Presse et revues
24 pages
Titre : Les Annales politiques et littéraires : revue populaire paraissant le dimanche / dir. Adolphe Brisson
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-07-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429261z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 42932 Nombre total de vues : 42932
Description : 14 juillet 1907 14 juillet 1907
Description : 1907/07/14 (A25,N1255,T49). 1907/07/14 (A25,N1255,T49).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5721921t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-34518
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
N° 1255
LES ANNALES
41
LES FAITS ET LES LOIS
La Classe 1903
Le renvoi anticipé de la classe 1903 vient
d'être l'objet d'assez grosses discussions. Les
Chambres, d'accord sur le principe, différaient
quant à la formule elle-même.
— La classe, disait la Chambre, sera ren-
voyée le 12 juillet.
— Non, répondait le Sénat : à partir du
12 juillet.
Cette dernière formule avait été primiti-
vement celle de la Commission de l'armée au
Palais-Bourbon; puis, l'Assemblée l'avait écar-
tée. Reprise par le Sénat, la Chambre l'a re-
poussée de nouveau après un grand débat,
un double jeu de navette du Luxembourg au
quai d'Orsay, et, cette fois, la haute Assem-
blée a accepté la date ferme. La classe 1903
est renvoyée avec ce seul correctif qu'il sera
laissé au ministre de la guerre les délais
nécessaires pour le désarmement. Le gou-
vernement ne retient que les ajournés qui
n'ont fait encore que neuf mois de service et
les mutins du 17e d'infanterie.
Cette mesure d'exception a soulevé, d'ail-
leurs, une très grosse bataille dans les deux
Assemblées. Les mutins d'Agde ont été en-
voyés à Gafsa et l'on n'a pas craint de dire
que c'était à la guillotine sèche. On a accusé
M. Clemenceau d'avoir manqué à ses enga-
gements. Le président du Conseil a nié, d'ail-
leurs, qu'il se soit engagé à quoi que ce
fût.
Et, comme M. Jaurès glorifiait l'acte d'in-
discipline commis à Agde, le président du
Conseil a ajouté que, « depuis trente-six an-
nées que la République existe, jamais d'acte
aussi grave n'avait été commis contre la pa-
trie ».
Au Sénat, M. Clemenceau a répété tout
cela avec plus de force encore.
A ceux qui lui objectaient que les soldats
du 17e furent profondément troublés dans leur
conscience :
« Oui, répondit-il; mais ce serait la fin de
la France si l'on permettait aux soldats que
l'on arme pour la défense de la patrie de
se révolter contre elle. On nous accuse d'avoir
violé la loi; mais la loi, pour eux, c'était la
mort. »
J. L.
MUSIQUE
Au Conservatoire
Il y a lieu de noter plusieurs petits faits
caractéristiques qui rendent les épreuves
musicales des concours de cette année
moins banales que les précédentes. D'a-
bord, les choix des morceaux témoignent,
en général, d'un certain désir de nou-
veauté; on s'est efforcé de varier surtout
le répertoire vocal des élèves. Puis, aussi
bien dans les classes instrumentales que
dans celles de chant, plusieurs élèves qui
concouraient pour la première fois ont
distancé ceux sur lesquels on comptait,
qui avaient été déjà récompensés et dont
on annonçait bruyamment le triomphe;
et le fait s'est présenté plus d'une fois.
Mais n'anticipons pas et procédons par
ordre.
Voici la liste des lauréats des classes de
chant :
ÉLÈVES HOMMES
Premier prix. — M. Duclos, élève de
M. Cazeneuve.
Deuxièmes prix. — MM. Gilles, élève
de M. Cazeneuve; Vigneau, élève de M.
Duvernoy.
Premiers accessits. — MM. Jeissier,
élève de M. Martini; Vaurs, élève de M.
Lassalle.
Deuxièmes accessits. — MM. Baldous,
élève de M. Duvernoy; Paulet, élève de
M. Duvernoy; Ponzio, élève de M. Ma-
noury.
