Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1919-03-22
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 22 mars 1919 22 mars 1919
Description : 1919/03/22 (Numéro 15383). 1919/03/22 (Numéro 15383).
Description : Note : Ed. de Paris. Note : Ed. de Paris.
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/08/2008
I «4« ANNÉE. N» 15.383
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SAMEDI
22
MARS
Saint* Ui
SOUBIL: 1er. t h. 53 couch. 7 h. t
IUNE: der. qa. le U nour. le 31
Temps probable ondée»
132» JOUR DE L'ARMISTICE
Mon programme? Mes intentions?
C'est d'être passionnément dévoué
aux intérêts de l'Alsace-Lorraine
NOUS DÉ CLARE M. ALEXANDRE MILLERAND
Le Petit Parisien n'a qu'à confirmer au-
jourd'hui la nouvelle qu'il avait pu, annon-
cer dès hier, ;'t savoir, lu nomination, de M.
Alexandre Millerand en qualité de commis-
saire géoéral du l'Alsace et de la Lorraine.
On sait dans quelles conditions le prési-
dent dn Conseil a offert cette haute et déli-
cate mission il l'ancien minisf.ro de la
Guerre, qui l'a acceptée délibérément, puis-
que c'était u.n devoir.
Ceci étant acquis, M. Clemenceau a réuni
tous ses collègues dn c;iJMnet en conseil ex-
ceptionnel, lequel s'est tenu hier matin, à
l'Elysée, sous ly. présidence de M. l'oineupé.
M. MilJ^rand, qui avait été convoqué il
eette réunion, a expose devant tous les mem-
bres du gouvernement les conditions dans
lesquelles il entend remplir le mandat qui
lui1 est offert, en commençant par aller ]>us-
ser pue .iuttaina de jours dans nos deux
previTsrês- Trcotr.vrées, pour se renare
des difficultés ;de là,,
situation et des moyens à envisager pour
ks résoudre.
Cet exposé ayant reçu- l'approbation ruia-
/iime du conseil des minist.res, le Président
de 1a République a immédiatement signé
deux décrets.
Le premier définit comme suit les attri-
butions dn commissaire général d'Alsace et
de Lorraine
Article 1er. t.e commissaire général de la
République à Strasbourg exerce, sous l'auto-
rité directe et par délégation permanente du
président, du Conseil. ministre de la Guerre,
j'administration générale des territoires d'Alsace
et de Lorraine. Il réunit sons son autorité tous
tes services afférents il cette administration.
Art. 2. .Trois commissaires de la Républi-
que, résidant il Strasbourg. Metz et Colmar
assurent. sous son autorité. l'administration des
territoires de la Basse-Alsace, de la Lorraine et
de la Haute-Alsace.
Art. 3. Le commissaire Général de la Répu-
¡¡tique réside à Strasbourg. Il a entrée au conseil
3es ministres pour les affaires d'Alsace et de
Lorraine. Il pourvoit tous les emplois
Aux termes du second décret, M. Alexac-
dre Millerand, député, est chargé, à titre ̃
de mission temporaire, .des fonctions de
commissaire général de la République à
Strasbourg.
CONVERSATION AVEC LE NOUVEAU
G0MMISSA1RE GÉNÉRAL
il ne viendra à l'idée de personne de ris-
quer un portrait de l'IL Millerand ou de
tenter de rappeler sa carrière politique.
La vigueur de sa physionomie et la fer-
meté.de son caractère sont connus de tous,
.çomme tous se souviennent avec reconnais-
sance des si grands services qu'il a rendus
au pays.
Il vient d'être nommé commissaire géné-
ral pour l'Alsace-Lorraine et j'ai été, à cette
BCCasion, le voir hier.
Je n'ai, qu'un bu!, me dit-il, c'est que
les Alsaciens et 1rs Lorrains trouvent le
plus de satisfactions possible et de Ions
jienjres dans l'événement qui vient enfin de
leur rendre la pallie ù laquelle ils sont
restés si magnifiquement fidèles. Coin ment
y parviendrai-je et nar quelles voies ? Je
n'ai encore ri ce suie! que îles directives,
comme disent les militaires. Le séjour dans
le pays, la fréquentation dcs hommes et
ï'élvde de.s affaires m'indiqueront les pro-
cédés pratiques et les suintions rapides.
Dire dès aujourd'hui je ferai ceci, il' ferai
Cela, serait ù mon sens, une fricole im-
prudence, l'expérience se chargeant sou-
vent de contredire: les conceptions dune
hâtive et brouillonne.
Ma directive principah' sera d'être avant
tout libéral et passionnément dévoué aux
întérôts de r Alsace-Lorraine. La seconde
sera de simplifier les procédure.s, de ré-
duire les formalités administratives dont
"-sommes peut-être trop friands et de
régler chaque question le phis dte possible.
Libéral Comment réjïleriez-vons un
incident analogue Ù celui qui s'est récem-
ment produit il f! ? '? Il avait, dans cette
ville, une congrégation de femmes, ensei-
gnante, que 'es Allemands chassèrent de
leur immeuble, sous .prétexte qu'elles
nvaient refusé, bien que l'administration
leur eût fourni les drapeaux, de pavoiser
ur célébrer "n^ victoire allemande. Ils
firent donc cantonner dans leur .'Vole une
compagnie d'infanterie. Nns troupes les
tayont délogés, une *viniipn.gme française
succéda il la hoche dans l'immeuble des
•soeurs. Celles-ci, cependant, aynnt demande
réintégrer leur maison, un fonctionnaire.
bêlas! français, leur répondit « Vous êtes
une congrégation et' comme, telle, n'êtes pas
reconnu^ en France. Agirii'z-vnis comme
ce fonctionnaire, on comme il' président du
Comeil, qui, mis au cor.nml de l'incidciil.
envoya par dépêche, copime il sa il les rédi-
ger, l'ordre immédiat de donner sàlislactimi
aux excellentes Françaises qu'une applica-
tion maladroite de nos lois dépossédait de
leur bien
Oh! comme le président Quelle ques-
tion me posez-vous ? Vraiment il s'est trouvé
un fonctionnaire.
Nombre d'autres quesiiems vonl solliciter
fe libéralisme de M. Miiierand celle des
évoques, qui sont concordataires celle, don
Écoles, qui sont pour la plupart confession-
nelles; celle du budget, qui connaît le régime
de l'impôt, non pas sur le revenu, mais ce-
lui beaucoup plus raisonnable ci pratique de
j'impôt su! les revenus celle de l'univcsifé
de théologie est ol'liAient enseignée -celle des franchises muni-
cipales, auxquelles les Al«Tcieu>s lien.n-ent
'tant; celV; des établissements de crédit, où
les habitudes finu nciè.rcs allemandes, snpé-
tiiercres sur ce point aux nôtres, leur of-
fraient de faciles secours pour leurs exploi-
tations industrielles et agricoles el. com-
bien d'autres'
Or, je ne crois pas trahir la pen-
sée de '/IL Millerand en disant que si,
historiquement, il vend hommage a lu po-
litique de Louis XI Y. qui fut confi-ainl de
jesserrer, par une centralisation ù. outrance,
Se lien qui devait unir les provinces nou-
velles-nées au royaume, s'il comprend la
nécessité où fut Napoléon d'unifier, sous des
lois strictement communes, les Klats d'un
empire un peu disparate;-par contre il es-
time que les temps ne sont plus où de pa-
UN INSTANTANÉ DE M. MILLERAND
reiiies mesures s'imposent, surtout vis-à-
vis de provinces qui, plus que toutes autres,
ont fait l'éclalanle preuve d'un inébranlable
attachement à la patrie. On peut très bien
concevoir, par exemple, une Alsace-Lor-
raine heureuse, prospère et française, sous
un autre régime que celui qui régit en
France l'administration des postes, télégra-
piles et téléphones.
Bien mitfKc,concl,ul M. Millerand, je suis
d'uvi-; que loin de vouloir Ú toute force, par
d'inutile sijinétrie, imposer aux Alsaciens-
Lorrains ce tine on médiocrité, nous aurions tout in-
li'irt fi importer chez nous quelques-unes
de leurs institutions. Les Allemands les ont
établies ù grands renvoi is de sacrifices pour
séduire le pai/s. Le pays n'a pas été séduit,
certes, mois pourquoi ne pas en profiler en
commun. l'Alsace et. la France?
Tout cela, encore une fois, ne, devant être
considéré que. comme une directive, une
orientation de politique auxquelles les faits
seuls sont susceptibles d'apporter des pré-
cisions pratiques.
M. Millerand doit partir pour Strasbourg
demain.
G. de MAIZIÉRE.
LA DEMISSION DE M. MAR1NGER
Avant nous
sident, de la République. M. Clemenceau
avait donné connaissance sM collègues du
gnait ses fouctions de haut commissaire
d'Alsace-Lorraine.
