Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-07-01
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 123753 Nombre total de vues : 123753
Description : 01 juillet 1923 01 juillet 1923
Description : 1923/07/01 (Numéro 12547). 1923/07/01 (Numéro 12547).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k574379j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/06/2008
-*o47
lATEMPCRAIUre "'«Il
Est-ce un beau dimanche 1 Hélas, baissa baro.
métrique, rosée, nuageux, temps chaud et
moins chaud à.- gouttes ou un peu de pluie.
Paris 764-763, nuit + 13° jour + 2!».
Les variations barométriques ont été faibles,
plutôt en baisse à -5mm Fcroë, 6mM Ecosse et
resteront faibles, plutôt en baisse, Il 2>eu pr«%i
générale, fim» à S" Pays-TSat, ,Hausse,légère
4.3mm perot. maximum persistant Irlande 767.
Pour l'aviation, assez Donne journée; vents fai-
bles; bonne visibilité.
Nesiailonnez pas touiau bord du trottoir.
Méfiez, vous de l'autobus qui le rase
et parfois dérape, de l'auto qui accoste
trop vite et de la portière qui s'ouvre
trop brusquement,
AVANT LES ENTRETIENS DE LONDRES
Les instructions françaises
sont fermes et conciliantes
Mais le langage des journaux
de Londres à l'égard de la France
témoigne d'un esprit peu amical
On a dit si souvent Procédons à une
liquidation de nos différends avec l'Angle-
terre » que l'on hésite à employer de nou-
veau cette formule périodique. Il n'en est
pas moins certain que si les conversations
s'engagent favorablement à Londres cette
semaine, il peut en sortir de précieux ré-
sultats non seulement pour la première
question A l'ordre tin jour, et '"e de la poli-
tique alliée envers l'Allema' c, mais par
répercussion pour tous les s> de dissen-
timent entre la France et leterre,
.Nhtlheuteusement, la 1er dés jour-"
nn\i\ anglais du dunancli* t ^as encou-
rageante. D'abord, ils d e le gou-
MM-at'inent anglais atler -nent une
réponse écrite à son que >ù • > Si c'est
vrai, iL aura une d Londres.
On-estime en France changes
de notes, au moment < de-vue
sont encore si distant ne effet
que de rendre le plus,
malaisé. Au contr sim-
plement, comme i ̃ A
nos ambassadeurs .el-
les une sorte d' fois
ferme et cnnc'1' '.contre
combien il désir. ersa-
̃ lions répétées, m :,it .et
qu'une opinioi se
fasse jour. 11 knnps de-
puis que la f' lui a per-
mis d'agir d'hennis,
Réclamer dr* .les vues
franco-belges smt'iii ̃ une for-
me définitive, c'est en reai i> compromettre
rnntelite des trois pays. La méthode de Pa-
ris est la seule qui ouvre de sérieuses chan-
ces de réussite.
.Mais d'un autre point de vue encore, les
appréciations des organes londoniens sont
fâcheuses, Ils considèrent comme le but de
ces conversations, de remettre la France
dans le rang. L'Observer déclare que Ies-
«idées surannées de la France sont in-
compatibles aver la paix de l'Europe .com-
me avec le rétablissement de l'Entente, et
se plaint des Il déclarations chauvines ,) de
M. Poincaré.
Il est non seulement injuste, mais malfai-
sant de tenir un tel langage au début de
conversations difficiles en elles-mêmes et
rendues plus difficnles encore par une sorte
d'amour-propre bien légitime que la France
met à -conserver, sa position.
Pour l'Angleterre qui n'est pas entrée
dans l'action, il n'est pas difficile d'évoluer.
Un spectateur est toujours fondé à modifier
ses idées au fur et à mesure que se déroule
la pièce, et il n'y a nulle humiliation comme
ii il l danger à constater que les choses se
déroulent autrement qu'on ne l'avait prévu.
Mais pour une puissance qui commie ia
France a en face d'elle un adversaire sau-
vage, la menace la ûouene, la swiib.e du
tittDÔteur à la main, pour un pays qui mène
une lutte dont dépendent sa sécurité ét sotï
existence même dans l'avenir, tout change-
ment d'attitude serait un aveu de défaite.
Les Anglais, qui sont sportifs même dans
l«\ir conception de la guerre, doivent réali-
se? tout ce que ces conversations ont de
déjicat pour nous et comprendre la réper-
cussion à Berlin de nos actes et de nos pa-
reftes.
'Aussi espérons-nous que les journaux dev
Londres ne reflètent l'opinion ni de NI. Bald-
̃wiri, ni de lord Curzon, Car si l'intention
da l'Angleterre était de nous diminuer et
^d'exiger de nous un mea cylpa, les entre-
'ifisins qui commencent seraient sans issue.
Il est donc prudent qu'ils se déroulent
d'jbord dans le silence des chancelleries.
La Reicbsbanlç ne pourra maintenir
la disparité do change entre Berlin
et l'étranger
La Reichsbank a maintenu hier à Berlin
les cours des devises étrangères au même
niveau que la v ^'O.itOO marks pour
la livre et 15i.; >- clôture des nv =alfi*natio-
naux des valt escompter
fans doute que sur le mark
"rait moins foi ..•i':ueiiiu>̃tte journée de .< omajîy.
.Jl n'en, a rien é'c cr-p^ndcni car on a.
'ailé il Londres la
^îarks contre 7-w.or..) •>:• lit
ane hausse de 115.GU0 j ;e
mglaise ou une nv • ̃•
pviron pour le mark.
¡A Genève, d'autre pari, Je :«̃>. ,i
iarks a valu 31 francs suisses s xi lieu de 38 francs Sa veille. j
L'AFFAIRE DES STATUES Ti
M. Pojncaré déclic
tes coupautbo ̃•̃.
L'affaire des sin'.ues fruquées a eu1 son
écho hier au Luxembourg. Au cours de' la
discussion du budget des beaux-arts, M.
Bertlioulat, sénateur de Seine-et-Oise, por-
ta la question à la Inbune.
Il faut, dit M. Bcrthonlat, défendre le
Louvre, conservatoire d< l'art français, contre
les entreprises du mercantilisme. Une action
civile peut et doit être exercée contre ceux
qui lui ont vendu des statues truquées. Le mi-
nistre de l'instruction punique et des beaux.
arts a le devoir de faire preuve à cet ér.
d'une active vigilance.
M. Berthoulat protesta également-
le fait qu'aucun des objets d'art
]dent la guerre n'a été restitué ].̃̃•>: s'iprè- j
valeur d'un milliard avant •̃̃:̃ il ;;•̃
porte que le gouverneme' •"•<̃ j-.t ci-icv-
giquement.de les faire reir v: •;̃•> Fianf*.
Ce fut le président du coi. ̃»<.̃ 1 te '̃- ré-nor-
dit en personne aux question y. <̃̃̃
thoulat.
En ce qui concerne les obV- u~vt ;/n-
Qués. dit M. Poincaré. une instru-Urr est oi>
verje, Tous les coupables seront
Et comme NI. Berllioulat se préoccupait de
savoir il. ruelle date le Sénat permit dis-
son interpellation sur ce scandale, Al.
Aussitôt que l'instruction sera close.
Pour ce qui est des objets d'art qu-e les-
ol»tpi.ir ku- j
LA DISPARITION DE M. QUEMENEl
M- Sezenec a été arrêté hier
"Qti'onmem&ntrele cadavre de ma prétendue victime*
a-t-il dit en pdlissant
DEVANT LA BARRIÈRE DE LA GARE DE HOUDAN
De gauche droite M. Vidal, commissaire à la Sûreté générale M.' Sézenec
et M. Garnier, employé à la gare de Houdan.
Un événement nouveau, quoique un peu
attendu, s'est produit hier. Après avoir, pris
connaissance des résultats de l'enquête me-
née Paris par ia Sûreté générale, enquête
dont le dossier lui avait été apporté avant-
hier de Paris par un fonctionnaire de la
rue des Saussaies, M. Binet, juge d'instruc-
tion de Eres. Il signé un mandat d'arrêt
contre le marchand de bois Sezenec, et a
transmis aussitôt cette' décision par télé-
gramme à In direction du contrôle des re-
cherches judiciaires au ministère de l'inté-
rieur.
Ce mandat Il été signifié hier au soir il
Sezenec qui va être transféré incessamment'
il. Brest.
Une mauvaise journée
Au reste, la journée d'hier n'avait guère
été plus favorable que celle de la veille à
celui qu'ou n'avait entendu jusqu'ici qu'à
titre de Il témoin, H,
M. Sezenec, qui avait été interrogé la
Duit précédente jusqu'à 2 heures par M.
Vida!, dans te cabinet du commissaire
de police de Dreux, avait -été invité il
passer la nuit dans' le. pcistit voisin où dp-
valent veiller près Me lui deu\ agents. Et,
l,ier après-midi, ;w;iiii>i.«i!n- d'i.ns[)C'<"f(?ii<-s
de la Sûreté .générale, de M. Yidal ci du
commissaire de police de Dreux, Sezenec
fut ramené en automobile dans la région de
Houdan.
Le premier soin, en arrivant dans cette
localité, fut de se rendre à la gare où, reve-
nant sur sa déclaration première, le compa-
gnon de route de M. Quemeneur avait dit,
on le sait, avoir laissé ce dernier. On inter-
rogea. les employés de la gare de Houdan.
L'un d'eux, M. Maurice Garnier, se souvint
très bien que le io mai dernier. une auto-
mobile. contenant deux voyageurs, dont l'un
était.. M. iSezenéc. arriva devant, la barrière
de la slnl.ion. t'n de ces voyageurs lui de-
manda la i'j>ute do Paris qu'il indiqua, et !a
voiture repartit dans cette direction, em-
menant Sezenp-c et son compagnon.
Mais Sezenec conteste les affirmations de
M. Garuier et persiste à déclarer qu'il a
bien laisse M. Queniçneur- à la gare de
Houdan et que celui.ci Il a pris le train. Or,
il était ce inonient 22 li. 15, et le. dernier
train pour Pari.; él ait parti a 20 h. 17.
Ce. chapitre du programme des investiga-
tion?, d'hier étant, éuuisé. on continua la.
d;
d
u
SUR LE CIRCUIT DE TOURAINE
Aujourd'hui
Grand Prix de tourisme
Seize automobilistes y prennent part
LA CARTE DU CIRCUIT
[de notre ENVOYÉ spécial]
30 juin. Par
.ne. Le petit conflit qui s'était
ci- •. îîiire les concurrents et les orgtuiisa-
̃ 'i sujet de la route du circuit, s'est
apaisé.
nous a dit
,1 connu de meilleurs. mais j'en
î??: en fin de compte,
̃>if hier que.vous aviez
:-S:a.i. vnrii ne pas vous dépas-
sur -i.es lèvres.
^ofiiidiWL car. à vi-
véhicule
puisse en au; sans aucun,
doute, e; ;:̃̃ .• iviiisie I! Mais.
reprit Boi,» i» ^ns engager l'ave-
nir pour *n-e *h légèrement
pins rar '•>. coureurs
kilo-
mètre? :.ty ane -mier
Dejonghe
gagne la 4e étape
A Bellenger le maillot jaune
[de Kotre ovoïé SPÉCIAL]
LES Sables-d'Oliin.ne, 3U" juin. Par télé-
gramme. ̃ Les « Tours de France » à des-
tination des Sables-d'uïonne o-nt quitté
Brest cette nuit, par un brouillard à couper
avec le nez de Bottecchiii. Le petit Italien s'y
dévoua de bonne- grâce et les quatre-vingt-
dix-sept survivants des (rois premières éta-
pes, s'étant..de la sorie,/fniyé passage, trou-
vèrent à Landerneau le ciel le plus lim-
pide, éclairé par une lune ronde dont
l'image flottait, lissée, dans la rivière,
semblable ù une/lantui-ne japonaise.
Une multitude de curieux il bicyclette ou
simplement à pied peuplait cette nuit claire;
une vieille femme, longtemps avant l'aube,
tenait par la main sur le bord de la route
un petit garçon de 7 ans qui avait voulu
les voir x.
̃ Cliâteaulin. p h i Quimper, la cohue aux
DEJONGHE
atrôles, un jeune homme nous réclame
'-••cri Pélissier..
le lui ai écrit iu y a deux jours pour lui
fler-de tenir sa bicyclette pendant
nm-a peut-être me reconnaît ra-t-il;
•l'rré la main, il deux, ans, au
Lorient.
:>uis Vannes le soleil a monté
'•ne lourde chaleur en descend;
cies, il y a des seaux d'eau
mreurs, en criant merci, se
baissée comme des chevaux
tout, peu], déjà loin
a\enir do snixante-
'̃̃̃•• As?e, abonné du
besoin de ça pour
~Vi rr:î p.àfci.r pour ses va-
7NCE "PASSIV^1 DANS LA RUHR
y âge attentat
allemand
la zone belge
ombe éclate dans un train
de permissionnaires
DIXSOLDÂTS TUÉS, VINGT.CINQ BLESSES
La résistance « passive de M. Cuno
compte désormais son actij un crime de
plus,
Jusqu'à présent, la population allemande j
des veyions occupées' était la première vie-
Urne des attentats organisés par les agents
dit Ijeich. Insoucieux de frapper leurs pro-
près compatriotes, les émissnires de Ber-
lin, incapables de gcner ou de troubler e{(i- j
cac.ûment notre occupation, s'e{[orcent de
créer dans la Ruhr une sorte de terro-
.ristrie destiné d provoquer des incidents en-
ire kos troupes et les habitants, et surtout,
à ctéer à lëtranger. autour de notre opé-
roiijfn, une atmosphère d'inquiétude et d'in-
sécûité..
Mqis, après l'attentat de là gare deWies- j
batjéih dont les effets eussent pu être très
grave; et retomber presque uniquement sur
les usagers allemands de la ligne de chemin
du {er, voici bombe, éclatant dans
un train de i < 'jngeurs dans la Ruhr, fait
jranpës déloyalement sur le champ de b a* j
taille, on peut dzra qu'ils sont tombés face
à l'ennemi. i
Mots le crime ne peut demeurer impuni
et les victimes invengées. Les autorités mi- j
lita.ires belges annoncent de justes mesures
de représailles et des sanctions impitoua- j
blçs. La France, qui s'associe pieusement
au deuil, s'associera à la punitian.
En attendant, ce nouvel attentat justifie
avec un douloureux éclat l'irrévocable vo-
̃ d< tji.iS: .«: Berlin
¡,'il '-ira.viis bas les ar-
-pi à. v pièce, l'armature
on lice • si étrangement
(.'m/ :)ren' .>clre à Londres
qu'il doi. );.d;r le gouvernement
belge comme nour le •^•'•ternement française
d'envisaqer un seul instant une modification
dans leur pression mevoraoie tant que te
sang français et le sang belge seront expo-
sés, comme aujourd'hui, couler sur tinter-
ritoire que nous avons occupé en pleirt droit
et sans violence-
En Dernière Heure le récit de l'attentat
Le vote du budget
de 1923
Il fallait; éviter le vote d'un septième dou-
zième provisoire et, ci celle {in, il était dz
toute nécessite que Chambre et Sénat se
missent 'd'accorfl pour « boucler » hier 30
juin. dernier délai le budget de 1923.
Et les; deux Chambres se mirent ardem-
ment et désemparer à la besogne. Le
budget, volé d'abord au Palais-Bourbon,
fut renvoyé au Sénat, où on lui fit subir
quelques' retouches qui l'obligèrent. à re-
le chemin du quai d'Orsay: Le Sé-
nat, comme i'aruit lait, la veille, la Chavi-
lire, 'accepta, après une intervention de J'IL
la- nouvelle formule du. budget
biennal. Le désaccord r2e %)orta plus dès
lors que sur les compressions de dépenses
On discuta: Uri bavarda. On ionglat- toute
la nuit, avec des chUfrcs.
Et ce malheureux budget ballotté par les
deux astempbécs fit pendant de longues
heures là « navette traditionnelle entre le
Palais-Beurbon et le Luxembourg.
PROFOS D'UN PARISIEN
Musique intemationale
Aujourd'hui aura lieu à Saint-Germain.
en-Laye une petite cérémonie de piété mu-
sicale. Claude Debussy est né dans la ville.
On va, M. Alfred Bruneau présidant, inau-
gurer une plaque de marbre ,en souvenir
du musicien,que certains compositeurs ac-
tuels, qui furent ses camarades, ne s'habi-
tuent pas encore à considérer comme un
grand ;Iiomme universel.
J'avoue être peu sensible à la musique
dont je ne sais plus quel profane a dit
qu'elle était un bruit inutile. J'avais, étant
jeune, comme voisines deux vieilles demoi-
selles qui jouaient tous les jours à la même
heure les Dragons de Villars. Elles les
jouaient à" quatre mains, comme si deux
n'avaient pas suffi Et chaque jour à la
même minute elles faisaient les mêmes faus-
ses arfes en comptant tout haut une,
deux, trois. Ce passé explique que je ne
sois pas devenu un fervent de la double
croche. J'ai été mal commencé 1
Je n'ai donc, je crois, que plus de mé-
rite à chanter ici aujourd'hui Claude De-
bussy et sa renommée, mais si je n'ai pas
le culte de la musique j'ai celui de nos
grands hommes. Lorsque nous voyons l'es-
prit d'un Français quelconque faire son
chemin dans le monde, notre devoir est de
lui frayer de notre mieux la route qui lui,
reste à faire. Or, la musique de Claude De-
bussy est en tain de devenir universelle.
C'est au point que des admirateurs anglais
ont sollicité la faveur d'ajouter 'sur lës
murs 'de, la maison natale une seconde pla-
que comme hommage, particulier. Evidem:
mentv ce n'est pas ce carré de marbre qui
ouvrira, sur les réalités de notre problème
de la Ruhr, lés yeux des Anglais, mais
mieux, que d'avoir trouvé un moyen de
leur fermer les oreilles, liOjuls Forest
QUEL EST
LE PLUS JOLI COIN
DE FRANCE?