ÉLÈVES FEMMES
Premiers prix. — Mlle Gall, élève de
M. Dubulle; Mlle Lapeyrette, élève de M.
Hettich.
Deuxièmes prix. — Mlle Panis, élève
de M. Dubulle; Mlle Chantal, élève de
Mme Caron; Mlle Cebron-Norbens, élève
de M. Cazeneuve; Mlle Robur, élève de
Mme Caron; Mme Garchery, élève de M.
Manoury.
Premiers accessits. — Mlle Le Senne,
élève de M. Cazeneuve; MIIe Faye, élève
de M. Lassalle; Mlle Salva, élève de M.
Duvernoy.
Deuxièmes accessits. — MIle Delisle,
élève de Mme Caron; Mlle Bourdon, élève;
de M. Lassalle; Mlle Amoretti, élève de
M. Engel; Mlle Quinault-Baudin, élève de;
M. Lorrain; Mlle Doublel, élève de M.
Dubulle.
M. Duclos concourait pour la première
fois; il a très bien chanté l'air des Indes
Galantes, de Rameau. Il dirige avec
art une voix étoffée et souple. Il
a surpassé, à cette séance de chant,
son camarade Vigneau, qui s'est éga-
lement fait entendre dans les Indes
Galantes. M. Vigneau, qui avait eu un
deuxième accessit l'année dernière, était
donné comme grand favori. Il n'a eu qu'un
second prix. Les rôles seront intervertis,
comme nous le verrons tout à l'heure,
au concours d'opéra-comique. Je ne m'ar-
rête pas sur les accessits, car les titulaires
sont encore fort inexpérimentés.
Les élèves femmes se sont montrées
bien supérieures aux hommes : elles
étaient beaucoup plus nombreuses. Il y
avait dix-neuf concurrents et trente et
une concurrentes. Mlles Gall et Lapeyrette,
qui ont obtenu les deux premiers prix,
ont fait preuve de qualités fort diffé-
rentes. La première brille surtout par la
sûreté, la possession de soi, l'art de phra-
ser, l'égalité d'une voix bien posée. La
seconde s'est distinguée plus particuliè-
rement par les qualités d'émotion, par
l'accent expressif, personnel dont elle s'est
visiblement efforcée d'imprégner Les stan-
ces de la Sapho, de Gounod.
Les seconds prix sont, comme on l'a
vu, singulièrement nombreux; ils ne me
paraissent pas très judicieusement répar-
tis. La voix de Mlle Chantal est grêle,
sa diction sans relief, et il n'y avait guère
d'autre raison de lui donner un second
prix que son premier accessit de l'année
dernière ; MIle Robur n'avait pas fait preuve
non plus de bien remarquables qualités
dans l'air d'Obéron. En revanche, MIles
Le Senne et Faye auraient pu être classées
seconds prix. Elles sont déjà toutes deux
mieux que des élèves.
Le concours d'opéra-comique a donné
les résultats suivants :
ÉLÈVES HOMMES
Premier prix. — M. Vigneau (classe. Is-
nardon).
Deuxième prix. — M. Duclos (classe
Dupeyron).
Premiers accessits. — MM. Sorrèze
(classe Melchissédec) et Vaurs (classe
Bouvet).
Deuxièmes accessits. — MM. Ponzio
(classe Melchissédec) et Dousset (classe
Isnardon).
ÉLÈVES FEMMES
Premier prix. — Mlle Faye (classe Is-
nardon).
Deuxième prix (à l'unanimité). — MIIe
Bailac (classe Bouvet).
Premiers accessits. — Mlle Dembugeot
(classe Isnardon) ; Mlle Robur (classe Is-
nardon); Mme Sarchery (classe Dupeyron).
Deuxièmes accessits. — MIIes Cebron-
Norbens et Leblanc (classe Bouvet) et Ju-
rand (classe Isnardon).
Mlle Faye avait été malade l'année der-
nière, et exemptée du concours: elle s'est
rattrapée cette année-ci et s'est vaillam-
ment comportée. Elle a chanté de façon
très pathétique la grande scène des let-
tres, du Werther de Massenet.