M. Clemenceau a répondu à M. Maringer
par la lettre que voici
Mon cher ami,
Je regrette profondément et Je gouvernement
tout entier regrette avec moi la décision que
vous avez prise de Quitter le haut commissariat
de rAlaa.ee-Lonr.aine, auquel vous n'avez oessé
il- consacrer le -meilleur de consiSencieux
efforts qui ont procuré tant'de précieux résul-
tats.
Je dois, il est- vrai, reconnaître que tes chan-
Kemenls qui sont devenus nécessaires dans
l'administration des ,p-rovm-ces recouvrées vous
laissent une liberté d'appréçiatioa qu'il eat de
.mon devoir de respecte!1.. La France est cer-
taine de retrouver en vous partout et toujours
la belle abnégation d'une vie sans défaillance.
Test pour quoi je m'iucline devant des cctuim}-
ir>3 qui vous honorent, non sans regretter d'être
obligé d'y donner satisfaction.
En vous exprimant les remercianieiite du
gouve-raeniient pour le bon labeur d'une période
parlioulièrement difficile, qui. grâce à vous, a
pu ôtre heureuseurent traversée, vous me per-
mettrez d'y joindre le tribut de mon respect
pour votre caractère et de ma ,plus chaude
amitié.
La question des pertes des alliés a sou-
vent été abordée depuis quelques mois. Mais
on n'a guère présente les chiffres officiels
en une forme permettant d'apprécier d'une
façon équitable et de comparer j'effort mi-
litaire des puissances alliées depuis le com-
mencement de la guerre jusqu'à l'armis-
tice.
Dans le tableau comparatif ci-dessous des
efforts militaires des grandes puissances al-
liées, on a envisagé uniquement leurs popu-
laliohs métropolitaines ainsi que lenrs na-
tionaux mobilisés et les pertes affectant ces
continents nationaux à l'exclusion des trou-
pes indigènes et, pour la Grande-Bretagne,
drw troupes des Dominions. Toutefois, en ce
qui concerne la France, on, a compris tant
dans le chiffre de la population que dans
ceux des per tes et tles effectifs mobilisés,
les français résidant en Algérie, 0n Tunisie
et au Maroc, parce qu'astreints aux inô-
LES PERTES DES ALLIÉS PENDANT LA GUERRE
t EFFORT MILITAIRE DES PUISSANCES ALLIEES
depuis le commencement de la guerre jusqu'à l'armistice du Il novembre 1918
RECENSEMENT MOBILISES PAR RAPPORT ET DISPARUS
(Franti Moérii (J l'uchsim ils A LA (k l'nçtvsien d«s prison- A LA
Tunisie ii lirai) coBttejsni* Mlgfcm; POPULATION "rt.Jl,™™; POPULATION
FRANCE
(Vt0M^Sc!fIgér!e:TUni5.ie 38.762.000 9.717.000 20,4 1.308.000 3,37
GRANDE-BRETAGNE
(Non compris les Dominions). 45.222.000 5.704.000 12,6 680.000 1,5
ITALIE.. 34.tf71.000 5.250.000 15,1 460.000 1,3:
ETATS-ljNIS. 91.972.000 8.800.000 4,1 122.000 0,13
LE CONSEIL SUPÉRIEUR
a délibéré de nouveau
sur les affaires de Pologne
Voici la note officielle d'hier:
Le Conseil suprême des alliées s'est réuni
cet après-midi, de 3. heures à 6 heures.
On a envisage les différents aspects de
la question polunaise ainsi que le trans-
port des troupes du général Huiler en Po-
logne.
La prochaine séance aura lieu demain d
I heures.
Le Conseil supérieur interallié avait,
hier, un ordre du jour très chargë. Il ne
l'a que partiellement envisagé. La séance
a en eftct presque tout entière consa-
crée 'ù l'incident de Posen, dont nous avons
signalé l'importance et à l'envoi éventuel
des deux divisions, du général Hutler à
Dantzig.
Des échanges de vues ont eu lieu à ce
sujet, qui continueront ce matin. Un rap-
port détaillé sur les négociations qui ont
précédé la rupture a été demandé à M.
Noulens. Le problème de la frontière ger-
mano-polonaise n'a pas été ahordé.
Le Comité des Dix a tenu séance après
le Conseil supérieur. Nous croyons savoir
qu'il y a été surtout question de griefs qui
ont été formulés contre la presse.
LES POLONAIS DÉGAGENT LEMBERG.,
Varsovie, 20 mars.
Des éditions spéciales de journaux con-
tenant un bulletin extraordinaire de l'état-
major annonçaient hier soij uite bonne
nouvelle
Le cordon de troupes ukrainiennes as-
siégeant Léopol (Lemberg) est rompu, les
forces polonaises venant de l'Ouest ont
pris contact avec les défenseurs de Léopol,
Grodek, Jagiellonski et les autres détache-
men6s .polonais de la Gaiicie orientale.
Plus tard une seconde dépêche annon-
çait l'entrée des troupes de secours com-
mandées par les généraux Rozmadowsky
et Iwaszkiewicz dans Léopol. Cet événe-
ment est le résultat de luttes acharnées qui
ont duré cinq jours.
Après la prise de Siedliska, position com-
mandant le chemin de fer, et le rétablis-
se'ment des communications Sondowa-Wisz-
nia le 12 courant, les opérations de' déblo-
quemenl ont commencé le 14.
Lf 17, des renforts commandés par le co-
lanel Konarzewski, venant de Posnanie,
1 étaient sur les lieux, le jour suivant, leur
attaque formidable décida de l'opérai ion.
Un aulre succès a été remporté en Lithua-
nie par le groupe des généraux Szeptycki
et Listowski. Un détachement polonais s'east
avancé de 35 kilomètres au sud-est de Barn-
nowicza, détruisant le chemin de fer et cau-
sant le déraillement d'un train ennemi près
de Sjenïnvka.
Par un mouvement enveloppant, le déta-
chement s'est dirigé sur Biirnnowieza et a
occupé ce noeud important de chemins de
fer par une attaque soudaine. (Havas.)
UNE COMMISSION INTERALLIÉE
EN ASIE MINEURE
Les gouvernements de l'Kntente, la suite
.de la venue â Paris du général Allenby, ont
(le nommer une commission inter-
alliée qui étudiera sur place les problèmes
de l'Asie Antérieure, des détroits à Damas
et il Mossoal.
Il s'agirait pour les délégués, qui seraient
deu:; par nation, de recueillir les opinions
d-es populations de l'ancienne Turquie
d'Asie. Peut-être envisagerait-on des chan-
gements dans les attributions de territoires
et de villes déjà faites. On sait que lés Sy-
riens, en particulier, ont manifesté leurs
préférences pour leur réunioji sous une tu-
telle française.
C'est au retour de celte commission que
seraient répartis et détinis les mandats de-
volus en Asie aux diverses puissances al-
liées et associées.
LA SOCIÉTÉ DES NATIONS
Une seconde réunion du comité de la Sariété
des nattions a eu lieu hier à trois heures, à l'hô-
tel Grillon, afin de permettre aux représentants
des litats neutres de continuer à exprimer leurs
vues eur le projet de pacte. Les artieles de
pacte qui n'avaient pu être examinés la veille
ont éte successivement passées en revue.
A la fin de lji réunion, lord Robert Ceci!, qui
la présidait, u remercié tous .les délégués pré-
sents pour le concours qu'ils ont apporté a la
cotnm'Hsion,' en ajoutant que les travaux de
celle-ci jv;nen._t été grandement facilités par les
Projets élaborés par divers Etats neutres et dont
il sera tenu compte dans la rédaction finale. Il
a ajouté qu'il croyait pouvoir dire que la Confé-
rence de la paix espérait que tons les Etats
représentés cette consultation deviendraient
bientôt membres de la Société des nations.
mes obligations militaires que les l'rançais
de France.
Il ressort du tableau que la France vient
largement en tête, au point t.e vue effort
militaire, avec 0/0 de mobillisés et
3,37 0/0 de déeédés ou présumés tels (dis-
parus non retrouvés dans les prisonniers)
par rapport à sa population puis l'Angle-
terre en deuxième ligne en ce qui concerne
les pertes (1,5 0/0) et en troisième ligne
en ce qui concerne les effectifs mobilisés
(12,6 0/0) et l'Italie en troisième ligne en
ce qui concerne les pertes (1,32 0/0) et en
deuxième ligne en ce qui concerne les
eiïecfcifs mobilisés (15,1 0/0).
Les Etats-Unis, entrés beaucoup plus
tard dans le conflit, et qui n'avaient encore
pu donner que le commencement de leur
effort au moment de l'armistice, viennent
en quatrième liye avec 4,1 0/0 de mobi-
lisé» «t 0,13 0/0 de pertes.
Ne BRIAND DÉFEND
dans un elopt discours
La discussion gcnrnile sur ln rc forme
électorale a pris, hier, une ampleur sou-
daine, par l'intervention de M. Aristide
Briand.