L'ORNE à LE BO (Normandie) ̃- -«lofe-io France tncoumie
Lire en 5? page le règlement du Grand Concours
ouvert à tous les lecteurs du "MATIN
En 6' page LE PLUS BEAU VOYAGE par H.-J. Macog
One scène poignante au procès de M.
L'accuse s'explique sur son activité politique en Suisse
failles jurés juges de sa vie'* $ s'affaisse, pleure et s'en se
L'AUDITION DES PREMIERS TÉMOINS DE L'ACCUSATION
se. L'audience 'n'est pas. que.
juges et jurés, défenseurs et auditoire s'é-
pongent déjà lé front.
LE président. Vous avez manifesté, mon-
sieur Judet, l'intention de vous expliquer sur
votre activité politique en Suisse, avant l'a u-
dition des premiers témoins. Vous avez la pa-
role,
Debout, son grand corps solide .de 'cui-
ou de dominicain, enveloppé de la
redingote flollante. à ia Veuillot,1 les mains
larges, a aemi-caciiees par des, m.ancneues j
rondes, à la. vieille, mode, .appuyées, sr
chêne, poli du .box, M. Ernest Judet, ou .:̃ ̃•.
normalien, entame sa corifér.eucp.
M. Ernest Judet. .Mon. activât-:
en Suisse, si mal comprise, c'e; ̃ ̃̃̃:<̃̃-
ces.
Immense -monologue.- qui l'reiKhv; a?v.y.
heures et sera tcrr-inleme\it,décousu
En Suisse, dont, an premier jour, M. le
président Gilbert notait que l'ancien direc-
teur de Eclair était (t le », M.
Ernest Judet fit de tout temps de fréquents
̃ Gnxjuis d'audience
M. Ernest Judet pleure
"J'ai eu une mort dans, ma vie l
Voilà pourquoi je suis ici
voyages avant.de s'y fixer en 1918. Il le
rappélle.
M. Eunesi Judet. J'ai toujours été surpris
qu'on s'étonnât de la fréquence de mes veya-
jres en Suisse. Ça n'avait rien que de naturel.
Jé continuais d'y faire ce que j'avais toujours
iait ,m'instruire de sa. très intéressante vie
.politique, noter pour le public l'état des es-
prits à l'égard de la France.
Dès avant la guerre, M. Ernest Judet'com-
prenait' et écrivait qu'en cas de vgueure la
Suisse envahie par l'Allemagne nous serait
une alliée fidèle, vaillante et bien armée,
possédant, grâce à un magnifique effort, un
excellent outillage militaire.
.Rame, Berne
Au surplus, il y a, pour l'accusé, un lien
solide dc Rome à Berne.
M. Erkesi Jcdet. le m'étais rendu
compte, en allant à Rome, que le Vatican
S'intéressait beaucoup à la Suisse, terrain es-
sentiellement international.
Mais en Suisse il n'y avait r as qu'un pré-
sident de la Confédération et" un coloneî-gé-
̃néral prêts à bien accueillir un publiciste
français notoire. Il y avait Ilans Bossard.
,M. ERKESr Jcuct. Mon Dieu, Hans Bos-
sard avait surtout, sur la politique, des idées
suisses. Il aimait .certainement son pays.
Parfois, ses idécs, ïiutimimcui. dans l'ordre
cti|jlEn Suisse, le voyageur obtenait un peu
partout ses renseignements.
moyenne suisse pouvait, sans trahir ses
amitiés, ne pas croire aussi
les Français à la' victoire de'
Cependant 'la Sui-^f) persistait da
voir de la .neutralité année.
<
M. Ernest "i
La garanti
nous, était
tance.
aaiCc, il ilji
.••[̃; WiNTER -rp
la Sûreté nationale, Iut eu V'arfa
aveu notre
deur à Berne, M. Beau.
.La' Suisse n'alimentait pas l'All
NI. Judet prit rengagement de le d
l'Eclair, dà présenter sainement
tion et offrit même à la-Cmifédér
se -faire son ̃cammissioniinire à P.-
Mais que de- digressions 1 A 73
Il tant de souvenirs 1 Un couplet
Thiers et la Suisse en 1870 peut et
sous silence sans Inconvénient
défunt, le député Paul-Meunier
près de nous..NI. Judet l'entretint
miers (le ia siluahoij en Suisse
idées inexactes qu'à son endroit
salent parfois nos bureaux,
Il vit aussi NI. Jilles Cnnibon, p'
son du ravitaille-
nient de la Suisse
au compte-goutte ».
M. Ernest Judet.
Je puis ajouter que
M. Beau m'a félicité
de mon. activité.
Un certain article
luj fit dire Vous
avez rendu un très
.grand-service, car j'a-
vais bien cru ne plus
pouvoir, retourner gu
ce que cela veut
dire.
Si. BRtîG£'KB
aux affaires étrangères.
Histoire de bagages
Sans transition une anecdote. A Ponlar-
lier, après la visue (le, di ;̃ te, .il fut
procédé à une visite bagages
que surprise. St • -i le c.nl. -.ieot,
notre attaché mai Bernt
,Ni. Erxest Jure me ce
cancans 1.
Le 'colonel- Panco? va;;
vite du puhlicisre Ia •,•. me
le chef de-l'ambassadeur
M. Ersesi Ivvtx, ̃ • h v>-
me donner une «-•
ic
ri.
•PMle.
M..L'EXPERT r>oiE_s faisant,
cule assez yiven_iti. (:•.̃ ,1g nos
((' missionnaires Il
11 les tient au moins pour des brouillons
qni renseignèrent mal et rendirent, impos-
siBle la lâche de M. Beau. ̃
Insensiblement cela nous amène eiix
affaires de la Berna Milk, société laitière
dont M. Dutasta, successeur' de NI. Beau,
présidait le conseil d'administration.
lATEMPCRAIUre "'«Il
Est-ce un beau dimanche 1 Hélas, baissa baro.
métrique, rosée, nuageux, temps chaud et
moins chaud à.- gouttes ou un peu de pluie.
