Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1910-05-11
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 mai 1910 11 mai 1910
Description : 1910/05/11 (Numéro 9570). 1910/05/11 (Numéro 9570).
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Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2008
1 Il 5 10
LE MATIN
3 1
Le deuil
de l'Angleterre
Un message de la reine-mère
à la nation
LONDRES, 10 mai. Dépêche particulière
du Il Matin n. La reine Alexandra a adres-
sé ce soir il la natiun britannique le mes-
sage que voici.
Buckingham Palace, 10 mai.
Du plus profond de mon pauvre coeur bri-
sé, je désire exprimer à la nation entière, et
à rvotre bon peuple que nous aimons tant
mes vils et sincères remerciements pour
teur touchante sympathie dans ma douleur
écrasante cl mon immense affliction. Non
seulement 2'ai tout perdu èn le perdant, lui,
rraon mari bien-aimé, rnaa la nation a subi
uvte perle irréparirble lorsque son meilleur
ami, père et souce-rain, a disparu aussi;sou-
dainement.-
Puisse Dieu nous donner à tous son aide
divine pour porter cette lourde croix qu'il a
jugé bon de nous imposer Que sa volonté
soit faite Pensez ci moi dans vos prières, qui
me soulageront et me soutiendront dans tout
ce que f ai encore à traverser.
Laissez-moi saisir cette occasion pour ex-
primer mes remerciements les plus émus
pour toutes les lettres touchantes cl le.s té-
moignages de sympathie que fai reçus de
toutes les classAs, haute et basse, riche et
pauvre, et qui sont si nombreux que. je crains
qu'il ne nre soit jamais possible de réraer-
cier chacun individuellement.
Je vous confie mon cher /ils, qui, fe le sais,
.marchera sur les traces de son cher père,
vous priarrt d'avoir pour lui les niâmes senti-
ments de fidélité et de dévouement que vous
t avez montrés pour son cher père.
Je sais que tous deux, nacs chers (ils et
belle-fille, feront toul leur possible pour les
mériter et les .conscruer.
AI,EXANDRA.
Les enfants des nouveaux souverains.
i LONDRES, 10 mai. Dépêche de notre en-
voyé spécial. Le roi et la reine d'Angle-
terre ont six enfants cinq fils et une fille.
L'alné, Edouard-David, est né le 23 juin
189i, et aura donc séize ans le mois pro-
chain. Le second a quatorze ans le troi-
sième, la princesse Mary, treize ans, et les
autres fils, dix, sept et quatre ans
L'alné, le prince héritier, sert déjà
comme son père l'a fait dans la ma-
rine. Il y est extrêmement populaire. Sa
gentillesse, sa parfaite courtoisie, sa bonne
camaraderie avec tous ses compagnons l'ont
fait aimer de tout le monde.
Le, roi et la reine, qui ont toujours fait un
ménage des plus heure îx, dans lequel l'en-
tente a été absolue, ont élevé leurs enfants
avec la plus grande simplicité et avec un
parfait' bon sens.- Un de leurs six enfants,
malheureusement, leur donne beaucoup de
soucis c'est le prince Henry, qui est pres-
que toujours souffrant.
Le prince héritier ne s'intitulera, pas tout
de suite prince de Galles.
Il portera d'abord le titre de duc de Cor-
nouailles. D'ici à quelque temps, comme
c'est l'usage, le souverain lui conférera le
titre de prince de Galles. Quand il atteindra
sa majorité, l'Etat lui allouera une annuité
de 500,000 francs.
La fortune des nouveaux souverains est
très peu importante, parce que la liste ci-
vile jusqu'à présent 500,000 francs pour
lç prince et 250,000 francs par an pour la
princesse- ne leur a pas peimis de faire
des économies.
Retour du frère du feu roi.
Rome, .10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Demain ma-
tin, à bord du vaneur Woermann. venant
de Port-Saïd, arriveront à Naples le duc
de Connaught, frère du défunt roi Edouardj
la duchesse sa femme, et la princesse Pa-
tricia. Leurs Altesses se rendront immédia
tement à la gare pour prendre le train de
Rome à destination de Paris .et Londres.
L'impératrice ftrario jdorowna.
Berlin, 10 mai. < lie particulière
du u Matin ». L'em >i .r s,'est rendu ce
matin à la gare de i: n i-, Berlin, pour
saluer à son passade impératrice douai-
rière de Russie.
Guillaume II a reir. à l'auguste voya-
geuse un bouquet m montant dans le.
wagon-salon du train; il la accompagnée
jusqu'à la gare de Ourl iftenbourg, où "il a
pris congé d'elle en fermas très cordiaux,
pour rentrer ensu te au Nouveau-Palais, à
Pctsdam.
Alphonse XIII va passer à Paris.
Saint-Sébastien l'1 mai. Dépêche parti-
culière du Ai ai: Alphonse XIII arri-
vera ici dimanc .tin. Il renartira le soir
même pour Pa> qu'il quittera le 17 mai
pour se rendre i îdres.
Deux de ses ;• de camp, le colonel Elor-
riaga et le col tt.-i.Gomie Aybar, ainsi que
le grand-maitr,' palais, le marquis de la
Torrecilla, ac igneront le roi.
j. duc d'Orléans.
Bruxelies j0 mai. Le duc d'Orléans
quittera demain Bruxelles pour Londres, où
il assistera aux funérailles. (Times.)
r-jfO'-If'ances autrichiennes.
VIENNE, ai. Dépêche particulière
du « Mal Au début de la séance' du
Reichsrat résident Pattaï a fait l'éloge
funèbre iard VII, en rappelant les
-liens d'an lui l'unissaient à l'empereur
d'Autric!' salle, qui écourtait debout, a
décidé de mder au gouvernement autri-
chien de • parvenir au speaker de la
Chambre communes l'expression des
vifs regret du Parlement autrichien. Les
socialisa' jjit quitté la salle en signe de
protestât i.
L'HOSTiî.îïÉDU MAKHZEN
CONTRE LE CONTROLE FINANCIER
Fe? mai. Dépêche particulière du
Ma • (réexpédiée de Tanger le 10).
La r ion prochaine de l'emprunt de
liqui a réveillé les vieux instincts de
rosi du makhzen. Les conseillers du
suit, tout ont été frappés par l'organi-
satia contrôle des gages affectés à l'em-
prur ̃ rftle qui, en supprimant les abus,
les a d'une source importante de re-
venu
I' -cri fait courir le bruit autour du
su' ••. mil a une grosse influence auprès
du • ̃ ̃ vemernent français, et que seul il
es7 ',nable, par sa ruse, d'empêcher la
F' • d'intervenir au Maroc. Il a avoué à.
H n'avoir cédé que devant la force.
déclare ouvertement dans l'entourage,
d -cind-vizir et du ministre des finances
r e makhzen opposera la force d'iner-
I l'organisation du contrôle prévu par
1 onditions du nouvel emprunt.
Situation inquiétante à Fez.
• 'I A\f,ER, 10 mai: Le sultan' refuse de
> les promesses qu'il avait faites en
7'- ̃ m» à l'ultimatum français.
'!tendant, le mécontentement qui rè-
s l'ez et parmi les tribus des environs
>te ii tel point qu'il n'est pas impro-
que les Européens aient à quitter la
Il ',L'impopularité du sultan et du makhzen
seule responsable de leur exode, car
_• ne signale aucun sentiment xénophobe.
Empereur
et Président
M. Roosevelt en visite chez
Guillaume II
BERLIN, 10 mai. Dépêche particulière
« Matin ». L'ex-président des Etats-Unis,
M. Théodore Roosevelt, et sa famille sont
arrivés ce matin à Berlin peu après neuf
heures. Le train étant entré en gare quel-
quels minutes plus tôt que ne l'indiquait l'ho-
raire, il s'est trouvé que ni l'ambassadeur
des Etats-Unis, ni le général de Lo;wenfelâ,
chargé de représenter l'empereur, n'étaient
présents. M. Roosevelt et sa famille ont été
reçus à la descente du train par le premier
secrétaire de l'ambassade des Etats-Unis,
M. Laughlin, ainsi que par le personnel de
l'ambassade.
M. de Schœn, secrétaire d'Etat aux affai-
res étrangères, s'est ensuite avancé pour
saluer l'ancien président au nom du gouver-
nement.
M. Roosevelt a chaleureusement serré les
mains des personnes présentes; puis, au mi-
lieu des acclamations de la foule, il s'est ra-
piderpent dirigé avec sa famille vers les au-
tomobiles qui attendaient pour le mener à
l'ambassade, où ils ont été reçus par M. et
Mme Hili. Un moment après arrivait le gé-
néral de Lœwenfeld pour saluer l'ex-prési-
dent au nom de l'empereur.
j A midi M. Roosevelt et sa famille se sont
transportés- à la gare de Potsdam, d'où un
:train spécial les a menés à la résidence im-
périale?
A une heure a eu lieu au Nouveau-Palais
un déjeuner auquel assistaient uniquement
la famille impériale, celle du président et leur
entourage direct.
Après le déjeuner, l'empereur s'est lon-
guement entretenu avec M. Roosevelt. A
trois heures l'impératrice s'est retirée, et
tandis que Mme "Roosevelt prenait le thé
avec la dame d'honneur et que la princesse
Victoria-Louise faisait visiter à miss Roose-
velt les écuries impériales, l'empereur resta
au fumoir avec lex-président et les person-
nes de son entourage.
A quatre heures, Guillaume II ftt visiter
à ses h6tes les jardins royaux e|Je château
de Sans-Souci puis NI. Roosevâp et sa fa-
mille rentrèrent à Berlin.
Pour demain on sait que des manoeuvres
militaires auront lieu à Dœberitz, en pré-
sence de l'ex-président Roosevelt. On y re-
produira différentes épisodes des combats
des dernières guerres dans le sud-ouest afri-
cain et à Cuba.
Les exercices, qui commenceront dans la
matinée, se prolongeront jusque dans l'a-
près-midi.
En raison de leur caractère particulier, on
n'y admettra comme spectateurs que des of-
ficiers.
Demain soir il y aura un grand dîner chez
l'ambassadeur des Etats-Unis. Au nombre
des invités se trouvera M. de Schœn.
Jeudi, à midi et demi, M. Roosevelt fera
à l'université la conférence annoncée, en dé-
pit d'un très fort enrouement. Il a insisté
pour que cette partie du programme fût
maintenue.
A l'issue de la conférence aura lieu la pro-
motion solennelle de M. Roosevelt au grade
de docteur honoraire de la faculté de philo-
sophie.
Jeudi soir,, dîner chez le chancelier ven-
dredi, visite d'établissements municipaux,
et le soir, réception de la colonie américaine
à l'ambassade samedi, déjeuner chez le se-
crétaire d'ambassade Grew. Dimanche, dé-
part pour Londres, vid Flessingue.
LE TSAR RENCONTRERAIT
GUILLAUME II CET ÉTÉ
Berlin, 10 mai. Dépêche particulière
du Matin n. Une dépêche.de Christiania
à la Gazette de Voss assure que l'empereur
Guillaume et le tsar Nicolas se rencontre-
ront cet. été dans les eaux norvégiennes, au
cours de la croisière du kaiser dans la mer
du Nord.
La même dépêche annonce à ce propos
que la famille impériale russe compte sé-
journer assez longtemps cet été au Dane-
mark, au château de Fredensborg.
LA MAISON DE ROUMAN'E S'ALLIE
A LA FAMILLE DE HABSBOURG
BERLIN, 10 mal. Dépêche particulière du
« Matin n. Une .dépêche de Bucarest à la
Gawette de Voss annonce que l'archiduc Char-
les-François-Joseph, futur héritier du trône
austro-hongrois et actuellement âgé de vingt-
trois ans, se fiancera, à l'occasion de la vi-
site dû* roi Carol de Roumanie à Vienne,
avec la princesse Elisabeth de Roumanie,
fille du prince héritier Ferdinand et de la
princesse Marie de Cobourg.
La princesse Elisabeth n'est âgée que de
seize ans.
LOCK-OUT INDUSTRIEL
DANS LA WESTPHALIE
Berlin, 10 mai. Dépêche particulière du
districts industriels de Westphalie. Le
4 mai, le syndicat des patrons congédiait
1.200 mécaniciens et fondeurs, et comme
l'entente ne semble pas devoir se faire en-
tre patrons et ouvriers, on annonce pour le
18 courant l'exclusion de tous les ouvriers
fondeurs.
Si cette mesure ne réussit pas encore, les
patrons sont décidés à étendre au 1er juin
le lock-out à cinquante pour cent.
LANCEMENT D'UN CUIRASSÉ ANGLAIS
LONDRES, 10 mai. Dépêche particulière
du Matin n. Le premier lancement de
navire sous le règne du nouveau roi Geor-
ge V a eu lieu aujourd'hui à Jarrow-on-Tyne,
où le cuirassé Hercules, le quatorzième du
type Dreadnought, a pris la mer en présen-
ce de quelques fonctionnaires de l'amirauté
seulement. Par suite de la mort du roi
Edouard, aucune cérémonie officielle n'a eu
lieu à l'occasion du lancement.
L'Hercules est un cuirassé de 22.000 ton-
nes, dont le principal armement se com-
pose de dix canons de 12 pouces.
LES ÉLECTIONS ESPAGNOLES
MADRID, 10 mai. Dépêche particulière
du « Matin n. Les femmes ont exercé une
grande influence sur les élections à Madrid
De nombreux groupes de femmes du peuple
parcouraient les sections de vote, rtistri
buant des listes républicaines.
Le Pais raconte un curieux incident. Dans
l'une des sections d'un quartier populaire,
une femme du peuple se présenta pour voter
à la place de son mari malade, exhibant un
certificat de médecin.
Les scrutateurs acceptèrent son bulletin,
bien que la loi défende le vote par procura-
tion.
Cette femme est certainement la première
qui ait voté en Espagne.
Un prisonnier élu député.
Madrid, 10 mai. Dépêche particulière du
(( Malin il, Jaime Vals, ouvrier incarcéré
la suite des événements de la semaine de
juillet dernier, et qui se trouvait encore en
prison, est élu député à Tarrasa.
A borâ d'un bateau brési lien
on yole cent soixante-quinze mille francs'
̃ Toulon, 10 mai. Dépêche particulière du
Malin n. Un vol d'une audace inouïe
a été commis la nuit dernière à bord du
vaisseau-école Beniamin-Constant, de la ma-
rine brésilienne, amarré au quai des For-
ges et chantiers de la Seyne, où il est en
réparation. Un coffre en bois, contenant en-
viron cent soixante-quinze mille francs en
numéraire, billets et bijoux, ayant appartenu
à un officier mécanicien décédé récemment,
a été emporté et il a été impossible de re-
trouver la trace des hardis cambrioleurs.
Ceux-ci se sont rendus à bord en barque
ils ont pénétré dans le salon d'arrière du
commandant, où le coffre était placé sous
une table et scellé à l'ajde de vis, et ont em-
porté le coffre sur le balcon d'arrière.
Les cambrioleurs se seraient hissés jus-
qu'à ce balcon, dont ils ont essayé d'ouvrir
la porte, donnant accès au salon, mais ne
pouvant y parvenir, ils fracturèrent un sa-
bord.
A bord se trouve un équipage très réduit,
la plupart des hommes ayant été renvoyés
lorsque le navire entra en réparation.
Quelques officiers seulement étaient res-
tés. Ils étaient tous couchés dans leurs ca-
bines et aucun d'eux n'a entendu le moindre
bruit.
On croit que les malfaiteurs étaient au cou-
rant d'un encaissement récent par le bord
d'une somme de deux cent mille fràncs, ver-
sée par le Crédit lyonnais.
Hier avait embarqué un. nouvel officier
qui devait prendre le commandement en se-
cond du navire. Le commandant a parcouru
avec cet officier toutes les parties du bâti-
ment, et il ouvrit le coffre-en présence de
plusieurs ouvriers qui travaillaient à bord.
On suppose que c'est ainsi que fut apprise
la présence sur le navire d'une somme aussi
élevée.
Les recherches effectuées ont permis de
découvrir près de l'usine des turbines, il
Mouissèque, une barque à la dérive. On
croit que c'est cette embarcation qui servit
à commettre le vol, mais du coffre et de la
fortune qu'il contenait, on n'a retrouvé ap-
cune trace.
VIOLENTS INCIDENTS A TOULOUSE
TOULOUSE, 10 mai. Dépêche particulière
du « Malin ». Ce soir des incidents tumul-
tueux se sont produits à la séance du conseil
municipal. Un conseiller, M. Jullien, socia-
liste unifié, prenant prétexte de l'échec subi
le S mai par MM. Fenga, adjoint au maire,
et Couderc, député sortant, tous deux radi-
caux-socialistes, réclama la démission de la
municipalité radicale et du conseil tout en-
tier.
M. Raymond Leygue, sénateur, maire, ré-
pliqua que les sommations des unifiés, alliés
de la droite, ne seraient pas obéies. La salle,
composée en majorité des amis .des socialis-
tes, poussa des clameurs hostiles aux radi-
caux et entonna l'In ternationale, puis ac-
clama vigoureusement MM. Bedouce et Pré-
vost, députés socialistes élus dimanche.
Un conseiller radical prit à partie un jour-
naliste socialiste. Bref, le vacarme fut tel
que le mairie fit évacuer la salle nar la po-
lice. Le ta.page recommença dans la cour du
Capitole, mais la séance put se poursuivre.
A la sortie, les unifiés conspuèrent la mu-
nicipalité puis formant un cortège, ils ac-
compagnèrent au chant de l'lnternationate
MM _Bedouce et Prévost au siège de leur co-
mité.
UN DIVORCE PROCHAIN
DANS LA FAMILLE DE BOURBON
ROME, 10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Le procès in-
tenté. par le prince Louis-Alphonse de Bour-
bon contre la comtesse sa femme n'aura
pas lieu. D'un commun accord, les époux
ont décidé de divorcer. Le divorce sera
prononcé en Hongrie et non en France, où
le mariage eut lieu. Le prince avant perdu
la nationalité française, les formalités se-
raient très longues, tandis que les lois hon-
groises permettent une procédure plus
brève.
LE CONGRES DES CHAUFFEURS
ET MECANICIENS
Marseille, 10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Le congrès des
mécaniciens et chauffeurs du P.-L.-M. a pour-
suivi ses travaux aujourd'hui.
Dans la réunion de oe matin, les congressis-
tes ont discuté la question des appointements
des chauffeurs.
Le congrès s'est réuni ensuite en séance se-
crète, à l'issue de laquelle il a communiqué
l'ordre du jour suivant, qu'il venait de voter
« Devant la certitude que nous ne pourrons
avoir satisfaction que par un mouvement
d'ensemble, le congrès invite le siège fédéral
ici représenté à convoquer dans la dernière
quinzaine de juillet le congrès fédéral pour
arrêter la ligne' de conduite que nous devons
prendre vis-à-vis des principales revendica-
tions formulées dans le programme minimum:
et si sausiacuon ne nous est pas donnée, le
siège fédéral devra, au plus tôt dans l'espace
d'un mois, convoquer extraordinairement un
nouveau congrès où toutes les sections orga-
nisées seront représentées par un ou deux dé-
légués qui arrêteront d'urgence la ligne de
conduite à suivre. Le congrès décide'de garder
le secret sur le reste de cette motion. »
Dans la réunion de cet après-midi, le con-
grès a examiné la question du fonctionnement
de la caisse de grève. L'ordre du jour suivant
a été adopté <
c Les congressistes, persuadés de la néces-
sité d'une action efficace mais aussi coûteuse,
s'engagent, à leur rentrée dans, leurs sections
respectives,à faire toute propagande utile pour
l'unification des cotisations, à seule fin de
porter au réseau P.-L.-M. cette cotisation à un
franc par mois. De cette façon, la caisse dé
grève ou de résistance ne sera que mieux ali-
mentée. Les délégués présents prennent l'en-
gagement de dater leurs versements du 1er
janvier 1910. »
La dernière partie de la séance de l'après-
midi est consacrée à l'étude de la question
portée à l'ordre du jour sous cette rubrique
« Union avec le Syndicat national et autres
organisations formées sous la loi de 1884. »
La discussion ouverte sur cette question se
termine par l'adoption de l'ordre du jour sui-
vant.
• Le congrès P.-L.-M. renouvelle sa confian-
ce au conseil fédéral pour faire aboutir l'u-
nion avec tous les syndicats de chemins de fer
organisés d'après la loi de 1884 conformément
aux statuts élaborés l'année dernière. »
UNE PREMIERE AU HAVRE
LE HAVRE, 10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Une véritable
soirée de gala a eu lieu ce soir à notre Grand-
Théâtre, où, devant une salle comble, on re-
présentait pour la première fois la Hosé de Sa-
rov, drame lyrique en quatre actes et cinq ta-
bleaux, œuvre écrite par trois de nos conci-
toyens, MM. Henri Lefebvre et Robert de La
VillehejYé pour le livret, et M. Henry Woollett
pour la musique. La Rose de Saron'avait fi-
guré en 1892 sur le programme de la Bodiniè-
re, à Paris, où M. Hugues Le Roux, un Ha-
vrais lui aussi, avait présenté l'ouvrage au
public. Le livret d'Henri Lefebvre, mort ré-
cemment, remanié pour la scène par M. Robert
de La Villehervé, emprunte son sujet au Canti-
que des Cantiques. La partition de M. Wool-
lett abonde en idées mélodiques d'une couleur
orientale très réussie.
Excellente interprétation avec M. Riddez, de
l'Opéra, superbe en Salomon Mmes Sancya;
la Sulamite Fanny Faure, Thirna, et Marie
Leduc, le berger. M. Boby dirigeait l'orches-
tre. Pendant un entr'acte, sur la scène, M. Gi-
nestal, maire du Havre, a remis les palmes
d'officier d'académie à M. Conte, directeur de
notre Grand-Théâtre, et à M. Deschamps, qui
tient l'emploi de premier cor à l'orchestre.
L'assassin de l'agent,
soldat colonial, était un enfant trouvé
Toulon, 10 mai. Dépêche particulière
du « Matin n. Nous nous sommes rendu
à la caserne du 88 colonial, située à Mis-
siessy, pour établir l'identité du colonial,
dont on connaissait seulement le matricule,
A. 1. C. 16,209.
Il fallut se livrer à de longues et difficuj-
tueuses recherches. Le chiffre 16,209 n'avait
jamai^ été atteint au 8° colonial. Le mili-
taire qu'il désignait avait dû être libéré en
1902, ou bien irarrivait d'un autre régiment
que l'on supposait être le 4e. Aiguillant les
investigations'sur la première version, nous
avons découvert nue le 16,209 était le chiffre
d'un ancien adjudant du nom de Chabot,
.(Emile), qui avait démissionné en 1902 et
s'était retiré à Hanoï. Par conséquent, il
était facile de voir que nous faisions fausse
route. C'est alorç que nous avons appris
qu'un soldat du 4° colonial nommé Prunier
avait été envoyé en punition au 80 colonial
et qu'il avait disparu depuis dimanche der-
nier.
L'individu dont nous recherchions l'iden-
tité pouvait être celui-ci, et quelques instants
après, en effet, nous avions acquis la certi-
tude d'être sur la bonne voie le colonial
meurtrier était bien le nommé Henri-Eu-
gène Prunier, un jeune dévoyé dont l'exis-
tence tient vraiment du roman.
Pour retrouver ses parents.
Toulon, 10 mai. Dépêche particulière du
« Malin,». Voici ce que nous avons appris
sur le compte de ce soldat.
Henri-Eugène Prunier, né le 2 août 1888,
à Jeugny, canton de Bouilly (Aube), et rési
dant à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne),
était un pupille de l'assistance publique.
Il n'a jamais connu ses parents, mais il sa-
vait posséder un frère et une soeur, égale-
ment élevés par l'assistance publique.
Prunier, depuis plusieurs années, ne vi-
vait que dans l'espoir de retrouver son frère
et sa. sceur, dont il avait été séparé, et il di-
sait souvent qu'il était prêt à tenter l'impos-
sible pour y parvenir. Il y a quelques mois,
alors qu'il se trouvait en état d'ivresse, Pru-
nier se livra à des voies de fait envers un
supérieur, en dehors du service.
Il fut condamné pour ce délit à trois mois
de prison par le conseil de guerre du 15°
corps. Le 10 mars dernier, sa peine termi-
née, il fut envoyé au 80 éolonial en puni-
tion. A ce moment, son premier congé expi-
rait. Prunier signa un rengagement pour
lequel il toucha une prime de 300 francs
seulement, car n'ayant pas de parents, de
par la loi il n'avait pas droit à la haute
paye. Quand il fut en possession de cette
somme, il déclara b. plusieurs de ses cama-
rades qu'il ne tarderait pas à partir, afin de
.tenter de retrouver le frère et la sœur
qu'il cherchait vainement.
Je suis, décidé, disait Prunier, à me
créer une famille, coûte que coûte. Je vais
tenter l'impossible pour y parvenir mais
si quelqu'un s'avise de contrarier mes pro-
jets, je le tuerai sans pitié.
Ce jeune homme de vingt-deux ans, qui
avait toujours donné l'impressiQn d'un être
très énergique, devait tenir parole. Diman-
che 'dernier, il fit, chez un armurier de la
ville, l'acquisition d'un revolver qu'il mon-
tra à plusieurs de ses camarades, et dans la
soirée il quitta la caserne de Missiessy. De-
puis on ne l'avait plus revu. L'annonce de
la nouvelle indiquant qu'il avait commis un
crime n'a surpris aucun des braves mar-
souins auxquels nous nous sommes adressé
ce soir. Son sergent a déclaré que Prunier
n'avait pas caché son intention de tuer qui-
conque se mettrait en travers de sa route.
C'était un garçon très intelligent, mais aussi
une a forte tête ». T
UN CRIME DANS UN TRAIN
REIMS, 10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Une foule non
moins nombreuse qu'hier se pressait dans la
salle du palais de justice dès le début de l'au-
dience. Le défilé monotone des témoins re-
commence.
On entend d'abord un jeune employé qui
prétend avoir vu hier en ville un individu
qui ressemblait étrangement à Meyer. Cette
déposition inattendue' n'éclaire en rien l'af-
faire, car la cour reçoit ensuite une trentaine
de dépositions qui sont toutes formelles.
Ce sont des gens très honorables qui ont vu
l'assassin suivre pas à pas sa victime dans la
journée du 31 août 1909, et l'un de ces témoins
à même déjeuné vis-à-vis de Meyer, dans un
restaurant de Mailly.
L'accusé conteste toutes ces dépositions et
se défend avec une rare énergie.
J'ai sans doute un sosie, affirme-t-il, et
c'est lui le criminel.
Tour à tour il invoque les mânes de son
père et de sa sœur pour affirmer son inno-
cence.
Parmi les témoins entendus se trouve son
beau-frère, Grégoire Guillaume, qui a été
condamné récemment à quatre ans de pri-
son pour détournements et qui était clerc
dans l'étude où la victime était employée.
Pendant quelque temps, Guillaume fut accusé
de complicité, mais il parvint à se disculper.
Guillaume, qui s'avance à la barre entre
deux gendarmes, déclare qu'il a bien l'impres-
sion que son beau-frère est l'assassin. Il l'ad-
jure d'avouer. Mais celui-ci clame son inno-
cence avec encore plus d'énergie.
Tu te trompes, dit-il, je suis un honnête
homme et tu me fais beaucoup de mal en di-
sant que tu me crois coupable.
Guillaume explique ensuite comment il a
été amené à croire à la culpabilité de son
beau-frère. Meyer était toujours en retard
pour ses paiements, et le lendemain du crime
il 'a acquitté plusieurs traites importantes.
Meyer persiste dans ses dénégations opiniâ-
tres.
Demain on terminera la série des témoigna-
ges, et M. Bossu, procureur de la République,
prononcera son réquisitoire. On espère que
M0 Henri Géraud, défenseur de Meyer, pourra
terminer sa plaidoirie et que le verdict sera
rendu dans la soirée.
NOUVELLES EN TROIS LIGNES
PARIS
Le taxiauto 92-G-6 tamponne le fiacre
11136. Le cocher Massier, grièvement blessé,
est transporté à Saint-Antoine.
Court-circuit hier soir, à sept heures, à la
station métropolitaine de Lancry. Panique.
Pas d'accident de personne.
BANLIEUE PARISIENNE
Mme Isabelle Segné a été attaquée et dé-
valisée l'autre soir, à Clamart, par quatre ban-
dits qui ont pris la fuite.
On arrête à Issy, rue des Moulineaux, Al-
bert Têtard. 24 ans, garçon boucher, qui a vo-
lé son patron, M. Meyer.
On cambriole à Garancières, chez M.
Grenard à Limay, chez M. Couratier à Ver-
sailles, les bouchers Bertheaume et Joussot.
Le garde Jean Vissière a été tamponné
au passage à niveau de Nanteuil-sur-Marne,
par un express. Mort immédiate.
A Saint-Cyr-sous-Dourdan, on a repêché
le cadavre du sexagénaire Augé, qui s'était
volontairement jeté dans la rivière.
"DÉPARTEMENTS
A Nogent-l'Artaud (Aisne) une vive effer-
vescence règne parmi les carriers. Un grand
nombre ont déjà abandonné le travail. (C. p.)
M. Huot-Marchand, maire de Charmoille
(Doubs), suspendu de ses fonctions par le pré-
fet du Doubs. est révoqué. (D. p.)
L'étudiant assassiné
On annonçait hier soir que deux arresta-
tions, relatives à l'assassinat de l'étudiant
Barreau, tué à son domicile, rue Servandoni,
dans les mystérieuses circonstances que nous
avons précédemment rapportées, étaient im-
minentes. Le chef de la Sûreté suivrait en ce
moment une piste des plus sérieuses dans le
monde spécial où la victime avait. de regret-
tables fréquentations.
JOURNAUX Du CE MATIN
La nouvelle Chambre
L'Humanité, M. JEAN Jaurès
Le grand vaincu des élections, c'est le scru-
tin d'arrondissement. Non seulement il n'y a,
selon les statistiques gouvernementales elles-
mêmes, que soixante- 'députés qui l'aient dé-
fendu, mais il a, si l'on peut dire, consommé
sa propre ruine par l'étalage de tous ses vi-
ces. Par le pullulement des candidatures, par
la confusion du combat, par le rôle arbitraire
d'appoint que chaque parti pouvait jouer à
l'égard des autres, par les compétitions mi-
sérables qui ont abouti à des changements
de personne sans signification politique pré-
cise, par les combinaisons et les compromis-
sions indéfinies qu'il a suscitées, le scrutin
d'arrondissement s'est manifesté comme une
puissance désorganisatrice et corruptrice.
.C'est donc dans une haute pensée républi-
caine et nationale aussi bien que socialiste
que nous réclamons, avec la force que nous
donnent nos mandats accrus, la grande réfor-
me électorale par le scrutin de liste avec re-
présentation proportionnelle.
Ce n'est pas pour nous un article de para-
de ce n'est pas une clause de style dans un
programme sans vie. Ce n'est pas une amorce
pour des combinaisons électorales équivo-
ques. C'est la réforme primordiale. C'est l'acte
premier dc moralité et de salut. C'est la ques-
tion que nous poserons tout d'abord devant
la Chambre et que nous reproduirons sans
trêve devant le Parlement, devant le pays. à
propos de tous les événements de la vie natio-
nale. Nous combattrons comme un ennemi
public tout gouvernement qui se dérobera.
Nous aiderons dans cette œuvre et pour cette
œuvre, tout gouvernement qui aidera la
Chambre sincèrement, efficacement, à réali-
ler sans délai cette réforme vitale dont la
vertu se- communiquera à toute la législature.
Le Rappel, ÉDITORIAL:
Les louches et honteuses compromissions,
les déshonorants maquignonnages qui se sont
produits un peu partout et dans tous les par-
tis, les ignobles manœuvres employées à Mar-
seillé contre M. Brisson, à Foix contre M.
Delcassé, à Paris contre M. Millerand pour
ne citer que ceux-là parmi les meilleurs ora-
teurs de la France et de la République ont
mis le comble au dégoût de la nation pour
ce scrutin d'arrondissement, qui n'a même
pas su préserver ses derniers défenseurs.
Si la majorité de la Chambre est donc dé-
cidée à réaliser la réforme électorale, on ne
saurait trop souhaiter qu'elle s'y consacre ré-
solument et immédiatement.
L'Eclair, M. Ernest JUDET
Reste à savoir quelle sera la majorité future
capable d'assurer la permanence d'un gouver-
nement en donnant quelque satisfaction au
pays. Il est probable que la solution qui se
dégagera du chaos actuel ne sera pas du goût
de tout le mondent qu'elle ne s'imposera pas
non plus sans combat. Voilà pourquoi le cabi-
net cherche et redoute à la fois une formule
acceptable car il se montre peu pressé de
s'attaquer dès la rentrée aux questions gra-
ves on parle déjà de la difficulté de conclure
avant les vacances, et toute discussion de lon-
gue haleine semble renvoyée à la session d'oc-
tobre. On ne reprochera point à Briand de se
presser.
La Petite République, ÉDITORIAL:
La Chambre peut fournir d'excellente beso-
gne si on lui soumet un judicieux emploi de
son temps; C'est ce que le gouvernement a dé-
cidé de faire: et il a .eu d'autant moins de
peine à s'y résoudre qu'il en avait'de longue
date annoncé l'intention et énuméré les par-
ties principales.
En Ce qui concerne la réforme électorale,
notamment, qu'avait dit M. Briand ? Qu'il lui
paraissait difficile de la réaliser à si peu de
distance des élections et que mieux valait po-
ser la, question devant le pays. C'est ce qu'on
a fait. Le pays a répondu et il ne reste main-
tenant qu'à s'inspirer de sa réponse, très net-
tement hostile aux « mares stagnantes ».
La Guerre Sociale, M. GUSTAVE Hervé
'Il serait ridicule, si peu bienveillants que
nous soyons ici pour les socialistes parlemen-
taires, de contester leur succès au scrutin de
ballottage.
Sans doute tous les mandats conquis au
deuxième tour à l'aide du parti radical sen-
tent un pou le sang ouvrier répandu par les
radicaux depuis quatre ans, comme ceux con-
quis à l'aide de la cléricaille puent à plein
nez l'encens des sacristies.
Sans doute aussi, au premier comme au
deuxième tour, bon nombre d'élus socialistes
ont mis la moitié de leur drapeau dans leur
poche, quand ce n'est pas les trois quarts.
Mais comme ce sont là des phénomènes
qu'on a constatés à toutes les élections précé-
dentes, il n'en reste pas moins qu'un parti
qui de cinquante-trois élus passe à soixante-
quinze est en progrès dans le pays, surtout
quand on voit que sa croissance est continue
depuis vingt ans.
Nouvelles et Documents
JOURNAL OFFICIEL.
Le Journal officiel publie ce matin
Finances. Un décret modifiant et complétant
la. nomenclature des prix de vente, à l'intérieur, des
tabacs de toutes espèces mis à la disposition des
consommateurs par ta régie.
Instruction publique. Un décret aux termes du-
quel M. Audoyen, professeur d'astronomie à la
faculté des sciences de l'université de Paris, est
nommé membre titulaire du bureau des longitudes
dans la section d'astronomie, en remplacement de
M. Bouquet de la Grye, décédé;
Un décret aux termes duquel M. Carpentier,
membre de l'Institut, est nommé membre artiste
du bureau des longitudes, ayant rang de titulaire,
en remplacement de M. Gautier, décédé.
Commerce. Un décret aux termes duquel M.
Mercier, Sr>;is-directeur des affaires commerciales
et industrielles au ministère du commerce, est dé-
taché à l'Office national du commerce extérieur en
qualité de directeur de cet office, en remplacement
de M. Colin-I>e!avaud, admis à la retraite;
M. Drouets, chef de bureau à la direction des
affaires commerciales et industrielles, en remplace-
ment de M. Mercier.
Travail. Un arrêté par lequel le conseil supé-
rieur des sociétés de secours mutuels est convoqué
eu session ordinaire pour le lundi 13 juin 1910.
