Titre : La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes / Georges Schmitt, directeur-rédacteur en chef ; Bernard de Puybelle, directeur-administratateur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32847829g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15683 Nombre total de vues : 15683
Description : 15 janvier 1928 15 janvier 1928
Description : 1928/01/15 (A14,N470). 1928/01/15 (A14,N470).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5730535f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60609
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LA RAMPE
de la Renaissance italienne s'y respire au rythme suranné
des danses d'alors, tandis que l'amour et la mort rôdent
enlacés.
Le musicien n'a point manqué d'accorder sa lyre à Tunis-
son. Renonçant aux audaces de la première heure, il a adouci
les rugosités de son harmonie, italianisé l'accent die, allégé les lourdeurs de sa polyphonie. Aux prises avec
un tel sujet, le chantre vibrant de la nature qui palpite
en M. Alfred Bruneau, ne pouvait réellement pas élever la
voix. De là, un affaiblissement certain dans l'expression
de son individualité, à l'ordinaire plus vigoureusement
caractéristique. En revanche, nombre de pages se parent
d'une joliesse simple, facile et bonne fille en son charme
complaisamment étalé à la lumière crue des timbres, comme
une qui ne craint pas de laisser voir son âge. La vivacité
du dialogue, adroitement déblayée, renouvelle avec dexté-
rité la formule 'les récitatifs d'autrefois, lui sorte qu'il
eût été plus logique et autrement réconfortant (pie M. Alfred
Bruneau écrivit à trente ans Angelo et, à septante années
nous donnât Le Rêve ou L'Ouragan.
Mais le public de la Salle T'avait prendra un agrément
certain à la représentation A'Angelc, tyran de l'adone.
MM. Louis Masson et Georges Ricou Tout admirablement
mis à la scène. Des décors de MM. Deshays et Arnauld, le
premier, surtout, dégage une exquise poésie; les intérieurs
ont ("gaiement (''té réalisés avec une chatoyante sûreté de
goût.
Parmi les protagonistes, Mme Emma Luart déroule,
délicieusement la souple musicalité de son soprano ; elle
incarne une Catarina toute de fraîcheur limpide. Mlle Gene-
viève Yi.x personnifie La Tisbé, cette femme fatale qui, fina-
lement, se sacrifie, en tragédienne, ardente à s'extérioriser.
M. Lafont a la brutalité d'un podestat jaloux, cruel et
redouté. M. Micheletti roucoule amoureusement le rôle de
Rodolfo. M. Bourdin marque l'émissaire cauteleux du Conseil
des Dix de son empreinte typique. Quant à M. Albert
Wolff qui, une fois de plus, conduit de mémoire, il a été au
pupitre de chef un animateur justement acclamé.
Concluons par une inscription au procès-verbal : les auteurs
(YAngelO, les directeurs du théâtre lyrique qui ont accueilli
cet ouvrage, et tous ses interprètes, ont bien mérité du
Romantisme, en rendant à ce dernier, et à l'occasion du
centenaire, un tel hommage vulgarisateur.
JEAN POUEICH.
LES CONCERTS
Le seul événement marquant de la quinzaine a été la
double ascension au pupitre des Concerts (.amoureux, de
M. Gcorgcsco, chef roumain duquel j'ai eu à vanter souvent,
et avec plaisir, les rares mérites d'animateur. J'applaudirais
plus volontiers encore sa maîtrise ferme et sa compréhension
lucide, si de telles qualités s'exerçaient davantage en faveur
de l'École française. A côté de la Symphonie roumaine
d'Encsco, du Concerto pour violoncelle de Dvorak, de la
Symphonie en rê de Brahms, et de pages de Richard Strauss,
ne s'inscrit qu'une Habancra indigène en dépit de son titre
exotique. C'est trop peu. Nos chefs d'orchestre font hebdo-
madairement la part belle aux oeuvres étrangères. M. Gcor-
gcsco devrait bien leur donner la réplique qu'on devine et
qui ne manquerait point d'être appréciée chez nous comme
il convient. J. P.
A l'Opéra : La Tour de Feu
Photo ttenn Manuti
de la Renaissance italienne s'y respire au rythme suranné
des danses d'alors, tandis que l'amour et la mort rôdent
enlacés.
Le musicien n'a point manqué d'accorder sa lyre à Tunis-
son. Renonçant aux audaces de la première heure, il a adouci
les rugosités de son harmonie, italianisé l'accent
un tel sujet, le chantre vibrant de la nature qui palpite
en M. Alfred Bruneau, ne pouvait réellement pas élever la
voix. De là, un affaiblissement certain dans l'expression
de son individualité, à l'ordinaire plus vigoureusement
caractéristique. En revanche, nombre de pages se parent
d'une joliesse simple, facile et bonne fille en son charme
complaisamment étalé à la lumière crue des timbres, comme
une qui ne craint pas de laisser voir son âge. La vivacité
du dialogue, adroitement déblayée, renouvelle avec dexté-
rité la formule 'les récitatifs d'autrefois, lui sorte qu'il
eût été plus logique et autrement réconfortant (pie M. Alfred
Bruneau écrivit à trente ans Angelo et, à septante années
nous donnât Le Rêve ou L'Ouragan.
Mais le public de la Salle T'avait prendra un agrément
certain à la représentation A'Angelc, tyran de l'adone.
MM. Louis Masson et Georges Ricou Tout admirablement
mis à la scène. Des décors de MM. Deshays et Arnauld, le
premier, surtout, dégage une exquise poésie; les intérieurs
ont ("gaiement (''té réalisés avec une chatoyante sûreté de
goût.
Parmi les protagonistes, Mme Emma Luart déroule,
délicieusement la souple musicalité de son soprano ; elle
incarne une Catarina toute de fraîcheur limpide. Mlle Gene-
viève Yi.x personnifie La Tisbé, cette femme fatale qui, fina-
lement, se sacrifie, en tragédienne, ardente à s'extérioriser.
M. Lafont a la brutalité d'un podestat jaloux, cruel et
redouté. M. Micheletti roucoule amoureusement le rôle de
Rodolfo. M. Bourdin marque l'émissaire cauteleux du Conseil
des Dix de son empreinte typique. Quant à M. Albert
Wolff qui, une fois de plus, conduit de mémoire, il a été au
pupitre de chef un animateur justement acclamé.
Concluons par une inscription au procès-verbal : les auteurs
(YAngelO, les directeurs du théâtre lyrique qui ont accueilli
cet ouvrage, et tous ses interprètes, ont bien mérité du
Romantisme, en rendant à ce dernier, et à l'occasion du
centenaire, un tel hommage vulgarisateur.
JEAN POUEICH.
LES CONCERTS
Le seul événement marquant de la quinzaine a été la
double ascension au pupitre des Concerts (.amoureux, de
M. Gcorgcsco, chef roumain duquel j'ai eu à vanter souvent,
et avec plaisir, les rares mérites d'animateur. J'applaudirais
plus volontiers encore sa maîtrise ferme et sa compréhension
lucide, si de telles qualités s'exerçaient davantage en faveur
de l'École française. A côté de la Symphonie roumaine
d'Encsco, du Concerto pour violoncelle de Dvorak, de la
Symphonie en rê de Brahms, et de pages de Richard Strauss,
ne s'inscrit qu'une Habancra indigène en dépit de son titre
exotique. C'est trop peu. Nos chefs d'orchestre font hebdo-
madairement la part belle aux oeuvres étrangères. M. Gcor-
gcsco devrait bien leur donner la réplique qu'on devine et
qui ne manquerait point d'être appréciée chez nous comme
il convient. J. P.
A l'Opéra : La Tour de Feu
Photo ttenn Manuti
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