L'ancien président du Conseil, qui n'a-
vait pas reparu à la tribune depuis long-
temps, a prononcé un discours que la Cham-
bre a vigoureusement applaudi. Avec son
éloquence accoutumée, sa voix chaude et
prenante, M. Aristide Briand s'est pronon-
cé résolument en faveur d'une réforme élec-
torale et il a insisté avec force pour que
la Chambre réalise cette réforme avant de
se séparer.
Avant lui, plusieurs orateurs avaient pris
la parole. M. l'abbé Lemire avait soutenn
le scrutin d'arrondissement, en se plaçant
plus spécialement au point de vue des ré-
gions libérées, qui, si on supprimait le
scrutin d'arrondissement, pourraient être
moins représentées.
Puis M. Hennudel a défendu la R. P. et
M. Andrietix le scrutin d'arrondissement.
Et M. Aristide Briao4 monta à la tri-
bune.
L'assemblée est très nombreuse et très
.attentive. M. Aristide Briand rappelle d'a-
l'opinion
sont saisis de la 'question de la réforme
électorale depuis dix ans. En un pro
jet était soumis à la Chambre il le fit re-
pousser parce que le suffrage universel
n'avait pas pu se prononcer. En 1910, le
pays se prononça en faveur d'une réforme
et IIM. Briand déposa un projet qui subit
de nombreuses retouches par la commis-
sion. La Chambre vota une réforme. M.
Briand la soutint an Sénat il y engagea
l'autorité gouvernementale. H fut battu.
Donc le Sénat refusa la réforme Mais les
élections de 1914 furent nettement propor-
tionnalistes, et la nouvelle Chambre la
Chambre actuelle dès qu'elle fut réunie
vota, il la presque unanimité, une motion
contre le scrutin d'arrondissement.
• M. Briand, après avoir fait cet histori-
que, continue
La guerre arrive. Vous vous y donnez tout en-
tiers. Les années passent. Les élections appro-
chent et vous voilû de nouveau en face du pro-
blème électoral.
Eh bien le fait que par deux fois les élec-
teurs se sont prononces contre le scrutin d'ar-
ronfljssfrnent vous impose un devoir si vous
voulez qne le pays ,garde confiance dans les pro-
messes doctorales, vous ne pouvez revenir de-
vant lui nyqe ce scrutin. (Vifs applaudissements')
Cependant ce scrutin eut des avantages,
il a rendu an pays, au régime républicain'
les plus grands services. Cjjsl lui qui l'a
consolidé sons ïes coups elU'o fnit vivre
M. Briand, après avoir rendu cet hom-
mage au scrutin d'arrondissement, ajoute
Mais lorsque, par un ions usas? l'idée a
pris toute sa force, et des srandfi événements
quf nous avons traversés, la République sort
plorieusp, hors d'atteinte, dans toute sa force
alors, l'homme est devenu faible. Il est affaibli
fiar la longue -or-atiaiw du scrutin d'arrondisee-
jnent. Il est diaoutnb!».
Tous doivent le reconnaître, plus nous allons,
moins il y a dans re pays de vie publique Les
«randes \déo$ s-p bri&pnt contre ces -muraiWes des
circonscriptions. Il n'y a plus de ces réonion,
de d-Pipart-e-ment. de ré,2;ion où les orateurs sja!-
vanisaient les foules, chassaient les miasmes,
purifiaient l'atmosphère. (Applaudissements )
Ft pour demain s'écrie M. Hriand
Ah! oui, on dit: ̃• Le pays ne demande rien!
voyez comme il es1 calme! »
Est-ce du calme? Il est, le pays, dans une
espèce de stupeur, encore étourdi de l'effrova-
ble balaille d'où il sort. Il y a perdu du eaiw
il est. faible, le pays. il a la (préoccupation de
le pays. il faut qu'il se refasse de la
vi-gwur et. malgré tout ce qu'on lui dit. il faut
qu'il cherche en lui-même le moyen d'utiliser
D'ailleurs viendra le, secours qui doit venir
mais c'est en lui qu'est le secret de son avenir!
(Vifs applaudissements.)
Voua qui êtes s-es élus et je 1e dis bien
haut, bien qu'à des heures tragiques, où les
responsabilités étaient redoutables, -Il par-
foi. les mouvementé d'impatience d'un de
gouvernement qui est appelé trop souvent il
s'expliquer quand tant de graves soucis l'ab-
sorbent, mais enfln. c'était votre droit et vous
étiez dans votre rOle vous qui êtes ses élus
-main-tenant s'impose à vous le grand devoir
qu'il vous faut remplit-.
Quand vous irez devant -le pays, vous devrez
lui avoir donné l'instrument indispensab;e aux
réformes nêc-essairee sans lesquelles il an pour-
ra pas remplir tous ses destins. (Vifs applaudis-
sem.ents.'
La réforme administrative
La première réforme à réaliser, dit. M.
Briand, c'est la réforme administrative
La guerre, dit-il, a montré combien dansr^-
re-use est cette congestion du 'pouvoir c-entt'aî.
Partout où nos maires, où nos admjnistratio'ns
locales ont eu quelques possibilités d'initiative,
1-es pop-ulaUons ont moius soulfert qu'ailleurs.
Et si demain, de larses régions fondées, non
dans un esprit de régression et sur des consi-
déra lions ethniques, mais selon de grands cou-
rante économiques, selon des principes de !o-
gique, sur la facilité des communications, sur
les besn-ine industriels, ne sont cas établics, qui
de vous ne comprend que si le ipays n'a pas
cela, il ne peut décentraliser ses finances, ap-
porter .jusqu'au fond de ses campagnes, jusqu'à
sa .plus petite conunune, le crédit? (Vifs applau-
disse-ments.)
S'il n'est pae possible que les intelligences
et les initiatives so mettent en valeur, l'avenir
est sombre, malgré la victoire.
Puis M. Briand dit encore
Si le 'Pays coustatc Que tout demeure, qu'on
le ramène tout doucement vers les ornières du
temps de paix, que c'est la m^nw vie publique
que ce sont les Triâmes choses, les mémes en-
traves, prenez garde! Ce que Vous prenez pour
de la résignation, c'est de l'attente. Demain,
quand les libertés constitutionnelles seront ren-
dues à ce pays, quand la vie publique repren-
dra, tous les poseront, vaus vor-
vez si le pays .n'ira, cas aux grands formées
ëk'Ctoraux. s'il .«e coutentera de foraiu-1-es va-
Rues, étriquées, médiocres.
Et, se faisant plus pressant, il continue
Comment! Xous avons vécu ces heures-là,
nous en avons eu les terribles responsabilités!
mais nous en avons l'honneur; nous avons mené
la France à la victoire; d quand, sanglante,
chance!ante, s'appuyant :ur son épée, elle vous
demande, à voüa ses législateurs, de lui donner
ce qu'il faut -pour renaitre, reprendre, vivre,
vous lui répondrez: « Scrutin d'arrondisse-
rnent Pas iposPible. (Vifs applaudissements.)
Et il conclut, vivement applaudi
Je supplie la Chambre de 'persister dans ses
votes antérieurs et d'assurer au ipays l'instru-
ment indispensable aux réformes dont il a be-
soin en votant la réforme électorale.
est close et le débat est renvoyé à une au-
tre séar.oe.
C'EST DÉFINITIF
la prime de démobilisation
est votée par le Sénat
Lu -projet démobilisation a été adopté, hier, par la
Haute Assemblée,, {et qu'il lm avait, été
transmis par la Chambre. Mais si le Sénat
qu'avaient fait niillre les dispositions prises
Jiu'Palais-Houfbon, le de sacom-
mission des linainces, M. Milliès-Lacroix, a
c.vn; juv-inmoins, devoir élever une protesta-
tion contre le vent de «.suren-
chères » qui sotrffle dans l'enceinte de l'au-
tre Assemblée législative.
iLo projet qui nous est soumis, a-t-il dit.
«emporte une dépense de plus de 4 milliards,
alous que le ,premier projet ne devait coûter
eu'un milliard. 700 millions. C'est u.ne charges
que Je ministre des Finances n'aurait pas -dû
accepteur.
La commission a le devoir de sienaler le
danger et elle espère que le gouvernement
et le Parlement sauront à .l'avenir résister à
des dépenses qui ne s'imposent pas.
L'honorable rapporteur conclut, en décla-
rant que, si la commission des finances .de-
mandait au Sénat de- voter le' projet sans
modifications, c'était de peur qu'une nou-
velle discussion .n;amenàt de nouvelles
surenchères.
M. le -sofis-JsecTétaire d'Etat Abrami, qui
représenlait le -iraa d"tm
même argument pour faire repousser un
amendement de M. qui demandait
à remplacer les primes mensuelles de 15 et
20 fr. par des primes de 5, 15 et 20 francs
C'est il une très faible majo.rité, rappela-t-il,
qu'une indemnité plus importante a été re-
haussée par la Chambre. Craignons aujourd'hui
taute modification au texte qui vous est soumis.
