Titre : La Chanson : revue mensuelle : archives de la chanson : écho des sociétés lyriques / rédacteur en chef : L.-Henry Lecomte ; directeur-gérant : A. Patay
Éditeur : Librairie ancienne et moderne A. Patay (Paris)
Date d'édition : 1880-06-12
Contributeur : Lecomte, Louis-Henry (1844-1914). Éditeur scientifique
Contributeur : Patay, Adolphe (1825-1923). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32739946f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 675 Nombre total de vues : 675
Description : 12 juin 1880 12 juin 1880
Description : 1880/06/12 (A3,N5). 1880/06/12 (A3,N5).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5668325f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, YE-2235
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
-LA GHÂHSOH
35'-
. réel talent de chanteuse et de comédienne. Elle in-
terprétait ce chef d'oeuvré d'esprit, de goût et de
sentiment qu'on appelle lès Noces de Jeannette. La
pièce est trop connue pour qu'il soit besoin d'énu-
mérer les effets variés que comporte le rôle principal.
Emotion, dépit, colère, .malice et sensibilité, Mme
Zélo-Duran a tout exprimé avec un bonheur égal.
Sa voix harmonieuse exécute avec le même charme
et la même sûreté la' romance lente et les Vocalises
alertes. C'est merveille de voir tant d'art uni à tant
de jeunesse : on chante rarement mieux à l'Opéra-/
Comique, et l'on y joue souvent plus mal.
Un élève'du Conservatoire, M. Henry, secondait
avec intelligence Mme Zélo-Duran.
Le programme de la soirée comprenait, en outre,
nombre de morceaux chantés ou récités par les
lauréats du concours des Sociétés lyriques. On a
beaucoup applaudi Mlle Valatte, MM. Pomarëde,
Fourmy, Royer et le petit Adolphe.
L.-HENRT LECOMTE.
1 BEVDE'DE'"'Li MUSIQUE POPULAIRE
THÉÂTRE DU CHATEAU-D'ËAU. — Si j'étais Roi.
Si j'étais roi, j'ouvrirais à mes sujets un théâtre,
petit comme celui du Çhâteau-d'Eau, déeoré avec
simplicité^ très modéré dans ses prétentions, pécu-
niaires; un théâtre qui n'aurait pour acteurs que
des artistes dévoués, c'est-à-dire maniables , des
élèves au besoin, théâtre où ne paraîtraient jamais
ni chiens savants, ni virtuoses, où un répertoire
choisi permettrait à mon peuple de s'arracher le
soir aux réalités glaciales du jour.
Là, oh entendrait les opéras vraiment populaires :
h Vestale, Fêmand Cortez deSpontini. Entre deux;
paravents : le FreyscMM, Don Man, Béatrice. On
exécuterait les chants patriotiques : la Marseillaise,
le G'hdnt du Départ, la Symphonie funèbre et triom-
phale à là gloire des morts de Juillet; enfin, divers
ouvrages d'une haute portée artistique : certains
fragments de Beethoven, les mélodies de Schu-
aiann, etc. . On rejetterait l'oeuvre inutile et vaine
du musicien qui veut, avant tout, voir s'épanouir
les routiniers ventrus de l'orchestre. On proscrirait
le rire plein de sous-entendus, la gaieté surmenée
pi cache l'ennui du blasé ; la première affiche de-
viendrait le gage des promesses de l'avenir, et certes
on n'y lirait pas : Si j'étais Roi.
.. Je n'aurais pas de ministère des Beaux-Arts ; je
n'accorderais, ni privilèges, ni subventions. Tous
lues théâtres auraient le même droit sur les produc-
tions des' auteurs qui n'existent plus* et de la con-
currence naîtrait le, progrès. J'exigerais, un respect
absolu de la pensée du maître ; tel existerait rou-
lage à sa,mort, tel il serait, représenté, sans cou-
Sures,- sans surcharges vocales, sans suppression ni
addition; de parties. Et, en forme de conclusion,
l.ajpute qhé, dans un Etat comme celui dont j'es-
pisse l'image, je ne chanterais pas... si j'étais
Moj, ; ' A. EDÉMA. .
SOCIÉTÉ LMp.'Éf HTTEMRE::BU CAVEAU-
Man(f.oeet &u -â Sain.
■ Grand Roy, cesse de vaincre ou je cesse d'écrire,
disait Boileau à Louis XIV, et il avait raison*
L'éloge à jet continu fatigue... celui qui le dé-
cerne. Aussi désirerais-je parfois que les chanson-
niers du Caveau se montrassent, par hasard, infé-
rieurs' à eux-mêmes,. pour laisser quelque répit à
mes bravos. Mais ce n'est pas encore aujourd'hui
que j'aurai la satisfaction de mordre.
A part deux ou trois moreeaux, non' pas-mauvais,
mais ne sortant pas de l'ordinaire, la soirée de ven-
dredi a été variée et brillante.
La Mère et les Enfants, couplets émus de Charles
Vincent, les Travers de l'ami Thomas, de Jullien,
Ne noits. endormons pas, de Fouache, la Muse des
Chansons, de M. Fuehs, et Fontainebleau, de Murât,
ont fait un tif plaisir..
Une série de refrains gais et caustiques a obtenu
un grand succès de rire. En voici les auteurs et.les
titres :
Montariol : Je m'en lave les mains ;
Grange : Le refroidissement ; .
Petit : Je %'l'ai pas fait exprès*;
Vincent, déjà nommé : Boire et Manger ;
Fénée : Je préfère m'en aller ;
Mouton-Dufraisse : On n'est pas. parfait.
Tout cela dans la vraie note du Caveau : Bonne
humeur, critique légère, forme nette, franche allure.
Les couplets de Ripauît : La lampe merveilleuse,
ont quelque chose de plus, une nuance très fine de
mélancolie ; son refrain ": Ah ! si j'avais la lampe
d'Aladin! est diversement et toujours heureusement
amené.
Enfin, car je ne puis m'étendre autant que je le
voudrais sur le menu de ce légal anaéréontique, je
citerai comme ayant obtenu les honneurs de la soi-
rée, si j'en juge par les applaudissements, six pièces
dont voici les titres : Moi aussi ou Ma démission, le
Petit mot pour rire, la Mouche de M. Letortu, Un
joli rêve, le Toast et Histoires mêlées.
Dans la première, St-Gerinain a semé les allusions
les plus piquantes. Liorat, dans la seconde, a créé,
sous un vieux titre, un sujet inattendu. La Mouche
et le Rêve, sont de Nadaud. Le Toast, de Grange,
flagelle avec vigueur les' excès du naturalisme dans
le roman et la chanson. Quant aux Histoires mêlées\
si je n'ai pas craint de mentionner leur .succès,
je n'ose en faire l'analyse, et je me borne à donner le
nom de Fauteur. :
Eue. IMBERT.
EiA CES&HISOW, étant doéiaée l'importance do son
(Erage, doit se trôiivëv eîiess torts le® libraires, mar-
chands de jomrnaHï, ;.ot dans tons les kiosques de
Paris. Sons prïoms les • aeneteurs an nnuaéro de la
réclamer instamment dès le samedi, et de nous
signaler les omissions lànïpfcnrraiènt être faites par
les poffteWrs,
35'-
. réel talent de chanteuse et de comédienne. Elle in-
terprétait ce chef d'oeuvré d'esprit, de goût et de
sentiment qu'on appelle lès Noces de Jeannette. La
pièce est trop connue pour qu'il soit besoin d'énu-
mérer les effets variés que comporte le rôle principal.
Emotion, dépit, colère, .malice et sensibilité, Mme
Zélo-Duran a tout exprimé avec un bonheur égal.
Sa voix harmonieuse exécute avec le même charme
et la même sûreté la' romance lente et les Vocalises
alertes. C'est merveille de voir tant d'art uni à tant
de jeunesse : on chante rarement mieux à l'Opéra-/
Comique, et l'on y joue souvent plus mal.
Un élève'du Conservatoire, M. Henry, secondait
avec intelligence Mme Zélo-Duran.
Le programme de la soirée comprenait, en outre,
nombre de morceaux chantés ou récités par les
lauréats du concours des Sociétés lyriques. On a
beaucoup applaudi Mlle Valatte, MM. Pomarëde,
Fourmy, Royer et le petit Adolphe.
L.-HENRT LECOMTE.
1 BEVDE'DE'"'Li MUSIQUE POPULAIRE
THÉÂTRE DU CHATEAU-D'ËAU. — Si j'étais Roi.
Si j'étais roi, j'ouvrirais à mes sujets un théâtre,
petit comme celui du Çhâteau-d'Eau, déeoré avec
simplicité^ très modéré dans ses prétentions, pécu-
niaires; un théâtre qui n'aurait pour acteurs que
des artistes dévoués, c'est-à-dire maniables , des
élèves au besoin, théâtre où ne paraîtraient jamais
ni chiens savants, ni virtuoses, où un répertoire
choisi permettrait à mon peuple de s'arracher le
soir aux réalités glaciales du jour.
Là, oh entendrait les opéras vraiment populaires :
h Vestale, Fêmand Cortez deSpontini. Entre deux;
paravents : le FreyscMM, Don Man, Béatrice. On
exécuterait les chants patriotiques : la Marseillaise,
le G'hdnt du Départ, la Symphonie funèbre et triom-
phale à là gloire des morts de Juillet; enfin, divers
ouvrages d'une haute portée artistique : certains
fragments de Beethoven, les mélodies de Schu-
aiann, etc. . On rejetterait l'oeuvre inutile et vaine
du musicien qui veut, avant tout, voir s'épanouir
les routiniers ventrus de l'orchestre. On proscrirait
le rire plein de sous-entendus, la gaieté surmenée
pi cache l'ennui du blasé ; la première affiche de-
viendrait le gage des promesses de l'avenir, et certes
on n'y lirait pas : Si j'étais Roi.
.. Je n'aurais pas de ministère des Beaux-Arts ; je
n'accorderais, ni privilèges, ni subventions. Tous
lues théâtres auraient le même droit sur les produc-
tions des' auteurs qui n'existent plus* et de la con-
currence naîtrait le, progrès. J'exigerais, un respect
absolu de la pensée du maître ; tel existerait rou-
lage à sa,mort, tel il serait, représenté, sans cou-
Sures,- sans surcharges vocales, sans suppression ni
addition; de parties. Et, en forme de conclusion,
l.ajpute qhé, dans un Etat comme celui dont j'es-
pisse l'image, je ne chanterais pas... si j'étais
Moj, ; ' A. EDÉMA. .
SOCIÉTÉ LMp.'Éf HTTEMRE::BU CAVEAU-
Man(f.oeet &u -â Sain.
■ Grand Roy, cesse de vaincre ou je cesse d'écrire,
disait Boileau à Louis XIV, et il avait raison*
L'éloge à jet continu fatigue... celui qui le dé-
cerne. Aussi désirerais-je parfois que les chanson-
niers du Caveau se montrassent, par hasard, infé-
rieurs' à eux-mêmes,. pour laisser quelque répit à
mes bravos. Mais ce n'est pas encore aujourd'hui
que j'aurai la satisfaction de mordre.
A part deux ou trois moreeaux, non' pas-mauvais,
mais ne sortant pas de l'ordinaire, la soirée de ven-
dredi a été variée et brillante.
La Mère et les Enfants, couplets émus de Charles
Vincent, les Travers de l'ami Thomas, de Jullien,
Ne noits. endormons pas, de Fouache, la Muse des
Chansons, de M. Fuehs, et Fontainebleau, de Murât,
ont fait un tif plaisir..
Une série de refrains gais et caustiques a obtenu
un grand succès de rire. En voici les auteurs et.les
titres :
Montariol : Je m'en lave les mains ;
Grange : Le refroidissement ; .
Petit : Je %'l'ai pas fait exprès*;
Vincent, déjà nommé : Boire et Manger ;
Fénée : Je préfère m'en aller ;
Mouton-Dufraisse : On n'est pas. parfait.
Tout cela dans la vraie note du Caveau : Bonne
humeur, critique légère, forme nette, franche allure.
Les couplets de Ripauît : La lampe merveilleuse,
ont quelque chose de plus, une nuance très fine de
mélancolie ; son refrain ": Ah ! si j'avais la lampe
d'Aladin! est diversement et toujours heureusement
amené.
Enfin, car je ne puis m'étendre autant que je le
voudrais sur le menu de ce légal anaéréontique, je
citerai comme ayant obtenu les honneurs de la soi-
rée, si j'en juge par les applaudissements, six pièces
dont voici les titres : Moi aussi ou Ma démission, le
Petit mot pour rire, la Mouche de M. Letortu, Un
joli rêve, le Toast et Histoires mêlées.
Dans la première, St-Gerinain a semé les allusions
les plus piquantes. Liorat, dans la seconde, a créé,
sous un vieux titre, un sujet inattendu. La Mouche
et le Rêve, sont de Nadaud. Le Toast, de Grange,
flagelle avec vigueur les' excès du naturalisme dans
le roman et la chanson. Quant aux Histoires mêlées\
si je n'ai pas craint de mentionner leur .succès,
je n'ose en faire l'analyse, et je me borne à donner le
nom de Fauteur. :
Eue. IMBERT.
EiA CES&HISOW, étant doéiaée l'importance do son
(Erage, doit se trôiivëv eîiess torts le® libraires, mar-
chands de jomrnaHï, ;.ot dans tons les kiosques de
Paris. Sons prïoms les • aeneteurs an nnuaéro de la
réclamer instamment dès le samedi, et de nous
signaler les omissions lànïpfcnrraiènt être faites par
les poffteWrs,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.74%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.74%.
- Auteurs similaires Lecomte Louis Henry Lecomte Louis Henry /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Lecomte Louis Henry" or dc.contributor adj "Lecomte Louis Henry")Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 / L.-Henry Lecomte ; dessin inédit de L. Vallet /ark:/12148/bpt6k12814595.highres Odry et ses oeuvres , 1780-1853, notes biographiques et critiques par L. Henry Lecomte. [Les Gendarmes, poème en deux chants. Le Canon des cuisinières. Le Conscrit de Corbeil, romance. Par Odry.] /ark:/12148/bpt6k1527495z.highresPatay Adolphe Patay Adolphe /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Patay Adolphe" or dc.contributor adj "Patay Adolphe")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5668325f/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5668325f/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5668325f/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5668325f/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5668325f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5668325f
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5668325f/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest