Presse et revues
32 pages
Titre : Bulletin des congrégations...
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1903-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327259526
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mai 1903 31 mai 1903
Description : 1903/05/31 (A8,N384). 1903/05/31 (A8,N384).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57563177
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-LC3-199
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
8e année. N» 384.
Paraissant tous: les Dimanches.
31 mai 1903.
BULLETIN ;BES .tONGRlG'ÂTïOMS;:.
SOMMAIRE. — Loi païenne. — Actes et protestations de l'ÉDiscopat : sur l'interdiction des prédicâleurs, sur
la fermeture des chapelles, contre.les proscriptions; prières spéciales ordonnées. — Après les refus d'au-
torisation aux Congrégations d'liômmes~:-notifications et délais; ceux qui restent, ceux qui partent; en
exil. — Fermetures par circulaire..— Ceux qui refusent d'être prescripteurs. — Manifestants poursuivis. —r
Les maires démissionnaires, suspendus, révoqués. — Poursuites correctionnelles :.délits d'enseignement
et de Congrégations. — Liquidations : les inventaires, les procès; mésaventure d'un'liquidateur.— Le Crédit
Foncier et les Congrégations. — Avertissement aux spoliateurs. — Laïcisations : hôpitaux, écoles; eii Indo-
chine: — Pour la liberté : meetings, manifestations et pétitions. — Jurisprudence : Sécularisation sur
place (jugement de Montpellier, 10 mars, acquittant une religieuse institutrice qui n'a pas renouvelé ses
voeux annuels: son affirmation n'a pas été démontrée inexacte par le ministère public, auquel incombe la
charge de la preuve; arrêt de la Ghambre-dès mises en accusation de la Cour d'Angers, 8 niai.-confirmant
l'ordonnance de non lieu rendue en faveur d'anciennes' religieuses» qui, après'leûr sécularisationVont fondé
Une école dans le ,local où elles avaient enseigné en qualité de congréganistes :,le ministère public n'a
pas établi qu'elles soient restées,en-relation avec leur Congrégation ou à sa charge); — les Caisses des
écoles cl les élèves des écoles privées (analysé de l'arrêt du Conseil- d'Etat, 22 mai). — Le ic registre du per-
sonnel » prescrit pour tout établissement d'enseignement privé par le décret du 16 août 1901.
LOI PAÏENNE
. Une formidable hérésie des temps mo- <
dernés a été la déification des lois sorties :
de nos Parlements athées. Une sorte de
loyalisme patriotique avait amené des
catholiques hypnotisés par ce mot sacré
de loi à croire, que la parole de Dieu
est liée par le Gode civil. « La con-
science doit se taire quand la loi parle »,
avait dit magistralement le brave maire
de Paris, Bailly, au curé deSaint-Sulpiee
qui refusait le serment; c'est encore
l'axiome de beaucoup de bonnes gens.
Pour ce maire naïf, la« loi.sacrée» parla
bientôt, et des juges aussi régulièrement
eommissiohnés :qUe; le's nôtres, faisant
taire leur conscience pour appliquer la
loi votée, lui firent couper le.cou.\
Il faudra peut-être encore de ces excès
pour ramener les.Français à comprendre
qu'il ne peut y avoir de vraie' loi contre
Dieu ni en Chine, ni à Paris.
La prétention de fermer la: bouche' aux
prédicateurs-qui ont fait voeu de la vie
plus parfaite,»a ceci d'excellent.qu'elle
hâte les solutions en amenant les curés
et prédicateurs.du xxe siècle a'répondre;
carrément, malgré les lois, à leurs, juges :
étonnés : « Non possumus non . loqui.
Nous ne pouvons:cesser de parler. » C'est -
ce que ripostaient, Pierre et les apôtres
.aux juges juifs qui leur interdisaient la.
prédication.
Les édits qui défendaient aux premiers
chrétiens de se réunir aux catacombes
sous peine de mort, étaient aussi des
« lois sacrées » des « divins » empereurs;
cependant, les Romains., à qui saint Paul
venait de prêcher la soumission.aux
pouvoirs.publics,,.allaient au sermon au
péril de leur vie. . \ '
Je sais.bien, que:les,apaches (amants .
de la loi) pénétraient parfois en ces
sombres retraites, vrais couvents primi-
tifs, et arrêtaient l'office « au nom de la ' '
loi » ; les victimes allaient alors au tribu-
nal en disa.ri\t :« Il vaut mieux obéir; à
Dieu qu'aux hommes. » '
. "'■'■- —o—
Voilà ce que des, évoques ont. déjà
répondu aux édits de M. Combes; c'est •-
ce que les' prédicateurs vont aussi r'é-
1 pondre, ainsi. que les eurés.volés a cause
de leur prédication, ■ : ....
