Titre : La Chanson : revue mensuelle : archives de la chanson : écho des sociétés lyriques / rédacteur en chef : L.-Henry Lecomte ; directeur-gérant : A. Patay
Éditeur : Librairie ancienne et moderne A. Patay (Paris)
Date d'édition : 1880-07-10
Contributeur : Lecomte, Louis-Henry (1844-1914). Éditeur scientifique
Contributeur : Patay, Adolphe (1825-1923). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32739946f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 675 Nombre total de vues : 675
Description : 10 juillet 1880 10 juillet 1880
Description : 1880/07/10 (A3,N9). 1880/07/10 (A3,N9).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5668330r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-2235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
LA'CHANSON
67
LA BÉYOLBTIOl" •
Air : Ne raillez flus la, Garde citoyenne.
-'■ I.
En déroulant tes mille caractères
Livre immortel par nos pères dicté,
Inspire-nous, Bible des prolétaires,
L'arhour du peuple et de la vérité !
L'oeuvre commence où la liberté brille
Aux chauds rayons du quatorze juillet ;
C'est Desmoulin, attaquant la Bastille,
C'est notre histoire à son premier feuillet.
Le,drapeau blanc voit son prestige antique
Tomber aux pieds des Parisiens vainqueurs,
Qui s'érigeant en phalanges civiques
Pour étendard prennent les trois couleurs !
Dès droits de l'homme ouvrant l'ère nouvelle
La liberté marche à pas de géant
Folle de peur la royauté chancelle,
"Déjà le peuple en rêve le néant.
A la tribune,, au bravos de la France • , , . . ;
■Qui vient dicter les droits du Tiers-Etat ?
C'est Mirabeau, ce foudre d'éloquence,
Qui va bientôt mourir en apostat.
Affranchissant la raison qui s'einpïesse
D'anéantir blasons et parchemins,
Un flambeau luit, ce flambeau c'est la presse
Qui dû progrès éclaire les chemins.
Faible jouet d'intrigues souterraines;
Vers l'étranger pour chercher du secours,
Louis s'enfuit, on l'arrête à Varennes,
Traître à son peuple, il veut l'appui des cours.
Le haut clergé, la noblesse peureuse
Avec notre or émigréntlâchement,
Coalisant l'Europe furieuse,
De la, Vendée ils soldent l'armement.
Et complétant leur oeuvre de vengeance,
De la famiue ils dressent le tableau, ;
Par leurs agentsils affament la France,
De la misère ils triplent le fléau.
", Contre eux.alors le peuple, armant sa haine,
Jette ce cri: «dans:lem- sang.vengeons-nous, s
Puis du dix août la. lutte souveraine
/.Voiten ce jour les'tyrans à genotrï.
Surpris d'effroi devant ce grand exemple,
Les députés comprènahtleur'devoir^.
Font enfermer, la mpnârch'ie au. Temple,
;-■ Au nom du peuple.ils prennent le pouvoir.
Verdun'est •pris; les Prussiens en sont maîtres.
';: Avant d'aller repousser-Tétranger;
xî)ahtbn s'écrie: Exterminons les;traîtres"
:,;Jlt.déclarons la patrie en danger !
Sublime élan ! la France tout entière
S'enrôle aux cris : Vive la nation,
Continuant son oeuvre populaire,
Septembre élit:une Convention.
Qui proscrivant la forme monarchique,
Au nom du droit, au nom de la raison, "
Sur un volcan fonde la République,
Dont le drapeau va franchir l'horizon.
Partout sa vue enfante l'héroïsme ;
Valmy, Fleuras, sacrent nos bataillons;
Pulvérisés, les fers du despotisme
Tombent devant nos soldats en haillons.
Meure Cap et, la nation l'ordonne
Par ses tribuns dont l'ardent plaidoyer
Dans un scrutin jette tète et couronne,
Sur l'échafaud du froid vingt-un janvier !
Ce fier défi de la grande révolte
A fait.liguer les tyrans accroupis.
Victoire à nous ! Quelle immense récolte !
Fauchons les rois comme des champs d'épis.
Poétisant la liberté française,
Rouget de Lisle, à la voix des combats,
Exhale un chant : Ce chant, la Marseillaise, .
Change en héros un million de soldats.
En déroulant tes mille caractères, .
Livre immortel où- sont écris nos droits
Inspire-nous, Bible des prolétaires,
L'amour du peuple et la haine des rois.
AUGUSTE ALAIS
^ «^^—• ■—'■
LE PAVILLON .
Mr.- du Prince Eugène (Emile Debraux).
Novice encor dans l'âge des beaux rêves,
Verbe des pleurs en quittant ton berceau ;
Moi,- qui n'ai pas de foyer sur les grèves,
.Sans-nul souci, je retourne au vaisseau;
Nous n'avons pas la même idolâtrie,
Toi, dont l'amour voue un culte aux Climats :
A ton clocher je préfère nos mâts.....
Le pavillon c'est la patrie !
Quand le flot dort, j'aime à voir sur nos tètes
Se dérouler ses longs plis floconneux;
J'aime à le voir, tordu par les tempêtes^
Tracer dans l'air un sillon lumineux.
Que par les vents son étoffé flétrie
Offre à nos yeux Fâsp'ect d'un oripëate;
Pour notre coeur c'est toujours 1 le drapeau.....
Le pavillon, e'est:Iâ patrie!