Quoiqu'il puLss-e nous en coûter aux uns et
aux autres 'e demande au Sénat de voter sans
modification le texte de la Chambre.
L'ensemble du projet fut adopté il la quasi
unanimité, puisque sur votants, il n'y
eut qu'une voix contre.
De l'examen des articles retenons quel-
ques précisions intéressantes.
L'article 2 porte que la prime de 15 ou
francs, suivant le cas, ne sera payée
que pour l'excédent du temps légal dû
par la classe de recrutement d£ l'intéres-
sé »'.
Comme M. de Lamarzelle lui demandait
si l'on entendait ainsi exclure les dispensés
de l'article 23 de la loi de 1915, les ajournés
les auxiliaires, etc. M. Abrami déclara que
le gouvernement se prononçait nettement
pour l'interprétation la plus large.
En ce qui concerne le paiement, M. Prl-
vat-Deschanel, commissairc du gouverne-
ment. spécifia que les démobilisés rece-
vraient à domicile leur titre de paiement;
les autres, au moment de leur démobilisa-
tion.
UNE EXPLOSION A TIRLEMONT
Bruxelles, 21 mars.
Une explosion s'est produite a la gare de
Grimde. près de Tirlemont, où se trou-
vaient, dit-on, lf>0 wagons de munitions.
Il est impossible d'approcher du lieu du
sinistre.
Les vitres ont été brisées jusque dans
Tirlemont.
Les détails manquent. (Haras.)
M. ALLIZE
chargé de mission à Vienne
Comme le Petit. Parisien l'avait laissé pré-
voir avant-hier, M. Allizé est nommé chargé
de mission à Vienne. C'est une tâche déli-
cate, mais nul n'y était mieux préparé que
12 titulaire désigné, qui avait acquis, comme
ministre à Munich, une compétence recon-
nue dans les affaires de l'Europe centrale.
Ministre à la Haye depuis quatre ans,
M. Allizé a rendu dans ce poste d'éminents
services.
Il présentera plus tard ses lettres de
rappel à la reine Wilhelmine il garde
momentanément son poste en Ilollanâe qui
recevra un intérimaire. NI. Allizé compte
partir au plus tôt pour Vienne.
Le général Franchet d'Esperey
envoyé à Odessa
Le général Franche! d'Esperoy, comman-
dant en chef l'armée d'Orient, a été prié
LE GÉNÉRAL D'ANSELME
qui commande les troupes françaises de la
région d'Odeiaa
de se rendre il, Odessa pour y examiner la
situation militaire. Il a dû y arriver hier ou
y sera demain. Cette ville n'est donc pas
évacuer
KHERSOX AURAIT ÉTÉ REPRIS PAR LES TROUPES GRECQUES
Berne,
L'agence télégraphique -suisse .apprend de
Proskorow que la situation des bolcheviks
en Ukraine devient de. plus en plus mau-
vaise. Les troupes de Petloura ont repris
l'offensive et ont déjà remporté des succès
considérables. Sarny, nœud de chemin de
fer important, est réoccupé, par les troupes
ukrainiennes, qui avancent dans la direction
du Non}. DombrovilzA et Stolin, il 20 kilo-
mètres au sud du Pripet, se trouvent aussi
dans les mains des troupes ukrainienncs
qui tiennent également la rivière lioryn.
Ghérinka se trouve au pouvoir des troupes
nationales ukrainiennes et les bolcheviks
ont aussi élé expulsés de Kherson par les
troupes grecques. (Havas.)
[On sait que deux divisions grecques contri-
buent à l'occupation de la région d'Odessa.]
Le facteur Servant
a-t-il pu entendre
les cris JAlmereyda ?
BERNARD S'EMPLOIE A NOUS DÉMONTRER
QUE LA CHOSE ÉTAIT IMPOSSIBLE
Quelle est la valeur des déclarations que
le témoin spontané Léon Serrant, l'ancien
facteur des postes, détenu à l'infirmerie de
I'resnos, en août 1917, au moment de la
mort d'Almereyda, < a faites dans la lettre
qu il a adressée a M» Paul More!, l'avocat
SERVANT
de Mme -Clairo-Alrnereyda C'est ce que
la justice s'est efforcée d'établir dès au-
jourd'hui.
Jean Bernard, que nous nvons vu, hier,
nous it fait connaître la réponse qu'il en-
tend faire aux imputations de son ex-co-
détenu
Servant est un fameux menteur, nous
dit-il tout d'abord. Comment pèut-il avojr
entendu les cris d'Almereyda, dans la nuit
du 13 au 14 août ? Il était dans la cellule 18
et le moribond dans la cellule 14. Trois cel-
lules» les séparaient, et quand on connaît là
prison de Frcsnes. on se rend bien compte
que les cris d'un malade ne peuvent traver-
ser un tel intervalle.
L'infirmerie de Fresnes est-elle amé-
nagée en chambres d'hôpital, avec des por-
tes vitrées ?
Jamais de la vie. Ce sont des cellules
de prisonniers. Il y a de lourdes portes, per-
cées d'un petit judas et d'un guichet. C'est
tout.
Les portes restent-elles entr'ouvertes ?
Jamais. Le gardien a la clef et les re-
ferme chaque fois.
Alors, selon vous, le numéro 18 (Ser-
vant) ne pouvait rien entendre ?
Absolument rien.
•– Almereyda avait-il l'habitude de gé-
mir, de se plaindre à voix très haute ?
Oh non. Il était bien trop faible pour
cela.
Dans quelle intention Servant Iaace4-il
son affirmation ?
Je n'en sais rien. Je suppose qu'il a
voulu tout simplement se promener un peu.
Dans les prisons, c'est ce qu'on rêve se
donner de l'air, voir un peu de pays.
Il parait renseigné sur ce qui se
passa dans la cellule 14. Il déclare que le
13 au soir Almereyda a demandé des piqtl-'
res de morphine pour calmer les douleurs
dont il souffrait et que le gardien de ser-
vice lui dit « Espèce de sauvage, demain
soir vous ne g. pas comme cela.
Si ces détails sont exacts, vous pouviez les
connaltre. N'avez-vous pas fait de confi-
dences à Servant ?
Moi Je ne le connaissais même pans,
et dernain il me sera impossible de le recon-
naître, à moins qu'on ne me le désigne.
Comment Bernard vint à Fresnes
Le point précédent élucidé, nous avons
voulu soulever le voile de mystère entourant
les circonstances dans lesquelles Bernard
est venu à Fresnes. Voici les' faits présentés
par Bernard et que M. Gilbert aura à con-
trôler.
Pourquoi avez-vous quitté le péniten-
cier de Douera, -en Algérie, pour être affecté,
comme infirmier à l'infirmerie de I'resnes
Mais je n'ai jamais été à Douera. Je
ne connais même pas l'Algérie. Après ma
condamnation par le conseil de guerre de
Bordeaux, en 1915, j'ai été envoyé à Mar-
seille, au fort Saint-Nicolas, peut-être pour
être embarqué vers l'Algérie; je l'ignore.
Toujours est-il que bientôt j'ai été évacué
sur la prison Saint-Pierre, toujours à Mar,
seille,
De là, on m'a envoyé à Nîmes, en con-
voi. Mais la maison d'arrêt regorgeait. Au
bout de quelque temps, j'ai été expédié h,
Poissy. Un jour, vers mars 1917, on m'a
prévenu que j'allais partir ponr la prison
de Fresnes, au l'on avait besoin d'un tail-
leur.
Vous rappelcz-vous les noms de vos
camarades ?
.\on. nous autres on n'a que des nu-
méros. Et puis il est défendu de causer.
Pourquoi vous désignait-on comme
tailleur ? Vous é-tiez débardeur avant la
guerre ?
Pa,rdon. Je suis tailleur de mon état.
Voyez mon livret. En quand j'ai été
recruté, on m'a inscrit comme tailleur. In-
corporé au 7° dragons, à Fontainebleau,
j'ai travaillé à l'atelier. A 'ïïresnes égale-
ment.
Comment, Freines, de faiileur, êtes-
vous devenu infirmier ?
Je n'ai jamais été infirmier. Je suis
fom.nf'> m.ilndo. J'avais une maladif de penii
firmerie. Lu, n'étant pas affaibli par mon
mal, on me donna des nettoyages faire.
Vous n'avez jamais eu il donner de
soins médicaux aux malades ?
Jamais. Je nettoyais la cellule il
celle d'Almereyda comme les autres, et
voilà tout. Ce n'est que le 13 aoùt, au soir,
qu'on me chargea d'administrer de la po.
tion à Almereyda. Pour le reste, vous sa-
vez ce qne j'ai dit jusqu'à présent. Je n'ai
rien de nouveau à ajouter.