Paris 764-763, nuit + 13° jour + 2!».
Les variations barométriques ont été faibles,
plutôt en baisse à -5mm Fcroë, 6mM Ecosse et
resteront faibles, plutôt en baisse, Il 2>eu pr«%i
générale, fim» à S" Pays-TSat, ,Hausse,légère
4.3mm perot. maximum persistant Irlande 767.
Pour l'aviation, assez Donne journée; vents fai-
bles; bonne visibilité.
Nesiailonnez pas touiau bord du trottoir.
Méfiez, vous de l'autobus qui le rase
et parfois dérape, de l'auto qui accoste
trop vite et de la portière qui s'ouvre
trop brusquement,
AVANT LES ENTRETIENS DE LONDRES
Les instructions françaises
sont fermes et conciliantes
Mais le langage des journaux
de Londres à l'égard de la France
témoigne d'un esprit peu amical
On a dit si souvent Procédons à une
liquidation de nos différends avec l'Angle-
terre » que l'on hésite à employer de nou-
veau cette formule périodique. Il n'en est
pas moins certain que si les conversations
s'engagent favorablement à Londres cette
semaine, il peut en sortir de précieux ré-
sultats non seulement pour la première
question A l'ordre tin jour, et '"e de la poli-
tique alliée envers l'Allema' c, mais par
répercussion pour tous les s> de dissen-
timent entre la France et leterre,
.Nhtlheuteusement, la 1er dés jour-"
nn\i\ anglais du dunancli* t ^as encou-
rageante. D'abord, ils d e le gou-
MM-at'inent anglais atler -nent une
réponse écrite à son que >ù • > Si c'est
vrai, iL aura une d Londres.
On-estime en France changes
de notes, au moment < de-vue
sont encore si distant ne effet
que de rendre le plus,
malaisé. Au contr sim-
plement, comme i ̃ A
nos ambassadeurs .el-
les une sorte d' fois
ferme et cnnc'1' '.contre
combien il désir. ersa-
̃ lions répétées, m :,it .et
qu'une opinioi se
fasse jour. 11 knnps de-
puis que la f' lui a per-
mis d'agir d'hennis,
Réclamer dr* .les vues
franco-belges smt'iii ̃ une for-
me définitive, c'est en reai i> compromettre
rnntelite des trois pays. La méthode de Pa-
ris est la seule qui ouvre de sérieuses chan-
ces de réussite.
.Mais d'un autre point de vue encore, les
appréciations des organes londoniens sont
fâcheuses, Ils considèrent comme le but de
ces conversations, de remettre la France
dans le rang. L'Observer déclare que Ies-
«idées surannées de la France sont in-
compatibles aver la paix de l'Europe .com-
me avec le rétablissement de l'Entente, et
se plaint des Il déclarations chauvines ,) de
M. Poincaré.
Il est non seulement injuste, mais malfai-
sant de tenir un tel langage au début de
conversations difficiles en elles-mêmes et
rendues plus difficnles encore par une sorte
d'amour-propre bien légitime que la France
met à -conserver, sa position.
Pour l'Angleterre qui n'est pas entrée
dans l'action, il n'est pas difficile d'évoluer.
Un spectateur est toujours fondé à modifier
ses idées au fur et à mesure que se déroule
la pièce, et il n'y a nulle humiliation comme
ii il l danger à constater que les choses se
déroulent autrement qu'on ne l'avait prévu.
Mais pour une puissance qui commie ia
France a en face d'elle un adversaire sau-
vage, la menace la ûouene, la swiib.e du
tittDÔteur à la main, pour un pays qui mène
une lutte dont dépendent sa sécurité ét sotï
existence même dans l'avenir, tout change-
ment d'attitude serait un aveu de défaite.
Les Anglais, qui sont sportifs même dans
l«\ir conception de la guerre, doivent réali-
se? tout ce que ces conversations ont de
déjicat pour nous et comprendre la réper-
cussion à Berlin de nos actes et de nos pa-
reftes.
'Aussi espérons-nous que les journaux dev
Londres ne reflètent l'opinion ni de NI. Bald-
̃wiri, ni de lord Curzon, Car si l'intention
da l'Angleterre était de nous diminuer et
^d'exiger de nous un mea cylpa, les entre-
'ifisins qui commencent seraient sans issue.
Il est donc prudent qu'ils se déroulent
d'jbord dans le silence des chancelleries.
La Reicbsbanlç ne pourra maintenir
la disparité do change entre Berlin
et l'étranger
La Reichsbank a maintenu hier à Berlin
les cours des devises étrangères au même
niveau que la v ^'O.itOO marks pour
la livre et 15i.; >-
naux des valt escompter
fans doute que sur le mark
"rait moins foi ..•i':ueiiiu>̃tte journée de .< omajîy.
.Jl n'en, a rien é'c cr-p^ndcni car on a.
'ailé il Londres la
^îarks contre 7-w.or..) •>:• lit
ane hausse de 115.GU0 j ;e
mglaise ou une nv • ̃•
pviron pour le mark.
¡A Genève, d'autre pari, Je :«̃>. ,i
iarks a valu 31 francs suisses s
L'AFFAIRE DES STATUES Ti
M. Pojncaré déclic
tes coupautbo ̃•̃.
L'affaire des sin'.ues fruquées a eu1 son
écho hier au Luxembourg. Au cours de' la
discussion du budget des beaux-arts, M.
Bertlioulat, sénateur de Seine-et-Oise, por-
ta la question à la Inbune.
Il faut, dit M. Bcrthonlat, défendre le
Louvre, conservatoire d< l'art français, contre
les entreprises du mercantilisme. Une action
civile peut et doit être exercée contre ceux
qui lui ont vendu des statues truquées. Le mi-
nistre de l'instruction punique et des beaux.
arts a le devoir de faire preuve à cet ér.
d'une active vigilance.
M. Berthoulat protesta également-
le fait qu'aucun des objets d'art
]dent la guerre n'a été restitué ].̃̃•>: s'iprè- j
valeur d'un milliard avant •̃̃:̃ il ;;•̃
porte que le gouverneme' •"•<̃ j-.t ci-icv-
giquement.de les faire reir v: •;̃•> Fianf*.
Ce fut le président du coi. ̃»<.̃ 1 te '̃- ré-nor-
dit en personne aux question y. <̃̃̃
thoulat.
En ce qui concerne les obV- u~vt ;/n-
Qués. dit M. Poincaré. une instru-Urr est oi>
verje, Tous les coupables seront
Et comme NI. Berllioulat se préoccupait de
savoir il. ruelle date le Sénat permit dis-
son interpellation sur ce scandale, Al.
Aussitôt que l'instruction sera close.
Pour ce qui est des objets d'art qu-e les-
ol»tpi.ir ku- j
LA DISPARITION DE M. QUEMENEl
M- Sezenec a été arrêté hier
"Qti'onmem&ntrele cadavre de ma prétendue victime*
a-t-il dit en pdlissant
DEVANT LA BARRIÈRE DE LA GARE DE HOUDAN
De gauche droite M. Vidal, commissaire à la Sûreté générale M.' Sézenec
et M. Garnier, employé à la gare de Houdan.
Un événement nouveau, quoique un peu
attendu, s'est produit hier. Après avoir, pris
connaissance des résultats de l'enquête me-
née Paris par ia Sûreté générale, enquête
dont le dossier lui avait été apporté avant-
hier de Paris par un fonctionnaire de la
rue des Saussaies, M. Binet, juge d'instruc-
tion de Eres. Il signé un mandat d'arrêt
contre le marchand de bois Sezenec, et a
transmis aussitôt cette' décision par télé-
gramme à In direction du contrôle des re-
cherches judiciaires au ministère de l'inté-
rieur.
Ce mandat Il été signifié hier au soir il
Sezenec qui va être transféré incessamment'
il. Brest.
Une mauvaise journée
Au reste, la journée d'hier n'avait guère
été plus favorable que celle de la veille à
celui qu'ou n'avait entendu jusqu'ici qu'à
titre de Il témoin, H,
M. Sezenec, qui avait été interrogé la
Duit précédente jusqu'à 2 heures par M.
Vida!, dans te cabinet du commissaire
de police de Dreux, avait -été invité il
passer la nuit dans' le. pcistit voisin où dp-
valent veiller près Me lui deu\ agents. Et,
l,ier après-midi, ;w;iiii>i.«i!n- d'i.ns[)C'<"f(?ii<-s
de la Sûreté .générale, de M. Yidal ci du
commissaire de police de Dreux, Sezenec
fut ramené en automobile dans la région de
Houdan.
Le premier soin, en arrivant dans cette
localité, fut de se rendre à la gare où, reve-
nant sur sa déclaration première, le compa-
gnon de route de M. Quemeneur avait dit,
on le sait, avoir laissé ce dernier. On inter-
rogea. les employés de la gare de Houdan.
L'un d'eux, M. Maurice Garnier, se souvint
très bien que le io mai dernier. une auto-
mobile. contenant deux voyageurs, dont l'un
était.. M. iSezenéc. arriva devant, la barrière
de la slnl.ion. t'n de ces voyageurs lui de-
manda la i'j>ute do Paris qu'il indiqua, et !a
voiture repartit dans cette direction, em-
menant Sezenp-c et son compagnon.
Mais Sezenec conteste les affirmations de
M. Garuier et persiste à déclarer qu'il a
bien laisse M. Queniçneur- à la gare de
Houdan et que celui.ci Il a pris le train. Or,
il était ce inonient 22 li. 15, et le. dernier
train pour Pari.; él ait parti a 20 h. 17.
Ce. chapitre du programme des investiga-
tion?, d'hier étant, éuuisé. on continua la.
d;
d
u
SUR LE CIRCUIT DE TOURAINE
Aujourd'hui
Grand Prix de tourisme
Seize automobilistes y prennent part
LA CARTE DU CIRCUIT
[de notre ENVOYÉ spécial]
30 juin. Par
.ne. Le petit conflit qui s'était
ci- •. îîiire les concurrents et les orgtuiisa-
̃ 'i sujet de la route du circuit, s'est
apaisé.
nous a dit
,1 connu de meilleurs. mais j'en
î??: en fin de compte,
̃>if hier que.vous aviez
:-S:a.i. vnrii ne pas vous dépas-
sur -i.es lèvres.
^ofiiidiWL car. à vi-
véhicule
puisse en au; sans aucun,
doute, e; ;:̃̃ .• iviiisie I! Mais.
reprit Boi,» i» ^ns engager l'ave-
nir pour *n-e *h légèrement
pins rar '•>. coureurs
kilo-
mètre? :.ty ane -mier
Dejonghe
gagne la 4e étape
A Bellenger le maillot jaune
[de Kotre ovoïé SPÉCIAL]
LES Sables-d'Oliin.ne, 3U" juin. Par télé-
gramme. ̃ Les « Tours de France » à des-
tination des Sables-d'uïonne o-nt quitté
Brest cette nuit, par un brouillard à couper
avec le nez de Bottecchiii. Le petit Italien s'y
dévoua de bonne- grâce et les quatre-vingt-
dix-sept survivants des (rois premières éta-
pes, s'étant..de la sorie,/fniyé passage, trou-
vèrent à Landerneau le ciel le plus lim-
pide, éclairé par une lune ronde dont
l'image flottait, lissée, dans la rivière,
semblable ù une/lantui-ne japonaise.
Une multitude de curieux il bicyclette ou
simplement à pied peuplait cette nuit claire;
une vieille femme, longtemps avant l'aube,
tenait par la main sur le bord de la route
un petit garçon de 7 ans qui avait voulu
les voir x.
̃ Cliâteaulin. p h i Quimper, la cohue aux
DEJONGHE
atrôles, un jeune homme nous réclame
'-••cri Pélissier..
le lui ai écrit iu y a deux jours pour lui
fler-de tenir sa bicyclette pendant
nm-a peut-être me reconnaît ra-t-il;
•l'rré la main, il deux, ans, au
Lorient.