L'accessit accordé à MIIe Dembugeot a
soulevé de bruyantes protestations. Il est
certain qu'il ne s'imposait guère.
M. Vigneau, inégal à la séance de chant,
a retrouvé tous ses avantages à ce con-
cours d'opéra-comique. Il a joué et chanté
toute la grande scène de Figaro, au pre-
mier acte du Barbier, avec beaucoup de
verve et de brio. M. Duclos a manqué
son premier prix par sa façon monotone de
dire le dialogue. Il ferait bien d'étudier la
diction; la sienne, dans les scènes parlées,
frise le ridicule.
Le public a protesté contre le modeste
second accessit accordé à M. Dousset.
M. Dousset avait très gentiment indi-
qué les belles manières à Javotte dans
la jolie scène du professeur de danse Mi-
ton, du Roi Va dit, de Léo Delibes. C'est
un comédien qui a de l'aisance et de
l'élégance.
Quelques jours auparavant, le mardi
25 juin, j'avais assisté à l'audition des
élèves de Mme Colonne à la salle Pleyel,
et j'avoue y avoir entendu, en plus grand
nombre, des voix formées, de jeunes
artistes en pleine possession de leurs
moyens. Les classes de chant du Conser-
vatoire sont encore loin de valoir les
classes instrumentales.
Le concours de piano a été très brillant.
Les récompenses ont été réparties ainsi
qu'il suit :
ÉLÈVES HOMMES
Premiers prix. — MM. Verd (classe
Diémer), Etlin (classe Diémer), Coye
(classe Risler), Poillot (classe Risler), Pol-
leri (classe Risler), Nat (classe Diémer).
Deuxièmes prix. — MM. Crassous
(classe Risler), Trillat (classe Risler),
Ciampi (classe Diémer).
Premiers accessits. — MM. Gauntlett
(classe Risler) et Ramondou (classe Dié-
mer).
Deuxièmes accessits. — MM. Schwaab
(classe Risler) et Florian (classe Diémer).
M. Verd, le premier des premiers prix,
a été pris, au moment d'entrer en scène,
d'une syncope et n'a pu concourir qu'à la
fin de la séance.
Morceau de concours : Méphisto-Wal-
zer, de Liszt.
Morceau à lire à première vue de M.
Henry Février.
LES ANNALES
41
LES FAITS ET LES LOIS
La Classe 1903
Le renvoi anticipé de la classe 1903 vient
d'être l'objet d'assez grosses discussions. Les
Chambres, d'accord sur le principe, différaient
quant à la formule elle-même.
— La classe, disait la Chambre, sera ren-
voyée le 12 juillet.
— Non, répondait le Sénat : à partir du
12 juillet.
Cette dernière formule avait été primiti-
vement celle de la Commission de l'armée au
Palais-Bourbon; puis, l'Assemblée l'avait écar-
tée. Reprise par le Sénat, la Chambre l'a re-
poussée de nouveau après un grand débat,
un double jeu de navette du Luxembourg au
quai d'Orsay, et, cette fois, la haute Assem-
blée a accepté la date ferme. La classe 1903
est renvoyée avec ce seul correctif qu'il sera
laissé au ministre de la guerre les délais
nécessaires pour le désarmement. Le gou-
vernement ne retient que les ajournés qui
n'ont fait encore que neuf mois de service et
les mutins du 17e d'infanterie.
Cette mesure d'exception a soulevé, d'ail-
leurs, une très grosse bataille dans les deux
Assemblées. Les mutins d'Agde ont été en-
voyés à Gafsa et l'on n'a pas craint de dire
que c'était à la guillotine sèche. On a accusé
M. Clemenceau d'avoir manqué à ses enga-
gements. Le président du Conseil a nié, d'ail-
leurs, qu'il se soit engagé à quoi que ce
fût.
Et, comme M. Jaurès glorifiait l'acte d'in-
discipline commis à Agde, le président du
Conseil a ajouté que, « depuis trente-six an-
nées que la République existe, jamais d'acte
aussi grave n'avait été commis contre la pa-
trie ».
