Titre : Le Journal du dimanche : gazette hebdomadaire de la famille
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1902-07-20
Contributeur : Gondry Du Jardinet, Jules (1832-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800874s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 juillet 1902 20 juillet 1902
Description : 1902/07/20 (A56,N3189). 1902/07/20 (A56,N3189).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5678126f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2010
56° ANNEE — N° 3,189
DIX CENTIMES LÉ NUMERO
IMANCHE 20 JUILLET 1902
SOMMAIRE :
CAUSERIE POLITIQUE : Bilan de session.
— Léon Robelin.
A L'ETRANGER : La re Irai le de lord Salis-
Jjury. — Louis Pellerin.
LETTRE DU SAMEDI. — Palladio.
CHRONIQUE THEATRALE : Les Concours
du Conservatoire.— Louis Schneider. '
RECETTES CULINAIRES. — Blanc Bonnet.
LE COIN-DE&-POÈTES : Le Regret des
dieux. — Fernand. de. F leur y.
ENSEIGNEMENT CIVIQUE : La Solidarité
internationale. — Louis Durieu.
UN NOVATEUR : Jules Frère. — Edouard
Petit.
ECHOS ET NOUVELLES. — Alcida Jollivel.
BULLETIN HEBDOMADAIRE DE LA LI-
GUE FRANÇAISE DE L'ENSEIGNE-
MENT : Une visite. — Emile Chaufour.
LES PETITES COMEDIES DE LA VIE : L'A-
dresse. •— Paul M avion.
LE CAMPANILE DE SAINT-MARC. —
Henri Albarti.
LA SAGESSE DES NATTONS : Proverbes
berbères.
LES CONCOURS DE L'AN V : A propos des
Concours du Conservatoire. —Louis Char-
pentier.
CHRONIQUE UNIVERSITAIRE : L'Exami-
mle. — Jouvin Fleuri/.
LA SEMAINE SPORTIVE. — Intérim.
MANUEL DE L'ELECTEUR : La Conver-
sion. — Lu Ciloijen.
NOS CONCOURS. — Ledevin.
LA MODE. — Luciiune.
,i ORTOGRAFE SIMPLIFIEE : Les orijines du
français.
HYGIENE DES ANIMAUX DOMESTI-
QUES : L'Homme, le Chien, le Mouton. —
Jean d'Alforl.
RECETTES PRATIQUES.
ROMANCE SANS 'PAROLES : Le Repos du
dimanche.
NOS FEUILLETONS : Mon Oncle Benja-
min, par Claude Tillier. — Saltimbanque !
par Henri Germain.
Causerie Politique
Bilan de session
Voilà les Chambres parties eu vacan-
ces ! Elles rentreront, annonce-t-on, le
15 octobre. D'ici-là, elles vont se retrem-
per, selon la formule, dans le sein des
électeurs. Il était temps que les députés
quittassent l'atmosphère étouffante et
énervante du Palais-Bourbon, positive-
ment inhabitable durant la canicule. Les
discussions devenaient orageuses, les
interruptions dégageaient des étincelles
et il s'en est fallu de peu, un certain •
soir, que la tribune ne fût envahie. M.
Guillain, qui vice-présidait en l'absence
de M. Bourgeois, fut obligé de prendre
en toute hâte son chapeau et de s'en
aller. Les journaux réactionnaires ont
crié au scandale, se gardant-bien de faire
remarquer que c'étaient leurs amis qui
l'avaient provoqué. EL puis, après tout,
ce n'est pas la première fois que pareille
chose arrive et ce ne sera sans doute et I
malheureusement pas la dernière. Tant I
qu'il y aura des Parlements, en France
et ailleurs, tant qu'il y aura des partis
et des passions en présence, tant qu'il y
aura des températures excessives qui
surexciteront ces- passions-là, on verra
des présidents contraints de se couvrir
comme l'autre jour. Et les choses repren-
dront le lendemain leur cours normal...
Quoi qu'il en soit, la session ordinaire
de 1902, qui vient de se terminer, ne l'ut
pas stérile. Elle a vu deux législatures.
Dans la première, elte eut à discuter et
à voter le budget de 1902, puisqu'il est
de règle qu'on est en relard de six mois
pour cette opération. I] faut remonter
bien loin en arrière pour trouver un bud-
get voté dans le délai légal et sans qu'il
soit besoin de recourir 'à l'expédient fâ-
cheux des douzièmes provisoires. En'
dehors du budget, la Chambre votait les
lois sur le travail dans les mines, sur
le repos hebdomadaire, sur la réforme
électorale ; elle adoptait aussi le projet
du ministre des finances relatif h l'em-
prunt gagé par l'indemnité chinoise. De
son côté, le Sénat, en attendant le bud-
get, discutait les projets sur les bureaux
de placement, la. réforme de la contri-
bution des patentes, la protection de la
santé publique et la marine marchande.
On se souvient que les Chambres se sé-
paraient le 30 mars. La période électo-
rale était alors ouverte.
Ce que furent les élections, il n'est
point besoin de le rappeler. Malgré l'as-
saut furieux livré à nos institutions, la
République remporta une nouvelle vic-
toire et une majorité foncièrement démo-
cratique entra à la'Chambre. Celle-ci
s'affirma aussitôt en nommant comme
président provisoire M. Léon Bourgeois
par. 303,voix contre.267 à-M. Deschanel.
Cette élection devenait définitive quel-
ques jours après et M. Léon Bourgeois
était élu président de la Chambre par
326 voix ; M. Deschanel avait décliné la
lutte. Cette première manifestation des
sentiments de la majorité favorisa la tâ-
che du président de la République qui,
au retour de son voyage en Russie, où
l'alliance des deux pays était de nouveau
cimentée, avait à constituer un minis-
tère en remplacement de celui que diri-
geait avec tant d'autorité et depuis de si
longs mois M. Waldeck-Rousseau. Ce
n'était certes pas une petite affaire que
de remplacer un cabinet présidé par un
homme d'Etat de cette valeur et qui pas-
sait la main de son plein gré, simple-
ment parce qu'il avait rempli le pro-
gramme qu'il avait tracé. Personne ne
nia la beauté du geste. Après quelques
pourparlers, M. Combes était chargé de
constituer, le ministère. En quarante-
huit heures la crise était dénouée. Le
12 juin, le ministère Combes prenait
contact avec la Chambre. Il répondait
immédiatement aux interpellateurs en
déclarant n'avoir qu'un objectif : conti-
nuer-la politique de M. Waldeck-Rous-
seau, appliquer la loi sur les associa-
tions et réaliser les réformes démocrati-
ques attendues par le pays. La Chambre
approuvait les déclarations du président
du conseil par 329 voix contre 124. On
sait comment M. Combes a tenu ses pro-
messes : le 27 juin, il faisait fermer 135
établissements congréganistes ouverts
sans autorisation, ce qui lui valut les
félicitations de la majorité, et cette se-
maine môme plus de 2,000 établisse-
ments congréganistes étaient dissous.
Avant de se séparer, la Chambre votait
les quatre contributions et le projet de
conversion présenté r>ar M. Rouvier, mi-
nistre des finances.
Entre temps eut lieu le travail de véri-
fication des pouvoirs. L'examen des élec-
tions contestées amena de violentes dis-
cussions. Rappelons que la Chambre a
prononcé l'annulation des élections de
MM. le colonel Bougon à Compiègne et
• Marchand à Jonzac,l'invalidation de MM.
Jean de Castellane élu à Saint-Plour,
Rogcr-Ballu élu à Pontoise et Joseph
Brisson dans la première circonscription
de Libourne ; elle a ordonné l'enquête
sur les élections de -MM. Syveton et
Guyot de. Villeneuve dans la Seine, du
•Roscoat à Guingamp, Daudé à Mende^
DIX CENTIMES LÉ NUMERO
IMANCHE 20 JUILLET 1902
SOMMAIRE :
CAUSERIE POLITIQUE : Bilan de session.
— Léon Robelin.
A L'ETRANGER : La re Irai le de lord Salis-
Jjury. — Louis Pellerin.
LETTRE DU SAMEDI. — Palladio.
CHRONIQUE THEATRALE : Les Concours
du Conservatoire.— Louis Schneider. '
RECETTES CULINAIRES. — Blanc Bonnet.
LE COIN-DE&-POÈTES : Le Regret des
dieux. — Fernand. de. F leur y.
ENSEIGNEMENT CIVIQUE : La Solidarité
internationale. — Louis Durieu.
UN NOVATEUR : Jules Frère. — Edouard
Petit.
ECHOS ET NOUVELLES. — Alcida Jollivel.
BULLETIN HEBDOMADAIRE DE LA LI-
GUE FRANÇAISE DE L'ENSEIGNE-
MENT : Une visite. — Emile Chaufour.
LES PETITES COMEDIES DE LA VIE : L'A-
dresse. •— Paul M avion.
LE CAMPANILE DE SAINT-MARC. —
Henri Albarti.
LA SAGESSE DES NATTONS : Proverbes
berbères.
LES CONCOURS DE L'AN V : A propos des
Concours du Conservatoire. —Louis Char-
pentier.
CHRONIQUE UNIVERSITAIRE : L'Exami-
mle. — Jouvin Fleuri/.
LA SEMAINE SPORTIVE. — Intérim.
MANUEL DE L'ELECTEUR : La Conver-
sion. — Lu Ciloijen.
NOS CONCOURS. — Ledevin.
LA MODE. — Luciiune.
,i ORTOGRAFE SIMPLIFIEE : Les orijines du
français.
HYGIENE DES ANIMAUX DOMESTI-
QUES : L'Homme, le Chien, le Mouton. —
Jean d'Alforl.
RECETTES PRATIQUES.
ROMANCE SANS 'PAROLES : Le Repos du
dimanche.
NOS FEUILLETONS : Mon Oncle Benja-
min, par Claude Tillier. — Saltimbanque !
par Henri Germain.
Causerie Politique
Bilan de session
Voilà les Chambres parties eu vacan-
ces ! Elles rentreront, annonce-t-on, le
15 octobre. D'ici-là, elles vont se retrem-
per, selon la formule, dans le sein des
électeurs. Il était temps que les députés
quittassent l'atmosphère étouffante et
énervante du Palais-Bourbon, positive-
ment inhabitable durant la canicule. Les
discussions devenaient orageuses, les
interruptions dégageaient des étincelles
et il s'en est fallu de peu, un certain •
soir, que la tribune ne fût envahie. M.
Guillain, qui vice-présidait en l'absence
de M. Bourgeois, fut obligé de prendre
en toute hâte son chapeau et de s'en
aller. Les journaux réactionnaires ont
crié au scandale, se gardant-bien de faire
remarquer que c'étaient leurs amis qui
l'avaient provoqué. EL puis, après tout,
ce n'est pas la première fois que pareille
chose arrive et ce ne sera sans doute et I
malheureusement pas la dernière. Tant I
qu'il y aura des Parlements, en France
et ailleurs, tant qu'il y aura des partis
et des passions en présence, tant qu'il y
aura des températures excessives qui
surexciteront ces- passions-là, on verra
des présidents contraints de se couvrir
comme l'autre jour. Et les choses repren-
dront le lendemain leur cours normal...
Quoi qu'il en soit, la session ordinaire
de 1902, qui vient de se terminer, ne l'ut
pas stérile. Elle a vu deux législatures.
Dans la première, elte eut à discuter et
à voter le budget de 1902, puisqu'il est
de règle qu'on est en relard de six mois
pour cette opération. I] faut remonter
bien loin en arrière pour trouver un bud-
get voté dans le délai légal et sans qu'il
soit besoin de recourir 'à l'expédient fâ-
cheux des douzièmes provisoires. En'
dehors du budget, la Chambre votait les
lois sur le travail dans les mines, sur
le repos hebdomadaire, sur la réforme
électorale ; elle adoptait aussi le projet
du ministre des finances relatif h l'em-
prunt gagé par l'indemnité chinoise. De
son côté, le Sénat, en attendant le bud-
get, discutait les projets sur les bureaux
de placement, la. réforme de la contri-
bution des patentes, la protection de la
santé publique et la marine marchande.
On se souvient que les Chambres se sé-
paraient le 30 mars. La période électo-
rale était alors ouverte.
Ce que furent les élections, il n'est
point besoin de le rappeler. Malgré l'as-
saut furieux livré à nos institutions, la
République remporta une nouvelle vic-
toire et une majorité foncièrement démo-
cratique entra à la'Chambre. Celle-ci
s'affirma aussitôt en nommant comme
président provisoire M. Léon Bourgeois
par. 303,voix contre.267 à-M. Deschanel.
Cette élection devenait définitive quel-
ques jours après et M. Léon Bourgeois
était élu président de la Chambre par
326 voix ; M. Deschanel avait décliné la
lutte. Cette première manifestation des
sentiments de la majorité favorisa la tâ-
che du président de la République qui,
au retour de son voyage en Russie, où
l'alliance des deux pays était de nouveau
cimentée, avait à constituer un minis-
tère en remplacement de celui que diri-
geait avec tant d'autorité et depuis de si
longs mois M. Waldeck-Rousseau. Ce
n'était certes pas une petite affaire que
de remplacer un cabinet présidé par un
homme d'Etat de cette valeur et qui pas-
sait la main de son plein gré, simple-
ment parce qu'il avait rempli le pro-
gramme qu'il avait tracé. Personne ne
nia la beauté du geste. Après quelques
pourparlers, M. Combes était chargé de
constituer, le ministère. En quarante-
huit heures la crise était dénouée. Le
12 juin, le ministère Combes prenait
contact avec la Chambre. Il répondait
immédiatement aux interpellateurs en
déclarant n'avoir qu'un objectif : conti-
nuer-la politique de M. Waldeck-Rous-
seau, appliquer la loi sur les associa-
tions et réaliser les réformes démocrati-
ques attendues par le pays. La Chambre
approuvait les déclarations du président
du conseil par 329 voix contre 124. On
sait comment M. Combes a tenu ses pro-
messes : le 27 juin, il faisait fermer 135
établissements congréganistes ouverts
sans autorisation, ce qui lui valut les
félicitations de la majorité, et cette se-
maine môme plus de 2,000 établisse-
ments congréganistes étaient dissous.
Avant de se séparer, la Chambre votait
les quatre contributions et le projet de
conversion présenté r>ar M. Rouvier, mi-
nistre des finances.
Entre temps eut lieu le travail de véri-
fication des pouvoirs. L'examen des élec-
tions contestées amena de violentes dis-
cussions. Rappelons que la Chambre a
prononcé l'annulation des élections de
MM. le colonel Bougon à Compiègne et
• Marchand à Jonzac,l'invalidation de MM.
Jean de Castellane élu à Saint-Plour,
Rogcr-Ballu élu à Pontoise et Joseph
Brisson dans la première circonscription
de Libourne ; elle a ordonné l'enquête
sur les élections de -MM. Syveton et
Guyot de. Villeneuve dans la Seine, du
•Roscoat à Guingamp, Daudé à Mende^
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