:>uis Vannes le soleil a monté
'•ne lourde chaleur en descend;
cies, il y a des seaux d'eau
mreurs, en criant merci, se
baissée comme des chevaux
tout, peu], déjà loin
a\enir do snixante-
'̃̃̃•• As?e, abonné du
besoin de ça pour
~Vi rr:î p.àfci.r pour ses va-
7NCE "PASSIV^1 DANS LA RUHR
y âge attentat
allemand
la zone belge
ombe éclate dans un train
de permissionnaires
DIXSOLDÂTS TUÉS, VINGT.CINQ BLESSES
La résistance « passive de M. Cuno
compte désormais son actij un crime de
plus,
Jusqu'à présent, la population allemande j
des veyions occupées' était la première vie-
Urne des attentats organisés par les agents
dit Ijeich. Insoucieux de frapper leurs pro-
près compatriotes, les émissnires de Ber-
lin, incapables de gcner ou de troubler e{(i- j
cac.ûment notre occupation, s'e{[orcent de
créer dans la Ruhr une sorte de terro-
.ristrie destiné d provoquer des incidents en-
ire kos troupes et les habitants, et surtout,
à ctéer à lëtranger. autour de notre opé-
roiijfn, une atmosphère d'inquiétude et d'in-
sécûité..
Mqis, après l'attentat de là gare deWies- j
batjéih dont les effets eussent pu être très
grave; et retomber presque uniquement sur
les usagers allemands de la ligne de chemin
du {er, voici bombe, éclatant dans
un train de i < 'jngeurs dans la Ruhr, fait
jranpës déloyalement sur le champ de b a* j
taille, on peut dzra qu'ils sont tombés face
à l'ennemi. i
Mots le crime ne peut demeurer impuni
et les victimes invengées. Les autorités mi- j
lita.ires belges annoncent de justes mesures
de représailles et des sanctions impitoua- j
blçs. La France, qui s'associe pieusement
au deuil, s'associera à la punitian.
En attendant, ce nouvel attentat justifie
avec un douloureux éclat l'irrévocable vo-
̃ d< tji.iS: .«: Berlin
¡,'il '-ira.viis bas les ar-
-pi à. v pièce, l'armature
on lice • si étrangement
(.'m/ :)ren' .>clre à Londres
qu'il doi. );.d;r le gouvernement
belge comme nour le •^•'•ternement française
d'envisaqer un seul instant une modification
dans leur pression mevoraoie tant que te
sang français et le sang belge seront expo-
sés, comme aujourd'hui, couler sur tinter-
ritoire que nous avons occupé en pleirt droit
et sans violence-
En Dernière Heure le récit de l'attentat
Le vote du budget
de 1923
Il fallait; éviter le vote d'un septième dou-
zième provisoire et, ci celle {in, il était dz
toute nécessite que Chambre et Sénat se
missent 'd'accorfl pour « boucler » hier 30
juin. dernier délai le budget de 1923.
Et les; deux Chambres se mirent ardem-
ment et désemparer à la besogne. Le
budget, volé d'abord au Palais-Bourbon,
fut renvoyé au Sénat, où on lui fit subir
quelques' retouches qui l'obligèrent. à re-
le chemin du quai d'Orsay: Le Sé-
nat, comme i'aruit lait, la veille, la Chavi-
lire, 'accepta, après une intervention de J'IL
la- nouvelle formule du. budget
biennal. Le désaccord r2e %)orta plus dès
lors que sur les compressions de dépenses
On discuta: Uri bavarda. On ionglat- toute
la nuit, avec des chUfrcs.
Et ce malheureux budget ballotté par les
deux astempbécs fit pendant de longues
heures là « navette traditionnelle entre le
Palais-Beurbon et le Luxembourg.
PROFOS D'UN PARISIEN
Musique intemationale
Aujourd'hui aura lieu à Saint-Germain.
en-Laye une petite cérémonie de piété mu-
sicale. Claude Debussy est né dans la ville.
On va, M. Alfred Bruneau présidant, inau-
gurer une plaque de marbre ,en souvenir
du musicien,que certains compositeurs ac-
tuels, qui furent ses camarades, ne s'habi-
tuent pas encore à considérer comme un
grand ;Iiomme universel.
J'avoue être peu sensible à la musique
dont je ne sais plus quel profane a dit
qu'elle était un bruit inutile. J'avais, étant
jeune, comme voisines deux vieilles demoi-
selles qui jouaient tous les jours à la même
heure les Dragons de Villars. Elles les
jouaient à" quatre mains, comme si deux
n'avaient pas suffi Et chaque jour à la
même minute elles faisaient les mêmes faus-
ses arfes en comptant tout haut une,
deux, trois. Ce passé explique que je ne
sois pas devenu un fervent de la double
croche. J'ai été mal commencé 1
Je n'ai donc, je crois, que plus de mé-
rite à chanter ici aujourd'hui Claude De-
bussy et sa renommée, mais si je n'ai pas
le culte de la musique j'ai celui de nos
grands hommes. Lorsque nous voyons l'es-
prit d'un Français quelconque faire son
chemin dans le monde, notre devoir est de
lui frayer de notre mieux la route qui lui,
reste à faire. Or, la musique de Claude De-
bussy est en tain de devenir universelle.
C'est au point que des admirateurs anglais
ont sollicité la faveur d'ajouter 'sur lës
murs 'de, la maison natale une seconde pla-
que comme hommage, particulier. Evidem:
mentv ce n'est pas ce carré de marbre qui
ouvrira, sur les réalités de notre problème
de la Ruhr, lés yeux des Anglais, mais
mieux, que d'avoir trouvé un moyen de
leur fermer les oreilles, liOjuls Forest
QUEL EST
LE PLUS JOLI COIN
DE FRANCE?
L'ORNE à LE BO (Normandie) ̃- -«lofe-io France tncoumie
Lire en 5? page le règlement du Grand Concours
ouvert à tous les lecteurs du "MATIN
En 6' page LE PLUS BEAU VOYAGE par H.-J. Macog
One scène poignante au procès de M.
