Titre : Alger-étudiant : organe officiel de l'Association générale des étudiants d'Alger
Auteur : Association générale des étudiants d'Algérie. Auteur du texte
Éditeur : Association générale des étudiants d'Alger (Alger)
Date d'édition : 1933-02-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32685365z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 3712 Nombre total de vues : 3712
Description : 04 février 1933 04 février 1933
Description : 1933/02/04 (A12,N151). 1933/02/04 (A12,N151).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5728387p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60882
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/01/2011
ALGER-ETUDIANT
■ 3
alger... ma blanche
La Vie en Rose
Le Bal de la Légion d'Honneur
Fête du chic et de l'élégance ,fê-
te de la gloire et de la générosité,
le bal organisé samedi dernier au
Casino Municipal par la section al- ',
géroise de la société d'entr'aide des
membres de la Légion d'honneur, ''
ce bal, disons-nous, fut un succès
de distinction. '
Des officiers de l'escadre -anglai-
se, actuellement dans nos eaux, i
étaient magnifiques dans leurs uni-
formes de parade dorés sur tran- \
che. A 11 heures et demie, un
Champagne d'honneur réunissait
l'élite de cette sympathique cham-
brée. Dans une allocution émue, V
M. le général Odry remercia tou- ,
tes et tous et leva sa coupe à la f
prospérité de la marine et de l'ar-
mée anglaise. L'amiral Jammes, *,
commandant de la division navale
britannique, fit, en anglais, Félo- ,
ge de notre ordre de la Légion
d'honneur dont il est lui-même dé- e
coré. M. Churchill, consul du Ro-
yaume-Uni à Alger, traduisit ces n
paroles. Nous avons pu noter, au- '
tour de la table, la présence de M. ^
le Colonel de Saint-Maurice, repré- ,'
sentant le Gouverneur Général, c
empêché; M. Lesueur, représen- ^
tant M. le Secrétaire général Pey- *f
routon ; M. Brunel, maire d'Al-
ger et Mme ; M. Imbert, directeur Ç'
des Contributions directes et Mme; ®.
M. Babillot, Secrétaire général de JS
la Préfecture, représentant le Pré-
fet; le Général Georges et Mme;
le Général Lagarde et Mme ; le Gé-
néral et Mme de Lescaze; le Gé- °
néral Planchard; l'Intendant gé-
néral Philbois et Mme; le Gêné- ^
rai Paqùin; le Général et Mme -r*
Deschamps, ■ le Colonel et Mme de
Chateaubriand; M. Perrier, direc- co
teur de «La Dépêche Algérienne» se
et Mme ; l'écrivain anglais Mauri- co
ce Baring, etc.. etc.. P1
Cependant depuis 10 heures le eu
bal battait son plein, entrecoupé ou
d'attractions ,tefies que le comique a 8'
Poulet au rire communicatif ; les
soeurs Komaroff, exquise sdanseu- cr(
ses russes (comme leur nom sem- nl 1
ble lé présumer) ; la mulâtresse ^ 6
Zara, qui tortille son postérieur es
avec autant, de conviction que Jo- r?
séphirie Baker, mais pas avec au- ei
tant de grâce mutine. ^
Après quoi les couples s'empare- un
rent définitivement de la piste et I .*
jusqu'à 3 heures du matin vire-
voltèrent avec grâce, entraînés par
les mélodies fortement scandées du —
merveilleux jazz-Homar...
Remercions et félicitons, en ter-
minant, le général et Mme Odry,
et leurs collaborateurs éminents :
MM. Mercier, Billard, Vinson, Le-
fèvre-Paul et Costes. P. GH.
.... :•■*■
**
la Matinée Dansante Es «lis« spf]
,' tin
. Dimanche dernier, dans les »"■ qui
Ions de l'Hôtel Oriental, les Rhé- noi
toriciens domiaient un bal. hei
Ces. bals de potaches ont un mé- dar
rite qu'on se doit de signaler. On alo
y respire une atmosphère spéciale- gne
ment sympathique, Us sont à mi- ten
..chemin entre le bal guindé, anony- nei
me et sans couleur et le bal près- pie
que débraillé où l'o nest censé s'a- sap
muser comme des fous. est
Et l'on pense au mal que ces ly- pré
céens, cloués toute la semaine sur per
leur banc de classe ou d'étude, se vire
sont donnés pour réaliser une ma- te f
nifestation qui fasse honneur à h au
leur amicale, à ces sorties fiévreu- pre
ses parcimonieusement accordées nou
par une administration soucieuse « 1'.
