Presse et revues
12 pages
Titre : La Renaissance : politique, littéraire et artistique / dir. Henry Lapauze
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-21
Contributeur : Lapauze, Henry (1867-1925). Directeur de publication
Contributeur : Lapauze, Marie-Paule (1889-1975). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850844w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8435 Nombre total de vues : 8435
Description : 21 avril 1928 21 avril 1928
Description : 1928/04/21 (A16,N16). 1928/04/21 (A16,N16).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5697823v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-Z-1097
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
âÉÎZIÈME ANNÉE.- N' ié^ïrtoeoessu :z£&m&3!tâ$&ÇLl&£^»itl?£?lAn%:-\ .,-i âî Avril 1928
Le^diséours dé CfaWàss^nnê est Uobjét dé commentaires
qui dépassent, en longueur, leïi largeur et en hauteur,
;; ■ : le texte auquel chacun ;prétend;àpportèr un éclaircis-
-aenient, J,e pense, pour, ma parti que, révérence parler, le
poisson ne ■ réclamait pa»,des sauces, aussi allongées; Cette
pièce dJéloquençe, commentée si diversement, n'était pas,
je suppose, dans. la. pensée dé son auteur, le « Discours de
la Méthode » poinoaristei On a tort de là traiter comme
telle,-..: /.- ,,- ;,-.-..■ ,. .- '.-•. _,-. -
La preuve, je la vois dans ceux qui se donnent, avec quel-
que vraisemblance,. comme les dépositaires de l'ésotérisnie
présidentiel, M.. Pcjncaré, répètemVils, n'a voulu indiquer
que quelques suggestions, quelques tendances, quelques
esquisses de ce qui pourrait être tenté ; à une. époque où les
philosophes de l'Union Nationale ont, avec autant d'impré-
cision que d'à-propos, défini leur programme politique « un
état d'âme,», le discours de Càrcassonne est un exposé d'in-
tentions, plutôt que. de décisions. Comment en eût-il été
d'autre sojrte ? M. le Président du Conseil est un parlemen-
taire, trop correct, trop, averti, trop respectueux des tradir
tions et des droits, des deux Assemblées, pour énoncer des
résolutions arrêtées, au moment où la grande voix du pays
va,se faire entendre et, par la désignation de.ses représen-
tants,, marquer elle-même l'orientation que la France,veut
doniiër à la politique, soit extérieure, soit intérieure ? ..:.
C'est sous les réserves de ces observations, comme oh dit
daijs le style parlementaire, qu'il faut, lire le paragraphe
qui a fait grincer tant de plumes et cracher tant de stylos ;
'« Il est possible que bientôt, à propos d'une.prochaine
annuité au; plan Pawes, il y ait lieu d'examiner quand
seront placées les obligations des chemins de fer et lesoblk.
Rations industrielles prévues par ce plan ; ce,problème
financier Jen, suscitera probablement d'autres de même .ordre,
Tout ce qu'il convient de dire, c'est que, sous réserve=.de
notre sécurité et de notre droit à réparations, nous .acçép-;
terions volontiers, l'heure venue, des combinaisons qui, par
lé placement des obligations, nous permettraient, à nos
alliés d'Wer, à l'Alleinagne et à nous, de nous acquitter,
plus rapidement dé nos dettes. »
Ça y est ! s'éérîe-t-bn à gauche ; on passe l'éponge, et on
évacué le Rhin ! "-^-- Jamais de la vie [ riposté-t-oh à droite ;
en prenant son billet pour ïiocarno, le Président n'est pas
homme à oublier qu'il vient de la Ruhr ; reconnaissez cet
accent : « sous réserve de riotré'sécurité et dé notre' droit
à réparations ». — Une fois de plus, conservateurs et modé-
rés,-d'une; part ; républicains de gauche où d'extrênia'gàV
..èhe, de l'autre* bataillent au risque, suivant un mot: pitto-
resque, d'écarteler le Président. ' --.'7.7 ::.': s
^Donnons la parole aux techniciens. Suivant les hommes
de l'art, l'opération ainsi-annoncée consisterait à opérer, une
réduction de 100 milliards: de marks-or sur les .132 qui cons-
tituent la dette du Rgich, Reste la somme de 32 milliards.
La moitié de cette somme serait couverte par 11 milliards
d'obligations ferroviaire? et 15 milliards d'obligations indus-
.trieiles. Lesl6 autres milliards seraient à la charge du bud-
get allemand ; la première moitié serait réservée à la liqui-
dation des dettes interalliées ; la seconde, versée en grande
partie sous la forme de prestations en nature, serait portée
au compte de la France et de la Belgique pour, dommages
de;guerre. •■■■■,. - . 7 7 ;7
: .Cela.est simple, clair, net, beaucoup plus, assurément,
que les déclarations présidentielles. Ce qui est moins "sim-
ple, c'est la condition préalable d'une pareille opération.
Elle suppose, en effet, l'adhésion des intéressés, et, jusqu'à
ce jour du moins, l'Amérique n'a pas. montré tin grand
empressement. à; admettre que le problème de la liquidation
des dettes doive être inséparablement Hé à celui des verser
ments du Reich. Il faudra.bien pourtant en venir là..Mais
il est indiscutable que le problème d'une modification.du
plan Pawes (et celle-là est de taille !) apparaîtra, : dès ; le
premier jour, comme inévitablement .lié au problème ide
l'évacuation de la Rhénanie. C'est de toute évidence. Sans
solliciter le texte, cela est aussi de toute évidence pour: lé
Président du Conseil. Cela, est, d ailleurs, une conséquence
logique de Locarno : les.rapports entre la France et 1 'AlleT
magne ne pourront réellement s'améliorer qu'à partircdïï
jour où rÂliemagne, résolue; définitivement à «payer A)
beaucoup mojns qu'on ne l'avait dit et beaucoup plusse
certains ne l'avaient laissé, espéray verra la Rhénanie
évacuée.' \ 7. "".■''.....,., "... . : .-. r. •■-■,
Mais cette idée, si ma mémoire est fidèle* est une de, celles
qui ont,été;le.-plus énergiquement soutenues par ce Cartel
des (Sfauphes contre lequel conservateurs et modérés se
déchaînent, furieusement en ce temps de période électorale;;
Alors, on-comprend lue radicaux et Socialistes aient la
méchanceté de se défendre quand ils sont si violemment et
si injustement.attaqués, et qu'ils fassent observer,:noh sans
orgueil, qi;e, si le. Bloc. National, père légitime de l'Union
Nationale, avait fait triompher ses idées en politique exté7
riéure, ce n'est pas vers ce résultat que la France.slachel
minerait. '77
■:7rc '■■;":•'■%■:■".="'"" L'INTERIMAIRE.
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que vraisemblance,. comme les dépositaires de l'ésotérisnie
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cision que d'à-propos, défini leur programme politique « un
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