Agriculture. Décret aux termes duquel M. Lar-
zillière, conservateur des eaux et forêts à Nancy
(Meurthe-et-Moselle), a été admis à faire valoir
ses droits à la retraite; M. Forget, conservateur des
eaux et forêts à Rouen, a été nommé en la même
qualité à Nancy; NI. Bertrand, inspecteur des eaux
et forêts à Ramhouillet, promu par décret du
22 mars 1910 conservateur des eaux et forêts
de 4* classe à Charleville (Ardennes). et non
encore installé, a été nommé en la même qua-
lite à Rouen; M. Kuss, conservateur des eaux et
forêts à Constantine, nommé par décret du 22 mars
1910 à Aix (Bouehes-du-Rhône), et non encore ins-
tallé, a été maintenu à la disposition du gouver-
neur général de l'Algérie; M. Perroy, conservateur
des eaux et forêts à Ajaccio, a été nommé en la
même qualité à Aix; M. Bizot de Fonteny, inspec-
teur des eaux et forêts à Grenoble (Isère), promu
par décret du 22 mars 1910, conservateur des eaux
et forêts, et mis à la disposition du gouverneur
général de l'AJgérle, non encore installé, a été
nommé en la même qualité à Charleville (Arden-
nes) M. Billecard, conservateur des eaux et forêts
à Gap, est admis à la retraite; M. Joiy, inspecteur
des eaux et forêts à Grenoble, est nommé conserva-
tour à Gap; M. de Lapasse, inspecteur des eaux et
forêts à Mont-de-Marsan, est nommé conservateur
à Ajaccio; M. Gillet, conservateur à Niort, est ad-
mis à la retraite; M. Goizot, inspecteur à Pdltiers,
est nommé à Niort; M. Ducamp, inspecteur des
eaux et forêts, mis à la disposition du ministre des
colonies pour le service des forêts de l'Indo-Chine,
est ifommé, sur place, conservateur; M. Tassard,
inspecteur des eaux et forêts à Remiremont. est
admis à la retraite.
LES OFFICIERS AÉRONAUTES
Le ministre de la guerre a arrêté les dispo-
sitions suivantes relativement à l'instruction
des' officiers d'état-major, observateurs en
ballon.
Les stages auront une durée de trois semai-
nes. Les officiers y recevront un enseignement
théorique et pratique d'aéronautique. Ils exé-
cuteront des ascensions captives, et en prin-
cipe, une ascension libre.
Il sera fait, en 1910, deux séries de ces sta-
ges la première du 30 mai 1910'au 10 juin,
et la seconde du 3 au 22 octobre.
L'instruction donnée au cours des stages au
bataillon d'aérostiers comprendra des as-
censions libres. Les officiers pourront être
convoqués dans un centre d'instruction mili-
taire pour y exécuter, des ascensions de con-
trôle et concourir pour le brevet d'aéronau-
tique militaire.
En principe, les officiers ayant obtenu le
brevet d'aéronautique antérieurement à 1910
seront seuls exercés cette année à la pratique
des observations en dirigeable.
^France militaire.)
Vieillard ligoté dans son lit
par deux cambrioleurs
La nuit dernière, M. Félix Doineau, qua-
tre-vingt-un ans, demeurant à Moutier, com-
mune de Bullion, a été surpris dans son lit
par deux individus qui avaient pénétré chez
lui en brisant une fenêtre et une porte.
Comme il est très sourd, les deux malan-
drins avaient pu se livrer à cette double
effraction sans qu'il entendit rien. Après
l'avoir ligoté et bâillonné, ils l'ont frappé
violemment à la face et à la poitrine à coups
de poing et à coups de pied. Puis ils ont
fouillé les meubles pour y chercher l'argent
qu'ils comptaient emporter. Ils ne trouvè-
rent d'ailleurs que quinze francs.
M. Doineau est resté toute la nuit attaché,
et ce n'est qu'à dix heures du matin qu'il
finit par rompre ses liens et put appeler au
secours. Le parquet de Rambouillet s'est
transporté sur les lieux. Quelques indices
qu'il a pu recueillir permettent d'espérer que
les malfaiteurs ne tarderont pas à être arrê-
tés.
M. Doineau s'est défendu énergiquement
contre ses agresseurs il a égratigné pro-
fondément les mains de l'un d'eux, qui pa-
raissait âgé de vingt à vingt-cinq ans.
Manifestation d' employas
Poursuivant sa campagne en faveur de la
fermeture des magasins de détail à sept heu-
res du soir, le syndicat des employés avait
organisé hier soir une nouvelle manifesta-
tion.
Celle-ci eut lieu tout d'abord, place de la
République, 9, devant un magasin de trous-
seaux pour dames.
A sept heures et demie, deux cents mani-
festants.à un signal donné un long coup de
sifflet se portèrent devant l'étalage de la
boutique en criant-: « Fermeture! Ferme-
ture »
Le magasin était protégé par un cordon
d'agents sous les ordres d'un sous-brigadier.
Bien que les manifestants se soient conten-
tés, durant un certain temps, de crier a Fer-
meture Fermeture! » le sous-brigadier donna
à ses hommes l'ordre de Charger et d'opérer
des arrestations. Cette manœuvre, mal diri-
gée, eut pour effet de précipiter les manifes-
tants sur les étalages au lieu de les refouler.
Les éventaires'furent renversés. Une bagarre
se produisit au cours de laquelle plusieurs
membres de la presse furent houspillés et
bousculés bien qu'ayant exhibé leur coupe-
file.
M. Gogumus, secrétaire du syndicat des
employés, fut conduit au poste voisin, tandis
qu'un autre manifestant, mis également en
état d'arrestation, était entraîné par les agents
à l'intérieur du magasin qu'ils avaient mis-
sion de protéger.
La ma.ison ayant rentré son étalage, les
manifestants se rendirent ensuite devant un
immeuble similaire de la rue du Temple,
puis boulevard Saint-Martin. Mais là aucun
incident ne se produisit.
DERNIÈRES NOUVELLES SPORTIVES
Aéronautique.
Le meeting lyonnais. LYON, 10 mai. De notre
envoyé spécial (par téléphone). La journée fut
des plus moroses, le vent soufflant en rafales et oc-
casionnant des tourbillons. Les aviateurs se can-
tonnèrent aux hangars pendant tout l'après-midi,
malgré l'impatience du public,' qul ne s'était pas
trouvé satisfait des exhibitions de courte durée de
Van den Born, cependant courageux et énergique..
Un peu avant six heures., une accalmie s'étant
produite, les oiseaux mécaniques s'élevèrent
dans l'air, et quelques-uns d'entre eux, apparte-
nant à Van den Born, Chavez, Legagneux et Métrot,
circulèrent au-dessus de la piste, Chavez dominant
le lot. Un peu plus tard, Paulhan évolua pendant
une quinzaine de minutes, clôturant la série des
essaims de la journée, dont voici les résultats.
Totalisation de durée de la journée Van den
Born, 55'18"; Legagneux. 33'33"; Chavez, 19'4"
Paulhan, 8'33" Classement à ce jour Tega-
gneux, 9 h. 35'39"; Van den Born, 7 h.; Chavez,
2 h. 13'/iO"j Pa.nlhan, 1 h. t3'40". Prix quotidiens
Hauteur 1. Chavez, 110 mètres Distance 1. Le-
gagneux, 30 kil. 648; 2. Van den Born, 26 kll. 970.
Vitesse, 10 kil. 1. Van den Born, 11'S"; 2. Lega-
gneux, 11'12".
Ajoutons que l'organisation est aussi parfaite que
celle du meeting de Reims de l'année dernière.
Wachter est infatigable. mourmelon-le-Grand,
1.) mai. Dépêche particulière du « Matin Il.
Après son beau vol d'hier, Wachter est reparti au-
jourd'hui pour un vol de durée Ayant pris l'air
à quatre heures, il atterrit après 1 h. 31' de vol,
par suite d'un orage violent.
DERNIERS COURS ETRANGERS
Londres
LONDRES, 10 mai Par fü ,pécial. La tenue
générale aujourd'hui au Stock Exchange a été très
bonne. Les valeurs du caoutchouc et les valeurs
pétrolifères ont ouvert très fermes, et malgré des
réalisations de bénéfices, ont pour la plupart ter-
miné en hausse.
Les valeurs cuprifères c nt été favorablement in-
fluencés par la hausse dans le prix du métal.
Des achats modérés pour le compte du continent
ont eu lieu dans les valeurs sud-tfricaines qui, à
une ou deux exceptions près, terminèrent en hausse.
Les statistiques pour avril sur la maln-d'aeuvre
eirployéo dans les mines et la quantité d'or ex-
traite n'avaient pas encore été reçues à la clôture
de la Bourse.
La tendance fut ferme dans le compartiment des
fonds d'Etat étrangers.
Les Consolidés terminèrent en hausse de 114 à
81 3/4 au comptant et si 7/8 à terme. (Time.s.)
New-York
NeW-YORK, 10 mai. Les affaires aujourd'hui à
Wall Street ont été assez actives, les transactions
totales étant évaluées à 6?2 C00 titres environ, dont
122.000 Rpadintr. 107. COO Steci Common, 63.000 Union
Pacific, 55 OCO Southern Pacific. 46.000 Amalgamated
Copper, 18.000 Smelter et 15.000 Pennsylvania. La
tenue générale a de nouveau été bonne, et la clô-
ture ferme et active, avec la plupart des valeurs
en hausse. (Times.)
9 mai 10 MAI g mai 10 MAI
CailKoney. 3 3M.. 1 T-Y.e.TUl.. 120 1/.4. 121 3/8.
Londres fini. 4 S6 8r. 4 86 75 TJ.-Y.nnt.W. 1a 3/8. M
aiiltstratisr. 4 87 25 4 8Î 05 Penser. «et. 132 1/9. 132 5/8.
Ch.s.Paris r. 5 18 3/4 5 IS 3/4 4Roadinl act. 158 5/8, 160 1/2.
Atch. T.S.-F. l09 7/8. il() 1/2, Sooth.B. or.. 26 ?/S. 26 7 3.
Ralt.etOMo. 109 3/4. 110 3/8, SoothernPae. 127 1/S. U8 118.
Canad. Pu.. 189 1/2. 189 5/S. U.S.Steel 0. 82 a 83.
Chesap.oii.ci>. 88 1/2. 87 1/8. 1I.SS" C.P. 117 7jS. 117 1/2.
Chic.N.W.or 200 200 Union Pacac. 182 184 1/4.
ilenT.R.O.o. 40 1/8. 40 3/4. Wab. S'-Q.-P 20 1/4. 21
ErWRail net 28 3/1. J.9 Arj.on Inrro 53 5/8. 53 7/8.
KritPnif. 1" 47 47 5/8. Amatgvn O1 67 7/S. 70 118.
Jllinois cent. 133 1/S. 135 112. Anacondi C" 42 1/8. 43 114
lomsT et N. 145 1/2. 146 3/4. Cairo 12 2J.. 12 40..
Cot.Midd.fl.. 15 50.. 15 70.. From.liT.W. 111 1/2. 110 1/2.
Coi. to.3.ra. 14 35.. 14 56.. Crf.f. Rio 7 d S 3/3. 8 3/S.
CoUer.4.m. 13 06.. 13 47.. Caf.f.Hio7p. 64.. 6 40..
,Pét.c.b. Oit C 135 135 Caf.f.lU«3in. 6 45.. 643..
Kt.S»W.-l. '75.. 175.. Suent. 3 80.. il 80..
«lïsdispra.. 66 67 Suifs pr Citl 7 7/16 7 7/16
Fran.rerah. ilS 1/4. 117 l/'t. Philal.Pétt.. 7 75. 7 75..
ftomJiT. aai 111 116 Iluil» <»t ni. 7 90.. 7 90..
Chicago
Blcrarsept.hOl 5/S. 100 1/i.lSaiad.i.juill. 1267.. 12 72..
B»B«iirjBil.l (K 1/2.1 62 5/S.ISa!n4.s.«opt..12 60.. 1262..
LA TEMPÉRATURE
Le mauvais temps continue un peu partout
en France. A Reims et dans les environs, un
ouragan de grêle s'est abattu. La foudre est
tombée plusieurs fois. Les dégâts sont consi-
dérables.
HIER
Journée un peu froi-
de, averses de pluie
et de grésil.
Baromètre
les M 35 HP f
ifttt 0 9
^W5||
Thermomètre
Mimimm (4 h.m.) 3'
Maxim™ (midi).. 7*
Moyenne 5°
Normale 12'6
AUJOURD'HUI
Un peu de pluie pro-
bable temps assez
froid.
La pression baromé-
trique s'est un peu re-
levée sur l'ouest de
l'Europe elle est sta-
tionnaire sur la Mé-
diterranée occidenta-
le. En France, la si-
tuation s'améliore,
principalement dans
l'ouest la tempéra-
ture va se relever,tout
en restant inférieure
à la normale.
LE MATIN
3 1
Le deuil
de l'Angleterre
Un message de la reine-mère
à la nation
LONDRES, 10 mai. Dépêche particulière
du Il Matin n. La reine Alexandra a adres-
sé ce soir il la natiun britannique le mes-
sage que voici.
Buckingham Palace, 10 mai.
Du plus profond de mon pauvre coeur bri-
sé, je désire exprimer à la nation entière, et
à rvotre bon peuple que nous aimons tant
mes vils et sincères remerciements pour
teur touchante sympathie dans ma douleur
écrasante cl mon immense affliction. Non
seulement 2'ai tout perdu èn le perdant, lui,
rraon mari bien-aimé, rnaa la nation a subi
uvte perle irréparirble lorsque son meilleur
ami, père et souce-rain, a disparu aussi;sou-
dainement.-
Puisse Dieu nous donner à tous son aide
divine pour porter cette lourde croix qu'il a
jugé bon de nous imposer Que sa volonté
soit faite Pensez ci moi dans vos prières, qui
me soulageront et me soutiendront dans tout
ce que f ai encore à traverser.
Laissez-moi saisir cette occasion pour ex-
primer mes remerciements les plus émus
pour toutes les lettres touchantes cl le.s té-
moignages de sympathie que fai reçus de
toutes les classAs, haute et basse, riche et
pauvre, et qui sont si nombreux que. je crains
qu'il ne nre soit jamais possible de réraer-
cier chacun individuellement.
Je vous confie mon cher /ils, qui, fe le sais,
.marchera sur les traces de son cher père,
vous priarrt d'avoir pour lui les niâmes senti-
ments de fidélité et de dévouement que vous
t avez montrés pour son cher père.
Je sais que tous deux, nacs chers (ils et
belle-fille, feront toul leur possible pour les
mériter et les .conscruer.
AI,EXANDRA.
Les enfants des nouveaux souverains.
i LONDRES, 10 mai. Dépêche de notre en-
voyé spécial. Le roi et la reine d'Angle-
terre ont six enfants cinq fils et une fille.
L'alné, Edouard-David, est né le 23 juin
189i, et aura donc séize ans le mois pro-
chain. Le second a quatorze ans le troi-
sième, la princesse Mary, treize ans, et les
autres fils, dix, sept et quatre ans
L'alné, le prince héritier, sert déjà
comme son père l'a fait dans la ma-
rine. Il y est extrêmement populaire. Sa
gentillesse, sa parfaite courtoisie, sa bonne
camaraderie avec tous ses compagnons l'ont
fait aimer de tout le monde.
Le, roi et la reine, qui ont toujours fait un
ménage des plus heure îx, dans lequel l'en-
tente a été absolue, ont élevé leurs enfants
avec la plus grande simplicité et avec un
parfait' bon sens.- Un de leurs six enfants,
malheureusement, leur donne beaucoup de
soucis c'est le prince Henry, qui est pres-
que toujours souffrant.
Le prince héritier ne s'intitulera, pas tout
de suite prince de Galles.
Il portera d'abord le titre de duc de Cor-
nouailles. D'ici à quelque temps, comme
c'est l'usage, le souverain lui conférera le
titre de prince de Galles. Quand il atteindra
sa majorité, l'Etat lui allouera une annuité
de 500,000 francs.
La fortune des nouveaux souverains est
très peu importante, parce que la liste ci-
vile jusqu'à présent 500,000 francs pour
lç prince et 250,000 francs par an pour la
princesse- ne leur a pas peimis de faire
des économies.
Retour du frère du feu roi.
Rome, .10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Demain ma-
tin, à bord du vaneur Woermann. venant
de Port-Saïd, arriveront à Naples le duc
de Connaught, frère du défunt roi Edouardj
la duchesse sa femme, et la princesse Pa-
tricia. Leurs Altesses se rendront immédia
tement à la gare pour prendre le train de
Rome à destination de Paris .et Londres.
L'impératrice ftrario jdorowna.
Berlin, 10 mai. < lie particulière
du u Matin ». L'em >i .r s,'est rendu ce
matin à la gare de i: n i-, Berlin, pour
saluer à son passade impératrice douai-
rière de Russie.
Guillaume II a reir. à l'auguste voya-
geuse un bouquet m montant dans le.
wagon-salon du train; il la accompagnée
jusqu'à la gare de Ourl iftenbourg, où "il a
pris congé d'elle en fermas très cordiaux,
pour rentrer ensu te au Nouveau-Palais, à
Pctsdam.
Alphonse XIII va passer à Paris.
Saint-Sébastien l'1 mai. Dépêche parti-
culière du Ai ai: Alphonse XIII arri-
vera ici dimanc .tin. Il renartira le soir
même pour Pa> qu'il quittera le 17 mai
pour se rendre i îdres.
Deux de ses ;• de camp, le colonel Elor-
riaga et le col tt.-i.Gomie Aybar, ainsi que
le grand-maitr,' palais, le marquis de la
Torrecilla, ac igneront le roi.
j. duc d'Orléans.
Bruxelies j0 mai. Le duc d'Orléans
quittera demain Bruxelles pour Londres, où
il assistera aux funérailles. (Times.)
r-jfO'-If'ances autrichiennes.
VIENNE, ai. Dépêche particulière
du « Mal Au début de la séance' du
Reichsrat résident Pattaï a fait l'éloge
funèbre iard VII, en rappelant les
-liens d'an lui l'unissaient à l'empereur
d'Autric!' salle, qui écourtait debout, a
décidé de mder au gouvernement autri-
chien de • parvenir au speaker de la
Chambre communes l'expression des
vifs regret du Parlement autrichien. Les
socialisa' jjit quitté la salle en signe de
protestât i.
L'HOSTiî.îïÉDU MAKHZEN
CONTRE LE CONTROLE FINANCIER
Fe? mai. Dépêche particulière du
Ma • (réexpédiée de Tanger le 10).
La r ion prochaine de l'emprunt de
liqui a réveillé les vieux instincts de
rosi du makhzen. Les conseillers du
suit, tout ont été frappés par l'organi-
satia contrôle des gages affectés à l'em-
prur ̃ rftle qui, en supprimant les abus,
les a d'une source importante de re-
venu
I' -cri fait courir le bruit autour du
su' ••. mil a une grosse influence auprès
du • ̃ ̃ vemernent français, et que seul il
es7 ',nable, par sa ruse, d'empêcher la
F' • d'intervenir au Maroc. Il a avoué à.
H n'avoir cédé que devant la force.
déclare ouvertement dans l'entourage,
d -cind-vizir et du ministre des finances
r e makhzen opposera la force d'iner-
I l'organisation du contrôle prévu par
1 onditions du nouvel emprunt.
Situation inquiétante à Fez.
• 'I A\f,ER, 10 mai: Le sultan' refuse de
> les promesses qu'il avait faites en
7'- ̃ m» à l'ultimatum français.
'!tendant, le mécontentement qui rè-
s l'ez et parmi les tribus des environs
>te ii tel point qu'il n'est pas impro-
que les Européens aient à quitter la
Il ',L'impopularité du sultan et du makhzen
seule responsable de leur exode, car
_• ne signale aucun sentiment xénophobe.
Empereur
et Président
M. Roosevelt en visite chez
Guillaume II
BERLIN, 10 mai. Dépêche particulière
« Matin ». L'ex-président des Etats-Unis,
M. Théodore Roosevelt, et sa famille sont
arrivés ce matin à Berlin peu après neuf
heures. Le train étant entré en gare quel-
quels minutes plus tôt que ne l'indiquait l'ho-
raire, il s'est trouvé que ni l'ambassadeur
des Etats-Unis, ni le général de Lo;wenfelâ,
chargé de représenter l'empereur, n'étaient
présents. M. Roosevelt et sa famille ont été
reçus à la descente du train par le premier
secrétaire de l'ambassade des Etats-Unis,
M. Laughlin, ainsi que par le personnel de
l'ambassade.
M. de Schœn, secrétaire d'Etat aux affai-
res étrangères, s'est ensuite avancé pour
saluer l'ancien président au nom du gouver-
nement.
M. Roosevelt a chaleureusement serré les
mains des personnes présentes; puis, au mi-
lieu des acclamations de la foule, il s'est ra-
piderpent dirigé avec sa famille vers les au-
tomobiles qui attendaient pour le mener à
l'ambassade, où ils ont été reçus par M. et
Mme Hili. Un moment après arrivait le gé-
néral de Lœwenfeld pour saluer l'ex-prési-
dent au nom de l'empereur.
j A midi M. Roosevelt et sa famille se sont
transportés- à la gare de Potsdam, d'où un
:train spécial les a menés à la résidence im-
périale?
A une heure a eu lieu au Nouveau-Palais
un déjeuner auquel assistaient uniquement
la famille impériale, celle du président et leur
entourage direct.
Après le déjeuner, l'empereur s'est lon-
guement entretenu avec M. Roosevelt. A
trois heures l'impératrice s'est retirée, et
tandis que Mme "Roosevelt prenait le thé
avec la dame d'honneur et que la princesse
Victoria-Louise faisait visiter à miss Roose-
velt les écuries impériales, l'empereur resta
au fumoir avec lex-président et les person-
nes de son entourage.
A quatre heures, Guillaume II ftt visiter
à ses h6tes les jardins royaux e|Je château
de Sans-Souci puis NI. Roosevâp et sa fa-
mille rentrèrent à Berlin.
Pour demain on sait que des manoeuvres
militaires auront lieu à Dœberitz, en pré-
sence de l'ex-président Roosevelt. On y re-
produira différentes épisodes des combats
des dernières guerres dans le sud-ouest afri-
cain et à Cuba.
Les exercices, qui commenceront dans la
matinée, se prolongeront jusque dans l'a-
près-midi.
En raison de leur caractère particulier, on
n'y admettra comme spectateurs que des of-
ficiers.
Demain soir il y aura un grand dîner chez
l'ambassadeur des Etats-Unis. Au nombre
des invités se trouvera M. de Schœn.
Jeudi, à midi et demi, M. Roosevelt fera
à l'université la conférence annoncée, en dé-
pit d'un très fort enrouement. Il a insisté
pour que cette partie du programme fût
maintenue.
A l'issue de la conférence aura lieu la pro-
motion solennelle de M. Roosevelt au grade
de docteur honoraire de la faculté de philo-
sophie.
Jeudi soir,, dîner chez le chancelier ven-
dredi, visite d'établissements municipaux,
et le soir, réception de la colonie américaine
à l'ambassade samedi, déjeuner chez le se-
crétaire d'ambassade Grew. Dimanche, dé-
part pour Londres, vid Flessingue.
LE TSAR RENCONTRERAIT
GUILLAUME II CET ÉTÉ
Berlin, 10 mai. Dépêche particulière
du Matin n. Une dépêche.de Christiania
à la Gazette de Voss assure que l'empereur
Guillaume et le tsar Nicolas se rencontre-
ront cet. été dans les eaux norvégiennes, au
cours de la croisière du kaiser dans la mer
du Nord.
La même dépêche annonce à ce propos
que la famille impériale russe compte sé-
journer assez longtemps cet été au Dane-
mark, au château de Fredensborg.
LA MAISON DE ROUMAN'E S'ALLIE
A LA FAMILLE DE HABSBOURG
BERLIN, 10 mal. Dépêche particulière du
« Matin n. Une .dépêche de Bucarest à la
Gawette de Voss annonce que l'archiduc Char-
les-François-Joseph, futur héritier du trône
austro-hongrois et actuellement âgé de vingt-
trois ans, se fiancera, à l'occasion de la vi-
site dû* roi Carol de Roumanie à Vienne,
avec la princesse Elisabeth de Roumanie,
fille du prince héritier Ferdinand et de la
princesse Marie de Cobourg.
La princesse Elisabeth n'est âgée que de
seize ans.
LOCK-OUT INDUSTRIEL
DANS LA WESTPHALIE
Berlin, 10 mai. Dépêche particulière du
districts industriels de Westphalie. Le
4 mai, le syndicat des patrons congédiait
1.200 mécaniciens et fondeurs, et comme
l'entente ne semble pas devoir se faire en-
tre patrons et ouvriers, on annonce pour le
18 courant l'exclusion de tous les ouvriers
fondeurs.
Si cette mesure ne réussit pas encore, les
patrons sont décidés à étendre au 1er juin
le lock-out à cinquante pour cent.
LANCEMENT D'UN CUIRASSÉ ANGLAIS
LONDRES, 10 mai. Dépêche particulière
du Matin n. Le premier lancement de
navire sous le règne du nouveau roi Geor-
ge V a eu lieu aujourd'hui à Jarrow-on-Tyne,
où le cuirassé Hercules, le quatorzième du
type Dreadnought, a pris la mer en présen-
ce de quelques fonctionnaires de l'amirauté
seulement. Par suite de la mort du roi
Edouard, aucune cérémonie officielle n'a eu
lieu à l'occasion du lancement.
L'Hercules est un cuirassé de 22.000 ton-
nes, dont le principal armement se com-
pose de dix canons de 12 pouces.
LES ÉLECTIONS ESPAGNOLES
MADRID, 10 mai. Dépêche particulière
du « Matin n. Les femmes ont exercé une
grande influence sur les élections à Madrid
De nombreux groupes de femmes du peuple
parcouraient les sections de vote, rtistri
buant des listes républicaines.
Le Pais raconte un curieux incident. Dans
l'une des sections d'un quartier populaire,
une femme du peuple se présenta pour voter
à la place de son mari malade, exhibant un
certificat de médecin.
Les scrutateurs acceptèrent son bulletin,
bien que la loi défende le vote par procura-
tion.
Cette femme est certainement la première
qui ait voté en Espagne.
Un prisonnier élu député.
Madrid, 10 mai. Dépêche particulière du
(( Malin il, Jaime Vals, ouvrier incarcéré
la suite des événements de la semaine de
juillet dernier, et qui se trouvait encore en
prison, est élu député à Tarrasa.
A borâ d'un bateau brési lien
on yole cent soixante-quinze mille francs'
̃ Toulon, 10 mai. Dépêche particulière du
Malin n. Un vol d'une audace inouïe
a été commis la nuit dernière à bord du
vaisseau-école Beniamin-Constant, de la ma-
rine brésilienne, amarré au quai des For-
ges et chantiers de la Seyne, où il est en
réparation. Un coffre en bois, contenant en-
viron cent soixante-quinze mille francs en
numéraire, billets et bijoux, ayant appartenu
à un officier mécanicien décédé récemment,
a été emporté et il a été impossible de re-
trouver la trace des hardis cambrioleurs.
Ceux-ci se sont rendus à bord en barque
ils ont pénétré dans le salon d'arrière du
commandant, où le coffre était placé sous
une table et scellé à l'ajde de vis, et ont em-
porté le coffre sur le balcon d'arrière.
Les cambrioleurs se seraient hissés jus-
qu'à ce balcon, dont ils ont essayé d'ouvrir
la porte, donnant accès au salon, mais ne
pouvant y parvenir, ils fracturèrent un sa-
bord.
A bord se trouve un équipage très réduit,
la plupart des hommes ayant été renvoyés
lorsque le navire entra en réparation.
Quelques officiers seulement étaient res-
tés. Ils étaient tous couchés dans leurs ca-
bines et aucun d'eux n'a entendu le moindre
bruit.
On croit que les malfaiteurs étaient au cou-
rant d'un encaissement récent par le bord
d'une somme de deux cent mille fràncs, ver-
sée par le Crédit lyonnais.
Hier avait embarqué un. nouvel officier
qui devait prendre le commandement en se-
cond du navire. Le commandant a parcouru
avec cet officier toutes les parties du bâti-
ment, et il ouvrit le coffre-en présence de
plusieurs ouvriers qui travaillaient à bord.
On suppose que c'est ainsi que fut apprise
la présence sur le navire d'une somme aussi
élevée.
Les recherches effectuées ont permis de
découvrir près de l'usine des turbines, il
Mouissèque, une barque à la dérive. On
croit que c'est cette embarcation qui servit
à commettre le vol, mais du coffre et de la
fortune qu'il contenait, on n'a retrouvé ap-
cune trace.
VIOLENTS INCIDENTS A TOULOUSE
TOULOUSE, 10 mai. Dépêche particulière
du « Malin ». Ce soir des incidents tumul-
tueux se sont produits à la séance du conseil
municipal. Un conseiller, M. Jullien, socia-
liste unifié, prenant prétexte de l'échec subi
le S mai par MM. Fenga, adjoint au maire,
et Couderc, député sortant, tous deux radi-
caux-socialistes, réclama la démission de la
municipalité radicale et du conseil tout en-
tier.
M. Raymond Leygue, sénateur, maire, ré-
pliqua que les sommations des unifiés, alliés
de la droite, ne seraient pas obéies. La salle,
composée en majorité des amis .des socialis-
tes, poussa des clameurs hostiles aux radi-
caux et entonna l'In ternationale, puis ac-
clama vigoureusement MM. Bedouce et Pré-
vost, députés socialistes élus dimanche.
Un conseiller radical prit à partie un jour-
naliste socialiste. Bref, le vacarme fut tel
que le mairie fit évacuer la salle nar la po-
lice. Le ta.page recommença dans la cour du
Capitole, mais la séance put se poursuivre.
A la sortie, les unifiés conspuèrent la mu-
nicipalité puis formant un cortège, ils ac-
compagnèrent au chant de l'lnternationate
MM _Bedouce et Prévost au siège de leur co-
mité.
UN DIVORCE PROCHAIN
DANS LA FAMILLE DE BOURBON
ROME, 10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Le procès in-
tenté. par le prince Louis-Alphonse de Bour-
bon contre la comtesse sa femme n'aura
pas lieu. D'un commun accord, les époux
ont décidé de divorcer. Le divorce sera
prononcé en Hongrie et non en France, où
le mariage eut lieu. Le prince avant perdu
la nationalité française, les formalités se-
raient très longues, tandis que les lois hon-
groises permettent une procédure plus
brève.
LE CONGRES DES CHAUFFEURS
ET MECANICIENS
Marseille, 10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Le congrès des
mécaniciens et chauffeurs du P.-L.-M. a pour-
suivi ses travaux aujourd'hui.
Dans la réunion de oe matin, les congressis-
tes ont discuté la question des appointements
des chauffeurs.
Le congrès s'est réuni ensuite en séance se-
crète, à l'issue de laquelle il a communiqué
l'ordre du jour suivant, qu'il venait de voter
« Devant la certitude que nous ne pourrons
avoir satisfaction que par un mouvement
d'ensemble, le congrès invite le siège fédéral
ici représenté à convoquer dans la dernière
quinzaine de juillet le congrès fédéral pour
arrêter la ligne' de conduite que nous devons
prendre vis-à-vis des principales revendica-
tions formulées dans le programme minimum:
et si sausiacuon ne nous est pas donnée, le
siège fédéral devra, au plus tôt dans l'espace
d'un mois, convoquer extraordinairement un
nouveau congrès où toutes les sections orga-
nisées seront représentées par un ou deux dé-
légués qui arrêteront d'urgence la ligne de
conduite à suivre. Le congrès décide'de garder
le secret sur le reste de cette motion. »
Dans la réunion de cet après-midi, le con-
grès a examiné la question du fonctionnement
de la caisse de grève. L'ordre du jour suivant
a été adopté <
c Les congressistes, persuadés de la néces-
sité d'une action efficace mais aussi coûteuse,
s'engagent, à leur rentrée dans, leurs sections
respectives,à faire toute propagande utile pour
l'unification des cotisations, à seule fin de
porter au réseau P.-L.-M. cette cotisation à un
franc par mois. De cette façon, la caisse dé
grève ou de résistance ne sera que mieux ali-
mentée. Les délégués présents prennent l'en-
gagement de dater leurs versements du 1er
janvier 1910. »
La dernière partie de la séance de l'après-
midi est consacrée à l'étude de la question
portée à l'ordre du jour sous cette rubrique
« Union avec le Syndicat national et autres
organisations formées sous la loi de 1884. »
La discussion ouverte sur cette question se
termine par l'adoption de l'ordre du jour sui-
vant.
• Le congrès P.-L.-M. renouvelle sa confian-
ce au conseil fédéral pour faire aboutir l'u-
nion avec tous les syndicats de chemins de fer
organisés d'après la loi de 1884 conformément
aux statuts élaborés l'année dernière. »
UNE PREMIERE AU HAVRE
LE HAVRE, 10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Une véritable
soirée de gala a eu lieu ce soir à notre Grand-
Théâtre, où, devant une salle comble, on re-
présentait pour la première fois la Hosé de Sa-
rov, drame lyrique en quatre actes et cinq ta-
bleaux, œuvre écrite par trois de nos conci-
toyens, MM. Henri Lefebvre et Robert de La
VillehejYé pour le livret, et M. Henry Woollett
pour la musique. La Rose de Saron'avait fi-
guré en 1892 sur le programme de la Bodiniè-
re, à Paris, où M. Hugues Le Roux, un Ha-
vrais lui aussi, avait présenté l'ouvrage au
public. Le livret d'Henri Lefebvre, mort ré-
cemment, remanié pour la scène par M. Robert
de La Villehervé, emprunte son sujet au Canti-
que des Cantiques. La partition de M. Wool-
lett abonde en idées mélodiques d'une couleur
orientale très réussie.
Excellente interprétation avec M. Riddez, de
l'Opéra, superbe en Salomon Mmes Sancya;
la Sulamite Fanny Faure, Thirna, et Marie
Leduc, le berger. M. Boby dirigeait l'orches-
tre. Pendant un entr'acte, sur la scène, M. Gi-
nestal, maire du Havre, a remis les palmes
d'officier d'académie à M. Conte, directeur de
notre Grand-Théâtre, et à M. Deschamps, qui
tient l'emploi de premier cor à l'orchestre.
L'assassin de l'agent,
soldat colonial, était un enfant trouvé
Toulon, 10 mai. Dépêche particulière
du « Matin n. Nous nous sommes rendu
à la caserne du 88 colonial, située à Mis-
siessy, pour établir l'identité du colonial,
dont on connaissait seulement le matricule,
A. 1. C. 16,209.
Il fallut se livrer à de longues et difficuj-
tueuses recherches. Le chiffre 16,209 n'avait
jamai^ été atteint au 8° colonial. Le mili-
taire qu'il désignait avait dû être libéré en
1902, ou bien irarrivait d'un autre régiment
que l'on supposait être le 4e. Aiguillant les
investigations'sur la première version, nous
avons découvert nue le 16,209 était le chiffre
d'un ancien adjudant du nom de Chabot,
.(Emile), qui avait démissionné en 1902 et
s'était retiré à Hanoï. Par conséquent, il
était facile de voir que nous faisions fausse
route. C'est alorç que nous avons appris
qu'un soldat du 4° colonial nommé Prunier
avait été envoyé en punition au 80 colonial
et qu'il avait disparu depuis dimanche der-
nier.
L'individu dont nous recherchions l'iden-
tité pouvait être celui-ci, et quelques instants
après, en effet, nous avions acquis la certi-
tude d'être sur la bonne voie le colonial
meurtrier était bien le nommé Henri-Eu-
gène Prunier, un jeune dévoyé dont l'exis-
tence tient vraiment du roman.
Pour retrouver ses parents.
Toulon, 10 mai. Dépêche particulière du
« Malin,». Voici ce que nous avons appris
sur le compte de ce soldat.
Henri-Eugène Prunier, né le 2 août 1888,
à Jeugny, canton de Bouilly (Aube), et rési
dant à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne),
était un pupille de l'assistance publique.
Il n'a jamais connu ses parents, mais il sa-
vait posséder un frère et une soeur, égale-
ment élevés par l'assistance publique.
Prunier, depuis plusieurs années, ne vi-
vait que dans l'espoir de retrouver son frère
et sa. sceur, dont il avait été séparé, et il di-
sait souvent qu'il était prêt à tenter l'impos-
sible pour y parvenir. Il y a quelques mois,
alors qu'il se trouvait en état d'ivresse, Pru-
nier se livra à des voies de fait envers un
supérieur, en dehors du service.
Il fut condamné pour ce délit à trois mois
de prison par le conseil de guerre du 15°
corps. Le 10 mars dernier, sa peine termi-
née, il fut envoyé au 80 éolonial en puni-
tion. A ce moment, son premier congé expi-
rait. Prunier signa un rengagement pour
lequel il toucha une prime de 300 francs
seulement, car n'ayant pas de parents, de
par la loi il n'avait pas droit à la haute
paye. Quand il fut en possession de cette
somme, il déclara b. plusieurs de ses cama-
rades qu'il ne tarderait pas à partir, afin de
.tenter de retrouver le frère et la sœur
qu'il cherchait vainement.
Je suis, décidé, disait Prunier, à me
créer une famille, coûte que coûte. Je vais
tenter l'impossible pour y parvenir mais
si quelqu'un s'avise de contrarier mes pro-
jets, je le tuerai sans pitié.
Ce jeune homme de vingt-deux ans, qui
avait toujours donné l'impressiQn d'un être
très énergique, devait tenir parole. Diman-
che 'dernier, il fit, chez un armurier de la
ville, l'acquisition d'un revolver qu'il mon-
tra à plusieurs de ses camarades, et dans la
soirée il quitta la caserne de Missiessy. De-
puis on ne l'avait plus revu. L'annonce de
la nouvelle indiquant qu'il avait commis un
crime n'a surpris aucun des braves mar-
souins auxquels nous nous sommes adressé
ce soir. Son sergent a déclaré que Prunier
n'avait pas caché son intention de tuer qui-
conque se mettrait en travers de sa route.
C'était un garçon très intelligent, mais aussi
une a forte tête ». T
UN CRIME DANS UN TRAIN
REIMS, 10 mai. De notre correspondant
particulier (par téléphone). Une foule non
moins nombreuse qu'hier se pressait dans la
salle du palais de justice dès le début de l'au-
dience. Le défilé monotone des témoins re-
commence.
On entend d'abord un jeune employé qui
prétend avoir vu hier en ville un individu
qui ressemblait étrangement à Meyer. Cette
déposition inattendue' n'éclaire en rien l'af-
faire, car la cour reçoit ensuite une trentaine
de dépositions qui sont toutes formelles.
Ce sont des gens très honorables qui ont vu
l'assassin suivre pas à pas sa victime dans la
journée du 31 août 1909, et l'un de ces témoins
à même déjeuné vis-à-vis de Meyer, dans un
restaurant de Mailly.
L'accusé conteste toutes ces dépositions et
se défend avec une rare énergie.
J'ai sans doute un sosie, affirme-t-il, et
c'est lui le criminel.
Tour à tour il invoque les mânes de son
père et de sa sœur pour affirmer son inno-
cence.
Parmi les témoins entendus se trouve son
beau-frère, Grégoire Guillaume, qui a été
condamné récemment à quatre ans de pri-
son pour détournements et qui était clerc
dans l'étude où la victime était employée.
Pendant quelque temps, Guillaume fut accusé
de complicité, mais il parvint à se disculper.
Guillaume, qui s'avance à la barre entre
deux gendarmes, déclare qu'il a bien l'impres-
sion que son beau-frère est l'assassin. Il l'ad-
jure d'avouer. Mais celui-ci clame son inno-
cence avec encore plus d'énergie.
Tu te trompes, dit-il, je suis un honnête
homme et tu me fais beaucoup de mal en di-
sant que tu me crois coupable.
Guillaume explique ensuite comment il a
été amené à croire à la culpabilité de son
beau-frère. Meyer était toujours en retard
pour ses paiements, et le lendemain du crime
il 'a acquitté plusieurs traites importantes.
Meyer persiste dans ses dénégations opiniâ-
tres.
Demain on terminera la série des témoigna-
ges, et M. Bossu, procureur de la République,
prononcera son réquisitoire. On espère que
M0 Henri Géraud, défenseur de Meyer, pourra
terminer sa plaidoirie et que le verdict sera
rendu dans la soirée.
NOUVELLES EN TROIS LIGNES
PARIS
Le taxiauto 92-G-6 tamponne le fiacre
11136. Le cocher Massier, grièvement blessé,
est transporté à Saint-Antoine.
Court-circuit hier soir, à sept heures, à la
station métropolitaine de Lancry. Panique.
Pas d'accident de personne.
BANLIEUE PARISIENNE
Mme Isabelle Segné a été attaquée et dé-
valisée l'autre soir, à Clamart, par quatre ban-
dits qui ont pris la fuite.
On arrête à Issy, rue des Moulineaux, Al-
bert Têtard. 24 ans, garçon boucher, qui a vo-
lé son patron, M. Meyer.
On cambriole à Garancières, chez M.
Grenard à Limay, chez M. Couratier à Ver-
sailles, les bouchers Bertheaume et Joussot.
Le garde Jean Vissière a été tamponné
au passage à niveau de Nanteuil-sur-Marne,
par un express. Mort immédiate.
A Saint-Cyr-sous-Dourdan, on a repêché
le cadavre du sexagénaire Augé, qui s'était
volontairement jeté dans la rivière.
"DÉPARTEMENTS
A Nogent-l'Artaud (Aisne) une vive effer-
vescence règne parmi les carriers. Un grand
nombre ont déjà abandonné le travail. (C. p.)
M. Huot-Marchand, maire de Charmoille
(Doubs), suspendu de ses fonctions par le pré-
fet du Doubs. est révoqué. (D. p.)
L'étudiant assassiné
On annonçait hier soir que deux arresta-
tions, relatives à l'assassinat de l'étudiant
Barreau, tué à son domicile, rue Servandoni,
dans les mystérieuses circonstances que nous
avons précédemment rapportées, étaient im-
minentes. Le chef de la Sûreté suivrait en ce
moment une piste des plus sérieuses dans le
monde spécial où la victime avait. de regret-
tables fréquentations.
JOURNAUX Du CE MATIN
La nouvelle Chambre
L'Humanité, M. JEAN Jaurès
Le grand vaincu des élections, c'est le scru-
tin d'arrondissement. Non seulement il n'y a,
selon les statistiques gouvernementales elles-
mêmes, que soixante- 'députés qui l'aient dé-
fendu, mais il a, si l'on peut dire, consommé
sa propre ruine par l'étalage de tous ses vi-
ces. Par le pullulement des candidatures, par
la confusion du combat, par le rôle arbitraire
d'appoint que chaque parti pouvait jouer à
l'égard des autres, par les compétitions mi-
sérables qui ont abouti à des changements
de personne sans signification politique pré-
cise, par les combinaisons et les compromis-
sions indéfinies qu'il a suscitées, le scrutin
d'arrondissement s'est manifesté comme une
puissance désorganisatrice et corruptrice.
.C'est donc dans une haute pensée républi-
caine et nationale aussi bien que socialiste
que nous réclamons, avec la force que nous
donnent nos mandats accrus, la grande réfor-
me électorale par le scrutin de liste avec re-
présentation proportionnelle.
Ce n'est pas pour nous un article de para-
de ce n'est pas une clause de style dans un
programme sans vie. Ce n'est pas une amorce
pour des combinaisons électorales équivo-
ques. C'est la réforme primordiale. C'est l'acte
premier dc moralité et de salut. C'est la ques-
tion que nous poserons tout d'abord devant
la Chambre et que nous reproduirons sans
trêve devant le Parlement, devant le pays. à
propos de tous les événements de la vie natio-
nale. Nous combattrons comme un ennemi
public tout gouvernement qui se dérobera.
Nous aiderons dans cette œuvre et pour cette
œuvre, tout gouvernement qui aidera la
Chambre sincèrement, efficacement, à réali-
ler sans délai cette réforme vitale dont la
vertu se- communiquera à toute la législature.
Le Rappel, ÉDITORIAL:
Les louches et honteuses compromissions,
les déshonorants maquignonnages qui se sont
produits un peu partout et dans tous les par-
tis, les ignobles manœuvres employées à Mar-
seillé contre M. Brisson, à Foix contre M.
Delcassé, à Paris contre M. Millerand pour
ne citer que ceux-là parmi les meilleurs ora-
teurs de la France et de la République ont
mis le comble au dégoût de la nation pour
ce scrutin d'arrondissement, qui n'a même
pas su préserver ses derniers défenseurs.
Si la majorité de la Chambre est donc dé-
cidée à réaliser la réforme électorale, on ne
saurait trop souhaiter qu'elle s'y consacre ré-
solument et immédiatement.
L'Eclair, M. Ernest JUDET
Reste à savoir quelle sera la majorité future
capable d'assurer la permanence d'un gouver-
nement en donnant quelque satisfaction au
pays. Il est probable que la solution qui se
dégagera du chaos actuel ne sera pas du goût
de tout le mondent qu'elle ne s'imposera pas
non plus sans combat. Voilà pourquoi le cabi-
net cherche et redoute à la fois une formule
acceptable car il se montre peu pressé de
s'attaquer dès la rentrée aux questions gra-
ves on parle déjà de la difficulté de conclure
avant les vacances, et toute discussion de lon-
gue haleine semble renvoyée à la session d'oc-
tobre. On ne reprochera point à Briand de se
presser.
La Petite République, ÉDITORIAL:
La Chambre peut fournir d'excellente beso-
gne si on lui soumet un judicieux emploi de
son temps; C'est ce que le gouvernement a dé-
cidé de faire: et il a .eu d'autant moins de
peine à s'y résoudre qu'il en avait'de longue
date annoncé l'intention et énuméré les par-
ties principales.
En Ce qui concerne la réforme électorale,
notamment, qu'avait dit M. Briand ? Qu'il lui
paraissait difficile de la réaliser à si peu de
distance des élections et que mieux valait po-
ser la, question devant le pays. C'est ce qu'on
a fait. Le pays a répondu et il ne reste main-
tenant qu'à s'inspirer de sa réponse, très net-
tement hostile aux « mares stagnantes ».
La Guerre Sociale, M. GUSTAVE Hervé
'Il serait ridicule, si peu bienveillants que
nous soyons ici pour les socialistes parlemen-
taires, de contester leur succès au scrutin de
ballottage.
Sans doute tous les mandats conquis au
deuxième tour à l'aide du parti radical sen-
tent un pou le sang ouvrier répandu par les
radicaux depuis quatre ans, comme ceux con-
quis à l'aide de la cléricaille puent à plein
nez l'encens des sacristies.
Sans doute aussi, au premier comme au
deuxième tour, bon nombre d'élus socialistes
ont mis la moitié de leur drapeau dans leur
poche, quand ce n'est pas les trois quarts.
Mais comme ce sont là des phénomènes
qu'on a constatés à toutes les élections précé-
dentes, il n'en reste pas moins qu'un parti
qui de cinquante-trois élus passe à soixante-
quinze est en progrès dans le pays, surtout
quand on voit que sa croissance est continue
depuis vingt ans.
Nouvelles et Documents
JOURNAL OFFICIEL.
Le Journal officiel publie ce matin
Finances. Un décret modifiant et complétant
la. nomenclature des prix de vente, à l'intérieur, des
tabacs de toutes espèces mis à la disposition des
consommateurs par ta régie.
Instruction publique. Un décret aux termes du-
quel M. Audoyen, professeur d'astronomie à la
faculté des sciences de l'université de Paris, est
nommé membre titulaire du bureau des longitudes
dans la section d'astronomie, en remplacement de
M. Bouquet de la Grye, décédé;
Un décret aux termes duquel M. Carpentier,
membre de l'Institut, est nommé membre artiste
du bureau des longitudes, ayant rang de titulaire,
en remplacement de M. Gautier, décédé.
Commerce. Un décret aux termes duquel M.
Mercier, Sr>;is-directeur des affaires commerciales
et industrielles au ministère du commerce, est dé-
taché à l'Office national du commerce extérieur en
qualité de directeur de cet office, en remplacement
de M. Colin-I>e!avaud, admis à la retraite;
M. Drouets, chef de bureau à la direction des
affaires commerciales et industrielles, en remplace-
ment de M. Mercier.
Travail. Un arrêté par lequel le conseil supé-
rieur des sociétés de secours mutuels est convoqué
eu session ordinaire pour le lundi 13 juin 1910.
Agriculture. Décret aux termes duquel M. Lar-
zillière, conservateur des eaux et forêts à Nancy
(Meurthe-et-Moselle), a été admis à faire valoir
ses droits à la retraite; M. Forget, conservateur des
eaux et forêts à Rouen, a été nommé en la même
qualité à Nancy; NI. Bertrand, inspecteur des eaux
et forêts à Ramhouillet, promu par décret du
22 mars 1910 conservateur des eaux et forêts
de 4* classe à Charleville (Ardennes). et non
encore installé, a été nommé en la même qua-
lite à Rouen; M. Kuss, conservateur des eaux et
forêts à Constantine, nommé par décret du 22 mars
1910 à Aix (Bouehes-du-Rhône), et non encore ins-
tallé, a été maintenu à la disposition du gouver-
neur général de l'Algérie; M. Perroy, conservateur
des eaux et forêts à Ajaccio, a été nommé en la
même qualité à Aix; M. Bizot de Fonteny, inspec-
teur des eaux et forêts à Grenoble (Isère), promu
par décret du 22 mars 1910, conservateur des eaux
et forêts, et mis à la disposition du gouverneur
général de l'AJgérle, non encore installé, a été
nommé en la même qualité à Charleville (Arden-
nes) M. Billecard, conservateur des eaux et forêts
à Gap, est admis à la retraite; M. Joiy, inspecteur
des eaux et forêts à Grenoble, est nommé conserva-
tour à Gap; M. de Lapasse, inspecteur des eaux et
forêts à Mont-de-Marsan, est nommé conservateur
à Ajaccio; M. Gillet, conservateur à Niort, est ad-
mis à la retraite; M. Goizot, inspecteur à Pdltiers,
est nommé à Niort; M. Ducamp, inspecteur des
eaux et forêts, mis à la disposition du ministre des
colonies pour le service des forêts de l'Indo-Chine,
est ifommé, sur place, conservateur; M. Tassard,
inspecteur des eaux et forêts à Remiremont. est
admis à la retraite.
LES OFFICIERS AÉRONAUTES
Le ministre de la guerre a arrêté les dispo-
sitions suivantes relativement à l'instruction
des' officiers d'état-major, observateurs en
ballon.
Les stages auront une durée de trois semai-
nes. Les officiers y recevront un enseignement
théorique et pratique d'aéronautique. Ils exé-
cuteront des ascensions captives, et en prin-
cipe, une ascension libre.
Il sera fait, en 1910, deux séries de ces sta-
ges la première du 30 mai 1910'au 10 juin,
et la seconde du 3 au 22 octobre.
L'instruction donnée au cours des stages au
bataillon d'aérostiers comprendra des as-
censions libres. Les officiers pourront être
convoqués dans un centre d'instruction mili-
taire pour y exécuter, des ascensions de con-
trôle et concourir pour le brevet d'aéronau-
tique militaire.
En principe, les officiers ayant obtenu le
brevet d'aéronautique antérieurement à 1910
seront seuls exercés cette année à la pratique
des observations en dirigeable.
^France militaire.)
Vieillard ligoté dans son lit
par deux cambrioleurs
La nuit dernière, M. Félix Doineau, qua-
tre-vingt-un ans, demeurant à Moutier, com-
mune de Bullion, a été surpris dans son lit
par deux individus qui avaient pénétré chez
lui en brisant une fenêtre et une porte.
Comme il est très sourd, les deux malan-
drins avaient pu se livrer à cette double
effraction sans qu'il entendit rien. Après
l'avoir ligoté et bâillonné, ils l'ont frappé
violemment à la face et à la poitrine à coups
de poing et à coups de pied. Puis ils ont
fouillé les meubles pour y chercher l'argent
qu'ils comptaient emporter. Ils ne trouvè-
rent d'ailleurs que quinze francs.
M. Doineau est resté toute la nuit attaché,
et ce n'est qu'à dix heures du matin qu'il
finit par rompre ses liens et put appeler au
secours. Le parquet de Rambouillet s'est
transporté sur les lieux. Quelques indices
qu'il a pu recueillir permettent d'espérer que
les malfaiteurs ne tarderont pas à être arrê-
tés.
M. Doineau s'est défendu énergiquement
contre ses agresseurs il a égratigné pro-
fondément les mains de l'un d'eux, qui pa-
raissait âgé de vingt à vingt-cinq ans.
Manifestation d' employas
Poursuivant sa campagne en faveur de la
fermeture des magasins de détail à sept heu-
res du soir, le syndicat des employés avait
organisé hier soir une nouvelle manifesta-
tion.
Celle-ci eut lieu tout d'abord, place de la
République, 9, devant un magasin de trous-
seaux pour dames.
A sept heures et demie, deux cents mani-
festants.à un signal donné un long coup de
sifflet se portèrent devant l'étalage de la
boutique en criant-: « Fermeture! Ferme-
ture »
Le magasin était protégé par un cordon
d'agents sous les ordres d'un sous-brigadier.
Bien que les manifestants se soient conten-
tés, durant un certain temps, de crier a Fer-
meture Fermeture! » le sous-brigadier donna
à ses hommes l'ordre de Charger et d'opérer
des arrestations. Cette manœuvre, mal diri-
gée, eut pour effet de précipiter les manifes-
tants sur les étalages au lieu de les refouler.
Les éventaires'furent renversés. Une bagarre
se produisit au cours de laquelle plusieurs
membres de la presse furent houspillés et
bousculés bien qu'ayant exhibé leur coupe-
file.
M. Gogumus, secrétaire du syndicat des
employés, fut conduit au poste voisin, tandis
qu'un autre manifestant, mis également en
état d'arrestation, était entraîné par les agents
à l'intérieur du magasin qu'ils avaient mis-
sion de protéger.
La ma.ison ayant rentré son étalage, les
manifestants se rendirent ensuite devant un
immeuble similaire de la rue du Temple,
puis boulevard Saint-Martin. Mais là aucun
incident ne se produisit.
DERNIÈRES NOUVELLES SPORTIVES
Aéronautique.
Le meeting lyonnais. LYON, 10 mai. De notre
envoyé spécial (par téléphone). La journée fut
des plus moroses, le vent soufflant en rafales et oc-
casionnant des tourbillons. Les aviateurs se can-
tonnèrent aux hangars pendant tout l'après-midi,
malgré l'impatience du public,' qul ne s'était pas
trouvé satisfait des exhibitions de courte durée de
Van den Born, cependant courageux et énergique..
Un peu avant six heures., une accalmie s'étant
produite, les oiseaux mécaniques s'élevèrent
dans l'air, et quelques-uns d'entre eux, apparte-
nant à Van den Born, Chavez, Legagneux et Métrot,
circulèrent au-dessus de la piste, Chavez dominant
le lot. Un peu plus tard, Paulhan évolua pendant
une quinzaine de minutes, clôturant la série des
essaims de la journée, dont voici les résultats.
Totalisation de durée de la journée Van den
Born, 55'18"; Legagneux. 33'33"; Chavez, 19'4"
Paulhan, 8'33" Classement à ce jour Tega-
gneux, 9 h. 35'39"; Van den Born, 7 h.; Chavez,
2 h. 13'/iO"j Pa.nlhan, 1 h. t3'40". Prix quotidiens
Hauteur 1. Chavez, 110 mètres Distance 1. Le-
gagneux, 30 kil. 648; 2. Van den Born, 26 kll. 970.
Vitesse, 10 kil. 1. Van den Born, 11'S"; 2. Lega-
gneux, 11'12".
Ajoutons que l'organisation est aussi parfaite que
celle du meeting de Reims de l'année dernière.
Wachter est infatigable. mourmelon-le-Grand,
1.) mai. Dépêche particulière du « Matin Il.
Après son beau vol d'hier, Wachter est reparti au-
jourd'hui pour un vol de durée Ayant pris l'air
à quatre heures, il atterrit après 1 h. 31' de vol,
par suite d'un orage violent.
DERNIERS COURS ETRANGERS
Londres
LONDRES, 10 mai Par fü ,pécial. La tenue
générale aujourd'hui au Stock Exchange a été très
bonne. Les valeurs du caoutchouc et les valeurs
pétrolifères ont ouvert très fermes, et malgré des
réalisations de bénéfices, ont pour la plupart ter-
miné en hausse.
Les valeurs cuprifères c nt été favorablement in-
fluencés par la hausse dans le prix du métal.
Des achats modérés pour le compte du continent
ont eu lieu dans les valeurs sud-tfricaines qui, à
une ou deux exceptions près, terminèrent en hausse.
Les statistiques pour avril sur la maln-d'aeuvre
eirployéo dans les mines et la quantité d'or ex-
traite n'avaient pas encore été reçues à la clôture
de la Bourse.
La tendance fut ferme dans le compartiment des
fonds d'Etat étrangers.
Les Consolidés terminèrent en hausse de 114 à
81 3/4 au comptant et si 7/8 à terme. (Time.s.)
New-York
NeW-YORK, 10 mai. Les affaires aujourd'hui à
Wall Street ont été assez actives, les transactions
totales étant évaluées à 6?2 C00 titres environ, dont
122.000 Rpadintr. 107. COO Steci Common, 63.000 Union
Pacific, 55 OCO Southern Pacific. 46.000 Amalgamated
Copper, 18.000 Smelter et 15.000 Pennsylvania. La
tenue générale a de nouveau été bonne, et la clô-
ture ferme et active, avec la plupart des valeurs
en hausse. (Times.)
9 mai 10 MAI g mai 10 MAI
CailKoney. 3 3M.. 1 T-Y.e.TUl.. 120 1/.4. 121 3/8.
Londres fini. 4 S6 8r. 4 86 75 TJ.-Y.nnt.W. 1a 3/8. M
aiiltstratisr. 4 87 25 4 8Î 05 Penser. «et. 132 1/9. 132 5/8.
Ch.s.Paris r. 5 18 3/4 5 IS 3/4 4Roadinl act. 158 5/8, 160 1/2.
Atch. T.S.-F. l09 7/8. il() 1/2, Sooth.B. or.. 26 ?/S. 26 7 3.
Ralt.etOMo. 109 3/4. 110 3/8, SoothernPae. 127 1/S. U8 118.
Canad. Pu.. 189 1/2. 189 5/S. U.S.Steel 0. 82 a 83.
Chesap.oii.ci>. 88 1/2. 87 1/8. 1I.SS" C.P. 117 7jS. 117 1/2.
Chic.N.W.or 200 200 Union Pacac. 182 184 1/4.
ilenT.R.O.o. 40 1/8. 40 3/4. Wab. S'-Q.-P 20 1/4. 21
ErWRail net 28 3/1. J.9 Arj.on Inrro 53 5/8. 53 7/8.
KritPnif. 1" 47 47 5/8. Amatgvn O1 67 7/S. 70 118.
Jllinois cent. 133 1/S. 135 112. Anacondi C" 42 1/8. 43 114
lomsT et N. 145 1/2. 146 3/4. Cairo 12 2J.. 12 40..
Cot.Midd.fl.. 15 50.. 15 70.. From.liT.W. 111 1/2. 110 1/2.
Coi. to.3.ra. 14 35.. 14 56.. Crf.f. Rio 7 d S 3/3. 8 3/S.
CoUer.4.m. 13 06.. 13 47.. Caf.f.Hio7p. 64.. 6 40..
,Pét.c.b. Oit C 135 135 Caf.f.lU«3in. 6 45.. 643..
Kt.S»W.-l. '75.. 175.. Suent. 3 80.. il 80..
«lïsdispra.. 66 67 Suifs pr Citl 7 7/16 7 7/16
Fran.rerah. ilS 1/4. 117 l/'t. Philal.Pétt.. 7 75. 7 75..
ftomJiT. aai 111 116 Iluil» <»t ni. 7 90.. 7 90..
Chicago
Blcrarsept.hOl 5/S. 100 1/i.lSaiad.i.juill. 1267.. 12 72..
B»B«iirjBil.l (K 1/2.1 62 5/S.ISa!n4.s.«opt..12 60.. 1262..
LA TEMPÉRATURE
Le mauvais temps continue un peu partout
en France. A Reims et dans les environs, un
ouragan de grêle s'est abattu. La foudre est
tombée plusieurs fois. Les dégâts sont consi-
dérables.
HIER
Journée un peu froi-
de, averses de pluie
et de grésil.
Baromètre
les M 35 HP f
ifttt 0 9
^W5||
Thermomètre
Mimimm (4 h.m.) 3'
Maxim™ (midi).. 7*
Moyenne 5°
Normale 12'6
AUJOURD'HUI
Un peu de pluie pro-
bable temps assez
froid.
La pression baromé-
trique s'est un peu re-
levée sur l'ouest de
l'Europe elle est sta-
tionnaire sur la Mé-
diterranée occidenta-
le. En France, la si-
tuation s'améliore,
principalement dans
l'ouest la tempéra-
ture va se relever,tout
en restant inférieure
à la normale.
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