Titre : La Vedette : politique, sociale et littéraire...
Éditeur : [s.n.] (Marseille)
Date d'édition : 1903-09-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32887046p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26321 Nombre total de vues : 26321
Description : 12 septembre 1903 12 septembre 1903
Description : 1903/09/12 (A27,N1377). 1903/09/12 (A27,N1377).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG13 Collection numérique : BIPFPIG13
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5685018w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC11-635 (141)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
CORAIL
Nous regrettions, l'an passé,' clans une
de nos modestes chroniques, les parures
de corail ; nous en souhaitions le retour
au cou et aux bras de nos adorables Mar-
seillaises. Notre désir est satisfait. Ainsi,
avons-nous eu la joie de signaler ce retour
dans le Journal de Marseille du i> juin :
« Oh ! ce corail, qu'il est joli dans sa
modestie radieuse, tantôt disposé en dou-
ble rangée de perles fraîches, tantôt ramassé
en carcan de menus cailloux, de fines bri-
sures carminées. C'est une parure char-
mante, quasi pauvre, un peu barbare,
l'unique parure de Graziella. Mais ces
bijoux roses, sur la chair blanche ou am-
brée, ont je ne sais quelle grâce sans
apparat, sans vanité outrancière, qui est
le comble de la coquetterie.
« On pourrait offrir, semble-t-il, un col-
lier ou un bracelet de corail à n'importe
quelle jeune fille, sans la faire, je ne dis
pas rougir, mais même rosir. Ça vaut à
peine la guirlande de coquillagesdes Napo-
litaines et des Indiennes de la caste des
parias. C'est à peine un joyau de genèse,
une vanité de pensionnat, une fantaisie
dont le prêtre le plus sévère ne tolérerait
que l'on s'accusât à confesse ; ce n'est
rien, en un mot, déposé au creux de la
main ou aperçu dans un coffret de verre ;
mais une fois suspendu au cou d'une
jeune fille, ça devient comme la parure
des parures, ça jette un défi aux aristocra-
tiques perles fines ; ça corrige l'échancrure
audacieuse de la robe, ça fait rêver d'un
bonheur où il y aurait plus d'idylle que de
volupté ».
"Le corail, le délicieux corail, ne mérite-
t-il pas qu'on essaie un peu de le célébrer
en vers ? . - . . .
Redeviens une enfant de seize ans, sois moins femme;
De tes grands yeux trop noirs émousse un peu la
[flamme,
D'un flot.de «javanaise» habille-toi; d'un frais
Chapeau sentant la fraise exquise des forêts,
Coiffe-toi. N'en ris point : je deviens idyllique,.
Et veuilles te prêter à cette bucolique
Innocente de joie et claire de couleurs.
Je suis en appétit d'arômes et de fleurs,
En appétit d'amours candides ; sois candide
Comme le lys qui dresse au firmament splendide
Son calice neigeux épanoui d'or blond.
Prends une ombrelle beige et cherchons un vallon
Qui descende au-devant des vagues d'améthystes.
Sois la plus idéale et douce des artistes,
Sans efforts, sans recherche en tes jeunes atours.
Et surtout, oui surtout, imprime quelques tours
De corail à ton cou fait d'un marbre un peu tiède,
Non, je ne veux plus être auprès de toi l'aède
Qui tremble et s'intimide au feu de tes grands yeux,
Mais l'amant confiant, heureux,- capricieux,
Qui doucement exige,-obtient, par la> caresse
Tous les baisers qu'il veut de sa.souple maîtresse.
Avec un boaucarcan decorail à ton cou [beaucoup!
Tu me plairas beaucoup, mais beaucoup, mais
Car j'aime ce bijou très modeste et très chaste
Que cueille le plongeur au fond de la mer vaste.
Ma coquette, qu'ils soient, tes bracelets, aussi,
-'En perles de corail sur.le derme adouci
,Do tes poignets pétris de neige et de délices ;
A tes lobes je veux, en outre, que tu visses
.Deux gouttes d.e corail qui feront croire au sang
,Dc quelque rose rose, en rouge jaillissant.
Sois simplement jolie aujourd'hui, point trop belle!
Trop belle, tes cheveux ruissellent de courroux ;
Trop belle, tu m'émeus à me rendre moins doux
Nous regrettions, l'an passé,' clans une
de nos modestes chroniques, les parures
de corail ; nous en souhaitions le retour
au cou et aux bras de nos adorables Mar-
seillaises. Notre désir est satisfait. Ainsi,
avons-nous eu la joie de signaler ce retour
dans le Journal de Marseille du i> juin :
« Oh ! ce corail, qu'il est joli dans sa
modestie radieuse, tantôt disposé en dou-
ble rangée de perles fraîches, tantôt ramassé
en carcan de menus cailloux, de fines bri-
sures carminées. C'est une parure char-
mante, quasi pauvre, un peu barbare,
l'unique parure de Graziella. Mais ces
bijoux roses, sur la chair blanche ou am-
brée, ont je ne sais quelle grâce sans
apparat, sans vanité outrancière, qui est
le comble de la coquetterie.
« On pourrait offrir, semble-t-il, un col-
lier ou un bracelet de corail à n'importe
quelle jeune fille, sans la faire, je ne dis
pas rougir, mais même rosir. Ça vaut à
peine la guirlande de coquillagesdes Napo-
litaines et des Indiennes de la caste des
parias. C'est à peine un joyau de genèse,
une vanité de pensionnat, une fantaisie
dont le prêtre le plus sévère ne tolérerait
que l'on s'accusât à confesse ; ce n'est
rien, en un mot, déposé au creux de la
main ou aperçu dans un coffret de verre ;
mais une fois suspendu au cou d'une
jeune fille, ça devient comme la parure
des parures, ça jette un défi aux aristocra-
tiques perles fines ; ça corrige l'échancrure
audacieuse de la robe, ça fait rêver d'un
bonheur où il y aurait plus d'idylle que de
volupté ».
"Le corail, le délicieux corail, ne mérite-
t-il pas qu'on essaie un peu de le célébrer
en vers ? . - . . .
Redeviens une enfant de seize ans, sois moins femme;
De tes grands yeux trop noirs émousse un peu la
[flamme,
D'un flot.de «javanaise» habille-toi; d'un frais
Chapeau sentant la fraise exquise des forêts,
Coiffe-toi. N'en ris point : je deviens idyllique,.
Et veuilles te prêter à cette bucolique
Innocente de joie et claire de couleurs.
Je suis en appétit d'arômes et de fleurs,
En appétit d'amours candides ; sois candide
Comme le lys qui dresse au firmament splendide
Son calice neigeux épanoui d'or blond.
Prends une ombrelle beige et cherchons un vallon
Qui descende au-devant des vagues d'améthystes.
Sois la plus idéale et douce des artistes,
Sans efforts, sans recherche en tes jeunes atours.
Et surtout, oui surtout, imprime quelques tours
De corail à ton cou fait d'un marbre un peu tiède,
Non, je ne veux plus être auprès de toi l'aède
Qui tremble et s'intimide au feu de tes grands yeux,
Mais l'amant confiant, heureux,- capricieux,
Qui doucement exige,-obtient, par la> caresse
Tous les baisers qu'il veut de sa.souple maîtresse.
Avec un boaucarcan decorail à ton cou [beaucoup!
Tu me plairas beaucoup, mais beaucoup, mais
Car j'aime ce bijou très modeste et très chaste
Que cueille le plongeur au fond de la mer vaste.
Ma coquette, qu'ils soient, tes bracelets, aussi,
-'En perles de corail sur.le derme adouci
,Do tes poignets pétris de neige et de délices ;
A tes lobes je veux, en outre, que tu visses
.Deux gouttes d.e corail qui feront croire au sang
,Dc quelque rose rose, en rouge jaillissant.
Sois simplement jolie aujourd'hui, point trop belle!
Trop belle, tes cheveux ruissellent de courroux ;
Trop belle, tu m'émeus à me rendre moins doux
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.91%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.91%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "PACA1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5685018w/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5685018w/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5685018w/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5685018w/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5685018w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5685018w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5685018w/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest