Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1894-05-15
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 15 mai 1894 15 mai 1894
Description : 1894/05/15 (SER5,A13,N16). 1894/05/15 (SER5,A13,N16).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57563518
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
METHODE FRANÇAISE D'EDUCATION MATERNELLE
245:
aussi une loterie annuelle? Non; la directrice
prélève chaque année, sur soir-budget! personnel,
une somme de'cinquante francs. Ce désintéres-
sement — que je n'oserais' .louer,-, car là
femme-généreuse qui le pratique est -suffisant-'
ment- récompensée par le contentement et les
progrès de ses petits élèves *— ne peut être
conseillé aux maîtresses dont la situation
matérielle est en général trop modeste ; aussi
n'est-ce que de l'initiative qûé je leur demandé.!
En tout cas, ■'voila uncertain nornbre d'écoles
en bonne voie; il me semble.jqU'elles ontpeù!
dé chose -à faire pour devenir dé très boiïnes:
■écoles maternelles : car enfittles;enfants; y soitt
presque tous propres; ils' s'occupent tous; sans,
se fatiguer ; on les aimé 'et il» aiment, v-'- ! G'test
tout à faitf réconfortant. ■'»-< !.(:. ■ ■;• r' ';-:
!-: !PAULINË';KERGOMÀRBi>-!;
VARIETES
I.CH jours et les saisons.
CAUSERIE SCIENTIFIQUE. A L'USAGE DES MAITRESSES
A cette époque de renouveau^ la nature
semblé nous attirer par la beauté de ses pa-
rures, l'éclat de ses concerts. Après avoir ad-
miré ses arbres en feuille et en fleur, après
avoir écouté tous ses bruits et tous ses chants,
laissons-nous aller à refaire en esprit le voyage
que la terre vient d'accomplir. Demandons-
nous comment il se fait que le printemps suc-
cède à l'hiver et soit à son tour suivi du brillant
été.
La terre, éternelle; voyageuse, accomplit,
sans se lasser, un voyage sans fin. Nous-mêmes,
pendant un temps, sommes entraînés par elle ;
mais, noUs partis, elle n'en continuue pas moins
son incessante course. C'est bien d'une course
qu'il s?agit, puisque la vitesse avec laquelle la
terre se déplace est de trente kilomètres par
seconde, c'est-à-dire une vitesse soixante fois
plus grande que celle du boulet sortant du ca-
non. Elle est loin d'être immuable, comme les
anciens le supposaient, et elle- est loin d'être
le pivot du monde autour duquel tournent les
soleils et les étoiles.
La terre n'est dans l'ensemble des mondes
qu'un atome ; c'est.le grain de poussière com-
paré à la puissante montagne, c'est la goutte
d'ëaU comparée à l'immense océan. Le soleil a
un volume un million deux cent cinquante mille
fois plus grand que le sien. A son tour, le so-
leil est un trait de lumière égaré dans les dix-
hwil millions d'étoiles qui forment la voie
lactée. Et notre ciel tout entier n'est qu'une
nébuleuse dans l'infini de l'espace. Au, delà se
trojuvént d'autres cieux, et puis encore d'autres
creux.' Combien rapetissaient le monde ceux
nui considéraient la terre comme le centre de
1 univers ! La terre n'est qu'une infime partie
du grand tout, mais elle participe à sa vie,
elle est régie par ses lois. Et si, dans l'éten-
due des mondes, elle n'est qu'un point, ce point
est intéressant pour nous par la variété de ses
aspects, la richesse de ses productions, la
beauté de ses spectacles. Et puis surtout, c'est
à la surface de cette terre, si petite, que nous
pensons, que nous souffrons, que nous agissons.
Représentons-nous la terre dans l'espace;
sans soutien, obéissant à la loi générale de
gravitation. Elle exécute un double mouvement •:
elle tourne sur elle-même cl en même temps
elle décrit une ellipse autour du soleil. C'est
le double mouvement de la toupie qui, tout
en pirouettant sur elle-même, se déplace sur'le,
sol.
