Titre : La Chanson : revue mensuelle : archives de la chanson : écho des sociétés lyriques / rédacteur en chef : L.-Henry Lecomte ; directeur-gérant : A. Patay
Éditeur : Librairie ancienne et moderne A. Patay (Paris)
Date d'édition : 1880-07-03
Contributeur : Lecomte, Louis-Henry (1844-1914). Éditeur scientifique
Contributeur : Patay, Adolphe (1825-1923). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32739946f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 675 Nombre total de vues : 675
Description : 03 juillet 1880 03 juillet 1880
Description : 1880/07/03 (A3,N8). 1880/07/03 (A3,N8).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56683293
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-2235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
CA CHANSON
m
; -L'intelligente, et libérale-société du Caveau avait
eu bien garde de ne point se faire représenter à la
solennité donnée à l'Opéra en l'honneur delà fée. des
couplets. Des vers émus, composés pour la circons-
tance'par Eugène Grange, y furent chantés avec
grand 'effet. Déjazet touchée voulut en remercier
lé Caveau. Le 2 octobre 1874, elle pénétrait au sein
- de Ces agapes qu'on rendues célèbres nos maîtres chan-
sonniers. Elle y fut fêtée, comme bien on pense.
, Couplets; sonnets, rondeaux, .chantèrent pour elle à
l'envi. Elle riposta par des chansons dites avec tant
d'esprit et de verve que l'assemblée, à l'unanimité,
lui décerna, sur la proposition de Grange,, la prési-
. dence- honoraire, vacante par le décès de Janin.
Aucune femme n'avait obtenu.jusqu'alors la faveur
d'être reçue par l'Académie. chansonnière ; aucune,
vraisemblablement,., ne l'obtiendra clans l'ave-
nir. Déjazet s'était formée sans modèle, elle n'eut
jamais de. rivale et n'a point laissé d'héritière.
- • ' , L.-HENEY LEGGMTE.
. REVUE DE M MME POPULAIRE. '.
OPÉRA-COMIQDE. — Lalla-Rouck.
C'est le voyage de Laïld-Rouck, jeune princesse
d'une cour orientale qui va rejoindre son fiancé,
souverain lui-niènre d'un royaume ami. On jurerait
, à la voir qu'elle s'éloigne* à regret. Sans doute les
fatigues, i'ennui de la route, l'incessante obsession
de ceux qui l'accompagnent lui font regretter sa
, patrie. Puis, l'enfant est. précoce ; elle né voit pas la
nécessité d'aller si loin chercher un mari.
» Sous le feuillage sombre,
■ . . « Il venait chaque seir... »
• Depuis son départ, cette ombre a suivi ses pas;
sous les traits d'un pauvre -chanteur, elle a conquis
, l'amour de la belle voyageuse ; elle sera aimée sous
.le;manteau de pourpre quand elle placera sa cou-
ronne sur le front de l'amante interdite.
. -. Cette donnée fournit deux actes d'inspiration
exquise, agrémentés des incidents qui surviennent
au théâtre quand une amoureuse espiègle, une sui-
vante complice et un vieux protecteur se trouvent
réunis.
.._ Le vieux, infatué de son importance avait, au
premier acte, l'air vainqueur d'un homme sûr de
■lui-même :
« De près ou de loin,
«Il faut avec soin,
■< Surveiller la belle..,. »
Maintenant, quelle mine piteuse, quelle figure
grotesque!
« Ah.! funeste ambassade... »
La suivante. Mirzà, plus .avisée, rit,de lui et sert de
Figaro à l'aimable Rosine :
x ;Si vous ne savez plus tanner... »
. ta/petite reine rêve touj ours : ~
... ,« INuit (d'amour, nuit parfumée... »
• './Lë.Toi:Soupi-re."un'é romance peu originale, simple /
/•succès d'interprétation, puis une barcarolle cares-
jisaïilte, ' ,"■' ,'■',■..-,
. ■ Tout cela, sur un. fonds vaporeux formé par des
ensembles d'une saveur délicieuse :
.» -C'esti-çi le .pays des roses... »
« Voici le repos du soir... »
L'opéra de Félicien David est de 1869. On l'a repris
plusieurs fois., toujours avec succès. Tous les amis
de la chanson doivent connaître ce chef-d'oeuvre
qui leur tend la main.
Basses prédestinées aux rôles d'éternels dupés, à
vous les, couplets .de Baskir ; vous, ténors, soyez un
instant esclaves .et rois, adressez à vos maîtresses les
couplets de Noureddih. Gracieux soprani, les rêve-
ries'. d'une amante vous procureront peut-être un
anari, et si l'une de vous, passant devant un miroir,
a lu sur son visage l'expression d'une coquetterie
mutine, qu'elle dise les moqueries de Mirza...
. Et.toi, publie impassible, qui verrais sans frémir
les trois gorgones combattre sur la scène, secoue un
peu ta somnolence, prends la peine d'émettre une
opinion: tu perdrais l'ha/bitude d'avoir du jugement.
. ■ ■ , A. EDÉMA.
Société lyrique et littéraireduCaveàa
B&iitpset des Mots donnés
Le troisième.vendredi de juin, la société du Caveau
s'est réunie, comme tous les ans, à pareille époque,
en banquet d'été. C'est le banquet des Ilots donnés.
Cette nécessité de traiter à jour fixe un sujet im-
posé par le sort, car c'est le sort qui assigne à
presque tous les membres le mot qui doit leur ins-
pirer une chanson, ne laisse pas d'être quelquefois
dure et réduit quelques esprits à de grands efforts de
travail. D'autres, au contraire, semblent se jouer des
obstacles. Le sujet est-il aride: ils y cueillent des
fleurs; triste: ils.fégayeat. D'ailleurs, les chan-
sonniers du Caveau sont rompus à cet exercice de
haute voltige, et rarement ils manquent leur
coup. .
Les Environs de Taris, tel était le titre général dès
Mots donnés. Argen-teuil,Bondy, Bougival, Chantilly, .
Charenton, Maisous-Laffilte, Palaiseau, Rambouillet,
Saint-Denis, Saint-Germain, Saint-Leu, et d'autres
localités plus ou moins célèbres, ont successivement
défilé devant nous, tantôt décrites minutieusement
ou rehaussées par des souvenirs historiques, tantôt
servant comme de prétexte à des couplets à côté.
Ensemble, au total, très varié et très intéressant. Un
membre ordinairement peu assidu, Lagoguée, est
venu jeter sa note gauloise, et sa Laitière de Mont-
fermeila.Mt leplusvi'fplaisir. Fenée, dans une longue
complainte sur Saint-Denis (air de La Palisse], a
trouvé des couplets tout-à-fait comiques. Le Cha-
renton, de Duprez, le Bondy, de Jullien, les Vertus,
de votre serviteur, rentrent bien aussi dans le genre
de la chanson proprement 'dite. Au contraire, Saint-
Lew, Maisons-Laffitte etChmtïlly ont donné à Jules
Petit, à Mouton-Duiraisse et à Grange un cadre heu-
m
; -L'intelligente, et libérale-société du Caveau avait
eu bien garde de ne point se faire représenter à la
solennité donnée à l'Opéra en l'honneur delà fée. des
couplets. Des vers émus, composés pour la circons-
tance'par Eugène Grange, y furent chantés avec
grand 'effet. Déjazet touchée voulut en remercier
lé Caveau. Le 2 octobre 1874, elle pénétrait au sein
- de Ces agapes qu'on rendues célèbres nos maîtres chan-
sonniers. Elle y fut fêtée, comme bien on pense.
, Couplets; sonnets, rondeaux, .chantèrent pour elle à
l'envi. Elle riposta par des chansons dites avec tant
d'esprit et de verve que l'assemblée, à l'unanimité,
lui décerna, sur la proposition de Grange,, la prési-
. dence- honoraire, vacante par le décès de Janin.
Aucune femme n'avait obtenu.jusqu'alors la faveur
d'être reçue par l'Académie. chansonnière ; aucune,
vraisemblablement,., ne l'obtiendra clans l'ave-
nir. Déjazet s'était formée sans modèle, elle n'eut
jamais de. rivale et n'a point laissé d'héritière.
- • ' , L.-HENEY LEGGMTE.
. REVUE DE M MME POPULAIRE. '.
OPÉRA-COMIQDE. — Lalla-Rouck.
C'est le voyage de Laïld-Rouck, jeune princesse
d'une cour orientale qui va rejoindre son fiancé,
souverain lui-niènre d'un royaume ami. On jurerait
, à la voir qu'elle s'éloigne* à regret. Sans doute les
fatigues, i'ennui de la route, l'incessante obsession
de ceux qui l'accompagnent lui font regretter sa
, patrie. Puis, l'enfant est. précoce ; elle né voit pas la
nécessité d'aller si loin chercher un mari.