Ainsi nous parla, hier, Jean Bernard,
SERVANT MAINTIENT SES DÉCLARATIONS
Léon Servant, l'ancien facteur condamné,
qui a offert son témoignage à ?%le Paul Mo-
ret. est arrivé hier matin à Paris. Il a été
conduit immédiatement à la Sabtè\ où il a
été placé dans la cellule n° 1 de la divi-
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SAMEDI
22
MARS
Saint* Ui
SOUBIL: 1er. t h. 53 couch. 7 h. t
IUNE: der. qa. le U nour. le 31
Temps probable ondée»
132» JOUR DE L'ARMISTICE
Mon programme? Mes intentions?
C'est d'être passionnément dévoué
aux intérêts de l'Alsace-Lorraine
NOUS DÉ CLARE M. ALEXANDRE MILLERAND
Le Petit Parisien n'a qu'à confirmer au-
jourd'hui la nouvelle qu'il avait pu, annon-
cer dès hier, ;'t savoir, lu nomination, de M.
Alexandre Millerand en qualité de commis-
saire géoéral du l'Alsace et de la Lorraine.
On sait dans quelles conditions le prési-
dent dn Conseil a offert cette haute et déli-
cate mission il l'ancien minisf.ro de la
Guerre, qui l'a acceptée délibérément, puis-
que c'était u.n devoir.
Ceci étant acquis, M. Clemenceau a réuni
tous ses collègues dn c;iJMnet en conseil ex-
ceptionnel, lequel s'est tenu hier matin, à
l'Elysée, sous ly. présidence de M. l'oineupé.
M. MilJ^rand, qui avait été convoqué il
eette réunion, a expose devant tous les mem-
bres du gouvernement les conditions dans
lesquelles il entend remplir le mandat qui
lui1 est offert, en commençant par aller ]>us-
ser pue .iuttaina de jours dans nos deux
previTsrês- Trcotr.vrées, pour se renare
des difficultés ;de là,,
situation et des moyens à envisager pour
ks résoudre.
Cet exposé ayant reçu- l'approbation ruia-
/iime du conseil des minist.res, le Président
de 1a République a immédiatement signé
deux décrets.
Le premier définit comme suit les attri-
butions dn commissaire général d'Alsace et
de Lorraine
Article 1er. t.e commissaire général de la
République à Strasbourg exerce, sous l'auto-
rité directe et par délégation permanente du
président, du Conseil. ministre de la Guerre,
j'administration générale des territoires d'Alsace
et de Lorraine. Il réunit sons son autorité tous
tes services afférents il cette administration.
Art. 2. .Trois commissaires de la Républi-
que, résidant il Strasbourg. Metz et Colmar
assurent. sous son autorité. l'administration des
territoires de la Basse-Alsace, de la Lorraine et
de la Haute-Alsace.
Art. 3. Le commissaire Général de la Répu-
¡¡tique réside à Strasbourg. Il a entrée au conseil
3es ministres pour les affaires d'Alsace et de
Lorraine. Il pourvoit tous les emplois
Aux termes du second décret, M. Alexac-
dre Millerand, député, est chargé, à titre ̃
de mission temporaire, .des fonctions de
commissaire général de la République à
Strasbourg.
CONVERSATION AVEC LE NOUVEAU
G0MMISSA1RE GÉNÉRAL
il ne viendra à l'idée de personne de ris-
quer un portrait de l'IL Millerand ou de
tenter de rappeler sa carrière politique.
La vigueur de sa physionomie et la fer-
meté.de son caractère sont connus de tous,
.çomme tous se souviennent avec reconnais-
sance des si grands services qu'il a rendus
au pays.
Il vient d'être nommé commissaire géné-
ral pour l'Alsace-Lorraine et j'ai été, à cette
BCCasion, le voir hier.
Je n'ai, qu'un bu!, me dit-il, c'est que
les Alsaciens et 1rs Lorrains trouvent le
plus de satisfactions possible et de Ions
jienjres dans l'événement qui vient enfin de
leur rendre la pallie ù laquelle ils sont
restés si magnifiquement fidèles. Coin ment
y parviendrai-je et nar quelles voies ? Je
n'ai encore ri ce suie! que îles directives,
comme disent les militaires. Le séjour dans
le pays, la fréquentation dcs hommes et
ï'élvde de.s affaires m'indiqueront les pro-
cédés pratiques et les suintions rapides.
Dire dès aujourd'hui je ferai ceci, il' ferai
Cela, serait ù mon sens, une fricole im-
prudence, l'expérience se chargeant sou-
vent de contredire: les conceptions dune
hâtive et brouillonne.
Ma directive principah' sera d'être avant
tout libéral et passionnément dévoué aux
întérôts de r Alsace-Lorraine. La seconde
sera de simplifier les procédure.s, de ré-
duire les formalités administratives dont
"-sommes peut-être trop friands et de
régler chaque question le phis dte possible.
Libéral Comment réjïleriez-vons un
incident analogue Ù celui qui s'est récem-
ment produit il f! ? '? Il avait, dans cette
ville, une congrégation de femmes, ensei-
gnante, que 'es Allemands chassèrent de
leur immeuble, sous .prétexte qu'elles
nvaient refusé, bien que l'administration
leur eût fourni les drapeaux, de pavoiser
ur célébrer "n^ victoire allemande. Ils
firent donc cantonner dans leur .'Vole une
compagnie d'infanterie. Nns troupes les
tayont délogés, une *viniipn.gme française
succéda il la hoche dans l'immeuble des
•soeurs. Celles-ci, cependant, aynnt demande
réintégrer leur maison, un fonctionnaire.
bêlas! français, leur répondit « Vous êtes
une congrégation et' comme, telle, n'êtes pas
reconnu^ en France. Agirii'z-vnis comme
ce fonctionnaire, on comme il' président du
Comeil, qui, mis au cor.nml de l'incidciil.
envoya par dépêche, copime il sa il les rédi-
ger, l'ordre immédiat de donner sàlislactimi
aux excellentes Françaises qu'une applica-
tion maladroite de nos lois dépossédait de
leur bien
Oh! comme le président Quelle ques-
tion me posez-vous ? Vraiment il s'est trouvé
un fonctionnaire.
Nombre d'autres quesiiems vonl solliciter
fe libéralisme de M. Miiierand celle des
évoques, qui sont concordataires celle, don
Écoles, qui sont pour la plupart confession-
nelles; celle du budget, qui connaît le régime
de l'impôt, non pas sur le revenu, mais ce-
lui beaucoup plus raisonnable ci pratique de
j'impôt su! les revenus celle de l'univcsifé
de théologie est ol'li
cipales, auxquelles les Al«Tcieu>s lien.n-ent
'tant; celV; des établissements de crédit, où
les habitudes finu nciè.rcs allemandes, snpé-
tiiercres sur ce point aux nôtres, leur of-
fraient de faciles secours pour leurs exploi-
tations industrielles et agricoles el. com-
bien d'autres'
Or, je ne crois pas trahir la pen-
sée de '/IL Millerand en disant que si,
historiquement, il vend hommage a lu po-
litique de Louis XI Y. qui fut confi-ainl de
jesserrer, par une centralisation ù. outrance,
Se lien qui devait unir les provinces nou-
velles-nées au royaume, s'il comprend la
nécessité où fut Napoléon d'unifier, sous des
lois strictement communes, les Klats d'un
empire un peu disparate;-par contre il es-
time que les temps ne sont plus où de pa-
UN INSTANTANÉ DE M. MILLERAND
reiiies mesures s'imposent, surtout vis-à-
vis de provinces qui, plus que toutes autres,
ont fait l'éclalanle preuve d'un inébranlable
attachement à la patrie. On peut très bien
concevoir, par exemple, une Alsace-Lor-
raine heureuse, prospère et française, sous
un autre régime que celui qui régit en
France l'administration des postes, télégra-
piles et téléphones.
Bien mitfKc,concl,ul M. Millerand, je suis
d'uvi-; que loin de vouloir Ú toute force, par
d'inutile sijinétrie, imposer aux Alsaciens-
Lorrains ce
li'irt fi importer chez nous quelques-unes
de leurs institutions. Les Allemands les ont
établies ù grands renvoi is de sacrifices pour
séduire le pai/s. Le pays n'a pas été séduit,
certes, mois pourquoi ne pas en profiler en
commun. l'Alsace et. la France?
Tout cela, encore une fois, ne, devant être
considéré que. comme une directive, une
orientation de politique auxquelles les faits
seuls sont susceptibles d'apporter des pré-
cisions pratiques.
M. Millerand doit partir pour Strasbourg
demain.
G. de MAIZIÉRE.
LA DEMISSION DE M. MAR1NGER
Avant nous
sident, de la République. M. Clemenceau
avait donné connaissance sM collègues du
gnait ses fouctions de haut commissaire
d'Alsace-Lorraine.
M. Clemenceau a répondu à M. Maringer
par la lettre que voici
Mon cher ami,
Je regrette profondément et Je gouvernement
tout entier regrette avec moi la décision que
vous avez prise de Quitter le haut commissariat
de rAlaa.ee-Lonr.aine, auquel vous n'avez oessé
il- consacrer le -meilleur de consiSencieux
efforts qui ont procuré tant'de précieux résul-
tats.
Je dois, il est- vrai, reconnaître que tes chan-
Kemenls qui sont devenus nécessaires dans
l'administration des ,p-rovm-ces recouvrées vous
laissent une liberté d'appréçiatioa qu'il eat de
.mon devoir de respecte!1.. La France est cer-
taine de retrouver en vous partout et toujours
la belle abnégation d'une vie sans défaillance.
Test pour quoi je m'iucline devant des cctuim}-
ir>3 qui vous honorent, non sans regretter d'être
obligé d'y donner satisfaction.
En vous exprimant les remercianieiite du
gouve-raeniient pour le bon labeur d'une période
parlioulièrement difficile, qui. grâce à vous, a
pu ôtre heureuseurent traversée, vous me per-
mettrez d'y joindre le tribut de mon respect
pour votre caractère et de ma ,plus chaude
amitié.
La question des pertes des alliés a sou-
vent été abordée depuis quelques mois. Mais
on n'a guère présente les chiffres officiels
en une forme permettant d'apprécier d'une
façon équitable et de comparer j'effort mi-
litaire des puissances alliées depuis le com-
mencement de la guerre jusqu'à l'armis-
tice.
Dans le tableau comparatif ci-dessous des
efforts militaires des grandes puissances al-
liées, on a envisagé uniquement leurs popu-
laliohs métropolitaines ainsi que lenrs na-
tionaux mobilisés et les pertes affectant ces
continents nationaux à l'exclusion des trou-
pes indigènes et, pour la Grande-Bretagne,
drw troupes des Dominions. Toutefois, en ce
qui concerne la France, on, a compris tant
dans le chiffre de la population que dans
ceux des per tes et tles effectifs mobilisés,
les français résidant en Algérie, 0n Tunisie
et au Maroc, parce qu'astreints aux inô-
LES PERTES DES ALLIÉS PENDANT LA GUERRE
t EFFORT MILITAIRE DES PUISSANCES ALLIEES
depuis le commencement de la guerre jusqu'à l'armistice du Il novembre 1918
RECENSEMENT MOBILISES PAR RAPPORT ET DISPARUS
(Franti Moérii (J l'uchsim ils A LA (k l'nçtvsien d«s prison- A LA
Tunisie ii lirai) coBttejsni* Mlgfcm; POPULATION "rt.Jl,™™; POPULATION
FRANCE
(Vt0M^Sc!fIgér!e:TUni5.ie 38.762.000 9.717.000 20,4 1.308.000 3,37
GRANDE-BRETAGNE
(Non compris les Dominions). 45.222.000 5.704.000 12,6 680.000 1,5
ITALIE.. 34.tf71.000 5.250.000 15,1 460.000 1,3:
ETATS-ljNIS. 91.972.000 8.800.000 4,1 122.000 0,13
LE CONSEIL SUPÉRIEUR
a délibéré de nouveau
sur les affaires de Pologne
Voici la note officielle d'hier:
Le Conseil suprême des alliées s'est réuni
cet après-midi, de 3. heures à 6 heures.
On a envisage les différents aspects de
la question polunaise ainsi que le trans-
port des troupes du général Huiler en Po-
logne.
La prochaine séance aura lieu demain d
I heures.
Le Conseil supérieur interallié avait,
hier, un ordre du jour très chargë. Il ne
l'a que partiellement envisagé. La séance
a en eftct presque tout entière consa-
crée 'ù l'incident de Posen, dont nous avons
signalé l'importance et à l'envoi éventuel
des deux divisions, du général Hutler à
Dantzig.
Des échanges de vues ont eu lieu à ce
sujet, qui continueront ce matin. Un rap-
port détaillé sur les négociations qui ont
précédé la rupture a été demandé à M.
Noulens. Le problème de la frontière ger-
mano-polonaise n'a pas été ahordé.
Le Comité des Dix a tenu séance après
le Conseil supérieur. Nous croyons savoir
qu'il y a été surtout question de griefs qui
ont été formulés contre la presse.
LES POLONAIS DÉGAGENT LEMBERG.,
Varsovie, 20 mars.
Des éditions spéciales de journaux con-
tenant un bulletin extraordinaire de l'état-
major annonçaient hier soij uite bonne
nouvelle
Le cordon de troupes ukrainiennes as-
siégeant Léopol (Lemberg) est rompu, les
forces polonaises venant de l'Ouest ont
pris contact avec les défenseurs de Léopol,
Grodek, Jagiellonski et les autres détache-
men6s .polonais de la Gaiicie orientale.
Plus tard une seconde dépêche annon-
çait l'entrée des troupes de secours com-
mandées par les généraux Rozmadowsky
et Iwaszkiewicz dans Léopol. Cet événe-
ment est le résultat de luttes acharnées qui
ont duré cinq jours.
Après la prise de Siedliska, position com-
mandant le chemin de fer, et le rétablis-
se'ment des communications Sondowa-Wisz-
nia le 12 courant, les opérations de' déblo-
quemenl ont commencé le 14.
Lf 17, des renforts commandés par le co-
lanel Konarzewski, venant de Posnanie,
1 étaient sur les lieux, le jour suivant, leur
attaque formidable décida de l'opérai ion.
Un aulre succès a été remporté en Lithua-
nie par le groupe des généraux Szeptycki
et Listowski. Un détachement polonais s'east
avancé de 35 kilomètres au sud-est de Barn-
nowicza, détruisant le chemin de fer et cau-
sant le déraillement d'un train ennemi près
de Sjenïnvka.
Par un mouvement enveloppant, le déta-
chement s'est dirigé sur Biirnnowieza et a
occupé ce noeud important de chemins de
fer par une attaque soudaine. (Havas.)
UNE COMMISSION INTERALLIÉE
EN ASIE MINEURE
Les gouvernements de l'Kntente, la suite
.de la venue â Paris du général Allenby, ont
(le nommer une commission inter-
alliée qui étudiera sur place les problèmes
de l'Asie Antérieure, des détroits à Damas
et il Mossoal.
Il s'agirait pour les délégués, qui seraient
deu:; par nation, de recueillir les opinions
d-es populations de l'ancienne Turquie
d'Asie. Peut-être envisagerait-on des chan-
gements dans les attributions de territoires
et de villes déjà faites. On sait que lés Sy-
riens, en particulier, ont manifesté leurs
préférences pour leur réunioji sous une tu-
telle française.
C'est au retour de celte commission que
seraient répartis et détinis les mandats de-
volus en Asie aux diverses puissances al-
liées et associées.
LA SOCIÉTÉ DES NATIONS
Une seconde réunion du comité de la Sariété
des nattions a eu lieu hier à trois heures, à l'hô-
tel Grillon, afin de permettre aux représentants
des litats neutres de continuer à exprimer leurs
vues eur le projet de pacte. Les artieles de
pacte qui n'avaient pu être examinés la veille
ont éte successivement passées en revue.
A la fin de lji réunion, lord Robert Ceci!, qui
la présidait, u remercié tous .les délégués pré-
sents pour le concours qu'ils ont apporté a la
cotnm'Hsion,' en ajoutant que les travaux de
celle-ci jv;nen._t été grandement facilités par les
Projets élaborés par divers Etats neutres et dont
il sera tenu compte dans la rédaction finale. Il
a ajouté qu'il croyait pouvoir dire que la Confé-
rence de la paix espérait que tons les Etats
représentés cette consultation deviendraient
bientôt membres de la Société des nations.
mes obligations militaires que les l'rançais
de France.
Il ressort du tableau que la France vient
largement en tête, au point t.e vue effort
militaire, avec 0/0 de mobillisés et
3,37 0/0 de déeédés ou présumés tels (dis-
parus non retrouvés dans les prisonniers)
par rapport à sa population puis l'Angle-
terre en deuxième ligne en ce qui concerne
les pertes (1,5 0/0) et en troisième ligne
en ce qui concerne les effectifs mobilisés
(12,6 0/0) et l'Italie en troisième ligne en
ce qui concerne les pertes (1,32 0/0) et en
deuxième ligne en ce qui concerne les
eiïecfcifs mobilisés (15,1 0/0).
Les Etats-Unis, entrés beaucoup plus
tard dans le conflit, et qui n'avaient encore
pu donner que le commencement de leur
effort au moment de l'armistice, viennent
en quatrième liye avec 4,1 0/0 de mobi-
lisé» «t 0,13 0/0 de pertes.
Ne BRIAND DÉFEND
dans un elopt discours
La discussion gcnrnile sur ln rc forme
électorale a pris, hier, une ampleur sou-
daine, par l'intervention de M. Aristide
Briand.
L'ancien président du Conseil, qui n'a-
vait pas reparu à la tribune depuis long-
temps, a prononcé un discours que la Cham-
bre a vigoureusement applaudi. Avec son
éloquence accoutumée, sa voix chaude et
prenante, M. Aristide Briand s'est pronon-
cé résolument en faveur d'une réforme élec-
torale et il a insisté avec force pour que
la Chambre réalise cette réforme avant de
se séparer.
Avant lui, plusieurs orateurs avaient pris
la parole. M. l'abbé Lemire avait soutenn
le scrutin d'arrondissement, en se plaçant
plus spécialement au point de vue des ré-
gions libérées, qui, si on supprimait le
scrutin d'arrondissement, pourraient être
moins représentées.
Puis M. Hennudel a défendu la R. P. et
M. Andrietix le scrutin d'arrondissement.
Et M. Aristide Briao4 monta à la tri-
bune.
L'assemblée est très nombreuse et très
.attentive. M. Aristide Briand rappelle d'a-
l'opinion
sont saisis de la 'question de la réforme
électorale depuis dix ans. En un pro
jet était soumis à la Chambre il le fit re-
pousser parce que le suffrage universel
n'avait pas pu se prononcer. En 1910, le
pays se prononça en faveur d'une réforme
et IIM. Briand déposa un projet qui subit
de nombreuses retouches par la commis-
sion. La Chambre vota une réforme. M.
Briand la soutint an Sénat il y engagea
l'autorité gouvernementale. H fut battu.
Donc le Sénat refusa la réforme Mais les
élections de 1914 furent nettement propor-
tionnalistes, et la nouvelle Chambre la
Chambre actuelle dès qu'elle fut réunie
vota, il la presque unanimité, une motion
contre le scrutin d'arrondissement.
• M. Briand, après avoir fait cet histori-
que, continue
La guerre arrive. Vous vous y donnez tout en-
tiers. Les années passent. Les élections appro-
chent et vous voilû de nouveau en face du pro-
blème électoral.
Eh bien le fait que par deux fois les élec-
teurs se sont prononces contre le scrutin d'ar-
ronfljssfrnent vous impose un devoir si vous
voulez qne le pays ,garde confiance dans les pro-
messes doctorales, vous ne pouvez revenir de-
vant lui nyqe ce scrutin. (Vifs applaudissements')
Cependant ce scrutin eut des avantages,
il a rendu an pays, au régime républicain'
les plus grands services. Cjjsl lui qui l'a
consolidé sons ïes coups elU'o fnit vivre
M. Briand, après avoir rendu cet hom-
mage au scrutin d'arrondissement, ajoute
Mais lorsque, par un ions usas? l'idée a
pris toute sa force, et des srandfi événements
quf nous avons traversés, la République sort
plorieusp, hors d'atteinte, dans toute sa force
alors, l'homme est devenu faible. Il est affaibli
fiar la longue -or-atiaiw du scrutin d'arrondisee-
jnent. Il est diaoutnb!».
Tous doivent le reconnaître, plus nous allons,
moins il y a dans re pays de vie publique Les
«randes \déo$ s-p bri&pnt contre ces -muraiWes des
circonscriptions. Il n'y a plus de ces réonion,
de d-Pipart-e-ment. de ré,2;ion où les orateurs sja!-
vanisaient les foules, chassaient les miasmes,
purifiaient l'atmosphère. (Applaudissements )
Ft pour demain s'écrie M. Hriand
Ah! oui, on dit: ̃• Le pays ne demande rien!
voyez comme il es1 calme! »
Est-ce du calme? Il est, le pays, dans une
espèce de stupeur, encore étourdi de l'effrova-
ble balaille d'où il sort. Il y a perdu du eaiw
il est. faible, le pays. il a la (préoccupation de
le pays. il faut qu'il se refasse de la
vi-gwur et. malgré tout ce qu'on lui dit. il faut
qu'il cherche en lui-même le moyen d'utiliser
D'ailleurs viendra le, secours qui doit venir
mais c'est en lui qu'est le secret de son avenir!
(Vifs applaudissements.)
Voua qui êtes s-es élus et je 1e dis bien
haut, bien qu'à des heures tragiques, où les
responsabilités étaient redoutables, -Il par-
foi. les mouvementé d'impatience d'un de
gouvernement qui est appelé trop souvent il
s'expliquer quand tant de graves soucis l'ab-
sorbent, mais enfln. c'était votre droit et vous
étiez dans votre rOle vous qui êtes ses élus
-main-tenant s'impose à vous le grand devoir
qu'il vous faut remplit-.
Quand vous irez devant -le pays, vous devrez
lui avoir donné l'instrument indispensab;e aux
réformes nêc-essairee sans lesquelles il an pour-
ra pas remplir tous ses destins. (Vifs applaudis-
sem.ents.'
La réforme administrative
La première réforme à réaliser, dit. M.
Briand, c'est la réforme administrative
La guerre, dit-il, a montré combien dansr^-
re-use est cette congestion du 'pouvoir c-entt'aî.
Partout où nos maires, où nos admjnistratio'ns
locales ont eu quelques possibilités d'initiative,
1-es pop-ulaUons ont moius soulfert qu'ailleurs.
Et si demain, de larses régions fondées, non
dans un esprit de régression et sur des consi-
déra lions ethniques, mais selon de grands cou-
rante économiques, selon des principes de !o-
gique, sur la facilité des communications, sur
les besn-ine industriels, ne sont cas établics, qui
de vous ne comprend que si le ipays n'a pas
cela, il ne peut décentraliser ses finances, ap-
porter .jusqu'au fond de ses campagnes, jusqu'à
sa .plus petite conunune, le crédit? (Vifs applau-
disse-ments.)
S'il n'est pae possible que les intelligences
et les initiatives so mettent en valeur, l'avenir
est sombre, malgré la victoire.
Puis M. Briand dit encore
Si le 'Pays coustatc Que tout demeure, qu'on
le ramène tout doucement vers les ornières du
temps de paix, que c'est la m^nw vie publique
que ce sont les Triâmes choses, les mémes en-
traves, prenez garde! Ce que Vous prenez pour
de la résignation, c'est de l'attente. Demain,
quand les libertés constitutionnelles seront ren-
dues à ce pays, quand la vie publique repren-
dra, tous les poseront, vaus vor-
vez si le pays .n'ira, cas aux grands formées
ëk'Ctoraux. s'il .«e coutentera de foraiu-1-es va-
Rues, étriquées, médiocres.
Et, se faisant plus pressant, il continue
Comment! Xous avons vécu ces heures-là,
nous en avons eu les terribles responsabilités!
mais nous en avons l'honneur; nous avons mené
la France à la victoire; d quand, sanglante,
chance!ante, s'appuyant :ur son épée, elle vous
demande, à voüa ses législateurs, de lui donner
ce qu'il faut -pour renaitre, reprendre, vivre,
vous lui répondrez: « Scrutin d'arrondisse-
rnent Pas iposPible. (Vifs applaudissements.)
Et il conclut, vivement applaudi
Je supplie la Chambre de 'persister dans ses
votes antérieurs et d'assurer au ipays l'instru-
ment indispensable aux réformes dont il a be-
soin en votant la réforme électorale.
est close et le débat est renvoyé à une au-
tre séar.oe.
C'EST DÉFINITIF
la prime de démobilisation
est votée par le Sénat
Lu -projet
Haute Assemblée,, {et qu'il lm avait, été
transmis par la Chambre. Mais si le Sénat
qu'avaient fait niillre les dispositions prises
Jiu'Palais-Houfbon, le de sacom-
mission des linainces, M. Milliès-Lacroix, a
c.vn; juv-inmoins, devoir élever une protesta-
tion contre le vent de «.suren-
chères » qui sotrffle dans l'enceinte de l'au-
tre Assemblée législative.
iLo projet qui nous est soumis, a-t-il dit.
«emporte une dépense de plus de 4 milliards,
alous que le ,premier projet ne devait coûter
eu'un milliard. 700 millions. C'est u.ne charges
que Je ministre des Finances n'aurait pas -dû
accepteur.
La commission a le devoir de sienaler le
danger et elle espère que le gouvernement
et le Parlement sauront à .l'avenir résister à
des dépenses qui ne s'imposent pas.
L'honorable rapporteur conclut, en décla-
rant que, si la commission des finances .de-
mandait au Sénat de- voter le' projet sans
modifications, c'était de peur qu'une nou-
velle discussion .n;amenàt de nouvelles
surenchères.
M. le -sofis-JsecTétaire d'Etat Abrami, qui
représenlait le -iraa d"tm
même argument pour faire repousser un
amendement de M. qui demandait
à remplacer les primes mensuelles de 15 et
20 fr. par des primes de 5, 15 et 20 francs
C'est il une très faible majo.rité, rappela-t-il,
qu'une indemnité plus importante a été re-
haussée par la Chambre. Craignons aujourd'hui
taute modification au texte qui vous est soumis.
Quoiqu'il puLss-e nous en coûter aux uns et
aux autres 'e demande au Sénat de voter sans
modification le texte de la Chambre.