Et ...enfin, l'idole- de la fausse-loi, de la
'.. loi païenne et satanique, sera ébranlée à
notre prétoire comme ces statues dés
die.ux'.devànt lesquelles les juges ordon-
naient; de brûler un encens sacrilège et
que le chrétien culbutait aux pieds ; de.
l Tèmpéréur.;, ; • , '
.Le^. bloc' »,. qui a déclaré si nettement
qu'il faut faire litière de la, légalité,: ne
, 1 saurait blâmer ce procédé eu principe-
Paraissant tous: les Dimanches.
31 mai 1903.
BULLETIN ;BES .tONGRlG'ÂTïOMS;:.
SOMMAIRE. — Loi païenne. — Actes et protestations de l'ÉDiscopat : sur l'interdiction des prédicâleurs, sur
la fermeture des chapelles, contre.les proscriptions; prières spéciales ordonnées. — Après les refus d'au-
torisation aux Congrégations d'liômmes~:-notifications et délais; ceux qui restent, ceux qui partent; en
exil. — Fermetures par circulaire..— Ceux qui refusent d'être prescripteurs. — Manifestants poursuivis. —r
Les maires démissionnaires, suspendus, révoqués. — Poursuites correctionnelles :.délits d'enseignement
et de Congrégations. — Liquidations : les inventaires, les procès; mésaventure d'un'liquidateur.— Le Crédit
Foncier et les Congrégations. — Avertissement aux spoliateurs. — Laïcisations : hôpitaux, écoles; eii Indo-
chine: — Pour la liberté : meetings, manifestations et pétitions. — Jurisprudence : Sécularisation sur
place (jugement de Montpellier, 10 mars, acquittant une religieuse institutrice qui n'a pas renouvelé ses
voeux annuels: son affirmation n'a pas été démontrée inexacte par le ministère public, auquel incombe la
charge de la preuve; arrêt de la Ghambre-dès mises en accusation de la Cour d'Angers, 8 niai.-confirmant
l'ordonnance de non lieu rendue en faveur d'anciennes' religieuses» qui, après'leûr sécularisationVont fondé
Une école dans le ,local où elles avaient enseigné en qualité de congréganistes :,le ministère public n'a
pas établi qu'elles soient restées,en-relation avec leur Congrégation ou à sa charge); — les Caisses des
écoles cl les élèves des écoles privées (analysé de l'arrêt du Conseil- d'Etat, 22 mai). — Le ic registre du per-
sonnel » prescrit pour tout établissement d'enseignement privé par le décret du 16 août 1901.
LOI PAÏENNE
. Une formidable hérésie des temps mo- <
dernés a été la déification des lois sorties :
de nos Parlements athées. Une sorte de
loyalisme patriotique avait amené des
catholiques hypnotisés par ce mot sacré
de loi à croire, que la parole de Dieu
est liée par le Gode civil. « La con-
science doit se taire quand la loi parle »,
avait dit magistralement le brave maire
de Paris, Bailly, au curé deSaint-Sulpiee
qui refusait le serment; c'est encore
l'axiome de beaucoup de bonnes gens.
Pour ce maire naïf, la« loi.sacrée» parla
bientôt, et des juges aussi régulièrement
eommissiohnés :qUe; le's nôtres, faisant
taire leur conscience pour appliquer la
loi votée, lui firent couper le.cou.\
Il faudra peut-être encore de ces excès
pour ramener les.Français à comprendre
qu'il ne peut y avoir de vraie' loi contre
Dieu ni en Chine, ni à Paris.
La prétention de fermer la: bouche' aux
prédicateurs-qui ont fait voeu de la vie
plus parfaite,»a ceci d'excellent.qu'elle
hâte les solutions en amenant les curés
et prédicateurs.du xxe siècle a'répondre;
carrément, malgré les lois, à leurs, juges :
étonnés : « Non possumus non . loqui.
Nous ne pouvons:cesser de parler. » C'est -
ce que ripostaient, Pierre et les apôtres
.aux juges juifs qui leur interdisaient la.
prédication.
Les édits qui défendaient aux premiers
chrétiens de se réunir aux catacombes
sous peine de mort, étaient aussi des
« lois sacrées » des « divins » empereurs;
cependant, les Romains., à qui saint Paul
venait de prêcher la soumission.aux
pouvoirs.publics,,.allaient au sermon au
péril de leur vie. . \ '
Je sais.bien, que:les,apaches (amants .
de la loi) pénétraient parfois en ces
sombres retraites, vrais couvents primi-
tifs, et arrêtaient l'office « au nom de la ' '
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nal en disa.ri\t :« Il vaut mieux obéir; à
Dieu qu'aux hommes. » '
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ce que les' prédicateurs vont aussi r'é-
1 pondre, ainsi. que les eurés.volés a cause
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Et ...enfin, l'idole- de la fausse-loi, de la
'.. loi païenne et satanique, sera ébranlée à
notre prétoire comme ces statues dés
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naient; de brûler un encens sacrilège et
que le chrétien culbutait aux pieds ; de.
l Tèmpéréur.;, ; • , '
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