» Sous le feuillage sombre,
■ . . « Il venait chaque seir... »
• Depuis son départ, cette ombre a suivi ses pas;
sous les traits d'un pauvre -chanteur, elle a conquis
, l'amour de la belle voyageuse ; elle sera aimée sous
.le;manteau de pourpre quand elle placera sa cou-
ronne sur le front de l'amante interdite.
. -. Cette donnée fournit deux actes d'inspiration
exquise, agrémentés des incidents qui surviennent
au théâtre quand une amoureuse espiègle, une sui-
vante complice et un vieux protecteur se trouvent
réunis.
.._ Le vieux, infatué de son importance avait, au
premier acte, l'air vainqueur d'un homme sûr de
■lui-même :
« De près ou de loin,
«Il faut avec soin,
■< Surveiller la belle..,. »
Maintenant, quelle mine piteuse, quelle figure
grotesque!
« Ah.! funeste ambassade... »
La suivante. Mirzà, plus .avisée, rit,de lui et sert de
Figaro à l'aimable Rosine :
x ;Si vous ne savez plus tanner... »
. ta/petite reine rêve touj ours : ~
... ,« INuit (d'amour, nuit parfumée... »
• './Lë.Toi:Soupi-re."un'é romance peu originale, simple /
/•succès d'interprétation, puis une barcarolle cares-
jisaïilte, ' ,"■' ,'■',■..-,
. ■ Tout cela, sur un. fonds vaporeux formé par des
ensembles d'une saveur délicieuse :
.» -C'esti-çi le .pays des roses... »
« Voici le repos du soir... »
L'opéra de Félicien David est de 1869. On l'a repris
plusieurs fois., toujours avec succès. Tous les amis
de la chanson doivent connaître ce chef-d'oeuvre
qui leur tend la main.
Basses prédestinées aux rôles d'éternels dupés, à
vous les, couplets .de Baskir ; vous, ténors, soyez un
instant esclaves .et rois, adressez à vos maîtresses les
couplets de Noureddih. Gracieux soprani, les rêve-
ries'. d'une amante vous procureront peut-être un
anari, et si l'une de vous, passant devant un miroir,
a lu sur son visage l'expression d'une coquetterie
mutine, qu'elle dise les moqueries de Mirza...
. Et.toi, publie impassible, qui verrais sans frémir
les trois gorgones combattre sur la scène, secoue un
peu ta somnolence, prends la peine d'émettre une
opinion: tu perdrais l'ha/bitude d'avoir du jugement.
. ■ ■ , A. EDÉMA.
Société lyrique et littéraireduCaveàa
B&iitpset des Mots donnés
Le troisième.vendredi de juin, la société du Caveau
s'est réunie, comme tous les ans, à pareille époque,
en banquet d'été. C'est le banquet des Ilots donnés.
Cette nécessité de traiter à jour fixe un sujet im-
posé par le sort, car c'est le sort qui assigne à
presque tous les membres le mot qui doit leur ins-
pirer une chanson, ne laisse pas d'être quelquefois
dure et réduit quelques esprits à de grands efforts de
travail. D'autres, au contraire, semblent se jouer des
obstacles. Le sujet est-il aride: ils y cueillent des
fleurs; triste: ils.fégayeat. D'ailleurs, les chan-
sonniers du Caveau sont rompus à cet exercice de
haute voltige, et rarement ils manquent leur
coup. .
Les Environs de Taris, tel était le titre général dès
Mots donnés. Argen-teuil,Bondy, Bougival, Chantilly, .
Charenton, Maisous-Laffilte, Palaiseau, Rambouillet,
Saint-Denis, Saint-Germain, Saint-Leu, et d'autres
localités plus ou moins célèbres, ont successivement
défilé devant nous, tantôt décrites minutieusement
ou rehaussées par des souvenirs historiques, tantôt
servant comme de prétexte à des couplets à côté.
Ensemble, au total, très varié et très intéressant. Un
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venu jeter sa note gauloise, et sa Laitière de Mont-
fermeila.Mt leplusvi'fplaisir. Fenée, dans une longue
complainte sur Saint-Denis (air de La Palisse], a
trouvé des couplets tout-à-fait comiques. Le Cha-
renton, de Duprez, le Bondy, de Jullien, les Vertus,
de votre serviteur, rentrent bien aussi dans le genre
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Lew, Maisons-Laffitte etChmtïlly ont donné à Jules
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