L'ensemble du projet fut adopté il la quasi
unanimité, puisque sur votants, il n'y
eut qu'une voix contre.
De l'examen des articles retenons quel-
ques précisions intéressantes.
L'article 2 porte que la prime de 15 ou
francs, suivant le cas, ne sera payée
que pour l'excédent du temps légal dû
par la classe de recrutement d£ l'intéres-
sé »'.
Comme M. de Lamarzelle lui demandait
si l'on entendait ainsi exclure les dispensés
de l'article 23 de la loi de 1915, les ajournés
les auxiliaires, etc. M. Abrami déclara que
le gouvernement se prononçait nettement
pour l'interprétation la plus large.
En ce qui concerne le paiement, M. Prl-
vat-Deschanel, commissairc du gouverne-
ment. spécifia que les démobilisés rece-
vraient à domicile leur titre de paiement;
les autres, au moment de leur démobilisa-
tion.
UNE EXPLOSION A TIRLEMONT
Bruxelles, 21 mars.
Une explosion s'est produite a la gare de
Grimde. près de Tirlemont, où se trou-
vaient, dit-on, lf>0 wagons de munitions.
Il est impossible d'approcher du lieu du
sinistre.
Les vitres ont été brisées jusque dans
Tirlemont.
Les détails manquent. (Haras.)
M. ALLIZE
chargé de mission à Vienne
Comme le Petit. Parisien l'avait laissé pré-
voir avant-hier, M. Allizé est nommé chargé
de mission à Vienne. C'est une tâche déli-
cate, mais nul n'y était mieux préparé que
12 titulaire désigné, qui avait acquis, comme
ministre à Munich, une compétence recon-
nue dans les affaires de l'Europe centrale.
Ministre à la Haye depuis quatre ans,
M. Allizé a rendu dans ce poste d'éminents
services.
Il présentera plus tard ses lettres de
rappel à la reine Wilhelmine il garde
momentanément son poste en Ilollanâe qui
recevra un intérimaire. NI. Allizé compte
partir au plus tôt pour Vienne.
Le général Franchet d'Esperey
envoyé à Odessa
Le général Franche! d'Esperoy, comman-
dant en chef l'armée d'Orient, a été prié
LE GÉNÉRAL D'ANSELME
qui commande les troupes françaises de la
région d'Odeiaa
de se rendre il, Odessa pour y examiner la
situation militaire. Il a dû y arriver hier ou
y sera demain. Cette ville n'est donc pas
évacuer
KHERSOX AURAIT ÉTÉ REPRIS PAR LES TROUPES GRECQUES
Berne,
L'agence télégraphique -suisse .apprend de
Proskorow que la situation des bolcheviks
en Ukraine devient de. plus en plus mau-
vaise. Les troupes de Petloura ont repris
l'offensive et ont déjà remporté des succès
considérables. Sarny, nœud de chemin de
fer important, est réoccupé, par les troupes
ukrainiennes, qui avancent dans la direction
du Non}. DombrovilzA et Stolin, il 20 kilo-
mètres au sud du Pripet, se trouvent aussi
dans les mains des troupes ukrainienncs
qui tiennent également la rivière lioryn.
Ghérinka se trouve au pouvoir des troupes
nationales ukrainiennes et les bolcheviks
ont aussi élé expulsés de Kherson par les
troupes grecques. (Havas.)
[On sait que deux divisions grecques contri-
buent à l'occupation de la région d'Odessa.]
Le facteur Servant
a-t-il pu entendre
les cris JAlmereyda ?
BERNARD S'EMPLOIE A NOUS DÉMONTRER
QUE LA CHOSE ÉTAIT IMPOSSIBLE
Quelle est la valeur des déclarations que
le témoin spontané Léon Serrant, l'ancien
facteur des postes, détenu à l'infirmerie de
I'resnos, en août 1917, au moment de la
mort d'Almereyda, < a faites dans la lettre
qu il a adressée a M» Paul More!, l'avocat
SERVANT
de Mme -Clairo-Alrnereyda C'est ce que
la justice s'est efforcée d'établir dès au-
jourd'hui.
Jean Bernard, que nous nvons vu, hier,
nous it fait connaître la réponse qu'il en-
tend faire aux imputations de son ex-co-
détenu
Servant est un fameux menteur, nous
dit-il tout d'abord. Comment pèut-il avojr
entendu les cris d'Almereyda, dans la nuit
du 13 au 14 août ? Il était dans la cellule 18
et le moribond dans la cellule 14. Trois cel-
lules» les séparaient, et quand on connaît là
prison de Frcsnes. on se rend bien compte
que les cris d'un malade ne peuvent traver-
ser un tel intervalle.
L'infirmerie de Fresnes est-elle amé-
nagée en chambres d'hôpital, avec des por-
tes vitrées ?
Jamais de la vie. Ce sont des cellules
de prisonniers. Il y a de lourdes portes, per-
cées d'un petit judas et d'un guichet. C'est
tout.
Les portes restent-elles entr'ouvertes ?
Jamais. Le gardien a la clef et les re-
ferme chaque fois.
Alors, selon vous, le numéro 18 (Ser-
vant) ne pouvait rien entendre ?
Absolument rien.
•– Almereyda avait-il l'habitude de gé-
mir, de se plaindre à voix très haute ?
Oh non. Il était bien trop faible pour
cela.
Dans quelle intention Servant Iaace4-il
son affirmation ?
Je n'en sais rien. Je suppose qu'il a
voulu tout simplement se promener un peu.
Dans les prisons, c'est ce qu'on rêve se
donner de l'air, voir un peu de pays.
Il parait renseigné sur ce qui se
passa dans la cellule 14. Il déclare que le
13 au soir Almereyda a demandé des piqtl-'
res de morphine pour calmer les douleurs
dont il souffrait et que le gardien de ser-
vice lui dit « Espèce de sauvage, demain
soir vous ne g. pas comme cela.
Si ces détails sont exacts, vous pouviez les
connaltre. N'avez-vous pas fait de confi-
dences à Servant ?
Moi Je ne le connaissais même pans,
et dernain il me sera impossible de le recon-
naître, à moins qu'on ne me le désigne.
Comment Bernard vint à Fresnes
Le point précédent élucidé, nous avons
voulu soulever le voile de mystère entourant
les circonstances dans lesquelles Bernard
est venu à Fresnes. Voici les' faits présentés
par Bernard et que M. Gilbert aura à con-
trôler.
Pourquoi avez-vous quitté le péniten-
cier de Douera, -en Algérie, pour être affecté,
comme infirmier à l'infirmerie de I'resnes
Mais je n'ai jamais été à Douera. Je
ne connais même pas l'Algérie. Après ma
condamnation par le conseil de guerre de
Bordeaux, en 1915, j'ai été envoyé à Mar-
seille, au fort Saint-Nicolas, peut-être pour
être embarqué vers l'Algérie; je l'ignore.
Toujours est-il que bientôt j'ai été évacué
sur la prison Saint-Pierre, toujours à Mar,
seille,
De là, on m'a envoyé à Nîmes, en con-
voi. Mais la maison d'arrêt regorgeait. Au
bout de quelque temps, j'ai été expédié h,
Poissy. Un jour, vers mars 1917, on m'a
prévenu que j'allais partir ponr la prison
de Fresnes, au l'on avait besoin d'un tail-
leur.
Vous rappelcz-vous les noms de vos
camarades ?
.\on. nous autres on n'a que des nu-
méros. Et puis il est défendu de causer.
Pourquoi vous désignait-on comme
tailleur ? Vous é-tiez débardeur avant la
guerre ?
Pa,rdon. Je suis tailleur de mon état.
Voyez mon livret. En quand j'ai été
recruté, on m'a inscrit comme tailleur. In-
corporé au 7° dragons, à Fontainebleau,
j'ai travaillé à l'atelier. A 'ïïresnes égale-
ment.
Comment, Freines, de faiileur, êtes-
vous devenu infirmier ?
Je n'ai jamais été infirmier. Je suis
fom.nf'> m.ilndo. J'avais une maladif de penii
firmerie. Lu, n'étant pas affaibli par mon
mal, on me donna des nettoyages faire.
Vous n'avez jamais eu il donner de
soins médicaux aux malades ?
Jamais. Je nettoyais la cellule il
celle d'Almereyda comme les autres, et
voilà tout. Ce n'est que le 13 aoùt, au soir,
qu'on me chargea d'administrer de la po.
tion à Almereyda. Pour le reste, vous sa-
vez ce qne j'ai dit jusqu'à présent. Je n'ai
rien de nouveau à ajouter.
Ainsi nous parla, hier, Jean Bernard,
SERVANT MAINTIENT SES DÉCLARATIONS
Léon Servant, l'ancien facteur condamné,
qui a offert son témoignage à ?%le Paul Mo-
ret. est arrivé hier matin à Paris. Il a été
conduit immédiatement à la Sabtè\ où il a
été placé dans la cellule n° 1 de la divi-
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