Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1930-04-13
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 13 avril 1930 13 avril 1930
Description : 1930/04/13 (Numéro 16825). 1930/04/13 (Numéro 16825).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/06/2008
47eAnnée N° 16825
LA TEMPÉRATURE
Changement de temps; quelques ondées ou gouttes
d'eau. Vent d'O. à N.-O. faible ou modéré. Paris,
1571 nuit, +8°; jour, +17".
La dépression d'Islande-Féroi (740) aminé une baisse
de –12"" Ecosse; cette baisse sera S. Scandinavie
(–5"). Une hausse N.-O. Islande (+8**) sera de'
cette ile et Féroé (+15"°). Autre hausse 0. France
(+5""). Anticyclones seront sur le N. de la Scandi.
nni-ie et la Gascogne (7671.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris, 7 heures
0., 2 à t m.; très nuageux; visibilité douteuse, puis
mnyénne. Londres-mUi 0., 4 à 7 m.; nuageux
éclaircies; visibilité moyenne.
Dimanche 13 Avril 1930
La mortalité de 1929 a été fâcheusement
influencée par les froids rigourepx du premier
trimestre.
Il est d'usage de dire que rien n'est plus sain
qu'un bon petit froid sec
Grave erreur. Les statistiques prouvent que,
dès que la température tombe au-dessous de
zéro, la mortalité augmente d'un tiers.
LES DROITS DE MUTATION
AGGRAVENT
LA CRISE DU LOGEMENT
UN MOYEN DE FAIRE SORTIR
LES MAISONS DE TERRE
Il est tiors de doute que les
••• monstrueux droits de mutation
sur les immeubles détournent les
capitaux des entreprises de cons-
Le capitaliste qui investirait vo-
lontiers une partie de sa fortune
dans une maison de rapport, le
petit épargnant qui désirérait pos-
séder, dans la banlieue.de la ville
où il travaille, le pavillon où sa
famille vivrait sainement, n'osent
pas, la plupart du temps, faire
construire. A leurs yeux, c'est tine
aventure .qu'il n'est pas prudent
de courir. Et ils n'ont pas tout à
fait tort. Combien, qui avaient dé-
cidé de consacrer à l'édification
d'iui immeuble un capital dispo-
nible, ont.vu les devis considéra-
̃ blemenl dépassés et se sont troirvés
aux prises avec mille difficul-
tés règlements avec les entre-
preneurs, recherche des sommes
pour les dépenses non prévues ? '?
El combien aussi, ayant eu le
malheur de s'adresser à un entre-
preneur peu consciencieux, ou né-
gligent, ou incapable, ont connu
)ez ennuis des malfaçons et par-
fois le désastre d'avoir versé de
forts acomptes à une maison d'en-
treprise qrri, au cours des tra-
vaux. tombe en déconfiture.
Aussi, généralement, ceux qui
décident de devenir propriétaires
préfèrent-ils acheter une maison
.construite « clef en main», comme
ils disent.
Alors, plus de surprise, si l'on
lait visiter préalablement l'im-
meuble par un architecte sérieux
mais par contre, il faut payer an
fisc une somme considérable en-
viron 22
Donc, l'homme prudent qui ne
.veut pas foire construire ta mai
son qu'i' désire, qui préfère m
•\ée, doit payer en plus 22
,La prime d'assurance conln
l'imprévu est vraiment excessive
L'Etat s'imagine qu'il a trouvi
là une source féconde de profil-
er jiifqu'Pci iJ a repoussé toutes
jes observations formulées à ci
sujet.
Il tort. Les impôts les •plu;-
lourds ne sont ni les meilleurs, Il'
les lilus productifs, Ils paralyse)'.
l'activité créatrice, empêchent le-
améliorations sociales, et, souvent
même, sont dévastateurs par leurs
répercussions profondes'. Dans le
domaine fiscal, ainsi que dans
.tous les domaines, il n'y a pas
de fait isolé les résultats d'un
mauvais impôt se font sentir par-
tout et un impôt excessif est un
mauvais impôt.
Pour remédier au mal que je
viens de signaler, il ne serait pas
nécessaire de bouleverser la légiSr
lation fiscale, il suffirait de voter
.une petite loi ainsi conçue
Toute persornte, individu ou so-
ciété, construisant ou faisant cons-
'tiuïre sur un terrain lui apparte-
nanl ou appartenant à un tiers,
aura la faculté de déclarer à l'ad-
rninistration de l'enregistrement
que la corastruction n'est pas faite
pour son compte, mais, pour le
compte d'une personne ou d'une
société qu'elle se réserve de faire
connaître dans les dix-huit rr2ois
qui suivront la déclaration.
La personne ainsi désignée dans
'ce délai deviendra propriétaire de
l'immeuble construit, sans avoir à
pager des droits de mutation ni
d'enregistrement, sauf en ce qui
concerne le terrain si celui-ci ne
hti appartenait pas.
Ainsi, les entrepreneurs pour-
ront construire pour ces clients
prudents qui ne veulent prendre
décision que lorsque l'immeuble
est édifié.
Cette disposition législative se-
rait analogue à celle prévue par
l'article 707 du code de procédure
civile, qui permet à un avoué de
se rendre adjudicataire d'un im-
meuble sans déclarer immédiate-
ment le nom de la personne pour
laquelle il s'est rendu adjudica-
taire.
xxx
Qu'on ne vienne pas alléguer
qu'il en résultera une perte pour
le fisc. Bien au contraire. L'im-
meuble ainsi créé et qui ne
l'aurait pas été sans cela de-
viendra productif d'impôts, y com-
pris les droits de mutation futures
et puis ce sera, une augmentation
de la richesse nationale.
En outre, la floraison d'immeu-
bles, qui en serait la conséquence,
remédierait à la crise si inquié-
tante des loyers et comporterait
des avantages sociaux sur lesquels
il est inutile d'insister.
Des capitalistes, des directeurs
de sociétés immobilières, avec qui
je m'entretenais de ce projet, me j
déclaraient « Si cette loi est vo-
tée, ce sont des centaines de mil-
lions qui, le lendemain, seront
mis en oeuvre. » ̃]
AJors, pourquoi ne tenterait-on
LE DËRIILLEMENT DE LAISSEY
MM. Falcoz et Ricolfi se sont rendus à Besançon où ili
se sont inclinés devant les morts et ont visité les blesséi
fAUUCLLiLli,
Besançon, 12 avril. --Par- téléphone.
Huit' morts, quarante blessés tel
est, à l'heure actuelle, le triste biJan
de l'accident de chemin de fer qui
s'est.produit, hier matin, près de Lais-
sey et dont furent victimes des réser-
vistes revenant d'une période au camp
du Vaklahon.
Je vous ai télégraphié, hier, le nom
du septième mort, le jeune Jacques
Rayer, qui avait eu le thorax écrase.
Quant au huitième, il a été identifie
ce matin c'est !Il, Marcel Lanier, de-
meurant à Saint-Gervais-en-Vallière
(Saône-et-Ioire).
D'autre -part, le corps d'une des vie-
times. 3e servent René Paris, ayant été
réclamé par sa famille, a été ache-
miné sur Milly (Seine-et-Oise).
Le cercueil, drapé dans un drapeau
tricolore, escorté par un détachement
de troupes, a été conduit à la gare
Viotte.
Les obsèques des autres victimes au-
ront lieu lundi à 9 heures en présence
des autorités civiles et militaires.
L'état des blessés
l.o serpent .Georges Vuillyume et le
soldat Roger Martin, dont l'état était
particulièrement grave, ont dû être am-
:'inês. On a. de plus, quelque inquié-
¡lido sur le sort de l'adjudant-chef Hol,
-oer et des soldats Roulier Sournais
't .Chaussin.
MM. Falcoz, sous-secrétaire d'Etat
.t Ricolfi.
a guei-re, accompagnés du mède-¡
.̃m généra! inspecteur Doptcr. di-
recteur du service de sânté au mi-
ustère de. la guerre du commandant
̃ipsse. chef- du cabinet militaire de
\1. Ricolfi et de M. Hag-uenaiii chef
de cabinet de M. Falcuz, partis hier
-oir de Paris pour Besançon, sont ar-
fives-ce matin, à 4 h. 44. dans nette
Aille..} 7. h. 30, ils ont été conduits
par M. Fauran, préfet; le général Du-
ftf'ux. M. Margot, directeur de la coin-
•iiiçnie, ri l'inspecteur général Rons-
'cI. il J'hôpital militaire, où ils ont
rendu un dernier hommage aux dé-
oouilles placées dans une salle trans-
̃ ormée en chapelle ardente et veillées
En haut, un wagon défopcé: en bas,
à droite, la locomotive pencltée contre
tes rochers.
par une garde d'honneur du 305' d'ar-
tillerie.
Les ministres et les autorités se sont
ensuite rendus en-auto à Laissey, où
ils ont félicité le personne! de la gare,
la municipalité et les 'sauveteurs pour
leur dévouement. A 10 heures, ils rega-
i gnaient Besançon et, sous ua conduite
du médecin ohef Etienney, ils parcou-
rurent les salles où sont soignés les
quarante blessés.
M. Ricolfi a. annoncé que le minis-
fëfe de' la-' gûeïrê' "mettait, à titre de
secours d'urgence, une somme de
15.000 francs à la disposition des fa-
milles des victimes.
Les membres du gouvernement ont
quitté Besançon à midi, par train spé-
cial, pour Paris.
L'enquête
M. btagnin, juge d'instruction, attend
pour clore son enquête les rapports du
service de contrôle et de la gendar-
merie.
La responsabilité du chef des tra-
vaux Cutti paraît, de plus en plus en-
gagée, les travaux, nous l'avons si-
gnalé., n'ayant pas été couverts à la
distance réglementaire.
Le comte Bruno d'Harcourt
gendre du duc de Guise
se blesse très grièvement au Maroc
en essayant une auto de course
Casablanca, 12 avril. Dans la soirée
d'hier, le comte Bruno d'Harcourt,
gendre du duc de Guise, engagé au
Grand Prix automobile du Maroc de
demain, sous le pseudonyme de Bruni,
s'entraînait en vue de cette épreuve
sur la route de Casablanca à Maza-
gan.
Par suite de l'état de la route, ren-
due glissante par la pluie qui tombait,
3a voiture dérapa, capota et son con-
ducteur fut projeté sur la chaussée.
Relevé par des automobilistes de pas-
sage, le comte Bruno d'Harcourt fut
transporté à l'hôpital de Casablanca,
où les docteurs diagnostiquèrent des
fractures à la colonne vertébrale.
Ce matin, l'état du blessé était des
plus alarmants, sinon désespéré.
(Fournier.)
On arrête à Metz, un Italien
qui joua un rôle dans l'assassinat
du président Carnot
Metz, 12 avril. Télégr. Malin,
Hier on amenait au parquet de Metz
l'Italien Luigi Cossu],, maintenant àgé
de GG ans" qui joua un rôle de com-
parse dans l'attentat contre le prési-
dent Carnot en 1894.
Ce dernier, expulsé de France, s'était
fixé au Luxembourg. Se croyant ou-
blié, il était venu à Hettange-Grande,
où les gendarmes l'ont arrêté.
Par suite de la brume, le paquebot
( Invicta n heurte une jetée à Calais
Calais, 12 avril. Téléph. Matin,
Le paquebot invicta qui fait le service
entre l'Angleterre et la France, gêné
par le brouillard, est arrivé hier soir
à Calais, vers 21 heures, avec deux
heures de retard.
UInvicla avait déjà engagé son
avant dans le chenal lorsque soudain
musoir de la jetée est qui fut assez
sérieusement endommagé.
UN EXPLOIT AÉRIEN
L'aviateur Mermoz bat le record
du monde dë la distance'
en circuit fermé en hydravion,
avec 4.345 kilomètres
L'aviation française était sevrée, de-
puis longtemps déjà, de records d'hy-
draviation. Juste, apparaissait au nal-
marès, ip record du lieutenant de vais-
seau Paris qui, avec une charge utile
de 2.000 kilos, avait atteint, le 15 mai
1929, la hauteur de 4.827 mètres.
Mais depuis janvier dernier, un ef-
fort est fait en France pour que le
temps perdu dans le domaine des pro-
grès de l'hydravion soit regagné. Le
mois dernier, Prévost .battait deux re-
cordé de vitesse avec 2.000 kilos de
charge utile.
Puis avant-hier et hier, l'aviateur
Mermoz, célèbre par sa randonnée
Toulouse-Dakar sans escale et pa.r des
voyages sur ta ligne postale Natal-
Buenos-Aires-Santiago du Chili, ac-
complit le remarquable exploit avec
son hydravion à flotteurs Latécoère 28,
muni d'un moteur Hispano-Suiza 600
C. V., de battre largement le record de
distance en circuit fermé, lequel appar-
tenait depuis le 10 aoüt 1927, aux Amé-
ricains Connell et Rood avec 2.525 ki-
lomètres.
Parti avant-hier vendredi de Ma-
rignane à 10 h. 57, en compagnie du
navigateur Dabry et du radiotélégra-
phiste Guimié, Mermoz emprunta le
circuit la Ciotat-Palavas-les-Flote-Cap
d'Adge pour accomplir sa tentative.
Il réussit, car, hier, à 5 h. 45, Il
avait parcouru 2.618 kilomètres en
18 h. 22.
Il continua, non pas seulement pour
améliorer le record, mais encore pour
se rendre compte que son appareil
était capable de franchir les 3.100
kilomètres de l'Atlantique sud, de
Saint-Louis-du-Sénégal à Natal (Brésil),
de telle sorte que, dans l'avenir, ges
hydros fussent utilisés sur cette voie
en remplacement des avisos, afin de
faire gagner du temps au courrier
France-Amérique du Sud.
Finalement, Mermoz atterrit à Ma-
rignane à 17 h. 22, ayant parcouru
4.3-45 kilomètres en 30 h. 25 de vol et
ayant gagné 1.820 kilomètres sur le
précédent record. Il avait théorique-
ment traversé l'Atlantique Sud hier à
9 heures du matin.
Les variations de température
aux Etats-Unis
Chicago, 12 avril. Une vague de
chaleur sévit actuellement dans le
Kansas et le Texas. Les vents du sud;
soufflant dans la direction du Middle-
\est, provoquent une notable éléva-
tion de température dans les Etats
centraux.
A Chicago, le thermomètre est monté
à plus de 30* centigrades, ce qui cons-
titue un record pour avril. Cette cha-
leur survient quatre ou cinq jours
après une période de gel, et 15 jours
environ après la terrible tempête de
neige qui arrêta le trafic dans Chicago,
Dans certaines villes du Kansas et
du Missouri, on a enregistré 33 degrés
centigrades.
EN QUATRIEME PAGE:
A PROPOS
IDE LA CONFERENCE NAVALE
A TROIS QUESTIONS ?
1° Pourquoi la France n'a-t-elle
pas fait preuve de plus d'esprit
conciliant envers l'Itàlie ?
2° Pourquoi la France et l'Italie
ne sont elles pas arrivées à un
accord comme les autres puis-
] sances ?
3° Pourquoi ne s'est on pas ac-
cordé avec le ministère travail»
liste sur la question de la sécurité,
ce qui aurait eu pour résultat un
accord franco-anglais ?
[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]
LONDRES, 12 avril. Par téléphone.
Dans la presse anglaise et italien-
ne j'ai relevé ces derniers jours en-
tre beaucoup d'autres, trois ques-
tions auxquelles il m'a paru néces-
saire de formulée une réponse pour
éviter tout malentendu. 1° Pourquoi
lu Franche fait preuve
de plus d'esprit '.•onciliant envers
l'Italie ? 2° Pourquoi la France l'Italie ne sont-elles pas arrivées à un
accord comme les autres puissances'?
3° Pourquoi ne s'est-on pas accordé
avec le ministère travailliste sur la
question de sécurité, ce qui aurait eu
pour résultat un accord franco-an-
glais ?
J'ai demandé à une personnalité
autorisée entre toutes de me fournir
les répliques opposées il ces trois
questions. Les voici
1° Les conférences navals, comme
les conférences de désarmement en
général, sont faites pour obtenir une
réduction des moyens de défense en
leur substituant des garanties inter-
n,ationales mais en restant toujours
sous un régime de proportion judi-
cieuse entre les besoins et les res-
sources d'une part et lex armements
d'autre part. Elles ont pour l>ut l'éco-
nomie et la paix, niais doivent res-
pecter le bon sens et l'équité. Au
heu de poser cette question injuste
à la Franco de savoir pourquoi elle
ne s'est pas m on tirée- coofiliaiiio avec
mieux de considérer qu'il y a ia une
gardée, ce qui s'est passé vis-à-vis
du Japon.
On ne lui a pas accordé la parité
et on a eu beaucoup de mal à lui
accorder un pourcentage approchant
des 70 pour les programmes des
six prochaines années.
Jules Sauerwein.
[Voir la suitc en Dernière Heure)
Un parti libéral se constitue
en. Espagne
Le comte de Romanones
et le marquis d'Alhucémas sont à sa tête
Madrid, 12 avril. A la suite d'un
accord entre le comte de Romanones
et (e marquls d'Alhucémas, un grand
parti libéral, analogue à ceux qui
existent déjà en Angleterre et en Bel-
gique, sera constitué en Espagne. Le
chef de ce parti sera élu. au cours de
la prochaine assemblée des libéraux.
Le droit de vote aux femmes
sud-africaines
LONDRES. 12 avril. Par 73 voix con-
tre 34, la Chambre des députés .de
l'Afrique du Sud a voté. en troisième
lecture, le projet de loi conférant le
droit de vote aux femmes.
L'EMBARQUEMENT DE KOUTEPOFF SUR LA COTE NORMANDE
Le navire suspect qui croisa
au large de Villers-sur-Mer
va pouvoir être rapidement identifie
Les enquêteurs ont recueilli de nouveaux témoi-
gnages de la plus haute importance
Ainsi le mystèreserait alors à peu près complètement éclairci
Schéma du navire suspect aperçu par les nquvearix témoins et tel qu'il
fut dessiné aux enquêteurs par l'un des capitaines dont nous publions- les
dépositions.
Les recherches des policiers pour
identifier le navire suspect que divers
témoins aperçurent au large de Vil-
lers et qui les enquêteurs en sont
convaincus transporta vers un port
lointain, le général Koutepoff, progres-
sent avec rapidité. De nouveaux témoi-
gnages d'une précision remarquable et
d'un intérêt très net viennent d'être re
cueillis et vont contribuer à fournir
aux investigations en cours des bases
solides et une orientation décisive.
On possède désormais du vaisseau-
fantôme un signalement à peu près
complet. Si le bateau aperçu par les
témoins dont nous allons publier les
dépositions est le navire du rapt, son
identification n'est plus qu'une ques-
tion de jours. Ne le serait-il pas, que
de toutes façons, cette identification
permettra d'être fixé sur la valeur de
certains témoignages concernant 6'en-
quète actuelle. Une précision acquise,
et de cet ordre déblaiera considérable-
ment .^terrain qui reste à parcourir
aux policiers. Ceux-ci, d'ailleurs, té-
motenent du plus grand optimisme.
Pour eux l'identification du navire
suspect qui évolua et fut rencontré
au large des falaises de Villers per-
mettra d'éclàircir tout le mystère.
Bref;-ils estiment qu'ils n'ont .jamais
été aussi près du büt et ils ont v.-nta-
b emènt toutes les raisons d'espérer.
C'est une enquête minutieuse a Ha-
ne. dans le but d'obtenir une confir-
mation des importantes déclarations
du capitaine Nedelec et du lieutenant
de garde mobile qui aperçut de Trou-
ville le matin et le soir, le 26 janvier,
,'e /vaisseau fantôme ..qui permit
aux enquêteurs de recueillir de nou-
velles et précieuses précisions.
Le bateau signalé par les deux pre-
miers témoins a été, en effet, rencontré
entre Villers et Houlgate par les deux
steamers VEmile.Deachamvs et ̃ l Aapl-
pfie-Leprince, qui assurent le service
résruGier entre le Havre et Caen.
Le e capitaine Yanypre, commandant
VEmile-De.ich.amps, et son maître
d'équipage ont tout d'abord decare
le 2G jaitvier dernier, nous axons
quitté le Havre pour Caen à 7 h. 15 du
matin, par ternps brumeux et mer belle.
Vers 9 Ireures, vous avons rencontre à
(XX) mètres par tribord, entre Villers et
Houlaotc et it environ 5 milles^ de la
côte, trn cargo cap au N.-M.-E. dont
nous n'avons pu voir le nom, mains que
taous avons remarqué parce que des
bateaux de ce nenre se rencontrent
très rarement sur la ligne que nous
suivons habituellement.
t'Adollphe-Leprince, de notre com-
pagnie, faisant noute sûr le Havre, -est
passé au même moment, mais beau-
coup plus prés que nous du navire en
question. Parrsant sans doute qve>i ce-
LE MATCH A HUIT RAMEURS DES UNIVERSITÉS
VICTOIRE DE CAMBRIDGE
DEUX ÉPISODES DE LA COURSE Tëlèphoto Wide World Il
En haut, tes équipes ramant dans les mémes eaux passent au pont de
Hammersmith, à peu près à mi-course.
En bas, l'arrivée. On voit que Cambridge, à droite, bat nettement.
Oxford.
Londres, 12 avril. Téléph. Matin. Le match annuel des équipes
à huit rameurs des universités de Cambridge et d'Oxford a eu lieu au-
jourd'hui, pa.r une pluie battante, sur le parcours traditionnel, en Ta-
mise, entre Putncy et Mortlake (G.808 mètres). Le fleuve était un peu
houleux,
L'équipe de Cambridge a pris la tète à mi-parcours et c'est par deux
franches longueurs qu'elle a battu celle d'Oxford, dont les rameurs
étaient épuisés.
Temps du parcours 19 m. 9 sec.
Cambridge passe en tèfe au point de vue du nombre das victoires
par 41 contre 10 à Oxford. NI. J.-L. Dumesuil, ministre de la marine et
plusieurs membres de ia délégation française à la conférence navale,
assistèrent à la course sur la rive de la Tamise, à Barnes.
Quelques instants après la course, un bateau bondé' de spectateurs
a-coulé en Tamise, non loin de Barnes. On ignore encore si tous les
occupants ont pu être sauvés, puisque sur les onze, qui se trouvaient à
liord, huit seulement se sont fait connaître.
Mais il est possible que les trois manquants, dont une femme et un
tut-ci était perdu dans la brume et
cherchait la passe de Ouistréharn., le
capitaine de t'Adolphe-Leprince lui a
fait des signaux pour l'inviter nous
suivre.
Arrivés à Otcistrelram, le bateau-pi-
lote de ce port est vertu à notre ren-
contre et, à ce niornent, à notre sur-
prise, nous avons vu que le carraa, qui
nous avait suivi virait de
bord pour s'éloigner. 'Sous l'avons
yerdu de vue presque aussit6t dana ta
brume 'et, au port de Ouistreham oit
nous avons eu la curiosité de nous
renseigner, nous avons appris que ce
bateau n'avait jamais été aperçu.
Un signalement complet
Nou.s pouuotcs donneur sur ce bafeau
les renseignements suivants 60 à 70
mètres, 800 à 900 tonnes, un seul mât,
gaillard et dunette élevés, trois ru qua-
côté, bâtiment neuf ou fralrluiment
peint en noir avec superstructures
blanches, cheminée notre avec motifs
de couleur, passerelle sur la dunette.
Au ntotncnt où nous avons rert-
contré ce cargo, nou,s avons aperçu
près de la côte ct aux environs du
sémaphore d'Houlaate, une vedette
à moteur, assez grande, 'mais sur la-
quelle -nous 'n-e" pouvons donner de
A titre d'indication, nous ajo'i-
tons que, le cargo, rencontré n'a rien
de commun avec le So.vietskaya, ha-
teau soviétique à moteur, construit
aux ateliers de Blinvillc, 4'uA ton-
naae beaucoup vins élevé et que nous
connaissons bien pour l'avoir vu plu-
sieurs fois à Caen: »
Le capitaine Feuilloley comman-
dan VAdolvhe-Levrinre.' également
entendu. fit alors les' déclarations sui-
vantes
J'ai Quitté Caen pour le Havre
sur j' Àdolj>her Leprince, le 26 ianaier
derniers, à 7 h. 45. par temps bouché,
mer belle et visibilité d'un mille en-
viron.
(Voir la suite en Dernière Heure)
PROPOS D'UN PARISIEN
Les Halles centrales
C'est donc décidé les Halles de
Paris, les Halles centrales resteront
centrales. On les complétera sans les
déménager dans d'autres quartiers.
Il y avait, certes, différents projets
intéressants. Ils répondaient à des
idées nouvelles d'aménagement. L'irn--
mense garde-manger où Paris, la
banlieue et une partie de -la province
vont quotidiennement s'approvision-
ner, pouvait être conçu sur des plans
inédits. I! en était d'ingénieux. Mais
quoi ? Ne discutons pas. Les débats
rétroactifs n'ont aucune valeur.
Puisque le grand palais de la sole,
de la limande, de l'aloyau, du gigot,
du poulet, du colin, de la pomme de
terre, de la citrouille et de l'oseille
continue à s'appeler les Halles cen-
trales, je me suis demandé, question
assez curieuse, si elles étaient vrai-
ment centrales. Depuis le temps
qu'elles existent, le centre de Paris
ne s'est-il pas déplacé ? On nous dit
sans cesse que Paris va vers l'ouest.
Eh bien, pas du tout Le centre de
Paris, le centre du mouvement est
toujours à la même place. Il n'a pas
bougé depuis mille ans. Le Pont-Neuf
est toujours un passage formidable-
ment actif. Certes, Paris s'est déplacé
à l'ouest, mais il s'est aussi.déplacé
à l'est et au nord et au sud, La sur-
face habitée a grandi mais Henri IV,
sur sa statue, voit toujours défiler les
foules essentielles, et il raste, à tra-
vers' les âges, comme le noyau dans
te- fruit.
Cette persistance du centre à vou-
loir- rester le centre explique sans
doute que, dès qu'on veut toucher
aux' Halles centrales pour les instal.
ler ,a,i11eurs, on entend s'élever mille
clameurs, et non pas seulement cel-
les des intérêts lésés, mais aussi,
avec eux, la révolte de la tradition et
de l'histoire.
Louis Forest.
Les faux tableaux de Tourcoing
Mme Agré dépQse une plainte
ur arrestation
et détention arbitraires
LILLS, 12 avril. Télégr. Matin.
Mme Agré, femme du courtier en ta-
bleaux qui est actuellement détenu à
la prison de Lille, sous l'inculpation
d'escroquerie, a déposé une plainte
contre deux inspecteurs de la brigade
mobile, MM. Coussemacker et Chau-
vin, qui l'auraient arrêtée et détenue
arbitrairement.
Les inspecteurs visés ont de leur
côté déposé une plainte reconvention-
nelle contre Mme Agré. Celle-ci affirme
que, le 25 mars dernier, les inspecteur
lui rendirent visite à Roubaix et la,
conduisirent au siège de la brigade
mobile à Lille, où elle fut soumise à
un interrogatoire vexant.
Les. inspecteurs répondent que Mme
Agré ne fut pas interrogée, a propre-
bïpoé parler, mate Invitée avec beau-
la vie mouvementée
d'un escroc international
Tour à tour officier de marine
ingénieur-conseil
directeur d'usine, le Belge
Théodore Theuwissen
fit nombre de dupes
Un ingén ieur lyonnais, qui atten-
dait de lui un consulat
le fait arrêter à Lyon
[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER}
LYON, 12 avril.- Par télégramme.
Un escroc international' vient d'être
arrêté à Lyon, qu'il avait choisi de-
puis quelque temps pour champ d'opé·
rations.
Dans un journal local, paraissait, là
semaine dernière, une annonce ainsi
conçue c Consortium concéderait
Lyon poste consulaire lucratif à hom-
me d'esprit, mondain, ayant quelque
surface. Il. s'agissait d'une fonction
officielle délivrée par une République
sud-américaine.
̃ Un ingénieur à la recherche d'une
belle situation écrivit à l'adresse indi-
quée et, quelques jours plus tard, il
prenait contact avec un important
personnage, décoré, qui se présenta
sous le nom de Berthet, soi-disant an-
cien officier de marine, et lui dé-
clara
Vous trie paraissez tout à fait
l'hommé de la situation et je suis.
préL soutenir énergiquement votre
candidature. il est toutefois nécessaire'
que vous rrte versiez 3.000 francs pour
constitution du dossier, il me faudra,
du reste, aller plaider votré cause à
L'ambassade, à Paris.
L'ingénieur versa la somme demain-
dée et attendit le retour de son man-
dataire. Trois jours après, l'amcienr of-
ficier de marine lui réclamait une som-
me supplémentaire de 120 dollars.
L'ingénieur 'conspntit ce nouveau
sacritice, mais il confia la chose à sa
femme qui le décida à demander coh-
seil à M. Sarbach, chef de la Sûreté.-
Celui-ci indiqua la seule conduite
tenir en l'occurrence rendez-vous fut
pris au domicile de l'ingénieur pour
le versement des 120 dollars et deux
inspecteurs, dissimulés dans une aï-
cove, attendirent la venue de l'escroc.
Au moment où ce dernier recevait la
somme, les policiers surgirent de Ifur
cachette. L'ancien officier de marine
s'évanouit dans teurs bras.
Quand il fut revenu à lui, il ne fit
aucune tlifficulté pour reconnaîir*-
qu'il n'était qu'un escroc bien connu
do la justice Théodore Theuwissen,
56 ans, né à Saint-Josse (Belgique.
anclen ingénieur, évadé récemment
l'asile d'aliénés de Bassans (Savoir).
Son casier judiciaire compte vin.irt-
'rois condamnations et il est sous `le
coup de mandats d'arrêt émanant ilê
plusieurs parquets.
Un peu partout, en France et en
Belgique, il avait fait des dupes et
toujours de savoureuse manière.
(Voir la suite en Dernière Heure)'
La verdunisation
des eaux potables
va être appliquée
à Paris
M. Edouard Renard, préfet de la Seîhc
l'a proposée hier au conseil municipal
De haut en bas MM. Fernand-
Laurent et ROBERT Bos .qui posèrent
l'alimentation et de la stérilisation'
des eaux, et M. EDOUARD Renard.
Le conseil municipal s'est occupé,
hier. de l'important problème de l'ali-
mrntation de Paris en eau.potable et
de la stérilisation des.eaux destinés
soit à la consommation, soit aux été.
blissewents balnéaires, soit à l'in-
dustrie.
La question était posée 'par
MM. Fernand Laurent et Robert Bos.
M. Fernand Laurent 'tint surtout
à déclarer qu'il fallait avoir en la
matière une politique préventive et
ne pas attendre de manquer d'eau«ûu
d'avoir de l'eau mauvaise pour pa*
rcr au danger.
Sans doute, la quantité d'eau -est
en générale suffisairle mais l'on est
toujours obligé de recourir à l'eau
de Seine. Or, il y a assez souvent.en-
tre les canalisations d'eau de source
et celles d'eau de Seine des canalisa-
lions clandestines,
("est donc un double problème qui
se pose celui de la quantité et celui
rie la qualité. Il importe d'établir un
programme des travaux pour résou-
ire le prémier à l'égard du se-
cond la verdunisation ou tout -.autre
procédé de stérilisation s'impose. de
môme pour l'eau des piscines, "qui
n'est pas toujours propre, il est es-
sentiel d'en assurer l'épuration.
M. Lemarchand intervint ensuite
aour apporter quelques précisions
concernant la quantité d'eau dont dis-
Dose Paris et indiquer les expérien-
ces auxquelles il a été procédé en
,'ne. d'obtenir une stérilisation com-
)IètP et économique.
M. Robert Bos, qui avait, il a un
LA TEMPÉRATURE
Changement de temps; quelques ondées ou gouttes
d'eau. Vent d'O. à N.-O. faible ou modéré. Paris,
1571 nuit, +8°; jour, +17".
La dépression d'Islande-Féroi (740) aminé une baisse
de –12"" Ecosse; cette baisse sera S. Scandinavie
(–5"). Une hausse N.-O. Islande (+8**) sera de'
cette ile et Féroé (+15"°). Autre hausse 0. France
(+5""). Anticyclones seront sur le N. de la Scandi.
nni-ie et la Gascogne (7671.
PRONOSTICS D'AVIATION. Paris, 7 heures
0., 2 à t m.; très nuageux; visibilité douteuse, puis
mnyénne. Londres-mUi 0., 4 à 7 m.; nuageux
éclaircies; visibilité moyenne.
Dimanche 13 Avril 1930
La mortalité de 1929 a été fâcheusement
influencée par les froids rigourepx du premier
trimestre.
Il est d'usage de dire que rien n'est plus sain
qu'un bon petit froid sec
Grave erreur. Les statistiques prouvent que,
dès que la température tombe au-dessous de
zéro, la mortalité augmente d'un tiers.
LES DROITS DE MUTATION
AGGRAVENT
LA CRISE DU LOGEMENT
UN MOYEN DE FAIRE SORTIR
LES MAISONS DE TERRE
Il est tiors de doute que les
••• monstrueux droits de mutation
sur les immeubles détournent les
capitaux des entreprises de cons-
Le capitaliste qui investirait vo-
lontiers une partie de sa fortune
dans une maison de rapport, le
petit épargnant qui désirérait pos-
séder, dans la banlieue.de la ville
où il travaille, le pavillon où sa
famille vivrait sainement, n'osent
pas, la plupart du temps, faire
construire. A leurs yeux, c'est tine
aventure .qu'il n'est pas prudent
de courir. Et ils n'ont pas tout à
fait tort. Combien, qui avaient dé-
cidé de consacrer à l'édification
d'iui immeuble un capital dispo-
nible, ont.vu les devis considéra-
̃ blemenl dépassés et se sont troirvés
aux prises avec mille difficul-
tés règlements avec les entre-
preneurs, recherche des sommes
pour les dépenses non prévues ? '?
El combien aussi, ayant eu le
malheur de s'adresser à un entre-
preneur peu consciencieux, ou né-
gligent, ou incapable, ont connu
)ez ennuis des malfaçons et par-
fois le désastre d'avoir versé de
forts acomptes à une maison d'en-
treprise qrri, au cours des tra-
vaux. tombe en déconfiture.
Aussi, généralement, ceux qui
décident de devenir propriétaires
préfèrent-ils acheter une maison
.construite « clef en main», comme
ils disent.
Alors, plus de surprise, si l'on
lait visiter préalablement l'im-
meuble par un architecte sérieux
mais par contre, il faut payer an
fisc une somme considérable en-
viron 22
Donc, l'homme prudent qui ne
.veut pas foire construire ta mai
son qu'i' désire, qui préfère m
•\ée, doit payer en plus 22
,La prime d'assurance conln
l'imprévu est vraiment excessive
L'Etat s'imagine qu'il a trouvi
là une source féconde de profil-
er jiifqu'Pci iJ a repoussé toutes
jes observations formulées à ci
sujet.
Il tort. Les impôts les •plu;-
lourds ne sont ni les meilleurs, Il'
les lilus productifs, Ils paralyse)'.
l'activité créatrice, empêchent le-
améliorations sociales, et, souvent
même, sont dévastateurs par leurs
répercussions profondes'. Dans le
domaine fiscal, ainsi que dans
.tous les domaines, il n'y a pas
de fait isolé les résultats d'un
mauvais impôt se font sentir par-
tout et un impôt excessif est un
mauvais impôt.
Pour remédier au mal que je
viens de signaler, il ne serait pas
nécessaire de bouleverser la légiSr
lation fiscale, il suffirait de voter
.une petite loi ainsi conçue
Toute persornte, individu ou so-
ciété, construisant ou faisant cons-
'tiuïre sur un terrain lui apparte-
nanl ou appartenant à un tiers,
aura la faculté de déclarer à l'ad-
rninistration de l'enregistrement
que la corastruction n'est pas faite
pour son compte, mais, pour le
compte d'une personne ou d'une
société qu'elle se réserve de faire
connaître dans les dix-huit rr2ois
qui suivront la déclaration.
La personne ainsi désignée dans
'ce délai deviendra propriétaire de
l'immeuble construit, sans avoir à
pager des droits de mutation ni
d'enregistrement, sauf en ce qui
concerne le terrain si celui-ci ne
hti appartenait pas.
Ainsi, les entrepreneurs pour-
ront construire pour ces clients
prudents qui ne veulent prendre
décision que lorsque l'immeuble
est édifié.
Cette disposition législative se-
rait analogue à celle prévue par
l'article 707 du code de procédure
civile, qui permet à un avoué de
se rendre adjudicataire d'un im-
meuble sans déclarer immédiate-
ment le nom de la personne pour
laquelle il s'est rendu adjudica-
taire.
xxx
Qu'on ne vienne pas alléguer
qu'il en résultera une perte pour
le fisc. Bien au contraire. L'im-
meuble ainsi créé et qui ne
l'aurait pas été sans cela de-
viendra productif d'impôts, y com-
pris les droits de mutation futures
et puis ce sera, une augmentation
de la richesse nationale.
En outre, la floraison d'immeu-
bles, qui en serait la conséquence,
remédierait à la crise si inquié-
tante des loyers et comporterait
des avantages sociaux sur lesquels
il est inutile d'insister.
Des capitalistes, des directeurs
de sociétés immobilières, avec qui
je m'entretenais de ce projet, me j
déclaraient « Si cette loi est vo-
tée, ce sont des centaines de mil-
lions qui, le lendemain, seront
mis en oeuvre. » ̃]
AJors, pourquoi ne tenterait-on
LE DËRIILLEMENT DE LAISSEY
MM. Falcoz et Ricolfi se sont rendus à Besançon où ili
se sont inclinés devant les morts et ont visité les blesséi
fAUUCLLiLli,
Besançon, 12 avril. --Par- téléphone.
Huit' morts, quarante blessés tel
est, à l'heure actuelle, le triste biJan
de l'accident de chemin de fer qui
s'est.produit, hier matin, près de Lais-
sey et dont furent victimes des réser-
vistes revenant d'une période au camp
du Vaklahon.
Je vous ai télégraphié, hier, le nom
du septième mort, le jeune Jacques
Rayer, qui avait eu le thorax écrase.
Quant au huitième, il a été identifie
ce matin c'est !Il, Marcel Lanier, de-
meurant à Saint-Gervais-en-Vallière
(Saône-et-Ioire).
D'autre -part, le corps d'une des vie-
times. 3e servent René Paris, ayant été
réclamé par sa famille, a été ache-
miné sur Milly (Seine-et-Oise).
Le cercueil, drapé dans un drapeau
tricolore, escorté par un détachement
de troupes, a été conduit à la gare
Viotte.
Les obsèques des autres victimes au-
ront lieu lundi à 9 heures en présence
des autorités civiles et militaires.
L'état des blessés
l.o serpent .Georges Vuillyume et le
soldat Roger Martin, dont l'état était
particulièrement grave, ont dû être am-
:'inês. On a. de plus, quelque inquié-
¡lido sur le sort de l'adjudant-chef Hol,
-oer et des soldats Roulier Sournais
't .Chaussin.
MM. Falcoz, sous-secrétaire d'Etat
.t Ricolfi.
a guei-re, accompagnés du mède-¡
.̃m généra! inspecteur Doptcr. di-
recteur du service de sânté au mi-
ustère de. la guerre du commandant
̃ipsse. chef- du cabinet militaire de
\1. Ricolfi et de M. Hag-uenaiii chef
de cabinet de M. Falcuz, partis hier
-oir de Paris pour Besançon, sont ar-
fives-ce matin, à 4 h. 44. dans nette
Aille..} 7. h. 30, ils ont été conduits
par M. Fauran, préfet; le général Du-
ftf'ux. M. Margot, directeur de la coin-
•iiiçnie, ri l'inspecteur général Rons-
'cI. il J'hôpital militaire, où ils ont
rendu un dernier hommage aux dé-
oouilles placées dans une salle trans-
̃ ormée en chapelle ardente et veillées
En haut, un wagon défopcé: en bas,
à droite, la locomotive pencltée contre
tes rochers.
par une garde d'honneur du 305' d'ar-
tillerie.
Les ministres et les autorités se sont
ensuite rendus en-auto à Laissey, où
ils ont félicité le personne! de la gare,
la municipalité et les 'sauveteurs pour
leur dévouement. A 10 heures, ils rega-
i gnaient Besançon et, sous ua conduite
du médecin ohef Etienney, ils parcou-
rurent les salles où sont soignés les
quarante blessés.
M. Ricolfi a. annoncé que le minis-
fëfe de' la-' gûeïrê' "mettait, à titre de
secours d'urgence, une somme de
15.000 francs à la disposition des fa-
milles des victimes.
Les membres du gouvernement ont
quitté Besançon à midi, par train spé-
cial, pour Paris.
L'enquête
M. btagnin, juge d'instruction, attend
pour clore son enquête les rapports du
service de contrôle et de la gendar-
merie.
La responsabilité du chef des tra-
vaux Cutti paraît, de plus en plus en-
gagée, les travaux, nous l'avons si-
gnalé., n'ayant pas été couverts à la
distance réglementaire.
Le comte Bruno d'Harcourt
gendre du duc de Guise
se blesse très grièvement au Maroc
en essayant une auto de course
Casablanca, 12 avril. Dans la soirée
d'hier, le comte Bruno d'Harcourt,
gendre du duc de Guise, engagé au
Grand Prix automobile du Maroc de
demain, sous le pseudonyme de Bruni,
s'entraînait en vue de cette épreuve
sur la route de Casablanca à Maza-
gan.
Par suite de l'état de la route, ren-
due glissante par la pluie qui tombait,
3a voiture dérapa, capota et son con-
ducteur fut projeté sur la chaussée.
Relevé par des automobilistes de pas-
sage, le comte Bruno d'Harcourt fut
transporté à l'hôpital de Casablanca,
où les docteurs diagnostiquèrent des
fractures à la colonne vertébrale.
Ce matin, l'état du blessé était des
plus alarmants, sinon désespéré.
(Fournier.)
On arrête à Metz, un Italien
qui joua un rôle dans l'assassinat
du président Carnot
Metz, 12 avril. Télégr. Malin,
Hier on amenait au parquet de Metz
l'Italien Luigi Cossu],, maintenant àgé
de GG ans" qui joua un rôle de com-
parse dans l'attentat contre le prési-
dent Carnot en 1894.
Ce dernier, expulsé de France, s'était
fixé au Luxembourg. Se croyant ou-
blié, il était venu à Hettange-Grande,
où les gendarmes l'ont arrêté.
Par suite de la brume, le paquebot
( Invicta n heurte une jetée à Calais
Calais, 12 avril. Téléph. Matin,
Le paquebot invicta qui fait le service
entre l'Angleterre et la France, gêné
par le brouillard, est arrivé hier soir
à Calais, vers 21 heures, avec deux
heures de retard.
UInvicla avait déjà engagé son
avant dans le chenal lorsque soudain
musoir de la jetée est qui fut assez
sérieusement endommagé.
UN EXPLOIT AÉRIEN
L'aviateur Mermoz bat le record
du monde dë la distance'
en circuit fermé en hydravion,
avec 4.345 kilomètres
L'aviation française était sevrée, de-
puis longtemps déjà, de records d'hy-
draviation. Juste, apparaissait au nal-
marès, ip record du lieutenant de vais-
seau Paris qui, avec une charge utile
de 2.000 kilos, avait atteint, le 15 mai
1929, la hauteur de 4.827 mètres.
Mais depuis janvier dernier, un ef-
fort est fait en France pour que le
temps perdu dans le domaine des pro-
grès de l'hydravion soit regagné. Le
mois dernier, Prévost .battait deux re-
cordé de vitesse avec 2.000 kilos de
charge utile.
Puis avant-hier et hier, l'aviateur
Mermoz, célèbre par sa randonnée
Toulouse-Dakar sans escale et pa.r des
voyages sur ta ligne postale Natal-
Buenos-Aires-Santiago du Chili, ac-
complit le remarquable exploit avec
son hydravion à flotteurs Latécoère 28,
muni d'un moteur Hispano-Suiza 600
C. V., de battre largement le record de
distance en circuit fermé, lequel appar-
tenait depuis le 10 aoüt 1927, aux Amé-
ricains Connell et Rood avec 2.525 ki-
lomètres.
Parti avant-hier vendredi de Ma-
rignane à 10 h. 57, en compagnie du
navigateur Dabry et du radiotélégra-
phiste Guimié, Mermoz emprunta le
circuit la Ciotat-Palavas-les-Flote-Cap
d'Adge pour accomplir sa tentative.
Il réussit, car, hier, à 5 h. 45, Il
avait parcouru 2.618 kilomètres en
18 h. 22.
Il continua, non pas seulement pour
améliorer le record, mais encore pour
se rendre compte que son appareil
était capable de franchir les 3.100
kilomètres de l'Atlantique sud, de
Saint-Louis-du-Sénégal à Natal (Brésil),
de telle sorte que, dans l'avenir, ges
hydros fussent utilisés sur cette voie
en remplacement des avisos, afin de
faire gagner du temps au courrier
France-Amérique du Sud.
Finalement, Mermoz atterrit à Ma-
rignane à 17 h. 22, ayant parcouru
4.3-45 kilomètres en 30 h. 25 de vol et
ayant gagné 1.820 kilomètres sur le
précédent record. Il avait théorique-
ment traversé l'Atlantique Sud hier à
9 heures du matin.
Les variations de température
aux Etats-Unis
Chicago, 12 avril. Une vague de
chaleur sévit actuellement dans le
Kansas et le Texas. Les vents du sud;
soufflant dans la direction du Middle-
\est, provoquent une notable éléva-
tion de température dans les Etats
centraux.
A Chicago, le thermomètre est monté
à plus de 30* centigrades, ce qui cons-
titue un record pour avril. Cette cha-
leur survient quatre ou cinq jours
après une période de gel, et 15 jours
environ après la terrible tempête de
neige qui arrêta le trafic dans Chicago,
Dans certaines villes du Kansas et
du Missouri, on a enregistré 33 degrés
centigrades.
EN QUATRIEME PAGE:
A PROPOS
IDE LA CONFERENCE NAVALE
A TROIS QUESTIONS ?
1° Pourquoi la France n'a-t-elle
pas fait preuve de plus d'esprit
conciliant envers l'Itàlie ?
2° Pourquoi la France et l'Italie
ne sont elles pas arrivées à un
accord comme les autres puis-
] sances ?
3° Pourquoi ne s'est on pas ac-
cordé avec le ministère travail»
liste sur la question de la sécurité,
ce qui aurait eu pour résultat un
accord franco-anglais ?
[DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL]
LONDRES, 12 avril. Par téléphone.
Dans la presse anglaise et italien-
ne j'ai relevé ces derniers jours en-
tre beaucoup d'autres, trois ques-
tions auxquelles il m'a paru néces-
saire de formulée une réponse pour
éviter tout malentendu. 1° Pourquoi
lu Franche fait preuve
de plus d'esprit '.•onciliant envers
l'Italie ? 2° Pourquoi la France
accord comme les autres puissances'?
3° Pourquoi ne s'est-on pas accordé
avec le ministère travailliste sur la
question de sécurité, ce qui aurait eu
pour résultat un accord franco-an-
glais ?
J'ai demandé à une personnalité
autorisée entre toutes de me fournir
les répliques opposées il ces trois
questions. Les voici
1° Les conférences navals, comme
les conférences de désarmement en
général, sont faites pour obtenir une
réduction des moyens de défense en
leur substituant des garanties inter-
n,ationales mais en restant toujours
sous un régime de proportion judi-
cieuse entre les besoins et les res-
sources d'une part et lex armements
d'autre part. Elles ont pour l>ut l'éco-
nomie et la paix, niais doivent res-
pecter le bon sens et l'équité. Au
heu de poser cette question injuste
à la Franco de savoir pourquoi elle
ne s'est pas m on tirée- coofiliaiiio avec
mieux de considérer qu'il y a ia une
gardée, ce qui s'est passé vis-à-vis
du Japon.
On ne lui a pas accordé la parité
et on a eu beaucoup de mal à lui
accorder un pourcentage approchant
des 70 pour les programmes des
six prochaines années.
Jules Sauerwein.
[Voir la suitc en Dernière Heure)
Un parti libéral se constitue
en. Espagne
Le comte de Romanones
et le marquis d'Alhucémas sont à sa tête
Madrid, 12 avril. A la suite d'un
accord entre le comte de Romanones
et (e marquls d'Alhucémas, un grand
parti libéral, analogue à ceux qui
existent déjà en Angleterre et en Bel-
gique, sera constitué en Espagne. Le
chef de ce parti sera élu. au cours de
la prochaine assemblée des libéraux.
Le droit de vote aux femmes
sud-africaines
LONDRES. 12 avril. Par 73 voix con-
tre 34, la Chambre des députés .de
l'Afrique du Sud a voté. en troisième
lecture, le projet de loi conférant le
droit de vote aux femmes.
L'EMBARQUEMENT DE KOUTEPOFF SUR LA COTE NORMANDE
Le navire suspect qui croisa
au large de Villers-sur-Mer
va pouvoir être rapidement identifie
Les enquêteurs ont recueilli de nouveaux témoi-
gnages de la plus haute importance
Ainsi le mystèreserait alors à peu près complètement éclairci
Schéma du navire suspect aperçu par les nquvearix témoins et tel qu'il
fut dessiné aux enquêteurs par l'un des capitaines dont nous publions- les
dépositions.
Les recherches des policiers pour
identifier le navire suspect que divers
témoins aperçurent au large de Vil-
lers et qui les enquêteurs en sont
convaincus transporta vers un port
lointain, le général Koutepoff, progres-
sent avec rapidité. De nouveaux témoi-
gnages d'une précision remarquable et
d'un intérêt très net viennent d'être re
cueillis et vont contribuer à fournir
aux investigations en cours des bases
solides et une orientation décisive.
On possède désormais du vaisseau-
fantôme un signalement à peu près
complet. Si le bateau aperçu par les
témoins dont nous allons publier les
dépositions est le navire du rapt, son
identification n'est plus qu'une ques-
tion de jours. Ne le serait-il pas, que
de toutes façons, cette identification
permettra d'être fixé sur la valeur de
certains témoignages concernant 6'en-
quète actuelle. Une précision acquise,
et de cet ordre déblaiera considérable-
ment .^terrain qui reste à parcourir
aux policiers. Ceux-ci, d'ailleurs, té-
motenent du plus grand optimisme.
Pour eux l'identification du navire
suspect qui évolua et fut rencontré
au large des falaises de Villers per-
mettra d'éclàircir tout le mystère.
Bref;-ils estiment qu'ils n'ont .jamais
été aussi près du büt et ils ont v.-nta-
b emènt toutes les raisons d'espérer.
C'est une enquête minutieuse a Ha-
ne. dans le but d'obtenir une confir-
mation des importantes déclarations
du capitaine Nedelec et du lieutenant
de garde mobile qui aperçut de Trou-
ville le matin et le soir, le 26 janvier,
,'e /vaisseau fantôme ..qui permit
aux enquêteurs de recueillir de nou-
velles et précieuses précisions.
Le bateau signalé par les deux pre-
miers témoins a été, en effet, rencontré
entre Villers et Houlgate par les deux
steamers VEmile.Deachamvs et ̃ l Aapl-
pfie-Leprince, qui assurent le service
résruGier entre le Havre et Caen.
Le e capitaine Yanypre, commandant
VEmile-De.ich.amps, et son maître
d'équipage ont tout d'abord decare
le 2G jaitvier dernier, nous axons
quitté le Havre pour Caen à 7 h. 15 du
matin, par ternps brumeux et mer belle.
Vers 9 Ireures, vous avons rencontre à
(XX) mètres par tribord, entre Villers et
Houlaotc et it environ 5 milles^ de la
côte, trn cargo cap au N.-M.-E. dont
nous n'avons pu voir le nom, mains que
taous avons remarqué parce que des
bateaux de ce nenre se rencontrent
très rarement sur la ligne que nous
suivons habituellement.
t'Adollphe-Leprince, de notre com-
pagnie, faisant noute sûr le Havre, -est
passé au même moment, mais beau-
coup plus prés que nous du navire en
question. Parrsant sans doute qve>i ce-
LE MATCH A HUIT RAMEURS DES UNIVERSITÉS
VICTOIRE DE CAMBRIDGE
DEUX ÉPISODES DE LA COURSE Tëlèphoto Wide World Il
En haut, tes équipes ramant dans les mémes eaux passent au pont de
Hammersmith, à peu près à mi-course.
En bas, l'arrivée. On voit que Cambridge, à droite, bat nettement.
Oxford.
Londres, 12 avril. Téléph. Matin. Le match annuel des équipes
à huit rameurs des universités de Cambridge et d'Oxford a eu lieu au-
jourd'hui, pa.r une pluie battante, sur le parcours traditionnel, en Ta-
mise, entre Putncy et Mortlake (G.808 mètres). Le fleuve était un peu
houleux,
L'équipe de Cambridge a pris la tète à mi-parcours et c'est par deux
franches longueurs qu'elle a battu celle d'Oxford, dont les rameurs
étaient épuisés.
Temps du parcours 19 m. 9 sec.
Cambridge passe en tèfe au point de vue du nombre das victoires
par 41 contre 10 à Oxford. NI. J.-L. Dumesuil, ministre de la marine et
plusieurs membres de ia délégation française à la conférence navale,
assistèrent à la course sur la rive de la Tamise, à Barnes.
Quelques instants après la course, un bateau bondé' de spectateurs
a-coulé en Tamise, non loin de Barnes. On ignore encore si tous les
occupants ont pu être sauvés, puisque sur les onze, qui se trouvaient à
liord, huit seulement se sont fait connaître.
Mais il est possible que les trois manquants, dont une femme et un
tut-ci était perdu dans la brume et
cherchait la passe de Ouistréharn., le
capitaine de t'Adolphe-Leprince lui a
fait des signaux pour l'inviter nous
suivre.
Arrivés à Otcistrelram, le bateau-pi-
lote de ce port est vertu à notre ren-
contre et, à ce niornent, à notre sur-
prise, nous avons vu que le carraa, qui
nous avait suivi virait de
bord pour s'éloigner. 'Sous l'avons
yerdu de vue presque aussit6t dana ta
brume 'et, au port de Ouistreham oit
nous avons eu la curiosité de nous
renseigner, nous avons appris que ce
bateau n'avait jamais été aperçu.
Un signalement complet
Nou.s pouuotcs donneur sur ce bafeau
les renseignements suivants 60 à 70
mètres, 800 à 900 tonnes, un seul mât,
gaillard et dunette élevés, trois ru qua-
côté, bâtiment neuf ou fralrluiment
peint en noir avec superstructures
blanches, cheminée notre avec motifs
de couleur, passerelle sur la dunette.
Au ntotncnt où nous avons rert-
contré ce cargo, nou,s avons aperçu
près de la côte ct aux environs du
sémaphore d'Houlaate, une vedette
à moteur, assez grande, 'mais sur la-
quelle -nous 'n-e" pouvons donner de
A titre d'indication, nous ajo'i-
tons que, le cargo, rencontré n'a rien
de commun avec le So.vietskaya, ha-
teau soviétique à moteur, construit
aux ateliers de Blinvillc, 4'uA ton-
naae beaucoup vins élevé et que nous
connaissons bien pour l'avoir vu plu-
sieurs fois à Caen: »
Le capitaine Feuilloley comman-
dan VAdolvhe-Levrinre.' également
entendu. fit alors les' déclarations sui-
vantes
J'ai Quitté Caen pour le Havre
sur j' Àdolj>her Leprince, le 26 ianaier
derniers, à 7 h. 45. par temps bouché,
mer belle et visibilité d'un mille en-
viron.
(Voir la suite en Dernière Heure)
PROPOS D'UN PARISIEN
Les Halles centrales
C'est donc décidé les Halles de
Paris, les Halles centrales resteront
centrales. On les complétera sans les
déménager dans d'autres quartiers.
Il y avait, certes, différents projets
intéressants. Ils répondaient à des
idées nouvelles d'aménagement. L'irn--
mense garde-manger où Paris, la
banlieue et une partie de -la province
vont quotidiennement s'approvision-
ner, pouvait être conçu sur des plans
inédits. I! en était d'ingénieux. Mais
quoi ? Ne discutons pas. Les débats
rétroactifs n'ont aucune valeur.
Puisque le grand palais de la sole,
de la limande, de l'aloyau, du gigot,
du poulet, du colin, de la pomme de
terre, de la citrouille et de l'oseille
continue à s'appeler les Halles cen-
trales, je me suis demandé, question
assez curieuse, si elles étaient vrai-
ment centrales. Depuis le temps
qu'elles existent, le centre de Paris
ne s'est-il pas déplacé ? On nous dit
sans cesse que Paris va vers l'ouest.
Eh bien, pas du tout Le centre de
Paris, le centre du mouvement est
toujours à la même place. Il n'a pas
bougé depuis mille ans. Le Pont-Neuf
est toujours un passage formidable-
ment actif. Certes, Paris s'est déplacé
à l'ouest, mais il s'est aussi.déplacé
à l'est et au nord et au sud, La sur-
face habitée a grandi mais Henri IV,
sur sa statue, voit toujours défiler les
foules essentielles, et il raste, à tra-
vers' les âges, comme le noyau dans
te- fruit.
Cette persistance du centre à vou-
loir- rester le centre explique sans
doute que, dès qu'on veut toucher
aux' Halles centrales pour les instal.
ler ,a,i11eurs, on entend s'élever mille
clameurs, et non pas seulement cel-
les des intérêts lésés, mais aussi,
avec eux, la révolte de la tradition et
de l'histoire.
Louis Forest.
Les faux tableaux de Tourcoing
Mme Agré dépQse une plainte
ur arrestation
et détention arbitraires
LILLS, 12 avril. Télégr. Matin.
Mme Agré, femme du courtier en ta-
bleaux qui est actuellement détenu à
la prison de Lille, sous l'inculpation
d'escroquerie, a déposé une plainte
contre deux inspecteurs de la brigade
mobile, MM. Coussemacker et Chau-
vin, qui l'auraient arrêtée et détenue
arbitrairement.
Les inspecteurs visés ont de leur
côté déposé une plainte reconvention-
nelle contre Mme Agré. Celle-ci affirme
que, le 25 mars dernier, les inspecteur
lui rendirent visite à Roubaix et la,
conduisirent au siège de la brigade
mobile à Lille, où elle fut soumise à
un interrogatoire vexant.
Les. inspecteurs répondent que Mme
Agré ne fut pas interrogée, a propre-
bïpoé parler, mate Invitée avec beau-
la vie mouvementée
d'un escroc international
Tour à tour officier de marine
ingénieur-conseil
directeur d'usine, le Belge
Théodore Theuwissen
fit nombre de dupes
Un ingén ieur lyonnais, qui atten-
dait de lui un consulat
le fait arrêter à Lyon
[DE NOTRE CORRESPONDANT PARTICULIER}
LYON, 12 avril.- Par télégramme.
Un escroc international' vient d'être
arrêté à Lyon, qu'il avait choisi de-
puis quelque temps pour champ d'opé·
rations.
Dans un journal local, paraissait, là
semaine dernière, une annonce ainsi
conçue c Consortium concéderait
Lyon poste consulaire lucratif à hom-
me d'esprit, mondain, ayant quelque
surface. Il. s'agissait d'une fonction
officielle délivrée par une République
sud-américaine.
̃ Un ingénieur à la recherche d'une
belle situation écrivit à l'adresse indi-
quée et, quelques jours plus tard, il
prenait contact avec un important
personnage, décoré, qui se présenta
sous le nom de Berthet, soi-disant an-
cien officier de marine, et lui dé-
clara
Vous trie paraissez tout à fait
l'hommé de la situation et je suis.
préL soutenir énergiquement votre
candidature. il est toutefois nécessaire'
que vous rrte versiez 3.000 francs pour
constitution du dossier, il me faudra,
du reste, aller plaider votré cause à
L'ambassade, à Paris.
L'ingénieur versa la somme demain-
dée et attendit le retour de son man-
dataire. Trois jours après, l'amcienr of-
ficier de marine lui réclamait une som-
me supplémentaire de 120 dollars.
L'ingénieur 'conspntit ce nouveau
sacritice, mais il confia la chose à sa
femme qui le décida à demander coh-
seil à M. Sarbach, chef de la Sûreté.-
Celui-ci indiqua la seule conduite
tenir en l'occurrence rendez-vous fut
pris au domicile de l'ingénieur pour
le versement des 120 dollars et deux
inspecteurs, dissimulés dans une aï-
cove, attendirent la venue de l'escroc.
Au moment où ce dernier recevait la
somme, les policiers surgirent de Ifur
cachette. L'ancien officier de marine
s'évanouit dans teurs bras.
Quand il fut revenu à lui, il ne fit
aucune tlifficulté pour reconnaîir*-
qu'il n'était qu'un escroc bien connu
do la justice Théodore Theuwissen,
56 ans, né à Saint-Josse (Belgique.
anclen ingénieur, évadé récemment
l'asile d'aliénés de Bassans (Savoir).
Son casier judiciaire compte vin.irt-
'rois condamnations et il est sous `le
coup de mandats d'arrêt émanant ilê
plusieurs parquets.
Un peu partout, en France et en
Belgique, il avait fait des dupes et
toujours de savoureuse manière.
(Voir la suite en Dernière Heure)'
La verdunisation
des eaux potables
va être appliquée
à Paris
M. Edouard Renard, préfet de la Seîhc
l'a proposée hier au conseil municipal
De haut en bas MM. Fernand-
Laurent et ROBERT Bos .qui posèrent
l'alimentation et de la stérilisation'
des eaux, et M. EDOUARD Renard.
Le conseil municipal s'est occupé,
hier. de l'important problème de l'ali-
mrntation de Paris en eau.potable et
de la stérilisation des.eaux destinés
soit à la consommation, soit aux été.
blissewents balnéaires, soit à l'in-
dustrie.
La question était posée 'par
MM. Fernand Laurent et Robert Bos.
M. Fernand Laurent 'tint surtout
à déclarer qu'il fallait avoir en la
matière une politique préventive et
ne pas attendre de manquer d'eau«ûu
d'avoir de l'eau mauvaise pour pa*
rcr au danger.
Sans doute, la quantité d'eau -est
en générale suffisairle mais l'on est
toujours obligé de recourir à l'eau
de Seine. Or, il y a assez souvent.en-
tre les canalisations d'eau de source
et celles d'eau de Seine des canalisa-
lions clandestines,
("est donc un double problème qui
se pose celui de la quantité et celui
rie la qualité. Il importe d'établir un
programme des travaux pour résou-
ire le prémier à l'égard du se-
cond la verdunisation ou tout -.autre
procédé de stérilisation s'impose. de
môme pour l'eau des piscines, "qui
n'est pas toujours propre, il est es-
sentiel d'en assurer l'épuration.
M. Lemarchand intervint ensuite
aour apporter quelques précisions
concernant la quantité d'eau dont dis-
Dose Paris et indiquer les expérien-
ces auxquelles il a été procédé en
,'ne. d'obtenir une stérilisation com-
)IètP et économique.
M. Robert Bos, qui avait, il a un
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