Quandiie. ¥&igWitr qu'éternise' Phi&tOiTe,-',
De' ses' derniers 1 et terribles -'boulets-, 1
Fit'hésiter:- lé 1 vol -de* lia; Victoire 1 ' \
Qui; s'abattit'su* lê-poùt -'dfe{r Anglais;" ,
On vit surgii-dè' sa cogfaé'-meurtrie-
Une guenille, ■ ellfeiémérgeèlili dés''ffots':
E§-rân£m'ait'l'ardeur-dés-màtelots..;;.
-.•■'■■■ . Le pavillon^; c'est rapatrie !'
RENÉ PONSAKD
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LA BÉYOLBTIOl" •
Air : Ne raillez flus la, Garde citoyenne.
-'■ I.
En déroulant tes mille caractères
Livre immortel par nos pères dicté,
Inspire-nous, Bible des prolétaires,
L'arhour du peuple et de la vérité !
L'oeuvre commence où la liberté brille
Aux chauds rayons du quatorze juillet ;
C'est Desmoulin, attaquant la Bastille,
C'est notre histoire à son premier feuillet.
Le,drapeau blanc voit son prestige antique
Tomber aux pieds des Parisiens vainqueurs,
Qui s'érigeant en phalanges civiques
Pour étendard prennent les trois couleurs !
Dès droits de l'homme ouvrant l'ère nouvelle
La liberté marche à pas de géant
Folle de peur la royauté chancelle,
"Déjà le peuple en rêve le néant.
A la tribune,, au bravos de la France • , , . . ;
■Qui vient dicter les droits du Tiers-Etat ?
C'est Mirabeau, ce foudre d'éloquence,
Qui va bientôt mourir en apostat.
Affranchissant la raison qui s'einpïesse
D'anéantir blasons et parchemins,
Un flambeau luit, ce flambeau c'est la presse
Qui dû progrès éclaire les chemins.
Faible jouet d'intrigues souterraines;
Vers l'étranger pour chercher du secours,
Louis s'enfuit, on l'arrête à Varennes,
Traître à son peuple, il veut l'appui des cours.
Le haut clergé, la noblesse peureuse
Avec notre or émigréntlâchement,
Coalisant l'Europe furieuse,
De la, Vendée ils soldent l'armement.
Et complétant leur oeuvre de vengeance,
De la famiue ils dressent le tableau, ;
Par leurs agentsils affament la France,
De la misère ils triplent le fléau.
", Contre eux.alors le peuple, armant sa haine,
Jette ce cri: «dans:lem- sang.vengeons-nous, s
Puis du dix août la. lutte souveraine
/.Voiten ce jour les'tyrans à genotrï.
Surpris d'effroi devant ce grand exemple,
Les députés comprènahtleur'devoir^.
Font enfermer, la mpnârch'ie au. Temple,
;-■ Au nom du peuple.ils prennent le pouvoir.
Verdun'est •pris; les Prussiens en sont maîtres.
';: Avant d'aller repousser-Tétranger;
xî)ahtbn s'écrie: Exterminons les;traîtres"
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Sublime élan ! la France tout entière
S'enrôle aux cris : Vive la nation,
Continuant son oeuvre populaire,
Septembre élit:une Convention.
Qui proscrivant la forme monarchique,
Au nom du droit, au nom de la raison, "
Sur un volcan fonde la République,
Dont le drapeau va franchir l'horizon.
Partout sa vue enfante l'héroïsme ;
Valmy, Fleuras, sacrent nos bataillons;
Pulvérisés, les fers du despotisme
Tombent devant nos soldats en haillons.
Meure Cap et, la nation l'ordonne
Par ses tribuns dont l'ardent plaidoyer
Dans un scrutin jette tète et couronne,
Sur l'échafaud du froid vingt-un janvier !
Ce fier défi de la grande révolte
A fait.liguer les tyrans accroupis.
Victoire à nous ! Quelle immense récolte !
Fauchons les rois comme des champs d'épis.
Poétisant la liberté française,
Rouget de Lisle, à la voix des combats,
Exhale un chant : Ce chant, la Marseillaise, .
Change en héros un million de soldats.
En déroulant tes mille caractères, .
Livre immortel où- sont écris nos droits
Inspire-nous, Bible des prolétaires,
L'amour du peuple et la haine des rois.
AUGUSTE ALAIS
^ «^^—• ■—'■
LE PAVILLON .
Mr.- du Prince Eugène (Emile Debraux).
Novice encor dans l'âge des beaux rêves,
Verbe des pleurs en quittant ton berceau ;
Moi,- qui n'ai pas de foyer sur les grèves,
.Sans-nul souci, je retourne au vaisseau;
Nous n'avons pas la même idolâtrie,
Toi, dont l'amour voue un culte aux Climats :
A ton clocher je préfère nos mâts.....
Le pavillon c'est la patrie !
Quand le flot dort, j'aime à voir sur nos tètes
Se dérouler ses longs plis floconneux;
J'aime à le voir, tordu par les tempêtes^
Tracer dans l'air un sillon lumineux.
Que par les vents son étoffé flétrie
Offre à nos yeux Fâsp'ect d'un oripëate;
Pour notre coeur c'est toujours 1 le drapeau.....
Le pavillon, e'est:Iâ patrie!
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E§-rân£m'ait'l'ardeur-dés-màtelots..;;.
-.•■'■■■ . Le pavillon^; c'est rapatrie !'
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