Au Sénat, M. Clemenceau a répété tout
cela avec plus de force encore.
A ceux qui lui objectaient que les soldats
du 17e furent profondément troublés dans leur
conscience :
« Oui, répondit-il; mais ce serait la fin de
la France si l'on permettait aux soldats que
l'on arme pour la défense de la patrie de
se révolter contre elle. On nous accuse d'avoir
violé la loi; mais la loi, pour eux, c'était la
mort. »
J. L.
MUSIQUE
Au Conservatoire
Il y a lieu de noter plusieurs petits faits
caractéristiques qui rendent les épreuves
musicales des concours de cette année
moins banales que les précédentes. D'a-
bord, les choix des morceaux témoignent,
en général, d'un certain désir de nou-
veauté; on s'est efforcé de varier surtout
le répertoire vocal des élèves. Puis, aussi
bien dans les classes instrumentales que
dans celles de chant, plusieurs élèves qui
concouraient pour la première fois ont
distancé ceux sur lesquels on comptait,
qui avaient été déjà récompensés et dont
on annonçait bruyamment le triomphe;
et le fait s'est présenté plus d'une fois.
Mais n'anticipons pas et procédons par
ordre.
Voici la liste des lauréats des classes de
chant :
ÉLÈVES HOMMES
Premier prix. — M. Duclos, élève de
M. Cazeneuve.
Deuxièmes prix. — MM. Gilles, élève
de M. Cazeneuve; Vigneau, élève de M.
Duvernoy.
Premiers accessits. — MM. Jeissier,
élève de M. Martini; Vaurs, élève de M.
Lassalle.
Deuxièmes accessits. — MM. Baldous,
élève de M. Duvernoy; Paulet, élève de
M. Duvernoy; Ponzio, élève de M. Ma-
noury.
ÉLÈVES FEMMES
Premiers prix. — Mlle Gall, élève de
M. Dubulle; Mlle Lapeyrette, élève de M.
Hettich.
Deuxièmes prix. — Mlle Panis, élève
de M. Dubulle; Mlle Chantal, élève de
Mme Caron; Mlle Cebron-Norbens, élève
de M. Cazeneuve; Mlle Robur, élève de
Mme Caron; Mme Garchery, élève de M.
Manoury.
Premiers accessits. — Mlle Le Senne,
élève de M. Cazeneuve; MIIe Faye, élève
de M. Lassalle; Mlle Salva, élève de M.
Duvernoy.
Deuxièmes accessits. — MIle Delisle,
élève de Mme Caron; Mlle Bourdon, élève;
de M. Lassalle; Mlle Amoretti, élève de
M. Engel; Mlle Quinault-Baudin, élève de;
M. Lorrain; Mlle Doublel, élève de M.
Dubulle.
M. Duclos concourait pour la première
fois; il a très bien chanté l'air des Indes
Galantes, de Rameau. Il dirige avec
art une voix étoffée et souple. Il
a surpassé, à cette séance de chant,
son camarade Vigneau, qui s'est éga-
lement fait entendre dans les Indes
Galantes. M. Vigneau, qui avait eu un
deuxième accessit l'année dernière, était
donné comme grand favori. Il n'a eu qu'un
second prix. Les rôles seront intervertis,
comme nous le verrons tout à l'heure,
au concours d'opéra-comique. Je ne m'ar-
rête pas sur les accessits, car les titulaires
sont encore fort inexpérimentés.
Les élèves femmes se sont montrées
bien supérieures aux hommes : elles
étaient beaucoup plus nombreuses. Il y
avait dix-neuf concurrents et trente et
une concurrentes. Mlles Gall et Lapeyrette,
qui ont obtenu les deux premiers prix,
ont fait preuve de qualités fort diffé-
rentes. La première brille surtout par la
sûreté, la possession de soi, l'art de phra-
ser, l'égalité d'une voix bien posée. La
seconde s'est distinguée plus particuliè-
rement par les qualités d'émotion, par
l'accent expressif, personnel dont elle s'est
visiblement efforcée d'imprégner Les stan-
ces de la Sapho, de Gounod.