de ses responsabilités. A
Enfin, lorsqu'un franc succès pés,
couronne la fête ,on y applaudit dés
de grand coeur. Ce fut le cas Di- con:
manche dernier, et l'orchestre Réd corr
Hottersj avec notre ami Portier au me
Piano, prêta son concours toujours eu»
apprécié à cette sauterie parfaite- Ski-
ment réussie. PORTO FLIP. de 1
Ecrivains de chez, nous
Quelques instants avec Mme Lucienne Favre
' Il est souvent un peu intimidant
j — pour ne pas dire gênant — d al-
ler demander une interview à un
auteur célèbre. Et quand cet au-
L ' teur est une femme, on peut 6e de-
mander avec anxiété où s'élèveront
. les limites de l'indiscrétion. Cepen-
dant, lorsque je suis allé trouver
.' Madame Lucienne Favre. j'ai com-
pris tout de suite que mes craintes
étaient sans fondement : C'est un
. accueil charmant et simple qu'elle
m'a réservé chez elle, parmi ses li-
vres et ses tableaux.
~' J'ose dire qu'il n'y eût même pas
de glace à rompre, car « Alger-
Etudiant » était déjà pour elle une
vieille connaissance — et sympa-
'. thique, elle me l'a affirmé.
Après avoir admiré quelques toi-
les et quelques dessins choisis dont
. elle a orné ses mtirs, car elle ado-
re la peinture, nous nous sommes
mis à causer de mille choses. <
Et j'avoue, à ma grande honte, 1
que j'ai failli oublier en l'écou-
tant, mon rôle d'inquisiteur. Nos i
lecteurs connaissent son oeuvre im- '
' portante déjà : Dimitri et la Mort,
Bab-el-Oued, La Noce, L'Homme i
derrière le mur, Orientale 1930. Je <
pouvais donc lui demander quels 1
étaient ses principes, sa méthode 11
[ littéraire, sa façon de travailler, i
\ Elle m'a, dès l'abord, arrêté. A
— Il est difficile, à l'heure ac- f
tuelle de parler de méthode, sur- 1
tout en littérature.
Lorsqu'on entreprend une oeuvre c
ou se demande si, du jour au len- c
demain tout ne va pas changer, si r
de nouveaux apports, de nouvelles 5
conceptions ne vont pas boulever- v
ser les traditions. Et puis oii évolue
constamment ; un livre écrit de- L
puis quelques années, on y trouve, fi
en le relisant, trop de littérature, t)
ou parfois trop de réalisme, et pas p
assez de transposition.
Cette transposition, cet art de
créer une atmosphère au lieu d'é- n
numérer simplement des faits ré- ti
els, je la trouve, en peinture, dans ei
les toiles d'un Launois — je la j«
trouve aussi, mais à un degré dif- c<
férent, dans la littérature anglai- ai
sei, chez une Virginia Wolff, chez p.
une Katherine Mansfield .qui ont
l'art de créer autour de la vie quo- N
tîdierine une sorte de halo d'irréa- g<
mt lité que l'on trouve rarement chez
al- nos littérateurs français, sauf peut-
an être dans la féerie du « Grand
m- Meaulnes » d'Alain Fournier, ou
le- dans la sombre atmosphère de
nt « Léviathan » de ulien Green.
:n- D'ailleurs ,1e Français en géné-
er rai est plus logique, plus raison-
n- neuir, et s'abandonne moins volon-
es tiers à tout ce qui déborde l'intel-
m ligence.
le La grande différence entre les
li- littératures modernes française et
anglo-saxone provient, il me sem-
as ble de ce qu'on travaille en An-
:r- gleterre plutôt par équipes, et dans
îe un sens donné, tandis qu'en Fran- '
a- ce le talent est plus individueL
Voyez les différences qui sépa- J
i- rent un Giono d'un Morand ou ]
ît d'un Montherlant. <
o- Voyez au contraire le lien de
;s parenté spirituelle qu'on trouve .
chez les romancières anglaises con- i
e, temporaines.
i- Cela ne.veut pas dire ,d'ailleurs,
>s qu'il manque chez nous d'écri- s
i- vains ou d'oeuvres remarquables...
t, ...Mais, tandis que j'écoute Ma- <
e dame Lucienne Favre me parler <
e de Montherlànt„dê Giono.de Gide' i
[s tout à coup je m'aperçois qu'elle ' <
e I ne m'a rien dit d'elle-même et que c
r. malgré tout le plaisir que j'éprou- j
ve àl'écouter jnon devoir est de a
:- forcer sa modestie, cette modestie f
■- littéraire si rare — et si précieuse, i;
— Madame, je serais heureux n
e que vous me disiez, vous même, ce c
- que vous pensez de vos livres. Pour t:
i moi, j'ai trouvé que «Dimitri et la
s Mort » était une oeuvre très émou- p
- vante. q
3 — Eh ! bien, je n'aime pas ce a
- livre. H y avait là un sujet magni- p
, fique, mais j'y trouve, à distance,
, trop de littérature, pas assez d'é- q
s puration... gi
— Et « Bab-el-Oued »? ir
: — J'y trouve encore trop de s<
- réalisme. C'est relaté d'une façon p
■ trop précise et ce livre manque si
i encore de cette transposition dont la
i je vous parlais tout à l'heure, de se
• cette atmosphère qu'il faut ajouter
■ aux faits afin de leur donner leur te
pleine valeur et toute leur portée, vc
J'aime beaucoup mieux « La
Noce », ce gros volume de 350 pa- pi
ges : c'était vraiment un gros vo- le
tez lume à l'époque où je l'ai publié,
ut- et les éditeurs reculaient encore
ud devant des oeuvres de cette impor-
ou tance. Actuellement ils commen-
de cent à les rechercher davantage.
Dans la Noce, il y a plus d'am-
îé- pleur que dans les précédents, et
m- c'est peut-être le livre qui m'a don-
in- né les plus grandes satisfactions
el- personnelles.
— Quelle est pour vous, Mada-
es me, la meilleure preuve qu'un li-
et vre a de la valeur, le signe de la
n- réussite qui vous procure les joies
n- les plus intimes?
ris — Eh bien, c'est de recevoir,
n- comme cela me'st arrivé, une let-
tre absolument- anonyme, dont je
a- n'ai jamais su si elle émanait d'un
m homme ou d'une femme et qui me >
disait :
le « Madame, vous m'avez procuré i
re la plus grande émotion de ma J
a- vie. »
— C'est magnifique. ;
s, — Puis-je vous demander quels
i- sont vos projets ? i
— Us sont nombreux : j'ai en
i- chantier un livre que j'appelelrai <
:r «Le journal d'une femme sincère» <
î' et qui se passera en France; une ]
!e ' oeuvre dont le; titre n'est pas en-
e core fixé, mais qui s'apparentera 1
i- par l'ampleur à « la Noce ». J'ai 1
e annoncé depuis longtemps « Ali,
e fils de Titine »; enfin je termine j
;. un livre sur le quartier de la Mari- a
x ne « La rue des 3 Couleurs » avec r
e comme fond de tableau, la catas- c
r trophe de la rué des Consuls. c
a — Vous ne vous en tenez donc i
i- pas seulement à la vie indigène c
que vous avez cependant évoquée n
e avec tant de juste simplicité et de a
- pureté dans « Orientale 1930 ». «
, — Non. On a trop coutume ,Iors- J
- qu'on écrit sur l'Algérie, sur Al-
ger, de s'en tenir à un orientalis-
me de bazar et l'on ne voit pas as-
; sez l'intérêt que présente cette po- Jf.
i pulation bâtarde, changeante, pas- .
; sionnante des quartiers autres que
t la Casbah. Il y a là une miné d'ob- *r
i servatioris et d'études étonnantes. „
: — Cependant, vous n avez pas .
: tout à fait quitté cette Casbah que •
^ . ^ si
. vous aimez aussi. j
L Vous avez, je crois, à l'étude une j
pièce dé théâtre qui doit se dérou-
■ 1er dans ce cadre. "
ié, — Oui .Baty a reçu une pièce
ire que j'ai intitulée « Prosper » et
>r- qui se déroulera dans la Casbah.
■n- Elle sera jouée l'hiver prochain
avec Marguerite Jamois, entr'au-
3i- très, et Baty lui-même doit venir
et au mois de juin étudier sur place
n- les décors et les costumes,
ns — Est-ce que' le théâtre vous
tente au point de vous faire ou-
a- blier le livre ?
h*- — Non, je continuerai à écrire
la pour le théâtre et pour le livre.
es Car ces moyens d'expression sont
très différents. J'aime le théâtre,
r, mais cette forme d'art laisse moins
:t- de liberté à l'écrivain, mille obsta-
je clés se dressent, matériels ou mo-
m raux qui viennent comprimer son
ie élan. Tandis qu'un livre peut con-
tenir tout ce qu'on veut y mettre,
ré et représente un moyen de s'expri-
a mer infiniment plus large.
— Avez-vous pensé quelquefois
au cinéma ?
Is — Mais oui ,j'ai tire de la «Rue
des 3 Couleurs» un scénario que
h j'ai présenté à Jean Renoir, lors-
ù qu'il est passé à Alger. Il l'a aimé
» et à pensé, pour le réaliser, à
e Pabst.
i- — Je m'aperçois, Madame, que
a l'Algérie reste pour vous la plus
ii belle source d'inspiration.
'; — Oui, j'adore l'Algérie. Si Pa-
e ris est mon pays, si j'y ai vécu 17
'l' ans, qui m'ont permis, tout de mê-
c me, de me former un esprit criti-
h que indispensable, je vous assure
qu'il me serait fort difficile d'al-
c 1er revivre en France. J'aime.trop
3 ce pays, et il ne se passe pas un
3 matin, quand j'ouvre mes fenêtres
- au soleil, où je ne me dise :
« quelle chance ,quelle chance j'ai
" de vivre sous ce ciel ! »
Je prend congé de Madame Lu-
cienne Favre sur cet hymne à l'Al-
gérie, que'lle a si bien contribué à
annexer au domaine de la littéra-
ture française. Et j'admire, en la
quittât qu'un auteur célèbre com-
me elle ait conservé tant de jeu-
nesse d'esprit, tant d'ardeur spiri-
tuelle, tant de qualités d'enthou-
siasme, indispensables au progrès
de l'intelligence et à l'éclosion de
chefs-d'oeuvre futurs.
Fernand PISTOR.
Plaisirs tl'liiver
bry, —■■ " ^— — : " ■
;- Un Dimanche à Cnréa
Le succès de cette station de
sports d'hiver a été rapide et légi-
time. On en croit à peine ses yeux
que de trouver ce paysage quasi-
norvégien, alors qu'il y a deux
heures à peine, on se plongeait
dans la tiédeur humide d'Alger,
alors qu'au loin ,on aperçoit la li-
gne idéalement bleue de la Médi-
terranée. Ici cependant, c'est la
neige devant les yeux, sous les
pieds, au sommet des cèdres et des
sapins, partout. Et encore la fonte
est déjà avancée : lé Dimanche
précédent les autos devaient stop-
per aux glacières, 6 kilomètres en-
viron avant d'atteindre Chréa; cet-
te fois-ci, on peut arriver bien plus
haut et, si ce n'était une file im- 1
pressionnante d'autos, la notre .
nous déposerait presque devant- ■
« l'hôtel des Cèdres ». 1
Aussitôt arrivés, nous voilà équi-
pés, chaussés, emmitouflés comme 1
dés esquimaux. Les plus graves, 1
comme les plus turbulants, les gros 1
comme les minces, les vieux com- ]
me les adolescents, chacun et cha- <
cune folâtrent à qui mieux mieux.
Ski-glissades sur les longs engins j
de bois dur ou sur le... postérieui. ]
Visions aimables, de non moins ai-
mables personnes, heureusement
non vêtues de ces affreux panta-
lons d'hommes, quisdévalantj(pas
toujours volontairement) sur des
plans inclinés de neige durcie, ré-
vélèrent à nos yeux des rondeurs...
rosies par le grand froid.
Déjeuner "dans une atmosphère
de bain turc. Au feu des poêles
énormes lés lainages imprégnés de
neige exilaient dans l'atmosphère
du restaurant, des vapeurs humi-
des. Le repas, sympathique, ter-
miné, non sans jiatience (car le
service n'est pas précisément ex-
press) nous voilà de nouveau au
grand air, perdus dans l'immense
symphonie en blanc. « Re-ski ».
Après avoir été des skieurs, nous
voilà donc transformés en « res-
kieurs ».
Lancés sur la piste moelleuse
qui mène au Ski-Club, nous en-
trevoyons une étudiante charman-
te, malgré son costume de kal-
mouck qui nous sourit, l'espace
3'un éclair, emportée par l'élan...
En face, quels sont ces grands
jeunes gens, ces jeunes filles ,ha-
billés en « babies »; tout simple-
ment des boy-scouts qui font la pe-
tite guerre à coups de boules de
neige.
Plus loin, une famille de braves
bourgeois, en tenue de ville, les
dames en souliers de daim à ta-
lons, les messieurs en « richelieu »
décolletés, qui un gosse sur le bras,
qui un autre à la main, déambu-
lent dans le paysage avec des re-
gards étonnés, semblables à ceux
que dût avoir Christophe Colomb
quand il découvrit l'Amérique.
« Le Mont Blanc » ou presque, si
près d'Alger, c'est merveilleux »,
dit un « finaud »j tandis qu'une
ingénue : « Oh ! Tatave, t'y a vu
celle-là ,qu'elle s'est mis la culot-
te à son grand-père ! » (sic).
Mais de ces réflexions, les pu-
res, les vraies des vraies sportives
se soucient bien peu !...
J'avoue que c'est d'un effet as-
sez inattendu pour un profane
comme moi, qui ne pratique les
sports d'hiver que tout à fait par
hasard, de voir tant de belles da-
mes portant des noms très connus
de la « gentry » algéroise, se mon-
trer ainsi accoutrées, d'énormes
« godillots » aux pieds, alors qu'on
ne les à connus qu'en « souliers à
talons Louis XV ».
Snobisme plutôt, conviction ré-
elle ou plaisir d'échapper à l'at-
mosphère toxique de la ville in-
dustrielle, pour respirer le pur
oxygène des sommets !
Je ne sais, probablement toutes
ces raisons jouent ici...
Mais déjà le froid se fait plus
vif, le soleil qui a daigné chasser ■
un instant les nuées grisâtres; pen-
se à regagner les antipodes. Il est
temps de reprendre le chemin du
retour. Encore quelques . galipet-
tes, quelques glissades, et notre
auto, bientôt, nous déposera crot-
tés, mouillés, courbaturés..., mais
contents,'devant nos appartements.
