉDITION INTERNATIONALE
A L'ASSAUT DE LÀ MONTAGNE
Reproduction Interdite
Mme Dyhrenfurth et les autres membres de l'expédition
du Kangchenjunga font halte à l'entrée d'un hameau indigène
pour y tenir une intéressante conférence sur la situation
LE PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
EST ARRIVÉ HIER SOIR A MARSEILLE
A BORD DU CROISEUR "DUQUESNE"
n a pris le train aussitôt
pour rentrer à Paris
où il arrivera à 10 h. 30 ce matir»
[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER]
MARSEILLE. 13 mai. Par téléphone,
Le croiseur Duquesne, ramenant
d'Oran le président de la République,
est arrivé en rade à 18 h. 30. Vingt mi-
nutes plus tard, il -aiccostaiit au môle C.
L'amiral Vindry, le préfet des Bouches-
du-R'hône et M. Roquère, secrétaire gé-
néral au ministère de l'intérieur, mDn-
tèrent aussitôt à bord pour saluer le
président..
A 19 h. 15. (M. Doumergrue descendait
à terre et traversait le hangar, où M.
Flaissières. M. Louis Régis, député, le
général commandant le 15e corps et
diverses personnalités le saluèrent Il
iprit place ensuite dans son wagon, ve-
nu à quai. Le train présidentiel partit
à 20 heures pour Paris.
M. Doumergue nous est apparu sou-
riant et alPrte et ne marquant, après
sa longue randonnée en Algérie, au-
cune trace de fatigue.
Le conseil municipal deMontbard
démissionne
pour, protester contre, le maintien à
Semur de la sous-préfecture
Duos. 13 mai. Téaégr. Matin.
Le conseil général de la ̃ Côte-d'Gr
ayant pris en considération un voeu
tendant au maintien à Semur de la
sous-préfecture de Montbard, le conseil
municipal de Montbard, réuni d'ur-
gence, a décidé, à l'unanimité des
dix-huit membres présents, de donner
sa démission.
BARATAUD EST-IL MORT AU BAGNE?
LA ROCHEL-
LE, 13 mai.
Télégr. Matin.
Un surveil-
lant de l'ad-
minïsSraîiori
pénitentiaire
à la Guyane,
en congé dans
l'île de Ré, a
déclaré que e
Barataud était
décédé au ba-
gne.
Aucun com-
muniqué offi-
ciel n'a pu
être donné au
sujet de cette
nouvelle eue
BARATAUD
le surveillant a apprise avant son dé-
part, au mois d'avril.
[Au ministère des colonles, aucune nouvelle
n'est parvenue sur Barataud, permettant de con-
firmer oa d'infirmer cette information.]
Sa famille avait reçu récemment
de mauvaises nouvelles
Limoges, 13 mai. Télégr. Matin.
Au domicile de la famille Barataud,
nous avons appris que le père du for-
çat était tombé gravement malade di-
manche, ayant reçu de mauvaises nou-
velles de la Guyane. Mais on ne pos-
sède aucune confirmation de la mort
de. « Charley ». Ce dernier aurait été,
paraît-il, J'objet d'une peine 'discipli-
naire et son état de santé, déjà pré-
caire, se serait ressenti de ce traite-
ment.
LES F-A-TOC MILLET
Des "croûtes"
qui devaient devenir
des tableaux de maîtres
Mais l'arrestation de Cazot
empêcha leur métamorphose
M. DOUIN
L'enquête de la première brigade
mobile dans n'affaire des faux Millet
se poursuit sans désemparer.
Hier matin, M. Belin, commissaire,
accompagné de l'inspecteur Norest,
s'est rendu chez différents marchands
et particuliers qui ont pu ou peuvent
avoir en leur possession certaines
œuvres des faussaires ensuite les en-
quêteurs sont allés au Bourget où, à
l'entrepôt de douane de l'aéroport, ils.
ont apposé les scellés sur plusieurs
faux Millet qui viennent d'être ren-
voyés par la galerie Thomson de Lon
dres, toiles qui furent vendues à cette
galerie par Jean-Charles Millet et dont
nous avons déjà. parlé.
Infatigables, MM. Belin et Norest
rendirent ensuite une courte visite à
un marchand de vieilles toiles établi
rue des Rosiers, à Saint-Ouen, qui
vendit à Cazot plusieurs des nombreu-
ses c croûtes d'époque que l'habile
homme travestit par la suite en Co-
M. Léon DÉSIRY
rot, en Daubigny. voire en Millet.'
Dans l'après-midi; l'activité des po.
liciers se cantonna rue Boyer, au siège
de la première brigadé mobile. NI.
Douin, conservateur du « musée de
Barbizon convoqué, s'y présenta-à
15 heures.
Il fut immédiatement .reçu par M.
Gabrielli, commissaire divisionnaire,
chef de la première brigade mobile,
dans le cabinet de qui M. Belin le rie-
joignit un peu plus tard. Il fut enten-
du sur les conditions dans lesquelles
.été vendu, ainsi que certaines autres
̃toiias de moindre importance.
(Voir la suite en 2" page, 34 colonne)
EN MISSION
GHEZL'ENNEM]
1915-1918
Premières inquiétudes
Les courriers. Une exécutioi
Tout allait pour le mieux à Roi
terdiam, à- l'usine de Schiedam, a
magasin de meubles de Heerler
comme à Dusseldorf. A vrai din
tout allait trop bien.
Marie Holemans et le capitaine c
Lesport séjournaient en Belgique,
cumulant les emplois d'informateui
militaires, de providence des év<
dés et de collecteurs des correspoi
dances privées à soustraire à la cei
sure allemande. Le bon docteur c
Blauw, à Mathenersserlaan, sembla
se consacrer à son art, prodiguai
ses soins à des clients plus c
moins authentiquement cacochyme
Et le Padre avait été agréé comn
aumônier d'un camp de prisonniei
alliés. Richiardson et Bernay m;
niaient à l'envi des écheveaux (
fils invisibles qui se propagaient c
tous sens. Jeanne Claessens n'ava
pas réussi à conquérir les bonne
grâces de la comtesse Lisa de Rc
lenberg. Elle était toujours la bel
Flamande impassible et ponctuell
qui ne s'animait qu'aux apparitioi
de Lesport.
Partout forcée qui dcoute
La comtesse Lise, elle, était le
vant symbole' du mouvement perp
tuel. Sa haute situation mondain
sa parenté nombreuse et distinct
facilitaient ses déplacements. El
avait accès partout et nous rappo
tait de fidèles échos de tout. Femn
étonnante, elle aimait autrement qi
nous cette étrange existence qi
nous ne menions que par devoir,
quand elle avait, dans la même jou
née, traversé l'officine du docte
de Blauw, la savonnerie de Schi
dam et le garde-meuble de Heerle
elle battait des mains, en s'écriant
a Jamais je n'oublierai not
bohème hollandaise comme
cette bohême était, pour elle, exemp
de dangers
Quant à Crozier, il avait réussi
se rendre trop indispensable en H<
lande et en Allemagne pour ne p
circuler avec une aisance relativ
Au lieu de se livrer'à son sport a
pàremment favori sur ses terres
Luyksgestel, lâ frontière belge,
chassait, entre Dusseldorf et Col
gne, avec des « fusils » de marqu
comme le colonel von J. brilla
officier de la garde, qu'il avajt d'a
leurs connu avant la guerre et q
avait été sérieusement blessé ai
marais de Saint-Gond.
Mais de vagues inquiétudes e
vahissaient parfois la phalange
étroitement unie de la mission.
Le flair de Crozier
Si Crozier n'avait jamais de re'
tions évidentes qu'avec des comm(
çants hollandais et allemands,
avait parfois comme la sensati
physique que les espions alsemanc
avec lesquels il évitait tout contai
faisaient des efforts surhumains po
percer l'identité de l'invisible Pî
Desgranges et flairaient en quelq
sorte l'homme du 2" bureau de l'éti
major français sous l'enveloppe c<
sue du Français qui ravitaillait Vt
lemagne en huiles et graisses.
Et il avait l'impression aussi q
fermentaient de sourdes hostilités.
contrecarrait trop d'intérêts pc
n'être pas certain qu'au moin(
soupçon précis, d'honorables n<
très, voire des agents zélés de
mercante alliée le livreraient à l'<
nemi avec un immense-soupir
soulagement.
A Schiedam, comme à Heerli
comme à Dusseldorf, il lui arriva
en présence d'un inconnu pénétra
chez lui, de se demander, avec
frisson à fleur de peau, s'il av
aff aire un client sincère ou à
exécuteur masqué.
Foin des'moyens désuets 'l
Certes, nous nous étions ectoui
de toutes les précautions utiles. M
nous savions que les plus pers(
nelles étaient précaires et qu'au
frauduleux que nous menions ne
étions toujours exposés à trouver 1
tre maître.
Nous avions banni de. notre ai
rail les puériles encres sympathiqu
les « clefs qui vous font défaul
la minute opportune, les codes <
finissent par tomber aux mains
l'adversaire.
Tant que nos courriers' furent
duits, ils furent confiés à la co
tesse Lise qui jouissait pratiqi
ment d'une autorité sans limi
d'une véritable immunité, et tr
subtile pour ne pas déjouer te p
'malin des agents secrets. Et Croz
)!ui-même, mouvant comme tout t
'tiquant de qualité, servait d'imp'
cable véhicule.
Il' Mais il était impossible d'exaj
\rer, auprès du consulat et de l'a
bassade d'Allemagne, non seulem<
|es demandes de passeports et p
mis nécessaires, et de trop im
cj.uer la garantie de n'avoir à su
qbe les mesures de contrôle les p1
bénignes, sans-,se jeter dans
gufeule du loup.
Enfin, nos plus complaisants coi
riei'-s des débuts ne nous suffisait
plus je veux parler des gars p
cieus qui nous avaient si puissa
ment', facilité la surveillance de
contrebande de guerre, les méca
ciens et chauffeurs de la compagi
de chemins de fer hollando-pri
sienne < Nord-Brabant Dçutsc
Spoorweg My dont le siège est
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