Les seconds prix sont, comme on l'a
vu, singulièrement nombreux; ils ne me
paraissent pas très judicieusement répar-
tis. La voix de Mlle Chantal est grêle,
sa diction sans relief, et il n'y avait guère
d'autre raison de lui donner un second
prix que son premier accessit de l'année
dernière ; MIle Robur n'avait pas fait preuve
non plus de bien remarquables qualités
dans l'air d'Obéron. En revanche, MIles
Le Senne et Faye auraient pu être classées
seconds prix. Elles sont déjà toutes deux
mieux que des élèves.
Le concours d'opéra-comique a donné
les résultats suivants :
ÉLÈVES HOMMES
Premier prix. — M. Vigneau (classe. Is-
nardon).
Deuxième prix. — M. Duclos (classe
Dupeyron).
Premiers accessits. — MM. Sorrèze
(classe Melchissédec) et Vaurs (classe
Bouvet).
Deuxièmes accessits. — MM. Ponzio
(classe Melchissédec) et Dousset (classe
Isnardon).
ÉLÈVES FEMMES
Premier prix. — Mlle Faye (classe Is-
nardon).
Deuxième prix (à l'unanimité). — MIIe
Bailac (classe Bouvet).
Premiers accessits. — Mlle Dembugeot
(classe Isnardon) ; Mlle Robur (classe Is-
nardon); Mme Sarchery (classe Dupeyron).
Deuxièmes accessits. — MIIes Cebron-
Norbens et Leblanc (classe Bouvet) et Ju-
rand (classe Isnardon).
Mlle Faye avait été malade l'année der-
nière, et exemptée du concours: elle s'est
rattrapée cette année-ci et s'est vaillam-
ment comportée. Elle a chanté de façon
très pathétique la grande scène des let-
tres, du Werther de Massenet.
L'accessit accordé à MIIe Dembugeot a
soulevé de bruyantes protestations. Il est
certain qu'il ne s'imposait guère.
M. Vigneau, inégal à la séance de chant,
a retrouvé tous ses avantages à ce con-
cours d'opéra-comique. Il a joué et chanté
toute la grande scène de Figaro, au pre-
mier acte du Barbier, avec beaucoup de
verve et de brio. M. Duclos a manqué
son premier prix par sa façon monotone de
dire le dialogue. Il ferait bien d'étudier la
diction; la sienne, dans les scènes parlées,
frise le ridicule.
Le public a protesté contre le modeste
second accessit accordé à M. Dousset.
M. Dousset avait très gentiment indi-
qué les belles manières à Javotte dans
la jolie scène du professeur de danse Mi-
ton, du Roi Va dit, de Léo Delibes. C'est
un comédien qui a de l'aisance et de
l'élégance.
Quelques jours auparavant, le mardi
25 juin, j'avais assisté à l'audition des
élèves de Mme Colonne à la salle Pleyel,
et j'avoue y avoir entendu, en plus grand
nombre, des voix formées, de jeunes
artistes en pleine possession de leurs
moyens. Les classes de chant du Conser-
vatoire sont encore loin de valoir les
classes instrumentales.
Le concours de piano a été très brillant.
Les récompenses ont été réparties ainsi
qu'il suit :
ÉLÈVES HOMMES
Premiers prix. — MM. Verd (classe
Diémer), Etlin (classe Diémer), Coye
(classe Risler), Poillot (classe Risler), Pol-
leri (classe Risler), Nat (classe Diémer).
Deuxièmes prix. — MM. Crassous
(classe Risler), Trillat (classe Risler),
Ciampi (classe Diémer).
Premiers accessits. — MM. Gauntlett
(classe Risler) et Ramondou (classe Dié-
mer).
Deuxièmes accessits. — MM. Schwaab
(classe Risler) et Florian (classe Diémer).
M. Verd, le premier des premiers prix,
a été pris, au moment d'entrer en scène,
d'une syncope et n'a pu concourir qu'à la
fin de la séance.
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