L'accuse s'explique sur son activité politique en Suisse
failles jurés juges de sa vie'* $ s'affaisse, pleure et s'en se
L'AUDITION DES PREMIERS TÉMOINS DE L'ACCUSATION
se. L'audience 'n'est pas. que.
juges et jurés, défenseurs et auditoire s'é-
pongent déjà lé front.
LE président. Vous avez manifesté, mon-
sieur Judet, l'intention de vous expliquer sur
votre activité politique en Suisse, avant l'a u-
dition des premiers témoins. Vous avez la pa-
role,
Debout, son grand corps solide .de 'cui-
ou de dominicain, enveloppé de la
redingote flollante. à ia Veuillot,1 les mains
larges, a aemi-caciiees par des, m.ancneues j
rondes, à la. vieille, mode, .appuyées, sr
chêne, poli du .box, M. Ernest Judet, ou .:̃ ̃•.
normalien, entame sa corifér.eucp.
M. Ernest Judet. .Mon. activât-:
en Suisse, si mal comprise, c'e; ̃ ̃̃̃:<̃̃-
ces.
Immense -monologue.- qui l'reiKhv; a?v.y.
heures et sera tcrr-inleme\it,décousu
En Suisse, dont, an premier jour, M. le
président Gilbert notait que l'ancien direc-
teur de Eclair était (t le », M.
Ernest Judet fit de tout temps de fréquents
̃ Gnxjuis d'audience
M. Ernest Judet pleure
"J'ai eu une mort dans, ma vie l
Voilà pourquoi je suis ici
voyages avant.de s'y fixer en 1918. Il le
rappélle.
M. Eunesi Judet. J'ai toujours été surpris
qu'on s'étonnât de la fréquence de mes veya-
jres en Suisse. Ça n'avait rien que de naturel.
Jé continuais d'y faire ce que j'avais toujours
iait ,m'instruire de sa. très intéressante vie
.politique, noter pour le public l'état des es-
prits à l'égard de la France.
Dès avant la guerre, M. Ernest Judet'com-
prenait' et écrivait qu'en cas de vgueure la
Suisse envahie par l'Allemagne nous serait
une alliée fidèle, vaillante et bien armée,
possédant, grâce à un magnifique effort, un
excellent outillage militaire.
.Rame, Berne
Au surplus, il y a, pour l'accusé, un lien
solide dc Rome à Berne.
M. Erkesi Jcdet. le m'étais rendu
compte, en allant à Rome, que le Vatican
S'intéressait beaucoup à la Suisse, terrain es-
sentiellement international.
Mais en Suisse il n'y avait r as qu'un pré-
sident de la Confédération et" un coloneî-gé-
̃néral prêts à bien accueillir un publiciste
français notoire. Il y avait Ilans Bossard.
,M. ERKESr Jcuct. Mon Dieu, Hans Bos-
sard avait surtout, sur la politique, des idées
suisses. Il aimait .certainement son pays.
Parfois, ses idécs, ïiutimimcui. dans l'ordre
cti|jl
partout ses renseignements.
moyenne suisse pouvait, sans trahir ses
amitiés, ne pas croire aussi
les Français à la' victoire de'
Cependant 'la Sui-^f) persistait da
voir de la .neutralité année.
<
M. Ernest "i
La garanti
nous, était
tance.
aaiCc, il ilji
.••[̃; WiNTER -rp
la Sûreté nationale, Iut eu V'arfa
aveu notre
deur à Berne, M. Beau.
.La' Suisse n'alimentait pas l'All
NI. Judet prit rengagement de le d
l'Eclair, dà présenter sainement
tion et offrit même à la-Cmifédér
se -faire son ̃cammissioniinire à P.-
Mais que de- digressions 1 A 73
Il tant de souvenirs 1 Un couplet
Thiers et la Suisse en 1870 peut et
sous silence sans Inconvénient
défunt, le député Paul-Meunier
près de nous..NI. Judet l'entretint
miers (le ia siluahoij en Suisse
idées inexactes qu'à son endroit
salent parfois nos bureaux,
Il vit aussi NI. Jilles Cnnibon, p'
son du ravitaille-
nient de la Suisse
au compte-goutte ».
M. Ernest Judet.
Je puis ajouter que
M. Beau m'a félicité
de mon. activité.
Un certain article
luj fit dire Vous
avez rendu un très
.grand-service, car j'a-
vais bien cru ne plus
pouvoir, retourner gu
ce que cela veut
dire.
Si. BRtîG£'KB
aux affaires étrangères.
Histoire de bagages
Sans transition une anecdote. A Ponlar-
lier, après la visue (le, di ;̃ te, .il fut
procédé à une visite bagages
que surprise. St • -i le c.nl. -.ieot,
notre attaché mai Bernt
,Ni. Erxest Jure me ce
cancans 1.
Le 'colonel- Panco? va;;
vite du puhlicisre Ia •,•. me
le chef de-l'ambassadeur
M. Ersesi Ivvtx, ̃ • h v>-
me donner une «-•
ic
ri.
•PMle.
M..L'EXPERT r>oiE_s faisant,
cule assez yiven_iti. (:•.̃ ,1g nos
((' missionnaires Il
11 les tient au moins pour des brouillons
qni renseignèrent mal et rendirent, impos-
siBle la lâche de M. Beau. ̃
Insensiblement cela nous amène eiix
affaires de la Berna Milk, société laitière
dont M. Dutasta, successeur' de NI. Beau,
présidait le conseil d'administration.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.35%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.35%.
- Collections numériques similaires Fonds régional : Lorraine Fonds régional : Lorraine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Lorr1"Bibliothèque Francophone Numérique Bibliothèque Francophone Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RfnEns0"
- Auteurs similaires Fonds régional : Lorraine Fonds régional : Lorraine /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "Lorr1"Bibliothèque Francophone Numérique Bibliothèque Francophone Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "RfnEns0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k574379j/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k574379j/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k574379j/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k574379j/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k574379j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k574379j
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k574379j/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest