Titre : Le Journal du dimanche : gazette hebdomadaire de la famille
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1902-07-13
Contributeur : Gondry Du Jardinet, Jules (1832-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800874s
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8563 Nombre total de vues : 8563
Description : 13 juillet 1902 13 juillet 1902
Description : 1902/07/13 (A56,N3188). 1902/07/13 (A56,N3188).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5678122s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2010
Puvis de Chavannes de ne pas avoir la me- j
me façon dé peindre que M. Bouguereau. Or,
cette orthographe c'est tout simplement la
» manière » d'un musicien, tout comme il y
a la « manière » d'un peintre. Heureux ceux
qui ont une manière, une orthographe, et qui
ne se croient pas obligés de copier celle du
voisin ou de l'ancêtre ! Wagner fut un de
ceux qui pensèrent qu'un musicien a le droit
d'être lui-même, et il fut plus que lui-même.
Examinez ses partitions :; croyez-vous que
pour exprimer les sujets grandioses que son
cerveau rêvait, il n'avait pas le droit d'élar-
gir les règles étroites que lui avait enseignées
l'école ? 11 n'y a rien de plus utile qu'un trai-
té d'harmonie pour faire de la musique ; on
peut même être un musicien de talent en se
conformant scrupuleusement aux principes.
Mais le jour où naît un musicien de génie, la
grammaire elle-même s'incline devant le gé-
nie et elle considère comme un'maître celui
qu'elle voulait régenter.
Wagner n'a du reste l'ait qu'être de son
temps ; il avait étudié les progrès de la scien-
ce de l'acoustique, et il en avait conclu que
le parallélisme des octaves n'était pas une
obligation absolue, qu'on avait le droit d'é-
crire des accords dissonants, etc.; que dans
une oeuvre de théâtre surtout, l'émotion à
produire, le trouble à. jeter dans l'oreille du
spectateur devait, forcément rendre inutiles
les règles d'une tonalité unique, et autorisait
une symphonie nouvelle.
le ne veux pas entrer ici dans des détails
'trop- techniques : qu'il suffise de savoir que
l'instrumentation de Wagner est d'une colo-
ration intense, mais aussi d'une harmonie
1res pondérée. Chaque instrument y a son
caractère déterminé, est pour ainsi dire dé-
volu à un personnage du drame.
Voilà ce qu'on peut lire dans les exquises
partitions d'orchestre de la maison Schot.
On peut, grùce à cette édition, se comparer
au roi Louis de Bavière, car çn a. Wagner
pour soi tout seul, on a Wagner chez. soi.
Louis SCHNEIDER.
ENSEIGNEMENT CIVIQUE
Solidarité et charité
N'est-il pas à craindre que la doctrine
contemporaine de la solidarité n'affai-
blisse une vertu qui a joué dans l'évolu-
tion progressive de l'humanité un rôle
inoubliable et profond? Le dévouement
transformé en dette perd son plus beau
caractère, la gratuité : la solidarité trans-
formée en devoir d'Etat enlève à la mo-
ra|o ce je ne sais quoi de poétique et de
libre qui caractérisait les découvertes in-
dividuelles de la charité. AU nouveau
stoïcisme, comme à l'ancien manqueront
le sourire de la grâce et le perpétuel re-
nouveau de l'invention. A la poésie de la
charité, on substitue le mécanisme de la
solidarité : l'homme aura peut-être plus
de bien-être, mais' sera-l-il meilleur el
plus heureux ?
L'objection est grave : à force de vou-
loir, élargir la justice, on risque d'y ab-
sorber la charité. Voilà pour l'individu ;
à. force de charger la collectivité de con-
traindre l'individu à payer aux déshéri-
tés les dettes du passé, on risque de ré-
tablir l'Etat providence, et voilà pour la
société.- Mais toute doctrine poussée à
l'excès aboutit à l'absurde. On doit juger
quelqu'un sur son portrait et non sur sa
caricature. La question est, de -savoir si
la solidarité bien commise détruit la cha-
rité au profit d'une justice indiscrète et
mécanique.
D'abord, il faut le reconnaître, il était
temps de restituer à la juslice le rôle et
l'ampleur qu'elle avait perdus sous di-
verses influences venues d'Orient. A la
charité on attribuait tous les mérites :
d'elle seule pouvaient sortir le salut de
l'individu comme celui des peuples. La
justice apparaissait comme une vertu de
second ordre, bonne pour les esprits
moyens et les basses classes, pour ceux
qui ne font que leur devoir, et que
pouvaient alors braver les âmes d'élite
qui font plus que leur devoir, planent
dans l'idéal el ne sont point soumises
aux règles d'airain qui commandent de
rendre à chacun ce qui lui est dû.
Ainsi on a, pendant, des siècles, faussé
la conscience, rendu possible la croyan-
ce à deux morales et justifié, au nom de
la charité, vertu supérieure, les attentats
contre la juslice, vertu de petites gens.
Aveugle et impulsive, la charité a pré-
, tendu faire le bien des gens malgré eux
en leur imposant la tranquillité au prix
de la liberté, le salut au prix de la vie.
Pour le bien des hommes, d'autres hom-
mes, se croyant charitables, ont asservi,
torturé el brûlé leurs frères.
II faut en finir avec ces préjugés, re-
connaître que la charité n'est pas néces-
sairement plus méritoire que la justice,
qu'il est souvent plus difficile même d'ê-
tre juste, c'est-à-dire de se vaincre soi-
même, que d'être charitable, c'est-à-dire
d'agir et de suivre les mouvements de la.
sympathie. Il est plus facile d'être bon
envers le premier venu que juste envers
son ennemi.
D'autre part, sous l'influence des ju-
ristes, on avait tellement rétréci la jus-
tice q u'elle apparaissait très souvent com-
me l'extrême injustice. Il fallait donc
rendre, au droit le. premier rang qui lui
appartient, car avant, de me faire du bien
il faut, commencer par ne pas me faire, de
mal, et les Constituants ont été admira-
blement inspirés quand ils ont affirmé
l'idée du droit et quand ils en ont assuré
la primauté. Il fallait ensuite élargir l'i-
dée de justice en montrant la solidarité
humaine. Telle a été l'oeuvre des solida-
ristes contemporains. En l'accomplissant
ont-ils détruit la, charité1 Voilà ce qui
reste à examiner.
Louis DURIEU.
LE COIN DES POÈTES
LE BALCON DU CINQUIÈME
Cette nuit j'ai la fièvre et je ne puis dormir
Deux heures. Tout se tait. Calme propice au Rêve
Un vent frais par moments ou s'apaise ou s'élève.
Bans les sainfoins, chez nous, la caille doit gémir...
El ma pensée, au rythme lent du souvenir,
S'enfuit loin de la Ville et loin de l'heure brève.
Vers les prés, vers les champs, vers les hois, où la sève
Verse; après chaque hiver, un nouvel avenir.
Mais un bruit régulier, discret, et monotone,
— Glissement, des balais sur l'asphalte ou le hois —
Monte jusqu'au balcon où mon rêve frissonne...
Je m'éveille, et soudain, de toutes parts, je vois,
Dans la neuve splendeur de l'aube, illuminées.
Fleurs grotesques, surgir, Paris, tes cheminées !
CtJBÉTJETt DE BEYNAC.
Toute demande de changement d'adresse
doit être adressée à M. l'administrateur d\,
JOURNAL DU DIMANCHE, 3i, rue de la
Victoire (IXe arrondissement), Paris.
ÉCHOS ET NOUVELLES
LEURS OCCUPATIONS FAVORITES
Les souveraines d'Europe sont particulière-
ment bien douées, comme peut le révéler un
petit aperçu de leurs talents personnels et de
leurs occupations favorites.
La reine d'Angleterre, qui vient de se mon-
trer garde-malade accomplie^ a la passion de
la photographie ; il en est de même pour l'impé-
ratrice d'Allemagne.
La tsarine ne dédaigne pas non pltts l'ins-
tantané ; mais elle a. surtout, paraît-il, un véri-
table talent de caricaturiste, et exécute les
fantaisies les plus amusantes, les croquis les
plus spirituels, de façon à rendre jaloux les
maîtres du genre.
Elle imite également à ravir les gestes des
personnes de son entourage en contrefaisant
leur voix à la perfection.
La reine Wilhelmine excelle dans l'art de pa-
tiner. La reine de Grèce, plus paisible, adore
les promenades en bateau.
La reine d'Italie est une tireuse hors ligne,
et rendrait certainement des points à la meil-
leure carabine des tirs fédéraux. Avant son ma-
riage, elle a composé quelques poésies lyriques
— dans la langue de son pays natal, bien en-
tendu.
Enfin, la reine du Portugal est, dit-on, très
versée dans les sciences médicales.
Toutes choses qui, d'ailleurs, ne sont pas in-
terdites aux plus humbles femmes lesquelles,
au milieu de tant d'occupations, ont encore,
parmi d'autres talents, celui de préparer de
succulents ragoûts et de délicieuses çonfitu-
?CS" FIVE O'CLOCK TEÀ
Les thés de cinq heures afîôndent dans Pa-
ris. 11 eh. est un très à la mode aux Champs-
Elysées, dont voici la curieuse origine :
ÏJn jour — c'était sous Louis-Philippe — un.
duc très célèbre, après une promenade au Bois,
se sentant affamé, descendit devant la porte
d'un boulanger des environs de l'Etoile. Il en-
tre dans la modeste et propre boutique. Les
croissants étaient dorés et appétissants ; la,
boulangère était jolie et blonde.' Le duc cro-
qua d'une dent,joyeuse les croissants et re-
garda d'un oeil agréablement surpris la bou-
langère. Le lendemain il revint avec des amis ;
et, peu à peu, tout en prenant l'habitude de ve-
nir croquer les croissants, il prit celle de trou-
ver la boulangère à son goût et de le lui faire
entendre de façon assez pressante. Mais la
belle blonde, un après-midi qu'il était sans
doute un peu trop galant, lui dit:
— Monseigneur — car je ne sais çjui vous
êtes — vousme demandez ce que je suis déci-
dée avec raison à ne jamais vous acorder. Moi,
je vais vous demander quelque chose à mon
i tour: il vous sera facile de céder à ma.de-.
I mande, et au lieu de vous permettre une ac-
me façon dé peindre que M. Bouguereau. Or,
cette orthographe c'est tout simplement la
» manière » d'un musicien, tout comme il y
a la « manière » d'un peintre. Heureux ceux
qui ont une manière, une orthographe, et qui
ne se croient pas obligés de copier celle du
voisin ou de l'ancêtre ! Wagner fut un de
ceux qui pensèrent qu'un musicien a le droit
d'être lui-même, et il fut plus que lui-même.
Examinez ses partitions :; croyez-vous que
pour exprimer les sujets grandioses que son
cerveau rêvait, il n'avait pas le droit d'élar-
gir les règles étroites que lui avait enseignées
l'école ? 11 n'y a rien de plus utile qu'un trai-
té d'harmonie pour faire de la musique ; on
peut même être un musicien de talent en se
conformant scrupuleusement aux principes.
Mais le jour où naît un musicien de génie, la
grammaire elle-même s'incline devant le gé-
nie et elle considère comme un'maître celui
qu'elle voulait régenter.
Wagner n'a du reste l'ait qu'être de son
temps ; il avait étudié les progrès de la scien-
ce de l'acoustique, et il en avait conclu que
le parallélisme des octaves n'était pas une
obligation absolue, qu'on avait le droit d'é-
crire des accords dissonants, etc.; que dans
une oeuvre de théâtre surtout, l'émotion à
produire, le trouble à. jeter dans l'oreille du
spectateur devait, forcément rendre inutiles
les règles d'une tonalité unique, et autorisait
une symphonie nouvelle.
le ne veux pas entrer ici dans des détails
'trop- techniques : qu'il suffise de savoir que
l'instrumentation de Wagner est d'une colo-
ration intense, mais aussi d'une harmonie
1res pondérée. Chaque instrument y a son
caractère déterminé, est pour ainsi dire dé-
volu à un personnage du drame.
Voilà ce qu'on peut lire dans les exquises
partitions d'orchestre de la maison Schot.
On peut, grùce à cette édition, se comparer
au roi Louis de Bavière, car çn a. Wagner
pour soi tout seul, on a Wagner chez. soi.
Louis SCHNEIDER.
ENSEIGNEMENT CIVIQUE
Solidarité et charité
N'est-il pas à craindre que la doctrine
contemporaine de la solidarité n'affai-
blisse une vertu qui a joué dans l'évolu-
tion progressive de l'humanité un rôle
inoubliable et profond? Le dévouement
transformé en dette perd son plus beau
caractère, la gratuité : la solidarité trans-
formée en devoir d'Etat enlève à la mo-
ra|o ce je ne sais quoi de poétique et de
libre qui caractérisait les découvertes in-
dividuelles de la charité. AU nouveau
stoïcisme, comme à l'ancien manqueront
le sourire de la grâce et le perpétuel re-
nouveau de l'invention. A la poésie de la
charité, on substitue le mécanisme de la
solidarité : l'homme aura peut-être plus
de bien-être, mais' sera-l-il meilleur el
plus heureux ?
L'objection est grave : à force de vou-
loir, élargir la justice, on risque d'y ab-
sorber la charité. Voilà pour l'individu ;
à. force de charger la collectivité de con-
traindre l'individu à payer aux déshéri-
tés les dettes du passé, on risque de ré-
tablir l'Etat providence, et voilà pour la
société.- Mais toute doctrine poussée à
l'excès aboutit à l'absurde. On doit juger
quelqu'un sur son portrait et non sur sa
caricature. La question est, de -savoir si
la solidarité bien commise détruit la cha-
rité au profit d'une justice indiscrète et
mécanique.
D'abord, il faut le reconnaître, il était
temps de restituer à la juslice le rôle et
l'ampleur qu'elle avait perdus sous di-
verses influences venues d'Orient. A la
charité on attribuait tous les mérites :
d'elle seule pouvaient sortir le salut de
l'individu comme celui des peuples. La
justice apparaissait comme une vertu de
second ordre, bonne pour les esprits
moyens et les basses classes, pour ceux
qui ne font que leur devoir, et que
pouvaient alors braver les âmes d'élite
qui font plus que leur devoir, planent
dans l'idéal el ne sont point soumises
aux règles d'airain qui commandent de
rendre à chacun ce qui lui est dû.
Ainsi on a, pendant, des siècles, faussé
la conscience, rendu possible la croyan-
ce à deux morales et justifié, au nom de
la charité, vertu supérieure, les attentats
contre la juslice, vertu de petites gens.
Aveugle et impulsive, la charité a pré-
, tendu faire le bien des gens malgré eux
en leur imposant la tranquillité au prix
de la liberté, le salut au prix de la vie.
Pour le bien des hommes, d'autres hom-
mes, se croyant charitables, ont asservi,
torturé el brûlé leurs frères.
II faut en finir avec ces préjugés, re-
connaître que la charité n'est pas néces-
sairement plus méritoire que la justice,
qu'il est souvent plus difficile même d'ê-
tre juste, c'est-à-dire de se vaincre soi-
même, que d'être charitable, c'est-à-dire
d'agir et de suivre les mouvements de la.
sympathie. Il est plus facile d'être bon
envers le premier venu que juste envers
son ennemi.
D'autre part, sous l'influence des ju-
ristes, on avait tellement rétréci la jus-
tice q u'elle apparaissait très souvent com-
me l'extrême injustice. Il fallait donc
rendre, au droit le. premier rang qui lui
appartient, car avant, de me faire du bien
il faut, commencer par ne pas me faire, de
mal, et les Constituants ont été admira-
blement inspirés quand ils ont affirmé
l'idée du droit et quand ils en ont assuré
la primauté. Il fallait ensuite élargir l'i-
dée de justice en montrant la solidarité
humaine. Telle a été l'oeuvre des solida-
ristes contemporains. En l'accomplissant
ont-ils détruit la, charité1 Voilà ce qui
reste à examiner.
Louis DURIEU.
LE COIN DES POÈTES
LE BALCON DU CINQUIÈME
Cette nuit j'ai la fièvre et je ne puis dormir
Deux heures. Tout se tait. Calme propice au Rêve
Un vent frais par moments ou s'apaise ou s'élève.
Bans les sainfoins, chez nous, la caille doit gémir...
El ma pensée, au rythme lent du souvenir,
S'enfuit loin de la Ville et loin de l'heure brève.
Vers les prés, vers les champs, vers les hois, où la sève
Verse; après chaque hiver, un nouvel avenir.
Mais un bruit régulier, discret, et monotone,
— Glissement, des balais sur l'asphalte ou le hois —
Monte jusqu'au balcon où mon rêve frissonne...
Je m'éveille, et soudain, de toutes parts, je vois,
Dans la neuve splendeur de l'aube, illuminées.
Fleurs grotesques, surgir, Paris, tes cheminées !
CtJBÉTJETt DE BEYNAC.
Toute demande de changement d'adresse
doit être adressée à M. l'administrateur d\,
JOURNAL DU DIMANCHE, 3i, rue de la
Victoire (IXe arrondissement), Paris.
ÉCHOS ET NOUVELLES
LEURS OCCUPATIONS FAVORITES
Les souveraines d'Europe sont particulière-
ment bien douées, comme peut le révéler un
petit aperçu de leurs talents personnels et de
leurs occupations favorites.
La reine d'Angleterre, qui vient de se mon-
trer garde-malade accomplie^ a la passion de
la photographie ; il en est de même pour l'impé-
ratrice d'Allemagne.
La tsarine ne dédaigne pas non pltts l'ins-
tantané ; mais elle a. surtout, paraît-il, un véri-
table talent de caricaturiste, et exécute les
fantaisies les plus amusantes, les croquis les
plus spirituels, de façon à rendre jaloux les
maîtres du genre.
Elle imite également à ravir les gestes des
personnes de son entourage en contrefaisant
leur voix à la perfection.
La reine Wilhelmine excelle dans l'art de pa-
tiner. La reine de Grèce, plus paisible, adore
les promenades en bateau.
La reine d'Italie est une tireuse hors ligne,
et rendrait certainement des points à la meil-
leure carabine des tirs fédéraux. Avant son ma-
riage, elle a composé quelques poésies lyriques
— dans la langue de son pays natal, bien en-
tendu.
Enfin, la reine du Portugal est, dit-on, très
versée dans les sciences médicales.
Toutes choses qui, d'ailleurs, ne sont pas in-
terdites aux plus humbles femmes lesquelles,
au milieu de tant d'occupations, ont encore,
parmi d'autres talents, celui de préparer de
succulents ragoûts et de délicieuses çonfitu-
?CS" FIVE O'CLOCK TEÀ
Les thés de cinq heures afîôndent dans Pa-
ris. 11 eh. est un très à la mode aux Champs-
Elysées, dont voici la curieuse origine :
ÏJn jour — c'était sous Louis-Philippe — un.
duc très célèbre, après une promenade au Bois,
se sentant affamé, descendit devant la porte
d'un boulanger des environs de l'Etoile. Il en-
tre dans la modeste et propre boutique. Les
croissants étaient dorés et appétissants ; la,
boulangère était jolie et blonde.' Le duc cro-
qua d'une dent,joyeuse les croissants et re-
garda d'un oeil agréablement surpris la bou-
langère. Le lendemain il revint avec des amis ;
et, peu à peu, tout en prenant l'habitude de ve-
nir croquer les croissants, il prit celle de trou-
ver la boulangère à son goût et de le lui faire
entendre de façon assez pressante. Mais la
belle blonde, un après-midi qu'il était sans
doute un peu trop galant, lui dit:
— Monseigneur — car je ne sais çjui vous
êtes — vousme demandez ce que je suis déci-
dée avec raison à ne jamais vous acorder. Moi,
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