Allons vite ôter ces oripeaux
d'homme préhistorique pour rede-
venir un gentleman. -
MONTCORBIER.
■ 3
alger... ma blanche
La Vie en Rose
Le Bal de la Légion d'Honneur
Fête du chic et de l'élégance ,fê-
te de la gloire et de la générosité,
le bal organisé samedi dernier au
Casino Municipal par la section al- ',
géroise de la société d'entr'aide des
membres de la Légion d'honneur, ''
ce bal, disons-nous, fut un succès
de distinction. '
Des officiers de l'escadre -anglai-
se, actuellement dans nos eaux, i
étaient magnifiques dans leurs uni-
formes de parade dorés sur tran- \
che. A 11 heures et demie, un
Champagne d'honneur réunissait
l'élite de cette sympathique cham-
brée. Dans une allocution émue, V
M. le général Odry remercia tou- ,
tes et tous et leva sa coupe à la f
prospérité de la marine et de l'ar-
mée anglaise. L'amiral Jammes, *,
commandant de la division navale
britannique, fit, en anglais, Félo- ,
ge de notre ordre de la Légion
d'honneur dont il est lui-même dé- e
coré. M. Churchill, consul du Ro-
yaume-Uni à Alger, traduisit ces n
paroles. Nous avons pu noter, au- '
tour de la table, la présence de M. ^
le Colonel de Saint-Maurice, repré- ,'
sentant le Gouverneur Général, c
empêché; M. Lesueur, représen- ^
tant M. le Secrétaire général Pey- *f
routon ; M. Brunel, maire d'Al-
ger et Mme ; M. Imbert, directeur Ç'
des Contributions directes et Mme; ®.
M. Babillot, Secrétaire général de JS
la Préfecture, représentant le Pré-
fet; le Général Georges et Mme;
le Général Lagarde et Mme ; le Gé-
néral et Mme de Lescaze; le Gé- °
néral Planchard; l'Intendant gé-
néral Philbois et Mme; le Gêné- ^
rai Paqùin; le Général et Mme -r*
Deschamps, ■ le Colonel et Mme de
Chateaubriand; M. Perrier, direc- co
teur de «La Dépêche Algérienne» se
et Mme ; l'écrivain anglais Mauri- co
ce Baring, etc.. etc.. P1
Cependant depuis 10 heures le eu
bal battait son plein, entrecoupé ou
d'attractions ,tefies que le comique a 8'
Poulet au rire communicatif ; les
soeurs Komaroff, exquise sdanseu- cr(
ses russes (comme leur nom sem- nl 1
ble lé présumer) ; la mulâtresse ^ 6
Zara, qui tortille son postérieur es
avec autant, de conviction que Jo- r?
séphirie Baker, mais pas avec au- ei
tant de grâce mutine. ^
Après quoi les couples s'empare- un
rent définitivement de la piste et I .*
jusqu'à 3 heures du matin vire-
voltèrent avec grâce, entraînés par
les mélodies fortement scandées du —
merveilleux jazz-Homar...
Remercions et félicitons, en ter-
minant, le général et Mme Odry,
et leurs collaborateurs éminents :
MM. Mercier, Billard, Vinson, Le-
fèvre-Paul et Costes. P. GH.
.... :•■*■
**
la Matinée Dansante Es «lis« spf]
,' tin
. Dimanche dernier, dans les »"■ qui
Ions de l'Hôtel Oriental, les Rhé- noi
toriciens domiaient un bal. hei
Ces. bals de potaches ont un mé- dar
rite qu'on se doit de signaler. On alo
y respire une atmosphère spéciale- gne
ment sympathique, Us sont à mi- ten
..chemin entre le bal guindé, anony- nei
me et sans couleur et le bal près- pie
que débraillé où l'o nest censé s'a- sap
muser comme des fous. est
Et l'on pense au mal que ces ly- pré
céens, cloués toute la semaine sur per
leur banc de classe ou d'étude, se vire
sont donnés pour réaliser une ma- te f
nifestation qui fasse honneur à h au
leur amicale, à ces sorties fiévreu- pre
ses parcimonieusement accordées nou
par une administration soucieuse « 1'.
de ses responsabilités. A
Enfin, lorsqu'un franc succès pés,
couronne la fête ,on y applaudit dés
de grand coeur. Ce fut le cas Di- con:
manche dernier, et l'orchestre Réd corr
Hottersj avec notre ami Portier au me
Piano, prêta son concours toujours eu»
apprécié à cette sauterie parfaite- Ski-
ment réussie. PORTO FLIP. de 1
Ecrivains de chez, nous
Quelques instants avec Mme Lucienne Favre
' Il est souvent un peu intimidant
j — pour ne pas dire gênant — d al-
ler demander une interview à un
auteur célèbre. Et quand cet au-
L ' teur est une femme, on peut 6e de-
mander avec anxiété où s'élèveront
. les limites de l'indiscrétion. Cepen-
dant, lorsque je suis allé trouver
.' Madame Lucienne Favre. j'ai com-
pris tout de suite que mes craintes
étaient sans fondement : C'est un
. accueil charmant et simple qu'elle
m'a réservé chez elle, parmi ses li-
vres et ses tableaux.
~' J'ose dire qu'il n'y eût même pas
de glace à rompre, car « Alger-
Etudiant » était déjà pour elle une
vieille connaissance — et sympa-
'. thique, elle me l'a affirmé.
Après avoir admiré quelques toi-
les et quelques dessins choisis dont
. elle a orné ses mtirs, car elle ado-
re la peinture, nous nous sommes
mis à causer de mille choses. <
Et j'avoue, à ma grande honte, 1
que j'ai failli oublier en l'écou-
tant, mon rôle d'inquisiteur. Nos i
lecteurs connaissent son oeuvre im- '
' portante déjà : Dimitri et la Mort,
Bab-el-Oued, La Noce, L'Homme i
derrière le mur, Orientale 1930. Je <
pouvais donc lui demander quels 1
étaient ses principes, sa méthode 11
[ littéraire, sa façon de travailler, i
\ Elle m'a, dès l'abord, arrêté. A
— Il est difficile, à l'heure ac- f
tuelle de parler de méthode, sur- 1
tout en littérature.
Lorsqu'on entreprend une oeuvre c
ou se demande si, du jour au len- c
demain tout ne va pas changer, si r
de nouveaux apports, de nouvelles 5
conceptions ne vont pas boulever- v
ser les traditions. Et puis oii évolue
constamment ; un livre écrit de- L
puis quelques années, on y trouve, fi
en le relisant, trop de littérature, t)
ou parfois trop de réalisme, et pas p
assez de transposition.
Cette transposition, cet art de
créer une atmosphère au lieu d'é- n
numérer simplement des faits ré- ti
els, je la trouve, en peinture, dans ei
les toiles d'un Launois — je la j«
trouve aussi, mais à un degré dif- c<
férent, dans la littérature anglai- ai
sei, chez une Virginia Wolff, chez p.
une Katherine Mansfield .qui ont
l'art de créer autour de la vie quo- N
tîdierine une sorte de halo d'irréa- g<
mt lité que l'on trouve rarement chez
al- nos littérateurs français, sauf peut-
an être dans la féerie du « Grand
m- Meaulnes » d'Alain Fournier, ou
le- dans la sombre atmosphère de
nt « Léviathan » de ulien Green.
:n- D'ailleurs ,1e Français en géné-
er rai est plus logique, plus raison-
n- neuir, et s'abandonne moins volon-
es tiers à tout ce qui déborde l'intel-
m ligence.
le La grande différence entre les
li- littératures modernes française et
anglo-saxone provient, il me sem-
as ble de ce qu'on travaille en An-
:r- gleterre plutôt par équipes, et dans
îe un sens donné, tandis qu'en Fran- '
a- ce le talent est plus individueL
Voyez les différences qui sépa- J
i- rent un Giono d'un Morand ou ]
ît d'un Montherlant. <
o- Voyez au contraire le lien de
;s parenté spirituelle qu'on trouve .
chez les romancières anglaises con- i
e, temporaines.
i- Cela ne.veut pas dire ,d'ailleurs,
>s qu'il manque chez nous d'écri- s
i- vains ou d'oeuvres remarquables...
t, ...Mais, tandis que j'écoute Ma- <
e dame Lucienne Favre me parler <
e de Montherlànt„dê Giono.de Gide' i
[s tout à coup je m'aperçois qu'elle ' <
e I ne m'a rien dit d'elle-même et que c
r. malgré tout le plaisir que j'éprou- j
ve àl'écouter jnon devoir est de a
:- forcer sa modestie, cette modestie f
■- littéraire si rare — et si précieuse, i;
— Madame, je serais heureux n
e que vous me disiez, vous même, ce c
- que vous pensez de vos livres. Pour t:
i moi, j'ai trouvé que «Dimitri et la
s Mort » était une oeuvre très émou- p
- vante. q
3 — Eh ! bien, je n'aime pas ce a
- livre. H y avait là un sujet magni- p
, fique, mais j'y trouve, à distance,
, trop de littérature, pas assez d'é- q
s puration... gi
— Et « Bab-el-Oued »? ir
: — J'y trouve encore trop de s<
- réalisme. C'est relaté d'une façon p
■ trop précise et ce livre manque si
i encore de cette transposition dont la
i je vous parlais tout à l'heure, de se
• cette atmosphère qu'il faut ajouter
■ aux faits afin de leur donner leur te
pleine valeur et toute leur portée, vc
J'aime beaucoup mieux « La
Noce », ce gros volume de 350 pa- pi
ges : c'était vraiment un gros vo- le
tez lume à l'époque où je l'ai publié,
ut- et les éditeurs reculaient encore
ud devant des oeuvres de cette impor-
ou tance. Actuellement ils commen-
de cent à les rechercher davantage.
Dans la Noce, il y a plus d'am-
îé- pleur que dans les précédents, et
m- c'est peut-être le livre qui m'a don-
in- né les plus grandes satisfactions
el- personnelles.
— Quelle est pour vous, Mada-
es me, la meilleure preuve qu'un li-
et vre a de la valeur, le signe de la
n- réussite qui vous procure les joies
n- les plus intimes?
ris — Eh bien, c'est de recevoir,
n- comme cela me'st arrivé, une let-
tre absolument- anonyme, dont je
a- n'ai jamais su si elle émanait d'un
m homme ou d'une femme et qui me >
disait :
le « Madame, vous m'avez procuré i
re la plus grande émotion de ma J
a- vie. »
— C'est magnifique. ;
s, — Puis-je vous demander quels
i- sont vos projets ? i
— Us sont nombreux : j'ai en
i- chantier un livre que j'appelelrai <
:r «Le journal d'une femme sincère» <
î' et qui se passera en France; une ]
!e ' oeuvre dont le; titre n'est pas en-
e core fixé, mais qui s'apparentera 1
i- par l'ampleur à « la Noce ». J'ai 1
e annoncé depuis longtemps « Ali,
e fils de Titine »; enfin je termine j
;. un livre sur le quartier de la Mari- a
x ne « La rue des 3 Couleurs » avec r
e comme fond de tableau, la catas- c
r trophe de la rué des Consuls. c
a — Vous ne vous en tenez donc i
i- pas seulement à la vie indigène c
que vous avez cependant évoquée n
e avec tant de juste simplicité et de a
- pureté dans « Orientale 1930 ». «
, — Non. On a trop coutume ,Iors- J
- qu'on écrit sur l'Algérie, sur Al-
ger, de s'en tenir à un orientalis-
me de bazar et l'on ne voit pas as-
; sez l'intérêt que présente cette po- Jf.
i pulation bâtarde, changeante, pas- .
; sionnante des quartiers autres que
t la Casbah. Il y a là une miné d'ob- *r
i servatioris et d'études étonnantes. „
: — Cependant, vous n avez pas .
: tout à fait quitté cette Casbah que •
^ . ^ si
. vous aimez aussi. j
L Vous avez, je crois, à l'étude une j
pièce dé théâtre qui doit se dérou-
■ 1er dans ce cadre. "
ié, — Oui .Baty a reçu une pièce
ire que j'ai intitulée « Prosper » et
>r- qui se déroulera dans la Casbah.
■n- Elle sera jouée l'hiver prochain
avec Marguerite Jamois, entr'au-
3i- très, et Baty lui-même doit venir
et au mois de juin étudier sur place
n- les décors et les costumes,
ns — Est-ce que' le théâtre vous
tente au point de vous faire ou-
a- blier le livre ?
h*- — Non, je continuerai à écrire
la pour le théâtre et pour le livre.
es Car ces moyens d'expression sont
très différents. J'aime le théâtre,
r, mais cette forme d'art laisse moins
:t- de liberté à l'écrivain, mille obsta-
je clés se dressent, matériels ou mo-
m raux qui viennent comprimer son
ie élan. Tandis qu'un livre peut con-
tenir tout ce qu'on veut y mettre,
ré et représente un moyen de s'expri-
a mer infiniment plus large.
— Avez-vous pensé quelquefois
au cinéma ?
Is — Mais oui ,j'ai tire de la «Rue
des 3 Couleurs» un scénario que
h j'ai présenté à Jean Renoir, lors-
ù qu'il est passé à Alger. Il l'a aimé
» et à pensé, pour le réaliser, à
e Pabst.
i- — Je m'aperçois, Madame, que
a l'Algérie reste pour vous la plus
ii belle source d'inspiration.
'; — Oui, j'adore l'Algérie. Si Pa-
e ris est mon pays, si j'y ai vécu 17
'l' ans, qui m'ont permis, tout de mê-
c me, de me former un esprit criti-
h que indispensable, je vous assure
qu'il me serait fort difficile d'al-
c 1er revivre en France. J'aime.trop
3 ce pays, et il ne se passe pas un
3 matin, quand j'ouvre mes fenêtres
- au soleil, où je ne me dise :
« quelle chance ,quelle chance j'ai
" de vivre sous ce ciel ! »
Je prend congé de Madame Lu-
cienne Favre sur cet hymne à l'Al-
gérie, que'lle a si bien contribué à
annexer au domaine de la littéra-
ture française. Et j'admire, en la
quittât qu'un auteur célèbre com-
me elle ait conservé tant de jeu-
nesse d'esprit, tant d'ardeur spiri-
tuelle, tant de qualités d'enthou-
siasme, indispensables au progrès
de l'intelligence et à l'éclosion de
chefs-d'oeuvre futurs.
Fernand PISTOR.
Plaisirs tl'liiver
bry, —■■ " ^— — : " ■
;- Un Dimanche à Cnréa
Le succès de cette station de
sports d'hiver a été rapide et légi-
time. On en croit à peine ses yeux
que de trouver ce paysage quasi-
norvégien, alors qu'il y a deux
heures à peine, on se plongeait
dans la tiédeur humide d'Alger,
alors qu'au loin ,on aperçoit la li-
gne idéalement bleue de la Médi-
terranée. Ici cependant, c'est la
neige devant les yeux, sous les
pieds, au sommet des cèdres et des
sapins, partout. Et encore la fonte
est déjà avancée : lé Dimanche
précédent les autos devaient stop-
per aux glacières, 6 kilomètres en-
viron avant d'atteindre Chréa; cet-
te fois-ci, on peut arriver bien plus
haut et, si ce n'était une file im- 1
pressionnante d'autos, la notre .
nous déposerait presque devant- ■
« l'hôtel des Cèdres ». 1
Aussitôt arrivés, nous voilà équi-
pés, chaussés, emmitouflés comme 1
dés esquimaux. Les plus graves, 1
comme les plus turbulants, les gros 1
comme les minces, les vieux com- ]
me les adolescents, chacun et cha- <
cune folâtrent à qui mieux mieux.
Ski-glissades sur les longs engins j
de bois dur ou sur le... postérieui. ]
Visions aimables, de non moins ai-
mables personnes, heureusement
non vêtues de ces affreux panta-
lons d'hommes, quisdévalantj(pas
toujours volontairement) sur des
plans inclinés de neige durcie, ré-
vélèrent à nos yeux des rondeurs...
rosies par le grand froid.
Déjeuner "dans une atmosphère
de bain turc. Au feu des poêles
énormes lés lainages imprégnés de
neige exilaient dans l'atmosphère
du restaurant, des vapeurs humi-
des. Le repas, sympathique, ter-
miné, non sans jiatience (car le
service n'est pas précisément ex-
press) nous voilà de nouveau au
grand air, perdus dans l'immense
symphonie en blanc. « Re-ski ».
Après avoir été des skieurs, nous
voilà donc transformés en « res-
kieurs ».
Lancés sur la piste moelleuse
qui mène au Ski-Club, nous en-
trevoyons une étudiante charman-
te, malgré son costume de kal-
mouck qui nous sourit, l'espace
3'un éclair, emportée par l'élan...
En face, quels sont ces grands
jeunes gens, ces jeunes filles ,ha-
billés en « babies »; tout simple-
ment des boy-scouts qui font la pe-
tite guerre à coups de boules de
neige.
Plus loin, une famille de braves
bourgeois, en tenue de ville, les
dames en souliers de daim à ta-
lons, les messieurs en « richelieu »
décolletés, qui un gosse sur le bras,
qui un autre à la main, déambu-
lent dans le paysage avec des re-
gards étonnés, semblables à ceux
que dût avoir Christophe Colomb
quand il découvrit l'Amérique.
« Le Mont Blanc » ou presque, si
près d'Alger, c'est merveilleux »,
dit un « finaud »j tandis qu'une
ingénue : « Oh ! Tatave, t'y a vu
celle-là ,qu'elle s'est mis la culot-
te à son grand-père ! » (sic).
Mais de ces réflexions, les pu-
res, les vraies des vraies sportives
se soucient bien peu !...
J'avoue que c'est d'un effet as-
sez inattendu pour un profane
comme moi, qui ne pratique les
sports d'hiver que tout à fait par
hasard, de voir tant de belles da-
mes portant des noms très connus
de la « gentry » algéroise, se mon-
trer ainsi accoutrées, d'énormes
« godillots » aux pieds, alors qu'on
ne les à connus qu'en « souliers à
talons Louis XV ».
Snobisme plutôt, conviction ré-
elle ou plaisir d'échapper à l'at-
mosphère toxique de la ville in-
dustrielle, pour respirer le pur
oxygène des sommets !
Je ne sais, probablement toutes
ces raisons jouent ici...
Mais déjà le froid se fait plus
vif, le soleil qui a daigné chasser ■
un instant les nuées grisâtres; pen-
se à regagner les antipodes. Il est
temps de reprendre le chemin du
retour. Encore quelques . galipet-
tes, quelques glissades, et notre
auto, bientôt, nous déposera crot-
tés, mouillés, courbaturés..., mais
contents,'devant nos appartements.
Allons vite ôter ces oripeaux
d'homme préhistorique pour rede-
venir un gentleman. -
MONTCORBIER.
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