La terre tourne sur elle-même comme si elle
avait un point passant par les deux pôles ; elle .
accomplit cette rotation en viilgt-quatre heures.
Elle tourne de droite à gauche, ou d'occident
en orient, c'est-à-dire dans la direction inverse
du mouvement apparent du soleil et des étoiles.
En wagon, nous voyons les arbres et les poteaux
télégraphiques courir dans le sens opposé au
mouvement du train; si nous rencontrons
même un train garé sur une voie, nous le
croyons en mouvement, alors que c'est nous
qui brûlons l'espace. Une illusion de même
ordre se produit pour nous : nous croyons que
le soleil se déplace, alors que c'est la terre qui
marche ; de là ces expressions de soleil cou-
chant, de soleil levant.
Dans son mouvement de rotation, la terre
présente l'une après l'autre toutes ses faces au
soleil, pour les replonger ensuite dans les
espaces obscurs; c'est ainsi que la nuit succède
au jour. Ce ■ mouvement de rotation est très
rapide, puisque en vingt-quatre heures la terre
présente au soleiries "quarante mille kilomètres;
de sa circonférence/ ce qui donne une vitesse
de vingt-sept kilomètres à l'équatèur par,mi-
nute, pour devenir nulle aux pôles.
La terre décrit son mouvement de translation
autour du soleil en un an, et ce sont les diverses
phases de ce mouvement qui déterminent les sai-
sons. Mais il nous faut d'abord expliquer les
causes de l'inégalité des jours, car elles en-
traînent en même temps celles des saisons. Si
ila terre, dans son double mouvement de 1 rota-;
tioii et de translation conservait la position
droite, les rayons solaires tomberaient sur elle
de façon à couvrir de leur lumière la moitié du
globe déterminée par la ligue des pôles. La
séparation de la lumière et de l'ombre se con-
fondrait avec l'axe de la terre, et les jours
seraient rigoureusement égaux aux nuits sur
toute la surface du globe. Un point pris sur une 1
latitude quelconque serait à tour de rôle éclairé
pendant douze heures et plongé dans l'obscurité
pendant douze heures. C'est ce qui arrive deux
fois par an aux équihoxes (nuits égales), lé
245:
aussi une loterie annuelle? Non; la directrice
prélève chaque année, sur soir-budget! personnel,
une somme de'cinquante francs. Ce désintéres-
sement — que je n'oserais' .louer,-, car là
femme-généreuse qui le pratique est -suffisant-'
ment- récompensée par le contentement et les
progrès de ses petits élèves *— ne peut être
conseillé aux maîtresses dont la situation
matérielle est en général trop modeste ; aussi
n'est-ce que de l'initiative qûé je leur demandé.!
En tout cas, ■'voila uncertain nornbre d'écoles
en bonne voie; il me semble.jqU'elles ontpeù!
dé chose -à faire pour devenir dé très boiïnes:
■écoles maternelles : car enfittles;enfants; y soitt
presque tous propres; ils' s'occupent tous; sans,
se fatiguer ; on les aimé 'et il» aiment, v-'- ! G'test
tout à faitf réconfortant. ■'»-< !.(:. ■ ■;• r' ';-:
!-: !PAULINË';KERGOMÀRBi>-!;
VARIETES
I.CH jours et les saisons.
CAUSERIE SCIENTIFIQUE. A L'USAGE DES MAITRESSES
A cette époque de renouveau^ la nature
semblé nous attirer par la beauté de ses pa-
rures, l'éclat de ses concerts. Après avoir ad-
miré ses arbres en feuille et en fleur, après
avoir écouté tous ses bruits et tous ses chants,
laissons-nous aller à refaire en esprit le voyage
que la terre vient d'accomplir. Demandons-
nous comment il se fait que le printemps suc-
cède à l'hiver et soit à son tour suivi du brillant
été.
La terre, éternelle; voyageuse, accomplit,
sans se lasser, un voyage sans fin. Nous-mêmes,
pendant un temps, sommes entraînés par elle ;
mais, noUs partis, elle n'en continuue pas moins
son incessante course. C'est bien d'une course
qu'il s?agit, puisque la vitesse avec laquelle la
terre se déplace est de trente kilomètres par
seconde, c'est-à-dire une vitesse soixante fois
plus grande que celle du boulet sortant du ca-
non. Elle est loin d'être immuable, comme les
anciens le supposaient, et elle- est loin d'être
le pivot du monde autour duquel tournent les
soleils et les étoiles.
La terre n'est dans l'ensemble des mondes
qu'un atome ; c'est.le grain de poussière com-
paré à la puissante montagne, c'est la goutte
d'ëaU comparée à l'immense océan. Le soleil a
un volume un million deux cent cinquante mille
fois plus grand que le sien. A son tour, le so-
leil est un trait de lumière égaré dans les dix-
hwil millions d'étoiles qui forment la voie
lactée. Et notre ciel tout entier n'est qu'une
nébuleuse dans l'infini de l'espace. Au, delà se
trojuvént d'autres cieux, et puis encore d'autres
creux.' Combien rapetissaient le monde ceux
nui considéraient la terre comme le centre de
1 univers ! La terre n'est qu'une infime partie
du grand tout, mais elle participe à sa vie,
elle est régie par ses lois. Et si, dans l'éten-
due des mondes, elle n'est qu'un point, ce point
est intéressant pour nous par la variété de ses
aspects, la richesse de ses productions, la
beauté de ses spectacles. Et puis surtout, c'est
à la surface de cette terre, si petite, que nous
pensons, que nous souffrons, que nous agissons.
Représentons-nous la terre dans l'espace;
sans soutien, obéissant à la loi générale de
gravitation. Elle exécute un double mouvement •:
elle tourne sur elle-même cl en même temps
elle décrit une ellipse autour du soleil. C'est
le double mouvement de la toupie qui, tout
en pirouettant sur elle-même, se déplace sur'le,
sol.
La terre tourne sur elle-même comme si elle
avait un point passant par les deux pôles ; elle .
accomplit cette rotation en viilgt-quatre heures.
Elle tourne de droite à gauche, ou d'occident
en orient, c'est-à-dire dans la direction inverse
du mouvement apparent du soleil et des étoiles.
En wagon, nous voyons les arbres et les poteaux
télégraphiques courir dans le sens opposé au
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même un train garé sur une voie, nous le
croyons en mouvement, alors que c'est nous
qui brûlons l'espace. Une illusion de même
ordre se produit pour nous : nous croyons que
le soleil se déplace, alors que c'est la terre qui
marche ; de là ces expressions de soleil cou-
chant, de soleil levant.
Dans son mouvement de rotation, la terre
présente l'une après l'autre toutes ses faces au
soleil, pour les replonger ensuite dans les
espaces obscurs; c'est ainsi que la nuit succède
au jour. Ce ■ mouvement de rotation est très
rapide, puisque en vingt-quatre heures la terre
présente au soleiries "quarante mille kilomètres;
de sa circonférence/ ce qui donne une vitesse
de vingt-sept kilomètres à l'équatèur par,mi-
nute, pour devenir nulle aux pôles.
La terre décrit son mouvement de translation
autour du soleil en un an, et ce sont les diverses
phases de ce mouvement qui déterminent les sai-
sons. Mais il nous faut d'abord expliquer les
causes de l'inégalité des jours, car elles en-
traînent en même temps celles des saisons. Si
ila terre, dans son double mouvement de 1 rota-;
tioii et de translation conservait la position
droite, les rayons solaires tomberaient sur elle
de façon à couvrir de leur lumière la moitié du
globe déterminée par la ligue des pôles. La
séparation de la lumière et de l'ombre se con-
fondrait avec l'axe de la terre, et les jours
seraient rigoureusement égaux aux nuits sur
toute la surface du globe. Un point pris sur une 1
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pendant douze heures et plongé dans l'obscurité
pendant douze heures. C'est ce qui arrive deux
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